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Introduction :
La logique (du grec logos signifiant raison) est dans une première approche l’étude des règles formelles
que doit respecter toute déduction correcte. Elle est, depuis l’Antiquité, l’une des grandes disciplines de la
philosophie avec l’éthique et la métaphysique. De plus, nous avons assisté durant le XXe siècle au
développement fulgurant d’une approche mathématique et informatique de la logique. Elle trouve depuis le
XXe siècle de nombreuses applications en ingénierie, en linguistique, en psychologie cognitive, en
philosophie analytique et en communication.
La logique mathématique à donc repris l’objectif de la logique, soit étudier le raisonnement, mais en
se restreignant au langage des mathématiques qui présente l’avantage d’être extrêmement normalisé. Plus
concrètement, dans ce chapitre vous apprendrez à utiliser les quantificateurs logiques, à dresser la table de
vérité d’une proposition composée et à en déterminer la valeur. Vous aurez à différencier une tautologie
(toujours vraie) d’une contradiction (toujours fausse). Vous serez appelé à vous pencher sur les notions
d’implication logique et d’équivalence logique, à établir la négation d’une proposition composée et à
d’écrire en extension l’ensemble-solution d’une forme propositionnelle composée. Vous aurez ensuite à
étudier les notions de quantificateur existentiel et universel.
Enfin, vous devrez établir la négation d’une forme propositionnelle composée et à calculer la valeur
d’une forme propositionnelle composée. Comme vous pouvez le constater, les objets d’étude sont
nombreux, mais soyez assuré qu’ils sont très enrichissants.
Activité 1 :
On considère les groupes des énonces mathématique suivantes :
" Le plus petit entier k tel que ➢ "3−2 = −9" ➢ "(n ); ( n + 1) = n3 + 1"
3
3k 5"
1. Quel est la différence entre les énonces du groupe 1 et les énonces du groupe 2 ?
2. Les énonces du groupe 2 sont-elles vraies au faux ! justifier ta réponse
3. Les énonces du groupe 3 sont-elles vraies au faux ! justifier ta réponse
Activité 2 :
On considère les fonctions propositionnelles suivantes :
2) Est-ce que l’égalité " x2 + 2 x = 3" est toujours vraies lorsque x parcourt dans ? justifier ta réponse
Activité 3 :
On considère les propositions mathématiques suivantes :
Groupe A Groupe B
I. Soit ABC un triangle rectangle en A et nos isocèle. On considère les propositions suivantes
P :" ABC est un triangle rectangle en A " ; Q :" BC 2 = AB 2 + AC 2 "
R :" ABC est un triangle isocèle rectangle en A " ; R :" AB. AC = 0"
On sait que ‘’ si ABC est un triangle rectangle en A alors BC = AB + AC " est une proposition vraie.
2 2 2
On exprime ceci en disant : Si la proposition P est vraie, alors la proposition Q est vraie
On dit aussi : la proposition P implique la proposition Q ,on écrit P Q
1) Les implications suivantes sont-elles :
QP ; PS ; PR ; S P
2) La proposition ‘’ ABC est un triangle rectangle en A si et seulement si BC 2 = AB 2 + AC 2 " est-il
vrai !
On exprime ceci en disant :la proposition P équivalente à la proposition Q ,on écrit PQ
II. Déterminer parmi les propositions suivantes celui qui sont vraies :
a) Soit n entier naturel, ( n pair) ( n + 1) impair
b) Soit x un réel, ( x = 1 ) ( x 2 = 1 )
c) Soit x un réel non nul, ( x 0 ) ( x 0 )
d) Soient A , B et I trois points du plan , ( IA + BI = 0 ) ( I milieu de segment AB )
Activité 6 :
1) a- Copier puis remplir le tableau suivants :
PQ PQ
P Q Q
P
V V
V F
F V
F F
b- Comparer la valeur de vérité de deux propositions : " P Q " et " P Q "
2) Déduire d’après ce qui précède l’équivalence de proposition : " P Q "
P P
V Ou 1
F 0
✓ Exemple :
- P : "2 7 3 3 " est une proposition dont la valeur de vérité par…..
( )
2
- Q :" 2+ 6 = 8 + 2 12 " est une proposition dont la valeur de vérité par ....
- R : " la somme des mesures des angles d’un triangle est égale à 180 " est une proposition dont la valeur de
vérité par ...
