Méthodes du raisonnement Mathématique 1ère année ST

Corrigé de la série de TD n˚ 1

Exercice 1 :

1. Pour tout nombre réel x, il existe au moins un entier naturel supérieur ou égal
à x.
(P) : ∀x ∈ R, ∃y ∈ N / y ≥ x.

(P ) : ∃x ∈ R, ∀y ∈ N / y < x.

2. Entre deux réels distincts, il existe un rationnel.

(Q) : ∀(x, y) ∈ R2 avec x 6= y et x ≤ y , ∃z ∈ Q / x ≤ z ≤ y.

(Q) : ∃(x, y) ∈ R2 avec x 6= y et x ≤ y , ∀z ∈ Q on a : z > y et z < x.

Exercice 2 :

L’ensemble des nombres rationnels Q est :

 
p ∗
Q= / (p, q) ∈ Z × Z
q

Raisonnons par l’absurde,

√
1. On suppose que 2 est un nombre rationnel, alors ∃(p, q) ∈ Z × Z∗ , p et q
√ p
premiers entre eux tels que 2 = ,
q

1
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on a :
 2
√ p √ 2 p
2= ⇒ ( 2) =
q q
2
p
⇒ 2= 2
q
⇒ p = 2 q2
2
(∗)
2
⇒ p est un nombre pair
⇒ p est un nombre pair (voir le cours) c’est-à-dire p = 2k

On remplace p dans (*),

(2k)2 = 2q 2 ⇒ 4k 2 = 2q 2
⇒ q 2 = 2k 2
⇒ q 2 c’est un nombre pair
⇒ q c’est un nombre pair

Contradiction avec p et q premiers entre eux.

2. Soient a, b ≥ 0,
a b
= ⇒a=b
1+b 1+a
a b
On suppose que = et que a 6= b
1+b 1+a
On a
a b
= ⇔ a(1 + a) = b(1 + b)
1+b 1+a
⇔ a + a2 = b + b 2
⇔ a − b + a2 − b 2 = 0
⇔ (a − b) + (a − b)(a + b) = 0
⇔ (a − b)(1 + a + b) = 0

 a−b=0
⇔ ou
1+a+b=0


 a−b=0
⇔ ou
a + b = −1


2
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Comme a 6= b donc a + b = −1 ce qui est une contradiction, car a ≥ 0 et

b ≥ 0. Par suite, on a
a b
= ⇒a=b
1+b 1+a
Exercice 3 :
En utilisant le principe de contraposition montrons que :
1. x 6= 2 et y 6= 2 ⇒ xy − 2x − 2y + 4 6= 0.
La contraposition de la proposition est xy − 2x − 2y + 4 = 0 ⇒ x = 2 ou y = 2.
On a

xy − 2x − 2y + 4 = 0 ⇒ x(y − 2) − 2(y − 2) = 0
⇒ (x − 2)(y − 2) = 0

 x−2=0
⇒ ou
y−2=0

⇒ (x − 2)(y − 2) = 0

 x−2=0
⇒ ou
y−2=0


 x=2
⇒ ou
y=2


Par le principe de la contraposition, on a démontré la proposition

si x 6= 2 et y 6= 2 alors xy − 2x − 2y + 4 6= 0.
2. Si (n2 − 1) n’est pas divisible par 4 alors n est pair.
La contraposition de la proposition est n n’est pas pair ⇒ (n2 −1) est divisible par 4.

n n’est pas pair (n est impair) ⇒ n = 2k + 1, k ∈ N

⇒ n2 − 1 = (2k + 1)2 − 1, k ∈ N
⇒ n2 − 1 = 4k 2 + 4k + 1 − 1, k ∈ N
⇒ n2 − 1 = 4 (k 2 + k), k ∈ N
| {z }
k’
2 0 0
⇒ n − 1 = 4k , k ∈ N

Par le principe de la contraposition on a démontré la proposition

si (n2 − 1) est divisible par 4 alors n est pair.

3
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Exercice 4 :
Par récurrence, montrons que
k=n
X n(n + 1)(2n + 1)
1. ∀ n ∈ N ,∗
k2 =
k=1
6
k=n
X n(n + 1)(2n + 1)
Pour n ∈ N∗ , notons la propriété P(n) : k2 =
k=1
6
k=1
X 1(1 + 1)(2(1) + 1)
• Pour n = 1, on a k 2 = 1 et = 1 donc P(1) qui est
k=1
6
vraie.
k=n
X n(n + 1)(2n + 1)
• Supposons que P(n) est vraie c’est-à- dire k2 = ,
k=1
6
et montrons que P(n + 1) est vraie c’est-à- dire :

k=n+1
X (n + 1)((n + 1) + 1)(2(n + 1) + 1)
k2 =
k=1
6
(n + 1)(n + 2)(2n + 3)
=
6
On a
k=n+1
X k=n
X
2
k = k 2 + (n + 1)2
k=1 k=1
n(n + 1)(2n + 1)
= + (n + 1)2 , (par hypothèse de récurrence)
6
n(n + 1)(2n + 1) + 6(n + 1)2
=
6
(n + 1)(n + 2)(2n + 3)
=
6
donc P(n + 1) est vraie.
On a montré par récurrence que :
k=n
∗
X n(n + 1)(2n + 1)
∀n∈N , k2 =
k=1
6

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2. Pour un réel positif ou nul fixé x, on a : ∀ n ∈ N∗ , (1 + x)n ≥ 1 + nx

Pour n ∈ N∗ , notons par P(n) la propriété (1 + x)n ≥ 1 + nx, x ∈ R+
• Pour n = 1 on a 1 + x ≥ 1 + x qui est evident.
Donc P(1) est vraie.
• Supposons que P(n) est vraie c’est-à-dire (1 + x)n ≥ 1 + nx
et montrons que P(n + 1) est vraie c’est-à-dire (1 + x)n+1 ≥ 1 + (n + 1)x
On a

(1 + x)n+1 = (1 + x)n (1 + x)
≥ (1 + nx)(1 + x), (on a utilisé l’hypothèse de récurrence)
≥ 1 + nx + x + nx2
≥ 1 + (n + 1)x + nx2
≥ 1 + (n + 1)x, (car nx2 ≥ 0)

donc on a bien : (1 + x)n+1 ≥ 1 + (n + 1)x qui est P(n + 1) est vraie.

Donc ∀ n ∈ N∗ , (1 + x)n ≥ 1 + nx, x ∈ R+