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Cours : Notions de logique

Niveau visé : Première année du cycle du baccalauréat Science

Introduction :
La logique (du grec logos signifiant raison) est dans une première approche l’étude des règles formelles
que doit respecter toute déduction correcte. Elle est, depuis l’Antiquité, l’une des grandes disciplines de la
philosophie avec l’éthique et la métaphysique. De plus, nous avons assisté durant le XXe siècle au
développement fulgurant d’une approche mathématique et informatique de la logique. Elle trouve depuis le
XXe siècle de nombreuses applications en ingénierie, en linguistique, en psychologie cognitive, en
philosophie analytique et en communication.
La logique mathématique à donc repris l’objectif de la logique, soit étudier le raisonnement, mais en
se restreignant au langage des mathématiques qui présente l’avantage d’être extrêmement normalisé. Plus
concrètement, dans ce chapitre vous apprendrez à utiliser les quantificateurs logiques, à dresser la table de
vérité d’une proposition composée et à en déterminer la valeur. Vous aurez à différencier une tautologie
(toujours vraie) d’une contradiction (toujours fausse). Vous serez appelé à vous pencher sur les notions
d’implication logique et d’équivalence logique, à établir la négation d’une proposition composée et à
d’écrire en extension l’ensemble-solution d’une forme propositionnelle composée. Vous aurez ensuite à
étudier les notions de quantificateur existentiel et universel.
Enfin, vous devrez établir la négation d’une forme propositionnelle composée et à calculer la valeur
d’une forme propositionnelle composée. Comme vous pouvez le constater, les objets d’étude sont
nombreux, mais soyez assuré qu’ils sont très enrichissants.

NOTIONS DE LOGIQUE ~1~ P. ASSOU JAMAL


ACTIVITES DU COUR

Activité 1 :
On considère les groupes des énonces mathématique suivantes :

Groupe 1 Groupe 2 Groupe 3

➢ " 3" ➢ "1 2" ➢ "( x  ); x 2 + 1  0"

➢ "1 = 3 + ..." ➢ "1 + 5 = 6" ➢ "(n  ); n + 2 = 2"

" Le plus petit entier k tel que ➢ "3−2 = −9" ➢ "(n  ); ( n + 1) = n3 + 1"
3

3k 5"

1. Quel est la différence entre les énonces du groupe 1 et les énonces du groupe 2 ?
2. Les énonces du groupe 2 sont-elles vraies au faux ! justifier ta réponse
3. Les énonces du groupe 3 sont-elles vraies au faux ! justifier ta réponse

Activité 2 :
On considère les fonctions propositionnelles suivantes :

A( x) :" x 2 + 1  0 avec x  " ; B( x) :" x 2 + 2 x = 3 avec x "


1) La fonction propositionnelle A( x) est-elle vraie pour tous les nombres réels ! justifier ta réponse

2) Est-ce que l’égalité " x2 + 2 x = 3" est toujours vraies lorsque x parcourt dans ? justifier ta réponse

Activité 3 :
On considère les propositions mathématiques suivantes :

Groupe A Groupe B

P :" 2  " • • A:" 7 + 2  5"

R :" 7 + 2 5" • • B :" (−2)2 = −2"

Q :" (−2)2  −2" • • C :"  "

S :"  " • • D :" 2  "

1- Déterminer la valeur de vérité du chacune des propositions


2- Relier chaque proposition du groupe A par sa négation dans le groupe B
2 2
3- Déterminer la négation des propositions suivantes : P1 :" 2  " et R1 :" = "
3 3
Activité 4 :
Soient A , B , C et D quatre points du plan distincts deux à deux.
On considère les propositions P et Q définies par :
P : "(CD ) est parallèle à ( AB )" ; Q : "( AD ) est parallèle à ( BC ) "
A.
1) a - Si ABCD est un parallélogramme, que peut-on dire des propositions P et Q ?
b – Si les deux propositions P et Q vraies, qu’on dire de la nature du quadrilatère ABCD ?
2) Copier puis remplir le tableau 1 ci-dessous

