Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Formulation Variationnelle
& Écriture Matricielle
Ce paragraphe consacré à la formulation variationnelle d’un problème de mécanique, reprend des notions
abordées en Mécanique des Milieux Continus « MMC » et en Mathématiques, il est à la base de toutes les
simulations en ingénierie mécanique et doit faire partie, à ce titre, de votre culture scientifique.
La méthode des résidus pondérés (annulation d'erreur) utilise comme point de départ le système d’EDP
(équations différentielles) défini par les équations locales et les conditions aux limites du problème. La
formulation intégrale du problème ainsi obtenue peut être utilisée comme point de départ c'est La
formulation variationnelle du problème. En mécanique cette forme variationnelle est le PTV (Principe des
Travaux Virtuels).
Problème aux limites
Système d'EDP formulation forte du problème
Toutes les méthodes d'approximation ont un même objectif, remplacer un problème mathématique défini
sur un milieu continu (équations différentielles ou intégrales) par un problème mathématique discret
(équation matricielle). Problème de dimension finie que l'on sait résoudre numériquement.
Formulation intégrale
Partons de l’équation locale et des conditions aux limites définies dans le cadre de la MMC.
∀M ∈ D ρ uɺɺ − divσ = f PFD appliqué à un élément
de matière
∀M ∈ Γu u = ud
∀M ∈ Γσ σ n = Td
Pour exprimer l’équation locale en fonction des déplacements ρuɺɺ + L (u ) = f Physique du matériau
Il faut associer au système précédent deux relations : & expérimentale.
- Les lois de comportement: σ = fct (ε ) Géométrique
- Les Relations déplacements - déformations: ε = fct ( u )
3
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 4/11
L’équation locale
"EL" ⇔ ∀P ∫ P.( ρ uɺɺ − div( σ ) - f ) dV = 0 (Formulation forte)
D
Sachant que* σ : grad s ( P ) = div (σ P ) − P. div (σ )
Pour obtenir une équation ne dépendant que du champ inconnu u , nous utilisons des fonctions test à
valeur nulle sur la frontière Γu Fonction Cinématiquement
Admissible
∀M ∈ Γu P( M ) = 0 ∫ P. σ n dS = 0
Γu
D’où la formulation variationnelle équivalente au système d'équations aux dérivées partielles du problème,
pour des fonctions de pondération cinématiquement admissibles.
La méthode des éléments finis utilise cette formulation, avec deux idées fortes
• la construction systématique des fonctions de forme par sous domaine « éléments finis »
• utilisation des variables nodales comme paramètres d’approximation ce qui permet d’imposer
les conditions aux limites en déplacement du problème.
*
Cette formule utilise la symétrie du tenseur des contraintes et les relations suivantes:
T
σ : grad ( u ) = div (σ u ) − u. div (σ )
T
σ : grad (u ) = div (σ u ) − u. div (σ )
La démonstration de ces relations se fait simplement à partir d'une relation indicielle de la forme suivante:
σ ij ui , j = (ui σ ij ) , j − ui σ ij , j
4
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 5/11
L'intérêt de ce principe est de fournir directement la forme intégrale sans avoir à passer par les équations
aux dérivées partielles
Pour exprimer le produit σ : δ ε nous utilisons une représentation vectorielle des tenseurs
{σ } =< σ xx , σ yy , σ zz , σ xy , σ xz , σ yz >
T
La forme matricielle associée aux lois de comportement est alors : {σ (M) } = [ D( M )]{ε ( M ) }
Les relations déformations - déplacements peuvent aussi s'écrire sous forme matricielle.
{ε (M ) }= {grad u } = [ L] {u
s (M ) (M ) }
[ L] Matrice d'opérateurs différentiels correspondant à l'expression du gradient
symétrique des déplacements.
*
Cette relation sur le taux de déformation est démontrée en MMC, nous admettons, ici, ce résultat sans démonstration.
