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1

CHAPITRE I

EQUATION DIFFERENTIELLE DU SECOND ORDRE

Les équations différentielles du second ordre apparaissent dans plupart d’applications en


sciences et en ingénierie. Par exemple, elles peuvent être appliquées à l’étude des vibrations du
ressort et du circuit électrique.

I.1. EQUATIONS LINEAIRES DU SECOND ORDRE

Une équation de la forme : P ( x ) y ' ' ( x ) +Q ( x ) y ' ( x ) + R ( x ) y ( x )=G ( x )( 1 ) qui est linéaire en y et ses
dérivées sont aussi linéaires en y , est appelée : équation différentielle linéaire du second ordre.
On suppose que les foncions P, Q , R et G sont continues sur l’intervalle I . Si G ( x ) est
identiquement nulle sur l’intervalle I, l’équation ( 1) devient :
'' '
P ( x ) y ( x ) +Q ( x ) y ( x ) + R ( x ) y ( x )=0 ( 2 ) et est dite homogène ; dans le cas contraire, elle est dite
non homogène. On suppose aussi que P ( x ) n’est jamais nulle pour tout x ∈ I .

Ci-après on verra deux résultats fondamentaux importants par rapport aux solutions l’équation ( 2 )
:

 Si les deux solutions y 1 ( x ) et y 2 ( x ) de l’équation linéaire homogène sont connues, alors


toute combinaison y=c1 y 1 ( x ) +c 2 y 2 ( x ) est aussi une des solutions de cette équation
linéaire homogène pour les constantes c 1 et c 2.
Théorème 1 : si y 1 ( x ) et y 2 ( x ) sont deux solutions de l’équation linéaire homogène ( 2 )
alors pour toutes constantes c 1 et c 2, la fonction y=c1 y 1 ( x ) +c 2 y 2 ( x ) ( 3 ) est aussi une des
solutions de cette équation linéaire homogène ( 2 ) .
Preuve
( 3) dans ( 2) :
'' '
P ( x ) y ' ' ( x ) +Q ( x ) y ' ( x ) + R ( x ) y ( x )=0 ⟹ P ( x ) ( c1 y 1 ( x ) +c 2 y2 ( x ) ) +Q ( x ) ( c 1 y 1 ( x ) + c2 y 2 ) + R ( x ) ( c 1 y 1 ( x ) +c 2
Par conséquent, y=c1 y 1 ( x ) +c 2 y 2 ( x ) es une solution de l’équation ( 2 ) .
Le théorème 1 établi immédiatement les faits suivants par rapport aux solutions de
l’équation linéaire homogène :
Une somme de 2 solutions y 1 ( x ) + y 2 ( x ) de l’équation ( 2 ) est aussi une solution.
(choisir c 1=c 2=1 ) ;
k y 1 ( x ) est une solution de l’équation ( 2 ) (choisir c 1=k et c 2=0 ) ;
La solution triviale y ( x )=0 est aussi une solution de l’équation ( 2 ) (choisir
c 1=c 2=0).
Le second résultat fondamental sur les solutions de l’équation linéaire homogène
concerne sa solution générale ou solution contenant toutes les solutions. Ce résultat est tel
2

qu’il y a deux solutions y 1 et y 2 de sorte toute autre solution est une combinaison linéaire
de ces deux solutions pour des valeurs convenables des constantes c 1 et c 2. Cependant, ce
n’est pas n’importe quelle paire de solutions qui sera une solution générale. Les solutions
doivent être linéairement indépendantes, ce qui signifie que ni y 1 ou y 2 ne doit être un
multiple constant de l’autre. Par exemple, les fonctions f ( x )=e x et g ( x )=x e x sont
linéairement indépendants car x e x n’est pas une constante multipliée par e x , pendant que
2 2
f ( x )=x et g ( x )=7 x sont linéairement dépendants car 7 x 2 est une constante multipliée
par x 2.
Théorème 2 : si P ( x ), Q ( x ) et R ( x ) sont continues sur l’intervalle ouvert I et P ( x ) ≠ 0 sur
I alors l’équation linéaire homogène ( 2 ) a deux solutions linéairement indépendantes de
l’équation ( 2 ) . Ainsi, la solution générale est donnée par l’équation :
y ( x )=c 1 y 1 ( x )+ c 2 y 2 ( x ) où c 1 et c 2 .sont des constantes.

Dans la suite, on s’intéressera à la recherche de deux solutions linéairement indépendantes dans


le cas spécial de l’équation ( 2 ) où P ( x ), Q ( x ) et R ( x ) sont des fonctions constantes.

I.1.1. EQUATIONS HOMOGENES A COEFFICIENT CONSTANT

Supposons qu’on souhaite résoudre l’équation différentielle homogène du second ordre si après :
'' '
a y + b y + cy=0 ( 3 ) où a , b et c sont des constantes.

Pour résoudre l’équation ( 3 ) , on cherche une fonction qui lorsqu’elle est multipliée par une
constante et additionnée à une constante multipliée par sa première dérivée plus une constante
fois la dérivée seconde donne zéro. Une fonction qui se comporte comme ça est la fonction
exponentielle y=erx où r est une constante.

En substituant y=e
rx
dans l’équation ( 3 ), on obtient :
a r e +br e + c e =0 ⟹ ( a r +br +c ) e =0
2 rx rx rx 2 rx

Puisque la fonction exponentielle n’est jamais nulle, alors on peut diviser cette dernière
expression par e rx. Ainsi, y=erx est une solution de l’équation ( 3 ) si r est une solution de
l’équation algébrique : a r 2 +br + c=0 ( 4 ).

L’équation ( 4 ) est appelée équation auxiliaire (ou équation caractéristique) de l’équation ( 3 ) .


−b ± √ b2 −4 ac
C’est une équation quadratique ayant comme racines : r 1 , 2= . Il y a donc trois cas
2a
à considérer, qui dépendent de la valeur du discriminant b 2−4 ac :

 Premier cas : b 2−4 ac> 0.