NOTIONS DE LOGIQUE ~2~ P. ASSOU JAMAL


B.
1) Copier puis remplir le tableau 2 ci-dessous
2) Que peut-on dire de la proposition "P ou Q " lorsque ABCD un trapèze

P Q ABCD est un parallélogramme P Q ABCD est un trapèze


V V V V
V F V F
F V F V
F F F F
Tableau 1 Tableau 2
Activité 5 :

I. Soit ABC un triangle rectangle en A et nos isocèle. On considère les propositions suivantes
P :" ABC est un triangle rectangle en A " ; Q :" BC 2 = AB 2 + AC 2 "
R :" ABC est un triangle isocèle rectangle en A " ; R :" AB. AC = 0"
On sait que ‘’ si ABC est un triangle rectangle en A alors BC = AB + AC " est une proposition vraie.
2 2 2

On exprime ceci en disant : Si la proposition P est vraie, alors la proposition Q est vraie
On dit aussi : la proposition P implique la proposition Q ,on écrit P  Q
1) Les implications suivantes sont-elles :
QP ; PS ; PR ; S P
2) La proposition ‘’ ABC est un triangle rectangle en A si et seulement si BC 2 = AB 2 + AC 2 " est-il
vrai !
On exprime ceci en disant :la proposition P équivalente à la proposition Q ,on écrit PQ
II. Déterminer parmi les propositions suivantes celui qui sont vraies :
a) Soit n entier naturel, ( n pair)  ( n + 1) impair
b) Soit x un réel, ( x = 1 )  ( x 2 = 1 )
c) Soit x un réel non nul, ( x 0 )  ( x 0 )
d) Soient A , B et I trois points du plan , ( IA + BI = 0 )  ( I milieu de segment  AB  )
Activité 6 :
1) a- Copier puis remplir le tableau suivants :

PQ PQ
P Q Q
P
V V
V F
F V
F F
b- Comparer la valeur de vérité de deux propositions : " P  Q " et " P  Q "
2) Déduire d’après ce qui précède l’équivalence de proposition : " P  Q "

NOTIONS DE LOGIQUE ~3~ P. ASSOU JAMAL


I). PROPOSITIONS - FONCTIONS PROPOSITIONNELLES
1) Définitions
Définition 1 :
Tout énoncé mathématique qui a un sens qui est soit vraie ; soit faux est une proposition (où assertion).
✓ Notation :
- Une proposition est notée : p ;q ;r ;…A ;B ;C…etc
- 1
On désigne par V ou la valeur de vérité d’une proposition vraie, et par F ou 0 la valeur de vérité d’une
proposition fausse
- On consigne ces deux possibilités dans une table de vérité :

P P
V Ou 1
F 0
✓ Exemple :
- P : "2 7 3 3 " est une proposition dont la valeur de vérité par…..
( )
2
- Q :" 2+ 6 = 8 + 2 12 " est une proposition dont la valeur de vérité par ....

- R : " la somme des mesures des angles d’un triangle est égale à 180 " est une proposition dont la valeur de
vérité par ...
✓ Application 1 :
1) La phrase " les nombres positifs sont des entiers naturels " est-elle une proposition ? justifier
2) Déterminer la valeur de vérité de chacune des propositions suivantes :
2
 5  5 ;  5 ; R :" 3 + 5  3 − 5 
= ",
P : "  = 7"
 Q : "sin "
 5 2
 7 
S : " Les solutions de l’équation 2019 x 2 − 2018 x − 1 = 0 sont 1 et −1 "
2019
Réponse :
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
Définition 2 :
On appelle fonction propositionnelle (ou prédicat) tout énonce mathématique contenant une ou plusieurs
variables qui appartenant à un ensemble E et qui devient une proposition à chaque fois qu’on remplace la
variable (ou les variables) par un élément (ou des éléments) de E
- L’ensemble E est appelé le domaine de définition de la fonction propositionnelles

✓ Notation : Une fonction propositionnelle notée par : A( x) ; B (n) ; A( x; y ) ; A( x, y, z ) ...ect


✓ Exemples :

- A( x) :" x 2  x où x  " est une fonction propositionnelle et on a 1


A   est une proposition fausse, mais
2
A ( 3) est une proposition vraie .

