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Introduction
N = {0, 1, 2 · · · } .
Cet ensemble est à la base du dénombrement.
L’ensemble N a la propriété d’être infini. C’est une conséquence du fait que chaque
entier naturel n admet un successeur n + 1.
On peut toujours ajouter ou multiplier des entiers naturels. Le résultat obtenu est un
entier naturel, mais ce n’est pas toujours le cas lorsqu’il s’agit d’une soustraction ou
d’une division.
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Dans l’ensemble des entiers relatifs,
Z = {· · · , 2, 1, 0, 1, 2 · · · } ,
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C’est l’ensemble des rationnels
⇢
p
Q= , p 2 Z, q 2 Z⇤ ,
q
qui permet de réaliser les quatres opérations arithmétiques sans qu’aucun résultat ne lui
échappe.
L’écriture décimale d’un nombre rationnel peut être infinie mais dans ce cas
nécessairement périodique. Par exemple,
2
= 0, 285714285714285714 · · ·
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Proposition
p
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/ Q.
Remarques
1 Le nombre ⇡ défini comme étant la circonférence d’un cercle de diamètre 1 n’est pas
rationnel.
2 Le nombre d’Euler e n’est pas rationnel.
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Nombres réels
L’ensemble des nombres réels est désormais constitué par les nombres rationnels et les
nombres irrationnels.
Notons qu’il fallait attendre la deuxième partie du 19 ième siècle pour qu’une définition
formelle de R soit donnée.
Le mathématicien allemand Dedekind a défini les nombres réels en utilisant les
coupures de Dedekind.
À la même époque, une autre définition de R a été proposée par Cantor et Méray, qui
ont défini R comme étant l’ensemble des limites des suites de Cauchy dans Q.
Aucune construction de l’ensemble des nombres réels n’est au programme. On se
contente d’une vision géométrique intuitive (et suffisante).
On représente traditionnellement l’ensemble des réels par une droite appelée ”droite
!
numérique”. Cette droite est munie d’une origine O et d’un vecteur i .
! !
À tout point M de cette droite correspond un unique nombre réel x tel que OM = x i .
À tout nombre réel x correspond un point de cette droite. Les nombres à droite de O
(nombres réels positifs) permettent de mesurer n’importe quelle longueur.
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L’ensemble R est muni d’une addition + et d’une multiplication ⇥ telles que (R, +, ⇥) soit un
corps commutatif, c’est-à-dire , pour tous x, y, z 2 R, on a :
(A1) x + 0 = 0 + x = x (+ admet un élement neutre 0).
(A2) x + (y + z) = (x + y) + z (+ est associative).
(A3) x + ( x) = ( x) + x = 0 (tout élément x de R admet un élément symétrique ( x)).
(A4) x + y = y + x (+ est commutative).
(A5) x ⇥ 1 = 1 ⇥ x = x (1 est un élément neutre pour ⇥)
(A6) x ⇥ (y ⇥ z) = (x ⇥ y) ⇥ z (⇥ est associative).
(A7) 8x 2 R \ {0} 9x 1 2 R : x ⇥ x 1 =x 1 ⇥x = 1 (tout élement non nul x de R admet
un élement inverse noté x 1 ).
(A8) x ⇥ y = y ⇥ x (⇥ est commutative).
(A9) x ⇥ (y + z) = x ⇥ y + x ⇥ z et (x + y) ⇥ z = x ⇥ z + y ⇥ z (distributivité de la
multiplication par rapport à l’addition).
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Ensembles ordonnés
Notation
Pour tout (x, y) 2 E ⇥ F , on écrit ”xRy” et on dit ”x est en relation avec y”, ssi ”(x, y) 2 G”.
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Remarques
On considèrera uniquement des relations binaires sur un seul ensemble E, i.e. avec
E = F.
De façon informelle, une relation binaire sur un ensemble E est une propriété portant
sur les couples d’éléments de E.
L’inégalité est une relation sur N, Z ou R. Le parallélisme et l’orthogonalité sont des
relations sur l’ensemble des droites du plan ou de l’espace. L’inclusion ⇢ est une
relation sur P(X ), où X est un ensemble quelconque.
Une fonction f : R ! R est une relation. On peut définir pour tous
x 2 R, y 2 R, xRy () y = f (x)
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Remarques
Une relation d’ordre permet de comparer deux éléments. Lorsque xRy, on dit que
l’élément x est ” plus petit” que l’élément y, et on préfère noter x y.
