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composés bioactifs
La chromatographie de haute performance sur couche mince (HPLTC) est une forme
améliorée de la chromatographie sur couche mince (TLC). A la place des plaques de silice sur
aluminium recouverte de particule de silice d’environ 10 μm (spécifique à la TLC) elle utilise,
le plus souvent, des plaques en verre recouverte de particule de silice d’environ 5 μm. Ces
particules peuvent être greffées par différents types de groupements (chaîne alkyle C18, NH2
OH etc.). L’HPTLC permet l’emploi de nouvelles procédures de migration de la phase mobile
(chambre horizontales) et des systèmes améliorés (automatiques) pour déposer les
échantillons. Les principaux paramètres qui influent l’efficacité de la séparation de solutés
d’un mélange ainsi que leur résolution sont les coefficients de partage, les facteurs de
rétention, la sélectivité de la phase mobile et celle de la phase stationnaire pour les solutés.
Des nombreux avantages peuvent être attribués a l’utilisation de l’HPTLC :
Parmi ces solvants, le CO2 (Figure 1) est le plus utilisé pour les raisons suivantes :
*facilité de manipulation (il atteint son état supercritique à une température de 31°C et à une
pression de 73 bars) ; § bon pouvoir solvant ;
* compatibilité de sa température critique avec la stabilité thermique des solutés et des silices
greffées utilisées comme phases stationnaires;
Afin d’arriver à identifier les produits isolés, une série de méthodes est utilisée et appliquée en
fonction de la nature de ces produits. Ainsi, pour les flavonoïdes, les valeurs des Rf dans des
systèmes de solvants connus et la fluorescence du produit en question permettent d’avoir une
première approche structurale qui facilitera énormément la suite des opérations. Ces deux
opérations sont appliquées d’une manière systématique pour ce genre de produits naturels
avant même les analyses physiques proprement dites.
Fluorescence sous lumière de wood : L’absorption des substances flavoniques sous lumière
de wood à la longueur d’onde de 365 nm donne des renseignements préliminaires sur la
structure chimique. Elle permet de faire la distinction entre les différentes classes de
flavonoïdes très rapidement. C’est le cas par exemple des deux aglycones de flavone de base
en l’occurrence l’apigénine (5,7,4’-trihydroxyflavone) et de la lutéoline (5,7,3’,4’-
tetrahydroxyflavone) et leurs homologues flavonols qui ont des fluorescences noir-violette et
jaune respectivement. Le tableau 2 suivant montre la relation entre la fluorescence et la
structure chimique
Techniques spectroscopiques
Spectroscopie UV-Visible : C’est une méthode très importante pour la détermination des
composés flavoniques. Le principe de cette méthode est basé sur le fait que chaque produit à
un spectre d’absorption dans le méthanol et l'addition des réactifs provoque un changement
dans ce spectre donne des indications précises sur le squelette flavonique.
RMN du 1H: La réalisation d’un spectre de RMN du 1H est une étape fondamentale dans la
détermination structurale d’une molécule. De plus, elle ne nécessite que quelques minutes. En
RMN du 1H, trois informations sont importantes:
-Le déplacement chimique (δ) : C’est une fréquence exprimable en Hertz (Hz), qui est en
pratique toujours présentée sous la forme d’une échelle de ppm (rapport de la fréquence de
résonance sur celle du champ magnétique B0), qui a l’avantage d’être la même quelle que soit
la puissance de l’appareil. Elle donne une indication sur la nature des groupements chimiques
présents.
-L’intégration : L’aire sous la courbe de chaque pic est proportionnelle au nombre d’atomes
d’hydrogène équivalents concernés. La prise en compte de l’intégration nécessite souvent la
connaissance de la masse totale de la molécule.
-Le couplage : Chaque proton est couplé avec ses voisins immédiats non équivalents dans la
molécule. Ceci se traduit par un changement de forme des signaux observés. Le signal d’un
proton indique le nombre de protons avec lesquels il est couplé (n+1 raies pour n voisins) et
peut même donner des renseignements d’ordre structural, via l’écartement de ces raies,
mesuré en Hz et appelé constante de couplage (J). Concernant l’analyse des flavonoïdes, la
spectroscopie de résonance magnétique nucléaire de proton (RMN 1H) permet de visualiser
les relations existant entre les protons des différents noyaux et déduire leur degré de
substitution. Elle permet également de repérer les groupements méthoxylés, de dénombrer les
sucres et d’envisager leur mode de liaison à la génine.
Spectroscopie RMN 13C: Malgré sa faible abondance isotopique naturelle (1,1%) et son
moment gyromagnétique qui le rendent environ 5700 fois moins sensible que le proton [85,
120], le 13C est préféré aux autres noyaux dans le domaine de l’analyse des mélanges
complexes car il présente les avantages suivants:
- Le carbone constitue le squelette de toutes les molécules organiques et les différents atomes
présents sont, à quelques exceptions près, magnétiquement non équivalents. Donc, on observe
en général dans un spectre de RMN du 13C autant de raies de résonance qu’il y a de carbones
dans la molécule ;
- Les spectres de RMN du 13C peuvent être simplifiés par irradiation par découplage total des
noyaux d’hydrogène, ce qui permet de n’observer dans le spectre qu’une seule raie de
résonance par carbone. En plus l’effet NOE (Nuclear Overhauser Enhancement) résultant de
ce découplage des protons produit une augmentation d’intensité du signal
- Le domaine de résonance du carbone s’étend sur une plage beaucoup plus vaste que celle du
proton (schématiquement, 240 ppm par rapport à 12 ppm), ce qui améliore notablement la
résolution effective c’est-à-dire la dispersion spectrale;
- L’enregistrement des spectres de RMN du13C est réalisé à température ambiante. Cela évite
la dégradation ou la transformation éventuelle des molécules thermosensibles ;
- La RMN étant une technique non destructive, l’échantillon peut être récupéré et soumis à
d’autres analyses.