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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

Ressources mathématiques > Base de données d'exercices > Exercices d'arithmétique >
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Exercices corrigés - Divisibilité et congruence


Divisibilité - Division euclidienne
Exercice 1 - Comprendre la division euclidienne [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1. Déterminer les entiers positifs a et b sachant que a < 4000 et que la division euclidienne de a
par b donne un quotient de 82 et un reste de 47.
2. Déterminer le quotient et le reste de la division euclidienne de 2 + 562 par 4.
2013

3. Quand on divise un nombre par 12, le reste est 8. Quand on divise ce même nombre par 10, on
augmente le quotient de 1 et le reste devient 2. Quel est ce nombre?
4. Démontrer que sur la droite y = x + , il n'y a pas de points à coordonnées entières.
3

4
1

Indication
Corrigé

1. On sait que a = 82b + 47, et que b > 47. Mais si b = 49, alors 82 × 49 + 47 > 4000. La
seule possibilité est donc b = 48, et a = 3983.
2. On commence par remarquer que 22013 = 4 × 22011 . Pour l'autre partie, 562 = 4 × 140 + 2.
On en déduit donc que
2013 2011
2 + 562 = 4 × (2 + 140) + 2.

Ainsi, le quotient est 2 + 140 et le reste est 2.


2011

3. On écrit deux fois la division euclidienne. Notons a le nombre recherché, et q le premier


quotient, on trouve a = 12q + 8 et a = 10(q + 1) + 2. Il s'agit maintenant d'un petit système à
résoudre, et on trouve a = 32.
4. Supposons qu'il existe un point (x, y) à coordonnées entières sur cette droite. Alors, multipliant
l'équation de la droite par 8, on trouve que

8y = 6x + 1.

Mais 2|8y , 2|6x et donc 2|1 , ce qui n'est pas le cas.

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Exercice 2 - Divisibilité et identité remarquable [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Démontrer que, pour tous x, y ∈ R et tout n ∈ N∖{0} , on a

n−1

n n k n−1−k
x − y = (x − y) ∑ x y .

k=0

En déduire que 609|5


4n
− 2
4n
.

Indication
Corrigé
Développons le membre de droite de l'identité que l'on nous demande de démontrer.

n−1 n−1 n−1


k n−1−k k+1 n−1−k k n−k
(x − y) ∑ x y = ∑x y − ∑x y

k=0 k=0 k=0

n n−1
k n−k k n−k
= ∑x y − ∑x y

k=1 k=0

en effectuant un changement d'indice dans la première somme. Mais les deux sommes sont identiques, à
deux termes près, et on a donc

n−1
k n−1−k n n−n 0 n−0 n n
(x − y) ∑ x y = x y − x y = x − y .

k=0

Le fait que 609|54n − 24n est alors une application immédiate de cette identité à x = 5
4
et y = 2
4
,
puisque dans ce cas x − y = 609.

Exercice 3 - Une relation de divisibilité [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Déterminer les entiers relatifs n tels que n − 4 divise 3n − 17 .

Indication
Corrigé
Puisque n − 4 divise et que n − 4 divise n − 4, n − 4 divise également
3n − 17

(3n − 17) − 3(n − 4) = −5 . Or les diviseurs dans Z de −5 sont −5, −1, 1, 5. Les valeurs possibles de
n − 4 sont donc ces valeurs, et donc on a n ∈ {−1, 3, 5, 9}.

Réciproquement, si n = −1, alors n − 4 = −5 divise 3n − 17 = −20. Si n = 3, n − 4 = −1 divise


3n − 17 = −8. Si n = 5, n − 4 = 1 divise 3n − 17 = −2. Si n = 9, n − 4 = 5 divise 3n − 17 = 10.

En conclusion, les valeurs de n qui conviennent sont −1, 3, 5 et 9.

Exercice 4 - [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit n ≥ 1 un entier. Déterminer le reste dans la division euclidienne par n de la somme des n premiers
entiers strictement positifs.

Indication
Corrigé
n(n+1)
Soit Sn la somme des n premiers entiers. Elle vaut 2
. Si n est impair, autrement dit si n + 1 est
pair, alors (n + 1)/2 est un entier, et n|Sn . Le reste est donc 0. Si maintenant n = 2k est pair, alors

2
2k(2k + 1) (2k)
Sn = = + k = k × 2k + k = k × n + n/2
2 2

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Le reste est donc n/2 .

Exercice 5 - Division euclidienne avec de grands nombres [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille
d'exos]

Enoncé
Soient a, b, n trois entiers supérieurs ou égaux à 1. On note q le quotient de la division euclidienne de
a − 1 par b, et r le reste. Déterminer le quotient et le reste de la division euclidienne de ab − 1 par b .
n n+1

Indication
Corrigé
La division euclidienne s'écrit a − 1 = bq + r, avec 0 ≤ r ≤ b − 1 . On multiplie ensuite tout par b
n
et
on trouve abn − bn = bn+1 q + rbn , puis on se ramène à
n n+1 n n n+1 ′
ab − 1 = b q + rb + b − 1 = b q + r

où r′ = rbn + bn − 1. On remarque que 0 ≤ r′ ≤ (b − 1)bn + bn − 1 = bn+1 − 1. On a donc écrit la


division euclidienne de abn − 1 par bn+1 , le quotient est q et le reste est rbn + bn − 1.

Exercice 6 - Grands nombres divisibles [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Montrer que pour tout entier n ≥ 1 , n
40 n!|(5n)! .

Indication
Corrigé
On raisonne par récurrence sur n. La propriété est clairement vérifiée si n = 1, car 5! = 120 = 40 × 3 .
Supposons la propriété vraie au rang n, et prouvons la au rang n + 1. On a

(5n + 5)! = (5n)!(5n + 1)(5n + 2)(5n + 3)(5n + 4)(5n + 5)

= (5n)!5(n + 1)(5n + 1)(5n + 2)(5n + 3)(5n + 4)

et
n+1 n
40 (n + 1)! = 40 n! × 40(n + 1).

Puisque par hypothèse de récurrence, n


40 n!|(5n)! , il suffit de prouver que
40(n + 1)|5(n + 1)(5n + 1)(5n + 2)(5n + 3)(5n + 4) , ou encore
8|(5n + 1)(5n + 2)(5n + 3)(5n + 4) . Mais 5n + 1, 5n + 2, 5n + 3, 5n + 4 sont quatre entiers
consécutifs. Deux sont pairs, et l'un des ces deux entiers pairs est même divisible par 4. Donc 8 divise bien
leur produit.

Exercice 7 - Écriture en base b [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Soit b ≥ 2 un entier. On souhaite démontrer que tout entier n ≥ 1 s'écrit uniquement
p

k
n = ∑ ak b

k=0

avec p ≥ 0 , ak ∈ {0, … , b − 1} et ap ≥ 1 .

1. Existence : démontrer l'existence en procédant par récurrence forte. Pour l'hérédité, on pourra
utiliser la division euclidienne de n par b.
2. Unicité : on suppose que n admet deux décompositions distinctes

p p

k ′ k
n = ∑ ak b  et n = ∑ a b .
k

k=0 k=0

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On peut supposer p ≥ p

. Quitte à compléter la suite a

k
par a

p +1

= ⋯ = ap = 0

, on peut supposer
que p = p

. Soit ℓ ∈ {0, … , p} le plus grand possible tel que aℓ ≠ a


.
2.1. Vérifier que (a − a )b = ∑ (a − a .
ℓ−1 ′
′ ℓ k
ℓ k
)b
ℓ k=0 k

2.2. Démontrer que, pour toute suite finie c 0, … , cℓ−1 avec 0 ≤ ck ≤ b − 1 , on a

ℓ−1

k ℓ
∑ ck b < b .

k=0

2.3. Conclure.
3. Donner l'écriture de 37 (écrit en base 10) en base 2, puis en base 3.

Indication
Corrigé

1. Pour n ≥ 1 , on note Hn la propriété suivante :


p

k
Hn =" ∃p ≥ 0, ∃(a0 , … , ap ) ∈ {0, … , b − 1} avec ap ≥ 1 tels que n = ∑ ak b . "

k=0

Initialisation : H1 est vraie, car 1 = 1 × b0 (on a p = 0 et a0 = 1).


Hérédite : Soit n ≥ 1 et supposons H1 , … , Hn vraies. Prouvons Hn+1 . On distingue deux cas :
soit n + 1 < b. Dans ce cas, on peut écrire n + 1 = (n + 1)b0 , et on a le résultat avec
p = 0 et a0 = n + 1.

soit n + 1 ≥ b. Dans ce cas, on réalise la division euclidienne de n + 1 par b. On écrit donc

n + 1 = bq + r,  0 ≤ r ≤ b − 1.

On a alors q ≤ n et on peut appliquer l'hypothèse de récurrence à q : q s'écrit


p

k
q = ∑ ak b ,  0 ≤ ak ≤ b − 1,  ap ≥ 1.

k=0

On obtient alors

p p+1

k+1 k
n + 1 = ∑ ak b + r = r + ∑ ak−1 b .

k=0 k=1

On obtient alors bien que n + 1 s'écrit



p

′ k ′ ′
n + 1 = ∑a b ,0 ≤ a ≤ b − 1,  a ′ ≥ 1
k k p

k=0

en posant p′ = p + 1, a′k = ak−1 pour k = 1, … , p′ et a′0 = r.


