Vous êtes sur la page 1sur 34

LE CHAINON DEDUCTIF

Essayons-nous à démontrer.

En mathématique tout énoncé peut-être vrai ou faux !

1
Activité mathématique- Mme NAJI
I. Introduction :
Vous avez peut-être déjà vu sur vos copies ces genres d’annotations de
vos professeurs :

 manque de raisonnement
 raisonnement pas logique
 démontrez pourquoi
 Vous n’expliquez pas
 Vous confondez démonstration et explication

 Un bon raisonnement passe d’abord par une bonne


explication !
Et si on donnait la définition du verbe expliquer pour une fois même si ça vous
semble simple…
Expliquer vient du latin plicare qui signifie …………………….
Ex plicare signifie …………………………………………………

Expliquer cela veut dire que l’on cherche à ……………………………….., ce qui est …………,
ce qui est embrouillé pour le rendre plus clair.
On met dans la lumière ce qui nous semble flou pour éviter les interprétations.
C’est la première étape sur le chemin de la vérité mathématique.

 Un bon raisonnement c’est aussi une bonne démonstration !


C’est quoi une démonstration ?
C’est un parcours qui part d’une ……………………………………. vers une …………………………….
et qui se sert d’arguments pour arriver à celle ci !

Qui donne l’hypothèse ?


………………………………………………………………………………………………………………………………………………...
Vous allez devoir vous servir d’arguments pour trouver la conclusion.

Où se trouvent les arguments ?

Comme dans toute matière à l’école on ne vous demande pas d’inventer des
choses, mais de vous servir de ce que vous avez appris.

Vos cours ne sont pas que rébarbatif à apprendre, ils sont là aussi pour
VOUS aider !

2
Activité mathématique- Mme NAJI
Le cours est un réservoir de connaissances et d‘arguments dont vous pouvez
vous servir pour démontrer.

N’oubliez pas que les mathématiques et la philosophie étaient très liées au


départ.
Les philosophes avaient une intuition, énonçaient une hypothèse et cherchaient
une conclusion.
La démonstration est un outil qui permet de vérifier si telle chose énoncée est
vraie ou fausse et ça par une argumentation solide.

Quand on a affirmé que la Terre était plate comme une assiette et que le soleil
tournait autour de la Terre, on ne se basait que sur la vue.

On voyait le soleil « se coucher » donc on affirmait qu’il tournait autour de la


Terre.

Cette absurdité a continué jusqu’à Copernic qui, en s’appuyant sur une


argumentation solide qu’il serait trop long d’expliquer ici, a affirmé que c’était la
Terre qui tournait autour du Soleil ! Cela s’appelle la révolution Copernicienne.

>Voilà aussi à quoi sert une démonstration et à quoi servent les mathématiques !

Ne plus vivre dans une illusion mais dans la vérité.

Le bon raisonnement est ce qui permet d’énoncer les choses vraies, que l’on a
prouvées pour en tirer une conclusion qui sera par voie de
conséquence VRAIE aussi.

Pensez-y quand vous aurez un devoir quel qu’il soit, n’avancez rien qui n’est pas
démontré, ou admis comme une vérité première.

3
Activité mathématique- Mme NAJI
I. La démonstration.

1. Une conjecture.
C’est un énoncé qui semble vrai alors qu’on ne l’a pas encore prouvé.

2. Prouver qu’un énoncé est vrai.


Il faut pour cela effectuer une démonstration.
Une démonstration est une succession de chainons déductifs, qui partent des
données et arrivent à une conclusion (la thèse).

3. Le chaînon déductif.
C’est un enchaînement de phrases qui peut se présenter sous la forme :

4. Exemple d’utilisation :
Pour prouver une caractéristique particulière sur une figure géométrique, le

dessin n’est pas suffisant. Il faut utiliser des propriétés. C’est ce qui s’appelle

démontrer.

« Si deux droites sont perpendiculaires à une même troisième alors elles sont

parallèles entre elles »

Si ………………………………………… alors ……………………………………

4
Activité mathématique- Mme NAJI
Rédaction d’une démonstration :

Une démonstration est une succession de …………………………………………………………..qui se

rédige ainsi :

On sait que …………………………....................................................................................................................

Si ……………. alors …………… ……………………………………………………………………………………………….

Donc ……………………… ……………………………………………………………………………………………………………

Exemple : ABCD est un quadrilatère tel que │AB│ = │BC │= │CD│ = │DA│.