NOTIONS DE LOGIQUE ~4~ P. ASSOU JAMAL


- P(a; b) : " ( a; b )  2
; ab 1" est une fonction propositionnelle et on a P (0;0) est une proposition
fausse et P (1; 2) est une proposition vraie.
✓ Application 2 :
Dans chacune des cas suivants, déterminer l’ensemble des nombres réels S pour que chaque fonction
propositionnelle soit une proposition vraie :
A( x) : " x  ; 2 x − 4  0" ; B( x) :" x  ; x 2 − 2 x − 3 = 0" ; C ( x) :" x  ; x 2 + x − 6  0"
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………….
2) QUANTIFICATEURS :
Définition 3 :

Soit P( x) une fonction propositionnelle d’une variable x d’un ensemble non vide E
A partir de la fonction propositionnelle "( x  E ); P ( x )" on définit :
• La proposition "(x  E ); P( x)" qui se lit ‘’ il existe au moins x de E tel que P( x) ‘’ et qui est vraie

lorsqu’il existe au moins x de E vérifiant la propriété P( x) .

Le symbole  s’appelle le quantificateur existentiel


• La proposition "(x  E ); P ( x)" qui se lit ‘’ Pour tout x de E ; P( x) ‘’ ou ‘’Quel que soit x de E
P( x) ’’et qui est vraie lorsque tous les éléments E vérifiant la propriété P( x) .
Le symbole  s’appelle le quantificateur universel
✓ Exemples :

- La proposition p1 :" pour tout x réels, 2x +1 = 0" par les quantificateurs c’écrit
par :……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………..

- La proposition p2 : " Il existe au moins un élément x de tel que sin( x) = x " par les quantificateur
c’écrit par………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
✓ Remarque :

NOTIONS DE LOGIQUE ~5~ P. ASSOU JAMAL


- La proposition "(! x  E ); P( x)" qui se lit ‘’ il existe au moins un élément unique x de E tel que

P( x) ‘’ et qui est vraie lorsqu’il existe au moins un élément unique x de E vérifiant la propriété P( x) .
- L’ordre d’écriture des quantificateurs est fondamental pour le sens d’une phrase formelle :
 Quand deux quantificateurs existentiels se suivent, on peut les échanger sans changer le sens.
 Quand deux quantificateurs universels se suivent, on peut les échanger sans changer le sens
 Quand on inverse l’ordre de deux quantificateurs différents, le sens change
✓ Exemple :

- P :"(x  );(y  ); x + y = 2" est vraie


Justification : Il suffit de prendre y = 2 − x (pour chaque x on peut trouver y tel que y = 2 − x )
- Q :"(y  );(x  ); x + y = 2" est fausse.(pour y ,on ne peut pas avoir x + y = 2 pour tout x )
Par exemple : x = 1− y la proposition 1 − y + y = 2 est fausse

✓ Application 3 : Copier et remplir le tableau par l’une des quantificateur  ou  pour que les
propositions soient vraies : .... x  IR, x 2 − 4 = ( x − 2)( x + 2)

.... a  IR, a − 3a + 1 = 0
2

.... y  IN, 3 y − 4 = 11

.... b  IR, b  2
2

.... m  Z , m + 2m − 3 = 0
2

II). Opérations sur les propositions :