Dans tous les cas Hn+1 est vraie.
Donc, par le principe de récurrence forte, Hn est vraie pour tout entier n ≥ 1 .
2.
2.1. Il suffit d'écrire que
p p

k ′ k
n = ∑ ak b = ∑a b
k

k=0 k=0

ce qui s'écrit encore, par définition de ℓ,

ℓ ℓ
k ′ k
n = ∑ ak b = ∑a b .
k

k=0 k=0

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Ceci s'écrit à son tour

ℓ−1 ℓ−1
ℓ k ′ ℓ ′ k
aℓ b + ∑ ak b = a b + ∑a b
ℓ k

k=0 k=0

ce qui donne immédiatement le résultat voulu.


2.2. On écrit simplement que

ℓ−1 ℓ−1

k k ℓ ℓ
∑ ck b ≤ (b − 1) ∑ b = b − 1 < b

k=0 k=0

où on a reconnu une somme géométrique.


2.3. Supposons par exemple que aℓ > a′ℓ . On a alors, puisque |a

k
− ak | ≤ b − 1 ,

∣ ℓ−1 ∣ ℓ−1

∣ ′ k∣ ′ k ℓ ′ ℓ
∣∑(a − ak )b ∣ ≤ ∑ |a − ak |b < b ≤ (aℓ − a )b
k k ℓ
∣ k=0 ∣ k=0

ce qui contredit l'hypothèse faite. On a donc bien démontré l'unicité de la décomposition en


base b.
3. On va faire des divisions euclidiennes successives :

37 = 2 × 18 + 1

= 2 × (2 × 9 + 0) + 1

= 2 × (2 × (2 × 4 + 1)) + 1

2
= 2 × (2 × (2 × 2 + 1)) + 1

5 2 0
= 2 + 2 + 2

37 s'écrit donc en base 2 : 100101 . En base 3, on a

37 = 3 × 12 + 1

= 3 × (3 × 4) + 1

= 3 × (3 × (3 + 1)) + 1

3 2 0
= 3 + 3 + 3 .

37 s'écrit donc en base 3 : 1101 .

Exercice 8 - Une équation de type Fermat [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Le but de l'exercice est de résoudre l'équation 2
k
= a
2
+ b
2
, avec k ∈ N , a, b ∈ N

.

1. Démontrer que si N , a et b sont des entiers tels que N = a + b et N est un multiple de 4, alors 2 2

a et b sont pairs.

2. En déduire que l'équation 2 = a + b , n ∈ N, a, b ∈ N n'admet pas de solutions.


2n 2 2 ∗

3. Démontrer que l'équation 2 = a + b , n ∈ N, a, b ∈ N admet une unique solution que l'on


2n+1 2 2 ∗

précisera.

Indication
Corrigé

1. On distingue plusieurs cas. Si et b sont tous deux impairs, a = 2k + 1 et b = 2l + 1, alors


a

+ k + l) + 2 n'est pas un multiple de 4. Si a est pair et b est impair, a = 2k


2 2 2 2
a + b = 4(k + l

et , alors a2 + b2 = 4(k2 + l2 + l) + 1 n'est pas un multiple de 4. Le raisonnement est


b = 2l + 1

identique si a est impair et b est pair. Dans tous les cas, pour que a2 + b2 soit un multiple de 4, il
est nécessaire que a et b soient pairs.

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2. Imaginons qu'il existe au moins une solution à l'équation, et choisissons une solution
= a + b avec n le plus petit possible. Alors n ≥ 1, car l'équation 2 = 1 = a + b n'admet
2n 2 2 0 2 2
2

pas de solutions avec a ≥ 1 et b ≥ 1. Donc, 22n est un multiple de 4. D'après la question


précédente, a = 2k et b = 2l sont des nombres pairs. Ainsi, on a encore
2n 2 2 2(n−1) 2 2
2 = 4k + 4l ⟺ 2 = k + l .

Ainsi, on a trouvé une solution à l'équation avec n − 1 < n, ce qui contredit la minimalité de n.
Donc l'équation n'admet aucune solution.
3. Démontrons par récurrence sur n que l'équation (portant sur a, b ∈ N ) 22n+1 = a2 + b2 admet

pour unique solution a = b = 2 . Pour n = 0, on doit résoudre 2 = a2 + b2 avec a, b ∈ N , ce qui


n ∗

entraîne bien a = b = 1. Soit n ∈ N et supposons que la propriété est vraie au rang n. Prouvons-la
au rang n + 1. Alors, 22n+3 est un multiple de 4. D'après la première question, si
, alors a = 2k, b = 2l et donc
2 2 2(n+1)+1
a + b = 2

2n+1 2 2
2 = k + l .

Par hypothèse de récurrence, k = l = 2 , et donc a = b = 2 . La propriété est donc vraie au


n n+1

rang n + 1. Par le principe de récurrence, elle est vraie pour tout n ≥ 0.

Exercice 9 - Suite récurrente linéaire [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Démontrer que, pour tout entier n ≥ 0 , (3 − √5)
n
+ (3 + √5)
n
est divisible par 2
n
.

Indication
Corrigé
Posons un = (3 − √5)n + (3 + √5)n . L'idée est de prouver que la suite (un ) vérifie une relation de
récurrence d'ordre 2. En effet, elle est de la forme un = rn 1
+ r . D'après la théorie des suites
n
2

récurrentes linéaires, (un ) vérifie l'équation de récurrence linéaire dont l'équation caractéristique
associée est
2 2
X − (r1 + r2 )X + r1 r2 = 0 ⟺ X − 6X + 4 = 0.

Autrement dit, on a un+2 = 6un+1 − 4un . Bien sûr, on peut vérifier directement que la suite (un )
satisfait cette condition de récurrence.
On prouve alors par récurrence sur n que 2n divise un . C'est vrai pour n = 0, car u0 = 2 et pour n = 1 ,
car u1 = 6. Supposons que 2 |un et 2 |un+1 . Alors, écrivant un = k2 et un+1 = l2 , on a
n n+1 n n+1

n+1 2 n n+2
un+2 = 2 × 3 × l2 − 2 × k2 = 2 (3l − k).

Ceci prouve le résultat demandé.

Exercice 10 - Nombre de diviseurs d'un produit d'entiers [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille
d'exos]

Enoncé
Soit n un entier qui est le produit de k entiers distincts, k ≥ 1 . Démontrer que n admet au moins
k(k−1)

2
+ 1 diviseurs distincts.

Indication
Corrigé
Notons, pour k ≥ 1 , P(k) l'hypothèse suivante : "tout entier n ≥ 1 qui est le produit de k entiers
k(k−1)
distincts possède au moins 2
+ 1 diviseurs distincts". Prouvons par récurrence sur k que, pour tout
k ≥ 1 , P(k) est vraie.
Initialisation : P(1) est vraie, car n admet alors au moins un diviseur (lui-même), et si k = 1 ,
k(k−1)

2
+ 1 = 1 .

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence
Hérédité : soit k ≥ 1 tel que P(k) est vraie et prouvons P(k + 1). Soit n un produit de k + 1 entiers
distincts. Alors n s'écrit n = a1 a2 ⋯ ak+1 où a1 < a2 < ⋯ < ak+1 . Posons m = n/ak+1 . Alors m est
k(k−1)
le produit de k entiers distincts, et donc m admet au moins 2
diviseurs distincts. De plus, si d est un
diviseur de m, alors dak+1 est un diviseur de n. Notons A les diviseurs de m et B = {ak+1 d;  d ∈ A}.
Alors, puisque a1 < ak+1 , ..., ak < ak+1 , les élements a1 , … , ak ne sont pas éléments de B alors qu'ils
sont éléments de A. On sait aussi que A et B ont le même cardinal. Dans B, il y a donc au moins k
éléments qui ne sont pas dans A (puisque dans A, il y a au moins k éléments qui ne sont pas dans B).
Ainsi, on a trouvé au moins k diviseurs supplémentaires de n. Ainsi, n possède au moins

k(k − 1) k(k + 1)
+ k =
2 2

diviseurs. Ceci prouve que P(k + 1) est vraie.


Conclusion : par le principe de récurrence, P(k) est vraie pour tout entier k.

Exercice 11 - Somme d'entiers consécutifs [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1. Montrer que la somme de 5 entiers consécutifs est un multiple de 5.


2. Est-ce que la somme de 4 entiers consécutifs est un multiple de 4?
3. Montrer que si n = 2k + 1, avec k entier, et si a est un entier, alors les nombres
a − k, … , a − 1, a, a + 1, … , a + k sont n entiers consécutifs.

4. Montrer que la somme de n entiers consécutifs, avec n impair, est un multiple de n.


5. Montrer que la somme de n entiers consécutifs, avec n pair, est un multiple de n/2.

Indication
Corrigé

1. Cinq nombres entiers consécutifs s'écrivent n, n + 1, n + 2 , n + 3 , n + 4 , avec n un entier. Si


on fait la somme de ces cinq nombres, on trouve :

n + (n + 1) + (n + 2) + (n + 3) + (n + 4) = 5n + 10 = 5(n + 2).

