Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Exercices Corrigés
Par :
1 Nombres réels 3
Chapitre 1
Nombres réels
E XERCICE 1
VRAI ou FAUX ? .
1. La somme de deux irrationnels positifs distincts est un nombre irrationnel.
2. La racine carrée d’un nombre irrationnel positif est un nombre irrationnel.
3. Le produit de deux nombres irrationnels positifs distincts est irrationnel.
p
4. 5 est un nombre rationnel.
p p p
5. 2 + 3 + 5 est un nombre rationnel.
ln 3
6. est un nombre irrationnel.
ln 2
p p
7. p
Si x et y sont deux rationnels positifs tels que x et y soient irrationnels, alors
p
x + y est irrationnel.
8. L’équation x 3 + x − 1 = 0 n’admet pas de solution rationnelle.
9. Il existe deux nombres irrationnels positifs x et y tels que x y soit rationnel.
10. Les deux propositions suivantes sont équivalentes :
(a) x = y
(b) ∀² > 0, |x − y| < ².
Solution :
p p
1. Faux. Il suffit de considérer les nombres 2 et 2 − 2 dont la somme est 2.
2. Vrai. Soit r un irrationnel. Si la racine de r était rationnelle alors en élevant au carré,
r serait lui même rationnel. Absurde.
p p
3. Faux. Il suffit de considérer les nombres 2 + 1 et 2 − 1 dont la produit est 1.
4. Faux. Supposons par l’absurde qu’il existe deux entiers naturels non nuls et premiers
p p
entre eux p et q tels que 5 = . Considérons l’ensemble
q
p
A = {n ∈ N∗ : n 5 ∈ N}.
p
Notons d’abord que A est une partie non vide de N car q 15 = p ∈ N et donc p q∈
A. Ainsi, A admet donc un plus petit élément n 0 = min A. Posons n 1 = n 0 ( 5 − 2).
Visiblement, 0 < n 1 < n 0 . De plus,
p p
n 1 5 = 5n 0 − 2n 0 5 ∈ N.
Donc, n 1 ∈ A. On vient de trouver n 1 dans A strictement plus petit que n 0 qui était
p le
minimum. C’est une contradiction. Notre hypthèse de départ est fausse. Donc, 5 est
irrationnel.
5. Faux. On rappelle que (a + b + c)2 = a 2 + b 2 + c 2 + 2ab + 2ac + 2bc.
p p p p 2
Onp pose α = 2 +p 3 + 5 et on suppose
p que α est rationnel.
p Donc, (α − 2) = 8 +
2 15. D’où, α2 − 2 2α +
p 2 2 = 8 + 2 15, et par
p suite (α 2
− 2 2α − 6) 2
= 60. Ceci entraîne
4 2
que α +8α −24 = 4α 2(α −6). Comme 2 est irrationnel alors on a nécessairement
p α4 + 8α2 − 24
α(α2 − 6) = 0 (dans le cas contraire, on aura 2 = ∈ Q). Mais, α n’est ni 0,
p p 4α(α2 − 6)
ni 6, ni − 6 car α2 > 2 + 3 + 5 = 10.
ln 3 p
6. Vrai. Par l’absurde supposons que soit un rationnel. Il s’écrit alors avec p >
ln 2 q
0 et q > 0 des entiers. Ainsi, q ln 3 = p ln 2. En prenant l’exponentielle nous obte-
nons :exp(q ln 3) = exp(p ln 2) soit 3q = 2p . Du coup, 2 divise 3q et donc 2 divise 3,
ln 3
ce qui est absurde. Par conséquent est irrationnel.
ln 2
p p p p p p
7. Vrai. Nous avons, en évidence, x − y = ( x + y)( x − y). Si x + y était rationnel,
p p
il en est de même pour x − y. Par suite, de l’égalité
p p p p
p ( x + y) + ( x − y)
x= ,
2
p
il vient que x est rationnel. Ce qui est absurde.
