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M.A.

Taoudi ENSA de Marrakech

Exercices Corrigés

Par :

Mohamed Aziz Taoudi


Université Cadi Ayyad, ENSA de Marrakech,
Laboratoire de Modélisation des Systèmes Complexes.

Exercices d’analyse 1/19 CP1


M.A. Taoudi ENSA de Marrakech

Table des matières

1 Nombres réels 3

Exercices d’analyse 2/19 CP1


M.A. Taoudi ENSA de Marrakech

Chapitre 1
Nombres réels

E XERCICE 1

VRAI ou FAUX ? .
1. La somme de deux irrationnels positifs distincts est un nombre irrationnel.
2. La racine carrée d’un nombre irrationnel positif est un nombre irrationnel.
3. Le produit de deux nombres irrationnels positifs distincts est irrationnel.
p
4. 5 est un nombre rationnel.
p p p
5. 2 + 3 + 5 est un nombre rationnel.
ln 3
6. est un nombre irrationnel.
ln 2
p p
7. p
Si x et y sont deux rationnels positifs tels que x et y soient irrationnels, alors
p
x + y est irrationnel.
8. L’équation x 3 + x − 1 = 0 n’admet pas de solution rationnelle.
9. Il existe deux nombres irrationnels positifs x et y tels que x y soit rationnel.
10. Les deux propositions suivantes sont équivalentes :

(a) x = y
(b) ∀² > 0, |x − y| < ².

Solution :
p p
1. Faux. Il suffit de considérer les nombres 2 et 2 − 2 dont la somme est 2.
2. Vrai. Soit r un irrationnel. Si la racine de r était rationnelle alors en élevant au carré,
r serait lui même rationnel. Absurde.
p p
3. Faux. Il suffit de considérer les nombres 2 + 1 et 2 − 1 dont la produit est 1.
4. Faux. Supposons par l’absurde qu’il existe deux entiers naturels non nuls et premiers

Exercices d’analyse 3/19 CP1


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p p
entre eux p et q tels que 5 = . Considérons l’ensemble
q
p
A = {n ∈ N∗ : n 5 ∈ N}.
p
Notons d’abord que A est une partie non vide de N car q 15 = p ∈ N et donc p q∈
A. Ainsi, A admet donc un plus petit élément n 0 = min A. Posons n 1 = n 0 ( 5 − 2).
Visiblement, 0 < n 1 < n 0 . De plus,
p p
n 1 5 = 5n 0 − 2n 0 5 ∈ N.

Donc, n 1 ∈ A. On vient de trouver n 1 dans A strictement plus petit que n 0 qui était
p le
minimum. C’est une contradiction. Notre hypthèse de départ est fausse. Donc, 5 est
irrationnel.
5. Faux. On rappelle que (a + b + c)2 = a 2 + b 2 + c 2 + 2ab + 2ac + 2bc.
p p p p 2
Onp pose α = 2 +p 3 + 5 et on suppose
p que α est rationnel.
p Donc, (α − 2) = 8 +
2 15. D’où, α2 − 2 2α +
p 2 2 = 8 + 2 15, et par
p suite (α 2
− 2 2α − 6) 2
= 60. Ceci entraîne
4 2
que α +8α −24 = 4α 2(α −6). Comme 2 est irrationnel alors on a nécessairement
p α4 + 8α2 − 24
α(α2 − 6) = 0 (dans le cas contraire, on aura 2 = ∈ Q). Mais, α n’est ni 0,
p p 4α(α2 − 6)
ni 6, ni − 6 car α2 > 2 + 3 + 5 = 10.
ln 3 p
6. Vrai. Par l’absurde supposons que soit un rationnel. Il s’écrit alors avec p >
ln 2 q
0 et q > 0 des entiers. Ainsi, q ln 3 = p ln 2. En prenant l’exponentielle nous obte-
nons :exp(q ln 3) = exp(p ln 2) soit 3q = 2p . Du coup, 2 divise 3q et donc 2 divise 3,
ln 3
ce qui est absurde. Par conséquent est irrationnel.
ln 2
p p p p p p
7. Vrai. Nous avons, en évidence, x − y = ( x + y)( x − y). Si x + y était rationnel,
p p
il en est de même pour x − y. Par suite, de l’égalité
p p p p
p ( x + y) + ( x − y)
x= ,
2
p
il vient que x est rationnel. Ce qui est absurde.
p
8. Vrai. Si r = (avec pg cd (p, q) = 1) est une solution de l’équation x 3 + x − 1 = 0 alors
q
p 3 + pq 2 − q 3 = 0. Ceci peut encore s’écrire q 3 = p(q 2 + p 2 ). Ce qui montre que p
divise q 3 et par suite p = ±1. De même, l’égalité p 3 = q 2 (q − p) entraîne q = ±1. En
conséquence, r = ±1. On vérifie alors aisément qu’aucun de ces nombres n’est racine
de l’équation considérée et donc cette équation n’a pas de racine rationnelle.
p p2 p p p2 p
9. Si 2 est rationnel, on prend x = y = 2. Sinon, on prend x = 2 et y = 2; dans
ce cas on aura x y = 2.
10. Vrai. L’implication directe est triviale : si x = y alors pour tout ² > 0 on a 0 = |x − y| < ².
Réciproquement, supposons que pour tout ² > 0 on a |x−y| < ² et montrons que x = y.
Si ce n’est pas le cas, il suffit de prendre ² = |x − y| pour aboutir à une contradiction.