3

Dans ce cas, l équation auxiliaire ( 4 ) a deux racines réelles et inégales r 1 et r 2. Ainsi,


r x r x
y 1=e et y 2=e sont deux solutions linéairement indépendantes de l’équation ( 3 ) car
1 2

r x r x
e n’est pas une constante multipliée par e .
2 1

Ainsi, du théorème 2, on conclut le résultat ci-après :


Théorème 3 : si r 1 et r 2 sont deux racines réelles et inégales à l’équation auxiliaire ( 4 )
alors y ( x )=c 1 y 1 ( x )+ c 2 y 2 ( x ) =c 1 e r x + c2 e r x est la solution générale de l’équation
1 2

différentielle homogène ( 3 ) .

EXERCICES

1). Trouver la solution générale de l’équation différentielle y ' ' − y ' −6 y=0

Solution

Posons y=erx ; y '=r erx ; y ' '=r 2 erx

'' ' 2 rx rx rx 2
y − y −6 y=0⟹ r e −r e −6 e =0 ⟹ r −r−6=0

−b+ √ b2−4 ac 1+ √ (−1 ) −4 ×1 × (−6 ) 1+ √ 1+24


2
r x 3x
r 1= = = =3 ; y 1=e =e 1

2a 2× 1 2

−b−√ b2−4 ac 1−√ (−1 ) −4 ×1 × (−6 ) 1−√ 1+24


2
r x −2 x
r 2= = = =−2 ; y 2=e =e 2

2a 2 ×1 2
3x −2 x
y ( x )=c 1 y 1 ( x )+ c 2 y 2 ( x ) =c 1 e +c 2 e

 Deuxième cas : b 2−4 ac=0.


Dans ce cas, l équation auxiliaire ( 4 ) a deux racines réelles et égales
−b
r 1=r 2=r= ⟹ 2 ar +b=0. Ainsi, y 1=erx est une solution de l’équation ( 3 ) .
2a
Puisqu’il est impossible de multiplier e rx par une constante pour produire une seconde
solution linéairement indépendante, alors tentons de multiplier e rx par une fonction à la
place. La plus simple de fonction est x . D’où vérifions si y 2=x e rx est une solution
linéairement indépendante. En effet,
rx
y 2=x e
' rx rx
y 2=e + rx e
'' rx rx 2 rx
y 2 =r e +r e +r x e
a y '2' + b y '2+ c y 2=0⟹ a ( r erx + r erx +r 2 x e rx ) + b ( e rx +rx e rx ) +cx e rx =0 ⟹ ar erx +ar e rx +a r 2 x erx + b e rx +brx e
Les fonctions y 1=erx et y 2=x e rx sont linéairement indépendantes.
4

Théorème 4 : si r est l’unique racine réelle de l’équation auxiliaire ( 4 ) alors :


rx rx
y ( x )=c 1 y 1 ( x )+ c 2 y 2 ( x ) =c 1 e + c 2 x e est la solution générale de l’équation ( 3 ) .

EXERCICES

1). Trouver la solution générale de l’équation différentielle y ' ' + 4 y ' +4 y=0

Solution

Posons y=erx ; y '=r erx ; y ' '=r 2 erx

'' ' 2 rx rx rx 2
y + 4 y +4 y=0 ⟹ r e + 4 r e + 4 e =0 ⟹ r + 4 r + 4=0

−b ± √ b2 −4 ac −4 + √ ( 4 ) −4 ×1 × ( 4 ) −4
2
r x −2 x
r 1 , 2= = = =−2 ; y 1=e =e 1

2a 2× 1 2
rx −2 x
y 2=x e =x e

−2 x −2 x
y ( x )=c 1 y 1 ( x )+ c 2 y 2 ( x ) =c 1 e + c2 x e

 Troisième cas : b 2−4 ac< 0. Dans ce cas, l’équation auxiliaire a deux racines complexes :
−b ±i √ b 2−4 ac −b √ b2−4 ac α =
−b √ b2−4 ac
r 1 , 2= = ±i =α ± iβ où et β= sont des
2a 2a 2a 2a 2a
nombres réels et i 2=−1. Ces deux racines complexes donnent deux solutions
linéairement indépendantes :
r x α ( +iβ ) x αx iβx αx
y 1=e =e 1
=e e =e ( cos βx +isin βx ) et
r2 x ( α −iβ ) x αx −iβx αx
y 2=e =e =e e =e ( cos βx−i sin βx ).
Ces deux solutions y 1 et y 2 sont des valeurs complexes au lieu d’être des valeurs réelles.
Toutefois, à cause du principe de superposition (voir théorème 1 ci-haut), on peut obtenir
de ces deux solutions imaginaires deux autres solutions réelles comme suit :
1 1 1 αx 1 αx αx
y 3= y 1 + y 2= e ( cos βx+ isin βx ) + e ( cos βx−i sin βx )=e cos βx
2 2 2 2
1 1 1 αx 1 αx αx
y 4 = y 1− y 2= e ( cos βx+ isin βx )− e ( cos βx−i sin βx )=e sin βx
2i 2i 2i 2i
Les solutions y 3 et y 4 sont linéairement indépendantes. Du théorème 2 on tire que :
αx αx αx
y ( x )=c 1 y 3 ( x )+ c 2 y 4 ( x )=c1 e cos βx+ c2 e sin βx=e ( c 1 cos βx+ c2 sin βx )
Théorème 5 : si r 1 , 2=α ± iβ sont deux racines complexes de l’équation auxiliaire ( 4 ) alors
αx
y ( x )=e ( c1 cos βx +c 2 sin βx ) est une solution générale de l’équation homogène ( 3 ) .

EXERCICES
5

1). Trouver la solution générale de l’équation différentielle y ' ' −4 y' +5 y=0

Solution

Posons y=erx ; y '=r erx ; y ' '=r 2 erx

'' ' 2 rx rx rx 2
y −4 y +5 y=0⟹ r e −4 r e +5 e =0 ⟹ r −4 r +5=0

−b ± √ b2 −4 ac 4 ± √ (−4 ) −4 ×1 × (5 ) 4 ± √16−20 4 ± √−4 4 ± √ 4 i 2


2
r 1 , 2= = = = = =2 ±i ;
2a 2× 1 2 2 2
αx 2x
y ( x )=e ( c1 cos βx +c 2 sin βx ) =e ( c1 cos x +c 2 sin x ) est une solution générale.