p
8. Vrai. Si r = (avec pg cd (p, q) = 1) est une solution de l’équation x 3 + x − 1 = 0 alors
q
p 3 + pq 2 − q 3 = 0. Ceci peut encore s’écrire q 3 = p(q 2 + p 2 ). Ce qui montre que p
divise q 3 et par suite p = ±1. De même, l’égalité p 3 = q 2 (q − p) entraîne q = ±1. En
conséquence, r = ±1. On vérifie alors aisément qu’aucun de ces nombres n’est racine
de l’équation considérée et donc cette équation n’a pas de racine rationnelle.
p p2 p p p2 p
9. Si 2 est rationnel, on prend x = y = 2. Sinon, on prend x = 2 et y = 2; dans
ce cas on aura x y = 2.
10. Vrai. L’implication directe est triviale : si x = y alors pour tout ² > 0 on a 0 = |x − y| < ².
Réciproquement, supposons que pour tout ² > 0 on a |x−y| < ² et montrons que x = y.
Si ce n’est pas le cas, il suffit de prendre ² = |x − y| pour aboutir à une contradiction.
E XERCICE 2
n
a i x i . On suppose que tous les a i sont des entiers.
X
Soit p(x) =
i =0
α
1. Montrer que si p a une racine rationnelle alors α divise a0 et β divise an .
β
p p
2. On considère le nombre 2 + 3. En calculant son carré, montrer que ce carré
est racine d’un polynôme de degré 2. En déduire, à l’aide du résultat précédent
qu’il n’est pas rationnel.
Solution :
µ ¶i
α α n α
1. Soit ∈ Q avec α ∧ β = 1. Pour p( ) = 0, alors
X
ai = 0. Après multiplication par
β β i =1 β
βn nous obtenons l’égalité suivante :
En factorisant les derniers termes de cette somme par β, nous écrivons a n αn +βq = 0.
Ceci entraîne que β divise a n αn , mais comme β et αn sont premier entre eux (car
α ∧ β = 1) alors par le théorème de Gauss β divise a n . De même en factorisant les
premiers termes de la somme ci-dessus par α nous obtenons αq 0 + a 0 βn = 0 et par un
raisonnement similaire α divise a 0 .
p p p p ¢2
2. Notons γ = 2 + 3. Alors γ2 = 5 + 2 2 3 Et donc γ2 − 5 = 4 × 2 × 3, Nous choi-
¡
sissons p(x) = (x 2 − 5)5 − 24, qui s’écrit aussi p(x) = x 4 − 10x 2 + 1. Vu notre choix de
α
p, nous avons p(γ) = 0. Si nous supposons que γ est rationnel, alors γ = et d’après
β
la première question α divise le terme constant de p, c’est-à-dire 1. Donc α = ±1. De
même β divise le coefficient du terme de plus au degré de p, donc β divise 1, soit β = 1.
Ainsi γ = ±1, ce qui est évidemment absurde !
E XERCICE 3
Solution :
1. ∀a ∈ A, 3 ≤ a ≤ 7.
2. ∃M ∈ R ∀a ∈ A, a ≤ M (resp. ∃m ∈ R ∀a ∈ A, m ≤ a).
4. ∃(m, M) ∈ R2 ∀a ∈ A, m ≤ a ≤ M.
E XERCICE 4
1
1. Montrer que pour tout x ∈ [0, 1], on a 0 ≤ x(1 − x) ≤ .
4
2. En dduire que pour tout (a, b, c) ∈ [0, 1]3 , on a :
1
min(a(1 − b), b(1 − c), c(1 − a)) ≤ .
4
Solution :
1. Pour x ∈ [0, 1], les réels x et 1 − x sont positifs et par suite x(1 − x) est positif. D’autre
part,
1 1 1
− x(1 − x) = x 2 − x + = (x − )2 ≥ 0.
4 4 2
1
Par conséquent, 0 ≤ x(1 − x) ≤ .
4
1
a(1 − a)b(1 − b)c(1 − c) ≤ ( )3 .
