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La connaissance scientifique s’est développée par la réflexion sur les mécanismes c’est-à-dire sur la
nature des interactions entre grandeurs physiques liées aux phénomènes ; cette réflexion se concrétise
grâce à l’outil mathématique par les lois de la physique, relations abstraites entre grandeurs physiques,
et par l’expérimentation qui repose sur la mesure des grandeurs physiques et qui, en leur associant une
valeur numérique permet de définir quantitativement les propriétés des objets, de vérifier
numériquement les lois physiques ou d’en établir empiriquement la forme.
Alors que la science cherche à saisir puis à exprimer mathématiquement dans des théories cohérentes
les lois régissant les rapports des grandeurs physiques, la technique utilise ces lois et les propriétés de la
matière pour créer de toute pièce des dispositifs ou des matériaux nouveaux qui permettent à l’homme
d’accroître ses moyens d’action. Un capteur est d’abord le résultat de l’exploitation ingénieuse d’une loi
physique.
En tant qu’élément de circuit électrique, Le capteur peut être classé par le signal de sortie s :
– soit comme un générateur, s étant une charge, une tension ou un courant et il s’agit alors d’un capteur
actif ;
– soit comme une impédance, s étant alors une résistance, une inductance ou une capacité : le capteur
est alors dit passif.
Cette distinction entre capteurs actifs et passifs basée sur leur schéma électrique équivalent traduit en
réalité une différence fondamentale dans la nature même des phénomènes physiques mis en jeu.
Le signal électrique est la partie variable du courant ou de la tension qui porte l’information liée au
mesurande : amplitude et fréquence du signal doivent être liées sans ambiguïté à l’amplitude et à la
fréquence du mesurande. Un capteur actif qui est une source, délivre immédiatement un signal électrique
; il n’en est pas de même d’un capteur passif dont les variations d’impédance ne sont mesurables que
par les modifications du courant ou de la tension qu’elles entraînent dans un circuit par ailleurs alimenté
par une source extérieure. Le circuit électrique nécessairement associé à un capteur passif constitue son
conditionneur et c’est l’ensemble du capteur et du conditionneur qui est la source du signal électrique.
I – Capteurs actifs
Les capteurs actifs fonctionnant en générateur, un capteur actif est généralement fondé dans son principe
sur un effet physique qui assure la conversion en énergie électrique de la forme d'énergie propre à la
grandeur physique à prélever, énergie thermique, mécanique ou de rayonnement.
Les effets physiques les plus classiques sont :
- Effet thermoélectrique : Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique différente, dont
les jonctions sont à des températures T1 et T2, est le siège d'une force électromotrice d'origine thermique
e(T1, T2).
- Effet piézo-électrique : L'application d'une contrainte mécanique à certains matériaux dits piézo-
électriques (le quartz par exemple) entraîne l'apparition d'une déformation et d'une même charge
électrique de signe différent sur les faces opposées.
- Effet d'induction électromagnétique : La variation du flux d'induction magnétique dans un circuit
électrique induit une tension électrique (détection de passage d'un objet métallique).
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- Effet photo-électrique : La libération de charges électriques dans la matière sous l'influence d'un
rayonnement lumineux ou plus généralement d'une onde électromagnétique.
- Effet Hall : Un champ magnétique B et un courant électrique I crée dans le matériau une différence de
potentiel UH.
- Effet photovoltaïque : Des électrons et des trous sont libérés au voisinage d'une jonction PN illuminée,
leur déplacement modifie la tension à ses bornes.
Grandeur physique Effet utilisé Grandeur de
mesurée sortie
Température Thermoélectricité Tension
Flux de rayonnement Photo-émission Courant
optique Effet photovoltaïque Tension
Effet photo-électrique Tension
Force Piézo-électricité Charge électrique
Pression
Accélération Induction Tension
Vitesse électromagnétique
Position (Aimant) Effet Hall Tension
Courant
1 - Effet thermoélectrique :
Trois effets thermoélectriques ont été établis expérimentalement : l'effet Seebeck, l'effet Peltier et l'effet
Thomson.
Effet Seebeck :
En 1823, Thomas Seebeck décrit, dans un mémoire à l'Académie des sciences de Prusse, un phénomène
se produisant à l'intérieur d'une boucle formée de deux conducteurs de nature différente : il remarque
que l'échauffement de l'une des deux jonctions provoque la circulation d'un courant électrique mis en
évidence par la modification de la direction d'orientation d'une aiguille magnétique placée au centre de
la boucle.