✓ Application 1 :
1) La phrase " les nombres positifs sont des entiers naturels " est-elle une proposition ? justifier
2) Déterminer la valeur de vérité de chacune des propositions suivantes :
2
5 5 ; 5 ; R :" 3 + 5 3 − 5
= ",
P : " = 7"
Q : "sin "
5 2
7
S : " Les solutions de l’équation 2019 x 2 − 2018 x − 1 = 0 sont 1 et −1 "
2019
Réponse :
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……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
Définition 2 :
On appelle fonction propositionnelle (ou prédicat) tout énonce mathématique contenant une ou plusieurs
variables qui appartenant à un ensemble E et qui devient une proposition à chaque fois qu’on remplace la
variable (ou les variables) par un élément (ou des éléments) de E
- L’ensemble E est appelé le domaine de définition de la fonction propositionnelles
Soit P( x) une fonction propositionnelle d’une variable x d’un ensemble non vide E
A partir de la fonction propositionnelle "( x E ); P ( x )" on définit :
• La proposition "(x E ); P( x)" qui se lit ‘’ il existe au moins x de E tel que P( x) ‘’ et qui est vraie
- La proposition p1 :" pour tout x réels, 2x +1 = 0" par les quantificateurs c’écrit
par :……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………..
- La proposition p2 : " Il existe au moins un élément x de tel que sin( x) = x " par les quantificateur
c’écrit par………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
✓ Remarque :
P( x) ‘’ et qui est vraie lorsqu’il existe au moins un élément unique x de E vérifiant la propriété P( x) .
- L’ordre d’écriture des quantificateurs est fondamental pour le sens d’une phrase formelle :
Quand deux quantificateurs existentiels se suivent, on peut les échanger sans changer le sens.
Quand deux quantificateurs universels se suivent, on peut les échanger sans changer le sens
Quand on inverse l’ordre de deux quantificateurs différents, le sens change
✓ Exemple :
✓ Application 3 : Copier et remplir le tableau par l’une des quantificateur ou pour que les
propositions soient vraies : .... x IR, x 2 − 4 = ( x − 2)( x + 2)
.... a IR, a − 3a + 1 = 0
2
.... y IN, 3 y − 4 = 11
.... b IR, b 2
2
.... m Z , m + 2m − 3 = 0
2
Réponse :…………………………………………………………………………………………………………
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2) La conjonction de deux propositions
Définition 5 :
La conjonction de deux propositions P et Q est la proposition qu’on note " P et Q " où " P Q " et elle
vraie seulement si P et Q sont toutes les deux vraies P Q "P Q"
La table de vérité de la conjonction : V V
V F
La conjonction est un connecteur logique binaire défini par la table de vérité ci-contre :
F V
✓ Exemples : F F
- La proposition " 2 1 et 2 " est …………………………………………….
- La proposition " 3 et " est……………………………………………….
- La proposition "49 est premier et 46 est divisible par 7" est……………………….
3) La disjonction de deux propositions
Définition 6 :
La disjonction de deux propositions P et Q est la proposition qu’on note " P ou Q "
où " P Q " et elle fausse seulement si P et Q sont toutes les deux fausses P Q "P Q"
La table de vérité de la disjonction V V
La disjonction est un connecteur logique binaire défini par la table de vérité ci-contre : V F
F V
F F
NOTIONS DE LOGIQUE ~7~ P. ASSOU JAMAL
✓ Exemple : Considérons les propositions suivantes :
Lorsque P Q est vrai, on sait que si la proposition P est vraie alors la proposition Q l’est aussi.
Mais si P est fausse on ne peut pas rien dire de la proposition Q
✓ Exemples :
- La proposition " 2 2 0" est vraie car 2 0 est vraie
- La proposition " 3,14 = " est fausse car
- Soit x un réel, la proposition " x = 1 x 2 = 1" est vraie
✓ Remarques : Condition nécessaire et Condition suffisante
En générale :si on a P Q en peut dire que :
- Pour que la proposition P soit vraie, il faut que la proposition Q soit vraie. Dans ce cas on dit que Q est
une condition nécessaire pour que la proposition P est vraie.
- Pour que la proposition Q soit vraie, il suffit que la proposition P soit vraie. Dans ce cas on dit que P est
une condition suffisante pour que la proposition Q est vraie.
" P R1 " et " R1 R2 " et " R2 R3 " et…..et " Rn Q " " P Q "
Pratiquement : Pour montrer qu’une proposition P est vraie, on montre que les équivalences successives
" P R1 " et " R1 R2 " et " R2 R3 " et…..et " Rn Q " sont vraies et que la proposition Q est vraie
ce type de raisonnement s’appelle raisonnement par équivalence successive
x+ y
✓ Exemple : Montrer que : " ( x, y ) +
+
; xy "
2
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
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+ +
✓ Application 5 : Soit a et b ;montrer a + b = 0 a = b = 0
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……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
Le principe de la contraposée : est qu’au lieu de montrer " P Q " nous montrons sa contraposée. Nous
faisons l’hypothèse Q est vraie et nous montrons que ce entraine que P est vraie
✓ Exemple : Soient a et b deux réels non opposés. Montrons que :
" a 1 et b 1" ab − a − b −1 0
Réponse : Il suffit de démontrer par le raisonnement par contraposée :
ab + a − b −1 = 0 " a = 1 ou b = 1"
On a :
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………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………
La contraposée de P Q est Q P
- Le recours au raisonnement par contraposée n’est évidemment important que cette contraposée est plus
facile à plus facile à prouver que l’implication directe
Raisonnement par absurde :
Ce raisonnement consiste à applique la loi logique suivant :
Propriété :
Soient P et Q deux propositions, la proposition suivante est une loi logique :
2) Montrer que pour tout n un entier naturel le nombre n ( 2n2 + 1) est divisible par 3
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……………………………………………………………………………………………………………………
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……………………………………………………………………………………………………………………
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……………………………………………………………………………………………………………………
Raisonnement par récurrence :
✓ Activité : exemple :
Soit P ( n ) la proposition de la variable n ( n ) définie par : P ( n ) :"2n n + 1"
1-
a) Déterminer la valeur de vérité de P (0)
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…………………………………………………………………………………………………………………….