5
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 6/11
Cette équation pouvant être écrite quelque soit {δq} , nous obtenons l'équation matricielle :
[ M ] {qɺɺ} + [ K ] {q} = {F }
avec: [M ] = ∫ [W ]T ρ [W ] dV
D
[ K ] = ∫ [ B] T [ D] [ B ] dV
D
{ F } = ∫ [W ]T { f } dV + ∫ [W ]T { Td } dS
D Γσ
[σ ] = σ 21 σ 22 0
l'intérieur du domaine est voisin de l'état de
Hypothèse contrainte sur les surfaces, donc plan par rapport
0 0 0 à la normale à la surface
ν 1+ ν
Écrivons l''inverse de la loi de HOOKE ε = − trace(σ ) 1 + σ
E E
Pour déterminer le tenseur des déformations à partir du tenseur des contraintes, en ne conservant que les
termes à travail non nul.
La déformation ε 33 qui n’est pas prise en compte
ε11 1 −ν σ11
0 dans la loi de comportement, peut être calculée à
1
ε 22 = −ν 1 0 σ 22 posteriori par : ε 33 = − ν (σ 11 + σ 22 )
2ε E 0 0 2(1 +ν ) σ12 E
12
σ
11 1 ν 0 ε11
E
Puis inversons cette relation : σ 22 = 2
ν 1 0 ε 22 ==> [ D ]
σ (1 −ν ) (1 −ν ) 2ε12
12 0 0
2
Le modèle « déformations planes » s'applique à des pièces massives dont les déformations
longitudinales seront suffisamment faibles pour être négligées.
ε11 ε12 0
Hypothèse : [ε ] = ε 21 ε 22 0 soit : {ε } =< ε11
T
ε22 2ε12 >
0 0 0
6
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 7/11
λ = Eν
(1 + ν )(1 − 2ν )
Écrivons la loi de HOOKE : σ = λ trace(ε ) 1 + 2 µ ε avec
µ = 2(1 + ν )
E
Pour exprimer l'approximation en fonction des déplacements nodaux nous allons identifier les valeurs
nodales des déplacements
u1 1 x1 y1 a1
soit pour le déplacement suivant x ui = u h ( xi , y i ) , aux 3 nœuds : u2 = 1 x 2 y 2 a 2
u 1 x y 3 a 3
3 3
7
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 8/11
a1 ∆ 23 ∆ 31 ∆ 12 u1 A = aire du triangle
1
a 2 = y 23 y 31 y12 u2 avec xij = xi − x j et yij = yi − y j
a 2 A x x13 x 21 u ∆ = x y − x y
3 32 3 ij i j j i
8
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 9/11
W ( x , y ) = ( x 2 − a 2 )( y 2 − a 2 )
1- Soit : 1 Deux fonctions de forme définies sur le domaine
W2 ( x , y ) = W 1 ( x , y ) ( x 2
+ y 2
)
9
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 10/11
Formulation
Rappeler la forme variationnelle du problème.
Donner la forme matricielle correspondant à une approximation de cette équation intégrale.
Calcul de la matrice raideur élémentaire
Les quatre éléments étant identiques, on limitera les calculs au premier élément (l'élément 123).
Définir les fonctions d'interpolation de cet élément.
Déterminer la matrice raideur et le vecteur force généralisé de cet élément.
Montrer que pour les autres éléments les résultats sont identiques.
Résolution
Calculer l'approximation du champ de vitesse au centre de la conduite
10
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 11/11
u ( r , z , t ) = w w ez
z
yo eθ
1- Exprimer l'opérateur gradient du = grad (u ) dX sur la base b xo θ
b er
2- En déduire en petites déformations l'opérateur [ L ] ; {ε } = [ L ]{U }
w T3
j
En déduire l'expression de la matrice [ B ] ; {ε } = [ B ]{U e }
i
symétrie cylindrique
11
Formulation variationnelle & Écriture Matricielle 12/11
12
Méthodes numériques 13/32
Méthodes numériques
dans le cadre de la MEF
Les principales étapes de construction d'un modèle éléments finis sont les suivantes :
• Discrétisation du milieu continu en sous domaines.
• Construction de l'approximation nodale par sous domaine.
• Calcul des matrices élémentaires correspondant à la forme intégrale du problème.
• Assemblage des matrices élémentaires - Prise en compte des conditions aux limites.
• Résolution du système d'équations.