Ceci est bien un nombre divisible par 5.


2. Il suffit de trouver un contre-exemple! Ainsi, 0,1,2,3 sont 4 entiers consécutifs. Leur somme fait
6, qui n'est pas divisible par 4.

3. Posons b = a − k. Alors les nombres a − k, … , a − 1, a, a + 1, … , a + k s'écrivent encore


b,  b + 1,  b + 2, … , b + 2k, ce qui constitue bien 2k + 1 = n nombres consécutifs.

4. On va effectuer la somme en regroupant les nombres a − 1 et a + 1, a − 2 et a + 2, etc.. On


trouve

(a − k) + ⋯ + a + ⋯ + (a + k) = a+

(a − 1) + (a + 1)+

(a − 2) + (a + 2)+

(a − k) + (a + k)

= a + (2a + 2a + ⋯ + 2a)

k fois

= a + k × 2a

= (2k + 1)a

= an.

Cette somme est bien divisible par n.


5. De la même façon qu'aux deux questions précédentes, on peut écrire 2k nombres entiers
consécutifs sous la forme a − (k − 1), a − (k − 2), … , a, a + 1, … , a + (k − 1), a + k : on a

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence
fait disparaître le premier nombre a − k pour ne plus obtenir que 2k nombres. En utilisant la même
méthode, mais avec a + k qui ne peut plus être regroupé avec a − k, on trouve

a − (k − 1) + ⋯ + a + ⋯ + (a + k) = a + (a + k)

(a − 1) + (a + 1)+

(a − 2) + (a + 2)+

(a − (k − 1)) + (a + (k − 1))

= 2a + k + (2a + 2a + ⋯ + 2a)

k−1 fois

= 2a + k(k − 1) × 2a

= 2ka + k

= (2a + 1)k.

Cette somme est bien divisible par k = n/2 .

Exercice 12 - Équations diophantiennes du second degré résolues par factorisation [Signaler


une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Résoudre les équations d'inconnues (x, y) ∈ N
2
:

1. x
2
− y
2
= 7 ;
2. 9x
2
− y
2
= 32 .

Indication
Corrigé

1. On factorise x2 − y 2 = (x − y)(x + y). Puisque les seuls diviseurs de 7 sont 1 et 7, et puisque


x + y ≥ x − y, x et y sont solutions du système

x − y = 1
{
x + y = 7

dont la seule solution est x = 4 et y = 3. L'équation x2 − y 2 = 7 admet donc pour unique solution
le couple (4, 3).
2. On procède de la même façon en remarquant que 9x2 − y 2 = (3x − y)(3x + y). Mais cette
fois, 32 a beaucoup plus de diviseurs et on peut l'écrire sous la forme

32 = 32 × 1 = 16 × 2 = 8 × 4.

Tenant compte de x + y ≥ x − y , on trouve que (x, y) est solution d'un des trois systèmes suivants
:
3x + y = 32
{ Mais ce système n'a pas de solutions entières...
3x − y = 1.

3x + y = 16
{ Dans ce cas, on trouve x = 3 et y = 7 .
3x − y = 2.

3x + y = 8
{ Dans ce cas, on trouve x = 2 et y = 2 .
3x − y = 4.

Finalement, on a prouvé que l'ensemble des solutions est {(3, 7); (2, 2)} .

Exercice 13 - Équations diophantiennes du second degré résolues par factorisation


[Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

Enoncé
Résoudre, dans Z
2
, les équations diophantiennes suivantes :

1. xy = 2x + 3y .
2. x
2
− y
2
− x + 3y = 30 .

Indication
Corrigé

1. On remarque que (x − 3)(y − 2) = 6. Ainsi, x − 3|6, ce qui impose


xy = 2x + 3y ⟺

x − 3 ∈ {−6, −3, −2, −1, 0, 1, 2, 3, 6} soit encore x ∈ {−3, 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 9}. Pour x = 0, on


obtient y − 2 = −2, ie y = 0. Pour x = 3, l'équation devient 0 = 6 et n'a pas de solutions. Pour
x = 6, on trouve y − 2 = 2 soit y = 4. Pour x = 9, on obtient y = 3, pour x = −3, y = 1 et

ainsi de suite. L'ensemble des solutions est donc


{(−3, 1); (0, 0); (1, −1); (2, −4); (4, 8); (5, 5); (6, 4); (9, 3)}.

2. On factorise de la même façon en mettant sous forme canonique :


2 2
1 3
2 2
x − y − x + 3y = 30 ⟺ (x − ) − (y − ) = 28 ⟺ (x + y − 2)(x − y + 1) = 28.
2 2

On a donc x + y − 2|28 et x + y − 2 ≠ 0 soit


x + y − 2 ∈ {−28, −14, −7, −4, −2, −1, 1, 2, 4, 7, 14, 28} . Si x + y − 2 = −28, alors
x − y + 1 = −1 , et donc le couple (x, y) correspondant est solution du système

x + y = −26
{
x − y = −2.

On résout ce système et on trouve x = −14, y = −12. On fait de même pour les autres cas, et on
trouve, sauf erreur, que l'ensemble des solutions est

{(−14, −12); (−5, 0); (−5, 3); (−14, −15); (15, −12); (6, 0); (6, 3); (15, 15)}.

Congruences
Exercice 14 - Puissances itérées [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1. Déterminer, suivant les puissances de n ∈ N, le reste de la division euclidienne de 2


n
par 5.
2. Quel est le reste de la division par 5 de 1357 ? 2013

Indication
Corrigé

1. La méthode pour ce type d'exercice est toujours la même et est très importante à savoir. On
commence par rechercher le premier entier k ≥ 1 tel que 2 ≡ 1 [5]. On va ensuite raisonner
k

modulo k. On trouve successivement :


1 2 3 4
2 ≡ 2 [5], 2 ≡ 4 [5], 2 ≡ 3 [5], 2 ≡ 1 [5].

4q q
On va donc classer les entiers n modulo 4. En effet, si n = 4q + r , alors sachant que 2 ≡ 1  [5]

soit 2
4q
≡ 1 [5] , on trouve que
n r
2 ≡ 2  [5].

Ainsi, on obtient
Si n ≡ 0 [4], alors 2
n
≡ 1 [5] ;

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence
Si n ≡ 1 [4], alors 2 ≡ 2 [5]; n

Si n ≡ 2 [4], alors 2n ≡ 4 [5];


Si n ≡ 3 [4], alors 2n ≡ 3 [5];
2. On commence par effectuer la division euclidienne de 1357 par 5, et on trouve que
1357 ≡ 2 [5], d'où 1357  [5]. De plus, 2013 ≡ 1 [4]. On en déduit que
2013 2013
≡ 2

.
2013 1
1357 ≡ 2 ≡ 2 [5]

Exercice 15 - Un entier divisible par 6 [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Démontrer que pour tout n ∈ Z , n(n + 2)(7n − 5) est divisible par 6.

Indication
Corrigé
Puisque 6 = 2 × 3 avec 2 ∧ 3 = 1, il suffit de prouver que n(n + 2)(7n − 5) est divisible par 2 et est
divisible par 3. Commençons par la divisibilité par 2. On va raisonner par disjonction de cas. Si n ≡ 0 [2],
alors clairement n(n + 2)(7n + 5) ≡ 0 [2]. Si n ≡ 1 [2], alors 7n − 5 ≡ 2 [2] et donc 7n + 5 ≡ 0 [2].
A nouveau, on a n(n + 2)(7n + 5) ≡ 0 [2].
Étudions maintenant la divisibilité par 3. On raisonne encore par disjonction de cas, le cas n ≡ 0 [3] se
traite comme précédemment. Si n ≡ 1 [3], on conclut en utilisant que n + 2 ≡ 0 [3] et si n ≡ 2 [3], on
conclut en remarquant que 7n − 5 ≡ 9 [3] et donc 7n − 5 ≡ 0 [3].

Exercice 16 - Divisible par 30 . [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Soit n ∈ N et a = n
5
− n .

1. Démontrer que a est divisible par 5.


2. En remarquant que a = n(n − 1)(n + 1)(n 2
+ 1) , démontrer que a est divisible par 2 et par 3.
3. Démontrer que a est divisible par 30.

Indication
Corrigé

1. Le plus facile est de remarquer que, d'après le petit théorème de Fermat, n5 ≡ n [5], ce qui est
exactement le résultat demandé.
2. La vérification est immédiate. On remarque alors que, parmi n et n − 1, l'un des deux entiers
est pair, et donc 2|a. De la même façon, parmi les 3 entiers consécutifs n − 1, n et n + 1, l'un au
moins est divisible par 3 et donc 3|a.
3. Puisque 2 ∧ 3 = 1, puisque 2|a et 3|a, on sait que 6|a. Puisque 5 ∧ 6 = 1 et que 5|a, 6|a, on
en déduit que 30|a.

Exercice 17 - Somme de trois cubes consécutifs [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Démontrer que la somme de trois cubes consécutifs est toujours divisible par 9.

