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Master: Microbiologie appliquée

Module: Parasitologie Mycologie Virologie


Cours / 2021

Procédés de vaccination

Enseignante:
BESSAS Amina
Vaccination
• Les vaccins antiviraux préviennent l’infection
grâce à la stimulation antigénique de l’hôte ,
qui entraine la formation d’anticorps
neutralisants et de cellules T cytotoxiques.

• L’immunité commence à se développer


quelques jours après la vaccination et peut
durer pendant des dizaines d’années.
Plusieurs types de vaccins

• Vaccins entiers
– Vivant atténué

– Tué (inactivé)

• Vaccin sous unités (protéines antigéniques)


– Recombinants
Types de vaccins
1. Les vaccins vivants atténués
• Ces vaccins sont élaborés à partir de virus vivants atténués par un système
de cultures successives au laboratoire destinées à ne conserver que les
formes mutantes non pathogènes mais qui ont conservé leur
immunogénicité.
• Il sont faits généralement à partir de virus à ARN (rubéole, oreillons,
rougeole). Ceci car l’ARN réplicase possède une faible fidélité de
transcription, certains mutants sont moins virulents que le virus initial.
• Ils déclenchent une maladie bénigne et laissent une immunité solide.
• Ils sont administrés en une seule injection ou prise.
Types de vaccins
2. Les vaccins tués ou inactivés

• Ils utilisent les souches sauvages virulentes (virions entiers) cultivées

sur lignée cellulaire de rein de singe (polio), fibroblastes humains

(rage , hépatite A), œufs embryonnés (grippe), mais après les avoir

inactivés (tués) par des agents physiques (la chaleur, UV)

ou des agents chimiques (formol, β-propionolactone en créant des

liaisons chimiques entre les bases dans l’ARN et l’ADN du virion).

Ils gardent leur pouvoir antigénique et donne une immunité de

bonne qualité.

• Ils sont administrés en plusieurs injections associées à un rappel.


Types de vaccins
3. Les vaccins obtenus par génie génétique (vaccins recombinants)

• Les nouvelles méthodes de biologie moléculaire ont été introduites

ces dernières années dans la technologie de préparation des vaccins.

• Ainsi des gènes ou des portions de gènes excisés du génome viral peuvent être

clonés dans des vecteurs plasmiques et transférés (insérés) dans des levures

(vaccin contre l’hépatite B) ou des bactéries.

• Le plasmide se réplique et fournit l’information génétique nécessaire

à la synthèse de la protéine virale.

• Il se rapproche des vaccins inactivés mais au lieu d’injecter tout

le micro-organisme on utilise des fractions d’antigènes (ex: enveloppe du virus).


Les vaccins obtenus par génie génétique
Autres Types de vaccins
• Vaccin à base d’ADN
De façon inattendue, des chercheurs ont pu montrer que l’ADN viral injecté
allait entrer dans les cellules et être transcrit et traduit en protéines
virales par le système cellulaire de synthèse protéique. Plus important
encore, ces protéines virales nouvellement synthétisées sont présentés
aux molécules du complexe majeur d’histocompatibilité de classe I (CMH
I), exactement comme si la cellule avait été elle-même infectée par le
virus.
Le principe de base de fonctionnement derrière n'importe quel vaccin d'ADN
comporte l'utilisation d'un plasmide d'ADN qui code pour une protéine
qui a provenu de l'agent pathogène dans lequel le vaccin sera visé.

ADN viral

Plasmide
Autres Types de vaccins

• Vaccin à base d’ARN:


L’exemple du vaccin de coronavirus: Les vaccins à ARN messager
contiennent une portion de l’ARN (acide ribonucléique) du virus, molécule du
mode d’emploi pour fabriquer des protéines. L’ARN messager est entouré de
lipides pour empêcher sa dégradation trop rapide et lui permettre ainsi de
pénétrer dans les cellules. Une fois à l’intérieur des cellules, l’ARN messager
trouve, dans le cytoplasme, les ribosomes qui fabriquent toutes les protéines
du corps. Les ribosomes décodent le mode d’emploi fourni par
l’ARN messager et fabriquent une protéine de spicule (protéine S) identique à
celle qui se trouve à la surface du SRAS-CoV-2. La protéine S est un bon
antigène et sa présence va stimuler le système immunitaire.
Autres Types de vaccins

• Vaccin à vecteur viral


Les vaccins à vecteur viral contiennent une version affaiblie d’un virus
inoffensif pour l’humain dans lequel une partie du matériel génétique du
virus a été introduit. Lorsque le vecteur viral pénètre dans nos cellules, il
donne des instructions pour fabriquer l’antigène viral (protéine d’enveloppe
par exemple). Nos cellules vont présenter cette protéine sur leur CMH. Notre
système immunitaire reconnaît que cette protéine est étrangère et produit
des lymphocytes T et des lymphocytes B pour la neutraliser.
Autres Types de vaccins
• Vaccin à vecteur viral
Amélioration des adjuvants
• Adjuvants
Des adjuvants de composition diverse peuvent prolonger et augmenter
la réponse immunitaire vis-à-vis de sous-unités ou de vaccins inactivés.
L’hydroxyde d’aluminium est l’adjuvant le plus utilisé chez l’homme.

• Les modes de présentation des antigènes viraux aux cellules


immunitaires: l’immunogénicité peut être augmentée
si les protéines virales sont agrégées d’une façon nouvelle.
Par exemples:
-L’agrégation des molécules virales par des molécules de saponine (hétérosides
ou glycosides)entraine la formation de complexes immuno-stimulants;

- Des protéines virales ont pu être incorporées dans des (virosomes) qui
agissent en augmentant la réponse immunitaire et la mémoire de l’hôte.
Les modes de présentation des antigènes
viraux aux cellules immunitaires

Un virosome est une vésicule constituée d'une membrane phospholipidique simple, mono-
ou bicouche, incorporant des protéines dérivées de certains virus destinées à permettre la
fusion de cette vésicule avec la membrane plasmique de cellules cibles.
Les vaccins vivants atténués sont généralement
plus efficaces que les vaccins tués.

…mais ils peuvent être dangereux


(récupération d’un phénotype virulent,
immunodépression de l’hôte)

Certains virus ne sont pas contrôlés par la vaccination


en raison de la multiplicité de leurs sérotypes, comme les
rhinovirus et les arbovirus, ou à cause de leur variabilité
antigénique (exemple: VIH).
• Les vaccins ne sont pas sans risque de toxicité
grave mais celle-ci est très rare.

• La grossesse et l’immunodépression sont des


contre-indications aux vaccins vivants
atténués.
Immunisation passive
(sérothérapie ou séroprophylaxie)

• Les immunoglobulines humaines contenant des anticorps appropriés


qui permettent d’apporter une protection complète ou partielle contre
certaines infections virales (chez des sujets à risque viral)

• La protection est immédiate après administration


des immunoglobulines.

• Aujourd’hui, la séroprophylaxie occupe une place modeste dans la lutte anti-virale car,
contrairement à la vaccination qui induit une immunité durable (plusieurs années voire
plusieurs décennies), elle ne permet qu’une protection de courte durée (quelques
semaines) du fait du catabolisme rapide des immunoglobulines.
• Dans certaines infections, cette méthode peut compléter la vaccination
(Les immunoglobulines co-administrées avec un vaccin inactivé) (rage,
hépatite B).

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