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Série C
Côte d’Ivoire 2021
Tout modèle de calculatrice scientifique est autorisé.
Les tables trigonométriques et logarithmiques et les règles à calculs sont autorisées.
Exercice 1 (2 points )
Écris, sur ta feuille de copie, le numéro de chaque affirmation suivi de Vrai si l’affirmation est vraie ou de
Faux si l’affirmation est fausse.
Affirmation n˚ 1 Si f est une fonction de R vers R telle que f soit croissante et majorée sur l’intervalle
]2 ; 5[, alors f admet pour limite + à gauche en 5.
Affirmation n˚ 2 Le coefficient de corrélation linéaire d’une série statistique à deux variables a le même
signe que la covariance de cette série statistique.
Exercice 2 (2 points)
Pour chacun des quatre énoncés à trou ci-dessous, quatre réponses A, B, C et D sont proposées dont une
seule permet d’avoir l’énoncé juste.
Écris, sur ta feuille de copie, le numéro de l’énoncé à trou suivi de la lettre correspondant à la bonne réponse.
ww A : π6
5π
ww B :
6
ww C :
5π
6
π
ww D :
6
Énoncé à trou n˚ 3. O est un point du plan. l’homothétie h de centre 0 et de rapport -5 ....
ww A : n’est pas une similitude directe.
ww B : est la similitude directe de centre O, de rapport 5 et d’angle nul.
ww C : est une isométrie.
ww D : est la similitude directe de centre O, de rapport 5 et d’angle .
Énoncé à trou n˚4. ABC est un triangle et G l’isobarycentre des points A, B et C. L’ensemble des points
1
ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ
M du plan vérifiant : ||M A M B M C || AC est ...
ww A : la droite passant par A et perpendiculaire à la droite (AC).
ww B : le cercle de centre G et de rayon 32 AC.
ww C : l’ensemble vide.
ww D : le cercle de centre G et de rayon 31 AC.
Exercice 3 (3 points)
Exercice 4 (3 points)
Soit k un entier naturel supérieur ou égal à 2.
On considère deux nombres entiers X et Y tels que : X=k 2 - 2k + 2 et Y= k 2 + 2k + 2.
On pose : PGCD(X ; Y) = m.
Exercice 5 (5 points)
On considère la fonction g définie sur R par : g pxq lnpex 2ex q.
On note (C ) sa courbe représentative dans la plan muni d’un repère orthonormé (O, I, J).
L’unité graphique est 2 cm.
2
4. On admet que la droite (D’) d’équation y x ln 2 est une asymptote à la courbe (C ) en - .
Trace dans le plan muni du repère (O, I, J) la courbe (C ), les droites (D) et (D’).
»1
5. Soit J l’intégrale telle que : J pgpxq xq $d$x.
0
vl a. Donne une interprétation géométrique de J.
vl b. En utilisant l’inégalité : x Ps0 ; 8r lnp1 xq ¤ x , justifie que 0 J 0,87.
vw (On ne te demande pas de déterminer la valeur exacte de J.)
Exercice 6 (5 points)
Le Directeur d’une société internationale veut acquérir un avion privé afin d’éviter les désagréments que lui
causent les vols commerciaux.
Il a le choix entre deux types d’avions : un biréacteur et un quadriréacteur. Au moment de l’achat, le construc-
teur lui décrit les deux types d’appareils de la façon suivante :
”Le biréacteur possède deux réacteurs R1 et R2 de telle sorte que l’état du réacteur R2 dépend de celui
du réacteur R1 . Cet appareil ne peut pas voler à la seule condition que les réacteurs R1 et R2 tombent
simultanément en panne.En outre, une enquête a révélé que durant les dix premières années qui suivent leur
première mise en service, 30 % des réacteurs R1 tombent en panne et que dans un même avion, lorsque le
réacteur R1 tombe en panne, le réacteur R2 a 40 % de chance de tomber aussi en panne ”.
”Quant au quadriréacteur, il possède quatre réacteurs qui fonctionnent de façon indépendante. Cet appareil
peut voler si au moins deux des quatre réacteurs continuent de fonctionner. En outre, 25 % des réacteurs de
ce type d’appareil tombent en panne durant les dix premières années qui suivent leur mise en service”.
Le Directeur veut acheter parmi les deux types d’avion, celui qui offrira le plus de chance de voler durant les
dix prochaines années.
A la recherche de personnes ressources pour guider son choix, il s’adresse à toi.
A l’aide d’une production argumentée basée sur tes connaissances mathématiques, réponds à la préoccupation
du Directeur.