4
Il est alors impossible que les trois réels a(1 − b), b(1 − c) et c(1 − a) soient strictement
1 1
plus grand que , leur produit étant dans ce cas strictement plus grand que ( )3 .
4 4
Ainsi, l’un au moins des trois réels a(1 − b), b(1 − c) et c(1 − a) est inférieur ou égale à
1
.
4
E XERCICE 5
si x ∈ Z
0,
E(x) + E(−x) =
si x ∉ Z
−1,
n−1 i
8. Montrer que pour tout x ∈ R on a :
X
E(x + ) = E(nx).
i =0 n
Solution :
1. Soit (x, y) ∈ R2 . On E(x) ≤ x < E(x) + 1 et E(y) ≤ y < E(y) + 1. D’où E(x) + E(y) ≤ x + y.
Comme E(x + y) est le plus grand entier inférieur à x + y, alors E(x) + E(y) ≤ E(x + y).
Par ailleurs, x + y < E(x) + E(y) + 2 fournit E(x + y) < E(x) + E(y) + 2. Puisque les deux
termes de l’inégalité sont entiers alors E(x + y) ≤ E(x) + E(y) + 1.
2. Par définition : E(x) ≤ x < E(x) + 1 et E(nx) ≤ nx < E(nx) + 1. Afin de faire intervenir
nE(x) multiplions le premier encadrement par n. Comme n > 0, cette multiplication
conserve les inégalités strictes. D’où nE(x) ≤ nx < nE(x) + n. On en déduit l’encadre-
Or
nx − 1 < E(nx) ≤ nx. (1.0.2)
Enfin, en additionnant les encadrements (1.0.1) et (1.0.2), il vient :
0 ≤ E(nx) − nE(x) ≤ n − 1.
n −1 n +2 n +4
— n = 4k : E( ) = 2k − 1, E( ) = k, E( ) = k + 1.
2 4 4
n −1 n +2 n +4
— n = 4k + 1 : E( ) = 2k, E( ) = k, E( ) = k + 1.
2 4 4
n −1 n +2 n +4
— n = 4k + 2 : E( ) = 2k, E( ) = k + 1, E( ) = k + 1.
2 4 4
n −1 n +2 n +4
— n = 4k + 3 : E( ) = 2k + 1, E( ) = k + 1, E( ) = k + 1.
2 4 4
Dans tous les cas, la somme est égale à n.
4. Première méthode : Si x ∈ Z, alors E(x) + E(−x) = x + (−x) = 0. Si x ∉ Z, alors x − 1 <
E(x) < x et −x − 1 < E(−x) < −x. D’où, −2 < E(x) + E(−x) < 0. Puisque tous les termes
de l’encadrement sont entiers alors E(x) + E(−x) = −1.
Deuxième méthode : Soit f (x) = E(x) + E(−x). On a f est 1-périodique. En effet, pour
tout x ∈ R on a :
f (x + 1) = E(x + 1) + E(−x − 1)
= E(x) + 1 + E(−x) − 1
= f (x).
Notons que pour x ∈]0, 1[, on a f (x) = 0 − 1 = −1. Par ailleurs, f (0) = 0 et f (1) = 0.
Ainsi, pour tout n ∈ Z, f (n) = f (0) = 0. D’autre part, si x ∈ R \ Z, alors x − E(x) ∈]0, 1[ et
par conséquent,
f (x) = f (x − E(x) + E(x)) = f (x − E(x)) = −1.
1 1
f (x) = E(x + ) + E(x + 1) + E(2x + ) − E(4x + 1).
2 2
Visiblement,
1 1
f (x) = E(x + ) + E(x) + E(2x + ) − E(4x).