Quelle est la nature du quadrilatère ABCD ?

On sait que ………ABCD est un quadrilatère tel que │AB│=│BC│=│CD│=│DA│

……….……….

Si ………un quadrilatère a quatre côtés de même longueur …………………………..…..

Alors ………………………………c’est un losange…………………………………………..….

Donc …………ABCD est un losange……………………………………………………………..

Quand une démonstration contient plusieurs chaînons déductifs, le « on sait que » du

chaînon suivant est généralement le « donc » du chaînon précédent. Le dernier

« donc » est la réponse à la question posée.

5
Activité mathématique- Mme NAJI
Exemples de structure d’une démonstration à plusieurs chaînons :

Chaînon 1

Chaînon 1 Chaînon 1 bis

Chaînon 2

Chaînon 3

Chaînon 3

II. Théorèmes, réciproques et contraposées


Nello est en train de parler d'une figure géométrique.

Il dit : "Si c'est un triangle, alors il a trois côtés".

La phrase : "Si c'est un triangle, alors il a trois côtés" est une

proposition.

Dans ce cas, la proposition est vraie (il existe des cas où une proposition

peut être fausse : la phrase "Si c'est un triangle, alors il a quatre côtés"

est une proposition fausse !).

Cette proposition est composée de deux conditions : "C'est un triangle" et

"Il a trois côtés".

On appelle réciproque d'une proposition la phrase qu'on obtient en

échangeant la place des deux conditions. Cela donne :

6
Activité mathématique- Mme NAJI
Enfin, on appelle contraposée d'une proposition la phrase qu'on obtient en

prenant la négation des deux conditions de la réciproque. Cela donne :

Remarque : Attention, si on utilise la réciproque d’une propriété à la place de la

propriété dans une démonstration, cela rend la démonstration fausse.

Exercice :
Pour chacune des propositions suivantes, rédigez sur une feuille annexe, sa
réciproque et sa contraposée, et précisez si cette proposition, sa réciproque et
sa contraposée sont vraies ou fausses :
1) Si c'est une poule, alors elle pond des œufs.
2) Si c'est un carré, alors il a quatre angles droits.
3) Si il a quatre côtés, alors c'est un quadrilatère.
4) Si il n'est pas vieux, alors il est jeune.
5) Si │AB│ = │BC│, alors B est le milieu de [AC].
6) Si il fait froid, alors il ne fait pas chaud.
7) Si deux segments ne se coupent pas, alors ils sont parallèles.
Dans les questions 8, 9, 10 et 11, on parle d'un quadrilatère :
8) Si c'est un rectangle, alors ses diagonales sont de même longueur.
9) Si c'est un parallélogramme, alors tous ses côtés opposés sont parallèles.
10) Si c'est un losange, alors ses diagonales sont perpendiculaires.
12) Si │MA│ = │MB│, alors M appartient à la médiatrice de [AB].

13) S’il pond des œufs, alors c'est un oiseau.

14) Si ABC est un triangle rectangle en B, alors │AB│² + │BC│² = │AC│².

7
Activité mathématique- Mme NAJI
15) Concernant le dessin ci-contre:

│𝐴𝐵│ │𝐵𝐷│ │𝐴𝐷│


Si BC parallèle à DE, alors = = .
│𝐴𝐶│ │𝐶𝐹│ │𝐴𝐸│

Conclusion :
Le principe même du raisonnement mathématique est l'implication (propriété directe) :
un fait en implique un autre, une hypothèse entraîne une conclusion.

Une propriété et sa réciproque ne sont pas toujours équivalentes.

Une propriété et sa contraposée sont équivalentes.

Supposons que la propriété P suivante soit toujours vraie:

«Si je suis habillé en bleu alors je suis heureux. »

La réciproque de la propriété P est:

«Si je suis heureux alors je suis habillé en bleu. »

Cette propriété n'est pas nécessairement vraie car il y a peut -être d'autres raisons
d'être heureux.

La contraposée de la propriété P est:

«Si je ne suis pas heureux alors je ne suis pas habillé en bleu. »

Cette propriété est nécessairement vraie, car si j'étais habillé en bleu, je serais
heureux, or je ne suis pas heureux, donc je ne peux pas être habillé en bleu.

