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S̀éˇr˚i`e `dffl’`e›x´eˇr`cˇi`c´e˙s 1
D˚r`o˘i˚t´e ˚r`é´e¨l¨l´e
Solution
On rappelle que
np o
Q= , p ∈ Z et q ∈ N∗ .
q
Soient r ∈ Q et x ̸∈ Q
1. Montrons que r + x ̸∈ Q :
Raisonnons par l’absurde et supposons que r + x ∈ Q. Ils existent alors p ∈ Z et q ∈ N∗ tels que
p
r+x= . (1)
q
Puisque, par hypothèse, r est un rationnel, alors ils existent p′ ∈ Z et q ′ ∈ N∗ tels que
p′
r= . (2)
q′
1
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
x ∈ Q,
2. Montrons que entre deux nombres rationnels il existe toujours un nombre irration-
nel :
Soient r1 , r2 ∈ Q tels que r2 > r1 .
D’abord, en utilisant la première question de cet exercice, on remarque que
√
1 2
√ = ̸∈ Q,
2 2
1 √
car ∈ Q et 2 ̸∈ Q, et que
2 √
2
0< < 1. (3)
2
En multipliant (3) par r2 − r1 > 0, on obtient
√
2
0< (r2 − r1 ) < r2 − r1 ,
2
et en additionnant r1 à cette inégalité, on obtient
√
2
r1 < (r2 − r1 ) + r1 < r2 .
2
2
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
√
2
Donc, il nous reste à montrer que (r2 − r1 ) + r1 ̸∈ Q.
√ 2
2
Comme ̸∈ Q et (r2 − r1 ), r1 ∈ Q alors d’après la première question on a bien que
2
√
2
(r2 − r1 ) + r1 ̸∈ Q.
2
D’où le résultat.
Exercice 2
ln(3)
Montrer que est irrationnel.
ln(2)
Solution
ln(3)
Montrons que est un nombre irrationnel :
ln(2)
1ère méthode :
Remarquons que
ln(3)
> 0.
ln(2)
ln(3)
Raisonnons par l’absurde et supposons que ∈ Q. Ils existent alors p ∈ N∗ et q ∈ N∗ tels que
ln(2)
ln(3) p
= =⇒ q ln(3) = p ln(2),
ln(2) q
=⇒ ln(3q ) = ln(2p ),
=⇒ 3q = 2p .
Or, 2p est un entier paire alors que 3q est un entier impaire. Donc, c’est une contradiction.
Il s’ensuit que
ln(3)
̸∈ Q.
ln(2)
2ème méthode :
ln(3)
Raisonnons par l’absurde et supposons que ∈ Q. Ils existent alors p ∈ N et q ∈ N∗ tels que
ln(2)
ln(3) p
= =⇒ q ln(3) = p ln(2),
ln(2) q
=⇒ ln(3q ) = ln(2p ),
=⇒ 3q = 2p . (4)
3
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Si on suppose que p ≥ 1, alors 2 divise 3q et par suite 2 divise 3 ce qui contradictoire. D’où p = 0.
Donc l’équation (4) sera 3q = 1, ce qui implique que p = 0.
Par conséquent, la seule solution possible de l’équation (4) est p = q = 0. Or q ̸= 0, donc on obtient une
contradiction.
Exercice 3
Soit M = 0.2021202120212021 · · · . Donner le rationnel dont l’écriture décimale est M .
Solution
Théorème 1
Si l’écriture décimale illimitée d’un réel est périodique, à partir d’un certain rang, alors ce réel est
rationnel.
Le Théorème 1 nous affirme que M est un nombre rationnel, c’est-à-dire qu’on peut écrire M sous
p
la forme avec p ∈ Z et q ∈ N∗ .
q
On a
=⇒ 104 M = 2021 + M,
4
=⇒ 10 − 1 M = 2021,
2021 2021
=⇒ M = 4
= ∈ Q.
10 − 1 9999
Exercice 4
1. Montrer que 2n−1 ≤ n! ≤ nn−1 .
Solution
4
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
1 ≤ k ≤ n,
donc
2 ≤ k + 1,
c’est-à-dire
2 ≤ 2
2 ≤ 3
(n − 1) fois
..
.
