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Apprentissage des coefficients binomiaux

Définition 1 (Factorielle) Soit n ∈ N. On appelle factorielle de n, l’entier noté n! défini par
n! = 1 × 2 × · · · × n si n ∈ N∗ et 0! = 1.

Exo : écrire à l’aide de factorielles et éventuellement de puissances les nombres :

a = 15 × 14 × 13 × 12 × 11, b = 2 × 4 × 6 × · · · × 100, c = 1 × 3 × 5 × · · · × 99.

I Coefficients binomiaux

1) Un exemple introductif de dénombrement

Combien de tiercés possibles avec 14 chevaux au départ ?

1. Un tiercé dans l’ordre est un podium. Il y a 14 choix possibles pour le premier cheval,
13 pour le second et 12 pour le troisième. Il y a donc 14 × 13 × 12 tiercés dans l’ordre,
selon le principe des choix successifs.

2. Des tiercés dans le désordre, il y en a moins, en fait six fois moins. En effet, à partir de 3
chevaux, et en permutant leur ordre, on fabrique 3 × 2 = 6 tiercés
  dans l’ordre. Le nombre
de tiercés dans le désordre est donc 3×2 . On pose alors 14
14×13×12
3
14!
= 11!3! .

Si on note E l’ensemble des chevaux, on peut ainsi modéliser :

• un tiercé dans l’ordre par une liste (a, b, c) d’éléments de E deux-à-deux distincts, donc
un élément de E 3 .

• un tiercé dans le désordre par un sous-ensemble {a, b, c} de E.

2) Définition des coefficients binomiaux

 
Définition 2 (Définition algébrique) On définit le nombre nk (se lit «k parmi n) de ma-
nière algébrique ! !
n n! n
= si 0 6 k 6 n et = 0 sinon.
k (n − k)!k! k
 
n
Proposition 3 (Définition combinatoire) Soit n ∈ N et k ∈ N . L’entier k
est égal au
nombre de parties à k éléments d’un ensemble à n éléments.

Grâce à cette interprétation, savoir dire instantanément que

! ! ! !
n n n n
= 1, = n, = n, = 1.
0 1 n−1 n

Voici trois propriétés fondamentales qui caractérisent les coefficients binomiaux :

Proposition 4 (Propriétés des coefficients binomiaux) On a :

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• Les coefficients binomiaux sont des entiers.

 
n
• pour tout n ∈ N, on a 0
= 1.
   
n n
• Symétrie : k
= n−k
.

• Relation du triangle de Pascal : pour tous entiers k et n

! ! !
n−1 n−1 n
+ = .
k−1 k k

Cela permet de les calculer à la main.

II Formule du binôme de Newton

Correspondance à l’aide d’arbres entre les termes du développement de (a + b)3 et les
différentes parties d’un ensemble E = {e1 , e2 , e3 } à 3 éléments.
 
Le nombre nk s’interprète donc aussi comme le nombre de branches conduisant à k succès
lors de la répétition de n épreuves de Bernoulli.

Proposition 5 (Formule du binôme) Soit n ∈ N et (a, b) ∈ C2 , on a

n
! ! ! ! ! !
nn n 0 n n−1 n n−2 2 n 1 n−1 n 0 n X n k n−k
(a+b) = a b+ a b+ a b +· · ·+ ab + ab = a b .
n n−1 n−2 1 0 k=0 k

Attention la somme démarre à k = 0.

Exo : calculer le terme de degré 60 de la fonction polynomiale x 7→ (2x3 − 7)100 .
Il faut savoir développer rapidement des expressions du type (1 + x)5 et (1 − x)5 en lisant les
coefficients dans le triangle de Pascal sur la ligne 5. Mais il faut aussi savoir faire le contraire et
reconnaître des sommes qui sont le développement d’expressions du type (a + b)n . Par exemple
n n
! !
n n
(−1)k = (−1)k 1n−k = (1 − 1)n = 0.
X X

k=0 k k=0 k

De même,
n n
! !
n n k n−k
= (1 + 1)n = 2n .
X X
= 1 1
k=0 k k=0 k

Cette dernière égalité montre que la somme des coefficients diagonaux de la ligne d’indice
n (du triangle de Pascal) vaut 2n .