La propriété «Si je suis habillé en bleu alors je suis heureux» n’ est pas équivalente

à« Si je ne suis pas habillé en bleu alors je ne suis pas heureux »,bien qu'on confonde
souvent leur sens par un raisonnement trop hâtif. Lorsqu'une propriété et sa réciproque
sont simultanément vraies, on dit que la propriété est une équivalence.

8
Activité mathématique- Mme NAJI
La propriété «Un quadrilatère est un carré si et seulement si il est losange et rectangle
» peut se décliner en deux propriétés:

- propriété directe: « Si un quadrilatère est un carré alors il est losange et rectangle. »


- propriété réciproque: «Si un quadrilatère est losange et rectangle alors c'est un
carré.»

III. Des démonstrations folles


Pour chacun des exercices suivants, on demande:

1) Ecrire en rouge les hypothèses.

2) Ecrire en vert ce qu’il faut démontrer.

3) Faire le schéma de démonstration.

Pour les exercices 1 et 2, des schémas à compléter sont donnés.

4) Rédiger la démonstration

Exercice 1:

Dimanche, Benjamin a joué au football toute l'après-midi. Son équipe a gagné sur
le score de 3 - 0.

Démontrer qu'il va nettoyer les sols de la salle de bain.

Exercice 2:

La nuit est tombée et Carole va se coucher.

Comme elle ne trouve pas le sommeil, elle ouvre la fenêtre, branche son baladeur
et écoute de la musique en observant les étoiles.

Avec son casque sur les oreilles, elle ne se rend pas compte qu'elle chante très
fort.

Démontrer que les poules auront des dents.

9
Activité mathématique- Mme NAJI
Exercice 3:

Nous sommes lundi, il est 10 heures et le soleil brille.

Léo est heureux, car il a bien travaillé et a reçu un 18/20 en français.

Démontrer qu'il va aller chez le dentiste.

10
Activité mathématique- Mme NAJI
Chaque propriété qui suit est considérée comme vraie.

Propriété 1:

S'il fait beau, alors je pars me promener.

Propriété 2:

Si des poules chantent, alors elles ont les dents qui poussent.

Propriété 3:

S'il fait nuit, alors les chats sont gris.

Propriété 4:

Si j'ai de l'argent et que je passe devant une pâtisserie, alors je m'achète des
petits gâteaux au chocolat.

Propriété 5:

Si j'ai des caries, alors je vais chez le dentiste.

Propriété 6:

Si je chante à tue-tête, alors mes voisins sont contents.

Propriété 7:

Si je fais des mathématiques, alors c'est le bonheur absolu !

Propriété 8:

Si je fais du sport, alors je transpire.

Propriété 9:

Si je mange des sucreries, alors j'ai des caries.

Propriété 10:

Si je me couche tard, alors je suis fatigué.

Propriété 11:

Si je me douche, alors je mets de l'eau partout dans la salle de bain.

11
Activité mathématique- Mme NAJI
Propriété 12:

Si je me lave, alors je suis propre.

Propriété 13:

Si je mets de l'eau partout dans une pièce, alors maman me fait nettoyer les
sols.

Propriété 14:

Si je sors de chez moi, alors je passe devant la boulangerie-pâtisserie à côté de


ma maison.

Propriété 15:

Si je sue, alors je me lave.

Propriété 16:

Si je suis fatigué, alors je m'endors sur mon bureau.

Propriété 17:

Si je travaille bien, alors je reçois de l'argent de poche.

Propriété 18:

Si mes voisins sont heureux et que les chats sont gris, alors les poules chantent
la Marseillaise

12
Activité mathématique- Mme NAJI
IV. Essayons-nous à démontrer en mathématique.

Exemple : Soit d la médiatrice du segment [AB], et M un point de d.


Prouver que le triangle AMB est isocèle en M.
a) Hypothèse :

b) Thèse :

c) Démonstration :
On sait que : d est la médiatrice du segment [AB] et M est sur d.

OR, selon la propriété métrique de la médiatrice :


…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Conclusion :
………………………………………………………

Si un triangle possède deux côtés …………………………, alors il est ……………………

Donc le triangle MAB est………………………………………………

1. Repérer les erreurs dans les chainons suivants :

1) On sait que EF//GH et EF//IJ.


Si deux droites sont perpendiculaires à une même troisième
alors elles sont parallèles entre elles.
Donc EF et IJ sont parallèles.

2) On sait que │OA│=│OB│


Si un point est sur la médiatrice d’un segment alors il est à
égale distance des extrémités de ce segment.
Donc O appartient à la médiatrice du segment [AB].

