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CHAPITRE I
Une équation de la forme : P ( x ) y ' ' ( x ) +Q ( x ) y ' ( x ) + R ( x ) y ( x )=G ( x )( 1 ) qui est linéaire en y et ses
dérivées sont aussi linéaires en y , est appelée : équation différentielle linéaire du second ordre.
On suppose que les foncions P, Q , R et G sont continues sur l’intervalle I . Si G ( x ) est
identiquement nulle sur l’intervalle I, l’équation ( 1) devient :
'' '
P ( x ) y ( x ) +Q ( x ) y ( x ) + R ( x ) y ( x )=0 ( 2 ) et est dite homogène ; dans le cas contraire, elle est dite
non homogène. On suppose aussi que P ( x ) n’est jamais nulle pour tout x ∈ I .
Ci-après on verra deux résultats fondamentaux importants par rapport aux solutions l’équation ( 2 )
:
qu’il y a deux solutions y 1 et y 2 de sorte toute autre solution est une combinaison linéaire
de ces deux solutions pour des valeurs convenables des constantes c 1 et c 2. Cependant, ce
n’est pas n’importe quelle paire de solutions qui sera une solution générale. Les solutions
doivent être linéairement indépendantes, ce qui signifie que ni y 1 ou y 2 ne doit être un
multiple constant de l’autre. Par exemple, les fonctions f ( x )=e x et g ( x )=x e x sont
linéairement indépendants car x e x n’est pas une constante multipliée par e x , pendant que
2 2
f ( x )=x et g ( x )=7 x sont linéairement dépendants car 7 x 2 est une constante multipliée
par x 2.
Théorème 2 : si P ( x ), Q ( x ) et R ( x ) sont continues sur l’intervalle ouvert I et P ( x ) ≠ 0 sur
I alors l’équation linéaire homogène ( 2 ) a deux solutions linéairement indépendantes de
l’équation ( 2 ) . Ainsi, la solution générale est donnée par l’équation :
y ( x )=c 1 y 1 ( x )+ c 2 y 2 ( x ) où c 1 et c 2 .sont des constantes.
Supposons qu’on souhaite résoudre l’équation différentielle homogène du second ordre si après :
'' '
a y + b y + cy=0 ( 3 ) où a , b et c sont des constantes.
Pour résoudre l’équation ( 3 ) , on cherche une fonction qui lorsqu’elle est multipliée par une
constante et additionnée à une constante multipliée par sa première dérivée plus une constante
fois la dérivée seconde donne zéro. Une fonction qui se comporte comme ça est la fonction
exponentielle y=erx où r est une constante.
En substituant y=e
rx
dans l’équation ( 3 ), on obtient :
a r e +br e + c e =0 ⟹ ( a r +br +c ) e =0
2 rx rx rx 2 rx
Puisque la fonction exponentielle n’est jamais nulle, alors on peut diviser cette dernière
expression par e rx. Ainsi, y=erx est une solution de l’équation ( 3 ) si r est une solution de
l’équation algébrique : a r 2 +br + c=0 ( 4 ).
r x r x
e n’est pas une constante multipliée par e .
2 1
différentielle homogène ( 3 ) .
EXERCICES
1). Trouver la solution générale de l’équation différentielle y ' ' − y ' −6 y=0
Solution
'' ' 2 rx rx rx 2
y − y −6 y=0⟹ r e −r e −6 e =0 ⟹ r −r−6=0
2a 2× 1 2
2a 2 ×1 2
3x −2 x
y ( x )=c 1 y 1 ( x )+ c 2 y 2 ( x ) =c 1 e +c 2 e
EXERCICES
1). Trouver la solution générale de l’équation différentielle y ' ' + 4 y ' +4 y=0
Solution
'' ' 2 rx rx rx 2
y + 4 y +4 y=0 ⟹ r e + 4 r e + 4 e =0 ⟹ r + 4 r + 4=0
−b ± √ b2 −4 ac −4 + √ ( 4 ) −4 ×1 × ( 4 ) −4
2
r x −2 x
r 1 , 2= = = =−2 ; y 1=e =e 1
2a 2× 1 2
rx −2 x
y 2=x e =x e
−2 x −2 x
y ( x )=c 1 y 1 ( x )+ c 2 y 2 ( x ) =c 1 e + c2 x e
Troisième cas : b 2−4 ac< 0. Dans ce cas, l’équation auxiliaire a deux racines complexes :
−b ±i √ b 2−4 ac −b √ b2−4 ac α =
−b √ b2−4 ac
r 1 , 2= = ±i =α ± iβ où et β= sont des
2a 2a 2a 2a 2a
nombres réels et i 2=−1. Ces deux racines complexes donnent deux solutions
linéairement indépendantes :
r x α ( +iβ ) x αx iβx αx
y 1=e =e 1
=e e =e ( cos βx +isin βx ) et
r2 x ( α −iβ ) x αx −iβx αx
y 2=e =e =e e =e ( cos βx−i sin βx ).