2 ≤ (n − 1) + 1 = n,
2| × ·{z
· · × 2} ≤ 2 × 3 × · · · × n.
(n−1) fois
2n−1 ≤ n!.
1! = 1 = 10
donc
nn−1 ≤ (n + 1)n−1
5
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
et par conséquent
(n + 1)! ≤ (n + 1)(n + 1)n−1 = (n + 1)n .
☞ Initialisation : Pour n = 1 on a
1
Y 1
X
(1 + xk ) = 1 + x1 et 1+ xk = 1 + x1 .
k=1 k=1
Donc
1
Y 1
X
(1 + xk ) = 1 + xk ,
k=1 k=1
Par conséquent, le principe du raisonnement par récurrence nous permet de déduire le résultat.
Exercice 5
Démontrer les inégalités suivantes :
√ √ √
1. ∀x, y ∈ R+ : x + y ≤ x + y.
6
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
√ x+y
2. ∀x, y ∈ R+ : xy ≤ .
2
√ √ p
3. ∀x, y ∈ R+ : x − y ≤ |x − y|.
Solution
1. Soient x, y ∈ R+ .
On sait que
√ √ 2 √
x + y = x + 2 xy + y ≥ x + y
2. Soient x, y ∈ R+ .
On sait que
√ √ 2 √
x − y ≥ 0 =⇒ x − 2 xy + y ≥ 0
√ x+y
=⇒ xy ≤ .
2
3. Soit x, y ∈ R+ .
On distingue les deux cas suivants :
1er cas : Si x ≤ y alors il s’agit de montrer que
√ √ √
x − y ≤ x − y.
D’où
√ √ √
x − y ≤ x − y.
√ √ √
y − x ≤ y − x.
7
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
√ p √ √
y= (y − x) + x ≤ y − x + x.
D’où
√ √ √
y − x ≤ y − x.
Exercice 6
Soit E l’ensemble des fonctions affines tel que pour tout x ∈ R on a f (x) = ax + b, a, b ∈ R.
Soit f , g ∈ E tel que f (x) = ax + b, a, b ∈ R et g(x) = a′ x + b′ , a′ , b′ ∈ R.
On définit la relation ⪯ sur l’ensemble E comme suit
f ⪯ g ⇐⇒ (a < a′ ) ou (a = a′ et b ≤ b′ ).
Solution
Rappel
Soient E un ensemble et R une relation binaire sur E. On dit que R est une relation d’ordre
sur E si elle vérifie les trois propriétés suivantes :
8
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
On ne peut pas avoir a < a′ et a′ < a simultanément, donc on est dans le cas a = a′ .
Mais dans ce cas, la condition f ⪯ g nous donne b ≤ b′ tandis que la condition g ⪯ f nous donne
b′ ≤ b et, au final, via l’antisymétrie de la relation d’ordre usuelle ≤, nous obtenons b = b′ . D’où
f = g.
➂ Transitivité : Supposons que f ⪯ g et g ⪯ h. Alors
′
a<a, a′ < a′′ ,
ou et ou
a = a′ et b ≤ b′ ,
a′ = a′′ et
b′ ≤ b′′ .
2. La relation ⪯ est une relation binaire totale. En effet, donnons deux fonctions affines f : x 7−→
f (x) = ax + b et g : x 7−→ g(x) = a′ x + b′ avec a, a′ , b, b′ ∈ R.
Distinguons les cas suivants, et en utilisant le fait que la relation d’ordre usuelle ≤ sur R est
totale.
9
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
(c) Si a = a′ alors
— si b ≤ b′ on a f ⪯ g.
— si b′ ≤ b on a g ⪯ f.
mum
Rappel
Soit A une partie non vide de R.
➂ On dit que A est une partie majorée de R si et seulement si elle admet un majorant.
➃ On dit que A est une partie minorée de R si et seulement si elle admet un minorant.
➄ On dit que A est une partie bornée de R si et seulement si elle est majorée et minorée.
Notation : On note
✍ M (A) l’ensemble des majorants de A.
✍ m(A) l’ensemble des minorants de A.
10
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
➁ Si A est minorée, alors la borne inférieure de A est le plus grand des minorants de A.
On le note inf(A).
Remarques :
☞ Toute partie non vide et majorée de R admet une borne supérieure (Axiome de la borne
supérieure).