13
Activité mathématique- Mme NAJI
3) On sait que │AB│ = │BC│ et │CD│ = │AD│.
Si un quadrilatère a quatre côtés de même longueur alors
c’est un losange.
Donc ABCD est un losange.

4) On sait que MN est perpendiculaire à [PQ].


Si une droite est perpendiculaire à un segment en son milieu
alors c’est la médiatrice de ce segment.
Donc MN est la médiatrice du segment [PQ].

5) On sait que RSTU est un losange.


Si un quadrilatère a ses diagonales qui sont perpendiculaires
en leur milieu alors c’est un losange.
Donc RT et SU sont perpendiculaires.

2. Tracer un triangle ABC tel que │AB│ = 5,5 cm, │BC│ = 7 cm et


│AC │= 8 cm.
Tracer la parallèle à BC qui passe par A et la parallèle à AB qui passe par C.
Ces deux droites se coupent en D.
Tracer à l’aide du compas la médiatrice de [AC], elle coupe AC en L.
Placer le point K symétrique du point D par rapport à L.

Quelle remarque peut-on faire ?

Conjecture :……………………………………………………………………………………………………

14
Activité mathématique- Mme NAJI
Démonstration :

b) Données : On sait
……………………………………………………………………………………………………………

Propriété : Si un quadrilatère a ses côtés opposés parallèles, alors


c’est………………….

Conclusion : ………………………………………………………………………………

c) Données :On sait


………………………………………………………………………………………………………………………

Propriété : si une droite est la médiatrice d’un segment, alors elle est
…………………....

Conclusion : L est le ……………………………………………………………………….

d) Données : K est le ……………………………………………………………………………

Propriété : si un point est le centre de symétrie d’un segment, alors


c’est………………….

Conclusion : L est le …………………………………………………………………………

e) Données : ABCD est un ……………………………………………………………………

Propriété : dans un parallélogramme, les diagonales ont …………………………………..

Conclusion : le point L est le …………………….……….des diagonales [AC] et [BD].

f) Données : le point L est le …………………de la diagonale [BD]

Propriété : le ……………….. d’un segment est le centre de symétrie de ce


segment.
Conclusion : le point B est le symétrique du point D par rapport au point …………

15
Activité mathématique- Mme NAJI
g) Données : les points B et K sont les symétriques du pont D par
rapport au point L.

Propriété : le centre de symétrie d’un segment est le milieu de ce segment.

Conclusion : │LD│ = ……… et │LD│ = ………


Donc : │LD│ = ……= ……..= ………
Soit : │LB │= …….
Conclusion : le point K est en …………

3. Tracer un losange ABCD tel que AC = 4 cm et AB = 3 cm.

a) Données : ABCD est un losange, │AC│ = 4 cm et │AB│ = 3 cm.

Propriété : les diagonales d’un losange sont…………………………

Conclusion : BD est la médiatrice du segment [AC]

b) Données : B et D sont sur la médiatrice du segment [AC], et ABCD est un


losange.

Propriété : tout point de la médiatrice d’un segment est équidistant des


extrémités de ce segment, et de plus les quatre côtés d’un losange sont
isométriques.

Conclusion : …….. = .……= .…… = .…….. = 3 cm

c)Données : │AB│ = │AD│ et, de plus B et D sont sur la médiatrice de [AC]

Propriété : un cercle est un ensemble de points équidistants d’un ………………..

Conclusion : les points B et D sont sur l’intersection du cercle de centre A et de


rayon 3 cm, avec la médiatrice du segment [AC].

16
Activité mathématique- Mme NAJI
4. ABCD est un losange de centre O.
Soit d une droite parallèle à AC qui passe par D.
Démontrer que d et BD sont perpendiculaires.

5.Soit ABCD un parallélogramme de centre O.

Les milieux des côtés [BC] et [CD] sont notés respectivement I et J. Que peut-on
dire de la position du point d’intersection de la droite AC et de la droite IJ ?

17
Activité mathématique- Mme NAJI
i. Essayons de rester logiques.

Le raisonnement logique n'est pas propre aux mathématiques; il intervient au


quotidien, dans les décisions que l'on prend, les gestes que l'on fait. .. Le
raisonnement le plus courant est l'implication: « Si le feu est rouge alors je dois
m'arrêter. »
Mais il existe de nombreuses autres façons de s'assurer d'un résultat. Par
exemple, supposons que lorsqu'il pleut je prends toujours un parapluie.
En conséquence, lorsque je me promène sans parapluie, on peut en conclure qu'il
ne pleut pas: c'est logique! Tous ces raisonnements sont utilisés en
mathématiques pour démontrer un résultat.
Vous trouverez dans ces pages tous les outils du raisonnement logique que vous
pouvez utiliser pour démontrer.