Exercices d’analyse 4/19 CP1


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E XERCICE 2
n
a i x i . On suppose que tous les a i sont des entiers.
X
Soit p(x) =
i =0
α
1. Montrer que si p a une racine rationnelle alors α divise a0 et β divise an .
β
p p
2. On considère le nombre 2 + 3. En calculant son carré, montrer que ce carré
est racine d’un polynôme de degré 2. En déduire, à l’aide du résultat précédent
qu’il n’est pas rationnel.

Solution :
µ ¶i
α α n α
1. Soit ∈ Q avec α ∧ β = 1. Pour p( ) = 0, alors
X
ai = 0. Après multiplication par
β β i =1 β
βn nous obtenons l’égalité suivante :

a n αn + a n−1 αn−1 β + · · · + a 1 αβn−1 + a 0 βn .

En factorisant les derniers termes de cette somme par β, nous écrivons a n αn +βq = 0.
Ceci entraîne que β divise a n αn , mais comme β et αn sont premier entre eux (car
α ∧ β = 1) alors par le théorème de Gauss β divise a n . De même en factorisant les
premiers termes de la somme ci-dessus par α nous obtenons αq 0 + a 0 βn = 0 et par un
raisonnement similaire α divise a 0 .
p p p p ¢2
2. Notons γ = 2 + 3. Alors γ2 = 5 + 2 2 3 Et donc γ2 − 5 = 4 × 2 × 3, Nous choi-
¡

sissons p(x) = (x 2 − 5)5 − 24, qui s’écrit aussi p(x) = x 4 − 10x 2 + 1. Vu notre choix de
α
p, nous avons p(γ) = 0. Si nous supposons que γ est rationnel, alors γ = et d’après
β
la première question α divise le terme constant de p, c’est-à-dire 1. Donc α = ±1. De
même β divise le coefficient du terme de plus au degré de p, donc β divise 1, soit β = 1.
Ainsi γ = ±1, ce qui est évidemment absurde !

E XERCICE 3

Etant donné un ensemble A, A ⊂ R, écrire avec des quantificateurs les propositions


suivantes :
1. 7 est un majorant et 3 est un minorant de A.
2. A est majoré (resp. minoré).
3. A n’est pas majoré (resp. minoré).
4. A est borné.
5. A n’est pas borné.

Solution :

Exercices d’analyse 5/19 CP1


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1. ∀a ∈ A, 3 ≤ a ≤ 7.

2. ∃M ∈ R ∀a ∈ A, a ≤ M (resp. ∃m ∈ R ∀a ∈ A, m ≤ a).

3. ∀M ∈ R ∃a ∈ A, M < a (resp. ∀m ∈ R ∃a ∈ A, a < m).

4. ∃(m, M) ∈ R2 ∀a ∈ A, m ≤ a ≤ M.

5. ∀(m, M) ∈ R2 ∃a ∈ A, a < m ou M > a.

E XERCICE 4

1
1. Montrer que pour tout x ∈ [0, 1], on a 0 ≤ x(1 − x) ≤ .
4
2. En dduire que pour tout (a, b, c) ∈ [0, 1]3 , on a :
1
min(a(1 − b), b(1 − c), c(1 − a)) ≤ .
4

Solution :

1. Pour x ∈ [0, 1], les réels x et 1 − x sont positifs et par suite x(1 − x) est positif. D’autre
part,

1 1 1
− x(1 − x) = x 2 − x + = (x − )2 ≥ 0.
4 4 2

1
Par conséquent, 0 ≤ x(1 − x) ≤ .
4

2. D’après la première question,

1
a(1 − a)b(1 − b)c(1 − c) ≤ ( )3 .
4

Il est alors impossible que les trois réels a(1 − b), b(1 − c) et c(1 − a) soient strictement
1 1
plus grand que , leur produit étant dans ce cas strictement plus grand que ( )3 .
4 4
Ainsi, l’un au moins des trois réels a(1 − b), b(1 − c) et c(1 − a) est inférieur ou égale à
1
.
4

Exercices d’analyse 6/19 CP1


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E XERCICE 5

1. Montrer que pour tout (x, y) ∈ R2 , on a :

E(x) + E(y) ≤ E(x + y) ≤ E(x) + E(y) + 1.