2 2
1 1
Pour tout x ∈ R, on a f (x+ ) = f (x). Ainsi, f est -périodique. Il suffit alors de prouver
2 2
1 1 1 1 1 3
que f = 0 sur [0, [. Or, si x ∈ [0, [, alors E(x) = 0, E(x + ) = 0 (car x + ∈ [ , [) et
2 4 2 2 2 4
1 1
E(4x) = 0 (car 4x ∈ [0, 1[). Il en résulte alors que f (x) = 0. De même, si x ∈ [ , [ on
4 2
1
peut montrer que f (x) = 0. On en déduit que f est nulle sur [0, [ et par périodicité,
2
f est nulle sue R.
6. On sépare en deux cas, suivant la parité de m + n.
m +n
Si m + n est pair alors ∈ Z et
2
n −m n +m
= − m ∈ Z.
2 2
On a donc
m +n n −m +1 m +n n −m 1
E( ) + E( ) = E( ) + E( + )
2 2 2 2 2
m +n n −m 1
= + + E( )
2 2 2
m +n n −m
= +
2 2
= n.
m +n +1
Si m + n est impair alors ∈ Z et
2
n −m +1 n +m +1
= − m ∈ Z.
2 2
On a donc
m +n n −m +1 m +n +1 1 n −m +1
E( ) + E( ) = E( − ) + E( )
2 2 2 2 2
m +n +1 1 n −m +1
= + E(− ) +
2 2 2
m +n +1 n −m +1
= + −1
2 2
= n.
1
Par suite, f admet comme période et l’on peut donc se limiter à simplifier f sur
n
1 1 i
[0, [. Considérons donc x ∈ [0, [. Visiblement, pour 0 ≤ i ≤ n − 1 on a 0 ≤ x + < 1,
n n n
i 1
ce qui entraîne, E(x + ) = 0. Donc, f est nulle sur l’intervalle [0, [. Par périodicité,
n n
f est identiquement nulle sur R.
E XERCICE 6
Soit n ∈ N∗ . On pose :
n2 1
αn =
X
p .
k=1 k
Solution :
p p p p
1. Pour k ≥ 1, il est facile de voir que 2 k < k + k + 1 < 2 k + 1. D’où,
1 1 1
p <p p < p .
2 k +1 k + k +1 2 k
Par conséquent,
1 p p 1
p < k +1− k < p .
2 k +1 2 k
p p 1
2. En sommant l’inégalité k + 1 − k < p on obtient
2 k
2 2
nX −1 p p nX −1 1
2 k +1− k < p = αn .
k=1 k=1 k
2
nX −1 p p
Comme, par simplification télescopique, k + 1 − k = n − 1, on en déduit que :
k=1
2(n − 1) < αn .
En sommant l’inégalité
1 1
p <p p ,
2 k +1 k + k +1
on obtient
1
αn − 1 + < 2n − 2.
n
E XERCICE 7
Solution :
1. A et B sont des parties non vides et bornées de R donc les bornes sup et inf considérées
existent. Pour tout a ∈ A, on a a ∈ B donc a ≤ sup B. Ainsi, sup B majore A et par consé-
quent, sup A ≤ sup B. Par ailleurs, pour tout a ∈ A, on a a ∈ B donc inf B ≤ a. Ainsi, inf B
minore A et par conséquent inf B ≤ inf A. Enfin, puisque A 6= ;, on a inf A ≤ sup A.
2. A, B et A∪B sont des parties de R non vides et majorées donc sup A, sup B et sup(A∪B)
existent dans R. Pour tout x ∈ A ∪ B on a x ≤ max(sup A, sup B) donc sup(A ∪ B) ≤
max(sup A, sup B). Puisque A, B ⊂ A∪B on a sup A, sup B ≤ sup(A∪B) donc max(sup A, sup B) ≤
sup(A ∪ B) puis l’égalité. L’autre inégalité se démontre de faÃğon analogue.
3. Comme A∩B ⊂ A et A∩B ⊂ B alors inf A ≤ inf A∩B et inf B ≤ inf A∩B. D’où max(inf A, inf B) ≤
inf A ∩ B.