Ces deux solutions y 1 et y 2 sont des valeurs complexes au lieu d’être des valeurs réelles.
Toutefois, à cause du principe de superposition (voir théorème 1 ci-haut), on peut obtenir
de ces deux solutions imaginaires deux autres solutions réelles comme suit :
1 1 1 αx 1 αx αx
y 3= y 1 + y 2= e ( cos βx+ isin βx ) + e ( cos βx−i sin βx )=e cos βx
2 2 2 2
1 1 1 αx 1 αx αx
y 4 = y 1− y 2= e ( cos βx+ isin βx )− e ( cos βx−i sin βx )=e sin βx
2i 2i 2i 2i
Les solutions y 3 et y 4 sont linéairement indépendantes. Du théorème 2 on tire que :
αx αx αx
y ( x )=c 1 y 3 ( x )+ c 2 y 4 ( x )=c1 e cos βx+ c2 e sin βx=e ( c 1 cos βx+ c2 sin βx )
Théorème 5 : si r 1 , 2=α ± iβ sont deux racines complexes de l’équation auxiliaire ( 4 ) alors
αx
y ( x )=e ( c1 cos βx +c 2 sin βx ) est une solution générale de l’équation homogène ( 3 ) .
EXERCICES
5
1). Trouver la solution générale de l’équation différentielle y ' ' −4 y' +5 y=0
Solution
'' ' 2 rx rx rx 2
y −4 y +5 y=0⟹ r e −4 r e +5 e =0 ⟹ r −4 r +5=0
Pour déterminer une solution unique d’une équation différentielle linéaire du premier ordre, il
était suffisant de spécifier la valeur de la solution en un seul point. Puisque la solution générale
de l’équation du second ordre contient deux constantes arbitraires, il est nécessaire de spécifier
deux conditions : la valeur de la solution y ( x 0 )= y 0 et celle de sa dérivée y ' ( x 0 )= y 1 en un seul
point. Ces conditions sont appelées conditions initiales.
Théorème 6 : si P, Q , R et G sont continues sur un intervalle ouvert I , alors il existe une seule
solution y ( x ) satisfaisant à la fois :
L’équation différentielle avec ses valeurs des conditions initiales constitue ce qu’on appelle :
problème aux valeurs initiales.
EXERCICES
1). Trouver la solution particulière du problème aux valeurs initiales y ' ' −2 y ' + y =0, y ( 0 )=1 et
'
y ( 0 )=−1
Solution
'' ' 2 rx rx rx 2
y −2 y + y =0 ⟹r e −2 r e + e =0 ⟹ r −2 r +1=0
6
−b ± √ b2 −4 ac 2+ √ (−2 ) −4 ×1 × ( 1 ) 2
2
r x x
r 1 , 2= = = =1 ; y 1=e =e 1
2a 2 ×1 2
x x
y 2=x e =x e
{
x x
y ( x )=c1 y 1 ( x ) +c 2 y 2 ( x )=c 1 e + c 2 x e
y ' ( x ) =c 1 e x +c 2 e x + c 2 x e x =c 1 e x + c 2 ( 1+ x ) e x
A partir des conditions initiales : y ( 0 )=1 et y ' ( 0 )=−1, l’expression précédente devient :
{
0 0
y ( 0 )=c 1 e +c 2 ×0 × e ⟹1=c 1
y ( 0 )=c 1 e0 +c 2 ( 1+ 0 ) e0 ⟹−1=c 1+ c 2 ⟹ c 2=−2
'
Une autre approche pour déterminer les valeurs des constantes arbitraires c 1 et c 2 est de spécifier
les valeurs de la solution en deux différents points de l’intervalle I c’est-à-dire de résoudre
l’équation différentielle du second ordre dans les conditions aux limites : y ( x 1 )= y 1 et y ( x 2 )= y 2
où x 1 et x 2 appartiennent à l’intervalle I . Ici également, y 1 et y 2 peuvent prendre n’importe
quelle nombre réel. L’équation différentielle avec ses valeurs des conditions aux limites
constitue ce qu’on appelle : problème aux valeurs limites.