Indication
Corrigé
On développe n
3
+ (n + 1)
3
+ (n + 2)
3
:

3 3 3 3 2 2 2
n + (n + 1) + (n + 2) = 3n + 9n + 15n + 9 = 9(n + 1) + 3n(n + 5).

Il suffit donc de démontrer que 9|3n(n2 + 5) ou encore que 3|n(n2 + 5). Si n ≡ 0 [3], c'est bien sûr
vrai. Si n ≡ 1 [3], on a n2 ≡ 1 [3] et donc n2 + 5 ≡ 6 ≡ 0 [3]. Si n ≡ 2 [3], alors

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

n
2
+ 5 ≡ 4 + 5 ≡ 9 ≡ 0 [3] . Dans tous les cas, 3n(n
2
+ 5) est divisible par 9.

Exercice 18 - Deux équations avec des congruences [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé

1. Déterminer les entiers naturels n tels que 5 ≡ −1 [13].n

2. Déterminer les entiers naturels n tels que 13 divise 5 + 5 . 2n n

Indication
Corrigé

1. On calcule les premiers termes et on trouve 5


0
≡ 1 [13] , 5
1
≡ 5 [13] , 5
2
≡ −1 [13] ,
3 4 5 6
5 ≡ −5 [13] , 5 ≡ 1 [13] , 5 ≡ 5 [13], 5 ≡ −1 [13],... On voit clairement apparaître le cycle
1, 5, −1, −5, 1, 5, −1 , ce qui nous incite à démontrer par récurrence sur p ∈ N la propriété P(p)
suivante :
4p 4p+1 4p+2 4p+3
P(p) =" 5 ≡ 1 [13],  5 ≡ 5 [13],  5 ≡ −1 [13],  5 ≡ −5 [13] ".

La propriété P(0) est vraie comme le montre le calcul précédent. Soit p ∈ N tel que P(p) est
vraie, et prouvons P(p + 1). Alors on a

4(p+1) 4p 4
5 = 5 5 ≡ 1 × 1 ≡ 1 [13].

La démonstration pour les trois autres cas est exactement similaire. Donc P(p + 1) est vraie.
Ainsi, les entiers naturels solutions de 5n ≡ −1 [13] sont exactement les entiers de la forme 4p + 2
, avec p ∈ N.
2. Écrivons 52n + 5n = 5n (5n + 1). Si 13|52n + 5n , puisque 5 ∧ 13 = 1, le théorème de Gauss
assure que 13|5n + 1, autrement dit que 5n ≡ −1 [13]. D'après la question précédente, ceci est
équivalent à dire que n = 4p + 2, avec p ∈ N. Réciproquement, si n = 4p + 2 pour un certain
p ∈ N, on sait que 13|5 + 1 et donc 13|5 (5 + 1) = 5 + 5 . Les entiers n solutions sont donc
n n n 2n n

exactement ceux qui s'écrivent 4p + 2 avec p ∈ N.

Exercice 19 - Puissance et congruence [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Soit a, b ∈ Z et n ≥ 2 . On suppose que a ≡ b [n] . Démontrer que a
n n
≡ b  [n ]
2
.

Indication
Corrigé
Puisque a ≡ b [n] , il existe k ∈ Z tel que a = b + kn . Mettons ceci à la puissance n . On en déduit que
n n
a = (b + kn)

n
n n−j j j
= ∑( )b k n
j
j=0

n
n
n n−1
n n−j j j
= b + ( )b kn + ∑ ( )b k n
1 j
j=2

n
n n−1 2 2
n n−j j j−2
= b + b kn + n ∑( )b k n .
j
j=2

Puisque pour tout j ≥ 2 , n


( )b
j
n−j j
k n
j−2
est un entier, on en déduit que a
n
= b
n
+ ℓn
2
avec ℓ ∈ Z et
donc que a
n n
≡ b  [n ]
2
.

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

Exercice 20 - La preuve par neuf [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Montrer que tout entier naturel est congru modulo 9 à la somme des chiffres de son écriture décimale. En
¯¯
¯¯¯
¯¯¯
¯¯¯
¯¯¯
¯¯¯
¯¯
déduire que, quels que soient les entiers naturels x = a … a , y = b … b et z = c … c , si xy = z, ¯¯
¯¯¯
n
¯¯
¯¯¯
¯¯¯
¯¯¯
¯¯¯
0 m 0
¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯
p 0

alors (∑ a ) (∑ b ) ≡ (∑ c )  [9].
n m p
i i i
i=0 i=0 i=0

Indication
Corrigé
Le point crucial est que est congru à 1 modulo 9. Ainsi, , et une
2
10 10 = 10 × 10 ≡ 1 × 1 = 1[9]

récurrence facile montre que pour tout entier k, alors 10


k
est congru à 1 modulo 9. Notons ¯¯
¯¯¯
¯¯¯
¯¯¯
¯
x = an … a0
¯¯
¯¯¯
.
¯¯

Alors on a :
n n−1
x ≡ 10 an + 10 an−1 + ⋯ + 10a1 + a0  [9]

≡ an + an−1 + ⋯ + a0  [9].

La deuxième partie de l'exercice s'en déduit aisément. En effet, on écrit que

n m p

xy = z ⟹ xy ≡ z [9] ⟹ (∑ ai ) (∑ bi ) ≡ (∑ ci )  [9].

i=0 i=0 i=0

Exercice 21 - Division de puissances [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Démontrer que 13 divise 3
126
+ 5
126
.

Indication
Corrigé
On va commencer par étudier les puissances de 3 modulo 13 . On commence par remarquer que
1 2 3
3 ≡ 3 [13], 3 ≡ 9 [13],  3 ≡ 1 [13].

On sait donc que, puisque 126 = 3 ∗ 42 , 3


126
≡ (3 )
3 42
 [13] , et donc 3
126
≡ 1 [13] . De même, on a

1 2 3 4
5 ≡ 5 [13], 5 ≡ 12 [13], 5 ≡ 8 [13], 5 ≡ 1[13].

Par un raisonnement similaire, et utilisant que 126 = 31 ∗ 4 + 2 , on trouve


126 2 126
5 ≡ 5  [13] soit 5 ≡ 12 [13].

On en déduit que
126 126
3 + 5 ≡ 0 [13],

ce qui signifie bien que divise .


126 126
13 3 + 5

Exercice 22 - Résolution d'équations diophantiennes par raisonnant modulo un entier


[Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé
Résoudre les équations suivantes dans Z
2
:

1. x
2
− 5y
2
= 3 (on raisonnera modulo 5);
2. 15x
2
− 7y
2
= 9 (on raisonnera modulo 5).

Indication
Corrigé

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

1. On écrit l'équations modulo 5, et on trouve que x2 ≡ 3 [5]. Or, si x ≡ ±1 [5], alors x2 ≡ 1 [5]

et si x ≡ ±2 [5], alors x2 ≡ 4 [5] et donc l'équation x2 = 3 [5] n'a pas de solutions. Ainsi,
l'équation de départ n'a pas de solutions dans Z2 .
2. On écrit l'équation modulo 5, et on trouve −7y 2 ≡ 4 [5] et donc 2y
2
≡ 4 [5] puisque 7 ≡ 2 [5] .
Mais :
si y ≡ 0 [5], alors 2y 2 ≡ 0 [4];
si y ≡ ±1 [5] , alors 2y
2
≡ 2 [5] ;
si y ≡ ±2 [5], alors 2y
2
≡ 8 [5] ≡ 3 [5] .
Dans tous les cas, il est impossible que 2y
2
≡ 0 [5] . Ainsi, l'équation n'admet pas de solutions.

Exercice 23 - Divisible par 7 [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Démontrer que, pour tout entier naturel n, 3
2n+1
+ 2
4n+2
est divisible par 7.

Indication
Corrigé
Notons, pour n ∈ N, la propriété P(n) ="32n+1 + 2
4n+2
est divisible par 7". Prouvons par récurrence
que pour tout n ∈ N, P(n) est vérifiée.
Initialisation : On a 31 + 2 = 7 qui est bien divisible par 7.
2

Hérédité : Soit n ∈ N tel que P(n) est vraie. Remarquons que 3


2
≡ 2 [7] et que 2
4
≡ 2 [7] . Alors, on
écrit (modulo 7) :
2n+3 4n+6 2 2n+1 4 4n+2
3 + 2 ≡ 3 3 + 2 2  [7]

2n+1 4n+2
≡ 2 × 3 + 2 × 2  [7]

2n+1 4n+2
≡ 2 × (3 + 2 ) [7]

≡ 2 × 0 [7]

≡ 0 [7].

Ainsi, 7 divise 32n+3 + 24n+6 et donc P(n + 1) est vraie.


En conclusion, par le principe de récurrence, P(n) est vraie pour tout n ∈ N .

Exercice 24 - Théorème de Pascal [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Soit m un entier naturel non-nul, et soit (ri ) la suite d'entiers définie par r0 = 1 et ri+1 est le reste de la
division euclidienne de 10r par m. i

1. Démontrer que, pour tout entier naturel a = a … a en écriture décimale, on a ¯¯


¯¯¯
n
¯¯
¯¯¯
¯¯¯
¯¯¯
¯¯¯
0

a r  [m].
n
a ≡ ∑ i i
i=0

2. En déduire des critères simples permettant de reconnaitre sur l'écriture décimale d'un réel s'il
est ou non divisible par 3, par 9, par 10, par 11.

