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2022

CPGE MPSI 4. Meknès


Mathématiques 1
Notes de cours n◦ 6
Les suites numériques

Plan de cours
I Suites de nombres réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
II Suites réelles classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
III Limites d’une suite réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
IV Théorèmes d’existence de limites . . . . . . . . . . . . . . 10
V Suites récurrentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
VI Suites complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
VII Relations de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

I Suites de nombres réels


• On appelle suite à valeurs réelles toute application u : I ⊆ N −→ R .
n 7−→ u(n) = un
• I est appelé l’ensemble des indices.
• Si I est fini, on dit que la suite u est finie.
• La suite u se note (un )n∈ I ou tout simplement (un ). et un , qui est le terme d’indice n de la suite, appelé
le terme général de la suite.
• L’ensemble des suites à valeurs réelles est donc noté : R I , ou encore F ( I, R).
• Si I = {n ∈ N / n > n0 } où n0 ∈ N, La suite u est notée (un )n>n0 . On dit que la suite est définie à
partir du rang n0 , et un0 est son premier terme.

Dans la suite, et sans perte de généralité, on ne considère que des suites réelles de premier terme u0 .

Définition 1. Égalité de deux suites

Deux suites u et v de RN sont égales (u = v) si pour tout n ∈ N, un = vn . Par conséquent, ces deux
suites sont différentes (u 6= v) s’il existe au moins un rang n0 tel que un0 6= vn0 .

Définition 2. Opérations algébriques


Soit u = (un )n>0 et v = (vn )n>0 , deux suites réelles indexées par N. On appelle :
◦ somme de u et v la suite réelle, notée u + v, de terme général un + vn .
◦ produit de u et v la suite réelle, notée u.v, de terme général un .vn .
◦ multiplication de u par λ ∈ R,la suite réelle notée λ.u, de terme général λ.un .
1 1
◦ inverse de u, la suite réelle, notée , de terme général ,lorsque cela a un sens.
u un
n
◦ produit de Cauchy de u et v la suite réelle w = (wn )n = u ∗ v de terme général wn = ∑ uk .vn−k .
k=0
MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 2

Proposition 1.

→ (RN , +, ×) a une structure d’anneau commutatif non intègre (donc n’est pas un corps).
→ (RN , +, ∗) est un anneau intègre mais n’est pas un corps.
→ (RN , +, .) a une structure d’espace vectoriel sur R .

Définition 3. Relation d’ordre


Soit u = (un )n et v = (vn )n , deux suites réelles. On dit que :
◦ u 6 v si : ∀n ∈ N , un 6 vn .
◦ u < v si : ∀n ∈ N , un < vn .
◦ La relation ” 6 ” définie sur RN est une relation d’ordre

Définition 4. Suites majorées, minorées, bornées

Soit une suite réelle u = (un )n ∈ RN . On dit que u est :


◦ majorée s’il existe M ∈ R tel que pour tout n ∈ N, on a : un 6 M.
◦ minorée s’il existe m ∈ R tel que pour tout n ∈ N,on a : m 6 un .
◦ bornée si u est majorée et minorée, autrement dit si : ∃(m, M) ∈ R2 , ∀n ∈ N, m 6 un 6 M.

Exemples :
n
1. (a) Pour n ∈ N, on pose un = , la suite (un )n est majorée.
n+1
(b) Pour n ∈ N∗ , on pose un = ln(n) + 3, la suite (un )n est n’est pas majorée.
2. (a) Pour n ∈ N, on pose un = sin(n) + (−1)n , la suite (un )n est minorée.
(b) Pour n ∈ N∗ , on pose un = 3 − n, la suite (un )n est n’est pas minorée.

Remarque : Bien noter que m et M doivent être des constantes indépendantes de n ! ! ! ! ! ! ! !.


1
Par exemple, écrire ∀n ∈ N, un 6 2 + ne permet pas d’affirmer que la suite u est
n+1
majorée.
1
Par contre, si on remarque que : ∀n ∈ N, un 6 2 + 6 3 , là, on peut le dire !
n+1

Proposition 2. Caractérisation d’une suite bornée

Soit u = (un )n , une suite réelle. On a l’équivalence : u est bornée ⇐⇒ ∃k ∈ R+ , ∀n ∈ N, |un | 6 k .


Ainsi u est bornée si et seulement si |u| est majorée .

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3 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

Remarques :
1. En notant V = {un / n ∈ N } l’ensemble des valeurs prises par la suite réelle u, on
peut observer que dire que la suite u est minorée/majorée/bornée revient exactement
à affirmer que l’ensemble V est une partie de R qui est minorée/majorée/bornée.
2. Négations : Soit u = (un )n une suite réelle.
• la suite u n’est pas majorée signifie : ∀ M ∈ R, ∃n ∈ N, M < un .
Ceci signifie que pour toute valeur M donnée, il existera toujours au moins un
rang n tel que un soit plus grand que M. Attention, ceci n’implique pas que u est
une suite «tendant» vers +∞ :
Par exemple, en posant un = (1 + (−1)n ) × n, on a u2p = 2 × 2p et u2p+1 = 0,
cette suite u n’est pas majorée, mais n’a pas de limite, donc ne tend pas vers
+∞ !
• la suite u n’est pas minorée signifie : ∀m ∈ R, ∃n ∈ N, un < m.
• la suite u n’est pas bornée signifie que la suite u n’est pas majorée OU la suite u
n’est pas minorée.

Définition 5. Suites monotones

Soit une suite réelle u = (un )n ∈ RN . On dit que u est une suite :
◦ constante s’il existe λ ∈ R tel que pour tout n ∈ N, on a : un = λ.
◦ stationnaire s’il existe λ ∈ R et n0 ∈ N tels que pour tout n > n0 , on a : un = λ.
◦ croissante si pour tout n ∈ N,on a : un 6 un+1 , donc 0 6 un+1 − un .
◦ décroissante si pour tout n ∈ N, on a : un+1 6 un , donc un+1 − un 6 0.
◦ monotone si elle croissante ou décroissante, autrement dit si
∀n ∈ N, 0 6 un+1 − un OU ∀n ∈ N, un+1 − un 6 0 .