E XERCICE 9
Solution :
1
1. En séparant les entiers pairs des entiers impairs, on a : E = E1 ∪ E2 , où E1 = { +1 :
2n
1 1
n ∈ N∗ } et E2 = { −1 : n ∈ N}. Comme la suite de terme général u n = +1, n ≥ 1
2n + 1 2n
est décroissante et minorée par 0 alors elle converge vers sa borne inférieure. Ainsi,
3
inf(E1 ) = inf u n = lim u n = 1 et sup(E1 ) = u 1 = . De même, la suite de terme général
n→+∞ 2
1
vn = +1, n ≥ 0 est décroissante et minorée par −1 alors elle converge vers sa borne
2n
inférieure. Ainsi, inf(E2 ) = inf v n = lim v n = −1 et sup(E2 ) = v 0 = 0. Par conséquent,
n→+∞
3
sup E = max(sup(E1 ), sup(E2 )) =
2
et
sup F = u 1 = 1.
1 (x − 1)2
x+ −2 = ≥ 0.
x x
Comme 2 minore K et 2 ∈ K alors inf K = min K = 2. En tenant compte du fait que
1
x + tend vers +∞ quand x tend vers +∞, nous déduisons que l’ensemble K n’est
x
pas majoré.
E XERCICE 10
A ⊂ R, B ⊂ R, A 6= ;, B 6= ;. On pose :
A + B = {a + b/ a ∈ A, b ∈ B} = {x ∈ R, ∃(a, b) ∈ A × B, x = a + b}
Solution :
1. Pour tout a ∈ A et tout b ∈ B, on a :
a = (a + b) − b ≤ sup(A + B) − b.
Donc A est majoré par sup(A+B)−b. D’où sup A ≤ sup(A+B)−b. Par suite b ≤ sup(A+
B) − sup A et B est donc majoré par sup(A + B) − sup A et par suite sup B ≤ sup(A + B) −
sup A. Finalement sup A + sup B ≤ sup(A + B), puis l’égalité.
2. Soient α = sup A et β = sup B. Si A ou B est réduit à {0}, le produit AB est réduit à
{0}. Dans ce cas , sup AB = sup A sup B = 0. Supposons donc que α 6= 0 et β 6= 0. Évi-
demment, pour tout x ∈ A et pour tout y ∈ B on a, x y ≤ sup A sup B. Donc, αβ est un
majorant de AB. Soit ² > 0. Montrons que αβ − ² n’est pas un majorant de AB. Comme
²
α = sup A est le plus petit des majorants de A alors α − n’est pas un majorant de A.
2β
²
cela signifie qu’il existe un x 0 ∈ A tel que x 0 > α − . De la même manière, il existe
2β
²
y 0 ∈ B tel que y 0 > β − . Ceci implique que
2α
²2
αβ ≥ x 0 y 0 > αβ − ² + > αβ − ².
4αβ
Par conséquent, αβ − ² n’est pas un majorant de AB. D’après la caractérisation de la
borne supérieure, ceci nous dit que sup AB = αβ = sup A sup B.
E XERCICE 11
Soient A une partie non vide et bornée de R et B = {|x − y| : (x, y) ∈ A × A}. Montrer que :
sup B = sup A − inf A.
Solution : A est une partie bornée de R donc elle admet une borne inférieure m et supérieure
M. Soient x et y deux éléments de A. Alors, x−y ≤ M−m ou encore |x−y| ≤ M−m. Par suite, B
est une partie de R non vide et majorée par M−m. Soit ² > 0. D’après les caractérisations de la
² ²
borne supérieure et la borne inférieure, il existe (x 0 , y 0 ) ∈ A2 tel que x 0 < m + et y 0 > M − .
2 2
Par conséquent,
² ²
|y 0 − x 0 | ≥ y 0 − x 0 ≥ (M − ) − (m + ) = M − m − ².
2 2
E XERCICE 12
∀(a, b) ∈ A × B, a ≤ b.
On pourra raisonner autrement. Supposons par l’absurde que sup A > inf B, et posons
sup A + inf B
u= . Alors on a inf B < u < sup A. En particulier, il existe a ∈ A et b ∈ B tels que
2
a > u et b < u. On obtient a > b, une contradiction avec les hypothèses.
