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CENTRE DE FORMATION PROFESSIONNELLE

BERNE FRANCOPHONE

MIMTH-FO-1403
EQUATIONS ET INÉQUATIONS | CP-MME

MIMTH-FO-1403 - Théorie Elèves.docx 1/9


2. EQUATIONS
2.4. EQUATIONS PARTICULIÈRES

2.4.6. Inéquations non linéaires


Pour résoudre une inéquation faisant intervenir des polynômes de degré plus grand que 1, nous
exprimerons chaque polynôme comme le produit de facteurs du premier degré et/ou de facteurs
irréductibles du deuxième degré ax 2 + bx + c . Si un quelconque de ces facteurs ne s’annule
pas sur un intervalle, il est soit positif sur tout l’intervalle, soit négatif sur tout l’intervalle. Donc,
si l’on choisit une valeur k dans l’intervalle et si le facteur est positif (ou négatif) pour x = k, alors
il est positif (ou négatif) sur tout l’intervalle. La valeur du facteur en x = k est appelée une valeur
test du facteur pour le nombre k. Cette notion est présentée dans les exemples suivants.

2.4.6.1. Inéquations du 2ème degré pouvant se factoriser


Exemple 1 Résoudre l’inéquation 2x 2 − x  3

Solution
1° Modifier l’inéquation pour avoir « 0 » d’un côté du signe d’inégalité.
2x 2 − x  3 −3
2x − x − 3  0
2

2° Factoriser le polynôme.
( 2x − 3 )( x + 1)  0
3° Déterminer les valeurs critiques c'est-à-dire les valeurs qui annulent chaque facteur.
3
2x − 3 = 0  x=
2
x + 1= 0  x = −1

4° Faire un tableau de signes.

Explication des signes :


3
On sait que le facteur 2x − 3 ne s’annule qu’en x = , cela signifie qu’il aura toujours le
2
 3
même signe dans l’intervalle  − ;  , pour savoir lequel, on choisit une valeur test dans
 2
cet intervalle et « on calcul ».

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Par exemple, valeur test x = −10 : 2  ( −10 ) − 3 = −23 : nombre négatif  négatif dans
tout l’intervalle.
3 
On procède de même pour l’autre intervalle (  ; +   ) en prenant par exemple la valeur
2 
test x = 2 : 2  2 − 3 = 1 : nombre positif  positif dans tout l’intervalle.
On applique la même démarche pour le facteur x + 1.
On applique la règle des signes pour remplir la dernière ligne et on peut donner la réponse :

2.4.6.2. Inéquations du 2ème degré irréductible


Exemple 2 Résoudre l’inéquation x 2  8x − 6
Solution
1° x 2  8x − 6 −8x + 6
x 2 − 8x + 6  0

2° Le polynôme est irréductible !


3° On peut tout de même déterminer les valeurs critiques en résolvant l’équation
x 2 − 8x + 6 = 0 à l’aide de la formule.
x 2 − 8x + 6 = 0
 = ( −8 ) − 4  1 6 = 64 − 24 = 40 = 4  10
2

8  2 10 
 x1 = 4 − 10
x1,2 = = 4  10 = 
2  x 2 = 4 + 10

4° Il n’y aura qu’une seule ligne avec deux « 0 », il y a donc trois intervalles à tester.

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2.4.6.3. Inéquations de degré supérieur à 2.
Dans cas, il est impératif de pouvoir factoriser avec des expressions de degré inférieur ou égal
à 2. On peut alors appliquer le même technique qu’à l’exemple1.

Exemple 3 Résoudre l’inéquation 2x3 + 9  x 2 + 18x


Solution
1° Modifier l’inéquation pour avoir « 0 » d’un côté du signe d’inégalité.
2x 3 + 9  x 2 + 18x − x 2 − 18x
2x 3 − x 2 − 18x + 9  0

2° Factoriser le polynôme.
2x 3 − x 2 − 18x + 9  0 MEE
x ( 2x − 1) − 9 ( 2x − 1)  0
2
MEE
(x 2
)
− 9 ( 2x − 1)  0 I.R.
( x + 3 )( x − 3 )( 2x − 1)  0
F( x )

3° Déterminer les valeurs critiques c'est-à-dire les valeurs qui annulent chaque facteur.
x+3=0  x = −3
x−3 =0  x=3

1
2x − 1 = 0  x=
2

4° Faire un tableau de signes.

