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10/12/2020 Exercices corrigés -Théorie des graphes - exercices théoriques
Indication
Corrigé
1. On doit prouver que dans un graphe simple (sans arête double, sans boucle), il y a toujours deux
sommets qui ont le même degré.
2. On va raisonner par l'absurde et supposer qu'il y a un graphe simple à n sommets dont tous les
degrés sont différents. Alors les degrés des sommets sont compris entre 0 et n − 1 , et donc si tous
les degrés sont différents, comme on a n sommets et simplement n possibilités pour les degrés,
toutes ces possibilités doivent être prises. En particulier, il doit y avoir un sommet de degré 0 et un
sommet de degré n − 1 . Mais c'est impossible, car ce dernier sommet devrait avoir une arête vers
tous les autres, et ce n'est pas possible puisqu'un sommet est de degré 0, donc isolé.
Indication
Corrigé
1. Le nombre de sommets est supérieur ou égal à 4 (chaque sommet est relié à 3 autres). De plus,
le nombre de sommets doit être pair. En effet, on part de l'équation
∑ deg(x) = 2m
x∈G
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10/12/2020 Exercices corrigés -Théorie des graphes - exercices théoriques
2. D'abord pour p = 2 , le résultat est vrai : il suffit de considérer le graphe complet à 4 sommets.
Pour p ≥ 3 , on partage l'ensemble des sommets en 2, d'une part {a1 , … , ap } , d'autre part
{ap+1 , … , a2p } . Les arêtes sont les suivantes :
On obtient bien un graphe d'ordre 2p dont tous les sommets sont de degré 3.
Indication
Corrigé
Supposons par l'absurde que ce graphe ne soit pas connexe, et soient x, y deux sommets tels qu'il
n'existe pas de chaine liant x à y . Alors, x a au moins p voisins, et il en est de même pour y . Mais les
voisins de x sont forcément tous distincts des voisins de y : sinon, il existerait une chaine de longueur 2
joignant x à y . Le graphe comprend donc au moins 1 + 1 + p + p = 2p + 2 sommets (x, y , les voisins de
x, les voisins de y ). On obtient donc une contradiction puisque le graphe est d'ordre 2p .
1. On suppose que G est connexe et que x est un sommet de G de degré 1. Prouvez que G∖{x}
est connexe.
2. En déduire que si G est connexe et d'ordre n ≥ 2, alors G comporte au moins n − 1 arêtes.
3. On suppose que G est d'ordre n ≥ 3 et qu'il comporte strictement plus de (n − 1)(n − 2)/2
arêtes.
3.1. Démontrer que le degré de tout sommet est non-nul.
3.2. Démontrer que G est connexe.
Indication
Corrigé
1. Soient u, v deux sommets de G∖{x}. Alors puisque G est connexe, il existe une chaine allant de
u à v dans G. Si elle passe par x, alors comme x est de degré 1, elle ne peut faire qu'un "aller-
retour" en x, c'est -à-dire que le sommet avant x et celui après x sont confondus. On peut donc
supprimer cette partie de la chaine, et on obtient donc une chaine de u à v dans G∖{x}. Ainsi,
G∖{x} est connexe.
2. On prouve ce résultat par récurrence sur n, le résultat étant clair pour n = 2. Supposons qu'il
soit vrai pour tout graphe connexe d'ordre n − 1 , et soit G un graphe connexe d'ordre n. On
distingue alors deux cas :
ou bien il existe un sommet x de degré 1. Alors, en utilisant la question précédente, G∖{x}
est connexe, d'ordre n − 1 , il possède au moins n − 2 arêtes. Ces n − 2 arêtes sont encore
dans G∖{x}, auxquelles on doit encore ajouter l'arête menant à x, ce qui fait n − 1 arêtes.
ou bien tous les sommets sont de degré au moins 2 (bien sûr, le graphe est connexe, aucun
sommet n'est de degré 0!). Dans ce cas, notant m le nombre d'arêtes, on sait que
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10/12/2020 Exercices corrigés -Théorie des graphes - exercices théoriques
2m = ∑ deg(x) ≥ 2n,
x∈G
et donc m ≥ n ≥ n − 1 .
Dans tous les cas, G a au moins n − 1 arêtes, et l'hypothèse de récurrence est prouvée au rang n.
3.
3.1. Si un sommet est de degré nul, les autres sommets sont de degré au plus n − 2 . Or, le
nombre d'arêtes étant égal à la moitié de la somme des degrés des sommets du graphe, on
en déduit que le graphe admet au plus (n − 1)(n − 2)/2 arêtes.
3.2. On procède là-aussi par récurrence sur n, le résultat étant clair pour n = 3. Supposons-
le prouvé au rang n − 1 , et considérons G un graphe d'ordre n comportant strictement plus
de (n − 1)(n − 2)/2 arêtes. On distingue là-aussi deux cas suivant les degrés des sommets,
mais on discute suivant la contrainte maximale opposée :
Soient tous les sommets sont de degré n − 1 . Dans ce cas, G est le graphe complet
d'ordre n, qui est évidemment connexe.