1) Les connecteurs logiques: et, ou

a) Le « ou » :
Dans le langage usuel, le mot « ou» signifie le plus souvent un choix exclusif,
comme « fromage ou dessert». On parle de « ou » exclusif.
En mathématiques, le mot « ou » propose un choix qui n'est pas exclusif: un
élément appartient à A ou B » ne signifie pas « cet élément appartient soit à A,
soit à B» mais « cet élément appartient au moins à A ou à B» ; dans ce cas, il peut
appartenir soit à A, soit à B, soit aux deux ensembles. On parle alors de « OU»
inclusif.

Considérons la phrase:
« Tous les élèves de la chorale ou du cours de danse participent au
spectacle. »

Dans cette phrase, le « ou » est inclusif: ………………………………………………………………………


…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

En mathématique la proposition « P OU Q » est vraie quand au moins l’une


des deux est vraie (l’une ou l’autre, voire les deux).
Du point de vue des ensembles : OU est associé à la réunion : « x  A OU
x  B » signifie « x  A  B ».

18
Activité mathématique- Mme NAJI
 Application : que signifie :
« m est pair OU multiple de 3 » ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

« Je tire une carte rouge ou un as »

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………..

b) Le « et » :
Dans le langage courant : « et » est employé avec différentes
significations (« et en plus » : un cahier et un stylo et ... , « et puis » : je
finis mon travail et je viens te voir, « à la fois » : une mer chaude et calme
; parfois même, le mot « et » prend un sens conditionnel : « un pas de plus
et tu tombes » signifie « si tu fais un pas de plus, tu tombes », « un mot
de plus et tu prends mon poing dans la tronche ».
En mathématique :
La proposition P : « x < 3 ET x > 1 » signifie …………………………………………………..
Elle est vraie pour tous les nombres x appartenant à ………………………………….,
fausse pour les autres.

En mathématique : La proposition « P ET Q » est vraie quand P et Q sont


toutes les deux vraies et uniquement dans ce cas.
Du point de vue des ensembles : ET est associé à l'intersection : « x  A
ET x  B » signifie « x  A ∩ B ».

 Application : que signifie « m est pair ET multiple de 3 » ?


…………………………………………………………………………………………………………………………………………………

19
Activité mathématique- Mme NAJI
c) Exercices

1. ET/OU

Donner les entiers de 0 à 20 qui sont :

a. pairs ET multiples de 5 :…………………………………………………………………………………………………

b. pairs OU multiples de 5 :………………………………………………………………………………………………

c. strictement supérieurs à 2 ET strictement inférieurs à 8 :…………………………………

…………………………………………………………

2. ET/OU

Pour x = 4, les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

a. x > 0 ET x < 5………………………………

b. x < 0 OU x > 3 ………………………………

c. x = 3 OU x > 3 ………………………………

d. x ≥ 4………………………………

3. Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

a. « (2 < 4) ET ( 32  9) » …………………………………………

b. « (5 est divisible par 3) OU (5 est un entier pair) »…………………………………

c. « (4 est un entier pair) OU (1 + 1 = 1) »……………………………………

20
Activité mathématique- Mme NAJI
d) Négation d’une proposition avec OU et ET (lois de Morgan)

• La négation de « P OU Q » est « négation de P ET négation de Q ».


• La négation de « P ET Q » est « négation de P OU négation de Q ».

Exemple :

 P : « x < 3 ET x > 1 »
La négation de P est …………………………………………………………………………………………
 Q : « m est pair OU multiple de 3 »
La négation de Q est ………………………………………………………………………………………

Exercice :
Quelle est la négation des propositions suivantes :
a) Un quadrilatère est un carré s’il a 4 angles droits ET 4 cotés
isométriques.
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
b) Un quadrilatère est rectangle si ses diagonales sont de même
longueur ET se coupent en leur milieu.
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
c) Un polygone est une figure géométrique plane dont tous les côtés
sont des segments de droites.
……………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………..
d) Un corps ronds est un solide dont toutes les faces sont non-
polygonales.
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
e) Un polyèdre est un solide qui a toutes ses faces polygonales.
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………