2. Montrer que pour tous x ∈ R et n ∈ N∗ on a : 0 ≤ E(nx) − nE(x) ≤ n − 1. En déduire


E(nx)
que E( ) = E(x).
n
n −1 n +2 n +4
3. Montrer que pour tout n ∈ Z on a : E( ) + E( ) + E( ) = n.
2 4 4
4. Montrer que pour tout x ∈ R, on a :

si x ∈ Z

 0,
E(x) + E(−x) =
si x ∉ Z

−1,

5. Montrer que pour tout x ∈ R on a :


1 1
E(x + ) + E(x + 1) + E(2x + ) = E(4x + 1).
2 2

6. Montrer que pour tous entiers relatifs m et n on a :


m +n n −m +1
E( ) + E( ) = n.
2 2
(On pourra distinguer les cas m + n pair et m + n impair).
7. Montrer que pour tout n ∈ N, on a
³p p ´
E ( n + n + 1)2 = 4n + 1.

n−1 i
8. Montrer que pour tout x ∈ R on a :
X
E(x + ) = E(nx).
i =0 n

Solution :

1. Soit (x, y) ∈ R2 . On E(x) ≤ x < E(x) + 1 et E(y) ≤ y < E(y) + 1. D’où E(x) + E(y) ≤ x + y.
Comme E(x + y) est le plus grand entier inférieur à x + y, alors E(x) + E(y) ≤ E(x + y).
Par ailleurs, x + y < E(x) + E(y) + 2 fournit E(x + y) < E(x) + E(y) + 2. Puisque les deux
termes de l’inégalité sont entiers alors E(x + y) ≤ E(x) + E(y) + 1.

2. Par définition : E(x) ≤ x < E(x) + 1 et E(nx) ≤ nx < E(nx) + 1. Afin de faire intervenir
nE(x) multiplions le premier encadrement par n. Comme n > 0, cette multiplication
conserve les inégalités strictes. D’où nE(x) ≤ nx < nE(x) + n. On en déduit l’encadre-

Exercices d’analyse 7/19 CP1


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ment opposé −nE(x) − n < −nx ≤ −nE(x). Ainsi,

−nx ≤ −nE(x) < −nx + n. (1.0.1)

Or
nx − 1 < E(nx) ≤ nx. (1.0.2)
Enfin, en additionnant les encadrements (1.0.1) et (1.0.2), il vient :

−1 < E(nx) − nE(x) < n.

Puisque tous les termes de l’encadrement sont entiers on peut le réecrire :

0 ≤ E(nx) − nE(x) ≤ n − 1.

Ainsi, nE(x) ≤ E(nx) ≤ nE(x) + n − 1, et par suite,


E(nx) 1
E(x) ≤ ≤ E(x) + 1 − < E(x) + 1.
n n
Comme E(x) est un entier on a alors, par définition de la partie entière :
µ ¶
E(nx)
E(x) = E .
n
3. Séparons en cas selon le reste de la division euclidienne de n par 4.

n −1 n +2 n +4
— n = 4k : E( ) = 2k − 1, E( ) = k, E( ) = k + 1.
2 4 4
n −1 n +2 n +4
— n = 4k + 1 : E( ) = 2k, E( ) = k, E( ) = k + 1.
2 4 4
n −1 n +2 n +4
— n = 4k + 2 : E( ) = 2k, E( ) = k + 1, E( ) = k + 1.
2 4 4
n −1 n +2 n +4
— n = 4k + 3 : E( ) = 2k + 1, E( ) = k + 1, E( ) = k + 1.
2 4 4
Dans tous les cas, la somme est égale à n.
4. Première méthode : Si x ∈ Z, alors E(x) + E(−x) = x + (−x) = 0. Si x ∉ Z, alors x − 1 <
E(x) < x et −x − 1 < E(−x) < −x. D’où, −2 < E(x) + E(−x) < 0. Puisque tous les termes
de l’encadrement sont entiers alors E(x) + E(−x) = −1.

Deuxième méthode : Soit f (x) = E(x) + E(−x). On a f est 1-périodique. En effet, pour
tout x ∈ R on a :

f (x + 1) = E(x + 1) + E(−x − 1)
= E(x) + 1 + E(−x) − 1
= f (x).

Notons que pour x ∈]0, 1[, on a f (x) = 0 − 1 = −1. Par ailleurs, f (0) = 0 et f (1) = 0.
Ainsi, pour tout n ∈ Z, f (n) = f (0) = 0. D’autre part, si x ∈ R \ Z, alors x − E(x) ∈]0, 1[ et
par conséquent,
f (x) = f (x − E(x) + E(x)) = f (x − E(x)) = −1.