Lorsque E est muni d’une relation d’ordre , on dit que (E, ) est un ensemble
ordonné.
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1 Soit X un ensemble non vide et soit E = P(X ) l’ensemble des parties de X . Sur
l’ensemble E, on définit la relation
8(A, B) 2 E ⇥ E ARB () A ⇢ B.
La relation R définit sur E une relation d’ordre partiel.
2 On définit sur l’ensemble E = R2 les deux relations d’ordre suivantes :
• L’ordre produit :
(x, y) 1 (x 0 , y 0 ) () x x 0 et y y 0 .
• L’ordre lexicographique :
(x, y) 2 (x 0 , y 0 ) () x x 0 ou (x = x 0 et y y 0 ).
L’ordre produit est un ordre partiel et l’ordre lexicographique est un ordre total.
3 Dans N, on considère la relation de divisibilité :
Cette relation définit un ordre partiel sur N (par exemple, les entiers 2 et 3 ne sont pas
comparables).
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Cette relation définit un ordre total sur R. Par ailleurs, cette relation d’ordre est compatible avec
l’addition et la multiplication, c’est-à-dire pour tous nombres réels x, y et z on a :
x y ) x + z y + z,
et
(x y et 0 z) ) xz yz.
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Exercice
A v B () A ✓ B [ {a}.
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Majorants, minorants
Remarque
Un majorant ou minorant n’est pas toujours unique.
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Exemples
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Plus grand élément, plus petit élément
Exemples
On reprend les exemples précédents.
A = [0, 1[ n’a pas de plus grand élément mais a un plus petit élément 0.
B = Z n’a ni plus grand élément, ni plus petit élément.
C = [1, 2] a pour plus petit élément 1 et pour plus grand élément 2.
D = {1, 2, 3, 4, 5, 6} n’a pas de plus grand élément mais a pour plus petit élément 1.
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Théorème
Soit (E, ) un ensemble ordonné et A une partie de E. Si A possède un plus grand élément,
celui-ci est unique. Il en est de même pour le plus petit élément.
Preuve : Soient a et a0 deux plus grands éléments de A. Comme a 2 A et que a0 est majorant
de A, alors a a0 . De même, le fait que a0 2 A et que a est majorant de A, entraı̂nent a0 a.
L’antisymétrie de nous donne a = a0 .
Définition
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Nous avons vu dans les exemples précédents que les parties de R (ordonné par son ordre
usuel) qu’elles soient majorées ou non, n’ont pas forcément de plus grand élément. Par contre,
dans le cas de l’ensemble des entiers naturels N ou de l’ensemble des entiers relatifs Z (munis
de leurs ordres usuels) nous avons :
Théorème
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Preuve :
Supposons par l’absurde qu’il existe une partie non vide A de N n’admettant pas un plus
petit élément. Soit P(n) la proposition suivante :
Il est clair que la proposition P(0) est vraie. Soit n 2 N fixé et supposons que P(n) est
vraie. Donc, pour tout a 2 A on a n a et n 2 / A (car A n’a pas de plus petit élément).
Ainsi, pour tout a 2 A on a n < a et par suite n + 1 a. Par conséquent, P(n + 1) est
vraie. On en conclut que pour tout n 2 N, A est minorée par n. Ce qui est absurde. Notre
supposition est donc fausse.
Soit A une partie non vide majorée de N et soit M l’ensemble des majorants entiers de
A. Par hypothèse, M 6= ;. Il résulte alors de la première assertion que M admet un
plus petit élément, soit m = min M. On distingue deux cas :
Premier cas : si m = 0. Dans ce cas, on a A = {0} et par conséquent, m = max A.
Deuxième cas : si m 6= 0 alors m 1 2 N. Comme m = min M, alors m 1 n’est pas
majorant de A. D’où, il existe a 2 A tel que m 1 < a m. Par conséquent, a = m 2 A.
Visiblement, m est un majorant de A qui appartient à A et donc m = max A.
Dans tous les cas, nous concluons que A admet un plus grand élément.
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Exercice
p
Montrer que 10 est irrationnel.