☞ Toute partie non vide et minorée de R admet une borne inférieure (Axiome de la borne
inférieure).
☞ Si sup(A) ̸∈ A respectivement inf(A) ̸∈ A alors max(A) respectivement min(A)
n’existe pas.
☞ Si sup(A) ∈ A respectivement inf(A) ∈ A alors max(A) = sup(A) respectivement
min(A) = inf(A) .
11
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Proposition 1
Soient x, a, b ∈ R.
Théorème 2
☞ Soit A une partie de R non vide et majorée par un réel a. Alors :
Exercice 7
x2 + 2x + 1
Soit f (x) = , x ∈ R. Déterminer sup f et inf f sur R.
x2 + 2x + 4
Solution
On étudie les variations de la fonction f :
On a pour tout x ∈ R
Donc
f ′ (x) = 0 ⇐⇒ 6x + 6 = 0,
⇐⇒ x = −1.
12
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
x −∞ −1 +∞
f′ − 0 +
1 1
2
Cf 1
−6 −5 −4 −3 −2 −1 1 2 3 4 5 6
−1
−2
0 ≤ f (x) ≤ 1,
et donc
sup(f ) = 1 et inf(f ) = 0.
Exercice 8
Déterminer (s’ils existent) : les majorants, les minorants, la borne supérieure, la borne inférieure,
le plus petit élément (le minimum) et le plus grand élément (le maximum) des ensembles suivants :
n 1 ∗
A = [2, 3[, B = [0, 1] ∩ Q, C =]0, 1[∩Q, N, D = (−1) + 2 , n ∈ N ,
n
1
E= − , 1<x<2 .
x
Solution
13
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
1. A = [2, 3[
2. B = [0, 1] ∩ Q
3. C =]0, 1[∩Q
4. N
5
−1 < un ≤ , ∀n ∈ N∗ \{1}. (7)
4
14
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Mais, pour n = 1 on a
i 5i
u1 = 0 ∈ − 1, .
4
Donc, l’encadrement (7) reste vrai pour tout n ∈ N∗ . Autrement dit, on a montré que
i 5i
D ⊂ − 1, .
4
Et par suite
h5 h
☞ M (D) = , +∞ et m(D) =] − ∞, −1].
4
5
☞ sup(D) = max(D) = et inf(D) = −1 .
4
☞ min(D) n’existe pas car il n’existe aucun entier n0 tel que un0 = −1.
Remarque
Cette méthode n’est pas une démonstration rigoureuse. Dans ce cas, il faut utiliser la caractérisation
de la borne inférieure pour montrer que inf(D) = −1. Et pour la borne supérieure, on utilise le
5
fait que est un majorant de D qui appartient à D et donc par définition du maximum on aura
4
5
max(D) = sup(D) = .
4
1
6. E = − , 1<x<2
x
On a
1 1
1<x<2 ⇐⇒ < < 1,
2 x
1 1
⇐⇒ −1 < − < − .
x 2
15
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Exercice 9
Soient a et b deux nombres réels quelconques. Montrer que :
1
1. sup(a, b) = max(a, b) = a + b + |a − b| .
2
1
2. inf(a, b) = min(a, b) = a + b − |a − b| .
2
Solution
et d’autre part
1 1 1
a + b + |a − b| = a + b + a − b = (2a) = a.
2 2 2
2ème cas : Si a < b, c’est-à-dire, a − b < 0
D’une part, on a
sup(a, b) = max(a, b) = b,
et d’autre part
1 1 1
a + b + |a − b| = a + b + b − a = (2b) = b.
2 2 2
Finalement, dans tous les cas on a montré l’égalité 1.
Remarque :
☞ En additionnant 1. et 2. on trouve
et en soustrayant 2. de 1. on obtient
Exercice 10
1. Soit A une partie non vide et majoré de R. On suppose que la borne supérieure de A est
strictement positive (sup A > 0). Montrer qu’il existe un élément de A strictement positif.
16
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Solution
sup A sup A
0< = sup(A) − < x0 ≤ sup A.
2 2
D’où x0 > 0.
2. Montrons que
∀ε > 0 : a < ε =⇒ a = 0 . (8)
∀ε > 0 : a < ε et a ̸= 0.
a
Pour ε = on obtient
2
a
a<
2
ce qui est une contradiction.
