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CHAPITRE

Le principe de récurrence

Plan de ce chapitre
I - Activité préparatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II - Outils des raisonnement mathématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
III - Le principe de récurrence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

I - Activité préparatoire
Activité 1 (Le nombre de diagonales d’un polygone convexe.).
Tous les polygones de cette activité seront considérés comme étant convexes.
1. Qu’est-ce qu’un polygone, un polygone convexe et une diagonale d’un polygone convexe.
2. Combien de diagonales possède un triangle ? Un quadrilatère ? Un pentagone ? Un hexagone ? Un
heptagone ? Un octogone ? Un ennéagone ? Un décagone ? Un hendécagone ? Un dodécagone ? . . . Peut-on voir
une suite logique ?

Soit n un entier naturel supérieur ou égal à 3. On note Dn le


nombre de diagonales d’un polygone à n côtés.
3. Quelles sont les premières valeurs de la suite ?
4. On va essayer d’établir une relation entre le nombre de diagonales
d’un polygone et celui d’un polygone avec un sommet de plus.
a. On affirme qu’un polygone à 13 côtés admet 65 diagonales (donc D13 = 65). En rajoutant un
sommet à un tel polygone, trouver le nombre de diagonales d’un polygone à 14 côtés (c’est à dire
D14 ).
b. Généralisation : si on connaît Dn , comment peut-on calculer Dn+1 ?
5. On a trouvé sur internet que Dn = n(n−3)
2 .
a. Vérifier que cette formule fonctionne pour les premières valeurs de .
b. Peut-on affirmer que cette formule soit vraie pour toutes les valeurs possibles de n ? Comment
peut-on envisager de démontrer que cette formule est vraie pour toutes les valeurs entière de n
supérieures ou égales à 3 à partir de la formule établie en 4.b. ?

1
II - Outils des raisonnement mathématiques
Implication, équivalence
Définitions 1

▶ Une proposition mathématique est un énoncé qui peut être soit vrai, soit faux.
▶ On dit qu’une proposition P implique une proposition Q (et on note P ⇒ Q) pour exprimer le
fait que lorsque P est vraie, Q l’est forcément aussi.
▶ On dit que P et Q sont des propositions équivalentes (et on note P ⇔ Q) lorsque P implique Q
et Q implique P.

Exemples 1

1. La proposition : « ABCD est un carré » implique la proposition : « ABCD est un rectangle » ; qu’on
peut aussi simplement lire « si . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ., alors . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . »
(en revanche, la réciproque ici est fausse.)
2. « ABC est un triangle rectangle en A » est équivalente à « AB 2 + AC 2 = BC 2 »

Quantificateurs
Les expressions « pour tout » et « il existe » utilisées pour formuler certaines propositions mathéma-
Définition 2

tiques sont appelés quantificateurs. Dans une phrase mathématique, ils sont représentées par des
symboles : on pourra notamment rencontrer ou utiliser le symbole ∀ (« pour tout » ou « quel que
soit ») et ∃ (« il existe »).
« pour tout » signifie que ce qui suit est général, c’est à dire que ça concerne tous les éléments ;
« il existe » signifie que ce qui suit est valable pour au moins un élément parmi ceux considérés.

Exemple 2
La proposition : « il y a toujours un nombre irrationnel entre deux nombres rationnels distincts » (qui
est vraie !) peut s’écrire à l’aide des quantificateur :
.............................................................. .......................................
.............................................................. .......................................

III - Le principe de récurrence


Exercice 1. 
u0 = 0
On considère la suite récurrente de nombres (un )n∈N définie par : .
un+1 = 2un + 1
1. Compléter le tableau suivant :
n 0 1 2 3 4 5 6 7

un

2. Établir alors une conjecture donnant explicitement un en fonction de n :


.............................................................. ....................................

On va maintenant chercher à démontrer que cette conjecture ou proposition est vraie.

2
Le raisonnement par récurrence : En classe de terminale, lorsque l’on cherche à démontrer qu’une
proposition est vraie pour tout entier naturel ou à partir d’un certain entier naturel, il se peut qu’on ait
besoin d’utiliser un raisonnement dont le principe s’apparente à celui des dominos.

Initialisation : le premier do- Hérédité : la chute du ne domino entraîne la chute


mino tombe du (n + 1)e

Conclusion : tous les dominos vont tomber

On note maintenant Pn la proposition : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Initialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Hérédité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
.............................................................. .........................................
.............................................................. .........................................
.............................................................. .........................................
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Théorème 1 (Principe de récurrence)


Pn est une proposition qui dépend d’un nombre entier naturel n. Si :
— cette proposition Pn est vraie pour une valeur particulière de n que l’on peut noter n 0 ;
— cette proposition Pn est héréditaire à partir de cette valeur n0
(c’est à dire que : ∀n ⩾ n0 , Pn ⇒ Pn+1 ) ;
alors, cette proposition Pn est vraie pour tout entier n ⩾ n0 .

Exercice 2.
Démontrer que : ∀n ∈ N, 2n ⩾ n + 1

Remarque. Un raisonnement par récurrence ne peut être valable que si les deux phases d’initialisation
et d’hérédité ont été menées.

Exemple 3
La proposition : « Pour n ∈ N, 3 divise 2n » est héréditaire . . .
. . . mais on ne peux pas l’initialiser ! Elle est donc fausse quelque soit n.

Exemple 4
La proposition : « Pour n ∈ N , n2 − n + 41 est un nombre premier » semble vraie lorsqu’on s’intéresse
aux plus petites valeurs de n . . .
n 0 1 2 3 4 5 6 7

n2 − n + 41
. . . mais il sera impossible de prouver l’hérédité.

Exercice 3.
Soit a un réel strictement positif. Montrer que pour tout n ∈ N, (1 + a) n ⩾ 1 + na.

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