3
Correction
Exercice 1 (2 points)
Affirmation n˚ 1 : affirmation fausse
Par le théorème de la limite monotone, nous savons que si f est une fonction de vers telle que f soit
croissante et majorée sur l’intervalle ]2 ; 5[, alors f admet une limite finie à gauche en 5.
La limite serait égale à + si la fonction n’était pas majorée.
Donc l’affirmation n˚1 est fausse.
r Covσ pX,
σ
Yq
.
X Y
. .
Puisque les écarts types σX et σY sont strictement positifs, le coefficient de corrélation linéaire de la série
statistique a le même signe que la covariance de cette série statistique.
Donc l’affirmation n˚2 est vraie.
Exercice 2 (2 points)
4
Énoncé à trou n˚ 1. Soit (un ) la suite définie par : n P N, un 3n2 .
wwwwwwwwwwwLa suite (un ) converge vers 0.ww(Réponse B)
Justification : Montrons que la suite (un ) est une suite géométrique.
wwwwwwwPour tout entier naturel n ,
2
.
wwwwwwwun 1 n 1
3
3 23n
.
3 3n2
.
1
.
31 un
ùñ un 13 un
1
Remarque : u
2 2 ùñ u0 2
0
30 1
D’où la suite (un ) est une suite géométrique de raison q 13 dont le premier terme est u0 2.
Puisque 0 q 1, la suite (un ) converge vers 0.
wwwwwww
3 p1q eπi π6
3 eiππ ei 6
3 eip7ππ 6 q
3 ei 67π
3 eip 65π2πq
3 eip 6 q
ùñ z 3 eip 5π
6 q wwavec 5π P s π ; πsq
6
Donc l’argument principal de z est 5π6 .
Énoncé à trou n˚3. O est un point du plan. l’homothétie h de centre 0 et de rapport -5 est la similitude
directe de centre O, de rapport 5 et d’angle pi.ww(Réponse C)
Énoncé à trou n˚4. ABC est un triangle et G l’isobarycentre des points A, B et C. L’ensemble .des points
ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ
M du plan vérifiant : ||M A M B M C || AC est le cercle de centre G et de rayon 1
3 AC.
Justification : G est l’isobarycentre des points A, B et C.
ÝÝÑ ÝÝÑ ÝMÝÑ
Par la propriété de réduction, pour tout point M du plan, nous obtenons : M A M B
ÝÝÑ
C 3M G
ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ 1 ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ
D’où ||M A M B M C || 3||M G|| , soit ||M G|| ||M A M B M C ||.
3
Or selon l’énoncé,
ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ
nous savons que ||M A M B M C || AC.
$
&||MÝÝÑ 1 ÝÝÑ ÝÝÑ ÝÝÑ
G|| ||M A M B M C || ÝÝÑ 1
3 www ùñ www ||M G|| AC
Dès lors,
% ÝÝÑA ÝMÝÑ
||M
.
ÝÝÑ
B M C || AC
3
.
1
Par conséquent, l’ensemble des points M est le cercle de centre G et de rayon 3 AC.
Exercice 3 (3 points)
Dans l’espace muni d’un repère orthonormé (O, ~i , ~j , ~k ) , on considère les points :
A(0 ; 0 ; 2) ; B(0 ; 4 ; 0) et C(2 ; 0 ; 0).
5
1. a) Le point A appartient à l’axe des cotes, le point B appartient à l’axe des ordonnées et le point C
appartient à l’axe des abscisses.
D’où les points A, B et C ne sont pas alignés.
Par conséquent, A, B et C déterminent un plan.
M
ÝÝÑ kÝÑ
P pDq ðñ AM u wwwpk P Rq
$
&xM xA k xÝ Ñ
u
ðñ % yM yA k yÝÑ
u wwwpk P Rq
z zA k zÝ Ñ
u
$ M
& x 0 k 4
ðñ %y 0 k 2 wwwpk P Rq
z 2 k p5q
$
& x 4k
ðñ % y 2k pk P Rq
z 2 5k
$
&x 4k
Par conséquent, une représentation paramétrique de la droite (D) est : pDq : % y 2k pk P Rq
z 2 5k
2. b) Montrons que la droite (D) est incluse au plan (ABC) en montrant que tout point de (D) appartient
au plan (ABC).
Dans l’équation cartésienne du plan (ABC), remplaçons x , y et z par leurs valeurs respectives de la
représentation paramétrique de (D).
Nous obtenons ainsi : 2 4k 2k 2 p2 5k q 4 8k 2k 4 10k 4 0.
L’équation du plan (ABC) est vérifiée par les coordonnées de tout point de (D).
Nous en déduisons que la droite (D) est incluse dans le plan (ABC).