EXERCICES
1). Trouver la solution générale du problème des valeurs aux limites y ' ' + 4 y=0, y ( 0 )=0 et
y ( )
π
12
=1
Solution
'' 2 rx rx 2
y + 4 y=0⟹ r e + 4 e =0⟹ r + 4=0
r 1 , 2=±2 i
A partir des conditions aux limites : y ( 0 )=0 et y ( 12π )=1, l’expression précédente devient :
{(
y ( 0 ) =c 1 cos 0+c 2 sin 0 ⟹ 0=c 1
y
π
12 ) π
6
π
=c 1 cos +c 2 sin ⟹ 1=0 ×
6
√ 3 +c 1 ⟹ c =2
2 2
2 2
a y ' ' + b y ' + cy=a ( y c + y p ) +b ( y c + y p ) +c ( y c + y p )=a ( y 'c' + y 'p' ) +b ( y'c + y 'p ) + c ( y c + y p ) =a ( y ''c + y 'p' ) + b ( y 'c + y 'p ) + c ( y c +
'' '
a y ' ' + b y ' + cy=( a y 'c' +b y 'c +c y c ) + ( a y'p' +b y 'p +c y p )=G ( x ) +0=G ( x ). Donc, l’équation ( 3 ),
y= y c + y p , est bien une solution de l’équation ( 1 ). C’est sa solution générale.
Résoudre l’équation homogène associée : a y ' ' + b y ' + cy=0 pour trouver les solutions y 1
et y 2
Résoudre le système d’équations
{
v '1 y 1 + v '2 y 2=0
' ' ' ' G(x)
v 1 y 1+ v 2 y 2 =
a
pour trouver les fonctions dérivées v '1 et v '2.
' '
Intégrer v 1 et v 2 pour trouver les fonctions v 1 et v 2.
Enfin, écrire la solution particulière de l’équation non homogène : y p=v 1 y 1 + v 2 y 2
EXERCICES
Solution
'' ' 2 rx rx rx 2
y −2 y −3 y=0 ⟹ r e −2 r e −3 e =0 ⟹r −2 r−3=0
2a 2× 1 2
2a 2 ×1 2
3x −x 3x −x
y c ( x ) =c 1 y 1 ( x )+ c2 y 2 ( x )=c 1 e +c 2 e ( 2 ) où y 1=e et y 2=e .