D’où a = 0.
Remarque
Si on passe à la limite lorsque ε tend vers 0 alors on obtient
0 ≤ a < ε =⇒ 0 ≤ a ≤ lim ε = 0
ε−→0
=⇒ a = 0.
17
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Exercice 11
Soit A et B deux parties bornées non vide de R. Vrai ou faux ?
Solution
D’abord, comme A et B sont bornées, alors elles sont majorées et minorées, et par suite sup(A), inf(A), sup(B)
et inf(B) existent.
x ≤ sup(B).
sup(A) ≤ sup(B).
On prend par exemple A = [0, 1] et B = [−1, 2[. On voit bien que A ⊂ B mais inf(A) = 0 > −1 = inf(B).
On a plutôt
A⊂B =⇒ inf(B) ≤ inf(A).
18
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Supposons que A ⊂ B.
Soit x ∈ A. Puisque A ⊂ B par hypothèse, alors x ∈ B et par suite
x ≥ inf(B).
inf(A) ≥ inf(B).
☞ Montrons que
sup(A ∪ B) ≤ max(sup(A), sup(B)).
Soit x ∈ A ∪ B. Donc
x∈A ou x ∈ B,
et par suite
x ≤ sup(A) ou x ≤ sup(B).
☞ Montrons que
sup(A ∪ B) ≥ max(sup(A), sup(B)).
On sait que
A⊂A∪B et B ⊂A∪B
19
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Il s’ensuit que
n o
max sup(A), sup(B) ≤ sup(A ∪ B).
D’où l’égalité.
4. Vrai. Le faire !
Donc
x∈A et x ∈ B,
et par suite
x ≥ inf(A) et x ≥ inf(B).
6. Vrai. Le faire !
7. Vrai.
x = a + b.
et
b ≤ sup(B). (10)
20
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
ou encore
x ≤ sup(A) + sup(B).
D’autre part,
a + b ≤ sup(A + B),
donc
a ≤ sup(A + B) − b,
et donc sup(A + B) − b est un majorant de A. Comme sup(A) est le plus petit des majorants de A alors
on a
sup(A) ≤ sup(A + B) − b,
et par suite
b ≤ sup(A + B) − sup(A),
donc sup(A+B)−sup(A) est un majorant de B et étant donné que sup(B) est le plus petit des majorants
de B on en déduit que
sup(B) ≤ sup(A + B) − sup(A),
ou encore
sup(A) + sup(B) ≤ sup(A + B). (13)
21
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
8. Montrons que
sup(−A) = − inf(A).
Donc − inf(A) est un majorant de (−A), cela veut dire que (−A) est minoré et par suite sup(−A) existe.
Étant donné que sup(−A) est le plus petit des majorants de (−A), alors on a
sup(−A) ≤ − inf(A).
−x ≤ sup(−A) =⇒ x ≥ − sup(−A).
inf(A) ≥ − sup(−A).
ou encore
− inf(A) ≤ sup(−A).
D’où l’égalité.
☞ Montrons l’autre égalité de la même manière. (le faire !) .
Exercice 12
Soient A, E et F trois ensembles tels que A ⊂ E ⊂ F . On suppose que A admet une borne
supérieure dans E et dans F . Alors sup(A) ≥ sup(A) est vrai ou faux.
E F
Solution
Vrai. Supposons que sup(A) et sup(A) existent et notons ME (A) et MF (A) l’ensemble des majorants de
E F
A dans E et dans F respectivement.
Comme E ⊂ F , tout majorant de A dans E est un majorant de A dans F donc
ME (A) ⊂ MF (A).
α∈E et ∀x ∈ A : x ≤ α.
22
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
α∈F et ∀x ∈ A : x ≤ α
ce qui signifie que α ∈ MF (A). Par hypothèse, ME (A) admet un plus petit élément sup(A) et MF (A)
E
admet un plus petit élément sup(A). Vu l’inclusion ci-dessus, on a donc
F
sup(A) ∈ MF (A)
E
sup(A) ≥ sup(A).
E F
3 Partie entière
Rappel
Partie entière d’un réel
Théorème 3
Soit x ∈ R. Il existe un unique entier relatif n tel que :
n≤x<n+1
Remarques :
☞ On appelle la fonction qui associe pour tout x ∈ R sa partie entière E(x) la fonction partie
entière et on la note E.