I.1.2. PROBLEMES DES CONDITIONS INITIALES ET DES CONDITIONS AUX LIMITES

a). CONDITIONS INITIALES

Pour déterminer une solution unique d’une équation différentielle linéaire du premier ordre, il
était suffisant de spécifier la valeur de la solution en un seul point. Puisque la solution générale
de l’équation du second ordre contient deux constantes arbitraires, il est nécessaire de spécifier
deux conditions : la valeur de la solution y ( x 0 )= y 0 et celle de sa dérivée y ' ( x 0 )= y 1 en un seul
point. Ces conditions sont appelées conditions initiales.

Théorème 6 : si P, Q , R et G sont continues sur un intervalle ouvert I , alors il existe une seule
solution y ( x ) satisfaisant à la fois :

 A l’équation différentielle P ( x ) y ' ' ( x )+ Q ( x ) y ' ( x ) + R ( x ) y ( x )=G ( x ) sur l’intervalle I ;


 Aux conditions initiales y ( x 0 )= y 0 et y ' ( x 0 )= y 1 au point spécifique x 0 ∈ I . Il est
important de savoir que y 0 et y 1 peuvent prendre n’importe quel nombre réel.

L’équation différentielle avec ses valeurs des conditions initiales constitue ce qu’on appelle :
problème aux valeurs initiales.

EXERCICES

1). Trouver la solution particulière du problème aux valeurs initiales y ' ' −2 y ' + y =0, y ( 0 )=1 et
'
y ( 0 )=−1

Solution

Posons y=erx ; y '=r erx ; y ' '=r 2 erx

'' ' 2 rx rx rx 2
y −2 y + y =0 ⟹r e −2 r e + e =0 ⟹ r −2 r +1=0
6

−b ± √ b2 −4 ac 2+ √ (−2 ) −4 ×1 × ( 1 ) 2
2
r x x
r 1 , 2= = = =1 ; y 1=e =e 1

2a 2 ×1 2
x x
y 2=x e =x e

{
x x
y ( x )=c1 y 1 ( x ) +c 2 y 2 ( x )=c 1 e + c 2 x e
y ' ( x ) =c 1 e x +c 2 e x + c 2 x e x =c 1 e x + c 2 ( 1+ x ) e x

A partir des conditions initiales : y ( 0 )=1 et y ' ( 0 )=−1, l’expression précédente devient :

{
0 0
y ( 0 )=c 1 e +c 2 ×0 × e ⟹1=c 1
y ( 0 )=c 1 e0 +c 2 ( 1+ 0 ) e0 ⟹−1=c 1+ c 2 ⟹ c 2=−2
'

La solution unique satisfaisant ces conditions initiales est : y ( x )=c 1 e x + c2 x e x =e x −2 x e x

b). CONDITIONS AUX LIMITES

Une autre approche pour déterminer les valeurs des constantes arbitraires c 1 et c 2 est de spécifier
les valeurs de la solution en deux différents points de l’intervalle I c’est-à-dire de résoudre
l’équation différentielle du second ordre dans les conditions aux limites : y ( x 1 )= y 1 et y ( x 2 )= y 2
où x 1 et x 2 appartiennent à l’intervalle I . Ici également, y 1 et y 2 peuvent prendre n’importe
quelle nombre réel. L’équation différentielle avec ses valeurs des conditions aux limites
constitue ce qu’on appelle : problème aux valeurs limites.

EXERCICES

1). Trouver la solution générale du problème des valeurs aux limites y ' ' + 4 y=0, y ( 0 )=0 et
y ( )
π
12
=1

Solution

Posons y=erx ; y '=r erx ; y ' '=r 2 erx

'' 2 rx rx 2
y + 4 y=0⟹ r e + 4 e =0⟹ r + 4=0

r 1 , 2=±2 i

Selon le théorème 5 vu précédemment, si r 1 , 2=α ± iβ sont deux racines complexes de l’équation


αx 0x
auxiliaire ( 4 ) alors y ( x )=e ( c1 cos βx +c 2 sin βx ) =e ( c 1 cos 2 x +c 2 sin 2 x )=c1 cos 2 x+ c 2 sin 2 x
7

A partir des conditions aux limites : y ( 0 )=0 et y ( 12π )=1, l’expression précédente devient :

{(
y ( 0 ) =c 1 cos 0+c 2 sin 0 ⟹ 0=c 1
y
π
12 ) π
6
π
=c 1 cos +c 2 sin ⟹ 1=0 ×
6
√ 3 +c 1 ⟹ c =2
2 2
2 2

La solution générale satisfaisant ces conditions aux limites est :


y ( x )=c 1 cos 2 x +c 2 sin 2 x=2 sin 2 x

I.2. EQUATION DIFFERENTIELLE LINEAIRE NON HOMOGENE

I.2.1. FORME DE LA SOLUTION GENERALE

L’équation différentielle linéaire non homogène du second ordre est de la forme :


a y + b y + cy=G ( x )( 1 ) où a, b et c sont constants et G ( x ) est continue sur l’intervalle ouvert I .
'' '

Soit y c =c1 y 1+ c 2 y 2 la solution générale de l’équation complémentaire associée :


'' '
a y + b y + cy=0 ( 2 ) .