21
Activité mathématique- Mme NAJI
f) Un corps hybride est un solide qui a au moins une face polygonale
ET au moins une face non polygonale.
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
g) Tous les habitants de la rue de l’église gagneront au loto ET
prendront leur retraite avant 50 ans.
……………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………….
h) Dans toutes les écuries, tous les chevaux sont noirs
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
i) Toutes les fenêtres sont fermées.
……………………………………………………………………………………………………………………………

Remarque :

Le mot « un » a plusieurs significations en langage courant comme en


mathématiques :

♦ le nombre qui sous-entend « exactement un » comme dans la phrase « le prix


d’un sandwich est deux euros » qui veut dire que « pour deux euros, on n’a
effectivement qu’un seul sandwich » ;

♦ l’article indéfini qui signifie « au moins un » comme dans la phrase« pour la


sortie de demain, emporte un sandwich » : il est tout à fait possible d’en
emporter plusieurs ;

♦ l’article indéfini qui signifie « tout » comme dans la phrase « un sandwich est
composé de pain et d’autres ingrédients »

♦ « un parmi d’autres » comme dans la phrase « je cherche un sandwich sans


mayonnaise ».

En mathématiques, la bonne interprétation du mot « un » est indispensable pour


pouvoir interpréter correctement les énoncés. « Un parallélogramme a ses
diagonales qui se coupent en leur milieu » : ici, un est l’article indéfini qui signifie
« tout ». Par contre, dans la phrase « ABCD est un parallélogramme », le mot

« un » a le sens de « un parmi d’autres ».

22
Activité mathématique- Mme NAJI
2) Symboles de comparaison

Voici un extrait du règlement d'un examen universitaire. Les notes sont sur 20.

1°) Les résultats de 20 candidats sont affichés ci-dessous :

a) Donner la liste des candidats recalés à cet examen.

b) Donner la liste des candidats devant passer l'oral de rattrapage.

c) Pour chacun des candidats reçus, préciser la mention qu'il a


obtenue.

2°) On désigne par x la note obtenue par un candidat.

L’article 5 du règlement peut se traduire ainsi : « Si x = 12 ou 12 < x < 14, alors le


candidat est reçu avec mention assez bien. »

Traduire chacun des six autres articles du règlement en s'inspirant du modèle


ci-dessus.

NB : Pour exprimer qu’une note est inférieure ou égale à une valeur, on utilisera
le nouveau symbole ≤.

23
Activité mathématique- Mme NAJI
EXEMPLE :

L’expression « x < 7 ou x = 7 » s'écrit plus simplement « x ≤7 ».

3°) On désigne par x la note obtenue par un candidat.

L’article 5 du règlement peut se traduire ainsi : « Si 12 ≤ x ≤ 14, alors le


candidat est reçu avec mention assez bien. »

Traduire chacun des six autres articles du règlement en s'inspirant du modèle


ci-dessus.

24
Activité mathématique- Mme NAJI
3) Travailler les articulations logiques
a) Bien utiliser les mots « car » et « donc »

Exercice 1

Compléter les phrases suivantes par « car » ou « donc ».

1°) J'ai eu un accident ....... j'ai grillé un stop.

2°) Il est malade ......... il ne viendra pas.

3°) J'ai reçu un cadeau ......... c'est mon anniversaire.

4°) Je suis Européen ..........je suis Français.

5°) Il est aveugle ......... il ne voit rien.

6°) Je ne suis pas Européen .......... je ne suis pas Allemand.

7°) Fabrice est triste ........... c'est la fin des vacances.

8°) Il pleut .......... la fête est annulée.

Exercice 2

Même énoncé qu'à l'exercice 1 avec les phrases suivantes.

1°) ABCD est un parallélogramme ......... AB et CD sont parallèles.

2°) ABCD est un parallélogramme .......... les diagonales se coupent en leur milieu.

3°) Le nombre x est supérieur à 3 ......... il est supérieur à 2.

4°) Le quadrilatère ABCD a deux angles droits .......... c'est un rectangle.

5°) Le triangle ABC est équilatéral ......... il est isocèle.

6°) Les points A, B, C sont alignés ........ AB  2AC .

7°) y2 = 9 .......... y = 3.

8°) Le nombre x appartient à l’intervalle [ – 1, 4] ............. x appartient à


l’intervalle [– 2, 5].