En considérant le circuit ouvert (la figure), une faible force électromotrice, dont la valeur dépend de la
nature des deux conducteurs (métaux, alliages, semi-conducteurs), apparaît aux bornes de l'ensemble
lorsque ses jonctions sont soumises à un gradient ΔT=T1-T2. Elle est par exemple, d'environ 40 µV pour
le couple Cuivre_ Constantan lorsque les jonctions sont soumises à un gradient de température ΔT = 1
°C.
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Le coefficient α est appelé le pouvoir thermoélectrique ou coefficient de Seebeck (µV/K) existant entre
les deux conducteurs.
Un circuit formé de deux conducteurs de nature chimique différente dont les jonctions sont à des
températures T1 et T2, est le siège d'une force électromotrice e(T1, T2).
Effet Peltier
L'effet Peltier correspond à un phénomène physique qualifié d'effet thermoélectrique. Il se manifeste par
un déplacement d'énergie sous forme de chaleur induite par la présence d'un courant électrique.
L'effet Peltier se manifeste lorsque l'on soumet deux types de conducteurs à une tension continue. Le
sens du déplacement de la chaleur est fonction du sens de circulation du courant dans les conducteurs,
ce qui assure la réversibilité du système.
L'effet Peltier se présente en fait comme l'inverse de l'effet Seebeck.
Un courant continu circule dans une succession de semi-conducteurs reliés entre eux. L'ensemble est
pris en sandwich entre deux plaques d'un matériau conducteur de chaleur. L'une de ces plaques se charge
positivement et s'échauffe. L'autre se charge négativement et refroidit.
L'utilisation la plus commune de l'effet Peltier se retrouve dans les petits systèmes de réfrigération ou
dans les systèmes de refroidissement pour processeurs informatiques. Les laboratoires et hôpitaux
emploient également des modules Peltier pour le refroidissement d'analyses biologiques ou le transport
d'organes. D'autres secteurs qui demandent à la fois précision et fiabilité -- aéronautique, spatial, etc. --
exploitent aussi ce phénomène.
L'effet Thomson
En 1854, W. Thomson (Lord Kelvin) établit la relation entre les deux effets thermoélectriques précédents
et prédit, sur la base d'un raisonnement thermodynamique, l'existence d'un troisième effet prenant
𝜕𝑇
naissance lorsqu'un conducteur homogène soumis à un gradient de température est traversé par un
𝜕𝑥
courant I. Une absorption ou une dissipation de puissance P, peut alors être observée le long de ce
conducteur.
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Figure : Effet Thomson
La différence fondamentale entre les effets Seebeck et Peltier et l’effet Thomson est que ce dernier
existe pour un seul matériau et ne nécessite pas la présence d’une jonction.
Thermoélectricité et thermocouples
Un thermocouple est constitué de deux conducteurs A et B de nature différente, dont les jonctions sont
à des températures T1 et T2 délivrent une f.é.m V0 qui dépend d’une part de la nature de A et B, et d’autre
part des températures des deux jonctions.
(T1=Tref).
La jonction à la température T1 est appelée soudure froide et celle à la température T2 soudure chaude.
Soudure chaude : Jonction de l'ensemble thermocouple soumis à la température à mesurer : c'est la
jonction Capteur.
Soudure froide : Jonction de l'ensemble thermocouple maintenu à une température connue ou à 0 °C :
c'est la jonction Référence.
On utilise le thermocouple pour mesurer la température d’un corps en mettant l’une de ses
jonctions en contact avec ce corps et l’autre à une température de référence (en général 0°C). Puis, on
mesure la f.é.m.
Avantages :
• mesure ponctuelle
• temps de réponse rapide
• pas d’auto échauffement
Inconvénients :
• température de référence
• la fem n’est pas une fonction linéaire de T
Remarque : effet Seebeck = effets Peltier + Thomson
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- Lois fondamentales
a. Loi des métaux intermédiaires
Il existe seulement deux métaux dans le circuit 1 mais il y a trois métaux dans le circuit 2.
→ Les f.é.m développées dans les deux circuits seront les mêmes si et seulement si T’3=T’’3 :
→ Un troisième métal peut être introduit dans un circuit sans détruire la f.é.m tant que les deux jonctions
crées par l’introduction du troisième métal sont à la même température.
- Ainsi, l’introduction d’un appareil pour mesurer la f.é.m ne va pas changer la f.é.m tant que les deux
extrémités de mesure sont à la même température.