On a vu dans le paragraphe précédent comment retrouver la solution générale y c de l’équation


différentielle linéaire homogène ( 2 ) . Supposons maintenant que nous arrivions à trouver une
solution particulière y p de l’équation différentielle linéaire non homogène ( 1 ), alors la somme
y= y c + y p ( 3 ) est aussi une solution de ( 1 ) car :

a y ' ' + b y ' + cy=a ( y c + y p ) +b ( y c + y p ) +c ( y c + y p )=a ( y 'c' + y 'p' ) +b ( y'c + y 'p ) + c ( y c + y p ) =a ( y ''c + y 'p' ) + b ( y 'c + y 'p ) + c ( y c +
'' '

Or a y 'p' + b y 'p +c y p =0 et a y 'c' + b y 'c + c y c =G ( x ). D’où ( 4 ) devient :

a y ' ' + b y ' + cy=( a y 'c' +b y 'c +c y c ) + ( a y'p' +b y 'p +c y p )=G ( x ) +0=G ( x ). Donc, l’équation ( 3 ),
y= y c + y p , est bien une solution de l’équation ( 1 ). C’est sa solution générale.

Théorème 7 : la solution générale y= y ( x ) de l’équation différentielle ( 1 ) non homogène est de la


forme y= y c + y p où la solution complémentaire y c est la solution générale de l’équation
différentielle homogène associée ( 2 ) et y p est une solution particulière de l’équation non
homogène ( 1 ).

I.2.2. METHODE DE VARIATION DES PARAMETRES

Les étapes de cette méthode sont les suivantes :


8

 Résoudre l’équation homogène associée : a y ' ' + b y ' + cy=0 pour trouver les solutions y 1
et y 2
 Résoudre le système d’équations

{
v '1 y 1 + v '2 y 2=0
' ' ' ' G(x)
v 1 y 1+ v 2 y 2 =
a
pour trouver les fonctions dérivées v '1 et v '2.
' '
 Intégrer v 1 et v 2 pour trouver les fonctions v 1 et v 2.
 Enfin, écrire la solution particulière de l’équation non homogène : y p=v 1 y 1 + v 2 y 2

EXERCICES

1). Résoudre l’équation non homogène y ' ' −2 y '−3 y=1−x 2

Solution

L’équation non homogène y ' ' −2 y '−3 y=1−x 2 (1 )

L’équation auxiliaire de l’équation complémentaire y ' ' −2 y '−3 y=0 est :

Posons y=erx ; y '=r erx ; y ' '=r 2 erx

'' ' 2 rx rx rx 2
y −2 y −3 y=0 ⟹ r e −2 r e −3 e =0 ⟹r −2 r−3=0

−b+ √ b2−4 ac 2+ √ (−2 ) −4 × 1× (−3 ) 2+ √ 4+12


2
r x 3x
r 1= = = =3 ; y 1=e =e 1

2a 2× 1 2

−b−√ b2−4 ac 2−√ (−2 ) −4 ×1 × (−3 ) 2−√ 4+12


2
r x −x
r 2= = = =−1 ; y 2=e =e 2

2a 2 ×1 2
3x −x 3x −x
y c ( x ) =c 1 y 1 ( x )+ c2 y 2 ( x )=c 1 e +c 2 e ( 2 ) où y 1=e et y 2=e .

Résoudre le système d’équations

{ {
' '
v 1 y 1 + v 2 y 2=0 ' 3x ' −x ' −v '2 e−x
v 1 e +v 2 e =0 ⟹ v 1= ( 3)
' ' ' ' G(x) ⟹ e
3x
v 1 y 1+ v 2 y 2 = ' 3x ' −x 2
a 3 v 1 e −v 2 e =1−x ( 4 )

( 3) dans (4 ) :
' −x
' 3x ' −x 2 v2 e 3x ' −x 2 ' −x ' −x 2 ' −x 2 ' 1
3 v 1 e −v 2 e =1−x ⟹−3 3x
e −v 2 e =1−x ⟹−3 v 2 e −v 2 e =1−x ⟹−4 v 2 e =1−x ⟹ v 2=
e −
9

En intégrant par partie,


2
u=1−x ⟹ du=−2 xdx
x x
dv =e dx ⟹ v =e

−1
v 2=
4
[ ( 1−x 2 ) e x +∫ 2 x e x dx ]= −1
4
[ ( 1−x 2 ) e x+ 2∫ x e x dx ]
u=x ⟹ du=dx

x x
dv =e dx ⟹ v =e

−1
v 2= [ ( 1−x 2 ) e x +2∫ x e x dx ]= −1 ( 1−x 2 ) e x +2 ( x e x −∫ e x dx ) = −1 [ ( 1− x2 ) e x +2 ( x e x −e x ) ]= −1 [ ( 1−x 2 ) +2 ( x−
[ ]
4 4 4 4

( )
' −x −x
−v 2 e 1−x e
2
1 1
= [ ( 1−x ) e ] ⟹ d v 1= [ ( 1−x ) e dx ]
' 2 −3 x 2 −3 x
( 5 ) dans ( 3 ) : v =
1 3x
=− −x 3x
e −4 e e 4 4

En intégrant par partie,


2
u=1−x ⟹ du=−2 xdx

−3 x −1 −3 x
dv =e dx ⟹ v = e
3

v 1=
1
4
∫ ( 1−x 2 ) e−3 x dx = 14 −1
3 [
( 1−x 2 ) e−3 x − 2 ∫ x e−3 x dx
3 ]
u=x ⟹ du=dx

−3 x −1 −3 x
dv =e dx ⟹ v = e
3

v 1=
[
1 −1
4 3 3 4 3 ] [ 3 3 ( 3 4 3 )] [
( 1−x 2 ) e−3 x − 2 ∫ x e−3 x dx = 1 −1 ( 1−x 2 ) e−3 x − 2 −1 x e−3 x + 1 ∫ e−3 x dx = 1 −1 ( 1−x 2 ) e−3 x − 2 −
3 (
y p=v 1 y 1 + v 2 y 2=
[
1 −7 1 2 2
4 27 3 9
1
4 ]
+ x + x e−3 x e3 x + [ x 2−2 x+ 1 ] e x e−x =
1 −7 1 2 2
[
+ x + x + x 2−2 x +1 =
4 27 3 9
1 −7+27 1
4 27
+
] [
2). Trouver la solution générale de l’équation : y ' ' + y=tan x

Solution
10

L’équation homogène est : y ' ' + y=0

Posons y=erx ; y '=r erx ; y ' '=r 2 erx

'' 2 rx rx 2
y + y=0 ⟹ r e + e =0 ⟹ r +1=0

r 1 , 2=±i

Selon le théorème 5 vu précédemment, si r 1 , 2=α ± iβ sont deux racines complexes alors


αx 0x
y c =c1 y 1 ( x ) +c 2 y 2 ( x )=e ( c 1 cos βx +c 2 sin βx )=e ( c 1 cos x+ c2 sin x )=c1 cos x +c 2 sin x où
y 1=cos x et y 2=sin x .