Exemples :
1. (a) Pour n ∈ N, on pose un = n + 2, la suite (un )n est croissante.
(b) Pour n ∈ N, on pose un = (−2)n , la suite (un )n est n’est pas croissante.
1
2. (a) Pour n ∈ N, on pose un = , la suite (un )n est décroissante.
n+4
−1 n
 
(b) Pour n ∈ N, on pose un = , la suite (un )n est n’est pas décroissante.
2
Remarques :
1. On peut définir la croissance/décroissance/monotonie stricte en remplaçant les in-
égalités larges ” 6 ” par des inégalités strictes ” < ”.
2. Négations : La suite réelle u = (un )n n’est pas :
• croissante signifie : ∃n ∈ N, un+1 < un .
• décroissante signifie : ∃n ∈ N, un < un+1 .
• monotone signifie que u n’est pas croissante ET u n’est pas décroissante,

Méthode
Lorsque tous les termes de la suite sont strictement positifs (i.e) ∀n ∈ N, un > 0, alors l’étude de la
un+1
monotonie de la suite u revient à comparer le rapport à 1. Plus précisément :
  un  
un+1 un+1
u est croissante si ∀n ∈ N, 1 6 et u est décroissante si ∀n ∈ N, 61 .
un un

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 4

Exercice .1. Comparaison avec une intégrale


n
1
1. Montrer que la suite de terme général un = ∑ n’est pas majorée.
k=1
k
n
1
2. Montrer que la suite de terme général un = ∑ √ n’est pas majorée.
k=1 k
n
1
3. Soit α > 1. Montrer que la suite de terme général un = ∑ est majorée.
k=1

n
1
4. Étudier la monotonie de la suite de terme général un = ∑ − ln(n).
k=1
k

Définition 6. Suites périodiques


Soit u = (un )n , une suite réelle. On dit que u est une suite périodique s’il existe un entier p > 1 tel
que : ∀n ∈ N ; un+ p = un . On dit alors que u est périodique de période p.

Exercice .2.
π π 2π π
Étudier les cas suivants : an = sin(n ) ; bn = cos(n ) ; cn = cos(n ) ; dn = tan(n ).
3 2 3 3

Définition 7. Propriété vraie à partir d’un certain rang


Soit u = (un )n , une suite réelle. On dit que la suite u vérifie une propriété P(n) à partir d’un certain
rang (entre nous APCR) s’il existe un rang n0 à partir duquel la propriété P(n) est toujours vérifiée.
Autrement dit :
u vérifie P(n) APCR ⇐⇒ ∃n0 ∈ N, ∀n ∈ N, n > n0 =⇒ P(n) est vraie .

Exemples :
ln n
1. On pose : ∀n ∈ N∗ , un = . On a 0 = u1 < u2 ≈ 0.34, donc la suite u n’est
n
ln x
pas décroissante. Néanmoins, l’étude sur ]0, +∞[ de la fonction x 7→ permet
x
d’affirmer que la suite u est décroissante APCR (en effet, ∀n > 3, un+1 6 un , donc u
est décroissante à partir du rang 3).
 
3
2. On pose : ∀n ∈ N, un = E . On a u0 = 3, u1 = 1, u2 = 1 et, pour tout n > 3,
n+1
3
0< < 1 donc un = 0. La suite u est nulle à partir du rang 3.
n+1
3. On définit u0 = 16, u1 = 8, u2 = 4, u3 = 2, u4 = 1, u5 = 4, u6 = 2, u7 = 1, u8 = 4, ...
La suite u est 3-périodique à partir du rang 2.

Définition 8. La droite numérique achevée

On appelle droite numérique achevée , notée R, l’ensemble R ∪ {−∞, +∞} ou les symboles
−∞ et +∞ sont deux symboles différents qui régis aux conditions suivantes :

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5 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

◦ Prolongement de l’ordre : Pour tout x de R on a : −∞ < x < +∞.

◦ Prolongement de l’addition : Pour tout x de R on a :


x + (+∞) = (+∞) + x = +∞ (+∞) + (+∞) = +∞
 
et
x + (−∞) = (−∞) + x = −∞ (−∞) + (−∞) = −∞
◦ Prolongement de la multiplication :
• Pour tout x > 0 on a : x × (+∞) = (+∞) × x = +∞ et x × (−∞) = (−∞) × x = −∞
• Pour tout x < 0 on a : x × (+∞) = (+∞) × x = −∞ et x × (−∞) = (−∞) × x = +∞
• (+∞) × (+∞) = +∞ (−∞) × (−∞) = +∞ (+∞) × (−∞) = −∞
1 1
• = 0, = 0.
+∞ −∞
−∞ +∞ −∞ +∞
• Les opérations suivantes (+∞) + (−∞),0 × (−∞),0 × (+∞), , , et ne sont
−∞ −∞ +∞ +∞
pas définies dans R, elles sont dites des formes indéterminées

Définition 9. Voisinages dans R

On appelle voisinage de a ∈ R toute partie de R contenant un intervalle de la forme :


• ] a − ε, a + ε[ ,ou de la forme ] a − ε, a[∪] a, a + ε[ ,si a ∈ R avec ε > 0.
• ]α, +∞[ si a = +∞ avec α > 0 .
• ]−∞, −α [ si a = −∞ avec α > 0 .

Dans la suite V ( a) désigne l’ensemble des voisinages de a ou un voisinage de a

Définition 10. Ouvert et fermé


On dit qu’une partie A de R est un :
• ouvert de R si (A est vide ou ∀ a ∈ A, ∃ε > 0 tel que ] a − ε, a + ε[⊆ A).
• un fermé de R si son complémentaire dans R est un ouvert de R

Définition 11. Intérieur et adhérence

• Soit A une partie de R. On appelle :


o
→ intérieur de A, noté A, le plus grand ouvert contenu dans A :
o
∀ x ∈ R : x ∈ A ⇐⇒ ∃r > 0 : ] x − r, x + r[⊆ A.
→ adhérence de A, noté A, le plus petit fermé contenant dans A :
∀ x ∈ R : x ∈ A ⇐⇒ ∀r > 0 : ] x − r, x + r[∩ A 6= ∅.
• Soit I un intervalle de R. On appelle :
o
→ intérieur de I, noté I, l’intervalle I privé de ses extrémités
→ adhérence de I, noté I, l’intervalle I augmenté de ses extrémités.

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MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 6

II Suites réelles classiques

Définition 12. Suites arithmétiques


Une suite numérique (un )n est dite arithmétique s’il existe r ∈ R tel que un+1 = un + r , le réel r est
dit la raison de la suite.

Proposition 3. Caractérisations des suites arithmétiques


Une suite numérique (un )n est arithmétique
u + un+1
⇐⇒ Pour tout n on a : un = n−1 .
2
⇐⇒ Il existe a ∈ R et b ∈ R tel que pour tout n on a : un = a.n + b.
n u p + un
Dans ce cas , on a : ∑ uk = (n − p + 1) 2
.
k= p

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Définition 13. Suites géométriques


Une suite numérique (un )n est dite géométrique s’il existe q ∈ R tel que un+1 = q.un , le réel q est
dit la raison de la suite.