L’utilisation d’un métal de soudure pour former les jonctions ne change pas la f.é.m.
Dans le cas d’utilisation de métaux chers dans les thermocouples, des fils d’extension peuvent être
utilisés sans changement de la f.é.m si les deux jonctions crées par l’insertion de l’extension sont à la
même température.
b. Loi des températures intermédiaires
Supposons un thermocouple avec une jonction à T1 et une autre jonction à T2 produit une f.é.m12.
Supposons que le même thermocouple avec des jonctions à T2 et T3 produit une f.é.m23.
Selon la Loi des températures intermédiaires, lorsque les jonctions sont à T1 et T3, le thermocouple
va produire une f.é.m13:
f.é.m13 =f.é.m12 +f.é.m23
Pour éviter les problèmes de corrosion, ces thermocouples sont gainés (céramique et acier).
→ Il est possible de déterminer la température de l'extrémité chauffée à partir de la mesure de eAB.
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Différents types de thermocouples
Le domaine d'utilisation et le prix d'un thermocouple dépendent des deux métaux utilisés. A chaque
couple de métaux, on associe une lettre normalisée. Voici les désignations correspondant aux principaux
thermocouples utilisés dans l'industrie :
Type E: Chromel (alliage nickel+chrome(10%)) / Constantan (alliage nickel+cuivre(45%))
• Ce thermocouple est intéressant pour la mesure de températures basses. Il a également l'avantage de
ne pas avoir de réponse magnétique.
Type J: Fer / Constantan (alliage nickel+cuivre)
• Fonctionne bien dans le vide et dans une plage de température de -40 à 750°C, mais n'est pas
recommandé pour les basses températures, à cause de problèmes d'oxydation du fer.
Type K: Chromel (alliage nickel + chrome) /Alumel (alliage nickel + aluminium(5%) + silicium)
• thermocouple standard. Il permet une mesure dans une gamme de température large.
Type N: Nicrosil (alliage nickel + chrome(14%) + silicium(1.5%)) / Nisil (alliage nickel +
silicium(4.5% + magnésium(0.1%))
• sa bonne stabilité et sa bonne résistance aux températures élevées (-270 à 1300°C) et à l'oxydation
rendent ce thermocouple intéressant pour les mesures à hautes températures et dans le vide.
Type T: Cuivre / Constantan (alliage cuivre + nickel)
• Ce thermocouple est particulièrement adapté pour une utilisation à basse température (-200 à 350°C)
comme pour des applications cryogéniques.
Type R: Platine-Rhodium(13%) / Platine
• adapté aux températures élevées (0 à 1650°C).
Type S: Platine-Rhodium(10%) / Platine
• adapté aux températures élevées (0 à 1600°C).
Type B: Platine-Rhodium(30%) / Platine-Rhodium(6%)
• adapté aux températures élevées (0 à 1700°C), utilisé en grande partie en verrerie industrielle.
Type C: Tungstène-Rhénium(5%) / Tungstène-Rhénium(26%)
• adapté aux températures très élevées (0 à 2320°C). Prix élevé, difficile à fabriquer, fragile. Ne doit
pas être utilisé en présence d'oxygène en dessous de 500°F.
Type Métal A (+) Métal B (-) Plages Coef. Seebeck Erreur
utilisation α(µV/°C) standard
J Fer Constantan -40 à +750°C 50,38 µV/°C à 0°C 2,2% à
0,75%
K Chromel Alumel -40 à +1200°C 39,45 µV/°C à 0°C 2,2% à
0,75%
S Platine 10% Platine 0 à +1600°C 10,21 µV/°C à 1,5% à
Rhodium 600°C 0,25%
T Cuivre Constantan -200 à +350°C 38,75 µV/°C à 1% à 0,75%
0°C
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La figure suivante montre la tension en fonction de la température pour les thermocouples précédents.
La jonction de référence est à 0°C.
2 - Effet pyroélectrique
Certains cristaux dits pyroélectriques, le sulfate de triglycine par exemple, ont une polarisation électrique
spontanée qui dépend de leur température ; ils portent en surface des charges électriques proportionnelles
à cette polarisation et de signes contraires sur les faces opposées.
Application : un flux de rayonnement lumineux absorbé par un cristal pyroélectrique élève sa
température ce qui entraîne une modification de sa polarisation qui est mesurable par la variation de
tension aux bornes d'un condensateur associé.