Discrétisation du milieu
Cette opération consiste à décomposer le domaine continu en un nombre fini de sous domaines
« éléments finis ».
ne
D = ∑ De telle que lim ∪ De = D
taille des e → 0 e
e =1
Il ne doit y avoir ni recouvrement ni trou entre deux éléments ayant une frontière commune. De plus
lorsque la frontière du domaine est complexe, une erreur de discrétisation géométrique est inévitable.
Cette erreur doit être estimée, et éventuellement réduite en modifiant la forme ou en diminuant la taille
des éléments concernés.
Modifier la taille des
éléments
Pièce présentant des
congés de raccordement
Changer la géométrie
éléments à frontière courbe
Erreur de discrétisation
géométrique
Erreur de discrétisation géométrique.
Approximation nodale
La méthode des éléments finis est basée sur la construction systématique d'une approximation u h du
champ des variables par sous domaine. Cette approximation est construite sur les valeurs approchées du
champ aux noeuds de l’élément. On parle de représentation nodale de l’approximation ou plus
simplement d’approximation nodale.
L'approximation par éléments finis est une approximation nodale par sous domaines ne faisant intervenir
que les variables nodales du domaine élémentaire
De . ∀M ∈ De {u } = [ N
h
(M ) (M ) ] {U n }
{u }
h
Valeur de la fonction approchée en tout point M de l'élément
[N] Matrice des fonctions d'interpolation de l'élément
{U n } Variables nodales relatives aux nœuds d'interpolation de l'élément
13
Méthodes numériques 14/32
+
élément 2
x
Approximation linéaire +
utilisant 3 éléments élément 3
14
Méthodes numériques 15/32
0 si i ≠ j
Les fonctions d'interpolation satisfont la propriété suivante ∀M i N j ( Mi ) =
1 si i = j
Approximation linéaire
base polynomiale utilisée est (1, s ) 2 nœuds 1 N1 N2
N 1 ( s) = L1 = 1 − s 1
0 s
N 2 ( s) = L2 = s 1 2
Approximation quadratique N2 N3
1 N1
Base polynomiale (1, s, s 2 ) 3 nœuds
N 1 ( s) = L1 (2 L1 − 1)
N 2 ( s) = 4 L1 L2 0 1 s
N ( s) = L (2 L − 1)
3 2 2 1 2 3
L1
N 1 ( s) = 2 (3 L1 − 1)(3 L1 − 2) 1 N1 N2 N3 N4
9
N 2 ( s) = L1 L2 (3 L1 − 1)
2
9
N 3 ( s) = L1 L2 (3 L2 − 1) 0
1 s
2
L2 1 2 4
N 4 ( s) = 2 (3 L2 − 1)(3 L2 − 2)
3
Éléments triangulaires t
C'est un triangle rectangle de coté unité. s ∈ [ 0,1] et t ∈ [ 0,1 − s ] (0,1) 3
15
Méthodes numériques 16/32
N1 = 1 − s − t N2 = s N3 = t
N1 t t N3
N2 3
3 t
3
1
1 1
2
2 2 s
s s
Approximation quadratique t
Base polynomiale (1, s, t , st , s 2 , t 2 ) (0,1) 3
élément à 6 nœuds, triangle de type "T6".
5 4
On pose : L1 = 1 − s − t , L2 = s , L3 = t
1 2 s
Les fonctions d'interpolation sont : (0,0) 6 (1,0)
Pour les 3 noeuds sommet: i = 1,2,3 Pour les 3 noeuds d'interface (4,5,6):
N i = Li (2 Li − 1) i = 1, 2,3 avec j ≠ i, k et k ≠ i
3 N i+3 = 4 L j Lk
5 1
1
4 6
1 1 5
6 2
N 4 = 4 L2 L3
N1 = L1 (2 L1 − 1) 2
4
3
N1 1
= 4 (1 − s)(1 − t ) N1 s
1
3
N2 = 4 (1 + s)(1 − t ) 1
2
1
1
N3 = 4 (1 + s)(1 + t ) (-1,-1) (1,-1)
1 2
N 1
= 4 (1 − s)(1 + t )
4
Approximation quadratique "Q8" t
7 6 5
Pour éviter d’avoir des nœuds internes, on utilise des bases polynomiales
incomplètes mais symétriques contenant tous les monômes d’un même degré. s
8
4
2 2 2 2
Base polynomiale (1, s, t , st , s , t , s t , t s )
1 2 3
Nous avons donné les fonctions d’interpolation des éléments les plus simples pour lesquels il est possible
de faire un certain nombre de calculs analytiquement. Signalons que les expressions des fonctions
d'interpolation de nombreux autres éléments de référence sont données dans le livre de Dhatt et Touzot
"Une présentation de la méthode des éléments finis". Vous y trouverez aussi des exemples de programmes
pour la construction systématique de ces fonctions d’interpolation.