Solution : Supposons
p par l’absurde qu’il
p existe deux entiers naturels non nuls et premiers entre
eux p et q tels que 10 = qp . Ainsi, q 10 = p. Considérons l’ensemble
p
A = {n 2 N⇤ : n 10 2 N}.
p
Notons d’abord que A est une partie non vide de N car q 10 = p 2 N et donc q 2 A. Ainsi, A
est une partie
p non vide de N, elle admet donc un plus petit élément n0 = min A. Posons
n1 = n0 ( 10 3). Visiblement, 0 < n1 < n0 . De plus,
p p
n1 10 = 10n0 3n0 10 2 N.
Donc, n1 2 A. On vient de trouver n1 dans A strictement plus petit quepn0 qui était le minimum.
C’est une contradiction. Notre hypothèse de départ est fausse. Donc, 10 est irrationnel.
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Bornes supérieures, bornes inférieures
Définition (Bornes supérieures, bornes inférieures)
Soit (E, ) un ensemble ordonné et A une partie de E.
On dit que a 2 E est borne supérieure de A si et seulement si a est le plus petit élément
de l’ensemble des majorants de A.
On dit que a 2 E est borne inférieure de A si et seulement si a est le plus grand élément
de l’ensemble des minorants de A.
Il découle de l’unicité du plus grand élément et du plus petit élément d’un ensemble que
les bornes supérieures et inférieures, si elles existent, sont uniques. On note la borne
supérieure, sup A, et la borne inférieure, inf A.
Remarques
1 La différence essentielle entre le plus grand élément et la borne supérieure, est que la
borne supérieure, si elle existe, n’appartient pas forcément à l’ensemble considéré.
2 Si A possède un plus grand élément (respectivement un plus petit élément), alors A
possède une borne supérieure (respectivement une borne inférieure) et on a
sup A = max A (respectivement inf A = min A ).
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Exemples
On reprend les exemples précédents. On a
1 sup A = 1 et inf A = 0.
2 sup B et inf B n’existent pas.
3 sup C = 2 et inf C = 1.
4 sup D = 60 et inf D = 1.
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Cas de R
Le résultat qui suit est une propriété essentielle dans l’ensemble des réels. Sa démonstration
dépend de la façon dont on construit R à partir de Q.
R possède la propriété de la borne supérieure, c’est-à-dire, toute partie non vide majorée de R
possède une borne supérieure.
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Lemme
A := { a : a 2 A}.
Preuve : Soit A une partie non vide et minorée de R et soit A = { a : a 2 A}. Alors, A est
une partie non vide et majorée de R, et donc, d’après le théorème de la borne supérieure, A
admet une borne supérieure, disons b0 . On peut ainsi facilement voir que b0 est la borne
inférieure de A.
Corollaire
Toute partie non vide minorée de R possède une borne inférieure.
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Nous avons aussi le théorème suivant, très important, appelé ”Théorème de passage à la
borne supérieure ” :
Théorème
Soit A une partie non vide de R. Soit M 2 R tel que :
8x 2 A, x M.
Preuve : La borne supérieure existe car A est non vide et majorée. Comme M est un majorant
de A, on en déduit que sup A qui est le plus petit élément de l’ensemble des majorants vérifie
sup A M.
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Remarques
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Remarques
Il est intéressant de noter que Q ne possède pas la propriété de la borne supérieure.
Par exemple, A = {r 2 Q : r 2 < 2} est un sous-ensemble non vide de Q (1 2 A) et
majoré (par 2), mais A n’admet pas de borne supérieure dans Q. Sinon, il existerait
M 2 Q tel que M = sup A. On a necéssairement, M 1 et M 2 < 2. Montrons qu’on
peut trouver un rationnel r0 > 0 tel que M + r0 2 A, ce qui contredit le fait que
M = sup A. En effet, pour tout r 2 Q tel que 0 < r < 1 on a :
2 M2
On choisit alors r0 2 Q tel que 0 < r0 < 1 et r0 < (un tel r0 existe, il suffit de
⇣ ⌘ 2M +1
1 2 M2
prendre par exemple r0 = min 2 , 2(2M+1) ). On vérifie facilement que M + r0 2 A.
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On dispose d’un ”critère” pour savoir si un réel est la borne supérieure d’une partie A de R.