Résoudre le système d’équations

{ {
v '1 y 1 + v '2 y 2=0 ' ' ' −v '2 sin x
v cos x + v 2 sin x=0 ⟹ v 1= ( 1)
' ' ' ' G(x) ⟹ 1 cos x
v 1 y 1+ v 2 y 2 = ' '
a −v 1 sin x +v 2 cos x=tan x ( 2 )

( 1) dans ( 2) :
'
' ' v sin x
2 ' ' 2 ' 2 '
−v 1 sin x +v 2 cos x=tan x ⟹ sin x +v 2 cos x=tan x ⟹ v 2 sin x+ v 2 cos x =sin x ⟹ v 2=sin x ( 3 )
cos x
'
−v 2 sin x −sin2 x
( 3 ) dans ( 1 ) : v '1= = (4 )
cos x cos x

Intégrons v '1 et v '2 pour trouver les fonctions v 1 et v 2 :

v 2=sin x ⟹ d v 2=sin x dx ⟹ v 2=∫ sin x dx =−cos x


'

 Selon la relation (4 ) :

( )
2 2 2 2
−sin x −sin x −sin x cos x−1 1
dx ⟹ v 1=∫ dx=∫ dt =∫ cos x− dx=∫ cos x dx−
'
v 1= ⟹ d v 1=
cos x cos x cos x cos x cos x

dx
I =∫ ( 6)
cos x
Rappel :
θ
Si l’angle A dans le triangle rectangle ABC montré dans la figure ci-dessous vaut ,
2
BC=t et AB=1 alors :
11

Selon le théorème de Pythagore, AC= √1+t 2


θ θ 1
1= √ 1+t cos ⟹ cos =
2
2 2 √ 1+t 2
θ θ t
t=√ 1+t sin ⟹ sin =
2
2 2 √ 1+t 2

( θ2 ) cos θ −sin θ d ( cos θ2 )


d sin

( )
θ 1 θ θ 1 θ θ
sin cos cos + sin sin
θ dt d
tan =t ⟹ =
2 dθ dθ
θ
tan =
d
2 dθ ( )
cos
2
θ
=
dθ 2
cos 2
θ
2 dθ
=
2 2 2 2
cos2
θ
2 2
=
2 2 2
θ θ t 1 2t
sin θ=2sin cos =2 = (8 )
2 2 √ 1+ t √ 1+ t 1+ t2
2 2

( ) ( )
2 2 2 2
2θ 2θ 1 t 1 t 1−t ( )
cos θ=cos −sin = − = − = 9
2 2 √ 1+ t 2 √ 1+ t2 1+t 2 1+t 2 1+t 2
( 7 ) et ( 9 ) dans ( 6 ) :
2 dt
dx 1+t 2 2 dt 1+t 2 dt
I =∫ =∫ 2
= ∫ 2 2
=2∫
cos x 1−t 1+ t 1−t 1−t 2
1+t 2
1 1 A B A ( 1+t )+ B ( 1−t ) A + At + B−Bt A + B+ ( A−B ) t
= = + = = =
1−t ( 1−t ) ( 1+ t ) 1−t 1+t
2 2 2 2
1−t 1−t 1−t
Par identification, A+ B=1⟹ A=1−B
A−B=0 ⟹ A=B
1
A=1−B⟹ A=1− A ⟹ 2 A=1 ⟹ A= =B
2

Par conséquent,
1
=
A
+
1−t 1−t 1+t 2 1−t 1+t
2 (
B 1 1
= )
+
1
12

|
Ainsi,

| |
1+
θ
1+ tan
I =2∫
dt
1−t
2
=2∫
1 1
+ (
1
2 1−t 1+t
dt =∫
dt
1−t
+∫) dt
1+t
=−ln |1−t|+ ln |1+t|=ln
1+t
1−t
=ln
1−tan
2
θ| |
=ln
2
1−

N.B. : on a omis les constantes d’intégration dans le calcul de v 1 et v 2. Elles sont


simplement absorbées dans les constantes arbitraires de la solution complémentaire.
( 10 ) dans ( 5 ) : v 1=sin x−I =sin x−ln |sec θ+tan θ|( 11 )
y p=v 1 y 1 + v 2 y 2=( sin x−ln |secθ+ tan θ|) cos x−cos x sin x =sin x cos x−ln |sec θ+ tan θ|cos x−cos x sin x=

La solution générale est : y= y c + y p =c 1 cos x+ c2 sin x−cos x ln |secθ+ tan θ|

3). Résoudre l’équation non homogène y ' ' − y ' =5 e x −sin 2 x

Solution

L’équation non homogène y ' ' − y ' =5 e x −sin 2 x ( 1 )

Posons y=erx ; y '=r erx ; y ' '=r 2 erx

'' ' 2 rx rx 2
y − y =0 ⟹ r e −r e =0⟹ r −r=0 ⟹ r ( r−1 )=0

r 1=0 et r 2=1

La solution associée à l’équation complémentaire est :


y c =c1 y 1 ( x ) +c 2 y 2 ( x )=c 1 e +c 2 e =c 1+ c 2 e ( 2 ) où y 1=1 et y 2=e .
1 r x r x
2 x x

Résoudre le système d’équations :

{
v '1 y 1 + v '2 y 2=0
{
' ' x ' ' x
⟹ v 1+ v 2 e =0 ⟹ v 1=−v 2 e ( 1 )
' ' ' ' G(x)
v 1 y 1+ v 2 y 2 = v'1 0+ v '2 e x =5 e x −sin 2 x ( 2 )
a