16
Méthodes numériques 17/32
linéaire τe
quadratique
cubique
Transformations géométriques d'éléments à une dimension
Ces transformations géométriques utilisent les fonctions d'interpolation linéaire,
quadratique et cubique définies plus haut.
Éléments à deux dimensions.
Pour ces éléments les transformations géométriques conduisent respectivement à des frontières linéaires,
quadratiques.
17
Méthodes numériques 18/32
s s
(0,0) (1,0) (-1,-1) (1,-1)
Linéaire (3) Quadratique (6) Linéaire (4) Quadratique (8)
∂ ∂ x ∂y ∂ z ∂ ∂
∂ s ∂s ∂s ∂ s ∂ x ∂ x
∂y ∂ z ∂ = [ J ] ∂
∂ ∂ t =
∂ x
∂t ∂t ∂ t ∂ y ∂y
∂ ∂ x ∂y ∂z ∂ ∂
∂ u ∂ u ∂u
∂ u ∂ z
∂ z
x =< N g ( s , t , u ) > { x n }
Compte tenu de l’expression de la transformation géométrique y =< N g ( s , t , u ) > { y n }
z =< N ( s , t , u ) > z
g { n}
∂ < N g >
∂ ∂ s
∂ s
[
[ J ] = ∂ ∂ t < x y z >= ∂ < N g > {x n } { y n } {zn }
∂t
]
∂
∂ u ∂ < N g >
∂ u
[ J ] est le produit d'une matrice (3, n) par une matrice (n, 3) connues.
Pour chaque élément, la matrice Jacobienne s'exprime en fonction des dérivées des fonctions
de la transformation géométrique et des coordonnées des nœuds géométriques de l'élément
réel.
18
Méthodes numériques 19/32
La relation inverse permet alors de calculer les dérivées premières par rapport aux coordonnées réelles des
fonctions d'interpolation.
∂ ∂
∂ x ∂ s
∂ −1 ∂ −1
∂ y = [ J ] ∂ t La transformation devant être une bijection [ J ] existe
∂ ∂
∂ z ∂ u
Une singularité de J peut apparaître lorsque l'élément réel est trop "distordu" par rapport à l'élément de
référence « élément dit dégénéré ». De façon générale on évite lors du maillage d'utiliser des éléments
trop disproportionnés, car ils nuisent à la précision numérique du modèle
De plus en plus de logiciels de pré-traitement proposent des outils de contrôle de la qualité
du maillage basé sur la taille, les proportions et le calcul du Jacobien des éléments utilisés.
Pour le calcul des dérivées secondes ∂2 et ∂2 des fonctions d'interpolation (problèmes de flexion), la
∂x 2 ∂x∂y
démarche est identique mais les calculs sont plus complexes, reportez vous au livre de D&T (pages 55-57).
Cette dernière intégrale ne peut être évaluée analytiquement que dans des cas extrêmement simples. En
général, la fonction à intégrer est une fraction rationnelle polynomiale compliquée. Le calcul de l'intégrale
sur l'élément de référence est donc effectué numériquement.
Les formules d'intégration numérique permettent d'évaluer l'intégrale sous la forme générale suivante :
Npi
∫ f dv ≅ ∑ f (ξi )ωi
Dref i =1
*
Pour un problème de dynamique l’intégration réduite peut introduire des modes parasites (phénomènes d’hourglass)
19
Méthodes numériques 20/32
Les schémas d'intégration les plus utilisés pour les éléments 2D sont :
points Coordonnées ξi Poids ωi
1 1
4 s=± t=± ω =1
3 3
1 1
1 s= t= ω = 1/ 6
3 3
1/ 6 1/ 6
s = 2/3 t = 1/ 6 ω = 1/ 6
3
3
1 2 1/ 6 2/3
Vous trouverez dans le D&T (pages 280 à 300) les tableaux et les figures donnant la
position et les poids d'intégration pour différents schémas d'intégration.