Preuve :
()) La condition (i) exprime le fait que M est un majorant. Pour montrer (ii), prenons un ✏ > 0
arbitraire. Puisque M ✏ < M, alors M ✏ n’est pas un majorant de A et par suite il existerait
un a 2 A tel que M ✏ < a.
(() Venons-en maintenant à la démonstration de l’implication réciproque. Soit M 0 un majorant
de A tel que M 0 M. Montrons que M = M 0 . Supposons par l’absurde que M 0 < M et posons
✏ = M M 0 > 0. D’après (ii), il existe a 2 A tel que M ✏ < a M 0 . Ainsi, M 0 < a, ce qui
contredit le fait que M 0 est un majorant de A. D’où, M = M 0 et par conséquent, M = sup A.
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Exemple
On considère la partie non vide de R donnée par
Montrer que
sup I = 1 et inf I = 0.
Solution : Il est clair que 1 est majorant de I. Afin de montrer que sup I = 1, il suffit de montrer
que 1 est le plus petit des majorants de I. Ce qui revient à montrer, d’après la caractérisation
de la borne supérieure, que
Visiblement, si " 2, alors 1 " 0 et donc ne peut pas être un majorant de I. Par ailleurs, si
"
0 < " < 2, alors le point x" = 1 2 I et vérifie x" > 1 ". Il en résulte que, 1 " n’est pas
2
un majorant de I. On conclut alors que sup I = 1.
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Afin de montrer que inf I = 0, on commence par noter que 0 est un minorant de I. Ensuite,
nous devons montrer que 0 est le plus grand des minorants de I. Ce qui revient à montrer,
d’après la caractérisation de la borne inférieure, que
Il est clair , si " 1, alors " ne peut pas être un minorant de I. De plus, si 0 < " < 1, alors le
"
point x" = 2 I et vérifie x" < ". On en déduit alors que, " n’est pas un minorant de I, et par
2
conséquent inf I = 0.
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Exercice
Soient A ⇢ R et B ⇢ R deux parties non vides et majorées de R. Montrer que
A ⇢ B ) sup A sup B.
Solution :
A et B sont des parties non vides et majoées de R donc les bornes supérieures
considérées existent.
Pour tout a 2 A, on a a 2 B, donc a sup B. Ainsi, sup B est un majorant de A et par
conséquent, sup A sup B.
Exercice
Soient A ⇢ R et B ⇢ R deux parties non vides et minorées de R. Montrer que
A ⇢ B ) inf B inf A.
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Exercice
Soient A et B deux parties de R non vides et majorées. On note :
A + B = {x 2 R, 9(a, b) 2 A ⇥ B, x = a + b}.
Solution : Soient A et B deux parties majorées de R. On sait que sup A est un majorant de A,
c’est-à-dire, pour tout a 2 A, a sup A. De même, pour tout b 2 B, b sup B. On veut
montrer que sup A + sup B est un majorant de A + B. Soit donc x 2 A + B. Cela signifie que x
est de la forme a + b pour un a 2 A et un b 2 B. Or a sup A et b sup B, donc
x = a + b sup A + sup B. Comme ce raisonnement est valide pour tout x 2 A + B cela
signifie que sup A + sup B est un majorant de A + B et on a
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a = (a + b) b sup(A + B) b.
Donc A est majoré par sup(A + B) b. D’où sup A sup(A + B) b. Par suite
b sup(A + B) sup A et B est donc majoré par sup(A + B) sup A et par suite
sup B sup(A + B) sup A. Finalement sup A + sup B sup(A + B), puis l’égalité.
• On veut montrer que, quel que soit ✏ > 0 on a sup A + sup B ✏ n’est pas un majorant de
A + B. On prend donc un ✏ > 0 quelconque, et on veut montrer que sup A + sup B ✏ ne
majore pas A + B. On s’interdit donc dans la suite de modifier ✏. Comme sup A est le plus petit
des majorants de A, sup A 2✏ n’est pas un majorant de A. Cela signifie qu’il existe un élément
a de A tel que a > sup A 2✏ .
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De la même manière, il existe b 2 B tel que b > sup B 2✏ . Or l’élément x défini par x = a + b
est un élément de A + B, et il vérifie x > (sup A 2✏ ) + (sup B 2✏ ) = sup A + sup B ✏. Ceci
implique que sup A + sup B ✏ n’est pas un majorant de A + B.