b) Déterminer la proposition P ( n + 1)
……………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………….
2- Montrer que si P ( n) est vraie, alors P ( n + 1) l’est également
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………
Exercice 1 : Exercice 4:
Ecrire les propositions suivantes à l’aide des 1 1
quantificateurs et connecteurs logiques : 1) Soit x .montrer que : 2 x 4 1
3 x −1
P1 : " Tout réel inférieur ou égale à -1 est négatif "
2) Soient ( x; y ) 2
.montrer que :
P2 :" Le carré d’un réel quelconque est supérieur ou égal 1 1 1 7
" ( x 2 et y ) 0 +
à -1 3 x y 2
P3 :" L’équation x 2 − 2 x − 3 = 0 admet au moins une
3) Montrer que pour tout x ; x + 1 2 x
racine réelle " 4) Montrer que pour tout
P4 :" Pour tout réel x ,il existe un unique entier relatif ( a; b ) 2 : a 2 + b 2 = 1 a + b 2
p tel que p x p + 1" Exercice 5:
p
P5 :" Tout nombre rationnel r s’écrit r = où p 1) Montrer que : " ( x ) ;2 x − 4 0" est une
q proposition fausse.
2) Montrer que : " ( x ) ; x "
et q "
P6 :" f est une fonction numérique définie sur D est 3) Soit f la fonction définie sur par : f ( x) = x 2 + 1
paire " a) Montrer que f n’est ni paire ni impaire
P7 :" Tout entier relatif n s’écrit : n = 3k ou n = 3k +1 b) Montrer que f n’est par décroissante sur
ou n = 3k + 1 où k " 4) Soit a , b , c et d des nombres réels.
Exercice 2: Montrer que les propositions suivantes sont
Donner la négation des chacunes des propositions fausses :
suivantes : P1 :" a b a2 b2 "
P1 :"− 3 " ; P2 :" 2 1" ; P3 :" 22 + 32 = 5" P2 :"(a b c b) a + c b + d "
P4 :"( ( x; y ) )x+ y 8
0" ; P5 :" ( p ) ; " Exercice 6:
- Soit ( x; y )
p+4 2
,’A l’aide d’un raisonnement par
P6 :"( x )( n ); n x" contraposée, établir les implications suivantes :
1) ( x 1 et y 1) 1 + xy x + y
) x
1
P7 :" ( x 0 x+ 2
x 2) x y ( x − 1)( y + 1) ( x + 1)( y − 1)
3) ( x 0 ou y 0) x + y = 0
2 2
Exercice 3:
Montrer que ( n ) ;(n2 pair n pair )
Déterminer la valeur de vérité de chacune des
-
propositions suivantes :
Exercice 7:
P1 :"3 0 = 0 et 30 = 1" ; P2 : (− 2 ou 2 1" 1- Soit a et b des réels positifs. Montrer que :
a+b
ab et a + b a + b
2 2
3) Résoudre dans
2
le système suivant : 3n n et (n + 1)n 2nn
2 x − 1 − y = 4
x + 2 y = −2
4) Montrer que : n(n + 1)(n + 2) est un multiple de 3
pour tout n
n ( n2 + 5)
5) Montrer que : ( n ) ,
3
Exercice 9 :
1) Montrer que 0 n’est pas une racine de
polynômes P( x) = x 2 + 12 x + 1
2) Montrer que : 6 et 2 + 3
3) Soit ABC un triangle dont les longueurs des
cotés sont4a , 3a et 6a où a +
Montrer que le triangle ABC n’est pas rectangle
4) On considère les fonctions f et g définies par :
f ( x) = x + 2 et g ( x) = x 2 + 4 x + 5
Montrer que les courbes C f et Cg ne se coupent
pas.
Exercice 10 :
1- Montrer par récurrence que pour tout n
3n ( n + 1)
3 + 6 + ... + 3n =
2
2- Montrer par récurrence que pour tout n
n ( n + 1) (n + 2)
1 2 + 2 3 + ... + n(n + 1) =
3
3- Montrer par récurrence que :
(n ) ; 9 divise 10
n
−1
4- Montrer par récurrence que :
(n ) ;11 divise 3
2n
+ 26 n−5
5- Montrer par récurrence que pour tout entier
n 6 , 2 2 6n + 7