Indication
Corrigé

n
1. Puisque a s'écrit a = ∑i=0 ai 10i , il suffit de démontrer que pour tout i ≥ 0, 10i ≡ ri  [m]. On
va démontrer ce résultat par récurrence sur i. La propriété est clairement vérifiée pour i = 0.
Supposons qu'elle est vraie au rang i, à savoir ri ≡ 10i  [m], et prouvons-la au rang i + 1. On a
10
i+1
≡ 10ri  [m] et par définition de ri+1 , on a aussi ri+1 ≡ 10ri  [m] . Ainsi, on a bien
, ce qui achève de prouver que, pour tout i ≥ 0, on a 10 ≡ ri  [m].
i+1 i
10 ≡ ri+1  [m]

2. Pour chaque valeur proposée (3,6,9,10), on va étudier le comportement de la suite ri afin d'en
déduire le critère de divisibilité proposé.

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence
Pour 3, on va prouver que ri est toujours égal à 1. C'est vrai pour i = 0 , et si c'est vrai au
rang i, alors
ri
10 = 10 = 3 × 3 + 1,

et donc ri+1 = 1. On a donc prouvé qu'un nombre est divisible par 3 si et seulement si la
somme de ses chiffres est divisible par 3.
Pour 9, le raisonnement est similaire, et on prouve qu'un nombre est divisible par 9 si la
somme de ses chiffres est divisible par 9.
Pour 10, on a r0 = 1, r1 = 0 et on prouve par une récurrence immédiate que ri = 0 pour
i ≥ 1. Un nombre est donc divisible par 10 si et seulement si son dernier chiffre est nul (bien

sûr, on le savait déjà!).


Pour 11, on remarque que r0 = 1, que r1 = 10, puisque que r2 = 1, r3 = 10, …. On
prouve donc par récurrence sur k que r2k = 1 et r2k+1 = 10. C'est vrai pour k = 0, et si
c'est vrai au rang k, alors

10r2k+1 = 100 = 9 × 11 + 1,

ce qui prouve que r2k+2 = 1. Il vient ensuite r2k+3 = 10, ce qui prouve l'assertion par
récurrence. Pour en déduire un critère de divisibilité commode, on remarque que
n
10 ≡ −1 [11]. a est donc divisible par 11 si et seulement si ∑ (−1) ak est divisible par
k
k=0

11.

Exercice 25 - Équation modulaire [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
On cherche à trouver les solutions modulo n de l'équation ax ≡ b [n] , où a, b, n sont trois entiers naturels
avec a, b ≥ 1 et n ≥ 2. On note d = a ∧ n.

1. Justifier que l'équation admet une solution si et seulement si d divise b.


2. Dans cette question, on suppose que d divise b. On note x une solution et on pose n = dn . 0

2.1. Démontrer que l'ensemble des solutions de l'équation est {x + qn ;  q ∈ Z}. 0


2.2. En déduire que l'équation admet exactement d solutions modulo n.

Indication
Corrigé

1. S'il existe une solution x, alors il existe k ∈ Z tel que ax = b + kn. Mais, puisque d|a et d|n,
alors d|b. Réciproquement, supposons que d|b. Il existe u, v ∈ Z tels que au + nv = d. Écrivons
b = db

et multiplions l'égalité de Bézout par b

. Il vient
′ ′ ′
a(ub ) + n(vb ) = db = b.

Ainsi, x = ub

est solution de l'équation.
2.
2.1. Si est solution, alors a(x − x0 ) ≡ 0 [n] et donc n|a(x − x0 ). Notons également
x

a = da . Alors

on a n′ |a′ (x − x0 ). Puisque n′ ∧ a′ = 1, on en déduit que n′ |(x − x0 ) et
donc que x = x0 + qn′ , q ∈ Z. Réciproquement, si x = x0 + qn′ , alors
′ ′
ax ≡ b + qa dn  [n]

et n|qa′ dn′ .
2.2. On remarque que
′ ′ ′ ′
x0 + qn ≡ x0 + rn  [n] ⟺ (q − r)n ≡ 0 [n] ⟺ n|(q − r)n ⟺ d|(q − r).

Ainsi, les entiers x0 , x0 + n′ , … , x0 + (d − 1)n′ sont tous différents modulo n, et tous les
entiers x0 + qn′ sont congrus, modulo n, à exactement un de ces entiers. On en déduit bien
que l'équation admet exactement d solutions modulo n.

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

Exercice 26 - Équations de congruence du premier degré [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille
d'exos]

Enoncé
Résoudre les équations suivantes :

1. 5x ≡ 3 [17] ;
2. 10x ≡ 6 [34];
3. 10x ≡ 5 [34].

Indication
Corrigé

1. On commence par rechercher un entier a tel que 5a ≡ 1 [17] (on dit que a est un inverse de 5
modulo 17). On cherche donc a ∈ Z tel qu'il existe k ∈ Z avec 5a = 1 + 17k. On cherche donc les
coefficients d'une relation de Bézout. On peut bien sûr appliquer l'algorithme d'Euclide pour les
déterminer, mais ici il est facile de constater que 5 × 7 = 1 + 17 × 2. Autrement dit,
5 × 7 ≡ 1 [17].

Soit maintenant x ∈ Z une solution de l'équation. Alors en multipliant l'équation 5x ≡ 3 [17] par 7,
on trouve 35x ≡ 21 [17] et comme 35 ≡ 1 [17] et 21 ≡ 4 [17], on obtient finalement x ≡ 4 [17]
c'est-à-dire qu'il existe k ∈ Z tel que x = 4 + 17k.
Réciproquement, si x s'écrit 4 + 17k, alors 5x = 20 + 17 × (5k) et donc

5x ≡ 20 [17]

≡ 3 [17].

L'ensemble des solutions est donc {4 + 17k :  k ∈ Z} .


2. On remarque que

10x ≡ 6 [34] ⟺ ∃k ∈ Z,  10x = 6 + 34k

⟺ ∃k ∈ Z,  5x = 3 + 17k

⟺ 5x ≡ 3 [17]

⟺ ∃k ∈ Z,  x = 4 + 17k.

3. Dans ce cas, l'équation n'admet pas de solutions. En effet, si x est solution, alors il existe k ∈ Z

tel que 10x = 5 + 34k soit 5 = 10x − 34k. Mais ceci est impossible car 2 divise le membre de
droite de l'égalité, mais pas le membre de gauche.

Exercice 27 - Un système de congruences [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Résoudre le système suivant, d'inconnue x ∈ Z :

x ≡ 1 [5]
{
x ≡ 2 [11].

Indication
Corrigé
Soit x une solution du système. Puisque x ≡ 1 [5], il existe k ∈ Z tel que x = 1 + 5k. Reportant dans la
deuxième équation, on trouve 1 + 5k ≡ 2 [11] soit 5k ≡ 1 [11]. Multiplions ceci par 2. Puisque
10 ≡ −1 [11], on obtient

−k ≡ 2 [11] ⟺ k ≡ −2 [11].

Il existe donc ℓ ∈ Z tel que k = −2 + 11ℓ . Finalement, on a prouvé que si x est solution, alors
x = 1 − 10 + 55ℓ = −9 + 55ℓ , ℓ ∈ Z .

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence
Réciproquement, si x = −9 + 55ℓ , ℓ ∈ Z, on écrit x = 1 + 5 × (−2 + 11ℓ) puis
x = 2 + 11 × (−1 + 5ℓ) pour prouver que x est bien solution du système.

Exercice 28 - Systèmes de congruence [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Résoudre les systèmes d'équations suivants, d'inconnue x ∈ Z :

⎧ x ≡ 1 [2] ⎧ x ≡ 1 [6] ⎧ x ≡ 7 [18]


⎪ ⎪ ⎪

⎨x ≡ 2 [3] ⎨x ≡ 4 [10] ⎨x ≡ 1 [30]



⎪ ⎩
⎪ ⎩

x ≡ 3 [5] x ≡ 7 [15] x ≡ 16 [45]

Indication
Corrigé

1. Remarquons que 2, 3 et 5 sont premiers entre eux deux à deux. On est donc dans les conditions
d'application du théorème chinois, et on sait qu'il existe une unique solution modulo
2 × 3 × 5 = 30. Soit x une solution du système. Puisque x ≡ 1 [2], il existe k ∈ Z tel que

x = 1 + 2k. Puisque x ≡ 2 [3], on a 2k ≡  1 [3] ce qu'on peut encore écrire −k ≡ 1 [3] ou même

k ≡ −1 [3]. Ainsi, il existe ℓ ∈ Z tel que k = −1 + 3ℓ, et donc x = −1 + 6ℓ. Puisque x ≡ 3 [5],

on sait que −1 + 6ℓ ≡ 3 [5], ce qui revient à dire 6ℓ ≡  4 [5] ou encore ℓ ≡ 4 [5]. Ainsi, il existe
n ∈ Z tel que ℓ = 4 + 5n ce qui donne x = 23 + 30n.

