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L.

Pernas
Université de Picardie Jules Verne

2 septembre 2020
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Table des matières

1 Equations du second degré 5

2 Inéquations 9

3 Droites du plan réel 11

4 Dérivation 13

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4 TABLE DES MATIÈRES

Préambule.
Ce livret de rappels et d’exercices est destiné aux étudiants de L1 STS
qui éprouveraient le besoin de stabiliser les connaissances acquises dans le
secondaire Soit parce qu’ils n’ont pas suivi une mention de bac avec beaucoup
de math, soit parce qu’ils ont connu des difficulté. Les différents thèmes
abordés peuvent être lus dans n’importe quel ordre. Chaque chapitre est
composé d’un minimum de rappels ”théoriques” et d’exercices.
Vous trouverez sur votre ENT des vidéos de corrections des exercices.

Ce module étant ouvert et obligatoire pour tous les étudiants en science,


certaines informations sont plus spécifiquement destinées aux étudiants des
portails de type ”math-xxx” ou ”xxx-math”, elles sont en lettrage italique et
ne seront pas utilisées dans le module, mais ils peuvent constituer une base
utile pour les étudiants concernés.
Chapitre 1

Equations du second degré

Rappels ”théoriques”
Une équation du second degré est une équation de la forme

ax2 + bx + c = 0

Avec a, b et c des réels (ou des complexes) donnés, l’inconnue est x. Résoudre
cette équation c’est chercher les valeurs de l’inconnue x qui réalisent l’égalité.
Ces valeurs peuvent être réelles ou complexes.
A l’équation ax2 + bx + c = 0 est attachée une quantité appelée discriminant
de l’équation et en général notée ∆.
La formule donnant ∆ est la suivante

∆ = b2 − 4ac

Si ∆ est un réel il y a trois cas


- Si ∆ > 0, alors l’équation admet exactement

deux solutions

et ces
−b+ ∆ −b− ∆
solutions sont des réels, à savoir r1 = 2a et r1 = 2a .
- Si ∆ = 0 alors l’équation admet exactement une solution et cette solu-
tion est le réel r = −b
2a
.
- Si ∆ < 0 alors l’équation admet exactement deux solu-
tions et ces
√ solutions sont √ des complexes, à savoir
−b+i −∆ −b−i −∆
r1 = 2a
et r1 = 2a
.

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6 CHAPITRE 1. EQUATIONS DU SECOND DEGRÉ

• Il arrive aussi que ∆ soit un nombre complexe non réel, c’est-à-dire de la


forme ∆ = A + iB avec B non nul, cela arrive lorsque les coefficients a, b ou
c sont eux-mêmes des complexes non réels.
Il faut alors les ”racines” de ∆ :
- Il existe toujours deux complexes mutuellement opposés z et−z tels que
z 2 = (−z)2 = ∆.
- Il existe plusieurs techniques pour obtenir z (et −z)
1) On pose z = α + iβ. On développe z 2 = (α + iβ)2 = (α2 − β 2 ) + 2iαβ.
On identifie ensuite les parties réelles est imaginaire de z 2 et ∆ on obtient
ainsi un système de deux équations

α2 − β 2 = A et 2αβ = B

que l’on résoud (les inconnues sont ici α et β)


2) On écrit
p ∆ sous forme ”exponentielle”
p ∆ = |∆|eiArg(∆) dont on déduit
que z = |∆|eiArg(∆)/2 ou |∆|ei[Arg(∆)/2+(π/2)] ces deux solutions sont
mutuellement opposées.
Les solutions de l’équation ax2 + bx + c = 0 sont les nombres complexes
r1 = −b+z
2a
et r1 = −b−z
2a
.
Les étudiants de portails de type ”math-xxc” reverront ceci dans un autre
module.

Quelques ”trucs”
1. Pour les équations de la forme x2 + bx + c = 0, b vaut l’opposé la somme
des solutions et c vaut le produit des solutions. Cela se voit facilement ;
Si r est une solution de l’équation ax2 + bx + c = 0 alors on peut ”mettre
en facteur” (x − r) dans le trinôme ax2 + bx + c. Plus généralement, si P
est un polynôme et r un réel ou un complexe, alors, si P (r) = 0 alors
(x − r) peut être mis en facteur dans P on obtient P (x) = (x − r)Q(x)
avec Q un polynôme. Donc, si r1 et r2 sont les solutions de l’équation
x2 + bx + c = 0 alors on a x2 + bx + c = (x − r1 )(x − r2 ).
En développant le produit il vient

(x − r1 )(x − r2 ) = x2 − (r1 + r2 )x + r1 r2 .

On obtient la relation entre coefficients et racines annoncée plus haut par


identification.
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2. La factorisation est aussi utile pour déterminer si besoin le signe d’un


trinôme.
3. Si un trinôme donné change de signe sur R alors entre deux réels où il est
de signes différents il y a une racine.