D’après la caractérisation de la borne supérieure, ceci nous dit que sup A + sup B est bien la
borne supérieure de A + B. Autrement dit sup(A + B) = sup A + sup B.
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Exercice
Soient A et B deux parties de R non vides et bornées. Montrer que
Solution : A, B et A [ B sont des parties de R non vides et majorées donc sup A, sup B et
sup(A [ B) existent dans R. Pour tout x 2 A [ B on a x max(sup A, sup B) donc
sup(A [ B) max(sup A, sup B). Puisque A, B ⇢ A [ B on a sup A, sup B sup(A [ B) donc
max(sup A, sup B) sup(A [ B) puis l’égalité. L’autre inégalité se démontre de façon
analogue.
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Exercice
Soient A et B deux parties de R vérifiant :
(i) 8a 2 A, 8b 2 B, a b,
(ii) 8" > 0, 9a 2 A, 9b 2 B, b a ", (on dit que A et B sont adjacentes). Montrer que
sup(A) = inf(B).
Solution : L’ensemble A est non vide et majoré (par un élément quelconque de B) ; d’où
l’existence de sup A. On procède de même pour inf B. Pour tout a 2 A, nous avons
(8b 2 B, a b), donc a est un minorant de B et a inf B. Nous venons d’obtenir
8a 2 A, a inf B.
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"
9a 2 A m <am
2
"
9b 2 B mb<m+ ;
2
alors ⇣ "⌘ ⇣ "⌘
b a< m+ m = ".
2 2
Inversement, si 8" > 0, 9a 2 A, 9b 2 B, b a ", alors les inégalités a sup A inf B b
entraı̂nent
0 inf B sup A b a < ".
Comme 8" > 0, 0 inf B sup A < ", nous avons sup A = inf B.
Exemple : les ensembles A = {r 2 Q+ : r 2 2} et B = {r 2 Q+ : r 2 2} sont adjacents,
p
avec sup A = inf B = 2.
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Propriétés de R
Définition
Soit x 2 R. La valeur absolue de x est le nombre |x| = max{x, x}.
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On définit la distance entre deux réels x et y par d(x, y) = |x y|. d est donc une application
de R2 à valeurs dans R+ qui vérifie les propriétés suivantes qui découlent facilement des
propriétés précédentes.
(D1) (séparation) 8(x, y) 2 R2 , d(x, y) = 0 () x = y.
(D2) (symétrie) 8(x, y) 2 R2 , d(x, y) = d(y, x).
(D3) (inégalité triangulaire) 8(x, y, z) 2 R3 , d(x, z) d(x, y) + d(y, z).
On dit alors que (R, d) est un espace métrique.
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Propriété d’Archimède
Preuve : Supposons par l’absurde qu’il existe x0 > 0 et y0 2 R tels que pour tout n 2 N on a
nx0 y0 . Considérons alors l’ensemble A = {nx0 : n 2 N}. Il est clair que A est un
sous-ensemble non-vide (x0 2 A) et majoré (par y0 ) de R, donc admet une borne supérieure,
disons M. Puisque M x0 < M alors M x0 n’est pas un majorant de A et par conséquent il
existe n0 2 N tel que M x0 < n0 x0 . Ainsi, M < (1 + n0 )x0 , ce qui contredit (vu que
(1 + n0 )x0 2 A) le fait que M soit la borne supérieure de A.
Corollaire
Pour tout nombre réel x, on peut trouver un entier naturel n tel que x < n.
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A = {n 2 Z : x n}.
Visiblement, A est une partie non vide ( m0 2 A) et majorée (par n0 ) de Z. Donc, A admet un
plus grand élément m = max A. Par définition du plus grand élément, on a m 2 A et
m+12 / A. Ainsi, x m et x < m + 1.
Unicité : Soit x 2 R fixé et soient m1 et m2 deux entiers relatifs tels que m1 x < m1 + 1 et
m2 x < m2 + 1. On a m1 < m2 + 1 entraı̂ne m1 m2 et m2 < m1 + 1 entraı̂ne m2 m1 .
Par conséquent, m1 = m2 .
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Remarque
On retiendra de la preuve du théorème précédent que
ce qui signifie que la partie entière d’un réel x est le plus grand des entiers relatifs inférieurs ou
égaux à x. Ainsi, pour tout p 2 Z on a :
p = E(x) () p x < p + 1.