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2.4.6.4. Inéquations sous forme de fraction
La règle des signes étant la même pour les divisions et les multiplications, on procède de la
même manière que précédemment avec le numérateur et le dénominateur, il faut juste faire
attention lorsqu’il y a un zéro au dénominateur (voir exemples.

x 3
Exemple 4 Résoudre l’inéquation 
2x − 1 x + 2
Solution
x 3 3
1°et 2°  −
2x − 1 x + 2 x+2
x 3
− 0 DC
2x − 1 x + 2
x ( x + 2 ) − 3 ( 2x − 1)
0 Développer
( 2x − 1)( x + 2 )
x 2 + 2x − 6x + 3
0 Réduire
( 2x − 1)( x + 2 )
x 2 − 4x + 3
0 Factoriser
( 2x − 1)( x + 2 )
( x − 3 )( x − 1)  0
( 2x − 1)( x + 2 )
f ( x)

3° x − 3 = 0  x=3
x −1= 0  x =1

1
2x − 1 = 0  x=
2
x+2=0  x = −2

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2.5. EQUATIONS À PLUSIEURS INCONNUES

2.5.1. Equations linéaires à deux inconnues


Définition : Une équation de la forme a  x + b  y = c ( ou a  x + b  y + c = 0 ) où a et b sont des
nombres réels non nuls est une équation linéaire à deux inconnues. De même
a  x + b  y + c  z = d est une équation linéaire à trois inconnues. On peux
continuer ainsi avec autant d’inconnues que l’on veut. D’une manière générale,
une équation linaire à n inconnues a la forme suivante :
a1  x1 + a2  x2 + a3  x3 + + an−1  xn−1 + an  xn = b1
Dans ce paragraphe nous allons traiter des équations linéaires à 2 inconnues : ax + by = c
Les solutions de cette équation sont les couples x et y qui vérifient l’égalité. Le problème est
que pour une telle équation, il y a une infinité de solutions. En effet, en posant n’importes
quelles valeurs pour x, il y aura toujours une solution pour y.

Exemple : 5x − 4y = 8
x = 4 et y = 3 est une solution de l’équation car 5  4 − 4  3 = 20 − 12 = 8 .
x = 0 et y = −2 est également une solution car 5  0 − 4  ( −2 ) = 0 + 8 = 8 .
Etc.
Pour résoudre une équation à deux inconnues, il faut avoir un système de deux équations. De
cette manière, une seule solution est possible pour x et y, car les deux inconnues doivent
remplir deux conditions différentes (Il en de même pour les équations à 3 inconnues, il faut
avoir un système de 3 équations pour trouver les trois inconnues).
La forme générale d’un système d’équations linéaires à deux inconnues est :
a  x + b  y = c
 où a, b, c, d, e et f sont des nombres réels.
d  x + e  y = f
5x − 4y = 8
Exemple : 
3x + y = 15
La solution de ce système est : x = 4 et y = 3 . En effet, ces deux valeurs vérifient chacune
des équations : Pour la première 5  4 − 4  3 = 20 − 12 = 8
Pour la deuxième 3  4 + 3 = 12 + 3 = 15
Avec un tel système d’équations, le problème ne comporte (sauf cas particulier) qu’une seule
solution tant pour x que pour y.
Le principe de base de résolution d’un tel système est d’éliminer une des inconnues (la faire
disparaître), de cette manière, le problème ne comporte plus qu’une seule inconnue et le
problème se résout par le procédé ordinaire d’une équation à une inconnue. Dès qu’une des
deux inconnues est trouvée, il est facile de trouver la seconde en remplaçant la première par sa
valeur numérique dans une des deux équations.
Nous allons étudier 2 méthodes de résolution :
1° Méthode de la substitution
2° Méthode de l’addition (ou réduction)
Aucune de ces deux méthodes est dite « méthode miracle », elle se valent toutes. C’est à
l’utilisateur de choisir celle qu’il manie le mieux ou celle qui convient le mieux au système
d’équations à résoudre. La méthode par substitution est généralement celle qui est la plus

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utilisée, car elle s’adapte très facilement à tous les systèmes d’équations, mêmes ceux qui ne
sont pas linéaires.
Il est tout de même rentable de prendre quelques instants afin de choisir la méthode la mieux
adaptée, le développement en sera nettement plus simple. Par exemple, pas de fractions,
moins de ligne de calcul, etc. La perte de temps sera compensée par le gain de temps lors de
la résolution.