6
4
ÝÑ
u 2
5
ÝBC
ÝÑ xyCC xB 20
ÝÝÑ 24
yB 0 4 ùñ BC
zC zB 00 0
ÝÑ ÝÝÑ
n .BC 4 2 2 p4q p5q 0
88 0
0
ùñ Ý Ñ ÝÝÑ
n K BC
De plus les droites (D) et (BC) sont coplanaires (voir question 2. b).
Dès lors, les droites (D) et (BC) sont perpendiculaires.
En outre, la droite (D) passe par le point A (par définition de (D)).
Par conséquent, la droite (D) est la hauteur du triangle ABC issue du point A.
.
3. Soit pP q le plan dont une équation cartésienne est : y x2 .
.
pP q x2 , soit x 2y , soit x 2y 0.
. .
3. a) Une équation cartésienne du plan est : y
.
1
D’où un vecteur normal à est Ý
pP q Ñ
n pP q 2 .
0
2z 4 0.
.
Une équation cartésienne du plan (ABC) est : 2x y
.
2
D’où un vecteur normal à (ABC) est Ñ Ýn pABC q 1 .
2
ÝÑ
n pP q . Ý
Ñ
n pABC q 1 2 2 1 0 2
22 0
0
ùñ Ý
Ñ
n pP q K Ý
Ñ
n pABC q
Les vecteurs normaux aux plans pP q et (ABC) sont donc orthogonaux.
Par conséquent, les plans pP q et (ABC) sont perpendiculaires.
3. b) Nous avons montré dans la question 2. b) que la droite (D) est incluse dans le plan (ABC).
Montrons que la droite (D) est incluse au plan pP q en montrant que tout point de (D) appartient au plan
pP q .
Dans l’équation cartésienne du plan pP q , remplaçons x et y par leurs valeurs respectives de la représentation
paramétrique de (D).
Nous obtenons ainsi : 2k
4k
.
2
L’équation du plan pP q est vérifiée par les coordonnées de tout point de (D).
Nous en déduisons que la droite (D) est incluse dans le plan pP q.
Exercice 4 (3 points)
Soit k un entier naturel supérieur ou égal à 2.
On considère deux nombres entiers X et Y tels que : X = k 2
- 2k + 2 et Y = k 2
+ 2k + 2.
On pose : PGCD(X ; Y) = m .
7
1. Montrons que tout diviseur de X qui divise k , divise 2.
Soit d un diviseur de X qui divise k .
Il existe deux nombres entiers a et b tels que X = ad et k = bd .
Dès lors,
X k2 2k 2 ðñ ad pbdq2 2bd 2
ðñ ad b2 d2 2bd 2
ðñ a b2 d 2b d2
$
& aPZ
b2 d P Z w ùñ w P Z
2
Or
%
2b P Z d
Nous en déduisons que d est un diviseur de 2.
D’où tout diviseur de X qui divise k , divise 2.
3. b) m est impair car si m était pair, X et Y auraient un diviseur pair et seraient dès lors des nombres
pairs.
Or nous avons montré dans la question 3. a) que X et Y étaient impairs.
Donc il est impossible que m soit pair.
Par conséquent, m est impair.
Exercice 5 (5 points)
On considère la fonction g définie sur par : g pxq lnpex 2ex q.
#
lim e 8
x
Ñ 8 ww ùñ ww lim pex 2ex q 8
lim ex 0
x
1. a)
xÑ 8
xÑ 8
8
#
lim pex 2ex q 8
x Ñ 8 ùñ lim lnpe 2ex q 8
lim ln X 8
x
XÑ 8
par composition x Ñ 8
X ex 2ex
ùñ x
lim g pxq
Ñ 8 8
#
lim e 0 x
Ñ8 ww ùñ ww lim pex 2ex q 8
lim ex 8
x
1. b)
xÑ8
xÑ8
#
lim pex 2ex q 8
x Ñ8 ùñ lim lnpe 2ex q 8
lim ln X 8
x
XÑ 8
par composition x Ñ8
X ex 2ex
ùñ x
lim g pxq
Ñ8 8
2. a) On suppose que g est dérivable sur .
pex 2ex q1 x
ùñ g1 pxq eex 2e
x
g 1 pxq
ex 2ex 2ex
Puisque l’exponentielle est strictement positive sur , le dénominateur de g’ (x ) est strictement positif sur
.
Donc le signe de g’ (x ) est le signe de ex 2ex .
ex 2ex 0 ðñ ex 2ex
ðñ ex 2
ex
ðñ pex q2 2
ðñ e2x 2
ðñ 2x ln 2
ðñ x ln22
D’où le tableau de signes de g’ (x ).
|
e 2ex
0 ðñ x
x | ln 2
| 2 x 8 ln 2
8
| 2
wwwwwwex 2ex 0 ðñ x wwww|wwww
ln 2
ex 2ex 0
2 |
| g 1 px q
ex 2ex ¡ 0 ðñ x ¡
ln 2 0
2 |
|
D’où, la fonction g est strictement croissante sur l’intervalle s ln22 ; 8r
wwwwwwwwwww.w strictement décroissante sur l’intervalle s 8 ; ln22 r..