23
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Exercice 13
Montrer les résultats suivants
Solution
1. Soit x ∈ R. On a
E(x) ≤ x < E(x) + 1 =⇒ E(x) + 1 ≤ x + 1 < E(x) + 1 + 1,
E(x + 1) = E(x) + 1.
et donc
E(x) ≤ y.
n≤y
24
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
E(x) ≤ E(y).
Remarque
On peut montrer par récurrence que
E(x + n) = E(x) + n, ∀n ∈ N.
Exercice 14
Soit x ∈ R. Notons par E(x) la partie entière de x.
Solution
Soit x ∈ R.
Soient a, b ∈ R. On a
E(a) ≤ a < E(a) + 1, (14)
et
E(b) ≤ b < E(b) + 1. (15)
D’une part on a
E(a) + E(b) ≤ a + b.
n≤a+b
25
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
D’autre part
a + b < E(a) + E(b) + 2. (17)
a + b < m,
n + m = 2k
et donc
n = 2k − m.
n+m
Puisque ∈ Z alors on a bien que
2
n + m n+m
E = = k.
2 2
De plus
n−m+1 2k − m − m + 1 2k − 2m + 1 1
= = =k−m+ .
2 2 2 2
et par suite
n − m + 1 1 1
E =E k−m+ =k−m+E .
2 2 2
1
car (k − m) ∈ Z et ∈ R.
1 2
Mais E = 0 et donc on a bien que
2
n − m + 1
E = k − m.
2
26
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Par conséquent
n + m n − m + 1
E +E = k + k − m = 2k − m = n.
2 2
2ème cas : Si n + m est impair. Alors il existe k ′ ∈ Z tel que
n + m = 2k ′ + 1
et donc
n = 2k ′ + 1 − m.
On a
n − m + 1 = 2k ′ + 1 − m − m + 1 = 2(k ′ − m + 1),
et par suite
n − m + 1
E = E k ′ − m + 1 = k ′ − m + 1.
2
De plus
n + m 1
E = E k′ + = k′.
2 2
Par conséquent
n + m n − m + 1
E +E = k ′ + k ′ − m + 1 = 2k ′ − m + 1 = n.
2 2
Exercice 15
Soit x ∈ R. Notons par E(x) la partie entière de x. Montrer que
E(nx)
E(x) = E .
n
Solution
On considère la fonction f définie par
E(nx)
f (x) = E − E(x).
n
Montrons que
f (x) = 0, ∀x ∈ R.
27
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
On a
E(nx + n)
f (x + 1) = E − E(x + 1)
n
E(nx) + n
=E − E(x) − 1
n
E(nx)
=E + 1 − E(x) − 1
n
E(nx)
=E + 1 − E(x) − 1
n
E(nx)
=E − E(x)
n
= f (x)
La fonction f est donc 1− périodique, il suffit de prouver qu’elle est nulle sur l’intervalle [0, 1[.
Si x ∈ [0, 1[ alors on a
d’où
E(nx)
0≤ <1
n
et par suite
E(nx)
E =0 et E(x) = .0
n
La fonction f est donc nulle sur [0, 1[ et 1− périodique donc identiquement nulle.
Par conséquent
E(nx)
E = E(x).
n
Exercice 16
Soit la fonction f définie par f (x) = E(2x) − 2E(x).
1 1
1. Calculer f (x) pour x ∈ [0, [ et pour x ∈ [ , 1[. En déduire que pour tout x ∈ R
2 2
0 ≤ E(2x) − 2E(x) ≤ 1.
0 ≤ E(2x) − 2E(x) ≤ 1.
Solution
28
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
☞ Soit x ∈ R. Notons
n = E(x) et y = x − n ∈ [0, 1[.
Alors on a
E(2x) − 2E(x) = E 2(y + n) − 2E(y + n),
= E(2y) − 2E(y).
Par conséquent
E(2x) − 2E(x) ∈ [0, 1[.
2. On a
et
x − 1 ≤ E(x) < x,
ou encore
−2x < −2E(x) ≤ −2x + 2, (19)
0 ≤ E(2x) − E(x) ≤ 1.
