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Ex 144 - PDF LLG

BLACKOUT
jnk
Exercice 144 Si n ∈ N∗ , Soit Nn le nombre d’entiers de la forme avec k ∈ {1, ..., n}.
  k
Nn
Montrer que √ converge vers une limite à préciser
n n>1

Résolution Commençons par étudier Nn . On se rend compte rapidement que pour un n donné,
tous les nombres en dessous d’une certaine
√ valeurs sont atteints, on suppose en observant √ que ce
sont les nombres inférieurs ou égaux à n (mais√ comme ce sont des entiers, notons b nc). On
remarque aussi que les nombres supérieurs à b nc, s’ils sont atteints, ne le sont qu’une seule fois,
c’est à dire par une unique valeur de k.
Essayons donc maintenant de prouver ces observations : (nous noterons a le nombre que nous
cherchons à atteindre) √ √
Prouver que tous les nombres 6 b nc sont atteints revient à prouver que ∀n ∈ N∗ , ∀a ∈ J1, b ncK, ∃k ∈
J1, nK tel que : jnk
=a
k
On observe que ak k = a = bkc
n

D’après la définition de la partie entière, cela veut dire qu’il existe r ∈ J0, k − 1K tel que

n ak + r
=
k k
Cela revient donc à prouver que pour tout n et a fixés, il existe k et r tels que :

n = ak + r

On reconnait ici une division euclidienne avec k le diviseur, a le quotient et r le reste. D’après la
définition de la division euclidienne sur les entiers positifs, k et r existent forcément, et on a en plus
r ∈ J0, k − 1K et k 6 n (car a >√0). √ √
Or on a vu plus tôt que a 6 b nc, on a donc k > b nc. En effet, supposons que k < b nc. On
aurait au maximum :
√ √ √ √ √ √ √
n = ak+r = b nc×(b nc−1)+(b nc−2) = (b nc+1)(b nc−1)−1 = b nc2 −1−1 = b nc2 −2

Ce qui est absurde puisque que √ √


n > b nc2 > b nc2 − 2

On a donc forcément k > b nc.

D’après l’expression n = ak + r, et le fait que a(k + 1) = ak + a. On en déduit que comme a


est fixé, on peut accéder seulement à tous les multiples de a en faisant varier k (avec r = 0). Pour
pouvoir représenter tous les nombres sous cette écriture avec a fixé, il faut donc r ∈ J0, a − 1K. Il

1
s’agit donc de√montrer que r appartient toujours à cet√ensemble. √
Or on a k > b nc et donc dans le pire des cas r ∈ J0, b nc − 1K. Comme on a aussi √a 6 b nc, alors
pour k minimisé et a maximisé on a bien r qui appartient à J0, k − 1 = a − 1 = √ b nc − 1K. On a
donc prouvé que k et r existaient et on en conclut donc que : ∀n ∈ N∗ , ∀a ∈ J1, b ncK, ∃k ∈ J1, nK
tel que jnk
=a
k


On a prouvé que toutes√les valeurs 6 b nc étaient atteintes, il nous reste maintenant à démontrer
que toutes les valeurs > b nc, si elles sont
√ atteintes ne le √
sont qu’une unique fois. √
Commençons par prouver que si a > b nc, alors k 6 b nc. En effet imaginons que k > b nc
(et√r 6 k − 1), on a donc l’équation
√ ci √ dessous√en minimisant toutes les valeurs : n = ak + r =
(b nc + 1)2 + 0. Or on a aussi : b nc 6 n < b nc + 1 et comme la fonction carré est strictement
croissante : √ √
b nc2 6 n < (b nc + 1)2
√ √
n = (b nc + 1)2 est donc une absurdité, on a ainsi k 6 b nc. √ √
Procédons maintenant j n kde la même manière que la première partie (mais avec a > b nc, k 6 b nc
n−r n−r
et r ∈ J0, k − 1K) : = = a, donc n = ak + r et donc k = . On peut donc poser :
k k a
n n−r n − (k − 1) n−a n
> =k> > = −1
a a a a a
On a donc un encadrement d’une amplitude inférieure à 1 pour a et n fixés. S’il contient un entier,√
il n’en contiendra donc qu’un seul, k est donc, s’il existe, unique pour n et a fixés : Si un a > b nc
est atteint, il n’est donc atteint qu’une seule fois.
Il nous reste maintenant
√ seulement √ de a qui sont
√ à chercher les valeurs √ atteintes. On a vu plus
tôt que si k 6 b nc alors a > √ b nc (et que si k < b nc alors a > b nc) √Cela veut dire que
pour √ toutes les valeurs de k < b nc on atteint au moins√une valeur de a > b nc, unique, ce qui
fait b √nc − 1 valeurs forcément
√ atteintes. Le cas k = b√ nc est polyvalent car il peut impliquer
a > b nc (ce qui fait b nc √ valeurs atteintes) ou a = b nc (et √ dans ce cas on pointe une valeur
non unique,
√ on a toujours b nc − 1). À cela on ajoute les b nc valeurs toujours atteintes pour
a 6 b nc : On obtient donc : √ √
2b nc − 1 6 Nn 6 2b nc
Ce qui fait : √ √
2b nc 1 Nn 2b nc
√ −√ 6√ 6 √
n n n n
Soit : √ √ √ √
2 n 2 2 2b nc 1 Nn 2b nc 2 n
√ − √ =2− √ 6 √ −√ 6√ 6 √ 6 √ =2
n n n n n n n n
En passant par la limite on a :
Nn
26 √ 62
n
 
N
Ce qui, d’après le théorème des gendarmes, montre bien que √n −→ 2
n

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