Soit il existe un sommet x de degré inférieur strict à n − 1 . Dans ce cas, on considère
G∖{x}, qui est d'ordre n − 1 , et qui comporte au moins
(n − 1)(n − 2) (n − 2)(n − 3)
− (n − 2) =
2 2
arêtes. Ainsi, G∖{x} est connexe. Maintenant, x a (au moins) une arête le reliant ce
sous-graphe connexe. G est donc connexe!
Dans tous les cas, on a prouvé que G est connexe, et ceci prouve que l'hypothèse de
récurrence est vraie au rang n.
Indication
Corrigé
1. La propriété que l'on cherche à prouver est la suivante : dans un graphe simple connexe dont
tout sommet est de degré pair, la suppression d'une arête ne détruit pas la connexité du graphe.
2. On raisonne par l'absurde, et on suppose que la suppression de l'arête AB entraîne le fait que le
graphe n'est plus connexe. Alors A et B sont dans deux composantes connexes disjointes (si on
peut encore aller de A à B sans l'arête AB, c'est que celle-ci ne servait à rien...). Soit G1 la
composante connexe contenant A. Alors tous les sommets de G1 sont de degré pair, sauf A qui est
de degré impair. Cela signifie que la somme des degrés des éléments de G1 est un nombre impair,
ce qui est impossible!
Exercice 6 - Connexe moins un sommet [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit G un graphe connexe. Montrons qu'il existe un sommet s du graphe tel que le sous-graphe obtenu à
partir de G en supprimant s reste connexe.
Indication
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Corrigé
On peut supposer que le nombre de sommets du graphe est supérieur ou égal à 2. On considère une
chaine dans le graphe comportant le plus grand nombre de sommets distincts possibles. Notons cette
chaine [s1 , s2 , … , sp ] où les si sont les sommets (distincts). On pose s = s1 , et on va prouver que le
graphe obtenu en supprimant s1 de G reste connexe. Pour cela, soient t, t′ deux sommets de G∖{s}.
Puisque G est connexe, il existe un chemin C = [t1 , … , tk ] \emph{dans G}, le plus court possible, reliant
t = t1 à t = tk . Si ce chemin ne passe pas s1 , alors c'est terminé, on a trouvé un chemin de t à t dans
′ ′
G∖{v 1 } . Sinon, il existe un unique i ∈ {2, … , p − 1} tel que ti = s1 . Mais alors, ti−1 ∈ {s2 , … , sp } ,
sinon on aurait pu ajouter le sommet ti−1 au début du chemin [s1 , … , sp ] . Notons ti−1 = su . De même,
ti+1 ∈ {s2 , … , sp } . Notons ti+1 = sv , et pour fixer les idées, supposons u < v . Mais alors, le sous-
chemin [ti−1 , ti , ti+1 ] peut être remplacé par le sous-chemin [su , su+1 , … , sv ] , qui ne passe plus par s1 .
Autrement dit, on a réussi à construire un chemin de t à t′ ne passant pas s1 : le graphe G∖{s1 } est
connexe.
Exercice 7 - Arbres et graphes bipartis [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
On rappelle qu'un arbre est un graphe connexe et sans cycles, et qu'un graphe est biparti s'il est 2-
colorable (c'est-à-dire qu'on peut attribuer une couleur à chaque sommet de sorte que deux sommets liés
par une arête ont une couleur différente en utilisant seulement deux couleurs). Montrer que tout arbre est
un graphe biparti.
Indication
Corrigé
On va raisonner par récurrence sur le nombre de sommets de l'arbre. Si le nombre de sommets est 1 ou 2,
le résultat est évident. Soit maintenant n ≥ 2 tel que le résultat est vrai pour tout arbre ayant n sommets,
et considérons un arbre A ayant n + 1 sommets. Un tel arbre possède nécessairement une feuille F
(c'est-à-dire un sommet de degré 1). Considérons B le graphe issu de A auquel on a retiré F . Alors B
reste un arbre, et il est 2 -colorable. On trouve alors une 2 -coloration de A en attribuant à la feuille restant
la couleur qui n'est pas celle du sommet qui lui est lié.
Un graphe est 2-colorable si et seulement s'il ne possède pas de cycles de longueur impaire.
On rappelle que la longueur d'un cycle est le nombre d'arêtes qui le compose.
Indication
Corrigé
1. Supposons que G est 2-colorable, mais qu'il possède un cycle de longueur impaire 2p + 1 . Soit
x1 x2 … x2p+1 x2p+2 ce cycle, avec donc x1 = x2p+2 . Si x1 a pour couleur C1 , alors x2 doit avoir
pour couleur C2 , x3 doit avoir pour couleur C1 , etc... Précisément, une récurrence élémentaire
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10/12/2020 Exercices corrigés -Théorie des graphes - exercices théoriques
prouve que xk doit avoir la couleur C1 pour k impair et la couleur C2 pour k pair. Il y a un
problème pour x2p+2 . En effet, il doit avoir la couleur C2 et comme x2p+2 = x1 , il a déjà la couleur
C1 !