( 1 ) dans ( 2 ) : v '2 e x =5 e x −sin 2 x ⟹ v '2=5−e−x sin 2 x ( 3 )

v 2=∫ ( 5−e−x sin 2 x ) dx=5 x−I où I =∫ e sin 2 x dx


−x
13

Intégrons par partie :


−x −x
u=e ; du=−e dx

−1
dv =sin 2 x dx ; v= cos 2 x
2

−1 − x 1
e cos 2 x− ∫ e cos 2 x dx
−x
I=
2 2

Intégrons par partie :


−x −x
u=e ; du=−e dx

1
dv =cos 2 x dx ; v= sin 2 x
2

I=
−1 − x
2
e cos 2 x−
1 1 −x
2 2 ( 1
e sin 2 x + ∫ e−x sin 2 x dx =
2
−1 −x
2
e cos 2 x −)1 1 −x
2 2
1
e sin 2 x+ I =
2 (
−1 −x
2 ) 1
e cos 2 x− e
4

2 −x 1 −x
Ainsi, v 2=5 x −I =5 x + e cos 2 x + e sin 2 x
5 5

( 3 ) dans ( 1 ) : v '1=−v '2 e x =−( 5−e− x sin 2 x ) e x =−5 e x + sin 2 x ( 1 )

x 1
v 1=−5 e − co s 2 x
2

Enfin,
1
2
2
5 ( 1
5
1
2 ) 2
5
1
y p=v 1 y 1 + v 2 y 2=−5 e x − cos 2 x+ 5 x+ e−x cos 2 x+ e−x sin 2 x e x =−5 e x − cos 2 x+5 x e x + cos 2 x+ sin 2
5

La solution générale est :


x x 1 x 1 x x 1 1
y= y c + y p =c 1+ c 2 e −5 e − cos 2 x+5 x e + sin 2 x=c 1+ D e +5 x e − cos 2 x+ sin 2 x où
10 5 10 5
D=c 2+5

I.3. APPLICATIONS

Dans cette section, nous appliquons les équations différentielles linéaires du second ordre à
l’étude de la vibration et des circuits électriques.

I.3.1. VIBRATIONS
14

I.3.1.1. OSCILLATION VERTICALE D’UN RESSORT

Supposons un ressort accroché à l’une de ses extrémités au plafond. Si un objet de masse m est
accroché à l’autre extrémité de ce ressort comme montré dans la figure ci-dessous, le ressort
s’étire d’une distance s lorsque la masse arrête de bouger et reste fixe. C’est sa position
d’équilibre. A cette position, y=0.

Figure : la masse m étire un ressort d’une distance s lorsque celle-ci atteint sa position
d’équilibre au point y=0.

Appliquons la deuxième loi de Newton sur la masse m située au point y=0 :

∑ ⃗F = ⃗0
Bilan des forces : ⃗
P +⃗
F r=0⃗

Projection verticale : mg−ks=0 ⟹ mg=ks ( 1 ) (comme l’objet est tiré vers le bas alors c’est le
sens positif. L’axe des y est donc orienté vers le bas.)

Supposons à présent que l’objet de masse m , situé à la position d’équilibre ( y=0 ), soit tiré d’une
distance y 0 par rapport à la position d’équilibre vers le bas, puis lâché (voir figure ci-dessous). Il
commence donc à osciller autour de la position d’équilibre ( y=0 ). On souhaite alors étudier le
mouvement vertical de cet objet c’est-à-dire la position verticale − y 0 ≤ y ≤ y 0 du centre de masse
de cet objet après un temps quelconque t .
15

Figure

Les forces agissant sur l’objet sont :

Le poids : P=mg

La force de rappel : F r=k ( s+ y )

dy
La force de frottement, proportionnelle à la vitesse : f =δ
dt

Selon la deuxième loi de Newton, ∑ ⃗


F =m⃗a

Bilan des forces : ⃗ F r + ⃗f =m ⃗a


P +⃗

dy dy
Projection verticale : mg−k ( s + y )−δ =ma⟹ mg−ks−ky−δ =ma ( 2 )
dt dt
16

2
dy d y dy
( 2 ) dans ( 1 ) : −ky −δ =ma ⟹m 2 + δ + ky=0 ( 3 ) avec comme conditions initiales
dt dt dx
y ( 0 )= y 0 et ẏ ( 0 )=0

a).1. OSCILLATION VERTICALE NON AMORTI D’UN RESSORT

Si la force de frottement est nulle alors δ=0 et l’objet va osciller de manière indéfini. La relation
( 3 ) devient :


2 2 2
d y d y k d y
+ ky=0 ⟹ 2 + y=0 ⟹ 2 + ω y=0où on a posé ω= k avec comme conditions
2
m 2
dt dt m dt m
initiales y ( 0 )= y 0 et ẏ ( 0 )=0.

Posons y=ert ; ẏ=r ert ; ÿ=r 2 e rt

2 2 rt 2 rt 2 2
ÿ +ω y =0 ⟹r e +ω e =0⟹ r +ω =0 : équation caractéristique.

r 1 , 2=± ωi

Selon le théorème 5 vu précédemment, si r 1 , 2=α ± iβ sont deux racines complexes de l’équation


αt 0t
auxiliaire ( 4 ) alors y ( t ) =e ( c 1 cos βt+ c2 sin βt ) =e ( c 1 cos ωt +c 2 sin ωt ) =c 1 cos ωt +c 2 sin ωt

A partir des conditions initiales : y ( 0 )= y 0 et ẏ ( 0 )=0, l’expression précédente devient :

{ y ( 0 )=c 1 cos 0+c 2 sin 0⟹ y 0 =c 1


ẏ ( 0 )=−c 1 ω sin 0+ c2 ω cos 0⟹ 0=0+c 2 ω ⟹ c 2=0

La solution particulière satisfaisant ces conditions initiales est :


y ( t ) =c 1 cos ωt+ c 2 sin ωt = y 0 cos ωt +0 sin ωt= y 0 cos ωt décrit le mouvement de l’objet et

représente le mouvement harmonique simple d’amplitude y 0 et de période T = .
ω

REMARQUE :

