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25 décembre 2013
Première partie
Introduction
Deuxième partie
2ème, 3ème et 4ème degré : Méthode de
Cardan et Ferrari
Troisième partie
Newton et Lagrange
Quatrième partie
Runi, Abel et Galois
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1 Introduction
Les équations algébriques jouent un rôle prépondérant dans l'his-
toire des Mathématiques. Elles sont un lien entre les diérentes civilisations et époques
historiques. Résoudre des équations est un enjeu majeur pour toutes les civilisations :
les approches et les méthodes innovantes utilisées indiquent quelle vision des mathéma-
tiques chacune d'elle privilégiait et sont le signe des diérents passages de témoin entre
elles. Les équations sont au coeur des Mathématiques babylonniennes et égyptiennes.
Les Mathématiques arabes, synthèse de la rigueur géométrique grecque et de la méthode
calculatoire indienne, donneront naissance à l'algèbre comme système de résolution des
équations de second degré. Le troisième degré et le quatrième degré généralisé par Cardan
et Ferrari dans l'Italie de la Renaissance ouvriront les voies au symbolisme de François
Viète au XVIIème en France. Newton et Lagrange ouvriront quant à eux la voie à Runi,
Abel et Galois pères des Mathématiques modernes.
2 Cardan et Ferrari
On se ramènera, par division et changement de variable, pour chaque type
d'équation, au cas où le coecient dominant est égal à 1 et, à partir du degré 3, au cas
où le coecient du terme de degré directement inférieur est égal à 0.
x2 + 2bx + c = 0 (1)
x3 + px + q = 0 (2)
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équation de second degré à coecients fonctions rationnelles de p et q. Les racines sont
donc obtenues par radicaux après extraction des racines troisièmes de u3 et v 3 .
Soit l'équation générale de quatrième degré écrite sous la forme :
x4 = px2 + qx + r (3)
3 Newton et Lagrange
Les méthodes de résolution par radicaux des équations de degré inferieur
ou égal à 4 ont pour vertu de montrer qu'une quantité intermédiaire doit être calculée
pour résoudre ces équations. Newton et Lagrange remarqueront une propriété essentielle
de ces quantités : la symétrie par permutation des racines. Dans la suite, on citera les
théorèmes et idées fondamentales qui ont conduit à la preuve de l'impossibilité de trouver
une méthode générale pour la resolution par radicaux des équations de degré supérieur
ou égal à cinq.
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est d'essayer de former une quantité qui soit à la fois assez symétrique, dans l'espoir qu'elle
ne prenne qu'un nombre petit de valeurs et donc qu'elle soit assez facilement calculable,
et à la fois pas trop symétrique, dans l'espoir que les racines pourront être exprimées à
partir de cette quantité. De telles quantités sont appelées des résolvantes de Lagrange.
Théorème 4. (Abel) Les radicaux sont des fonctions rationnelles des racines.
Les mémoires d'Abel donnent une preuve très élégante de cette propriété, qui est la
partie la plus moderne et la plus importante du théorème de Runi-Abel ainsi qu'une des
premières démonstrations d'impossibilité en algèbre. Galois prend un tout autre chemin
pour montrer l'irrésolubilité par radicaux des équations de degré égal à cinq ou plus en
oubliant les considérations de Lagrange sur la nature des coecients de l'équation pour
se focaliser sur l'analyse des structures des groupes obtenus pas à pas par permutation
et extraction des racines (structure implicite jusqu'ici mais mise en lumière par Galois)
et notamment sur la présence d'un sous-groupe du groupe de permutations des racines
qui donnera naissance au groupe de Galois. On dira qu'une équation est résoluble par
radicaux si son groupe de Galois est résoluble. Pour le degré cinq, on étudie le groupe
alterné A5 et on montre qu'il n'est pas résoluble.
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4.1 Un exemple : Équation quintique x5 − 2
4.2 Bibliographie