Proposition 4. Caractérisations des suites géométriques


Une suite numérique (un )n est géométrique
⇐⇒ Pour tout n on a : u2n = un−1 .un+1 .
⇐⇒ Il existe a ∈ R et b ∈ R tel que pour tout n on a : un = an .b.

n  n−p+1 si q = 1
Dans ce cas , on a : ∑ uk = 1 − qn− p+1 .
k= p
u p si q 6= 1
1−q

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Définition 14. Suites arithmético-géométriques


On appelle suite arithmético-géométrique toute suite (un ) vérifiant : un+1 = aun + b, ∀n ∈ N avec
a ∈ R\{0, 1} et b ∈ R∗ .

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7 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

Méthode
Soit (un )n vérifiant la relation de récurrence un+1 = aun + b.
b
1. On résout l’équation x = ax + b, on trouve une unique solution α = .
1−a
2. On montre que la suite (un − α )n est géométrique de raison a.
3. On en déduit une expression du terme général de (un − α )n puis de (un )n .

Exercice .3.
(
un+1 = 3un − 4, ∀n ∈ N
Déterminer le terme général de la suite (un ) définie par .
u0 = −1

Théorème 1. Suite réelle linéaire d’ordre 2


Soient a, b, c ∈ R avec a 6= 0. On considère la suite réelle (un )n définie par :
a.un+2 + b.un+1 + c.un = 0 (∗)
.
• Si l’équation aX 2 + bX + c = 0 dite l’équation caractéristique de (∗) possède deux racines dis-
tinctes r1 et r2 , alors le terme général de la suite (un )n est donné par un = αrn1 + βrn2 où α, β ∈ R.
• Si l’équation caractéristique possède une racine double r, alors le terme général de la suite (un )n
est donné par un = (αn + β)rn où α, β ∈ R.
• Si l’équation caractéristique possède deux racines conjuguées r1 = reiθ et r2 = re−iθ ,(r > 0, θ ∈
R) alors le terme général de la suite (un )n est donné par un = rn (α cos(nθ ) + β sin(nθ )) où
α, β ∈ R.

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Exercice .4.

1. Déterminer le terme général de la suite réelle (un )n telle que :


u0 = u1 = 1 et ∀n ∈ N : un+2 = −un+1 + 2un .
2. Déterminer le terme général de la suite réelle telle que :
u0 = −1, u1 = 1 et ∀n ∈ N : un+2 = 6un+1 − 9un .
3. Déterminer le terme général de la suite réelle (un )n telle que :
u0 = u1 = 1 et ∀n ∈ N : un+2 = un+1 − un .

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MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 8

III Limites d’une suite réelle

Définition 15. Limites finie et infinie


On dit qu’une suite u = (un ) réelle tend vers :
 ` ∈ R si ∀ε > 0 , ∃ N ∈ N , ∀n ∈ N , n > N =⇒ |un − `| < ε.
 +∞ si ∀ A > 0 , ∃ N ∈ N , ∀n ∈ N , n > N =⇒ un > A.
 −∞ si ∀ A > 0 , ∃ N ∈ N , ∀n ∈ N , n > N =⇒ un < − A.

Remarques :
1. Les inégalités strictes "|un − `| < ε", "un > A", "un < − A",peuvent être remplacées
par des inégalités larges.
2. L’inégalité large "n > N"peut être remplacée par l’inégalité stricte "n > N".
3. La suite (un )n tend vers ` ∈ R si pour tout voisinage V de ` il existe N ∈ N tel que
∀n > N on a : un ∈ V
4. On dit que la suite (un )n tend vers ` ∈ R si pour tout voisinage V de `, on a : un ∈ V ,
A.P.C.R.

Proposition 5. Unicité de la limite

La limite ` ∈ R d’une suite (un )n , lorsque elle existe , est unique, on note alors :
lim un = ` ou lim un = ` ou un → `.
n→+∞

Remarques :
→ un → ` ∈ R ⇐⇒ un − ` → 0.
→ Si lim un = ` ∈ R∗ alors `.un > 0 A.P.C.R.
n→+∞
→ Si lim un = +∞ (−∞) alors un > 0 (un < 0) A.P.C.R.
n→+∞

→ Si lim un = ` ∈ R alors lim |un | = |`|.


n→+∞ n→+∞
→ lim un = 0 ⇐⇒ lim |un | = 0.
n→+∞ n→+∞

Définition 16. Suites convergentes

On dit qu’une suite réelle (un )n ∈ RN est convergente si elle possède une limite finie. Sinon elle est
dite divergente.

Proposition 6.

1. Toute suite réelle convergente est bornée. La réciproque est en général fausse.
2. Soient (un )n et (vn )n deux suites réelles et ` ∈ R.
→ Si |un − `| 6 vn A.P.C.R et lim vn = 0 alors lim un = `.
n→+∞ n→+∞
→ Si (un )n est bornée A.P.C.R et lim vn = 0 alors lim un .vn = 0.
n→+∞ n→+∞

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9 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

Remarque : L’inégalité large de la condition "|un − `| 6 vn A.P.C.R" peut être remplacée par l’inégalité
stricte |un − `| < vn A.P.C.R

Proposition 7. Convergence et relation d’ordre


Soient (un )n et (vn )n deux suites réelles convergentes et m, M ∈ R
→ Si un < M A.P.C.R alors lim un 6 M
n→+∞
→ Si un > m A.P.C.R alors lim un > m
n→+∞
→ Si un < vn A.P.C.R alors lim un 6 lim vn
n→+∞ n→+∞
→ Si lim un < M alors un < M A.P.C.R
n→+∞
→ Si lim un > m alors un > m A.P.C.R
n→+∞

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Exercice .5.
un+1
Soit (un )n une suite à termes strictement positifs telles que : lim = ` ∈ [0, +∞[∪{+∞}.
n→+∞ un
Montrer que si :
1. ` < 1 alors lim un = 0.
n→+∞
2. ` > 1 ou ` = +∞ alors lim un = +∞.
n→+∞
3. ` = 1 on ne peut conclure.

Exercice .6.
Montrer qu’une partie A est dense dans R si et seulement si tout réel x est limite d’une suite
d’éléments de A :
A = R ⇐⇒ ∀ x ∈ R, ∃(un )n ∈ AN / lim un = x.
n→+∞

Exercice .7.

1. Soit A une partie de R. Montrer que c = sup( A) (resp. c = inf( A)) si et seulement si c est un
majorant (resp. un minorant) de A et s’il existe une suite d’éléments de A convergeant vers c.
2. Soit E un ensemble et f : E → R une fonction. Prouver que c = sup f (resp. c = inf f ) si
E E
et seulement si c est un majorant (resp. un minorant) de f sur E et s’il existe une suite (un )n
d’éléments de E telle que ( f (un ))n converge vers c.

