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Fables d’Ésope
(trad. Chambry,
1927)/Le Corbeau et
le Renard (bilingue)
< Fables d’Ésope (trad. Chambry, 1927)

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Fables d’Ésope
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Traduction d’Émile Chambry
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LE CORBEAU ET LE RENARD
Un corbeau, ayant volé un morceau
Κόραξ καὶ ἀλώπηξ.
de viande, s’était perché sur un arbre. Un
renard l’aperçut, et, voulant se rendre
maître de la viande, se posta devant lui et
Κόραξ κρέας ἁρπάσας ἐπί τινος
loua ses proportions élégantes et sa
δένδρου ἐκάθισεν. Ἀλώπηξ δὲ
beauté, ajoutant que nul n’était mieux fait
θεασαμένη αὐτὸν καὶ βουλομένη τοῦ
que lui pour être le roi des oiseaux, et qu’il
κρέατος περιγενέσθαι στᾶσα ἐπῄνει
le serait devenu sûrement, s’il avait de la
αὐτον ὡς εὐμεγέθη τε καὶ καλόν,
voix. Le corbeau, voulant lui montrer que
λέγουσα καὶ ὡς πρέπει αὐτῷ μάλιστα
la voix non plus ne lui manquait pas, lâcha
τῶν ὀρνέων βασιλεύειν, καὶ τοῦτο
la viande et poussa de grands cris. Le
πάντως ἂν ἐγένετο, εἰ φωνὴν εἶχεν. Ὁ δὲ
renard se précipita et, saisissant le
παραστῆσαι αὐτῇ θέλων ὅτι καὶ φωνὴν
morceau, dit  : «  Ô corbeau, si tu avais
ἔχει, ἀποϐαλὼν τὸ κρέας μεγάλα
aussi du jugement, il ne te manquerait
ἐκεκράγει. Ἐκείνη δὲ προσδραμοῦσα καὶ
rien pour devenir le roi des oiseaux. »
τὸ κρέας ἁρπάσασα ἔφη· «  Ὦ κόραξ, καὶ
Cette fable est une leçon pour les φρένας εἰ εἶχες, οὐδὲν ἂν ἐδέησας εἰς
sots. τὸ πάντων σε βασιλεῦσαι. »

Πρὸς ἄνδρα ἀνόητον ὁ λόγος


εὔκαιρος.
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Dernière modification il y a 4 ans par Hsarrazin

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