Exercices d’analyse 8/19 CP1


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5. Considérons la fonction définie sur R par

1 1
f (x) = E(x + ) + E(x + 1) + E(2x + ) − E(4x + 1).
2 2

Visiblement,
1 1
f (x) = E(x + ) + E(x) + E(2x + ) − E(4x).
2 2
1 1
Pour tout x ∈ R, on a f (x+ ) = f (x). Ainsi, f est -périodique. Il suffit alors de prouver
2 2
1 1 1 1 1 3
que f = 0 sur [0, [. Or, si x ∈ [0, [, alors E(x) = 0, E(x + ) = 0 (car x + ∈ [ , [) et
2 4 2 2 2 4
1 1
E(4x) = 0 (car 4x ∈ [0, 1[). Il en résulte alors que f (x) = 0. De même, si x ∈ [ , [ on
4 2
1
peut montrer que f (x) = 0. On en déduit que f est nulle sur [0, [ et par périodicité,
2
f est nulle sue R.
6. On sépare en deux cas, suivant la parité de m + n.
m +n
Si m + n est pair alors ∈ Z et
2
n −m n +m
= − m ∈ Z.
2 2

On a donc

m +n n −m +1 m +n n −m 1
E( ) + E( ) = E( ) + E( + )
2 2 2 2 2
m +n n −m 1
= + + E( )
2 2 2
m +n n −m
= +
2 2
= n.

m +n +1
Si m + n est impair alors ∈ Z et
2

n −m +1 n +m +1
= − m ∈ Z.
2 2

On a donc

m +n n −m +1 m +n +1 1 n −m +1
E( ) + E( ) = E( − ) + E( )
2 2 2 2 2
m +n +1 1 n −m +1
= + E(− ) +
2 2 2
m +n +1 n −m +1
= + −1
2 2
= n.

Exercices d’analyse 9/19 CP1


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7. Soit n ∈ N∗ . Considérons la fonction définie sur R par


à !
n−1
X i
f (x) = E(x + ) − E(nx).
i =0 n

Pour tout x ∈ R, nous avons


à !
1 n−1
X i +1
f (x + ) = E(x + 1 + ) − E(nx + n) = f (x).
n i =0 n

1
Par suite, f admet comme période et l’on peut donc se limiter à simplifier f sur
n
1 1 i
[0, [. Considérons donc x ∈ [0, [. Visiblement, pour 0 ≤ i ≤ n − 1 on a 0 ≤ x + < 1,
n n n
i 1
ce qui entraîne, E(x + ) = 0. Donc, f est nulle sur l’intervalle [0, [. Par périodicité,
n n
f est identiquement nulle sur R.

E XERCICE 6

Soit n ∈ N∗ . On pose :
n2 1
αn =
X
p .
k=1 k

1. Montrer que pour tout k ∈ N∗ on a :


1 p p 1
p < k +1− k < p .
2 k +1 2 k

2. En déduire la partie entière de αn .

Solution :
p p p p
1. Pour k ≥ 1, il est facile de voir que 2 k < k + k + 1 < 2 k + 1. D’où,

1 1 1
p <p p < p .
2 k +1 k + k +1 2 k

Par conséquent,
1 p p 1
p < k +1− k < p .
2 k +1 2 k
p p 1
2. En sommant l’inégalité k + 1 − k < p on obtient
2 k
2 2
nX −1 p p nX −1 1
2 k +1− k < p = αn .
k=1 k=1 k

Exercices d’analyse 10/19 CP1


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2
nX −1 p p
Comme, par simplification télescopique, k + 1 − k = n − 1, on en déduit que :
k=1

2(n − 1) < αn .

En sommant l’inégalité
1 1
p <p p ,
2 k +1 k + k +1

on obtient
1
αn − 1 + < 2n − 2.
n

Ainsi, 2n − 2 < αn < 2n − 1. Par suite, E(αn ) = 2n − 2.

E XERCICE 7

Soit (a, b) ∈ R2 tel que a ≤ b. Montrer que si [a, b] ∩ Z = ; alors b − a < 1.

Solution : Supposons par l’absurde que b − a ≥ 1. Alors on a : a ≤ E(a) + 1 ≤ a + 1 ≤ b. Par


conséquent, E(a) + 1 ∈ [a, b] ∩ Z, ce qui contredit l’hypothèse.
E XERCICE 8

Soient A et B deux parties non vides bornées de R.


1. Montrer que A ∪ B est bornée, sup(A ∪ B) = max(sup A, sup B) et inf(A ∪ B) =
min(inf A, inf B).
2. Montrer que si A ∩ B 6= ;, alors inf(A ∩ B) ≥ max(inf A, inf B).

Solution :

1. A et B sont des parties non vides et bornées de R donc les bornes sup et inf considérées
existent. Pour tout a ∈ A, on a a ∈ B donc a ≤ sup B. Ainsi, sup B majore A et par consé-
quent, sup A ≤ sup B. Par ailleurs, pour tout a ∈ A, on a a ∈ B donc inf B ≤ a. Ainsi, inf B
minore A et par conséquent inf B ≤ inf A. Enfin, puisque A 6= ;, on a inf A ≤ sup A.