En pratique, si le rayonnement ϕ est constant, la tension V disparait peu à peu. Ce capteur fonctionne
bien si le rayonnement varie continuellement.
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Capteur de force
Schéma :
Capteur de pression
Définition :
Lorsqu'un corps (gaz, liquide ou solide) exerce une force F sur une paroi S (surface) ; on peut définir la
pression P exercée par ce corps avec la relation ci-dessous :
F 1Newton
P= avec les unités :1Pascal=
S 1m 2
On rappelle que 1 kg = 9,81 N.
Unités : 1 bar = 105 Pa = 100 000 N / m2 ≈ 10 000 kg / m2 ≈ 1 kg / cm2
Le capteur de force est inséré dans la paroi d'une enceinte où règne une pression P.
Une face du capteur est soumise à la force F (pression P) et l'autre face est soumise à la force F0 (pression
extérieure P0).
On a F = P.S ; F0 = P0.S
et Vs = k.(F+F0) (capteur de force, k = constante).
Donc VS = k.S (P + P0) = k' (P + P0) ⇒ VS = k' (P + P0).
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Il s'agit ici d'un capteur de pression qui mesure la somme de la pression extérieure P 0 et de la pression
de l'enceinte P.
Capteur d'accélération :
L'augmentation de vitesse V du véhicule donne une accélération a qui induit une force F exercée par la
masse sur le capteur.
On a donc : F = m.a mais VS = 2k.F
Donc VS = 2k.m.a
Récepteur à ultrason
La réception d'un son engendre une variation de pression à la surface du récepteur. Un capteur de
pression sur cette surface donnera donc une tension image du signal ultrasonore.
VH = K H .I .B.sin
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Le courant étant continu et le conducteur de section constante, on a :
I=J.ab avec 𝐽⃗=ρm𝑣⃗ =n.e. 𝑣⃗ , avec ρm la densité volumique de charges mobiles
Les lignes de courant sont rectilignes.
- Ce champ va exercer sur les électrons de conduction une force ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐻 = - e𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻 , opposée à la force 𝐹𝑚 .
Au cours de cette accumulation et au bout d'un certain temps, lorsque ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐻 sera suffisamment grand
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
pour que 𝐹𝑚 =−𝐹𝐻 , alors :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝑚 +𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐻 =[e𝐸𝐻 ]+[ e. 𝑣
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗∧𝐵 ⃗⃗
𝑒𝑥𝑡 ]= 0.
Les lignes de courant redeviennent rectilignes, l'accumulation des charges cesse et on retrouve le
régime permanent.
Ce champ de Hall crée une différence de potentiel entre les faces 1 et 2; cette d.d.p de Hall s'écrit:
𝐽 𝐼
𝑉2 − 𝑉1 = 𝐸𝐻 . 𝑏 = 𝑣𝐵𝑒𝑥𝑡 . 𝑏 = 𝑛|𝑒| 𝑏. 𝐵𝑒𝑥𝑡 = 𝑛|𝑒|𝑎 . 𝐵𝑒𝑥𝑡
Autres applications
- Capteur de proximité
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Le capteur détecte l'approche de l'aimant placé au préalable sur un objet.
- Mesure de l'intensité d'un courant électrique sans "ouvrir " le circuit
𝜇 𝐼
Le courant I crée un champ magnétique proportionnel à ce courant : 𝐵 = 2𝜋 𝑟 .
e= - dϕ/dt = B.a.v
d’où v = e/B.a
Le principe de mesure du capteur de débit électromagnétique est basé sur la loi de Faraday relative à
l’induction électromagnétique. Les bobines à air intégrées au tube de mesure créent un champ
magnétique constant (B) perpendiculaire au sens d’écoulement. Les porteurs de charge d’un liquide
conducteur (Q) sont détournés lors du passage par le champ magnétique, ce qui crée une tension
électrique (U). La tension est proportionnelle à la vitesse moyenne de l’écoulement et est enregistrée à
l’aide des deux électrodes. Cela signifie que plus la vitesse d’écoulement est élevée, plus la tension
induite l’est. Le signal de tension est converti en débit par l’électronique intégrée du transmetteur sur la
base du diamètre nominal de la conduite.
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Structure des capteurs de débit électromagnétiques
Les débitmètres électromagnétiques se composent d’un transmetteur (PF75H/S avec affichage en option)
ainsi que d’un élément de mesure (capteur). Le capteur est directement monté dans le process, à savoir
dans le tube (en ligne) et mesure la tension induite par le fluide conducteur tandis que celui-ci s’écoule
dans le tube de mesure. L’élément de mesure est disponible pour différents diamètres de tubes et diverses
applications.