L’équation trouvée précédemment y ( t ) =c 1 cos ωt+ c 2 sin ωt peut aussi s’écrire comme suit :

On sait que : cos ωt cos ϕ+ sin ωt sin ϕ=sin ( ωt +ϕ )

Comparant les deux dernières expressions, on tire :

c 1=C cos ϕ et c 2=C sin ϕ, ce qui se traduit par la figure ci-dessous :


17

D’où
y ( t ) =c 1 cos ωt+ c 2 sin ωt =C cos ϕ cos ωt+C sin ϕ sin ωt=C ( cos ϕ cos ωt+ sin ϕ sin ωt )=C sin ( ωt + ϕ )
: cette équation représente le mouvement de l’oscillateur harmonique simple d’amplitude C , de

période T = et d’angle ωt + ϕ appelé l’angle de phase où ϕ est l’angle de phase initial.
ω

Un graphe du mouvement de l’oscillateur harmonique simple, représentant l’équation


y ( t ) =C sin ( ωt +ϕ ) , est donné dans la figure ci-dessous.

Figure : mouvement de l’oscillateur harmonique simple d’amplitude C , de période



T= et d’angle ωt + ϕ appelé l’angle de phase où ϕ est l’angle de phase initial.
ω

a).2. OSCILLATION VERTICALE AMORTI D’UN RESSORT

Supposons maintenant qu’il y a frottement dans le système du ressort, δ ≠ 0 . Ainsi


2 2
d y dy d y δ dy k 2 δ
m + δ +ky =0 ⟹ + + y =0 ⟹ ÿ+ 2 p ẏ +ω y=0 où on a posé : 2 p= et
dt
2
dt 2
d t m dt m m
2 k
ω=
m
18

Posons y=ert ; ẏ=r ert ; ÿ=r 2 e rt

2 2 rt rt 2 rt 2 2
ÿ +2 p ẏ+ ω y=0 ⟹ r e +2 pr e + ω e =0 ⟹ r +2 pr +ω =0 : équation caractéristique.

−b √ b 2−4 ac −2 p ± √( 2 p ) −4 ×1 ×ω
2 2
r 1 , 2= = =−p ± √ p 2−ω 2
2a 2 ×1

Considérons ci-dessous 3 cas différents selon la relation entre p et ω

Si p=ω, r 1 , 2=−p ± √ p − p =− p ; y 1=e =e


2 2 r t − pt
 1

rt − pt
y 2=t e =t e
− pt − pt − pt −ωt
y ( t ) =c 1 y 1 ( t ) + c2 y 2 ( t )=c1 e +c 2 t e =( c1 + c2 t ) e =( c 1 +c 2 t ) e : ce mouvement est
appelé amortissement critique et n’est pas oscillatoire.

Figure : amortissement critique


Si p>ω , r 1 , 2=−p ± √ p −ω
2 2

r 1=− p+ √ p2 −ω2 ; y 1=er t =e (− p+√ p −ω ) t
2 2
1

r 2=− p−√ p 2−ω 2 ; y 2=er t =e (− p−√ p −ω ) t


2 2
2

y ( t ) =c 1 y 1 ( t ) + c2 y 2 ( t )=c1 e −p +√ p −ω t + c2 e − p−√ p −ω t :
( ) 2
( 2
) 2 2
ce mouvement est appelé
suramortissement et n’est pas oscillatoire.

Figure : suramortissement
Si p<ω , r 1 , 2=−p ± √ ω −p
2 2

y ( t ) =e αt ( c 1 cos βt+ c2 sin βt ) =e− pt ( c1 cos √ ω2 −p 2 t +c 2 sin √ ω 2− p2 t ) : ce mouvement est
appelé sous amortissement et est oscillatoire amorti. Il est analogue au mouvement
19


oscillatoire harmonique simple de période ¿ , excepté que l’amplitude
√ ω2− p2
d’oscillation n’est pas constante mais s’amorti par le facteur e− pt . Par conséquent, y tend
vers zéro pendant que t croit. Donc, les vibrations tendent à disparaitre plus le temps
croit.
2π 2π
Notez que T = 2 2 >T 0= ω et plus p est large plus les vibrations tendent à
√ω − p
disparaitre.

Figure : sous amortissement

Une force externe F ( t ) peut aussi s’ajouter au système modélisé par l’équation
2 2
d y dy d y dy
m 2 + δ +ky =0 pour obtenir l’équation non homogène : m 2 + δ +ky =F ( t ) : cette
dt dt dt dt
équation différentielle du second ordre modélise le mouvement vibratoire..

I.3.1.2. OSCILLATION HORIZONTALE NON AMORTI D’UN RESSORT

Les forces agissant sur l’objet sont :

Le poids : P=mg

La force de rappel : F r=k x

Selon la deuxième loi de Newton, ∑ ⃗


F =m⃗a

Bilan des forces : ⃗


P +⃗
F r=m⃗a
20

dy
Projection verticale : mg−k x=ma⟹ mg−k x−δ =ma ( 2 )
dt
2
dy d y dy
( 2 ) dans ( 1 ) : −ky −δ =ma ⟹m 2 + δ + ky=0 ( 3 ) avec comme conditions initiales
dt dt dx
y ( 0 )= y 0 et ẏ ( 0 )=0

a).1. OSCILLATION VERTICALE NON AMORTI D’UN RESSORT

Si la force de frottement est nulle alors δ=0 et l’objet va osciller de manière indéfini. La relation
( 3 ) devient :


2 2 2
d y d y k d y
+ ky=0 ⟹ 2 + y=0 ⟹ 2 + ω y=0où on a posé ω= k avec comme conditions
2
m 2
dt dt m dt m
initiales y ( 0 )= y 0 et ẏ ( 0 )=0.