1) La négation :
Définition 4 :
La négation d’une proposition P est la proposition notée P ou P telle que la proposition P est vraie
si la proposition P est Fausse et la proposition P est fausse si la proposition P est vraie .
La table de vérité de la négation :
On peut représenter la négation d’une proposition par la table ci-contre P
Appelée table de vérité de la négation. P
✓ Remarque : V F
F V
 En notant P ka négation de la proposition P
 Les propositions P et P ont la même valeur de vérité
Propriété :
Soit une fonction propositionnelle d’une variable x d’un ensemble non vide E
P
 La négation de la proposition "(x  E ), P ( x )" est la proposition "(x  E), P( x)"
 La négation de la proposition "(x  E ), P ( x )" est la proposition "(x  E ), P( x)"
✓ Exemple :

NOTIONS DE LOGIQUE ~6~ P. ASSOU JAMAL


La proposition P
La proposition P
" 3" …………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………
"(x  ); x  "
" Toutes les boules contenues dans l’urne sont ………………………………………………………………………………………..
rouges "
✓ Conséquence :
Pour montrer que la proposition que "(x  E ), P ( x )" est fausse, il suffit de monter que sa négation
"(x  E), P( x)" est vraie. Ce type de raisonnement est appelée raisonnement par contre-exemple
✓ Exemple : Montrer que la proposition P :"(x  ); x  "
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………….
✓ Application 4 :
En utilisant un raisonnement par contre-exemple. Montrer que les propositions suivantes sont fausses :
P1 :"(x  ); x2
; P2 :"(x  ); x − 3x − 4  0"
0" 2

Réponse :…………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
2) La conjonction de deux propositions
Définition 5 :
La conjonction de deux propositions P et Q est la proposition qu’on note " P et Q " où " P  Q " et elle
vraie seulement si P et Q sont toutes les deux vraies P Q "P  Q"
La table de vérité de la conjonction : V V
V F
La conjonction est un connecteur logique binaire défini par la table de vérité ci-contre :
F V
✓ Exemples : F F
- La proposition " 2 1 et 2  " est …………………………………………….
- La proposition " 3 et   " est……………………………………………….
- La proposition "49 est premier et 46 est divisible par 7" est……………………….
3) La disjonction de deux propositions
Définition 6 :
La disjonction de deux propositions P et Q est la proposition qu’on note " P ou Q "
où " P  Q " et elle fausse seulement si P et Q sont toutes les deux fausses P Q "P  Q"
La table de vérité de la disjonction V V
La disjonction est un connecteur logique binaire défini par la table de vérité ci-contre : V F
F V
F F
NOTIONS DE LOGIQUE ~7~ P. ASSOU JAMAL
✓ Exemple : Considérons les propositions suivantes :

A :"5 6ou5 = 6" ; B :" 3 = 9 ou 3  Q " ; C :"  + 2 =  + 2ou( 2 + 1)2 = 3"


 3  2
R : "cos = ou sin = "
3 2 4 2
Les proposition A , B et R sont vraies et la proposition C est fausse
✓ Remarques :
- La proposition " P  P " est une proposition fausse.
- La proposition " P  P " est une proposition vraie.
4) Implication de deux propositions :
Définition 7 :
L’implication d’une proposition P à une proposition Q est la proposition qu’on note " P  Q " et elle
P Q "P  Q"
fausse seulement si P est vrai et Q est fausse.
La table de vérité de l’implication logique : V V
L’implication est un connecteur logique binaire défini par la table de vérité ci-contre : V F
✓ Vocabulaire : F V
Dans l’implication P  Q , P est l’hypothèse, Q est la conclusion. F F

Lorsque P  Q est vrai, on sait que si la proposition P est vraie alors la proposition Q l’est aussi.
Mais si P est fausse on ne peut pas rien dire de la proposition Q
✓ Exemples :
- La proposition " 2   2 0" est vraie car 2 0 est vraie
- La proposition "   3,14 =  " est fausse car
- Soit x un réel, la proposition " x = 1  x 2 = 1" est vraie
✓ Remarques : Condition nécessaire et Condition suffisante
En générale :si on a P  Q en peut dire que :
- Pour que la proposition P soit vraie, il faut que la proposition Q soit vraie. Dans ce cas on dit que Q est
une condition nécessaire pour que la proposition P est vraie.
- Pour que la proposition Q soit vraie, il suffit que la proposition P soit vraie. Dans ce cas on dit que P est
une condition suffisante pour que la proposition Q est vraie.