1) Transmetteur de mesure
2) Affichage en option
3) Élément de mesure
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Le graphe I = f(U) pour une photodiode dépend de l'éclairement (Lux) de la jonction PN.
On constate que lorsque la diode est éclairée, elle peut se comporter en générateur (I = 0 ⇒ U ≈ 0,7V
pour 1000 lux). On a donc affaire à une photopile (effet photovoltaïque)
- Utilisations :
Transmission de données
• Télécommande IR
• Transmission de données par fibre optique
• Détection de passage
Codeur rotatif
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La jonction se comporte comme une source de courant : c'est une cellule photovoltaïque, ou générateur
solaire, qui peut être utilisé comme capteur pour la mesure de l'intensité lumineuse.
I ph
Photosensibilité est définie par : S ph =
E
Elle détermine les conditions d’utilisation. Elle est de l’ordre de : (200nA/Lux pour les photodiodes à
germanium (Ge), 10nA/Lux pour les photodiodes à silicium (Si)). Les photodiodes Ge présentent une
photosensibilité plus importante mais leur courant d'obscurité est notable I0 = 10 A.
Il est donc préférable d’utiliser des photodiodes Si (I0 = 10 pA) pour la détection des éclairements faibles.
Capteur différentiel de position
Les cellules photovoltaïques sont souvent utilisées en mode différentiel, comme capteur de position d'un
spot lumineux (en général spot laser réfléchi par une surface mobile) :
1 X
I1 = I 0 +
2 l
1 X
I2 = I0 −
2 l
I1 − I 2 = I 0 2 X / l
I1 + I 2 = I 0 (proportionnelle à l'intensité lumineuse)
Un tel système différentiel ne sera linéaire que si les résistances de charge aux bornes de sortie I1 et I2
sont très faibles, d'où la nécessité d'utiliser des amplis courant pour mesurer I1 et I2.
On utilise aussi des cellules photovoltaïques différentielles à quatre quadrants permettant la mesure de
la position d'un spot lumineux sur un plan, dans les directions x et y :
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On fabrique des photodiodes linéaires assez longues sur des substrats résistifs, qui permettent de suivre
avec une très haute résolution des déplacements importants d'un spot lumineux (spot laser) :
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Grandeur de
traduction Transformations possibles
Résistance R :
R= f(ρ, l, s)
ρ résistivité, l longueur, s section
Capacité C :
C= f(S, e, ԑ)
S surface des armatures,
e distance entre armatures, ԑ permittivité
Inductance L :
L= f((l, S, µ, n)
l longueur, S surface d'une spire, n nombre
de spires, µ perméabilité
Inductance mutuelle :
M= f(L1, L2)
A - Capteurs résistifs
1 – Capteur à résistance variable
1 -1 - Capteurs potentiométriques de déplacement
La résistance électrique R d’un barreau de matière conductrice de longueur l et de section S est donnée
l
par : R =
S
Un potentiomètre est un type de résistance variable à trois bornes, dont un est relié à un curseur se
déplaçant sur une piste résistante terminée par les deux autres bornes.
Ce système permet de recueillir sur la borne reliée au curseur, une tension en fonction de la position
dudit curseur et de la tension à laquelle est soumise la résistance.
Pour mesurer la position d'un objet, il suffit de le relier mécaniquement au curseur C d'un potentiomètre
(schéma ci-dessous).
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On applique une tension continue E entre les extrémités A et B du potentiomètre.
La tension U en sortie aura l'expression suivante :
𝑥. 𝑅
𝑈 = 𝐸. = 𝑥. 𝐸
𝑅
La tension U en sortie est donc proportionnelle à la position x du curseur.
Capteurs de déplacements angulaires
Les potentiomètres permettent de réaliser des capteurs simples pour la mesure de déplacements
mécanique ou de variations d’angle macroscopiques, en asservissant le déplacement du curseur avec le
déplacement ou l’angle a mesurer.
- Utilisations :
• Mesures de déplacements rectilignes (potentiomètre rectiligne).
• Mesures d'angles de rotations (potentiomètre rotatif).
• Mesure de débit de fluide :
o Le débit du fluide exerce une force sur un clapet relié au curseur d'un potentiomètre.
o La tension en sortie du potentiomètre augmente avec la vitesse d'écoulement.
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