2.5.1.1. Méthode d’élimination par substitution


Cette méthode consiste à isoler l’une des deux inconnues dans l’une des deux équations et
ensuite de remplacer celle-ci par son expression dans l’autre équation. De cette manière, il n’y
plus qu’une seule équation avec une seule inconnue.

5x − 4y = 8
Exemple : Résoudre le système 
3x + y = 15
5x − 4y = 8 (1)
On commence par numéroter les équations : 
3x + y = 15 (2)
On choisit d’isoler une des 2 inconnues à partir d’une des deux équations. Par exemple, on
décide d’isoler y à partir de (2) et on numérote cette nouvelle équation :
(2) : 3x + y = 15  y = 15 − 3x ( 3 )

On remplace cette expression dans l’équation qui n’a pas été utilisée. Dans notre exemple, cela
revient à remplacer y par son expression dans l’équation (1) et on obtient une équation linéaire
à 1 inconnue que l’on résout comme dans le chapitre 2.2.
( 3 ) → (1) : 5x − 4 (15 − 3x ) = 8 D
5x − 60 + 12x = 8 R
17x − 60 = 8 +60
1
17x = 68 
17
68
x= =4
17
Pour déterminer la deuxième inconnue, on remplace alors la valeur obtenue dans
l’équation (3) :
→ (3) y = 15 − 3  4 = 15 − 12 = 3

La solution de l’équation est donc : x = 4 et y = 3 qui se note S = ( 4 ; 3 )

Exercices : Dans le livre Algèbre et analyse de donnée, faire :


• Exercice 379 TOUS
• Exercice 382 a), c), d), f), g)

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2.5.1.2. Méthode d’élimination par addition
Cette méthode est basée sur le théorème suivant.

Théorème sur les systèmes équivalents


Soit un système d’équations donné, on obtient un système équivalent si
(1) On interverti deux équations.
(2) On multiplie (ou divise) une équation par un nombre non nul.
(3) On additionne un multiple d’une équation à une autre.

Cette méthode consiste à ramener dans les deux équations le coefficient d’une des inconnues
à la valeur opposée (avec des multiplications). Ensuite, il faut additionner (en fonction du signe
de l’inconnue) les deux équations de manière à éliminer l’inconnue qui a le même coefficient.
5x − 4y = 8
Exemple : Résoudre le système 
3x + y = 15
On numérote les équations :
5x − 4y = 8 (1)

3x + y = 15 (2)
Le coefficient de x est 5 pour (1) et 3 pour (2), le PPMC de ces deux nombres est 15. On
multiplie alors (1) par 3 et (2) par −5 afin d’avoir deux coefficients de valeurs opposés :
3 (1)

5x − 4y = 8 (1) −5 ( 2) 
15x − 12y = 24 (3 )
  
3x + y = 15
 ( 2) −15x − 5y = −75
 ( 4)
On additionne les deux nouvelles équations, on obtient alors une simple équation à 1 inconnues
que l’on résout :
15x − 12y = 24 (3)
(3) + ( 4) : 
−15x − 5y = −75 ( 4)
1
−17y = −51 
−17
y=3
On remplace la valeur obtenue dans l’une des deux équations de départ :
→ ( 2 ) : 3x + 3 = 15 −3
1
3x = 12 
3
x=4

La solution de l’équation est donc : S = ( 4 ; 3 )

Cette méthode par réduction est très rapide et simple si les coefficients d’une inconnue sont
déjà les mêmes dans les deux équations. Il suffit alors d’additionner ou de soustraire
directement les deux équations.

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Mais dans tous les cas, cette méthode offre la possibilité de ne jamais avoir de fractions.
De plus, dans l’exemple ci-dessus, il est facile de remarquer que l’élimination de la variable y
est nettement plus simple.

Exercices : Dans le livre Algèbre et analyse de donnée, faire :


• Exercice 382 b), e), h) AVEC METHODE D’ADDITION
• Exercice 383 b), c), f)
• Exercice 386 a), c)
• Exercice 389 b)
• Exercice 390 a), b)
• Exercice 391 e)
• Exercice 410 a), c)
• Exercice 411 b), d)
Eventuellement en fin d’année :
• Exercice 401 – 403 – 405
• Exercice 392 à 397 : c)

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