E XERCICE 13
m
On appelle nombre dyadique tout nombre rationnel de la forme n avec m ∈ Z et n ∈ N.
2
Montrer que l’ensemble des nombres dyadiques est dense dans R.
Solution : Soient x et y deux réels tels que x < y. Puisque R est Archimédien, alors il existe
n ∈ N∗ tel que 1 < n(y − x). Posons m = E(2n x) + 1. Visiblement, m ≤ 2n x + 1 < m + 1. En
m 1
divisant par 2n on obtient x < n ≤ x + n . Compte tenu du fait que pour tout n ∈ N∗ on a
2 2
1 1
< , nous déduisons que
2n n
m 1 1
x< n
≤ x + n < x + < x + (y − x) = y.
2 2 n
D’où le résultat.
E XERCICE 14
Solution :
1. A est une partie non vide de R (0 ∈ A) et majoré par 1 (A ⊂ [0, 1]), donc A admet une
borne supérieure, soit α = sup A.
2. Visiblement, α ∈ [0, 1]. De plus, pour tout x ∈ A, on a x ≤ α. En utilisant la croissance
de f on obtient pour tout x ∈ A : x ≤ f (x) ≤ f (α). Ainsi, f (α) est un majorant de A et
par suite α ≤ f (α). Supposons α < f (α). f étant croissante on a alors f (α) ≤ f ( f (α)).
Ceci montre que f (α) ∈ A. Or α est un majorant de A donc f (α) ≤ α. Ceci contredit
l’hypothèse f (α) > α. Ainsi, on a f (α) = α.
E XERCICE 15
Solution :
1. Puisque G 6= {0}, il existe x ∈ G tel que x 6= 0. Si x > 0 alors x ∈ G∩R∗+ , sinon, −x ∈ G∩R∗+ .
Ainsi, G ∩ R∗+ est non vide et minoré par 0. Par conséquent, G ∩ R∗+ admet une borne
inférieure a. Comme 0 minore G ∩ R∗+ , alors a ≥ 0.
2. (a) Supposons que a ∉ G. Comme a < 2a alors 2a n’est pas un minorant de G ∩ R∗+ .
Donc, il existe b ∈ G tel que a < b < 2a. De même, b > a entraîne que b n’est pas
un minorant de G ∩ R∗+ . D’où, il existe c ∈ G tel que a < c < b. Ainsi, b − c ∈ G ∩ R∗+
et b − c < a. Absurde. Ceci prouve que a ∈ G. Il en résulte que na ∈ G, pour tout
x
n ∈ Z, et par suite aZ ⊂ G. Maintenant, soit x ∈ G et n = E( ). Visiblement, na ≤
a
x < (n +1)a et x −na ∈ G∩R∗+ . Si x 6= na alors x −na ∈ G∩R∗+ et x −na < a. Absurde.
Donc, x = na ∈ aZ, et par conséquent, G = aZ.
(b) Soient x et y deux réels tels que x < y. Puisque a = 0, alors il existe g ∈ G tel que
x x
0 < g < y − x. Soit n = E( ) + 1. Compte tenu du fait que n − 1 ≤ < n, nous
g g
déduisons que,
x < ng ≤ x + g < y et ng ∈ G.
E XERCICE 16
p p
Soient E = {p + q 2, (p, q) ∈ Z2 } et u = 2 − 1.
1. Montrer que pour tout entier n ∈ Z et pour tout v ∈ E, on a nv ∈ E.
2. Montrer par récurrence que l’on a u n ∈ E quelque soit l’entier n ≥ 1.
1 1
3. Montrer que l’on a 0 < u < . En déduire que l’on a 0 < u n < pour tout entier
2 2n
n ≥ 1.