Réciproquement, on vérifie que tous les entiers qui s'écrivent 23 + 30n sont solutions du système
(d'après le théorème des restes chinois, puisque 2, 3 et 5 sont premiers entre eux, il suffit de
vérifier que c'est vrai pour 23).
2. On n'est plus dans les conditions d'application du théorème des restes chinois puisque 6 et 10 ne
sont pas premiers entre eux. Remarquons que x ≡ 1 [6] entraîne que x est impair, tandis que
x ≡ 4 [10] entraîne que x est pair. Le système n'admet donc pas de solutions.

3. On n'est pas non plus dans les conditions d'application du théorème chinois, puisque 18 et 30 ne
sont pas premiers entre eux. Soit x une solution du système. ALors x ≡ 7 [18] entraîne qu'il existe
k ∈ Z tel que x = 7 + 18k. Puisque x ≡ 1 [30], on a 18k ≡ −6 [30], et donc il existe ℓ ∈ Z tel

que 18k = −6 + 30ℓ. On peut simplifier par 6 et on trouve 3k = −1 + 5ℓ c'est-à-dire


3k ≡ −1 [5]. Multipliant ceci par 2, (qui est l'inverse de 3 modulo 5...) on trouve k ≡ −2 [5] et

donc il existe n ∈ Z tel que k = −2 + 5n, c'est-à-dire x = −29 + 90n. Enfin, puisque
x ≡ 16 [45], on a

90n ≡ 45 [45].

Ceci est toujours vérifié, et donc on a prouvé que si x est solution, il existe n ∈ Z tel que
x = −29 + 90n.

Réciproquement, on vérifie facilement que tous les entiers s'écrivant x = −29 + 90n sont
solutions du système.

Exercice 29 - Nombres palindromes [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé
Un nombre palindrome est un nombre qui se lit indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche.
Par exemple, 2002, 12321 sont des nombres palindromes. Prouver qu'un nombre palindrome ayant un
nombre pair de chiffres est divisible par 11

Indication
Corrigé
Écrivons un tel nombre n = a1 … ap ap … a1 , c'est-à-dire

2p−1 2p−2 p p−1


n = 10 a1 + 10 a2 + ⋯ + 10 ap + 10 ap + 10a2 + a1

k−1 2p−k
= ∑(10 + 10 )ak .

k=1

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

Remarquons ensuite que 10 = −1 (mod 11) , et donc 10


k k
= (−1)  (mod 11) . On obtient donc

k−1 2p−k k−1 2p−k


10 + 10 = (−1) + (−1)  (mod 11)

k−1 k
= (−1) + (−1)  (mod 11)

= 0 (mod 11)

Ainsi, chaque terme (10


k−1
+ 10
2p−k
)ak est congru à 0 modulo 11. Il en est de même pour n .

Exercice 30 - Une suite arithmético-géométrique [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
On considère la suite (un ) d'entiers naturels définie par u0 = 14 et un+1 = 5un − 6 .

1. Quelle conjecture peut-on émettre sur les deux derniers chiffres de (u )? n

2. Montrer que pour tout entier naturel n, u ≡ u  [4]. En déduire que pour tout entier naturel k,
n+2 n

on a u ≡ 2 [4] et u
2k
≡ 0 [4].
2k+1

3.
3.1. Montrer que pour tout entier naturel n, on a 2u = 5 + 3. n
n+2

3.2. En déduire que pour tout entier naturel n, on a 2u ≡ 28 [100]. n

4. Valider la conjecture émise à la première question.

Indication
Corrigé

1. En utilisant un tableur, on peut conjecturer que les deux derniers chiffres de un sont 14 si n est
pair et 64 si n est impair.
2. On a un+2 = 5un+1 − 6 = 5(5un − 6) − 6 = 25un − 36. Écrivons cette égalité modulo 4. On
trouve :

un+2 ≡ un  [4]

puisque 25 ≡ 1 [4] et −36 ≡ 0 [4]. Le reste de la question se déduit par une récurrence assez
élémentaire.
3.
3.1. On va prouver ce résultat par récurrence sur n. La propriété est vraie au rang 0. Si elle
est vérifiée au rang n, alors
n+2 n+3
2un+1 = 2(5un − 6) = 5(5 + 3) − 12 = 5 + 3.

On aurait pu aussi utiliser la forme générale du terme d'une suite arithmético-géométrique.


3.2. On commence par remarquer que, pour tout p ≥ 1, alors 5p = 25 [100]. C'est en effet
vrai pour p = 1, et si c'est vrai au rang p, alors

p p+1
5 ≡ 25 [100] ⟹ 5 ≡ 125 ≡ 25 [100].

Ainsi, pour tout entier naturel n ,


n+2
2un ≡ 5 + 3 ≡ 25 + 3 ≡ 28 [100].

4. D'après la question précédente, on sait que pour tout entier naturel k, on a 2u2k = 28 + 100u
soit u2k = 14 + 50p. Si p = 2m est pair, alors u2k = 14 + 100m et u2k ≡ 14 [100]. Si
p = 2m + 1 est impair, alors

u2k = 14 + 50 + 100m = 64 + 100m = (8 + 25m) × 4 ⟹ u2k = 0 [4]

et ceci contredit le résultat de la question 2. Ce n'est donc pas possible et on a bien u2k ≡ 14 [100]

. Pour les termes u2k+1 , la preuve de la conjecture est identique.

Exercice 31 - Une équation diophantienne [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
https://www.bibmath.net/ressources/index.php?action=affiche&quoi=bde/arithm/congruence&type=fexo 18/26
04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

Enoncé
Le but de l'exercice est de déterminer tous les couples d'entiers (m, n) ∈ N
2
tels que 2
m
− 3
n
= 1 .

1. Déterminer le reste de la division euclidienne de 3 par 8 (on distinguera les cas n


n pair et n

impair).
2. En déduire que si (m, n) ∈ N est solution de 2 − 3 = 1, alors m ≤ 2.
2 m n

3. Déterminer toutes les solutions de l'équation.

Indication
Corrigé

1. On remarque que 3
2
= 9 ≡ 1 [8] . En utilisant les propriétés sur les congruences, on trouve que,
si n = 2k est pair,
2k 2 k k
3 = (3 ) ≡ 1  [8] ≡ 1 [8]

et si n = 2k + 1 est impair,
2k+1 2k
3 = 3 3 ≡ 1 × 3 [8] ≡ 3 [8].

Le reste de la division euclidienne de 3n par 8 est donc égal à 1 si n est pair et à 3 si n est impair.
2. Supposons qu'il existe une solution avec m ≥ 3. Alors 2m = 2m−3 23 = 82m−3 ≡ 0 [8]. On en
déduit que
m n n
2 − 3 ≡ 1 [8] ⟹ −3 ≡ 1 [8].

Mais ceci est impossible, puisque si n est pair, −3n ≡ −1 [8] et −1 n'est pas congru à 1 modulo 8,
et si n est impair, −3n ≡ −3 [8] ≡ 5 [8] et 5 n'est pas congru à 1 modulo 8.
3. Pour m = 0, on a 2m − 3n = 1 ⟺ −3n = 0, ce qui n'est jamais le cas. Si m = 1, on a
= 1 ⟺ n = 0. Le couple (1, 0) est donc solution. Si m = 2, alors
m n n
2 − 3 = 1 ⟺ 3

= 3 ⟺ n = 1. Le couple (2, 1) est solution. Donc les solutions sont les


m n n
2 − 3 = 1 ⟺ 3

couples (1, 0) et (2, 1).

Exercice 32 - Somme de deux carrés divisible par 7 [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit a et b deux entiers tels que a
2
+ b
2
soit divisible par 7. Démontrer que a et b sont divisibles par 7.

Indication
Corrigé
Commençons par écrire un tableau décrivant les carrés modulo 7.

x [7] 0 1 2 3 4 5 6

2
x  [7] 0 1 4 2 2 4 1

On distingue alors 4 cas :

Si a
2
modulo 7, alors a2 + b2 = 0 modulo 7 si et seulement si b = 0 modulo 7 : c'est le cas où
= 0

a et b sont tous les deux divisibles par 7.

Si a2 = 1 modulo 7, pour que 7|a2 + b2 , il faudrait que b2 = 6 modulo 7, ce qui est impossible.
Si a2 = 2 modulo 7, pour que 7|a2 + b2 , il faudrait que b2 = 5 modulo 7, ce qui est impossible.
Si a
2
= 4 modulo 7, pour que 7|a
2
+ b
2
, il faudrait que b
2
= 3 modulo 7, ce qui est impossible.

Ainsi la seule possibilité est bien que a et b soient divisibles par 7.

Exercice 33 - Points à coordonnées entières sur un cercle de l'espace [Signaler une erreur]
[Ajouter à ma feuille d'exos]

https://www.bibmath.net/ressources/index.php?action=affiche&quoi=bde/arithm/congruence&type=fexo 19/26
04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

Enoncé
Dans l'espace muni d'un repère orthonormé (O; i,⃗ j,⃗ k)⃗ on considère le point F de coordonnées (0, 0, 1/4)
et P le plan d'équation z = −1/4. Pour un point M de l'espace, on note H le projeté orthogonal de M sur
P et E l'ensemble des points M tels que M H = M F .