2. A, B et A∪B sont des parties de R non vides et majorées donc sup A, sup B et sup(A∪B)
existent dans R. Pour tout x ∈ A ∪ B on a x ≤ max(sup A, sup B) donc sup(A ∪ B) ≤
max(sup A, sup B). Puisque A, B ⊂ A∪B on a sup A, sup B ≤ sup(A∪B) donc max(sup A, sup B) ≤
sup(A ∪ B) puis l’égalité. L’autre inégalité se démontre de faÃğon analogue.

3. Comme A∩B ⊂ A et A∩B ⊂ B alors inf A ≤ inf A∩B et inf B ≤ inf A∩B. D’où max(inf A, inf B) ≤
inf A ∩ B.

Exercices d’analyse 11/19 CP1


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E XERCICE 9

Déterminer la borne supérieure et la borne inférieure (lorsqu’elles existent) des en-


sembles
½ suivants : ¾ ½ ¾ ½ ¾
1 1 1 1
E= + (−1)n : n ∈ N∗ , F = : n ∈ N∗ , G = + : n, m ∈ N∗ ,
n n n m
1 n
H = Q ∩ [0, 1[, K = {x + : x ∈ R∗+ }, L = { : m, n ∈ N∗ }.
x mn + 1

Solution :
1
1. En séparant les entiers pairs des entiers impairs, on a : E = E1 ∪ E2 , où E1 = { +1 :
2n
1 1
n ∈ N∗ } et E2 = { −1 : n ∈ N}. Comme la suite de terme général u n = +1, n ≥ 1
2n + 1 2n
est décroissante et minorée par 0 alors elle converge vers sa borne inférieure. Ainsi,
3
inf(E1 ) = inf u n = lim u n = 1 et sup(E1 ) = u 1 = . De même, la suite de terme général
n→+∞ 2
1
vn = +1, n ≥ 0 est décroissante et minorée par −1 alors elle converge vers sa borne
2n
inférieure. Ainsi, inf(E2 ) = inf v n = lim v n = −1 et sup(E2 ) = v 0 = 0. Par conséquent,
n→+∞

3
sup E = max(sup(E1 ), sup(E2 )) =
2

inf E = min(inf(E1 ), inf(E2 )) = −1.


1
2. La suite de terme général u n = est une suite décroissante minorée (par 0). Donc,
n
inf F = inf u n = lim u n = 0,
n→+∞

et
sup F = u 1 = 1.

3. Notons que G = F + F. Donc, sup F = 2 sup G = 2 et inf F = 2 inf F = 0.


4. L’ensemble H étant contenu dans [0, 1] est borné. Comme 0 minore H et 0 ∈ H alors
0 = min(H) = inf(H). L’ensemble H est majoré par 1 et pour tout ² > 0 on peut trouver
1 1
un entier n ≥ 1 tel que 1 − ² < 1 − < 1 avec 1 − ∈ H. Il en résulte que sup(H) = 1.
n n
5. Notons que pour tout x > 0 on :

1 (x − 1)2
x+ −2 = ≥ 0.
x x
Comme 2 minore K et 2 ∈ K alors inf K = min K = 2. En tenant compte du fait que
1
x + tend vers +∞ quand x tend vers +∞, nous déduisons que l’ensemble K n’est
x
pas majoré.

Exercices d’analyse 12/19 CP1


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E XERCICE 10

A ⊂ R, B ⊂ R, A 6= ;, B 6= ;. On pose :

A + B = {a + b/ a ∈ A, b ∈ B} = {x ∈ R, ∃(a, b) ∈ A × B, x = a + b}

A.B = {a.b/ a ∈ A, b ∈ B} = {x ∈ R, ∃(a, b) ∈ A × B, x = a.b}


1. On suppose que A et B sont majorées. Montrer que : sup(A + B) = sup A + sup B.
2. On suppose que A et B sont majorées et que A ⊂ R+ et B ⊂ R+ . Montrer que :

sup A.B = sup A. sup B.

Solution :
1. Pour tout a ∈ A et tout b ∈ B, on a :

a = (a + b) − b ≤ sup(A + B) − b.
Donc A est majoré par sup(A+B)−b. D’où sup A ≤ sup(A+B)−b. Par suite b ≤ sup(A+
B) − sup A et B est donc majoré par sup(A + B) − sup A et par suite sup B ≤ sup(A + B) −
sup A. Finalement sup A + sup B ≤ sup(A + B), puis l’égalité.
2. Soient α = sup A et β = sup B. Si A ou B est réduit à {0}, le produit AB est réduit à
{0}. Dans ce cas , sup AB = sup A sup B = 0. Supposons donc que α 6= 0 et β 6= 0. Évi-
demment, pour tout x ∈ A et pour tout y ∈ B on a, x y ≤ sup A sup B. Donc, αβ est un
majorant de AB. Soit ² > 0. Montrons que αβ − ² n’est pas un majorant de AB. Comme
²
α = sup A est le plus petit des majorants de A alors α − n’est pas un majorant de A.