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Proposition
Preuve :
1 Soient x et y deux nombres réels tels que x y. Il est clair que E(x) x y. Ainsi,
E(x) max{n 2 Z : y n}, et par conséquent E(x) E(y).
2 Soient x 2 R et p 2 Z. On a E(x) x < E(x) + 1 et par suite,
E(x) + p x + p < E(x) + p + 1. Puisque E(x) + p 2 Z, alors E(x + p) = E(x) + p.
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Les intervalles de R
Définition
Les intervalles de R sont les parties de R définies par : (a et b étant des réels tels que a b) :
1 [a, b] = {x 2 R : a x b} (intervalle fermé borné ou segment).
2 [a, b[= {x 2 R : a x < b} (intervalle borné semi-ouvert à droite).
3 ]a, b] = {x 2 R : a < x b} (intervalle borné semi-ouvert à gauche).
4 ]a, b[= {x 2 R : a < x < b} (intervalle borné ouvert).
5 [a, +1[= {x 2 R : x a} (intervalle minoré, fermé à gauche et non majoré).
6 ]a, +1[= {x 2 R : x > a} (intervalle minoré, ouvert à gauche et non majoré).
7 ] 1, a] = {x 2 R : x a} (intervalle majoré, fermé à droite et non minoré).
8 ] 1, a[= {x 2 R : x < a} (intervalle majoré, ouvert à droite et non minoré).
9 R =] 1, +1[.
Remarque
L’ensemble vide et les singletons {a} = [a, a] sont des cas particuliers d’intervalles.
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8x 2 A, 8y 2 A, 8z 2 R, (x z y ) z 2 A).
Théorème
Les parties convexes de R sont exactement les intervalles de R.
Preuve : Soit A une partie convexe bornée contenant au moins deux éléments. Soient
m = inf A et M = sup A. Notons que pour tout a 2 A, on a m a M. Montrons alors que
]m, M[⇢ A. Pour ce faire, prenons un élément x 2]m, M[. Donc, x n’est ni un majorant ni un
minorant de A. Il existe alors deux éléments y et z de A tels que y < x < z. Par définition
d’une partie convexe on conclut que x 2 A. Ainsi, ]m, M[⇢ A ⇢ [m, M]. Selon que m et M
appartiennent à A ou non, on obtient que
Si A est une partie convexe non bornée, un raisonnement analogue nous donne les autres
types d’intervalles.
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Exercice
Montrer que
x 2 [a, b] () 9t 2 [0, 1], x = ta + (1 t)b.
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Exercice
Montrer que toute intersection d’intervalles est un intervalle.
Solution : Soit (I↵ )↵2A (A est un ensemble d’indices) une famille d’intervalles de R. Notons
\
I= I↵ .
↵2A
Soient x 2 I, y 2 I tels que x y. Soit z un réel tel que x z y. Pour tout ↵ 2 A, nous
avons x 2 I↵ et y 2 I↵ , donc z 2 I↵ car I↵ est un intervalle. Nous avons donc z 2 I, puisque
z 2 I↵ pour tout ↵. I est donc un intervalle de R.
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Exercice
Montrer que
[ 1 \ 1 1
0, 1 = [0, 1[ et , = {0}.
n2N⇤
n n2N⇤
n n
Solution :
Soient
[ 1 \ 1 1
I= 0, 1 et J= , .
n2N⇤
n n2N⇤
n n
h i
1
Nous avons x 2 I () 9n 2 N⇤ , x 2 0, 1 n
.
Comme 8n 2 N⇤ , 1 n1 < 1, il est clair que x 2 I =) 0 x < 1, donc I ⇢ [0, 1[.
1
Réciproquement, si 0 x < 1, alors, en prenant n 1 x
, nous aurons x 1 n1 ,
donc x 2 I. Finalement, I = [0, 1[.
1 1
On a : x 2 J () 8n 2 N⇤ , n
<x < n
. Nous avons bien sur 0 2 J. Par contre, si
i h
1 1 1 1
x 6= 0, alors |x| > 0 et, en prenant n |x|
, alors |x| n
et x 62 ,
n n
, donc x 62 J.
Finalement, J = {0}.
