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COMBINATOIRE ET DENOMBREMENT

I. k-uplets D’ELEMENTS DISTINCTS ET PERMUTATIONS

Rappel :

Soient E={e1 ; e2 ; e3 ; … en} un ensemble à n éléments et F={f 1 ; f2 ; f3 ; … fp} un ensemble à p éléments. Le
cardinal de ExF correspond au nombre de couples possibles constitués chacun de deux éléments : un
élément de E et un élément de F. Par exemple : (e3 ; f4)

Soit E={e1 ; e2 ; e3 ; … en} un ensemble à n élément, le cardinal de E k = nk (=nxnxnx…xn avec k facteurs
égaux à n) correspond au nombre de k-uplets de E constitués chacun de k élements de E. Par exemple
(e2 ; e5 ; e5 ; e8 ; …) avec k éléments de E.

Dans ce paragraphe, on s’intéresse aux k-uplets d’éléments DISTINCTS.

I.1. k-uplets d’éléments distincts d’un ensemble E.

Propriété :
Soit k un entier naturel compris entre 1 et n. Et soit E un ensemble à n éléments.
Le nombre de k-uplets d’éléments distincts de E est n × ( n−1 ) × ( n−2 ) × … ×(n−k +1)

Schématisons la situation :

e1
e2 e1
e3 e2 e1
… e3 e2
… e3
en en-1 …
en-2
n possibilités n-1 possibilités n-2 possibilités Etc…
pour chaque pour chaque

Exemple :
Le nombre de 5-uplets d’éléments distincts d’un ensemble à 8 éléments est :
8 ×7 × 6 ×5 × 4=6 720

On peut visualiser la situation avec un arbre pour s’aider.

I.2. Permutation des éléments d’un ensemble E.

Définition :
Soit E un ensemble fini à n éléments.
Une permutation des éléments de E est un n-uplet d’éléments distincts de E.

Exemple :
Soit E = { a ; b ; c  }
Les permutations possibles de E sont les triplets : (a ;b ;c) , (b ;c ;a) , (c ;a ;b) , (a ;c ;b) , (c ;b ;a) , (b ;a ;c)

Propriété : (admise)
Le nombre de permutations d’un ensemble fini à n éléments et le nombre noté :
n !=n × ( n−1 ) × ( n−2 ) … × 2×1
n ! Se prononce « factorielle n »
Convention : 0 ! = 1

Exemple :
Si on reprend l’ensemble E défini ci-avant, il contient 3 éléments et 3 !=3× 2× 1=6 . L’ensemble E
permet de créer 6 permutations.

Propriété :
n!
Le nombre de k-uplets d’éléments distincts d’un ensemble E à n éléments est le nombre : .
( n−k ) !

Preuve :
n! n× ( n−1 ) × ( n−2 ) ×( n−k +1) ×(n−k )× … ×2 ×1
= =n × ( n−1 ) × ( n−2 ) × … ×( n−k +1)
( n−k ) ! ( n−k ) × ( n−k −1 ) × … ×2 ×1

II. COMBINAISONS

II.1. Définition et propriétés

Définition :
Soit E un ensemble fini à n éléments et k un entier naturel compris entre 0 et n.
Une combinaison de k éléments parmi les n éléments de l’ensemble E est une partie (ou sous-
ensemble) de E à k éléments.
On note cette combinaison de k éléments parmi n éléments : (nk ) et se prononce « k parmi n »
Remarque :
Dans ce cas, l’ordre n’intervient pas : {a ;b} = {b ;a} et il n’y a pas de répétition {a ;a} = {a}

Exemple :
On considère l’ensemble E = { 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 } l’ensemble des 6 faces possibles d’un dé cubique
classique. { 1 ; 6 ; 5} est une combinaison possible de 3 éléments de E. Autrement dit obtenir un 1 un 5 et
un 6 sur trois lancés d’un dé.

Remarque :
Dans le cadre d’une expérience aléatoire avec deux issues possibles (succès et échec) répétées n fois
dans les mêmes conditions, le nombre (nk) correspond au nombre de chemins dans l’arbre qui conduit à
k succès parmi les n répétitions.

Cas particuliers :

(nn )=1 en effet il n’existe qu’un seul sous-ensemble de E, à savoir E lui-même qui contient les n
éléments parmi les n éléments.

(n0 )=1 L’ensemble vide est le seul sous-ensemble qui ne contient aucun élément sur les n éléments.
(n1 )=n Il y a n sous-ensemble de E qui possèdent un élément, ce sont les n singletons.
Propriété :

(nk)= k ! ( n−k
n!
)!
II.2. Propriétés des nombres de combinaisons

Propriété
n
1. ∀ n ∈ N , et ∀ k ∈ N tel que 0 ≤k ≤ n : = ( k ) ( n−k
n
)
2. ∀ n ∈ N , et ∀ k ∈ N tel que 0 ≤k ≤ n−1:
n +
(k ) ( k n+1 )=( n+1
k +1 )

Preuves :

1. (nk )correspond au nombre de chemins réalisant k succès pour n répétitions . (n−k


n
) correspond au
nombre de chemins réalisant n - k succès pour n répétitions . Or , à chaque chemin contenant k
succès , on peut associer un chemin contenant k échecs ( il suffit d’inverser les notations « succès »
et « échec » ) . Il y a donc autant de chemins contenant k succès que de chemins contenant k
échecs . Or si sur un chemin , il y a k échecs , alors il y a n - k succès . Donc (nk)=(n−k
n
)
2. (n+k+ 11)correspond au nombre de chemins réalisant k+1 succès pour n+1 répétitions . Afin de se
ramener au cas où il y a n répétitions , on va considérer deux cas :

1er cas : Le chemin commence par un succès .


Sur les n + 1 résultats , le premier est un succès . Il reste n résultats à déterminer .Dans ces n
résultats , il doit y avoir k succès (car ajouté au 1er qui débute le chemin , cela fera k +1 succès) . Il y a
donc (nk ) chemins possibles.
2nd cas : Le chemin commence par un échec .
Sur les n +1 résultats , le premier est un échec . Il reste n résultats à déterminer. Dans ces n résultats,
il doit y avoir k +1 succès . Il y a donc ( k+n 1) chemins possibles.
Donc on a bien : (nk)+(k +1n )=(n+1
k +1 )

Le triangle de Pascal  :
On le construit en utilisant : (00)=(n0 )=(nn)=1 et (nk)+(k +1n )=(n+1
k +1 )
k
0 1 2 3 4 5
n

0 1 X X X X X

1 1 1 X X X X

2 1 2 1 X X X
3 1 3 3 1 X X

4 1 4 6 4 1 X

5 1 5 10 10 5 1

Les coefficients obtenus sont les coefficients binomiaux.


(a+b)² = 1a² + 2ab + 1b²
(a+b)3=1a3+3a²b+3ab²+1b3
(a+b)4=1a4+4a3b+6a²b²+4ab3+1b4

n
Formule du binôme de Newton : (a+ b) = ( 0) ( 1) (2 ) ( n)
n an b 0 + n a n−1 b1 + n an−2 b 2+ …+ n a 0 b n

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