- " P  Q " et " P ou Q " on le même valeur de vérité (démontrer !!)


Les deux propositions
- L’implication Q  P est l’implication réciproque de l’implication P  Q
✓ Exemples :
On considère la proposition " ABCD est un losange"
- " ABCD est un parallélogramme" est une condition nécessaire pour que ABCD soit un losange : si
ABCD est un losange, nécessairement ABCD est un parallélogramme. Le contraire (la réciproque) est
faux : il existe des parallélogrammes qui ne sont pas des losanges. La condition n'est pas suffisante.
- " ABCD est un carré" est une condition suffisante pour que ABCD soit un losange. Dès que l'on sait que
ABCD est un carré, on sait que ABCD est un losange, le contraire étant bien évidemment faux.
5) Equivalence de deux propositions :

NOTIONS DE LOGIQUE ~8~ P. ASSOU JAMAL


Définition 8 :
L’équivalence de deux proposition P et Q est la proposition qu’on note " P  Q " et elle vraie
seulement si P et Q ont la même valeur de vérité. C’est à dire toutes les deux simultanément vraies ou
simultanément fausses.

La table de vérité de l’implication logique :


L’équivalence est un connecteur logique binaire défini par la table de vérité ci-contre :
P Q "P  Q"
V V
V F
F V
✓ Remarque : F F
- Les deux propositions " P  Q " et " P  Q " et " Q  P " ont la même
valeur de vérité.
✓ Exemples
5 2
- La proposition : " 5  1+ 5 = 6" est vraie
2

- La proposition : " 1 − 2 = 2 − 1  2  " est fausse (car " 2  " faux)

- La proposition : "(x  ); x = 1  ( x = 1)  ( x = −1)" est vraie


Propriété :
Soient P , Q et R trois propositions alors : Si " P  Q " et " Q  R " alors " P  R " .
On dit que l’équivalence est une relation transitive.

Généralisation : Soient P , R1 , R2 ,….., Rn et Q des propositions .alors :

" P  R1 " et " R1  R2 " et " R2  R3 " et…..et " Rn  Q "  " P  Q "
Pratiquement : Pour montrer qu’une proposition P est vraie, on montre que les équivalences successives
" P  R1 " et " R1  R2 " et " R2  R3 " et…..et " Rn  Q " sont vraies et que la proposition Q est vraie
ce type de raisonnement s’appelle raisonnement par équivalence successive
x+ y
✓ Exemple : Montrer que : " ( x, y )  +
 +
;  xy "
2
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
+ +
✓ Application 5 : Soit a et b ;montrer a + b = 0  a = b = 0
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NOTIONS DE LOGIQUE ~9~ P. ASSOU JAMAL


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III). Les lois logiques et les raisonnements mathématiques :
1) Les lois logiques :
Définition 9 :
Les lois logiques sont des propositions formées de plusieurs propositions P1 , P2 , P3 ,..., Pn liées entre
elles par les connecteur logiques :  ; ou ; et ;  ;  et qui sont toujours vraies quel que soit la
valeur de vérité des propositions P1 , P2 , P3 ,..., Pn
✓ Exemples : Soient P et Q deux propositions.
Les propositions suivantes sont des lois logiques :
- " P ou Q "  "Q ou P "
- " P"  P Vérifier à l’aide de
- " P "  "Q  P " la table de vérité !!