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Densité
Définition
Soit A une partie non vide de R. On dit que A est dense dans R si
Remarque
Soit A une partie de R. Alors,
A est dense dans R si et seulement si tout intervalle ouvert non vide ]↵, [ de R
rencontre A (c’est-à-dire contient au moins un élément de A), ce qui équivaut à dire
qu’entre deux réels distincts il existe au moins un élément de A.
En effet, Supposons que A est dense dans R et soient ↵ et deux réel distincts de R
tels que ↵ < . En appliquant (1) pour x = ↵+
2
et " = 2 ↵ > 0, on déduit qu’il existe
↵+ ↵
a 2 A tel que 2
a < 2
, c’est-à-dire ↵ < a < . Réciproquement, supposons
que tout intervalle ouvert non vide ]↵, [ de R rencontre A. Soient x 2 R et " > 0. Par
hypothèse, l’intervalle ouvert ]x ", x + "[ rencontre A. Ceci signifie qu’il existe a 2 A tel
que a 2]x ", x + "[, ou encore |x a| < ".
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Il est intéressant d’explorer le lien qui existe entre l’ensemble Q et l’ensemble R qui le contient.
D’une part, il est facile de voir qu’entre deux rationnels r et s il existe toujours un réel... tout
simplement le rationnel r +s2
. La proposition suivante est un peu plus surprenante. Elle affirme
qu’entre deux réels distincts, il y a toujours un rationnel.
Théorème
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Théorème
Exercice
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Exercice
1 Soit A une partie dense dans R, et soit I =]x, y[ un intervalle ouvert non vide de R.
Montrer que l’ensemble I \ A est infini. (Indication : raisonner par l’absurde. Si I \ A est
fini, il a un plus grand élément m; considérer alors l’intervalle ]m, y[.)
2 Déduire que tout intervalle ouvert non vide ]x, y[ de R contient une infinité de rationnels
(et une infinité d’irrationnels).
Exercice
p p
Soient E = {p + q 2, (p, q) 2 Z2 } et u = 2 1.
1 Montrer que pour tout entier n 2 Z et pour tout v 2 E, on a nv 2 E.
2 Montrer par récurrence que l’on a u n 2 E quelque soit l’entier n 1.
1 1
3 Montrer que l’on a 0 < u < 2
. En déduire que l’on a 0 < u n < n
pour tout entier n 1.
4 Soient a et b deux nombres réels tels que a < b. Montrer qu’il existe un entier n0 1 tel
que 0 < u n0 < b a. En déduire
⇣ qu’il
⌘ existe un élément de E appartenant à l’intervalle
]a, b[ (on pourra poser m = E uan0 + 1, puis montrer que mu n0 2]a, b[).
5 Que peut-on déduire ?
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Propriété d’espace topologique
Exemple
Tout intervalle ouvert ]a, b[ contenant x0 est un voisinage de x0 . En effet, soit ⌘ le nombre réel
strictement positif donné par ⇢
x0 a b x0
⌘ = inf , ,
2 2
alors il est facile de voir que
x0 2]x0 ⌘, x0 + ⌘[⇢]a, b[.
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Remarque
Il importe de noter que la notion de voisinage n’est pas reliée à la notion de proximité. En effet,
dans R, l’intervalle ]0, 1] est un voisinage de tout point de ]0, 1[ mais pas de 0. En fait, une
partie est un voisinage d’un point si ce point est entouré par cette partie.
F c = R \ F = {x 2 R, x 2
/ F },
est un ouvert de R.
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Exemples
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Exemples
Soit x0 2 R, alors, le singleton S = {x0 } est un fermé de R. Pour prouver ce résultat, il
suffit de montrer que son complémentaire
S c =] 1, x0 [[]x0 , +1[,
]z ⌘, z + ⌘[⇢] 1, x0 [⇢ S c .
z x0
Si z 2]x0 , +1[, alors pour ⌘ = 2
> 0 nous avons
]z ⌘, z + ⌘[⇢]x0 , +1[⇢ S c .
En conclusion, S c est voisinage de chacun de ses points. Ce qui prouve que S c est un
ouvert et donc S est un fermé de R.
L’ensemble A = [0, 1[ n’est ni un ouvert ni un fermé de R (en exercice).
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Théorème (Topologie de R)
L’ensemble T de tous les ouverts de R vérifie les propriétés suivantes :
(i) R et ; appartiennent à T .