Organisation des calculs numériques
pour chaque élément ∀e
20
Méthodes numériques 21/32
x − x y2 − y1 x21 y21
[ J ] = x2 − x1 =
y3 − y1 x31 y31
Cette matrice est
une constante
3 1
A est l’aire de l'élément réel.
−1 1 y31 − y21
Son inverse : [ J ]
J =2A est le jacobien de la transformation.
=
2 A − x31 x21
∂ ∂
∂ x 1 y31 − y21 ∂ s
Sachant que : =
∂ ∂ y 2 A − x31 x21 ∂ ∂ t
Nous en déduisons :
N1, x −1 −1 1 − y31 + y21 1 y23
= J = =
N1, y −1 2 A x31 − x21 2 A x32
N 2, x −1 1 1 y31
= J =
N 2, y 0 2 A − x31
ε u
N 3, x −1 0 1 − y21
xx
,x
= J = {ε } = ε = v = [ B ] {U e }
N
3, y 1 2 A x21 yy , y
2ε xy u, y + v, x
D'où l’expression de la matrice [ B ( x, y ) ]
N 0 N 2, x 0 N3, x 0
1, x
[ B ( x, y ) ] = 0 N1, y 0 N 2, y 0 N 3, y
N1, y N1, x N 2, y N 2, x N3, y N3, x
y23 0 y31 0 y12 0
1
[ B ( s, t ) ] = 0 x32 0 x13 0 x21
2A
x32 y23 x13 y31 x21 y12 « e » Épaisseur supposée
uniforme de l’élément
Ces résultats sont ensuite utilisés pour le calcul des matrices élémentaires :
1 1− s
Matrice raideur: [K e ] = ∫ [ B( M )]T [ D( M )] [ B( M )] dv = e ∫ ∫ [ B ( s, t )]T [ D] [ B( s , t )] 2 A dsdt
De 0 0
Les termes de cette matrice sont des constantes.
1 1− s
Matrice masse: [M e ] = ∫ [N ( x, y )]T ρ [N ( x, y )] dv = e∫ ∫ [N (s, t )] ρ [N ( s, t )] 2 A dsdt
T
De 0 0
1 1− s
Dans le cas d’une charge de volume f d {Fde } = e ∫ ∫ [ N ( s, t )]T { f d } 2 A dsdt
0 0
N’ayant que des polynômes à intégrer le calcul analytique ou numérique de ces matrices ne
pose pas de problème, et il conduira à des résultats exacts qui pourront être réutilisés.
21
Méthodes numériques 22/32
e =1
Cette opération traduit simplement que l’énergie associée au domaine étudié est la somme des énergies
élémentaires des sous domaines. Cela consiste à ranger dans une matrice globale les termes des matrices
élémentaires. Le programme définira l’ordre des variables globales pour optimiser la place mémoire
(disque) de la matrice globale, mais aussi le temps de calcul en fonction des algorithmes de résolution
utilisés*. Deux méthodes classiques « matrices bandes » et « matrices ligne de ciel » sont présentées dans
le livre de D&T.
Après assemblage, nous obtenons la forme matricielle du principe des travaux virtuels :
[ M ] {Uɺɺ} + [ K ] {U } = { Fd } + { Fi }
Soit N équations pour N+P inconnues. Pour résoudre, il faut tenir compte des P conditions
aux limites cinématiques associées aux P composantes inconnues du vecteur { Fi } .
Dans le cas d’un calcul statique, La méthode directe de résolution par blocs, peut se présenter sous la
forme suivante en regroupant les termes des matrices.
Dans le cas particulier ou {U d } = {0} seul les termes de [ K11 ] et [ K 21 ] sont utiles
{U i } = [ K11 ] { Fd 1}
−1
En effet
{ Fi } = [ K 21 ]{U i } − {Fd 2 }
Nous n’abordons pas ici les méthodes numériques de résolution de ces équations matricielles. Ces
méthodes sont vues en analyse Numérique. Pour les problèmes de statique vous trouverez dans les codes
EF deux types de méthodes
• Les méthodes directes : Élimination de Gauss, décomposition LDU, ou Cholesky …
• Les méthodes itératives de type Gauss-Seidel.