{ {
' '
v 1 y 1 + v 2 y 2=0 ' 3x ' −x ' −v '2 e−x
v 1 e +v 2 e =0 ⟹ v 1= ( 3)
' ' ' ' G(x) ⟹ e
3x
v 1 y 1+ v 2 y 2 = ' 3x ' −x 2
a 3 v 1 e −v 2 e =1−x ( 4 )
( 3) dans (4 ) :
' −x
' 3x ' −x 2 v2 e 3x ' −x 2 ' −x ' −x 2 ' −x 2 ' 1
3 v 1 e −v 2 e =1−x ⟹−3 3x
e −v 2 e =1−x ⟹−3 v 2 e −v 2 e =1−x ⟹−4 v 2 e =1−x ⟹ v 2=
e −
9
−1
v 2=
4
[ ( 1−x 2 ) e x +∫ 2 x e x dx ]= −1
4
[ ( 1−x 2 ) e x+ 2∫ x e x dx ]
u=x ⟹ du=dx
x x
dv =e dx ⟹ v =e
−1
v 2= [ ( 1−x 2 ) e x +2∫ x e x dx ]= −1 ( 1−x 2 ) e x +2 ( x e x −∫ e x dx ) = −1 [ ( 1− x2 ) e x +2 ( x e x −e x ) ]= −1 [ ( 1−x 2 ) +2 ( x−
[ ]
4 4 4 4
( )
' −x −x
−v 2 e 1−x e
2
1 1
= [ ( 1−x ) e ] ⟹ d v 1= [ ( 1−x ) e dx ]
' 2 −3 x 2 −3 x
( 5 ) dans ( 3 ) : v =
1 3x
=− −x 3x
e −4 e e 4 4
−3 x −1 −3 x
dv =e dx ⟹ v = e
3
v 1=
1
4
∫ ( 1−x 2 ) e−3 x dx = 14 −1
3 [
( 1−x 2 ) e−3 x − 2 ∫ x e−3 x dx
3 ]
u=x ⟹ du=dx
−3 x −1 −3 x
dv =e dx ⟹ v = e
3
v 1=
[
1 −1
4 3 3 4 3 ] [ 3 3 ( 3 4 3 )] [
( 1−x 2 ) e−3 x − 2 ∫ x e−3 x dx = 1 −1 ( 1−x 2 ) e−3 x − 2 −1 x e−3 x + 1 ∫ e−3 x dx = 1 −1 ( 1−x 2 ) e−3 x − 2 −
3 (
y p=v 1 y 1 + v 2 y 2=
[
1 −7 1 2 2
4 27 3 9
1
4 ]
+ x + x e−3 x e3 x + [ x 2−2 x+ 1 ] e x e−x =
1 −7 1 2 2
[
+ x + x + x 2−2 x +1 =
4 27 3 9
1 −7+27 1
4 27
+
] [
2). Trouver la solution générale de l’équation : y ' ' + y=tan x
Solution
10
'' 2 rx rx 2
y + y=0 ⟹ r e + e =0 ⟹ r +1=0
r 1 , 2=±i
{ {
v '1 y 1 + v '2 y 2=0 ' ' ' −v '2 sin x
v cos x + v 2 sin x=0 ⟹ v 1= ( 1)
' ' ' ' G(x) ⟹ 1 cos x
v 1 y 1+ v 2 y 2 = ' '
a −v 1 sin x +v 2 cos x=tan x ( 2 )
( 1) dans ( 2) :
'
' ' v sin x
2 ' ' 2 ' 2 '
−v 1 sin x +v 2 cos x=tan x ⟹ sin x +v 2 cos x=tan x ⟹ v 2 sin x+ v 2 cos x =sin x ⟹ v 2=sin x ( 3 )
cos x
'
−v 2 sin x −sin2 x
( 3 ) dans ( 1 ) : v '1= = (4 )
cos x cos x
( )
2 2 2 2
−sin x −sin x −sin x cos x−1 1
dx ⟹ v 1=∫ dx=∫ dt =∫ cos x− dx=∫ cos x dx−
'
v 1= ⟹ d v 1=
cos x cos x cos x cos x cos x
où
dx
I =∫ ( 6)
cos x
Rappel :
θ
Si l’angle A dans le triangle rectangle ABC montré dans la figure ci-dessous vaut ,
2
BC=t et AB=1 alors :
11
( )
θ 1 θ θ 1 θ θ
sin cos cos + sin sin
θ dt d
tan =t ⟹ =
2 dθ dθ
θ
tan =
d
2 dθ ( )
cos
2
θ
=
dθ 2
cos 2
θ
2 dθ
=
2 2 2 2
cos2
θ
2 2
=
2 2 2
θ θ t 1 2t
sin θ=2sin cos =2 = (8 )
2 2 √ 1+ t √ 1+ t 1+ t2