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MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 10

 Opérations sur les limites des suites réelles.


Somme : Soient (un )n et (vn )n deux suites réelles admettant des limites dans R

lim un `∈R `∈R `∈R +∞ +∞ −∞


n→+∞
lim vn `0 ∈ R +∞ −∞ +∞ −∞ −∞
n→+∞
lim (un + vn ) ` + `0 +∞ −∞ +∞ ???? −∞
n→+∞

Produit : Soient (un )n et (vn )n deux suites réelles admettant des limites dans R

lim un `∈R `>0 `>0 0 `<0 `<0 +∞ +∞ −∞


n→+∞
0
lim vn ` ∈R +∞ −∞ ±∞ +∞ −∞ +∞ −∞ −∞
n→+∞
lim (un + vn ) `.`0 +∞ −∞ ???? −∞ +∞ +∞ −∞ +∞
n→+∞

Inverse : Soit (un )n une suite réelle admettant une limite dans R

lim un ` ∈ R∗ 0 ±∞
n→+∞
un > 0 A.P.C.R +∞
1 1
lim un < 0 A.P.C.R −∞ 0
n→+∞ un `
sinon ????

IV Théorèmes d’existence de limites

A - Théorèmes de comparaison.

Théorème 2. Théorème d’encadrement


Soient (un ), (vn ) et (wn ) trois suites réelles. On suppose que :
(i) vn < un < wn A.P.C.R.
(ii) (vn ) et (wn ) convergent vers la même limite ` ∈ R.
Alors (un ) est convergente et de limite `.

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Exercice .8.
n
E(kx) x
Soit x ∈ R. On pose : un = ∑ 2
. Montrer que : lim un = .
n n →+ ∞ 2
k=1

Remarque : Les inégalités strictes de la condition " vn < un < wn A.P.C.R." peuvent être remplacés par
des inégalités larges.

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11 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

Théorème 3. Théorème de minoration/majoration


Soient (un ) et (vn ) deux suites réelles. On suppose que : un < vn A.P.C.R
• Si lim un = +∞ alors lim vn = +∞
n→+∞ n→+∞
• Si lim vn = −∞ alors lim un = −∞
n→+∞ n→+∞

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Exercice .9.
Déterminer la limite de la suite (un ) dans les cas suivants :
n n
1 1
1) un = ∑ √ ; 2) un = ∑ ; 3) un = (n!).
k=1 k k=1
k

Remarque : Les inégalités strictes de la condition " un < vn A.P.C.R." peuvent être remplacés par des
inégalités larges.

B - Théorème de la limite monotone.

Théorème 4. Suite croissante


Soit (un ) une suite réelle croissante.
• Si la suite (un )n est majorée alors elle convergente et lim un = sup un .
n→+∞ n ∈N
• Sinon elle diverge vers +∞

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Exercice .10.
Étudier la convergence de la suite (un ) dans les deux cas suivants :
n n n
1 1 1
1) un = ∑ √ ; 2) un = ∑ ; 3) un = ∑ 2 .
k=1 k+n k=1
k k=1
k

Théorème 5. Suite décroissante


Soit (un ) une suite réelle décroissante.
• Si la suite (un )n est minorée alors elle convergente et lim un = inf un .
n→+∞ n ∈N
• Sinon elle diverge vers −∞

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 12

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Exercice .11.
Étudier la convergence de la suite (un ) dans les deux cas suivants :
n
1 1
1) un+1 = un − 2 ; 2) un = ∑ − ln(n)
un k=1
k

Remarque : Toute suite monotone possède une limite dans R

Définition 17. Suites adjacentes


Deux suites réelles (un )n et (vn )n sont dites adjacentes si l’une est croissante et l’autre est décroissante
et que lim (un − vn ) = 0.
n→+∞

Proposition 8. Convergence
Soit (un )n une suite croissante et (vn )n une suite décroissante telle que lim (un − vn ) = 0. Alors :
n→+∞
→ ∀n ∈ N , un 6 vn .
→ (un )n et (vn )n sont convergentes et de même limite `.
→ ∀ p, q ∈ N , u p 6 ` 6 vq .

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Exercice .12.
Étudier les suites réelles suivantes :
E(10n .x) 1 √ un + vn
1) un = ; vn = un + n 2) 0 < u0 < v0 , un+1 = un vn ; vn+1 = .
10n 10 2
n n
1 1 (−1)k
3) un = ∑ 2 ; vn = un + 4) Sn = ∑; un = S2n ; vn = S2n+1 .
k=1
k n k=1
k
n n+1 n
1 1 1 1
5) un = ∑ − ln(n) ; vn = ∑ − ln(n) 6) un = ∑ ; vn = un +
k=1
k k=1
k k=0
k! n.n!

Théorème 6. Théorème des segments emboîtés


Soit ( In )n une suite de segments ( In = [ an , bn ]) de R telle que :
(i) ∀n ∈ N, In+1 ⊆ In . Suite décroissante au sens de l’inclusion .
(ii) lim δ ( In ) = 0. δ ( In ) = bn − an le diamètre de In .
n→+∞ \
Alors il existe c de R tel que : In = {c}.
n ∈N

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


13 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

 
\ 1
Remarque : Le résultat est faux en général : 0, = ∅.
n ∈N
n

C - Suites extraites.

Définition 18. Suites extraites


Soit (un )n une suite réelle. On dit qu’une suite (vn )n est une suite extraite de (un )n s’il existe une
application ϕ : N → N strictement croissante telle que : ∀n ∈ N : vn = uϕ(n) .

Exemples :
1. (un )n ∈ RN , Les suites (vn )n = (u2n )n et (wn )n = (u2n+1 )n sont deux suites extraites
de (un )n .
√ p
2. un = n et vn = 2n + n2 .

Exercice .13.
Soit ϕ : N → N une application strictement croissante, montrer que : ∀n ∈ N, ϕ(n) > n.

Proposition 9. Convergence et suite extraite

Soit (un )n ∈ RN et ` ∈ R. On a équivalence entre :


(i) lim un = `.
n→+∞
(ii) Toute suite extraite de (un )n admet ` comme limite.
(iii) Les deux suites extraites (u2n )n et (u2n+1 )n ont ` pour limites.

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Exercice .14.
n
(−1)k
1. Étudier la convergence de la suite de terme général : un = ∑ .
k=1
k
2. Montrer que si les suites extraites (u2n )n , (u2n+1 )n , (u3n )n convergent alors (un )n est conver-
gente.

Remarque : Le résultat précédent est aussi vrai si la suite possède une limite infinie.