Exercice
Les exercices de cours sont corrigés sur le site, il faut chercher les réponses avant de consulter le corrigé.
Exercice 1 : EF-T3 pour l’élasticité plane
Objectifs : Assimiler les techniques de calcul au niveau élémentaire mise en œuvre dans un
modèle élément finis pour un problème de mécanique.
*
Le choix de l’algorithme d’assemblage est un problème numérique & informatique. Les algorithmes dépendent de la taille du
système matriciel, de la nature du problème (dynamique, statique, linéaire, non linéaire, etc… ), de la machine utilisée (place
mémoire disponible, espace de stockage, parallélisme, …. ).
22
Méthodes numériques 23/32
23
Méthodes numériques 24/32
4 0 2b
b
1 e
2
xo
En déduire l’expression de [ J ]
−1
Calculer la dérivée première par rapport aux coordonnées réelles des fonctions d'interpolation.
En déduire l’expression de la matrice [ B ] en fonction de s et t
Est –il possible de calculer analytiquement la matrice raideur d’un élément rectangulaire ?
Calculs numériques
Analyser le script « Q4_ke » qui utilise l’intégration numérique
Le diaporama Q4 proposé sur le site vous aidera à faire le lien avec le cours.
Utiliser MEFLAB pour réaliser un modèle en contrainte plane d'une poutre console.
F=200Kg
Poutre en acier
h=20cm
yo L=3m section
e=1cm
rectangulaire
xo
24
Utilisation d'un logiciel éléments finis 25/32
25
Utilisation d'un logiciel éléments finis 26/32
Exécution du calcul:
Ce bloc, le plus coûteux en temps machine est souvent exécuté en tâche de fond. Un fichier de résultats
permet généralement de vérifier que les différentes phases de calculs se sont correctement déroulées :
- Interprétation des données, vérification des paramètres manquants
- Construction des matrices (espace utile pour les gros problèmes)
- Singularité de la matrice raideur (problème de Conditions aux limites ou de définition des
éléments)
- Convergence, nombre d'itérations, etc. ...
Ce fichier peut éventuellement contenir les résultats du calcul (déplacements, résidus, contraintes,...) ce
qui lui confère dans ce cas un volume généralement très important.
Il peut arriver que le calcul échoue. Les principales sources d'erreurs, généralement observées à ce niveau,
sont les suivantes:
Différentes vérifications doivent être effectuées pour valider les résultats. Ces vérifications entraînent dans
la plupart des cas à remettre en cause le modèle pour en créer un nouveau, dont on espère qu’il
améliorera la solution précédente.
Pour valider une solution, il faut procéder dans l’ordre
• dans un premier temps, estimer la précision du modèle.
• Puis procéder à sa validation. Vérification (et remise en cause) des hypothèses du modèle.
26
Utilisation d'un logiciel éléments finis 27/32
Les indicateurs sur la précision du modèle sont généralement locaux, ils concernent des informations
élémentaires calculées aux nœuds ou aux points d’intégration. Or ces informations sont souvent
extrapolées ou lissée pour être représenté en valeur moyenne sur l’élément ou en courbe d’iso – valeurs
sur le domaine.
Les indicateurs locaux sur la précision d’un modèle mécanique peuvent être :
• Discontinuité des contraintes entre des éléments adjacents. Le plus simple, pour un matériau
isotrope, est de visualiser la contrainte équivalente de Von Mises, cela permet d’avoir une idée des
zones fortement chargées et ayant un fort gradient de contrainte. Ces zones seront l’objet de toute
notre attention.
• Valeur du tenseur des contraintes sur les bords libres ou chargés (certaines valeurs sont alors
connues). En pratique il faudra estimer ces valeurs à partir des valeurs obtenues aux points
d’intégration.
• Densité d’énergie interne de déformation sur chaque élément, l’idéal étant d’avoir un écart le plus
faible possible.