1. Démontrer que E a pour équation x + y = z. 2 2

2. Soit x, y des entiers. Démontrer que 7|x + y si et seulement si 7|x et 7|y.


2 2

3. Existe-t-il des points qui appartiennent à l'intersection de E et du plan z = 98 dont toutes les
coordonnées sont des entiers? Si oui, les déterminer.

Indication
Corrigé

1. Soit M (x, y, z). Alors son projeté orthogonal H sur P a pour coordonnées H (x, y, −1/4). On
écrit ensuite que M H = M F ⟺ M H 2 = M F 2 et on calcule ces distances :
2 2 2 2 2 2
MH = (z + 1/4) ,  M F = x + y + (z − 1/4) .

On en déduit que

z 1 z 1
2 2 2 2 2 2
MH = MF ⟺ z + + = x + y + z − +
2 4 2 4
2 2
⟺ z = x + y .

Remarquer qu'il est important de faire un raisonnement par équivalence ici.


2. Il est d'abord presque évident que si 7|x et 7|y, alors 7|x2 + y 2 . Réciproquement, établissons le
tableau des carrés modulo 7 :

x [7] 0 1 2 3 4 5 6

2
x  [7] 0 1 4 2 2 4 1

On établit ensuite un tableau à double entrée où en colonne varie la valeur de 2


x  [7] , en ligne celle
de 2
y  [7] , et dans la case à l'intersection on a la valeur de x
2 2
+ y  [7] . On trouve :

2 2
y /x 0 1 2 4

0 0 1 2 4

1 1 2 3 5

2 2 3 4 6

4 4 6 6 1

On remarque donc que x2 + y 2 ≡ 0 [7] si et seulement si x2 ≡ 0 [7] et y 2 ≡ 0 [7]. D'après le


premier tableau, ceci n'est possible que si x ≡ 0 [7] et y ≡ 0 [7]. On a donc prouvé le résultat.
3. Remarquons que 98 = 2 × 72 est divisible par 7. Si (x, y, 98) est un point de E à coordonnées
entières, on a donc 98 = x2 + y 2 qui entraine 7|x2 + y 2 . D'après la question précédente, il existe
des entiers k, l tels que x = 7k et y = 7l. Si on reporte dans l'équation précédente, on trouve
49k + 49l = 98 soit k + l = 2. On a donc k, l = ±pm1. Il y a donc sur l'intersection de E et
2 2 2 2

du plan exactement 4 points à coordonnées entières : (7, 7, 98), (7, −7, 98), (−7, 7, 98) et
(−7, −7, 98).

Exercice 34 - Congruences simultanée - Problème du cuisinier chinois [Signaler une erreur]


[Ajouter à ma feuille d'exos]

Enoncé

https://www.bibmath.net/ressources/index.php?action=affiche&quoi=bde/arithm/congruence&type=fexo 20/26
04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

1. Soient n, m, a trois entiers tels que n ∧ m = 1. Montrer que l'équation nx ≡ a [m] admet une
unique solution modulo m.
2. Soient n, m, a, b quatre entiers avec n ∧ m = 1. Montrer que le système

x ≡ a [n]
{
x ≡ b [m].

admet une unique solution modulo nm.


3. Un phare émet un signal jaune toutes les 15 secondes et un signal rouge toutes les 28 secondes.
On aperçoit le signal jaune 2 secondes après minuit et le rouge 8 secondes après minuit. A quelle
heure verra-t-on pour la première fois les deux signaux émis en même temps ?
4. Une bande de 17 pirates s'est emparée d'un butin composé de pièces d'or d'égale valeur. Ils
décident de se les partager également et de donner le reste au cuisinier chinois. Celui-ci recevrait
alors trois pièces. Mais les pirates se querellent et six d'entre eux sont tués. Le cuisinier recevrait
alors quatre pièces. Dans un naufrage ultérieur, seuls le butin, six pirates et le cuisinier sont sauvés
et le partage laisserait cinq pièces d'or à ce dernier. Quelle est alors la fortune minimale que peut
espérer le cuisinier quand il décide d'empoisonner le reste des pirates?

Indication
Corrigé

1. Puisque , le théorème de Bezout nous donne l'existence de u, v ∈ Z tel que


n ∧ m = 1

un + vm = 1 . L'équation nx ≡ a [m] implique unx ≡ ua [m]. Or, un ≡ 1[m] et donc l'équation


devient x ≡ ua[m]. Réciproquement, si x ≡ ua [m], alors nx ≡ nua ≡ a[m]. Ainsi, l'ensemble
des solutions de l'équation est {ua + mk;  k ∈ Z}.
2. On a l' équivalence suivante :

x ≡ a [n] ∃k ∈ Z,  x = a + nk
{ ⟺ {
x ≡ b [m] nk ≡ b − a [m].

On applique alors le résultat de la question précédente pour obtenir les valeurs possibles de k. Soit
(u, v) ∈ Z tels que un + vm = 1.
2

x ≡ a [n] ∃k ∈ Z,  x = a + nk
{ ⟺ {
x ≡ b [m] k ≡ u(b − a) [m]

∃k ∈ Z,  x = a + nk
⟺ {
∃l ∈ Z,  k = u(b − a) + ml.

On remplace alors k par sa valeur dans la première équation, et on trouve que x est solution si et
seulement si il existe l ∈ Z tel que x = a + nu(b − a) + nml. On obtient bien des solutions qui
sont uniques modulo nm.
3. On commence par mettre en équation le problème. Soit x les temps, en secondes depuis minuit,
où les deux phares sont allumés au même moment. Les données du problème nous disent que x est
solution du système :

x ≡ 2 [15]
{
x ≡ 8 [28].

On cherche le plus petit entier naturel x solution de ce système. Comme 15 ∧ 28 = 1, on peut


appliquer les résultats de la question précédente. Il suffit de chercher (u, v) tels que
15u + 28v = 1. On applique l'algorithme d'Euclide :

28 = 15 × 1 + 13

15 = 13 × 1 + 2

13 = 6 × 2 + 1

soit, en remontant les calculs

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence

1 = − 6 × 2 + 1 × 13

= − 6 × (15 − 13) + 13 = 7 × 13 − 6 × 15

= 7 × (28 − 15) − 6 × 15

= 7 × 28 − 13 × 15.

x est donc le plus petit entier naturel de

{2 + 15 × (−13) × (8 − 2) + 28 × 15 × k;  k ∈ Z} = {−1168 + 420k;  k ∈ Z}.

Le plus petit entier naturel de cet ensemble est obtenu pour k = 3, et on trouve x = 92 : les deux
phares seront allumés au même moment pour la première fois 1 minute et 32 secondes après minuit.
4. Là encore, il faut traduire ceci en termes de congruences. On a :

⎧ x ≡ 3 [17]

⎨x ≡ 4 [11]


x ≡ 5 [6]

Ce problème se traite exactement de la même façon. On peut aussi résoudre d'abord les deux
premières équations ensembles, puis introduire dans la troisième. Ici, tout est facilité si on
remarque que 37 est tel que 37 ≡ 3 [17] et 37 ≡ 4 [11]. Puisque 17 ∧ 11 = 1, on sait d'après la
deuxième question que

x ≡ 3 [17]
{ ⟺ x ≡ 37[187].
x ≡ 4 [11]

On doit donc résoudre le système

x ≡ 37 [187]
{
x ≡ 5 [6].

Or, 1 = 1 × 187 − 6 × 31 . L'ensemble des solutions de ce système est donc :

{31 + 187 × 1 × (5 − 37) + 1122k;  k ∈ Z} = {−5947 + 1122k;  k ∈ Z}.

Le plus petit entier positif est obtenu pour k = 6 et donne 785 . Le cuisinier est sûr d'obtenir au
moins 785 pièces d'or.

Exercice 35 - Une application du petit théorème de Fermat [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille
d'exos]

Enoncé
Soit p ≥ 2 un nombre premier. Démontrer que pour tout N ∈ N

, pour tout j ∈ N

, pour tous
) ∈ Z , on a
N
(x1 , … , xN

j
p
N N
j
p
( ∑ xi ) ≡ ∑x  [p].
i

i=1 i=1

Indication
Corrigé
Soit a ∈ Z . Pour j ≥ 1 , on pose
j
p
Pj :" a ≡ a [p]. "

On prouve par récurrence que Pj est vraie pour tout j ≥ 1.


Initialisation : P1 est vraie d'après le petit théorème de Fermat.
j j

Hérédité : Soit j ≥ 1 tel que ap ≡ a [j]. Alors par le petit théorème de Fermat appliqué à b = a
p
, on
trouve que

https://www.bibmath.net/ressources/index.php?action=affiche&quoi=bde/arithm/congruence&type=fexo 22/26
04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence
j+1
p p
a = b

≡ b [p]
j
p
≡ a  [p]

≡ a [p].

Ainsi, Pj+1 est vraie.


On en déduit alors que :
j
p
N n

( ∑ xi ) ≡ ∑ xi  [p]

i=1 i=1

N
j
p
≡ ∑x  [p]
i

i=1

N
en alignant la propriété précédente une première fois avec a = ∑
i=1
xi et une deuxième fois avec
a = xi , i = 1, … , N .