Exercices
1. Résoudre les équations
(a) 2x2 + x − 1 = 0, (b) 2x2 + x + 1 = 0, (c) 4x2 + 4x − 1 = 0
2. Déterminer le signe des expressions suivantes selon la valeur du réel x
(a) x2 + x + 1, (b) 3x2 − 7x − 4, (c) −2x2 + x + 3
3. Résoudre les équations
(a) x2 + 3 = 2x2 − 5x, (b) (x + 1)2 = (2x − 2)2
4. Résoudre dans R les équations (on ne demande pas d’éventuelles racines
complexes)
(a) x4 + 3x2 − 2 = 0, (b) x6 − 9 = 0.

Exercices plus difficiles


1. Résoudre les équations (on demandes ici toutes les solutions réelles et
complexes)
(a) x4 − x2 − 2 = 0, (b) x3 + 4x2 + x − 2 = 0
2. Résoudre selon la valeur du paramètre réel a l’équation
2x2 + (a + 1)x − a = 0.
3. Résoudre le système d’équations x + y = −8, xy = 15
8 CHAPITRE 1. EQUATIONS DU SECOND DEGRÉ
Chapitre 2

Inéquations

Rappels ”théoriques”
Une inéquation est un problème de la forme

f (x) ≤ 0 ou f (x) < 0

Avec f (x) une expression donnée qui dépend du réel x, l’inconnue est x.
Résoudre cette inéquation c’est chercher les valeurs de l’inconnue réelle x qui
réalisent l’inégalité. En général on écrit l’ensemble des solutions comme un
intervalle ou une réunion d’intervalles.
Remarque : Les mots ”inégalité” ou ”inéquation” n’ont aucun sens si on
travaille avec des nombres complexes, si z1 et z2 sont des complexes dire que
z1 est plus petit que z2 n’a absolument aucun sens. Les nombre complexes ne
se représente pas comme les réels par une droite mais par un plan et il n’y a
pas d’ordre ”naturel” dans un plan.

Les lettres a, b, c, d désignant des réels.


1. Si a ≤ b et c est quelconque alors a + c ≤ b + c
2. Si a ≤ b et c réel positif alors ac ≤ bc
Si a ≤ b et c réel négatif aors ac ≥ bc
3. - Si f est une fonction réelle de la variable réelle qui est croissante sur
l’intervalle [a, b] (a ≤ b) alors f (a) ≤ f (b).
- Si f est décroissante sur l’intervalle [a, b] (a ≤ b) alors f (a) ≥ f (b).
- Si f change de sens de variation sur l’intervalle [a, b] (a ≤ b) on ne peut
rien dire de général du classement de f (a) et f (b).
4. Si a ≤ b et c ≤ d alors a + c ≤ b + d

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10 CHAPITRE 2. INÉQUATIONS

5. Attention en général si a ≤ b et c ≤ d alors on ne peut rien dire du


classement de ac et bd (problème de signes)

Exercices
1. Résoudre les inéquations
(a) 2x − 1 ≤ 0, (b) x2 − 1 < 0, (c) x2 + 4x + 3 ≤ 0
(x+1)(x−1)
(d) (x − 1)(x + 2)(x + 3) > 0, (e) (x+2)(x−4) ≥0
2. Résoudre les inéquations √
(a) ln(3x − 4) > 0, (b) x + 4 > 3

Exercice plus difficiles


1. Résoudre les inéquations  
sin(x)
(a) sin(3x + 2) ≤ 0, (b) ln 2 > 0,

(c) x2 + 3x − 5 ≤ 4, (d) exp(cos(x)) < 1.
Chapitre 3

Droites du plan réel

Rappels ”théoriques”
Le plan réel
Le plan réel est l’ensemble R × R, ses éléments sont les couples de réels (x, y).
On peut représenter cet ensemble géométriquement. Pour cela il suffit de
choisir trois points du plan (O, A, B) non alignés. Une fois ce choix effectué
à chaque point du plan on associe ses coordonnées dans le repère (O, A, B).
A un couple de réel correspond alors exactement un point et à chaque point
un couple de réel. La plupart du temps on choisit un repère orthonomé.

Droites du plan
Soit (O, A, B) un repère du plan. Soit M, P et Q trois points du plan deux à
deux distincts et de coordonnées respectives xP , yP , xM , yM , xQ et yQ dans le
repère (O, A, B) . Ces points sont alignés si et seulement si les vecteurs M~P
et M~Q sont colinéaires c’est-à-dire si

(xP − xM )(yQ − yM ) − (yP − yM )(xQ − xM ) = 0.

Les droites sont les ensembles de points alignés.


Soit ∆ une droite :
Pour chaque couple de points distincts P et M de ∆, le vecteur M~P est un
vecteur directeur de ∆. Tous les vecteurs directeurs d’une même droite sont
colinéaires.
Deux droites qui ont les mêmes vecteurs directeurs sont parallèles.