2.
2.1. On peut colorer indépendamment chaque composante connexe d'un graphe. On peut
donc se limiter à 2-colorer chaque composante connexe, et supposer que le graphe est
connexe.
2.2. Voici comment construire ce cycle. On prend un chemin de longueur 2p allant de y à x.
On lui juxtapose un chemin de longueur 2q allant de x à z . On termine avec l'arête de y à z .
On obtient une chaine de longueur 2p + 2q + 1 .
2.3. On vient de prouver que si y ∈ G2p et z ∈ G2q , il ne peut pas y avoir d'arête entre y et
z . De la même façon, on peut prouver que si y ∈ G2p+1 et z ∈ G2q+1 , il ne peut pas y avoir
Graphes orientés
Exercice 9 - Tournoi et roi [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
On appelle \emph{tournoi} un graphe orienté sans boucle tel que, entre deux sommets, il y a toujours
exactement un arc. On dit qu'un sommet x d'un tournoi G \emph{domine} un sommet y de G si l'arc
(x, y) existe. On dit qu'un sommet x est un roi si, pour tout autre sommet y , alors
ou bien x domine y;
ou bien il existe un sommet z tel que x domine z et z domine y.
Indication
Corrigé
Soit x le sommet du graphe de degré sortant le plus grand possible. On va prouver que x est un roi. Si ce
n'est pas le cas, il existe un autre sommet y tel que
Il est alors clair que le degré sortant de y est strictement supérieur à celui de x , ce qui contredit la
définition de x. Donc x est un roi.
Le but de l'exercice est de démontrer le théorème de Moon suivant : dans un tournoi fortement connexe
avec n ≥ 3 sommets, pour tout sommet x et tout k ∈ {3, … , n} , il existe toujours un circuit de longueur
k passant par x.
1. Question préliminaire : On suppose que les sommets de G sont partagés en 3 parties non-vides
A , B et C tels que, tous les sommets de A dominent ceux de C et tous les sommets de C
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dominent ceux de B. Démontrer qu'il existe toujours un arc allant d'un sommet de B à un sommet
de A.
2. Démontrer le résultat pour k = 3 . On pourra considérer Γ+ (x) (resp. Γ− (x) ) l'ensemble des
successeurs (resp. des prédécesseurs) de x.
3. On suppose le résultat vrai pour k ≤ n − 1 , et on souhaite construire un circuit de longueur
k + 1 . Soit C := x0 = x → x1 → x2 → ⋯ → xk = x0 un circuit de longueur k − 1 passant par x.
3.1. On suppose qu'il existe y ∈ G∖C tel que y domine un sommet de C et y est dominé par
un sommet de C . Construire un circuit de longueur k passant par x.
3.2. Dans le cas contraire, on suppose que chaque sommet y de G∖C est dominé par tous
les sommets de C , ou domine tous les sommets de C . On introduit R l'ensemble des
sommets y de G∖C dominés par les sommets de C et S l'ensemble des sommets y de G∖C
dominant les sommets de C . Démontrer que R et S sont tous les deux non-vides, et
conclure à l'existence d'un circuit de longueur k passant par x.
Indication
Corrigé
1. Supposons au contraire que l'on n'a aucun arc d'un sommet de B à un sommet de A. Alors A
domine B et C domine B . Autrement dit, on a aucun arc d'un sommet de B vers un sommet de
A ∪ C . Ceci contredit que le graphe est fortement connexe.
2. Notons A = Γ− (x), B = Γ+ (x) et C = {x}. Alors on est dans les conditions d'application du
résultat précédent, puisque aucun des ensembles n'est vide par forte-connexité du graphe, et que A
domine C et que C domine B . Il existe donc a ∈ Γ+ (x) et b ∈ Γ− (x) tel que l'arc (a, b) existe. Le
circuit x, a, b, x est alors un circuit de longueur 3 passant par x.
3.
3.1. On peut toujours trouver un entier i ≤ k − 1 tel que xi domine y et y domine xi+1 . En
effet, si x = x0 domine y , on choisit pour i le plus entier l tel que y domine xl+1 . Si
x = x0 = xk est dominé par y , on choisit pour entier i le plus grand entier l tel que xl
domine y . Cette entier i ayant été fixé, on peut ajouter un "détour" vers y dans le circuit entre
xi et xi+1 et ainsi obtenir un circuit passant par x de longueur k + 1 .
3.2. L'hypothèse fait que l'on est sûr que ou bien R est non-vide ou bien S est non-vide.
Mais si R est non-vide, prenons y ∈ R et x ∈ C . Il doit y avoir un chemin de y à x et celui-ci
ne peut pas aller d'un sommet de R à un sommet de C . Il faut donc que S soit non-vide,
puisque G = C ∪ R ∪ S par hypothèse faite sur le graphe. On peut donc appliquer le résultat
de la première question et il existe r ∈ R et s ∈ S tel que l'arc (r, s) existe. Les arcs (x, r) et
(s, x2 ) existent aussi par construction de R et S . On peut donc considérer le circuit suivant,
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Cryptologue du mois
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