Exercice 36 - Coefficients binomiaux [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]


Enoncé

1. Soit n ≥ 1 . Montrer que (n + 1)|(


2n

n
) .
2. Soit p ≥ 2 premier. Montrer que p|( ) pour k ∈ {1, … , p − 1}.
p

3. En déduire une preuve du petit théorème de Fermat : si n ≥ 1 et p est premier, n


p
≡ n [p] .

Indication
Corrigé

2n 2n
1. Il est clair que (n + 1)(
n+1
) = n(
n
) . Maintenant, comme (n + 1) ∧ n = 1 , on en déduit que
2n
(n + 1)|(
n
) .
p
2. Puisque ( )
k
est entier, on sait que k!(p − k)!|p! = p × (p − 1)! . Maintenant, puisque p est
premier, on sait aussi que k! ∧ p = 1 et (p − k)! ∧ p = 1 . Par le théorème de Gauss,
(p−1)! p
k!(p − k)!|(p − 1)! et donc est un entier. Autrement dit, p|( )
k
.
k!(p−k)!

3. Si n = 1 , le résultat est trivial. Supposons le résultat établi au rang n et prouvons le au rang


n + 1 . On a
p−1

p p
p k p
(n + 1) = n + 1 + ∑( )n ≡ n + 1 [p]
k
k=1

d'après la question précédente. Par hypothèse de récurrence,


p
(n + 1) ≡ n + 1 [p].

Exercice 37 - Méthodes de codage basées sur les congruences [Signaler une erreur] [Ajouter à ma
feuille d'exos]

Enoncé
On note A = {A, B, C, … , Z} l'alphabet, E = {0, 1, 2, … , 25} l'ensemble des 26 premiers entiers naturels,
et g la bijection naturelle de A sur E consistant à numéroter les lettres :

g(A) = 0,  g(B) = 1,  g(C) = 2, … , g(Z) = 25.

1. Pour tout entier x de E , on note f (x) le reste de la division euclidienne de 35x par 26 .
1.1. Montrer que l'on définit ainsi une bijection de E sur E .

https://www.bibmath.net/ressources/index.php?action=affiche&quoi=bde/arithm/congruence&type=fexo 23/26
04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence
1.2. On convient de coder un mot quelconque de la façon suivante : on remplace chaque
lettre α du mot par la lettre β dont le numéro g(β) est tel que g(β) = f (x), où x = g(α).
Comment se code le mot OUI? Montrer que cette méthode de codage est sans ambigüité (deux
mots sont distincts ont des codages différents). Quel est le mot dont la codage est N W N ?
1.3. On veut généraliser en remplaçant 35x par ax + b, avec a et b entiers naturels et a ≠ 0.
Quelle(s) hypothèse(s) doit-on faire sur a et b pour que la même méthode s'applique?
2. Pour tout couple d'entiers (x, y) de E × E , on note f (x, y) et h(x, y) les uniques entiers de E tels
que

f (x, y) ≡ 5x + 17y [26] et h(x, y) ≡ 4x + 15y [26].

2.1. Justifier que l'application f × h est une bijection de E × E sur E × E .


2.2. On convient de coder tout mot contenant un nombre pair de lettres de la façon suivante
: en partant de la gauche vers la droite, on remplace chaque couple de lettres successives
(α, β) par le couple (γ, δ) dont les numéros s = g(γ), t = g(δ) sont donnés par

s = f (x, y) et t = h(x, y),  où x = g(α) et y = g(β) sont les numéros de α et β.

Comment se code le mot ENFANT? Le codage d'une lettre dépend-il de la place de cette lettre
dans le mot? Démontrer que le principe de codage est sans ambigüité, et que tout mot d'un
nombre pair de lettres est le codage d'un et d'un seul mot. Quel est le mot dont le codage est
XMEO?
2.3. On voudrait généraliser cette méthode de codage à un alphabet comprenant m lettres,
en considérant les fonctions

f (x, y) ≡ ax + by [m] et h(x, y) ≡ cx + dy [m],

avec a, b, c, d des entiers naturels. Donner une condition sur a, b, c, d et m assurant que la
méthode de codage fonctionne encore.

Indication
Corrigé

1.
1.1. Il suffit de remarquer que 35 est inversible modulo 26. En effet, il est premier avec 26,
et l'utilisation de l'algorithme d'Euclide conduit à la relation

1 = 3 × 35 − 4 × 26.

Son inverse modulo 26 est donc 3, et pour tout a dans E , l'équation f (x) = a a pour seule
solution le nombre de E congru à 3a modulo 26. En effet, si 35x ≡ a [26], alors
3 × 35x ≡ 3a [26] et donc x ≡ 3a [26].

1.2. Le principe est le suivant. On remplace une lettre par le nombre correspondant. On
code ce nombre en utilisant f . On transcrit le nombre obtenu par la lettre correspondante.
Ainsi, à O est associé 14, transformé par f en 22, qui donne W . De même, U est transformé
en 20, lui-même transformé en 24, à qui est associé Y , et I est transformé en U . Ainsi, le
mot OUI se code W Y U . Pour prouver que le codage est sans ambigüité, il suffit de prouver
que l'application qui à une lettre associe son codage est injective. Mais cette application
s'écrit g −1 ∘ f ∘ g. C'est une composée d'applications bijectives, elle est elle-même bijecive,
donc injective.
Pour trouver le mot dont le codage est N W N , il faut inverser l'application précédente. Mais
on a déjà observé à la première question qu'on inversait f en considérant l'application qui à x
de E associe le reste dans la division euclidienne de 3x par 26. En procédant comme ci-
dessus, on trouve que le mot initial est NON.
1.3. Tout fonctionne exactement de la même façon, pourvu que l'application qui à x associe
le reste de ax + b soit inversible modulo 26. Ceci est possible si et seulement si a est
inversible modulo 26, c'est-à-dire si et seulement si a est premier avec 26.
2.
2.1. Puisque E × E est un ensemble fini, il suffit de prouver que f × h est une injection
pour prouver que c'est une bijection. Autrement dit, pour tous couples (x, y) et (x′ , y ′ ) de
E × E vérifiant

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04/07/2023 15:21 Exercices corrigés -Divisibilité et congruence
′ ′
5x + 17y ≡ 5x + 17y  [26]
{
′ ′
4x + 15y ≡ 4x + 15y  [26]

on veut prouver que x = x



et y = y

. Mais, si on fait 4(L1) − 5(L2) , on trouve :


−7y = −7y  [26].

De même, si on fait 15(L1) − 17(L2) , on trouve


7x ≡ 7x  [26].

Comme 7 est inversible modulo 26 (il est premier avec 26), ceci entraîne que x = x′ et
y = y , et donc que f × h est injective.

2.2. On découpe le mot par couple de deux lettres. On commence par coder EN. On a x = 4
et y = 13, d'où f (x, y) = 7 et h(x, y) = 3. Ainsi, EN se code en HD. De même, FA se code
en ZU et NT se code en YZ. Le codage du mot ENFANT est donc HDZUYZ. Le codage d'une
lettre dépend de sa place dans le mot, puisqu'on code des binômes de deux lettres ensemble.
Pour prouver que le codage est sans ambigüité et que tout mot d'un nombre pair de lettres est
le codage d'un mot, il suffit de vérifier que le codage de deux lettres est sans ambigüité et
que tout mot de deux lettres est le codage d'un autre mot de deux lettres. Mais c'est
exactement le sens de la question précédente.
Pour trouver le mot dont le codage est XMEO, il faut déjà inverser l'application f × g.
Autrement dit, étant donné (a, b) ∈ E × E , on veut trouver (x, y) ∈ E × E tel que

5x + 17y ≡ a [26]
{
4x + 15y ≡ b [26]

En effectuant les mêmes opérations que ci-dessus, on trouve

−7y ≡ 4a − 5b [26] et 7x = 15a − 17b [26].

On inverse maintenant −7 (c'est-à-dire encore 19) modulo 26, et l'algorithme d'Euclide donne

1 = −8 × 26 + 11 × 19.

Ainsi, on obtient

y ≡ 44a − 55b ≡ 18a − 3b ≡ 18a + 23b [26].

On fait de même avec 7, dont un inverse est 15, et on trouve

x ≡ 17a + 5b [26].

On décode ensuite par bloc de 2. Pour XM, on a a = 23, b = 12, et donc x = 9, y = 14 , on


trouve JO, et pour EO, on trouve IE. Le mot décodé est donc JOIE.
2.3. On veut trouver une condition portant sur a, b, c, d et m pour que le système

ax + by ≡ s [m]
{
cx + dy ≡ t [m]

admette toujours au plus une solution. Mais, si on raisonne comme ci-dessus, ce système
entraîne

(ad − bc)x ≡ bs − dt [m] et (ad − bc)y ≡ at − cs [m].

On voit que si ad − bc est inversible modulo m, autrement dit si ad − bc et m sont premiers


entre eux, alors on a toujours au plus une solution (et donc en fait exactement une solution,
car on travaille avec une application allant d'un ensemble fini dans lui-même). Donc si
ad − bc est premier avec m, cette méthode de codage continue de fonctionner.

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