2 2
( ) ( )
2 2 2 2
2θ 2θ 1 t 1 t 1−t ( )
cos θ=cos −sin = − = − = 9
2 2 √ 1+ t 2 √ 1+ t2 1+t 2 1+t 2 1+t 2
( 7 ) et ( 9 ) dans ( 6 ) :
2 dt
dx 1+t 2 2 dt 1+t 2 dt
I =∫ =∫ 2
= ∫ 2 2
=2∫
cos x 1−t 1+ t 1−t 1−t 2
1+t 2
1 1 A B A ( 1+t )+ B ( 1−t ) A + At + B−Bt A + B+ ( A−B ) t
= = + = = =
1−t ( 1−t ) ( 1+ t ) 1−t 1+t
2 2 2 2
1−t 1−t 1−t
Par identification, A+ B=1⟹ A=1−B
A−B=0 ⟹ A=B
1
A=1−B⟹ A=1− A ⟹ 2 A=1 ⟹ A= =B
2
Par conséquent,
1
=
A
+
1−t 1−t 1+t 2 1−t 1+t
2 (
B 1 1
= )
+
1
12
|
Ainsi,
| |
1+
θ
1+ tan
I =2∫
dt
1−t
2
=2∫
1 1
+ (
1
2 1−t 1+t
dt =∫
dt
1−t
+∫) dt
1+t
=−ln |1−t|+ ln |1+t|=ln
1+t
1−t
=ln
1−tan
2
θ| |
=ln
2
1−
Solution
'' ' 2 rx rx 2
y − y =0 ⟹ r e −r e =0⟹ r −r=0 ⟹ r ( r−1 )=0
r 1=0 et r 2=1
{
v '1 y 1 + v '2 y 2=0
{
' ' x ' ' x
⟹ v 1+ v 2 e =0 ⟹ v 1=−v 2 e ( 1 )
' ' ' ' G(x)
v 1 y 1+ v 2 y 2 = v'1 0+ v '2 e x =5 e x −sin 2 x ( 2 )
a
−1
dv =sin 2 x dx ; v= cos 2 x
2
−1 − x 1
e cos 2 x− ∫ e cos 2 x dx
−x
I=
2 2
1
dv =cos 2 x dx ; v= sin 2 x
2
I=
−1 − x
2
e cos 2 x−
1 1 −x
2 2 ( 1
e sin 2 x + ∫ e−x sin 2 x dx =
2
−1 −x
2
e cos 2 x −)1 1 −x
2 2
1
e sin 2 x+ I =
2 (
−1 −x
2 ) 1
e cos 2 x− e
4
2 −x 1 −x
Ainsi, v 2=5 x −I =5 x + e cos 2 x + e sin 2 x
5 5
x 1
v 1=−5 e − co s 2 x
2
Enfin,
1
2
2
5 ( 1
5
1
2 ) 2
5
1
y p=v 1 y 1 + v 2 y 2=−5 e x − cos 2 x+ 5 x+ e−x cos 2 x+ e−x sin 2 x e x =−5 e x − cos 2 x+5 x e x + cos 2 x+ sin 2
5
I.3. APPLICATIONS
Dans cette section, nous appliquons les équations différentielles linéaires du second ordre à
l’étude de la vibration et des circuits électriques.
I.3.1. VIBRATIONS
14
Supposons un ressort accroché à l’une de ses extrémités au plafond. Si un objet de masse m est
accroché à l’autre extrémité de ce ressort comme montré dans la figure ci-dessous, le ressort
s’étire d’une distance s lorsque la masse arrête de bouger et reste fixe. C’est sa position
d’équilibre. A cette position, y=0.
Figure : la masse m étire un ressort d’une distance s lorsque celle-ci atteint sa position
d’équilibre au point y=0.
∑ ⃗F = ⃗0
Bilan des forces : ⃗
P +⃗
F r=0⃗
Projection verticale : mg−ks=0 ⟹ mg=ks ( 1 ) (comme l’objet est tiré vers le bas alors c’est le
sens positif. L’axe des y est donc orienté vers le bas.)