?
2. b) Nous savons que
ln 2
12 ln 2 lnp2 12 q ln 2.
? 2
? ?
D’où g p q g pln 2q lnpeln 2 2e ln 2 q
ln 2
2
?
lnpeln 2 ln2?2
? 2e
lnp 2 ? q
2
? ?
lnp 2 2q
?
lnp2 2q
9
?
ùñ gp ln22 q lnp2 2q
2. c) Nous déduisons des questions 2. a) et b) le tableau de variations de la fonction g .
x 8 ln 2
2
8
wwwwww g 1 pxq 0
8 8
g px q × ? Õ
lnp2 2q
3. a) x P R, gpxq . lnpex 2ex q
lnpex 2ex e2x q
.lnpex p1 2e2x qq
.
ùñ xÑlim8p1 2e2x q 1
ùñ xÑlim8 lnp1 2e2x q ln 1 0
D’où lim pg pxq xq 0
x Ñ 8
Nous en déduisons que la droite (D) d’équation y = x est une asymptote à la courbe (C ) en
+ .
x P R, e2x ¡ 0 ùñ 2e2x ¡ 0
ùñ 1 2e2x ¡ 1
ùñ lnp1 2e2x q ¡ ln 1
ùñ lnp1 2e2x q ¡ 0
ùñ x P R, gpxq x ¡ 0
Par conséquent, la courbe (C ) est au-dessus de la droite (D).
10
»1
5. Soit J l’intégrale telle que : J pgpxq xq $d$x.
0
5. a) Nous avons montré dans la question 3. c) que la courbe (C ) est au-dessus de la droite (D).
Dans ce cas, J représente l’aire, en u.a., du domaine délimité par la courbe (C ), la droite (D)
et les droites d’équations x = 0 et x = 1.
$
&g x p q x lnp1 2e2x q
ùñ g pxq x ¤ 2e2x
lnp1 2e2x q ¤ 2e2x
%
»1 »1 »1
D’où pgpxq xq dx ¤ 2e2x dx, soit J ¤ 2e2x dx.
0 0 0
»1 »1 »1
Or 2e2x dx p2e2x q dx p2xq1 e2x dx
0
0
1 0
e2x e21 e20 pe2 1q
. .
0
1 e 2
$ »1
¤ 2e2x dx
'
'
& J
Dès lors, »1 0 ùñ J ¤ 1 e2 avec 1 e2 0, 865
2e2x dx 1 e2
'
'
%
0
ùñ J 0, 87
Par conséquent, 0 J 0, 87
11
Exercice 6 (5 points)
Soient les événements suivants : P1 : ”Le réacteur R1 tombe en panne
wwwwwwwwwwwwwwww.wwP2 : ”Le réacteur R2 tombe en panne
À propos du biréacteur
Cet appareil ne peut pas voler à la seule condition que les réacteurs R1 et R2 tombent simultanément en
panne.
Durant les dix premières années qui suivent leur première mise en service, 30 % des réacteurs R1 tombent
en panne.
Lorsque le réacteur R1 tombe en panne, le réacteur R2 a 40 % de chance de tomber aussi en panne.
La probabilité que les deux réacteurs tombent simultanément en panne se calcule par :
À propos du quadriréacteur
Les quatre réacteurs fonctionnent de façon indépendante.
Cet appareil peut voler si au moins deux des quatre réacteurs continuent de fonctionner et ne pourra donc
pas voler si trois réacteurs ou les quatre réacteurs tombent en panne.
25 % des réacteurs de ce type d’appareil tombent en panne durant les dix premières années qui suivent leur
mise en service.
Soit X la variable aléatoire donnant le nombre de réacteurs tombés en panne parmi les quatre réacteurs du
quadriréacteur.
Nous répétons 4 fois la même expérience aléatoire.
Tous les choix des réacteurs sont identiques et indépendants.
Chaque expérience n’a que deux issues :
”le réacteur est en panne” dont la probabilité est p = 0,25.
”le réacteur n’est pas en panne” dont la probabilité est : 1 - p = 0,75.
La variable aléatoire X suit donc la loi binomiale de paramètres n = 4 et p = 0,25.
L’appareil ne peut voler si X = 3 ou X = 4.
Par conséquent, parmi les deux types d’avion, celui qui offrira le plus de chance de voler durant
les dix prochaines années est le quadriréacteur.
12