Théorème 7. Théorème de Bolzano-Weierstrass


De toute suite bornée on peut extraire une suite convergente.

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 14

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Remarque :
1. On construit par dichotomie une suite ( In )n décroissante de segments emboîtés
contenant chacun une infinité de termes de la suite.
2. On choisit dans chaque In un élément uϕ(n) de telle sorte que ϕ : N → N soit stricte-
ment croissante.
3. La suite extraite (uϕ(n) ) converge d’après le théorème des suites adjacentes.

Définition 19. Suites de Cauchy


Une suite réelle (un )n est dite de Cauchy (ou vérifie la condition de Cauchy) si :
∀ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀n > N, |un+ p − un | < ε, ∀ p ∈ N.

Remarque : Une (un )n est de Cauchy ⇐⇒ ∀ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀n, m > N, |um − un | < ε.

Proposition 10.
Soit (un )n une suite réelle.
→ Si (un )n est de Cauchy alors elle est bornée.
→ (un )n est de Cauchy si et seulement si elle est convergente.

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

V Suites récurrentes

Théorème 8. Caractérisation séquentielle de la limite

Soient f une fonction de D ⊆ R dans R , b ∈ D , ` ∈ R et (bn )n une suite d’éléments de D :


• Si lim bn = b et lim f ( x) = ` alors lim f (bn ) = `.
n→+∞ x→b n→+∞
• lim f ( x) = ` ssi pour toute suite ( xn )n d’éléments de D , si lim xn = b alors lim f ( xn ) = `.
x→b n→+∞ n→+∞
• On suppose que b ∈ D, alors f est continue en b si et seulement si pour toute suite ( xn )n d’élé-
ments de D , si lim xn = b alors lim f ( xn ) = f (b).
n→+∞ n→+∞

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


15 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

Théorème 9. Suites récurrentes


Soit D une partie de R et f une fonction de D dans D (on dit que D est une partie stable par f . ) On
considère la suite réelle (un )n définie par : u0 ∈ D et un+1 = f (un ), n > 0.
• Si f est croissante sur D, montrer, alors, que (un )n est monotone ; plus précisément :
– Si u1 > u0 alors (un )n est croissante.
– Si u1 6 u0 alors (un )n est décroissante.
• Si f est décroissante sur D, montrer, alors, que (un )n est telle que les deux suites extraites (u2n )n
et (u2n+1 )n sont monotones de sens contraires.
• Montrer que si (un )n est convergente de limite L et est f continue en L alors L est un point fixe
de f (c-à-d f ( L) = L ).

A - Méthode de Newton.

1. Principe de la méthode . On pose I = [ a, b] et soit f ∈ C 2 ( I, R). On suppose que f ( a) < 0, f (b) > 0
et que f 0 ( x) > 0 pour tout x ∈ I.
(a) Montrer que l’équation f ( x) = 0 possède une unique solution α ∈] a, b[.
(b) Soit x0 ∈ I .Déterminer l’abscisse du point d’intersection de l’axe des abscisses et de la tangente
à la courbe de f en ( x0 , f ( x0 )).
(c) On définit la fonction : g : I −→ R . Justifier que g ∈ C 2 ( I, R) et calculer
f ( x)
x 7−→ g( x) = x −
f 0 ( x)
g(α ) et g0 (α ).

x0 ∈ I,
(d) La suite de Newton, pour approcher α , est définie par :
xn+1 = g( xn ) n > 0.
Tracer le graphe d’une fonction f vérifiant les conditions précédentes et les points ( xn , 0) et
( xn+1 , 0 ) .

2. Convergence locale de la méthode de Newton .


(a) Montrer qu’il existe h > 0 tel que : ∀ x ∈ J =]α − h, α + h[, | g0 ( x)| < 1.
(b) Établir que : ∀ x ∈ J, g( x) ∈ J.
(c) Montrer que la suite ( xn )n définie par : x0 ∈ J et xn+1 = g( xn ), n > 0. converge vers α.
| xn+1 − α | f ”(α )
(d) Montrer que : lim 2
= 0 . (On parle d’une convergence quadratique).
n→+∞ | xn − α | 2 f (α )
3. Convergence globale de la méthode de Newton . On suppose que ∀ x ∈ I on a : f ”( x) 6= 0.Montrer
que la suite ( xn )n définie par :
x0 ∈ I, f 0 ( x0 ) f ”( x0 ) > 0


xn+1 = g( xn ), n > 0.
converge vers α.

4. Cas général . Faire l’étude précédente dans le cas : f 0 ( x) 6= 0 pour tout x ∈ I.

B - Méthode de la sécante.
Soit f ∈ C 1 ( I, R) avec I = [ a, b]. on suppose que f ( a) < 0 et f (b) > 0.
1. Donner l’équation de la corde passant par A( a, f ( a)) et B(b, f (b)).
2. Pour xn ∈ I, Determiner l’abscisse du point d’intersection de l’axe des abscisses et la corde passant
par An ( xn , f ( xn )) et B(b, f (b)).Faire un schéma.

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 16

3. Étudier la suite ( xn )n .

C - Autour du point fixe.


Soit g : [ a, b] −→ [ a, b] admettant un unique point fixe α ∈ [ a, b].
1. On suppose que g ∈ C 1 ([ a, b], [ a, b]) et 0 < | g0 (α )| < 1.
(a) Montrer qu’il existe un voisinage V de α dans [ a, b] tel que la suite ( xn )n définie par :
x0 ∈ V et xn+1 = g( xn ), n > 0
converge vers α. (α est dit point attractif).
(b) Illustrer à l’aide d’un dessin.
| xn+1 − α |
(c) Vérifier que pour tout n de N ,xn 6= α et montrer que lim = | g0 (α )|.On dit que la
n→+∞ | xn − α |
convergence est linéaire.
2. On suppose que g ∈ C 1 ([ a, b], [ a, b]) et | g0 (α )| > 1.
(a) Montrer qu’il existe un voisinage V de α dans [ a, b] tel que la suite ( xn )n définie par :
x0 ∈ V et xn+1 = g( xn ), n > 0
ne converge pas vers α. (α est dit point répulsif).
(b) Illustrer à l’aide d’un dessin.
3. On suppose que g ∈ C 2 ([ a, b], [ a, b]) et g0 (α ) = 0. et que pour tout n de N, xn 6= α.
| xn+1 − α | 1
Montrer que lim 2
= | g”(α )|.On dit que la convergence est quadratique.
n→+∞ | xn − α | 2

VI Suites complexes
• On appelle suite à termes complexes toute application u : I ⊆ N → C. On prend I = N (sans perte de
généralité), u = (un ).
• Soit (un )n ∈ CN . On pose : un = xn + iyn , avec xn , yn ∈ R.
• xn = Re(un ) ; ( xn )n la partie réelle de (un )n .
• yn = Im(un ) ; ( yn )n la partie imaginaire de (un )n .
• un = xn − iyn ,(un )n suite conjuguée de (un )n .
q
• |un | = x2n + y2n , (|un |)n suite module de (un )n .
• (un )n ∈ CN est bornée ⇐⇒ (|un |)n est bornée
⇐⇒ ∃ M > 0, ∀n ∈ N, |un | 6 M.