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12 CHAPITRE 3. DROITES DU PLAN RÉEL

−yP
Le rapport (s’il existe) xyM
M −xP
est le coefficient directeur de ∆ sa valeur ne
dépend pas du couple de point (M, P ) choisi. Les droites formées de point qui
ont tous la même abscisse n’ont pas de coefficient directeur ( on dit parfois
que leur coefficient directeur est ”infini” ) ces droites sont dites ”verticales”.
Toute droite ∆ non verticale admet une équation de la forme

y = ax + b

avec a et b des réels c’est ce qu’on appele ”l’équation réduite” de ∆. Lorsqu’on


dit que la droite ∆ a pour équation y = ax + b cela signifie que ∆ est
l’ensemble des points M dont les coordonnees satisfont la relation yM =
axM + b. La valeur de a est le coefficient directeur de ∆ et b est ”l’ordonnée
à l’origine” c’est l’ordonné du point d’intersection de ∆ avec le second axe
de coordonnée.
Toutes les droites admettent des équations de la forme

ax + by + c = 0

Exercices
Dans tous les exercices le plan est rapporté à un repère affine (O, A, B) ( ou
si vous y êtes plus habitué à un repère (O,~ı,~)).
1. Donner l’équation réduite y = ax + b des droites suivantes
(a) Passant par les points de coordonnées (2, 3) et (4, 5)
(b) Passant par le point de coordonnées (1, 1) et dirigée par le
vecteur 2~ı + 3~
(c) Passant par le point de coordonnées (2, 1) et parallèle aux droites
d’équation y = 2x − 1.
d’équation 2x + 2y = 2.
2. Quel sont les coefficients directeurs et les ordonnées à l’origine des droites
suivantes
(a) Droite d’équation 3x − y = 2
(b) Droite d’équation 3x + 2y − 1 = 0
(c) Passant par le point de coordonnée (0, 3) et de vecteur directeur 2~ı −~.
(d) Passant par le point de coordonnée (1, 1) et de vecteur directeur ~ı +~.
Chapitre 4

Dérivation

Lorsqu’une fonction réelle de la variable réelle est dérivable en un point


x donné, alors le graphe de f admet une tangente non verticale au point
d’abscisse x et f 0 (x) est le coefficient directeur de cette tangente. La fonction
dérivée de f est notée f 0 .

Liste des formules de dérivation à connaitre


- Si f et g sont deux fonctions dérivable au points x alors
† (f + g) est dérivable au point x et (f + g)0 (x) = f 0 (x) + g 0 (x).
† (f g) est dérivable au point x et (f g)0 (x) = f 0 (x)g(x) + f (x)g 0 (x).
- Si f et g sont respectivement dérivables au point x et au point f (x) alors
la fonction g ◦ f (la composée de g et f ) est dérivable au point x et

(g ◦ f )0 (x) = g 0 (f (x)).f 0 (x)

Cette formule appliquée dans des cas particulier donne :


- Si f est dérivable en x et f (x) 6= 0 alors comme la fonction g définie par
g(x) = x1 est dérivable en tout réel non nul et que sa fonction dérivée vaut
1 0 0 (x)
g 0 (x) = −1 (x) = −f

x 2 on a f f 2 (x)
.
- Si f est
0 dérivable en x,
sin(f ) (x) = cos(f (x)).f 0 (x).
- Si f est
0 dérivable en x,
cos(f ) (x) = −sin(f (x)).f 0 (x)
- Si f est0 dérivable en x,
exp(f ) (x) = exp(f (x)).f 0 (x)

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14 CHAPITRE 4. DÉRIVATION

- Si f est dérivable en x et f (x) > 0


0 0 (x)
ln(f ) (x) = ff (x) .
- Si f est dérivable en x et f (x) > 0
√ 0 f 0 (x)
f (x) = 2√ f (x)
.
- Si f est dérivable en x et n est un entier
0
f n (x) = nf n−1 (x).f 0 (x).
- Si f et g sont dérivables en x et g(x) 6= 0
0 (x)g 0 (x)
f 0
(x) = f (x)g(x)−f

g g 2 (x)
.

Variation d’une fonction


Si f est une fonction de la variable réelle dérivable sur l’intervalle réel I alors
- Si f 0 (x) ≥ 0 pour tout x dans I alors f est croissante sur I.
- Si f 0 (x) ≤ 0 pour tout x dans I alors f est décroissante sur I.

Exercices
1. Calculer les expressions des fonctions dérivées des fonctions suivantes (don-
ner les intervalles sur lesquels l’expression est valable)
(a) 3x3 − 2x + 1, (b) sin(x) , (c) sin(x)cos(x),
x+1 q
x2 +1
x
p
(d) ln(x) , (e) sin(cos(x)), 4
ln(x )
, (f) ln( (x)).
2. Donner les domaines de définition, de dérivabilité et les tableaux des
variations des fonctions
√ définies par les formules suivantes :
2 −1
(a) xx2 +1 , (b) 1
x2 − 5x + 4, (c) ln(x2 +x−2) .

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