Supposons à présent que l’objet de masse m , situé à la position d’équilibre ( y=0 ), soit tiré d’une
distance y 0 par rapport à la position d’équilibre vers le bas, puis lâché (voir figure ci-dessous). Il
commence donc à osciller autour de la position d’équilibre ( y=0 ). On souhaite alors étudier le
mouvement vertical de cet objet c’est-à-dire la position verticale − y 0 ≤ y ≤ y 0 du centre de masse
de cet objet après un temps quelconque t .
15
Figure
Le poids : P=mg
dy
La force de frottement, proportionnelle à la vitesse : f =δ
dt
dy dy
Projection verticale : mg−k ( s + y )−δ =ma⟹ mg−ks−ky−δ =ma ( 2 )
dt dt
16
2
dy d y dy
( 2 ) dans ( 1 ) : −ky −δ =ma ⟹m 2 + δ + ky=0 ( 3 ) avec comme conditions initiales
dt dt dx
y ( 0 )= y 0 et ẏ ( 0 )=0
Si la force de frottement est nulle alors δ=0 et l’objet va osciller de manière indéfini. La relation
( 3 ) devient :
√
2 2 2
d y d y k d y
+ ky=0 ⟹ 2 + y=0 ⟹ 2 + ω y=0où on a posé ω= k avec comme conditions
2
m 2
dt dt m dt m
initiales y ( 0 )= y 0 et ẏ ( 0 )=0.
2 2 rt 2 rt 2 2
ÿ +ω y =0 ⟹r e +ω e =0⟹ r +ω =0 : équation caractéristique.
r 1 , 2=± ωi
REMARQUE :
L’équation trouvée précédemment y ( t ) =c 1 cos ωt+ c 2 sin ωt peut aussi s’écrire comme suit :
D’où
y ( t ) =c 1 cos ωt+ c 2 sin ωt =C cos ϕ cos ωt+C sin ϕ sin ωt=C ( cos ϕ cos ωt+ sin ϕ sin ωt )=C sin ( ωt + ϕ )
: cette équation représente le mouvement de l’oscillateur harmonique simple d’amplitude C , de
2π
période T = et d’angle ωt + ϕ appelé l’angle de phase où ϕ est l’angle de phase initial.
ω
2 2 rt rt 2 rt 2 2
ÿ +2 p ẏ+ ω y=0 ⟹ r e +2 pr e + ω e =0 ⟹ r +2 pr +ω =0 : équation caractéristique.
−b √ b 2−4 ac −2 p ± √( 2 p ) −4 ×1 ×ω
2 2
r 1 , 2= = =−p ± √ p 2−ω 2
2a 2 ×1
rt − pt
y 2=t e =t e
− pt − pt − pt −ωt
y ( t ) =c 1 y 1 ( t ) + c2 y 2 ( t )=c1 e +c 2 t e =( c1 + c2 t ) e =( c 1 +c 2 t ) e : ce mouvement est
appelé amortissement critique et n’est pas oscillatoire.
y ( t ) =c 1 y 1 ( t ) + c2 y 2 ( t )=c1 e −p +√ p −ω t + c2 e − p−√ p −ω t :
( ) 2
( 2
) 2 2
ce mouvement est appelé
suramortissement et n’est pas oscillatoire.
Figure : suramortissement
Si p<ω , r 1 , 2=−p ± √ ω −p
2 2
y ( t ) =e αt ( c 1 cos βt+ c2 sin βt ) =e− pt ( c1 cos √ ω2 −p 2 t +c 2 sin √ ω 2− p2 t ) : ce mouvement est
appelé sous amortissement et est oscillatoire amorti. Il est analogue au mouvement
19
2π
oscillatoire harmonique simple de période ¿ , excepté que l’amplitude
√ ω2− p2
d’oscillation n’est pas constante mais s’amorti par le facteur e− pt . Par conséquent, y tend
vers zéro pendant que t croit. Donc, les vibrations tendent à disparaitre plus le temps
croit.
2π 2π
Notez que T = 2 2 >T 0= ω et plus p est large plus les vibrations tendent à
√ω − p
disparaitre.
Une force externe F ( t ) peut aussi s’ajouter au système modélisé par l’équation
2 2
d y dy d y dy
m 2 + δ +ky =0 pour obtenir l’équation non homogène : m 2 + δ +ky =F ( t ) : cette
dt dt dt dt
équation différentielle du second ordre modélise le mouvement vibratoire..