²
cela signifie qu’il existe un x 0 ∈ A tel que x 0 > α − . De la même manière, il existe

²
y 0 ∈ B tel que y 0 > β − . Ceci implique que

²2
αβ ≥ x 0 y 0 > αβ − ² + > αβ − ².
4αβ
Par conséquent, αβ − ² n’est pas un majorant de AB. D’après la caractérisation de la
borne supérieure, ceci nous dit que sup AB = αβ = sup A sup B.

E XERCICE 11

Soient A une partie non vide et bornée de R et B = {|x − y| : (x, y) ∈ A × A}. Montrer que :
sup B = sup A − inf A.

Solution : A est une partie bornée de R donc elle admet une borne inférieure m et supérieure
M. Soient x et y deux éléments de A. Alors, x−y ≤ M−m ou encore |x−y| ≤ M−m. Par suite, B
est une partie de R non vide et majorée par M−m. Soit ² > 0. D’après les caractérisations de la

Exercices d’analyse 13/19 CP1


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² ²
borne supérieure et la borne inférieure, il existe (x 0 , y 0 ) ∈ A2 tel que x 0 < m + et y 0 > M − .
2 2
Par conséquent,

² ²
|y 0 − x 0 | ≥ y 0 − x 0 ≥ (M − ) − (m + ) = M − m − ².
2 2

On conclut que sup B = sup A − inf A.

E XERCICE 12

Soient A et B deux parties non vides de R vérifiant :

∀(a, b) ∈ A × B, a ≤ b.

Montrer que sup(A) et inf(B) existent et que sup(A) ≤ inf(B).

Solution : Fixons a ∈ A. Alors, pour tout b ∈ B, on a a ≤ b et donc a est un minorant de B.


Ainsi, inf B existe et c’ est le plus grand des minorants de B. Du coup, a ≤ inf B et ceci est vrai
pour tout a ∈ A. D’où, inf B est un majorant de A. Par conséquent, sup A existe et c’est le plus
petit des majorant de A. Ceci entraîne que sup A ≤ inf B.

On pourra raisonner autrement. Supposons par l’absurde que sup A > inf B, et posons
sup A + inf B
u= . Alors on a inf B < u < sup A. En particulier, il existe a ∈ A et b ∈ B tels que
2
a > u et b < u. On obtient a > b, une contradiction avec les hypothèses.

E XERCICE 13
m
On appelle nombre dyadique tout nombre rationnel de la forme n avec m ∈ Z et n ∈ N.
2
Montrer que l’ensemble des nombres dyadiques est dense dans R.

Solution : Soient x et y deux réels tels que x < y. Puisque R est Archimédien, alors il existe
n ∈ N∗ tel que 1 < n(y − x). Posons m = E(2n x) + 1. Visiblement, m ≤ 2n x + 1 < m + 1. En
m 1
divisant par 2n on obtient x < n ≤ x + n . Compte tenu du fait que pour tout n ∈ N∗ on a
2 2
1 1
< , nous déduisons que
2n n

m 1 1
x< n
≤ x + n < x + < x + (y − x) = y.
2 2 n

D’où le résultat.

Exercices d’analyse 14/19 CP1


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E XERCICE 14

Soit f : [0, 1] → [0, 1] une application croissante. On pose A = {x ∈ [0, 1] : x ≤ f (x)}.


1. Montrer que A est non vide et admet une borne supérieure α.
2. Montrer que f (α) = α.

Solution :
1. A est une partie non vide de R (0 ∈ A) et majoré par 1 (A ⊂ [0, 1]), donc A admet une
borne supérieure, soit α = sup A.
2. Visiblement, α ∈ [0, 1]. De plus, pour tout x ∈ A, on a x ≤ α. En utilisant la croissance
de f on obtient pour tout x ∈ A : x ≤ f (x) ≤ f (α). Ainsi, f (α) est un majorant de A et
par suite α ≤ f (α). Supposons α < f (α). f étant croissante on a alors f (α) ≤ f ( f (α)).
Ceci montre que f (α) ∈ A. Or α est un majorant de A donc f (α) ≤ α. Ceci contredit
l’hypothèse f (α) > α. Ainsi, on a f (α) = α.

E XERCICE 15

Soit G une partie non vide de R telle que :

G 6= {0}; ∀x, y ∈ G, x + y ∈ G et ∀x, y ∈ G, x − y ∈ G.