9°) Le nombre a est inférieur à 5 ............ a est inférieur à 3.

25
Activité mathématique- Mme NAJI
4) Exercices de logique (en lien avec le langage courant)

Exercice 1

La phrase suivante est supposée exacte : « si la télévision est allumée, il y a


obligatoirement une personne qui la regarde ».

Pour chaque question, indiquer la bonne réponse.

1°) La télévision est allumée, y a-t-il quelqu'un qui la regarde ?

A oui B non C on ne peut pas savoir


2°) Il n'y a personne devant la télévision. Est-elle allumée ?

A oui B non C on ne peut pas savoir


3°) La télévision n'est pas allumée. Y a-t-il quelqu'un devant ?

A oui B non C on ne peut pas savoir


4°) Il y a quelqu'un devant la télévision. Est-elle allumée ?

A oui B non C on ne peut pas savoir


Exercice 2

Même énoncé qu'à l'exercice 1 avec la phrase suivante : « l'équation (E) n'a pas
de solution négative ».

1°) Le nombre – 2 est-il solution de l'équation (E) ?

A oui B non C on ne peut pas savoir


2°) Le nombre a est solution de l'équation (E) ; a est-il négatif ?

A oui B non C on ne peut pas savoir

3°) Le nombre 3 est-il solution de l'équation (E) ?

A oui B non C on ne peut pas savoir

26
Activité mathématique- Mme NAJI
4°) Le nombre x n'est pas solution de l'équation (E) ; x est-il négatif ?

A oui B non C on ne peut pas savoir

5) Les quantificateurs : pour tout, quelque soit , il existe :

Les quantificateurs permettent de connaitre le domaine de validité d'une


propriété.

Ils sont donc essentiels pour savoir dans quel cas une propriété peut s'appliquer.
On considère les trois affirmations suivantes:

« Tout parallélogramme dont les diagonales sont de même longueur est un


rectangle. »

« Quel que soit x, x2 est positif ou nul. »

« Tous les ans, Noël est en décembre. »

Dans ces trois affirmations, on énonce une propriété universelle, vraie pour tous
les parallélogrammes, pour tout nombre réel x, pour chaque année.

On considère les trois affirmations suivantes:

« Il existe des parallélogrammes dont les diagonales sont de même


longueur.»

« Il existe des réels x tels que x2 > 100.»

« Il existe des années où il ne neige pas.»

Dans ces trois affirmations, on énonce une propriété vraie sur des exemples mais
qui n'est pas universelle.

Application : Remplace dans les phrases suivantes le « un » en gras par « il


existe un » ou « tout »

« Un parallélogramme dont les diagonales sont de même longueur est un


rectangle. »………………………………

« Un parallélogramme peut avoir des diagonales de même longueur. »………………………

27
Activité mathématique- Mme NAJI
Quelques principes :

 Pour démontrer qu’une proposition du type « il existe un ... » est vraie, il


suffit d’en trouver un : produire un exemple suffit !
 Pour démontrer qu’une proposition du type « pour tout ... » est vraie, on
doit envisager tous les cas ; mais s'ils sont en nombre infini, ce n’est plus
possible. Des exemples ne suffisent pas.
 Pour démontrer qu’une proposition du type « pour tout … » est fausse, il
suffit d’exhiber un contre-exemple.

Exemples :

1) Démontrer que la proposition « il existe un quadrilatère ayant ses diagonales


perpendiculaires » est vraie.

2) Démontrer que la proposition « tout nombre multiple de 6 est aussi multiple


de 2 » est vraie.

3) Démontrer que la proposition « pour tout réel x, (x+1)2 = x2 +1 »

28
Activité mathématique- Mme NAJI
A retenir :

Pour démontrer qu’une phrase quantifiée par un « pour tout » est vraie, on ne
doit pas utiliser d’exemple.

Grave erreur de logique

Autrement dit, des valeurs particulières de x ne suffisent pas à démontrer


qu’une proposition est universellement vraie. On peut éventuellement se servir
de valeurs particulières pour établir une conjecture mais pas pour démontrer la
conjecture.

Les notations des quantificateurs :

 Le quantificateur universel : ∀ (« quel que soit » ou « pour tout »)

Ce symbole représente un A à l’envers. Il est dû au mathématicien David Hilbert


(début du XXe siècle). Ce symbole doit être lu « quel que soit ». Il semble
cependant que ces dernières années il soit lu « pour tout », ce qui est légèrement
différent du sens initial de « quel que soit ».