Le poids : P=mg
dy
Projection verticale : mg−k x=ma⟹ mg−k x−δ =ma ( 2 )
dt
2
dy d y dy
( 2 ) dans ( 1 ) : −ky −δ =ma ⟹m 2 + δ + ky=0 ( 3 ) avec comme conditions initiales
dt dt dx
y ( 0 )= y 0 et ẏ ( 0 )=0
Si la force de frottement est nulle alors δ=0 et l’objet va osciller de manière indéfini. La relation
( 3 ) devient :
√
2 2 2
d y d y k d y
+ ky=0 ⟹ 2 + y=0 ⟹ 2 + ω y=0où on a posé ω= k avec comme conditions
2
m 2
dt dt m dt m
initiales y ( 0 )= y 0 et ẏ ( 0 )=0.
2 2 rt 2 rt 2 2
ÿ +ω y =0 ⟹r e +ω e =0⟹ r +ω =0 : équation caractéristique.
r 1 , 2=± ωi
REMARQUE :
L’équation trouvée précédemment y ( t ) =c 1 cos ωt+ c 2 sin ωt peut aussi s’écrire comme suit :
D’où
y ( t ) =c 1 cos ωt+ c 2 sin ωt =C cos ϕ cos ωt+C sin ϕ sin ωt=C ( cos ϕ cos ωt+ sin ϕ sin ωt )=C sin ( ωt + ϕ )
: cette équation représente le mouvement de l’oscillateur harmonique simple d’amplitude C , de
2π
période T = et d’angle ωt + ϕ appelé l’angle de phase où ϕ est l’angle de phase initial.
ω
La quantité de base en électricité est la charge q (analogue à la notion de masse). Dans un champ
électrique, nous utilisons le flux de charge, ou courant, comme nous pourrions utiliser la vitesse
dans un champ gravitationnel. Il existe de nombreuses similitudes entre le mouvement dans un
champ gravitationnel et le flux d'électrons dans un champ électrique.
Pensez au flux électrique comme à un flux de fluide, où la source de tension est la pompe et où la
résistance, l'inductance et le condensateur tendent à bloquer le flux. Une batterie ou un
générateur est un exemple de source, produisant une tension qui fait circuler le courant dans le
circuit lorsque l'interrupteur est fermé. Une ampoule électrique ou un appareil électroménager
fournit une résistance. L'inductance est due à un champ magnétique qui s'oppose à toute
modification du courant lorsqu'il circule dans une bobine. La capacité est normalement créée par
deux plaques métalliques qui alternent les charges et inversent ainsi le flux de courant. Les
symboles suivants indiquent les grandeurs pertinentes pour le circuit :
q : charge au niveau d'une section transversale d'un conducteur, mesurée en coulombs (C) ;
I : courant ou taux de variation de la charge dq/dt (flux d'électrons) à une section transversale
d'un conducteur, mesuré en ampères ( A) ;
23
Ohm a observé que le courant I traversant une résistance, causé par une différence de potentiel
aux bornes de celle-ci, est (approximativement) proportionnel à la différence de potentiel (chute
1
de tension). Il a nommé sa constante de proportionnalité et a appelé R la résistance. La loi
R
1
d'Ohm est donc la suivante : I = V .
R
De même, la physique nous apprend que les chutes de tension aux bornes d'un inducteur et d'un
dI q
condensateur sont les suivantes : L et où L est l'inductance et C la capacité (avec q la
dt C
charge du condensateur).
L'équation différentielle du second ordre précédent, qui modélise le circuit électrique de la figure
ci-haut, a exactement la même forme que l'équation qui modélise le mouvement vibratoire. Les
deux modèles peuvent être résolus à l'aide des méthodes développées à la section précédente.
Résumé
Le tableau suivant résume nos analogies entre la physique du mouvement d'un objet dans un
système à ressort et le flux de particules chargées dans un circuit électrique.
y : déplacement q : charge
ẏ : vitesse q̇ : courant
m : masse L : inductance