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Dίdagma a' : Ἀlšxandroj kaὶ Boukέfalaj Cette réponse fit rire tout le monde et Philippe convint avec son

nde et Philippe convint avec son fils que celui qui


perdrait payerait les treize talents. Alexandre s'approche du cheval, prend les
1. Indiquez à quelle personne sont conjugués les verbes au présent en gras. rênes, et lui tourne la tête en face du soleil, parce qu'il avait apparemment
2. Dans le premier passage en grec, certains mots sont soulignés. Ils sont ensuite observé qu'il était effarouché par son ombre, qui tombait devant lui et suivait tous
répétés une ou deux fois : retrouvez leurs occurrences. ses mouvements. Tant qu'il le vit souffler de colère, il le flatta doucement de la
3. À l'aide du vocabulaire, replacez la traduction dans le bon ordre. voix et de la main; ensuite laissant couler son manteau à terre, d'un saut léger il
s'élance sur le cheval avec la plus grande facilité. D'abord il lui tint la bride
Un Thessalien, nommé Philonicus, amena. un jour à Philippe un cheval serrée, sans le frapper ni le harceler ; mais quand il vit que sa férocité était
nommé Bucéphale, qu'il voulait vendre treize talents. On descendit dans la plaine diminuée, et qu'il ne demandait plus qu'à courir, il baisse la main, lui parle d'une
pour l'essayer; mais on le trouva difficile, farouche, et impossible à manier : il ne voix plus rude, et, lui appuyant les talons, il le pousse à toute bride. Philippe et
souffrait pas que personne le montât : il ne pouvait supporter la voix d'aucun des toute sa cour, saisis d'une frayeur mortelle, gardaient un profond silence; mais
écuyers de Philippe, et se cabrait contre tous ceux qui voulaient l'approcher. quand on le vit tourner bride, et ramener le cheval avec autant de joie que
Philippe mécontent, et croyant qu'un cheval si sauvage ne pourrait jamais être d'assurance, tous les spectateurs le couvrirent de leurs applaudissements.
dompté, ordonna qu'on l'emmenât.
Ὁ δὲ πατὴρ καὶ δακρῦσαί τι λέγεται πρὸς τὴν χαράν,
Παρὼν ὁ Ἀλέξανδρος εἶπεν :
καὶ καταβάντος αὐτοῦ
"Oἷον ἵππον ἀπολλύουσι,
τὴν κεφαλὴν φιλήσας :
δι´ ἀπειρίαν καὶ μαλακίαν
"Ὦ παῖ, φάναι, ζήτει σεαυτῷ βασιλείαν ἴσην :
χρήσασθαι μὴ δυνάμενοι."
Μακεδονία γάρ s´οὐ χωρεῖ."
Tὸ μὲν οὖν πρῶτον ὁ Φίλιππος ἐσιώπησε.
Extrait 1
Πολλάκις δ´αὐτοῦ παραφθεγγομένου quel cheval ils perdent / et en était affecté / d'abord, Philippe garda le silence / à
καὶ περιπαθοῦντος : cause de leur inexpérience et de leur faiblesse / tu blâmes, dit-il, des gens plus
âgés / ou plus capable de te servir de ce cheval / quelle peine de ton insolence
" Ἐπιτιμᾷς σὺ, ἔφη, πρεσβυτέροις subiras-tu / Alexandre étant présent dit / sans doute, dit-il, je m'en servirais mieux
qu'un autre / je paierai le prix du cheval / mais comme celui-ci le répéta plusieurs
ὥς τι πλέον αὐτὸς εἰδὼς
fois / n'étant pas capables de l'utiliser / mais si tu ne t'en sers pas [mieux] / moi,
ἢ μᾶλλον ἵππῳ χρήσασθαι δυνάμενος. par Zeus, dit-il / comme si tu semblais plus habile qu'eux
Extrait 2
- Tούτῳ γοῦν, ἔφη, χρησαίμην ἂν ἑτέρου βέλτιον.
on dit que son père en pleura même de joie / lui ayant baisé le front / mon fils,
- Ἂν δὲ μὴ χρήσῃ, dit-il, cherche un royaume égal à toi [à ta mesure] / car la Macédoine n'est pas
assez grande pour toi / et, celui-ci [Alexandre] étant descendu,
τίνα δίκην τῆς προπετείας ὑφέξεις ;
- Ἐγὼ νὴ Δί´, εἶπεν, δυνάμενοj, h, on : capable de + infinitif - ἔφη : dit-il – χρήσomai : se servir de
+ datif - εἶπεν : dit-il - πολλάκις : souvent – ὥς : comme si – ἢ : ou bien -
ἀποτείσω τοῦ ἵππου τὴν τιμήν." δίκη, hj (¹) : la justice, la peine encourue – καταβaίnw : descendre (cf. la
catabase) – κεφαλή, ῆj (¹) : la tête, le front – βασιλεία, aj (¹) : le royaume
Le vol de Bucéphale

Après la bataille de Gaugamèles, Alexandre se mit à la poursuite de


Darius, le grand roi perse qu'il avait combattu. C'est alors qu'en Hyrcanie,
aux alentours de la mer Caspienne, des barbares auraient volé Bucéphale.
Voici qu'elle fut la réaction d'Alexandre, selon Quinte-Curce, historien
romain :

Mais, parmi ces lieux inconnus, la plupart s'égaraient : il y en eut


de pris, et, avec eux, le cheval du roi nommé Bucéphale, qu'Alexandre
prisait bien au-dessus de tous les autres animaux : en effet, au roi seul il
permettait de se placer sur son dos, et lorsque celui-ci voulait le monter,
il pliait de lui-même les genoux pour le recevoir; aussi croyait-on qu'il
sentait quel cavalier il portait.
Emporté par la douleur et par la colère au-delà de toute
convenance, Alexandre ordonna que l'on cherchât son cheval, et fit
publier par un interprète que, s'il ne lui était pas rendu, il ne ferait à
personne grâce de la vie. Effrayés de cette menace, les Barbares lui
ramenèrent le cheval avec d'autres présents. Mais ce ne fut pas assez,
pour le calmer, d'une semblable déférence ; il commanda que l'on coupât
les bois, et qu'avec de la terre ramassée dans les montagnes on recouvrit
la plaine tout encombrée de branches d'arbres. Déjà l'ouvrage s'était
élevé à une certaine hauteur, lorsque les Barbares, désespérant de se
maintenir sur le terrain où ils s'étaient retranchés, firent leur soumission.
Le roi accepta leurs otages et les remit aux mains de Phradate.
Après le travail sur le texte, visionnage de la scène Oliver Stone.
Pour quelle raison cette scène a-t-elle été rapportée par les historiens ? Que
peut-elle montrer à propos du jeune Alexandre ? En quoi est-elle révélatrice
de son destin ?
Lecture du vol de Bucéphale : quels autres aspects d'Alexandre nous sont
montrés par le biais de cette scène ?

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