 Le quantificateur existentiel : ∃ (« il existe au moins un »)

Ce symbole représente un E retourné.

Exemples d’utilisation :

∀ 𝑥 ∈ ℝ ; x2 + 1 > 0 (on lit :……………………………………………………………………………………………..)

∃ 𝑥 ∈ ℝ ; x2 > x (on lit :……………………………………………………………………………………………..)

 Pour préciser l’existence et l’unicité, on rajoute un point d’exclamation


après le quantificateur ∃ : ∃ ! (« il existe un unique »)

Exemple : ∃ ! x ∈ ℝ+ ; tel que x2= 4 (On lit :………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………… )

29
Activité mathématique- Mme NAJI
Exercices : Quantificateurs

1) A est un point du cercle C de centre O et de rayon r.

Completer les phrases suivantes en utilisant « pour tout » ou « il existe » :

a. ……………………… M appartenant à C, │OM│ = │OA│.

b. ……………………… M appartenant à C; │AM│ = r.

c. ……………………….M appartenant à C; OM ⊥ OA.

d. ……………………….. M extérieur au cercle C, │OM│ = 2r.

e. …………………………M extérieur au cercle C, │OM│ > r.

2) x et y sont deux nombres réels. Ajouter « pour tous x et y » ou « il existe x


et y » à ces propositions :

a. ………………………………….. ; x.y = 3

b. ……………………………………; x2+ y2≥ 0

c. ……………………………………… ; x + y > x

d. ……………………………………… ; (xy)2= x2 y2

3) Contre-exemples

a. La proposition « si n est multiple de 6 et n est multiple de 8 alors n est


multiple de 6x 8 » est fausse.

Les nombres suivants en fournissent-ils un contre-exemple : 48 ; 24 ; 96 ; 16 ?

b. La proposition « pour tout x réel, si x2> 4 alors x > 2 » est fausse.

Les nombres suivants en fournissent-ils un contre-exemple : 2 ; 5 ; – 2 ; – 1 ; – 6 ?

30
Activité mathématique- Mme NAJI
c. La proposition « un quadrilatère dont les diagonales sont perpendiculaires et
de même longueur est un carré » est fausse.

Les figures suivantes en fournissent-elles un contre-exemple ?

4) Négation d’une phrase quantifiée

Dans chaque cas, étudier si la phrase B est la négation de la phrase A proposée.

A : Tous les élèves de la classe apprennent l'anglais.

B : Aucun des élèves de la classe n'apprend l'anglais.

A : Certains élèves du lycée sont internes.

B : Certains élèves du lycée ne sont pas internes.

A : Jean ne voyage jamais sans bagages.

B : Jean voyage toujours avec des bagages.

A : Les lycéens ont toujours cours le samedi.

B : Les lycéens n'ont jamais cours le samedi.

5) On considère la proposition P : « Il existe deux réels dont la somme est égale


au produit ».

Cette proposition est-elle vraie ou fausse ?

31
Activité mathématique- Mme NAJI
6) On considère les propositions suivantes :

« La somme de deux entiers pairs est un entier pair ».

« La somme de deux entiers impairs est un entier pair ».

« La somme d’un entier pair et d’un entier impair est un entier impair ».

Ces propositions sont vraies.

On note E l’ensemble des entiers pairs et F l’ensemble des entiers impairs.

Reformuler les propositions précédentes sous la forme de phrases quantifiées en


utilisant les ensembles E et F.

7) Quantificateur universel, existentiel Autour de l’égalité 3 x = x

Les affirmations suivantes sont-elles vraies ou fausses ?

a) Pour tout réel x, x3 = x.

b) Il existe au moins un nombre réel x tel que x3 = x.

c) c) Il existe un nombre réel x tel que x3 = x.

8) Écrire la négation de la proposition suivante : « tous les murs de la pièce sont


blancs ».

32
Activité mathématique- Mme NAJI
9) On considère la proposition suivante : « Tout nombre réel est inférieur ou égal
à son carré ».

Cette proposition est-elle vraie ?

1
10) La proposition « ∀n ∈ ℕ* ; ≤ 1 » est-elle vraie ou fausse ?
𝑛

33
Activité mathématique- Mme NAJI
http://olimo.jimdo.com/logique-math%C3%A9matique-notations/

34
Activité mathématique- Mme NAJI

Vous aimerez peut-être aussi