- " P"  " P  Q"


Propriété : Lois De MORGAN
Soient P et Q deux propositions. Les propositions suivantes sont des lois logiques :
" P  Q"  " P  Q" ; " P  Q"  " P  Q"
✓ Application 6 : Déterminer l’équivalence de proposition " P  Q " ( Négation d’une implication)
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………..
Théorème :
Si P et Q deux propositions logiques alors :
……………………………………………………………………………………………
✓ Exemples
Soit la proposition P définit par : P :" (a; b)  ; a = b  a = b " la négation de proposition P
2 2 2
-
est la proposition : ……………………………………………………………………….
- Soit la proposition Q définit par : Q :"x  ; x 2 − 5x + 6 = 0  ( x = 2ou x = 3)" la négation de
proposition Q est la proposition :……………………………………………………………………….
2) Les raisonnements mathématiques
 Raisonnement par contraposée :
Définition 10 :
Soient P et Q deux propositions, l’implication Q  P s’appelle la contraposée (ou l’implication
contraposée) de l’implication P  Q
Théorème :
Soient P etQ deux propositions.
L’implication P  Q et l’implication Q  P ont la même valeur de vérité.
Alors la contraposée d’une implication est équivalente à celle-ci : " P  Q "  " Q  P "

NOTIONS DE LOGIQUE ~ 10 ~ P. ASSOU JAMAL


Méthodologie : le but du raisonnement par contraposée est de démontrer des résultats faisant apparaitre une
implication "P  Q"

Le principe de la contraposée : est qu’au lieu de montrer " P  Q " nous montrons sa contraposée. Nous
faisons l’hypothèse Q est vraie et nous montrons que ce entraine que P est vraie
✓ Exemple : Soient a et b deux réels non opposés. Montrons que :
" a  1 et b  1"  ab − a − b −1  0
Réponse : Il suffit de démontrer par le raisonnement par contraposée :
ab + a − b −1 = 0  " a = 1 ou b = 1"
On a :
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………

✓ Application 7 : Montrer que : x ( +


); x  4  x −1 
x
4
Réponse :
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✓ Remarques :
- Il faut bien distinguer entre la négation, la contraposée et la réciproque
 La négation de P  Q est " P et Q "
 La réciproque de P  Q est Q  P

 La contraposée de P  Q est Q  P
- Le recours au raisonnement par contraposée n’est évidemment important que cette contraposée est plus
facile à plus facile à prouver que l’implication directe
 Raisonnement par absurde :
Ce raisonnement consiste à applique la loi logique suivant :
Propriété :
Soient P et Q deux propositions, la proposition suivante est une loi logique :

NOTIONS DE LOGIQUE ~ 11 ~ P. ASSOU JAMAL


( P  Q) et ( P  Q)  P
Méthodologie : pratiquement pour montrer qu’une proposition P est vraie.
On suppose qu’elle fausse, donc P serait vraie, puis on montre que les implications P  Q et P  Q
sont vraies d’où la proposition " P et P " serait vraies, ce qui est absurde ,ainsi on établit que l’hypothèse
" P est vraie " conduit à une contradiction
z z
✓ Exemple : Soient x, y et z des réels tel que x + y z .Montrer que x ou y
2 2
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……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
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……………………………………………………………………………………………………………………

✓ Application 7 : Montrer que : 2 


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 Raisonnement par disjonction des cas :
Définition 11 :
On applique ce raisonnement lorsqu’on veut démontrer une implication de la forme : " P ou Q "  R .
On utilise dans le raisonnement par disjonction des cas la loi logique suivant :
Propriété :
Soient P , Q et R trois propositions .la proposition suivante est une loi logique :
( P  R) et (Q  R)  ( P ou Q)  R
Principe :
On est parfois amené à distinguer plusieurs cas pour d´démontrer qu’une proposition est vraie. C’est le
principe d’une démonstration par disjonction de cas. En particulier, si l’on souhaite démontrer qu’une
proposition P ( x ) est vraie pour tous les éléments x d’un ensemble E , on peut prouver la proposition pour
A de E ,puis pour les éléments de E n’appartenant pas à A .
tous les éléments d’une partie
n ( n + 1)
✓ Exemple : Montrer que, pour tout n ; est un entier naturel
2