Remarque :
→ Les notions : suite minorée/majorée/monotone n’ont aucun sens dans le cas com-
plexe.
→ Les notions : suite extraite,périodique, vraie A.P.C.R, suites arithmétiques, géomé-
triques, arithmético-géométriques..... sont les mêmes que dans le cas réel.

Théorème 10. Suite complexe linéaire d’ordre 2


Soient a, b, c ∈ C avec a 6= 0. On considère la suite complexe (un )n définie par :
(∗) aun+2 + bun+1 + cun = 0
dont on recherche le terme général .
• Si l’équation aX 2 + bX + c = 0 dite l’équation caractéristique de (∗) possède deux racines dis-
tinctes r1 et r2 , alors le terme général de la suite (un )n est donné par un = α.rn1 + β.rn2 où α, β ∈ C.
• Si l’équation caractéristique possède une racine double r, alors le terme général de la suite (un )n
est donné par un = (αn + β)rn où α, β ∈ C.

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


17 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Exercice .15.

1. Déterminer le terme général de la suite complexe (un )n telle que :


u0 = u1 = i et ∀n ∈ N : un+2 = −un+1 + 2un .
2. Déterminer le terme général de la suite complexe telle que :
u0 = i, u1 = 1 et ∀n ∈ N : un+2 = 6un+1 − 9un .
3. Déterminer le terme général de la suite complexe (un )n telle que :
u0 = u1 = 1 et ∀n ∈ N : un+2 = iun+1 − un .

Définition 20. Convergence


On dit qu’une suite complexe (un )n converge vers ` ∈ C Si lim |un − `| = 0 . Dans ce cas ` est
n→+∞
unique appelée limite de (un )n . On note : ` = lim un ou un −→ `
n→+∞

Remarque : On ne peut définir ici la notion de limite infinie.

Proposition 11.

Soit (un )n ∈ CN . On a équivalence entre :


(i) (un )n est convergente
(ii) (Re(un ))n et (Im(un ))n sont convergentes.
Dans ce cas on a : lim un = lim Re(un ) + i lim Im(un ).
n→+∞ n→+∞ n→+∞

Exercice .16.
Étudier la nature de suites complexes définies par :
1
1. un = + i arctan(n).
n
1
2. un = n + i sin .
n
1 √
3. un = + i sin(( 2 + 3)n π ).
n

Remarques :
→ Les théorèmes suivants : convergence entraîne bornée,définition et condition de Cau-
chy, suite extraite, Bolzano-Weierstrass, les opérations algébriques sont maintenus.
→ Les théorèmes : ordre,gendarmes,limite monotone,adjacentes n’ont pas de sens ici.

VII Relations de comparaison

A - Définitions et propriétés.

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 18

Définition 21. Les relations ”O” ”o” ” ∼ ”


Soient (un )n ,(vn )n et (εn )n trois suites à termes dans K telles que : un = vn .εn A.P.C.R. On dit que :
◦ (un )n est dominée par (vn )n lorsque la suite (εn )n est bornée. Notation : un = O(vn ).
◦ (un )n est négligeable devant (vn )n lorsque (εn )n tend vers 0 . Notation : un = o(vn ).
◦ (un )n est équivalente à (vn )n lorsque (εn )n tend vers 1 . Notation : un ∼ vn .

Proposition 12. En Pratique


Soit (un )n>0 et (vn )n>0 deux suites non-nulles à partir d’un certain rang. On obtient, pour ces suites,
les caractérisations suivantes :
 
un
→ un = O(vn ) ⇐⇒ est une suite bornée .
v n n>0
un
→ un = o(vn ) ⇐⇒ lim = 0.
n→+∞ vn
un
→ un ∼ vn ⇐⇒ lim = 1.
n→+∞ vn

 Preuve :
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A faire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 

Remarques :
→ un = O(1) signifie exactement (un )n est une suite bornée .
→ un = o(1) signifie exactement (un )n est une suite convergente vers 0.
→ un = O(vn ) =⇒ un = vn O(1) et un = o(vn ) =⇒ un = vn o(1).
→ Une suite convergente (vers 0 ou 1 par exemple) étant nécessairement bornée, on a :

(un = o(vn ) ou un ∼ vn ) =⇒ (un = O(vn ))

Théorème 11. A retenir

O(1) + O(1) = O(1) ; O(1).O(1) = O(1) ; O(λ ) = O(1) ; λ.O(1) = O(1) λ ∈ R.


o(1) + o(1) = o(1) ; o(1).o(1) = o(1) ; o(λ ) = o(1) ; λ.o(1) = o(1), λ ∈ R.
o(1) + O(1) = O(1) ; o(1).O(1) = o(1).

Proposition 13. Exemples de référence

→ Soit α, β ∈ R. Alors α < β ⇐⇒ nα = o(nβ ).


→ Soit a, b ∈ R∗+ . Alors a < b ⇐⇒ an = o(bn ).
→ Soit α, β ∈ R avec β > 0. Alors (ln n)α = o(nβ ).
→ Soit a, α ∈ R avec a > 1. Alors nα = o( an ).
→ Soit a ∈ R. Alors an = o(n!).

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


19 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

Proposition 14. Résultats importants


Soit (un ) et (vn ) deux suites non-nulles à partir d’un certain rang . On a :
→ un ∼ vn ⇐⇒ un − vn = o(vn ) ⇐⇒ vn − un = o(un ).
→ lim (un ) = ` ∈ K∗ ⇐⇒ un ∼ `.
n→+∞

→ Si un ∼ vn et lim (un ) = ` ∈ R alors lim (vn ) = `


n→+∞ n→+∞
→ Si un ∼ vn alors un et vn ont le même signe à partir d’un certain rang

B - Quelques règles de calculs.