1. Montrer que G ∩ R∗+ admet une borne inférieure a dans R et que a ≥ 0.


2. (a) On suppose que a > 0. Démontrer que G = aZ.
(b) On suppose que a = 0. Démontrer que G est dense dans R.

Solution :
1. Puisque G 6= {0}, il existe x ∈ G tel que x 6= 0. Si x > 0 alors x ∈ G∩R∗+ , sinon, −x ∈ G∩R∗+ .
Ainsi, G ∩ R∗+ est non vide et minoré par 0. Par conséquent, G ∩ R∗+ admet une borne
inférieure a. Comme 0 minore G ∩ R∗+ , alors a ≥ 0.
2. (a) Supposons que a ∉ G. Comme a < 2a alors 2a n’est pas un minorant de G ∩ R∗+ .
Donc, il existe b ∈ G tel que a < b < 2a. De même, b > a entraîne que b n’est pas
un minorant de G ∩ R∗+ . D’où, il existe c ∈ G tel que a < c < b. Ainsi, b − c ∈ G ∩ R∗+
et b − c < a. Absurde. Ceci prouve que a ∈ G. Il en résulte que na ∈ G, pour tout
x
n ∈ Z, et par suite aZ ⊂ G. Maintenant, soit x ∈ G et n = E( ). Visiblement, na ≤
a
x < (n +1)a et x −na ∈ G∩R∗+ . Si x 6= na alors x −na ∈ G∩R∗+ et x −na < a. Absurde.
Donc, x = na ∈ aZ, et par conséquent, G = aZ.
(b) Soient x et y deux réels tels que x < y. Puisque a = 0, alors il existe g ∈ G tel que
x x
0 < g < y − x. Soit n = E( ) + 1. Compte tenu du fait que n − 1 ≤ < n, nous
g g
déduisons que,
x < ng ≤ x + g < y et ng ∈ G.

Exercices d’analyse 15/19 CP1


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Par conséquent, G est dense dans R.

E XERCICE 16
p p
Soient E = {p + q 2, (p, q) ∈ Z2 } et u = 2 − 1.
1. Montrer que pour tout entier n ∈ Z et pour tout v ∈ E, on a nv ∈ E.
2. Montrer par récurrence que l’on a u n ∈ E quelque soit l’entier n ≥ 1.
1 1
3. Montrer que l’on a 0 < u < . En déduire que l’on a 0 < u n < pour tout entier
2 2n
n ≥ 1.
4. Soient a et b deux nombres réels tels que a < b. Montrer qu’il existe un entier
n 0 ≥ 1 tel que 0 < u n0 < b − a. En déduire qu’il³existe un élément de E appartenant
a ´
à l’intervalle ]a, b[ (on pourra poser m = E n + 1, puis montrer que mu n0 ∈
u 0
]a, b[).
5. Que peut-on déduire ?

Solution :

2
p
1. Soient
p n ∈ Z et v ∈ E. Il existe alors (p, q) ∈ Z tel que v = p + q 2. Ainsi, nv = np +
nq 2 ∈ E.

2. On considère la proposition : (Pn ) : u n ∈ E.


Étape d’initialisation : On sait que u ∈ E et donc (P1 ) est vraie.
Étape d’hérédité : Soit k un entier naturel non nul fixé . On suppose que (Pk ) est vraie,
c’est-à-dire u k ∈ E. Vérifions que la propriété est vraie au rang k +1, c’est-à-dire u k+1
p∈
k 2 k
E. Par hypothèse de récurrence, u ∈ E et donc p
k+1
p (p, q) ∈ Z tel que u = p+q
il existe p 2.
En multipliant par u on obtient u = (p + q 2)( 2 − 1) = (2q − p) + (p − q) 2 ∈ E.
Ainsi, la propriété (Pk+1 ) est vraie. On en déduit, par le principe de récurrence, que
pour tout entier n ≥ 1, u n ∈ E.

3. La première assertion est facile à vérifier. La deuxième assertion se démontre par ré-
currence sur n.
b−a
4. On a u n tend vers 0 quand n tend vers +∞. Donc pour ε = , il existe n 0 ∈ N tel que
2
b−a a
si n ≥ n 0 on a u n ≤ ε = . En particulier u n0 < b − a. Posons m = E( n ) + 1. Alors
2 u
a n
m − 1 ≤ n < m. L’inégalité de droite donne a < mu . L’inégalité de gauche s’écrit
u
aussi mu n − u n ≤ a soit mu n ≤ a + u n < a + b − a = b donc a < mu n < b et mu n est
dans E d’après les questions précédentes.

5. D’après la question précédente, on a pour tout intervalle [a; b], a < b il existe un élé-
ment v ∈ E que v ∈ [a; b]. On en déduit alors que E est dense dans R.