29
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Exercice 17
Résoudre l’équation
E(2x + 3) = E(x + 2).
Solution
Soit x ∈ R et on considère l’équation
ou encore
E(x) = −E(2{x}) − 1.
30
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Donc
h 1h
S1 = − 1, − .
2
h h h1 h
2ème cas : Si 2{x} ∈ 1, 2 c’est-à-dire {x} ∈ , 1 alors E(2{x}) = 1 et par suite
2
h1 h
x ∈ S et {x} ∈ , 1 ⇐⇒ E(x) = −2,
2
h 3 h
⇐⇒ x ∈ − , −1 .
2
Donc
h3 h
S2 = − , −1 .
2
Finalement
h 1h h 3 h h 3 1h
S = S1 ∪ S2 = − 1, − ∪ − , −1 = − , − .
2 2 2 2
Autre méthode :
On a d’après l’exercice 15
E(nx)
E(x) = E , ∀x ∈ R, ∀n ∈ N∗
n
d’où
(23) ⇐⇒ 2k = k − 1
⇐⇒ k = −1
31
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
et par suite
z = −2.
Ainsi
z = −2 ⇐⇒ E(2x) = −2
⇐⇒ 2x ∈ [−2, −1[
h 1h
⇐⇒ x ∈ − 1, −
2
d’où
(23) ⇐⇒ 2k + 1 = k − 1
⇐⇒ k = −2
et par suite
z = −3.
Ainsi
z = −3 ⇐⇒ E(2x) = −3
⇐⇒ 2x ∈ [−3, −2[
h 3 1h
⇐⇒ x ∈ − , −
2 2
32
Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
4 Valeur absolue
Rappel
Valeur absolu d’un réel
Théorème 4
Soit x ∈ R. La valeur absolue de x, notée |x| est définie par :
x si x ≥ 0,
|x| = max{x, −x} =
−x
sinon .
Remarques :
☞ On appelle la fonction qui associe pour tout x ∈ R sa valeur absolue |x| la fonction valeur
absolue.
Théorème 5
La valeur absolue admet les propriétés suivantes :
➀ Positivité : ∀x ∈ R, |x| ≥ 0.
➁ Séparation : ∀x ∈ R, |x| = 0 ⇐⇒ x = 0 .
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Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Exercice 18
Montrer que pour tout x, y ∈ R, on a :
Solution
Soient x, y ∈ R.
1. On écrit
2x = (x + y) + (x − y) et 2y = (x + y) − (x − y).
et
|2y| = 2|y| ≤ |x + y| + |x − y| (25)
Par conséquent
|x| + |y| ≤ |x + y| + |x − y|.
2. On pose
u = x − 1 et v = y − 1.
Alors
1 + |xy − 1| = 1 + (u + 1)(v + 1) − 1
= 1 + |uv + u + v|
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Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
3. On considère la fonction
f : [0, +∞[ −→ R
x
x 7−→ f (x) =
1+x
Par une étude simple, on montre que la fonction f est croissante sur [0, +∞[.
On sait que
|x + y| ≤ |x| + |y|,
ou encore
|x + y| |x| + |y|
≤ ,
1 + |x + y| 1 + |x| + |y|
De plus, comme |x| ≥ 0 et |y| ≥ 0 alors on a
et par suite
1 1 1 1
≤ et ≤ ,
1 + |x| + |y| 1 + |x| 1 + |x| + |y| 1 + |y|
ou encore
|x| |x| |y| |y|
≤ et ≤ ,
1 + |x| + |y| 1 + |x| 1 + |x| + |y| 1 + |y|
Il s’ensuit que
|x + y| |x| |y|
≤ + .