Soit (un )n , (vn )n , (wn )n , ( an )n , (bn )n sont des suites non-nulles à partir d’un certain rang. On a
→ Si un = O( an ) et vn = O( an ) alors un + vn = O( an ).
→ Si un = O( an ) et vn = O(bn ) alors un × vn = O( an × bn ).
→ Si un = O(vn ) et vn = O(wn ) alors un = O(wn ) (Transitivité : Idem pour o et ∼).
→ Si un = O( an ) et vn = o( an ) alors un + vn = O( an ).
→ Si un = O(1) et vn = o( an ) alors un × vn = o( an ).
→ Si un = o( an ) et vn = o( an ) alors, ∀λ, un + λvn = o( an ).
→ Si un = o(vn ) alors un + vn ∼ vn .
un an
→ Si un ∼ an et vn ∼ bn alors un × vn ∼ an × bn et ∼ .
vn bn

→ Si un ∼ vn et α est une constante réelle alors uαn ∼ vαn (sous réserve d’existence des puissances).

Attention ! !
 Ce dernier résultat est faux si α 6= constante :
1 1 1
Par exemple, 1 + ∼ 1, mais pas (1 + )n ∼ 1n = 1 car lim(1 + )n = e 6= 1.
n n n
 Il est interdit de sommer des équivalents ou de les composer par une fonction :
On a : (n2 + n) ∼ n2 et −n2 ∼ −n2 + 1, mais il est faux que (n2 + n − n2 = n) ∼ (1 =
2 2
n2 − n2 + 1) et faux que en +n ∼ en .
 La seule règle applicable pour la somme d’équivalents est :
Si un ∼ αan et vn ∼ βan avec α + β 6= 0 ( constantes) alors (un + vn ) ∼ (α + β) an .

Exercice .17.
Compléter
  lesexpressions suivantes
 :     
3 3
o n + o n = ..., o n + o n5 = ...,
3
o n3 .o n3 = ...,
           
o n3 .o n5 = ..., O n3 + o n3 = ..., O n3 + O n3 = ...,
           
O n3 + O n5 = ..., O n3 .O n3 = ..., O n3 .O n5 = ...,
       
O n3 .o n5 = ..., 9.O n3 = ..., 6.o n5 = ...,
   
n5 o n3 = ..., n7 O n3 = ..., n5 o(1).n5 O(1) = ...

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 20

Proposition 15. Equivalents usuels


Si u = (un )n∈N est une suite de limite nulle , alors :

 sin(un ) ∼ un et sinh(un ) ∼ un  tan(un ) ∼ un et tanh(un ) ∼ un


u2n u2
 cos(un ) ∼ 1 (cos(un ) − 1) ∼ −
et  cosh(un ) ∼ 1 et (cosh(un ) − 1) ∼ + n
2 2
 arcsin(un ) ∼ un et Argsh(un ) ∼ un  arctan(un ) ∼ un et Argth(un ) ∼ un
 eun ∼ 1 et (eun − 1) ∼ un  ln(1 + un ) ∼ un
√ √ un
 1 + un ∼ 1 et ( 1 + un − 1) ∼  (1 + un )α ∼ 1 et [(1 + un )α − 1] ∼ αun si α = Cte
2

Exercice .18.

1. Trouver un équivalent simple de :


q q
4 3
a) un = cos(sin(1/n) b) vn = ln(cos(1/n)) c) wn = 16 + 1/n − 8 + 1/n

2. Calculer (si elles existent) la limite des suites :


s √
ln sin2 nπ

n3 e 1+sin(1/n) − e 2n+1
a) un = −n b) vn = c) wn = 2
n−1 tan(π /n) e1/n − 1

Exercice .19.
Trouver un équivalent simple aux suites (un ) suivantes et donner leur limite :

n3 − n2 + 1 2n3 − ln n + 1 n 2 + en
a) un = b ) u n = c ) u n =
ln n − 2n2 n2 + 1 2n + 3n

Méthode Comparaison à une intégrale


n
Si le terme général d’une suite (un ) est du type un = ∑ f (k) où f est une fonction continue et monotone
k=0
sur R+ , on peut comparer la suite à une intégrale pour déterminer le comportement asymptotique de la
suite. Si, par exemple, f est croissante, on en déduit que :
→ Pour tout k ∈ N et t ∈ [k, k + 1] : f (k) 6 f (t) 6 f (k + 1).
Z k+1
→ Puis par intégration sur [k, k + 1], f (k) 6 f (t)dt 6 f (k + 1).
k
Z n+1
→ Puis en sommant pour 0 6 k 6 n, un 6 f (t)dt 6 un+1 − u0 .
0
Ceci permet ensuite d’avoir un encadrement de (un ). Graphiquement, cela correspond à encadrer l’inté-
grale de f sur [0, n + 1] par la somme des aires de deux suites de rectangles.

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21 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

Exercice .20.
n n n
1 1 1
Déterminer un équivalent de : un = ∑k ; v n = ∑ k2 ; w n = ∑ k ln(k) .
k=1 k=1 k=2

C - Suites définies implicitement.

Définition 22.
On appelle suite implicite une suite dont le terme général un est donné comme la solution d’une
équation dépendant d’un paramètre n ∈ N.

Exercice .21.
On considère l’équation ( En ) : « xn − x − 1 = 0 », où n > 3.
1
1. On pose f n ( x) = xn − x − 1 : à l’aide du binôme de Newton, prouver f n (1 + ) > 0.
n
1
2. En déduire que ( En ) admet une unique solution xn dans l’intervalle [1, 1 + ].
n
3. Montrer que ( xn ) converge vers 1. Puis, à l’aide de n ln( xn ) = ln(1 + xn ), montrer :
ln 2 1
xn = 1 + + o ( ).
n n

Exercice .22.
On considère l’équation ( En ) : « xn + x − 1 = 0 », où n > 1. On pose f n ( x) = xn + x − 1.
1. Montrer que l’équation ( En ) possède, sur ]0, +∞[, une unique solution xn .
2. Justifier : pour tout n > 1, 0 < un < 1.
3. Soit a ∈]0, 1[ : prouver que, APCR, f n ( a) < 0. En déduire que ( xn ) converge vers 1.
1
4. On pose αn = 1 − xn : justifier l’équivalent −nαn ∼ ln(αn ). Puis : = o(αn ).
n
ln n ln n ln n
5. Prouver l’équivalent f n (1 − )∼− . En déduire : APCR, 1 − < xn .
n n n
ln n
6. Déduire alors : ln(nαn ) = o(ln n), puis ln(αn ) ∼ − ln n, puis enfin αn ∼ et conclure que :
n
ln n ln n
xn = 1 − + o( ).
n n

D - Applications du lemme de l’escalier et de Césaro .