(ii) Toute réunion d’ouverts de R est un ouvert de R.
(iii) Toute intersection finie d’ouverts de R est un ouvert de R.
On dit alors que T est une topologie sur R et que le couple (R, T ) est un espace topologique.
Preuve :
(i) Triviale.
(ii) Soit J un ensemble quelconque d’indices et (Oj )j2J est une famille d’ouverts de R.
Montrons que [
O= Oj
j2J
x 2]x ⌘0 , x + ⌘0 [⇢ Oj0 ⇢ O.
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n
\
O= Oi .
i=1
x 2]x ⌘i , x + ⌘i [⇢ Oi .
Soit
⌘= inf ⌘i ,
1in
alors on a
n
\
]x ⌘, x + ⌘[⇢ Oi = O.
i=1
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Remarque
Il convient de noter que l’intersection quelconques d’ouverts de R n’est pas nécessairement un
ouvert. Par exemple,
\ 1 1
, = {0},
n 1
n n
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Exercice
1 Montrer que l’ensemble F de tous les fermés de R vérifie les propriétés suivantes :
• R et ; appartiennent à F .
• Toute intersection de fermés de R est un fermé de R.
• Toute réunion finie de fermés de R est un fermé de R.
2 Montrer que pour tout n 2 N⇤ , l’ensemble
1 1
Fn =] 1, 1 ] [ [1 + , +1[,
n n
est un fermé de R et que [
Fn = R \ {1}.
n 1
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Définition (Point adhérent à une partie de R)
Soit A une partie de R. On dit qu’un point x0 de R est adhérent à A si tout intervalle centré en
x0 rencontre A. Autrement dit,
Exemple
1 Soit A une partie non vide de R. Alors, tout élément de A est adhérent à A ou encore
A ⇢ A. En effet, si x 2 A alors
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Exercice
Soit A une partie non vide de R.
1 Montrer que A est dense dans R si et seulement si A = R.
2 Montrer que A est un fermé de R si et seulement si A = A.
3 Si de plus A est majorée, montrer alors que sup A 2 A et que sup A = sup A.
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Remarque
Un point d’accumulation de A n’est pas nécessairement dans A, alors qu’un point isolé de A
est nécessairement dans A.
Exercice
Soit A = [0, 1[[{2}. Déterminer les points isolés de A et les points d’accumulation de A.
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Exercice
Soit A une partie de R. On note Acc(A) (ou bien A0 ) l’ensemble des points d’accumulation de A
et Is(A) l’ensemble des points isolés de A. Montrer que
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Remarque
Tout point intérieur à A appartient à A.
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Exemple
Soit
⇢
n 1
A= /n 2 N .
n+1
Alors, 1 est un point d’accumulation de A. En effet, pour tout entier naturel n on a
n 1 2 n 1
=1 et 6= 1.
n+1 n+1 n+1
2
8" > 0, 9p 2 N, p > 1,
"
2
ce qui implique 1 " < 1 p+1 < 1. On en déduit que ]1 ", 1[[]1, 1 + "[\A 6= ;. Il en
résulte que 1 est un point d’accumulation de A.
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Exercice
Soit
⇢
1 2n
B= /n 2 N⇤ .
n+1
Montrer que 2 est un point d’accumulation de B.
Exercice
Soit A une partie de R. Montrer que A est un ouvert de R si et seulement si A = Ao .
Exemple
Si A = [0, 1[ alors A = [0, 1], Å =]0, 1[, @A = {0, 1}. Si A = Q, alors A = @A = R et Å = ;.
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Droite réelle achevée
La droite réelle achevée est l’ensemble R = R [ { 1, +1} sur lequel est prolongée la
relation d’ordre total sur R en posant
Ainsi définie, la droite réelle achevée n’est qu’une notation commode, qui permet d’éviter de
séparer les cas ”un réel” et ”l’infini” dans les énoncés. Par exemple, les intervalles ouverts sont
ceux qui s’écrivent ]a, b[, avec a, b 2 R.
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Opérations sur R
8x 2 R : x + ( 1) = ( 1) + x = 1,
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Remarque
L’addition et la multiplication ne sont pas des lois de composition sur R car elles n’ont pas été
définies (+1) + ( 1), 0 ⇥ (+1), 0 ⇥ ( 1). Ces expressions sont appelées formes
indéterminées.
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