Ayant quantifié la qualité de la solution numérique (précision), différents contrôles vous permettrons de
valider votre modèle :
• Ordre de grandeur des résultats obtenus
• Vérification des hypothèses du modèle
Par exemple en élasticité linéaire il faut vérifier que l’amplitude des déplacements reste
faible par rapport aux dimensions de la structure, que les déformations et les contraintes
observées respectent les hypothèses de linéarités de la loi de comportement.
• Que les choix de départs sont justifiés.
La comparaison et l’analyse des résultats des différentes modélisations que vous aurez réalisées, vous
permettra d'améliorer puis de valider un modèle "final" fiable. L’étude menée vous amènera à conclure sur
l’adéquation entre la structure et le cahier des charges.
La synthèse de ces calculs préliminaires est indispensable car elle vous permet de justifier et de définir
les limites (du ou) des modèles retenus.
Avant de passer à la pratique, précisons comment se déroule une étude basée sur l'utilisation d'un logiciel
éléments finis.
27
Utilisation d'un logiciel éléments finis 28/32
28
Processus d’analyse & modélisation 29/32
Il lui faudra :
Formaliser les non dits et les réflexions qui justifient les choix explicites ou implicites de son analyse
du problème (définition de son modèle).
Évaluer la confiance qu'il accorde aux résultats produits.
Analyser les conséquences de ces résultats par rapport aux objectifs visés.
Ne perdez jamais de vue que l'analyse des résultats nécessite une bonne compréhension des différentes
étapes mathématiques utilisées lors de l'approximation, pour pouvoir estimer l'erreur du modèle
numérique par rapport à la solution exacte du problème mathématique. N'oubliez pas non plus que le
modèle numérique ne peut fournir que des résultats relatifs aux informations contenues dans le modèle
mathématique qui découle des hypothèses de modélisation.
De façon générale, les différentes étapes d'analyse d'un problème physique s'organisent suivant le
processus schématisé par la figure suivante.
Processus d’analyse
Problème physique
Hypothèses de modélisation
Modèle mathématique
P Hypothèses de discrétisation
r
o Modèle numérique
c Évolution du
é modèle
d Erreur de discrétisation (évaluation) numérique
u précision sur les grandeurs d’intérêt
r Évolution du
e modèle
EF Analyse des résultats mathématique
Vérification des hyp. de modélisation
29
Processus d’analyse & modélisation 30/32
30
Processus d’analyse & modélisation 31/32
En résumé, les questions essentielles auxquelles l'ingénieur devra répondre s'il veut effectuer une analyse
par un modèle numérique dans de bonnes conditions, sont :
Quel modèle mathématique utiliser ?
Quel modèle numérique faut-il lui associer ?
Quelle est l'erreur d'approximation commise ? (Cette question est abordée ci-dessous)
Peut-on améliorer le modèle numérique ?
Faut-il changer le modèle mathématique ?
31
Processus d’analyse & modélisation 32/32
Il faut savoir qu'une erreur locale importante n'entraîne pas que les résultats sur le reste de la structure
sont faux, il peut y avoir convergence globale avec des erreurs locales importantes. (il faut estimer la zone
concernée par l'erreur locale et voir s'il est raisonnable de considérer qu'elle n'aura pas d'influence sur les
autres résultats, l'expérience vous y entrainera)
Dans tous les cas il faut comprendre l'origine de l'erreur locale, elle peut simplement être liée au maillage,
il est alors simple de la réduire si besoin. Ou bien venir d'une singularité du modèle en quel cas un maillage
grossier la fera disparaitre, et un maillage fin la rendra encore plus importante et pourra cacher les autres
résultats sur la pièce étudiée.
Un modèle élément finis classique ne peut pas donner de résultats satisfaisants au voisinage d'une
singularité. Il faut si c'est nécessaire changer le modèle pour remplacer la singularité par un modèle
régulier, il sera alors possible de calculer la grandeur avec la précision souhaitée.
A vous de passer à la pratique sur les différents projets proposés sur le site, nous vous conseillons de
débuter par les projets d'initiation qui sont plus simple à modéliser. Les projets industriels ont deux
principaux objectifs :
L'analyse du problème conduisant à proposer des modèles simplifiés
L'analyse des résultats pour valider (ou non) ces modèles.
32