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


MPSI Chap. 6 - Les suites numériques 22

Exercice .23. Théorème de Césaro et lemme de l’escalier

1. Montrer que, si (un ) est une suite convergente de limite L, alors la suite (vn ) est également une
u0 + u1 + · · · + un
suite convergente de limite L où vn = . Vérifier que la réciproque est fausse
n+1
n
en étudiant le cas un = (−1) .
wn
2. Montrer que, si (wn ) est une suite vérifiant lim (wn+1 − wn ) = L alors lim = L.
n→+∞ n→+∞ n
s
n
3. On définit la suite (un ) par u0 > 0 et ∀n > 0, un+1 = ∑ uk .
k=0
Trouver une relation simple entre un+1 et un : étudier la monotonie de (un ) et prouver
lim un = +∞.
n→+∞
1
Montrer alors lim (un+1 − un ) = et en déduire un équivalent de la suite (un ).
n→+∞ 2
un+1
4. (un ) est une suite de réels strictement positifs, avec lim = l > 0, montrer que
n→+∞ un
s  √
n

n n 2n n!
lim un = l. Déterminer alors les limites des suites an = , bn = .
n→+∞ n n
u0 + u1 + · · · + un
5. Montrer que si lim un = L ∈ R, alors lim vn = L ∈ R, où vn = .
n→+∞ n→+∞ n+1
6. Montrer que, si (un ) est monotone et si lim vn = L ∈ R, alors lim un = L ∈ R.
n→+∞ n→+∞

Exercice .24.
π
On pose : u0 ∈]0, [ et ∀n > 0 : un+1 = sin un .
2
1. Montrer que (un ) converge vers 0.
1 1 1
2. On pose tn = 2 − 2 . Montrer que (tn ) converge vers .
un+1 un 3
x 3 x 4 x3
On pourra justifier que : ∀ x ∈ [0, 1], − 6 x − sin x 6 .
6 24 6
3. Déterminer un équivalent simple de la suite (un ).

Exercice .25.
On pose : u0 ∈ R et ∀n > 0 : un+1 = un e−un .
1. Si u0 < 0 : étudier le signe de un , la monotonie de (un ) et montrer que lim un = −∞.
n→+∞
2. Si u0 > 0 : étudier le signe de un , la monotonie de (un ) et montrer que lim un = 0.
  n→+∞
1 1
Calculer lim − et en déduire un équivalent simple de un .
n→+∞ un+1 un
3. Que se passe-t-il si u0 = 0 ?
4. Complément : si u0 < 0, montrer que, pour toute constante C > 1, |un | est prépondérant devant
C n lorsque n tend vers +∞.

Année 2022/2023 C.P.G.E. Meknès


23 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

Exercice .26.
1
On pose : u0 > 0 et ∀n > 0 : un+1 = un + .
un
1. Étudier l’existence, le signe, la monotonie de la suite (un ).
2. Montrer que lim un = +∞.
n→+∞

3. Calculer lim (u2n+1 − u2n ), et en déduire un équivalent simple de la suite (un ).


n→+∞

Exercice .27.
un
On pose : u0 ∈ R et ∀n > 0 : un+1 = = f ( u n ).
1 + u2n
1. Que peut-on dire de la suite (un ) si u0 = 0.
2. Si u0 < 0, on définit la suite (vn ) par : ∀n ∈ N, vn = −un . Que vaut f (vn ) ? En déduire qu’on
peut restreindre l’étude du comportement de la suite (un ) en choisissant u0 > 0.
3. On suppose donc désormais u0 > 0 : étudier le signe, la monotonie de la suite (un ) et prouver
qu’elle converge
 vers 0. 
1 1
Calculer lim − ) et en déduire un équivalent simple de la suite (un ).
n→+∞ un+1 un

Exercice .28.
On pose : u0 > 0 et ∀n > 0 : un+1 = ln(1 + un ).
1. Montrer : ∀ x ∈] − 1, 0[∪]0, +∞[, ln(1 + x) < x.
2. Montrer  (un ) converge vers 0 et en trouver un équivalent simple en étudiant
 que la suite
1 1
lim − .
n→+∞ un+1 un
3. Que peut-on dire de la suite (un ) si u0 ∈] − 1, 0[ ? (une étude graphique sera la bienvenue).

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023


Exercice .29. Un pas vers les séries
Pour (un )n>1 et (vn )n>1 deux suites réelles à termes positifs, On pose :
n n
Sn = ∑ uk et Tn = ∑ vk .
k=1 k=1
1. Montrer que si ( Sn )n>1 est convergente alors lim un = 0. Et la réciproque ?
n→+∞
2. Justifier que la suite ( Sn )n>1 possède une limite.
3. Montrer que : ( Sn )n>1 est convergente ⇐⇒ ( Sn )n>1 est majorée.
4. On suppose que : un = O(vn ) ou un = o(vn ).
(a) Montrer que si ( Tn )n>1 converge alors ( Sn )n>1 converge.
(b) Montrer que si ( Sn )n>1 diverge alors ( Tn )n>1 diverge aussi.
1 1
(c) Étudier la suite ( Sn )n>1 lorsque : un = 2 et un = 3 .
n n
5. On suppose que : un ∼ vn . Montrer que ( Sn )n>1 et ( Tn )n>1 sont de même nature.En cas de
divergence , montrer que Sn ∼ Tn .
un
6. On suppose que lim un+1 − un = ` > 0. Montrer que lim = `.
n→+∞ n→+∞ n
7. Soit (un )n>1 la suite définie par : u1 ∈]0, π [ et ∀n ∈ N∗ , un+1 = sin un .
(a) Montrer que ∀n ∈ N∗ , un ∈]0, π [ , puis que la suite (un )n>1 est décroissante. En déduire
que la suite (un )n>1 est convergente et préciser sa limite.
r
1 1 1 3
(b) Montrer que lim 2 − 2 = . En déduire que : un ∼ .
n→+∞ u un 3 n
n+1
n
1
8. Déterminer un équivalent simple de ln(n + 1) − ln(n) et en déduire que ∑ ∼ ln(n).
k=1
k
n
1
9. On pose : an = ∑ − ln(n) − γ
k=1
k
(a) Donner un équivalent simple de an − an+1 .
n  
1 1 1
(b) Montrer que ∑ = ln(n) + γ + +o .
k=1
k 2n n
n  
1 1 1 1
(c) Montrer que ∑ = ln(n) + γ + − +o .
k=1
k 2n 12n2 n2
10. Soit (bn )n>1 la suite définie par : b1 > 0 et bn+1 = bn + exp(−bn )
(a) Montrer que la suite (bn )n>1 diverge vers +∞.
(b) Montrer que la suite (exp(bn+1 ) − exp(bn ))n>1 converge et trouver sa limite. Donner un
équivalent de bn .
 
ln(n) ln(n)
(c) Montrer que : bn = ln(n) + +o .
2n n
25 Chap. 6 - Les suites numériques MPSI

i
Finn

Mr. FARESS Moussa Année 2022/2023

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