Exercices d’analyse 16/19 CP1


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E XERCICE 17

1. Donner un exemple d’une famille (An )n∈N de parties de R telle que l’intérieur de
\ \ ◦
An diffère de An .
n∈N n∈N
2. Donner
[ un exemple [ d’une famille (Bn )n∈N de partie de R telle que : l’adhérence
de Bn diffère de Bn .
n∈N n∈N

Solution :
1 1
1. Prendre An =] − , [. On a
n n
µ ◦ ¶
\ \
An = {0} et An = ;.
n∈N n∈N
\ ◦ \
D’autre part An = An = {0}.
n∈N n∈N
½ ¾
1
2. Prendre An = . On a
n
½ ¾
1 ∗
, n ∈ N et 0 ∈ A.
[
A= An =
n∈N n
[
D’autre part : An = A et 0 ∉ A.
n∈N

E XERCICE 18

1. Montrer que si A et B sont des parties bornées de R alors :

A + B = A + B.
½ ¾
1 ∗
2. Déterminer l’adhérence de A = , n ∈ N , puis celle de
n
½ ¾
1 1 ? ?
B= + ,p ∈ N ,q ∈ N .
p q

Solution :
1. Soit x ∈ A + B. D’après la caractérisation séquentielle de l’adhérence, il existe une suite
(x n )n d’éléments de A + B telle que x n −→ x. Pour tout n ∈ N, il existe (a n , b n ) ∈ A × B,
telle que x n = a n + b n . Comme A est borné, alors d’après le théorème de Bolzano-
Weierstrass, on peut extraire de (a n ) une sous-suite (a φ(n) )n qui converge vers un cer-
tain élément a ∈ A. Ainsi, b φ(n) = x φ(n) − a φ(n) −→ x − a = b ∈ B, et par conséquent,

Exercices d’analyse 17/19 CP1


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x = a + b ∈ A + B. On en déduit alors que A + B ⊂ A + B. Montrons maintenant que


A + B ⊂ A + B. Pour ce faire, soit x ∈ A + B. On peut alors écrire x = a + b avec a ∈ A et
b ∈ B. D’après la caractérisation séquentielle de l’adhérence, il existe une suite (a n )n
d’éléments de A et une suite (b n )n d’éléments de B telles que a n −→ a et b n −→ b. On
en déduit que (a n +b n )n est une suite d’éléments de A+B qui converge vers a +b = x.
Ainsi, x ∈ A + B. On conclut que A + B = A + B
1
2. Montrons que A = A ∪ {0}. En effet, 0 ∈ A car lim = 0, et A ⊂ A, donc A ∪ {0} ⊂ A,
n→+∞ n
Inversement,
3x x
¸ ·
−x
• Supposons que x < 0, alors pour ² = , on a , ∩ A = ;, donc x ∉ A.
¸ · 2 2 2 µ ¶
1 1 ∗ 1 1
• Supposons que x ∈ , pour certain n ∈ N . Alors pour ² = min x − , −x
n +1 n n +1 n
on a ]x − ², x + ²[ ∩ A = ;, donc x ∉ A.
• Supposons que x ∈]1, +∞[ Alors pour ² = x −1, on a ]x −², x +²[∩A =]1, 2x +1[∩A = ;,
donc x ∉ A.
Finalement, A ⊂ A ∪ {0}.
3. Comme B = A + A et A est bornée, alors :

B = A + A = (A ∪ {0}) + (A ∪ {0}) = {a + b, a, b ∈ A ∪ {0}} = A ∪ B ∪ {0}.

E XERCICE 19

Soit f la fonction défie sur R par f (x) = x − E(x).


1. Montrer que f est 1-périodique et continue sur [0, 1[.
q
2. Soit y ∈ [0, 1[ fixé. Pour tout entier positif n on pose v n = E((y + n)2 ) et u n =
u n − n.
(a) Vérifier que u n ∈ [0, 1[ et que
q
(y + n)2 − 1 − n ≤ u n ≤ y,

pour tout n.
(b) Déduire que lim u n = y.
n→+∞
(c) Montrer que lim f (v n ) = y.
n→+∞
©p p ª
3. Soit A = n − E( n); n ∈ N . Montrer que A = [0, 1].

Solution : Soit f la fonction défie sur R par f (x) = x − E(x). Il est clair que f est
q1-périodique
et continue sur [0, 1[. Soit y ∈ [0, 1[, et pour tout entier positif n on pose v n = E((y + n)2 ) et
u n = u n − n. Il est facile de vérifier que u n ∈ [0, 1[ et
q
(y + n)2 − 1 − n ≤ u n ≤ y,

Exercices d’analyse 18/19 CP1


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pour tout n. Ceci entraine que lim u n = y. Par continuité, on a lim f (u n ) = f (y) = y. Par
n→+∞ n→+∞
périodicité, on obtient lim f (v n ) = lim f (u n ) = y.
n→+∞ n→+∞

Exercices d’analyse 19/19 CP1

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