1 + |x + y| 1 + |x| 1 + |y|
Exercice 19
Soient xi et yi avec i = 1, 2, . . . , n et n ∈ N∗ ; 2n réels. Montrer que
n
X n
X n
X n
21 X 12
xi y i ≤ |xi ||yi | ≤ x2i yi2 .
i=1 i=1 i=1 i=1
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Série de TD : Droite réelle ENP KETTAF Ishak
Solution
☞ D’abord, on montre par récurrence que
n
X n
X
xi yi ≤ |xi ||yi |. (26)
i=1 i=1
✔ Initialisation : Pour n = 1 on a :
1
X 1
X
xi yi = |x1 y1 | et |xi ||yi | = |x1 ||y1 |
i=1 i=1
Or on sait que
|x1 y1 | = |x1 ||y1 | ≤ |x1 ||y1 |,
On a :
n+1
X n
X
xi y i = xi yi + xn+1 yn+1 .
i=1 i=1
On note
ai = |xi | et bi = |yi |
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On remarque que
f (x) ≥ 0, ∀x ∈ R.
n
X 2 n
X n
X
2
∆=4 ai b i −4 ai b2i ,
i=1 i=1 i=1
n
h X n
2 X n
X i
2 2
=4 ai b i − ai bi .
i=1 i=1 i=1
∆ ≤ 0.
ou encore
n
X 2 n
X n
X
ai b i ≤ a2i b2i ,
i=1 i=1 i=1
ou encore
n
X n
X n
21 X 21
ai b i ≤ a2i b2i ,
i=1 i=1 i=1
Exercice 20
Soient xi et yi avec i = 1, 2, · · · , n et n ∈ N∗ , 2n réels. Montrer que
v v v
u n u n u n
u X u X uX
2
t (xi + yi )2 ≤ t xi + t yi2 .
i=1 i=1 i=1
Solution
On a
n
X n
X n
X n
X n
X
2 2 2 2
(xi + yi ) = (xi + 2xi yi + yi ) = xi + 2 xi y i + yi2
i=1 i=1 i=1 i=1 i=1
Par suite
n
X n
X n
X n
X n
X
(xi + yi )2 = (xi + yi )2 = x2i + 2 xi y i + yi2
i=1 i=1 i=1 i=1 i=1
n
X n
X n
X
≤ x2i + 2 xi y i + yi2 inégalité triangulaire
i=1 i=1 i=1
n
X n
X n
X
≤ x2i + 2 xi yi + yi2
i=1 i=1 i=1
v v
n
X
u n
X uX
u n n
X
2
u
≤ xi + 2 t 2t
xi 2
yi + yi2 inégalité de Cauchy-Schwartz
i=1 i=1 i=1 i=1
v v !2
u n u n
uX uX
≤ t x2 + t y2
i i
i=1 i=1
Par conséquent
v v v
u n u n u n
uX uX uX
t (xi + yi )2 ≤ t x2i + t yi2 .
i=1 i=1 i=1
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5 Exercices supplémentaires
Exercice 21
√
1. Montrer que 2 n’est pas un nombre rationnel.
Exercice 22
Les questions suivantes sont indépendantes.
Exercice 23
Démontrer les inégalités suivantes :
√ √ √
1. ∀x, y ∈ R+ : x+y ≤ x+ y.
√ x+y
2. ∀x, y ∈ R+ : xy ≤ .
2
p p p
3. ∀x, y ∈ R+ : |x| − |y| ≤ |x − y|.
Exercice 24
On considère l’ensemble A suivant
n p−q o
A= , où p, q ∈ R avec 0 < q < p .
p+q+1
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Démontrer que l’ensemble A admet une borne supérieure et une borne inférieure que l’on
déterminera.
Exercice 25
Démontrer que la fonction partie entière est une fonction croissante sur R.
Exercice 26
Soit A une partie non vide et bornée de R. On pose
n o
B = |x|, x ∈ A .
Exercice 27
Soit A une partie non vide de l’intervalle [1, +∞[. On définit les ensembles suivants :
1 n1 n o
= , x ∈ A} et An = xn , x ∈ A et n ∈ N∗ .
A x
1
1. Montrer que est borné, et si A est borné alors An est borné.
A
2. Montrer que
1 1
sup ≤ et sup(An ) = sup(A)n .
A inf(A)
Exercice 28
Soit A la partie de R définie par
n m o
A= , m, n ∈ N∗ .
mn + 1
Montrer que A possède une borne supérieure et une borne inférieure et les calculer.
Exercice 29
On définit la relation | sur l’ensemble N∗ comme suit
a|b ⇐⇒ ∃k ∈ N∗ : b = ka.
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Exercice 30
Soit E un ensemble non vide. On définit la relation ∗ sur l’ensemble P(E) comme suit
A ∗ B ⇐⇒ A ⊂ B.
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