Posons y=ert ; ẏ=r ert ; ÿ=r 2 e rt

2 2 rt 2 rt 2 2
ÿ +ω y =0 ⟹r e +ω e =0⟹ r +ω =0 : équation caractéristique.

r 1 , 2=± ωi

Selon le théorème 5 vu précédemment, si r 1 , 2=α ± iβ sont deux racines complexes de l’équation


αt 0t
auxiliaire ( 4 ) alors y ( t ) =e ( c 1 cos βt+ c2 sin βt ) =e ( c 1 cos ωt +c 2 sin ωt ) =c 1 cos ωt +c 2 sin ωt

A partir des conditions initiales : y ( 0 )= y 0 et ẏ ( 0 )=0, l’expression précédente devient :

{ y ( 0 )=c 1 cos 0+c 2 sin 0⟹ y 0 =c 1


ẏ ( 0 )=−c 1 ω sin 0+ c2 ω cos 0⟹ 0=0+c 2 ω ⟹ c 2=0

La solution particulière satisfaisant ces conditions initiales est :


y ( t ) =c 1 cos ωt+ c 2 sin ωt = y 0 cos ωt +0 sin ωt= y 0 cos ωt décrit le mouvement de l’objet et

représente le mouvement harmonique simple d’amplitude y 0 et de période T = .
ω

REMARQUE :

L’équation trouvée précédemment y ( t ) =c 1 cos ωt+ c 2 sin ωt peut aussi s’écrire comme suit :

On sait que : cos ωt cos ϕ+ sin ωt sin ϕ=sin ( ωt +ϕ )

Comparant les deux dernières expressions, on tire :


21

c 1=C cos ϕ et c 2=C sin ϕ, ce qui se traduit par la figure ci-dessous :

D’où
y ( t ) =c 1 cos ωt+ c 2 sin ωt =C cos ϕ cos ωt+C sin ϕ sin ωt=C ( cos ϕ cos ωt+ sin ϕ sin ωt )=C sin ( ωt + ϕ )
: cette équation représente le mouvement de l’oscillateur harmonique simple d’amplitude C , de

période T = et d’angle ωt + ϕ appelé l’angle de phase où ϕ est l’angle de phase initial.
ω

Un graphe du mouvement de l’oscillateur harmonique simple, représentant l’équation


y ( t ) =C sin ( ωt +ϕ ) , est donné dans la figure ci-dessous.

Figure : mouvement de l’oscillateur harmonique simple d’amplitude C , de période



T= et d’angle ωt + ϕ appelé l’angle de phase où ϕ est l’angle de phase initial.
ω
22

I.3.2. CIRCUITS ELECTRIQUES

La quantité de base en électricité est la charge q (analogue à la notion de masse). Dans un champ
électrique, nous utilisons le flux de charge, ou courant, comme nous pourrions utiliser la vitesse
dans un champ gravitationnel. Il existe de nombreuses similitudes entre le mouvement dans un
champ gravitationnel et le flux d'électrons dans un champ électrique.

Considérons le circuit électrique illustré à la figure ci-dessous. Il se compose de quatre éléments :


une source de tension, une résistance, une inductance et un condensateur.

Figure : Circuit électrique

Pensez au flux électrique comme à un flux de fluide, où la source de tension est la pompe et où la
résistance, l'inductance et le condensateur tendent à bloquer le flux. Une batterie ou un
générateur est un exemple de source, produisant une tension qui fait circuler le courant dans le
circuit lorsque l'interrupteur est fermé. Une ampoule électrique ou un appareil électroménager
fournit une résistance. L'inductance est due à un champ magnétique qui s'oppose à toute
modification du courant lorsqu'il circule dans une bobine. La capacité est normalement créée par
deux plaques métalliques qui alternent les charges et inversent ainsi le flux de courant. Les
symboles suivants indiquent les grandeurs pertinentes pour le circuit :

q : charge au niveau d'une section transversale d'un conducteur, mesurée en coulombs (C) ;

I : courant ou taux de variation de la charge dq/dt (flux d'électrons) à une section transversale
d'un conducteur, mesuré en ampères ( A) ;
23

E : source électrique (potentiel) mesurée en volts (V ) ;

V : différence de potentiel entre deux points le long du conducteur, mesurée en volts (V ).

Ohm a observé que le courant I traversant une résistance, causé par une différence de potentiel
aux bornes de celle-ci, est (approximativement) proportionnel à la différence de potentiel (chute
1
de tension). Il a nommé sa constante de proportionnalité et a appelé R la résistance. La loi
R
1
d'Ohm est donc la suivante : I = V .
R

De même, la physique nous apprend que les chutes de tension aux bornes d'un inducteur et d'un
dI q
condensateur sont les suivantes : L et où L est l'inductance et C la capacité (avec q la
dt C
charge du condensateur).

Le physicien allemand Gustav R. Kirchhoff (1824-1887) a formulé la loi selon laquelle la


somme des chutes de tension dans un circuit fermé est égale à la tension fournie.
dI q
Symboliquement, cela signifie que : RI + L + =E ( t )
dt C
2
dq d q dq 1
Puisque I = alors la loi de Kirchhoff devient : L 2 + R + q=E ( t )
dt dt dt C

L'équation différentielle du second ordre précédent, qui modélise le circuit électrique de la figure
ci-haut, a exactement la même forme que l'équation qui modélise le mouvement vibratoire. Les
deux modèles peuvent être résolus à l'aide des méthodes développées à la section précédente.

Résumé

Le tableau suivant résume nos analogies entre la physique du mouvement d'un objet dans un
système à ressort et le flux de particules chargées dans un circuit électrique.

Système électrique Système mécanique


2 2
d y dy d q dq 1
m 2
+ δ +ky =F ( t ) L 2
+ R + q=E ( t )
dt dt dt dt C

y : déplacement q : charge

ẏ : vitesse q̇ : courant

ÿ : accélération q̈ : variation en courant


24

m : masse L : inductance

δ : constante d’amortissement R : résistance

k : constante de rappel du ressort 1


: où C es la capacité
C

F ( t ) : force E ( t ) : source de tension

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