NOTIONS DE LOGIQUE ~ 12 ~ P. ASSOU JAMAL


Réponse :…………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
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✓ Application 7 :

1) Résoudre dans l’équation : x2 − 2 x + 1 = 0


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2) Montrer que pour tout n un entier naturel le nombre n ( 2n2 + 1) est divisible par 3
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……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
 Raisonnement par récurrence :
✓ Activité : exemple :
Soit P ( n ) la proposition de la variable n ( n  ) définie par : P ( n ) :"2n  n + 1"
1-
a) Déterminer la valeur de vérité de P (0)
……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………….
b) Déterminer la proposition P ( n + 1)
……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………….
2- Montrer que si P ( n) est vraie, alors P ( n + 1) l’est également
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………

NOTIONS DE LOGIQUE ~ 13 ~ P. ASSOU JAMAL


Propriété :
P(n) une fonction propositionnelle qui dépend d’un entier naturel n et n0  .
Soit
Si la proposition P ( n) est vraie et si l’implication " P ( n)  P( n + 1)" est vraie pour tout n  n0
Alors la proposition P ( n) est vraie pour tout n  n0
Méthodologie :
Pratiquement. Pour montrer qu’une proposition P ( n) dépendant d’entier naturel, est vraie
pour tout entier supérieur ou égale à un entier fixé, on peut utiliser « un raisonnement par récurrence » dont
la démonstration se déroule en trois étapes :
 Initialisation : Montrer que la proposition P(n0 ) est vraie
 Hérédité : Soit n  n0 fixé. Montrer que l’implication P(n)  P (n + 1) est vraie
(Pratiquement, on suppose P ( n) est vraie et on montre que P ( n + 1) est vraie)
 Conclusion : l’assertion P ( n) est vraie pour tout entier n  n0
✓ Exemple :
Montrer que ( n  ) ; 4n − 1 est une multiple de 3
Réponse :
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………….
✓ Application 8 :
Monter par récurrence que :

i. Pour tout n  ;3n  1 + 2n


n ( n + 1)
ii. Pour tout n  ;1 + 2 + ... + n =
2
Réponse :
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NOTIONS DE LOGIQUE ~ 14 ~ P. ASSOU JAMAL


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NOTIONS DE LOGIQUE ~ 15 ~ P. ASSOU JAMAL


Série des exercices

Exercice 1 : Exercice 4:
Ecrire les propositions suivantes à l’aide des 1 1
quantificateurs et connecteurs logiques : 1) Soit x .montrer que : 2  x  4   1
3 x −1
P1 : " Tout réel inférieur ou égale à -1 est négatif "
2) Soient ( x; y )  2
.montrer que :
P2 :" Le carré d’un réel quelconque est supérieur ou égal 1 1 1 7
" ( x 2 et y  )  0 +
à -1 3 x y 2
P3 :" L’équation x 2 − 2 x − 3 = 0 admet au moins une
3) Montrer que pour tout x ; x + 1  2 x
racine réelle " 4) Montrer que pour tout
P4 :" Pour tout réel x ,il existe un unique entier relatif ( a; b )  2 : a 2 + b 2 = 1  a + b  2
p tel que p  x  p + 1" Exercice 5:
p
P5 :" Tout nombre rationnel r s’écrit r = où p  1) Montrer que : " ( x  ) ;2 x − 4 0" est une
q proposition fausse.
2) Montrer que : " ( x  ) ; x  "