4. Soient a et b deux nombres réels tels que a < b. Montrer qu’il existe un entier
n 0 ≥ 1 tel que 0 < u n0 < b − a. En déduire qu’il³existe un élément de E appartenant
a ´
à l’intervalle ]a, b[ (on pourra poser m = E n + 1, puis montrer que mu n0 ∈
u 0
]a, b[).
5. Que peut-on déduire ?
Solution :
2
p
1. Soient
p n ∈ Z et v ∈ E. Il existe alors (p, q) ∈ Z tel que v = p + q 2. Ainsi, nv = np +
nq 2 ∈ E.
3. La première assertion est facile à vérifier. La deuxième assertion se démontre par ré-
currence sur n.
b−a
4. On a u n tend vers 0 quand n tend vers +∞. Donc pour ε = , il existe n 0 ∈ N tel que
2
b−a a
si n ≥ n 0 on a u n ≤ ε = . En particulier u n0 < b − a. Posons m = E( n ) + 1. Alors
2 u
a n
m − 1 ≤ n < m. L’inégalité de droite donne a < mu . L’inégalité de gauche s’écrit
u
aussi mu n − u n ≤ a soit mu n ≤ a + u n < a + b − a = b donc a < mu n < b et mu n est
dans E d’après les questions précédentes.
5. D’après la question précédente, on a pour tout intervalle [a; b], a < b il existe un élé-
ment v ∈ E que v ∈ [a; b]. On en déduit alors que E est dense dans R.
E XERCICE 17
1. Donner un exemple d’une famille (An )n∈N de parties de R telle que l’intérieur de
\ \ ◦
An diffère de An .
n∈N n∈N
2. Donner
[ un exemple [ d’une famille (Bn )n∈N de partie de R telle que : l’adhérence
de Bn diffère de Bn .
n∈N n∈N
Solution :
1 1
1. Prendre An =] − , [. On a
n n
µ ◦ ¶
\ \
An = {0} et An = ;.
n∈N n∈N
\ ◦ \
D’autre part An = An = {0}.
n∈N n∈N
½ ¾
1
2. Prendre An = . On a
n
½ ¾
1 ∗
, n ∈ N et 0 ∈ A.
[
A= An =
n∈N n
[
D’autre part : An = A et 0 ∉ A.
n∈N
E XERCICE 18
A + B = A + B.
½ ¾
1 ∗
2. Déterminer l’adhérence de A = , n ∈ N , puis celle de
n
½ ¾
1 1 ? ?
B= + ,p ∈ N ,q ∈ N .
p q
Solution :
1. Soit x ∈ A + B. D’après la caractérisation séquentielle de l’adhérence, il existe une suite
(x n )n d’éléments de A + B telle que x n −→ x. Pour tout n ∈ N, il existe (a n , b n ) ∈ A × B,
telle que x n = a n + b n . Comme A est borné, alors d’après le théorème de Bolzano-
Weierstrass, on peut extraire de (a n ) une sous-suite (a φ(n) )n qui converge vers un cer-
tain élément a ∈ A. Ainsi, b φ(n) = x φ(n) − a φ(n) −→ x − a = b ∈ B, et par conséquent,
E XERCICE 19
pour tout n.
(b) Déduire que lim u n = y.
n→+∞
(c) Montrer que lim f (v n ) = y.
n→+∞
©p p ª
3. Soit A = n − E( n); n ∈ N . Montrer que A = [0, 1].
Solution : Soit f la fonction défie sur R par f (x) = x − E(x). Il est clair que f est
q1-périodique
et continue sur [0, 1[. Soit y ∈ [0, 1[, et pour tout entier positif n on pose v n = E((y + n)2 ) et
u n = u n − n. Il est facile de vérifier que u n ∈ [0, 1[ et
q
(y + n)2 − 1 − n ≤ u n ≤ y,
pour tout n. Ceci entraine que lim u n = y. Par continuité, on a lim f (u n ) = f (y) = y. Par
n→+∞ n→+∞
périodicité, on obtient lim f (v n ) = lim f (u n ) = y.
n→+∞ n→+∞