et q  "
P6 :" f est une fonction numérique définie sur D est 3) Soit f la fonction définie sur par : f ( x) = x 2 + 1
paire " a) Montrer que f n’est ni paire ni impaire
P7 :" Tout entier relatif n s’écrit : n = 3k ou n = 3k +1 b) Montrer que f n’est par décroissante sur
ou n = 3k + 1 où k  " 4) Soit a , b , c et d des nombres réels.
Exercice 2: Montrer que les propositions suivantes sont
Donner la négation des chacunes des propositions fausses :
suivantes : P1 :" a  b  a2  b2 "
P1 :"− 3  " ; P2 :" 2  1" ; P3 :" 22 + 32 = 5" P2 :"(a  b c  b)  a + c  b + d "
P4 :"(  ( x; y )  )x+ y 8
0" ; P5 :" ( p  ) ;  " Exercice 6:
- Soit ( x; y ) 
p+4 2
,’A l’aide d’un raisonnement par
P6 :"( x  )( n  ); n x" contraposée, établir les implications suivantes :
1) ( x  1 et y  1)  1 + xy  x + y
)  x 
1
P7 :" ( x  0 x+  2
 x  2) x  y  ( x − 1)( y + 1)  ( x + 1)( y − 1)
3) ( x  0 ou y  0)  x + y = 0
2 2
Exercice 3:
Montrer que ( n  ) ;(n2 pair  n pair )
Déterminer la valeur de vérité de chacune des
-
propositions suivantes :
Exercice 7:
P1 :"3  0 = 0 et 30 = 1" ; P2 : (− 2  ou 2 1" 1- Soit a et b des réels positifs. Montrer que :
a+b
 ab et a + b  a + b
2 2

P3 :" ( n  ); 3n + 1  " ; P4 :"( x 


2
); x 2
1" 2 2 2
2- Soit a ;b et c des nombres réels.
P5 :"( x  ), x 2 x 2
4" a) Montrer que : a 2 + b 2 + c 2  ab + bc + ac
b) Montrer que : (a + a = b + b)  a = b
) ( x2 = 1  x = −1)
3 3
P6 :"( x 
c) Montrer que si ( a; b )  ( + ) :
2

P7 :"( x  )( x 1  x  −1;1 ) 2( a + b ) = a + b + 2  (a = 1et b = 1)

NOTIONS DE LOGIQUE ~ 16 ~ P. ASSOU JAMAL


Exercice 8 : Exercice 11 :
1) Résoudre dans les équations suivantes : Soit x un réel strictement positif
x2 − 3 x − 2 − 4 = 0 ; x + 4 = x + 2 1) Montrer par récurrence que pour tout n ,
(1 + x )  1 + nx
n
2) Résoudre dans l’inéquation :
x −1 + x  3 ; 3− x + x 0 2) En déduire que pour tout n 

3) Résoudre dans
2
le système suivant : 3n n et (n + 1)n  2nn

2 x − 1 − y = 4

 x + 2 y = −2

4) Montrer que : n(n + 1)(n + 2) est un multiple de 3
pour tout n
n ( n2 + 5)
5) Montrer que : ( n  ) , 
3

Exercice 9 :
1) Montrer que 0 n’est pas une racine de
polynômes P( x) = x 2 + 12 x + 1
2) Montrer que : 6 et 2 + 3
3) Soit ABC un triangle dont les longueurs des
cotés sont4a , 3a et 6a où a  +
Montrer que le triangle ABC n’est pas rectangle
4) On considère les fonctions f et g définies par :

f ( x) = x + 2 et g ( x) = x 2 + 4 x + 5
Montrer que les courbes C f et Cg ne se coupent
pas.
Exercice 10 :

1- Montrer par récurrence que pour tout n
3n ( n + 1)
3 + 6 + ... + 3n =
2

2- Montrer par récurrence que pour tout n
n ( n + 1) (n + 2)
1 2 + 2  3 + ... + n(n + 1) =
3
3- Montrer par récurrence que :
(n  ) ; 9 divise 10
 n
−1
4- Montrer par récurrence que :
(n  ) ;11 divise 3
 2n
+ 26 n−5
5- Montrer par récurrence que pour tout entier
n  6 , 2 2  6n + 7

NOTIONS DE LOGIQUE ~ 17 ~ P. ASSOU JAMAL


NOTIONS DE LOGIQUE ~ 18 ~ P. ASSOU JAMAL

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