Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
"
#$ %&&'
Auteur :
Rony KHADRA
Elève ingénieur de 5ème année, Spécialité Génie Civil
Institut National des Sciences Appliquées de Strasbourg
Tuteur entreprise :
M. Philippe Zink
Ingénieur ENSAIS, responsable du service Ouvrages d’art
INGEROP Conseil et Ingénierie
Tuteur INSA :
M. Jean-Michel Hottier
Institut National des Sciences Appliquées de Strasbourg
Remerciements
Je tiens à remercier tout d’abord M. Claude Heyd de m’avoir accueilli au sein d’Ingerop
Grand Est dans le service Ouvrages d’art.
Je remercie également tout le service Ouvrages d’Art (Fouad, Cécile, Nathalie, Pierre et Jean
Michel) qui m’ont permis de s’intégrer rapidement et de travailler dans une ambiance
agréable.
Mémoire de PFE
1. Introduction......................................................................................................................................... 4
2. Présentation de l’entreprise................................................................................................................ 5
2.1 Historique ...................................................................................................................................... 5
2.2 Implantations ................................................................................................................................ 6
2.3 Chiffre d’affaires............................................................................................................................ 7
2.4 Effectifs.......................................................................................................................................... 7
2.5 Ingerop Grand EST......................................................................................................................... 8
2.6 Quelques réalisations .................................................................................................................... 8
2.7 Politique de l’entreprise vis-à-vis des Eurocodes.......................................................................... 9
3. Problématique..................................................................................................................................... 9
3.1 Généralités .................................................................................................................................... 9
3.2 Naissance des Eurocodes ............................................................................................................ 10
3.3 Objectif du travail........................................................................................................................ 10
3.4 Besoin des projeteurs.................................................................................................................. 11
4. Le béton précontraint........................................................................................................................ 11
4.1 Origine du béton précontraint .................................................................................................... 11
4.2 Principe de la précontrainte........................................................................................................ 12
4.3 Exemple traité ............................................................................................................................. 13
5. Application des Eurocodes ................................................................................................................ 14
5.1 Charges d’exploitation................................................................................................................. 14
5.2 Coefficient de Guyon-Massonet.................................................................................................. 16
5.3 Enrobage...................................................................................................................................... 16
5.4 Détermination de P ..................................................................................................................... 17
5.5 Dispositions constructives........................................................................................................... 19
5.6 Méthode des câbles concordants ............................................................................................... 20
5.7 Sections résistantes..................................................................................................................... 23
5.7.1 Section brute ........................................................................................................................ 23
5.7.2 Section nette ........................................................................................................................ 24
5.7.3 Section homogène................................................................................................................ 24
5.8 Calcul de pertes de précontrainte............................................................................................... 25
5.9 Vérifications aux ELS.................................................................................................................... 26
1. Introduction
Les Eurocodes sont des normes européennes de conception, de dimensionnement et de
justification des structures de bâtiment et de génie civil, établissant un ensemble de règles
techniques, dans le but de leur donner par la suite un statut de normes européennes et pallier
l’absence d’harmonisation entre ces règles à travers l’Europe. Ceci apparaissait en effet comme un
obstacle au libre accès des entreprises de travaux ou des bureaux d’études techniques aux marchés
des autres états membres.
Ils servent ainsi de documents de référence reconnus par les autorités des 27 états membres de
l’Union européenne, applicables pour la conception et le calcul des structures en Génie Civil.
La précontrainte est un système mécanique assez récent qui consiste à pré comprimer le béton avant
qu’il soit soumis aux charges de différente nature. Elle peut être intérieure au béton (avec
adhérence) ou bien extérieure (sans adhérence).
Les Eurocodes et la précontrainte appliquée aux ouvrages d’art, en particulier aux ponts dalles, font
l’objet du PFE réalisé pendant 20 semaines au sein du bureau d’études Ingerop à Strasbourg.
Une création d’un programme Excel qui porte sur le dimensionnement de la précontrainte dans les
ponts dalles fut réalisé. La rédaction d’un guide méthodologique qui s’appuie sur le programme créé
a été également entrepris.
Ce mémoire de PFE contient la version finale des calculs réalisés. Tous les points abordés durant la
période du stage sont détaillés.
Dans un premier temps, une brève présentation de l’entreprise, des Eurocodes et du principe de la
précontrainte est présenté. Ensuite, la création du programme est les calculs effectués par ce dernier
sont traités en détail. Ces calculs englobent le calcul des sollicitations, la détermination de l’effort de
précontrainte, le tracé du câble de précontrainte, les différentes vérifications à l’ELS et l’ELU et
finalement le dimensionnement des appareils d’appui. La fatigue dans les Eurocodes est aussi traitée.
Enfin, une comparaison est réalisée entre les anciennes normes et les Eurocodes en soulignant les
différences majeures existantes. La dernière partie est consacrée à l’environnement du personnel.
Elle contient des informations concernant le contenu du guide méthodologique, les limitations du
programme et le rôle des ingénieurs dans l’avancement du travail effectué.
2. Présentation de l’entreprise
2.1 Historique
Ingerop est née en 1992 du regroupement d’INTER G et de SEEE, deux sociétés d’ingénierie
technique au parcours original et complémentaire :
SEEE, fondée en 1962 par GTM pour être son département d’études techniques en ouvrages
d’art et structures complexes, et qui, au fil des ans, s’est développée dans les domaines de la
maîtrise d’œuvre de grandes infrastructures linéaires, des réseaux de transport urbains, du
bâtiment et de l’installation industrielle.
Fin 2000, alors que son actionnaire GTM est absorbé par VINCI, les cadres dirigeants d’INGEROP,
prennent l’initiative du rachat de leur société au travers d’un LMBO (Leverage Management Buy, en
d’autres termes rachat de l’entreprise par ses salariés), avec l’appui, à hauteur de 25% des parts de la
société, du fonds d’investissement de la banque Crédit Lyonnais. Ingerop ressemble alors plus de
1100 collaborateurs.
7 ans plus tard, fin 2007, les effectifs d’Ingerop ont progressé de 1100 à 1370, dont plus de 200 à
l’international, avec un ancrage confirmé dans plusieurs pays d’Europe et du reste du monde et son
chiffre d’affaires est de 139.9 M€. Un LMBO secondaire est alors organisé et souscrit par de
nombreux ingénieurs seniors qui reprennent les parts de la société appartenant à la Banque.
Aujourd’hui Ingerop est entièrement détenue par 174 cadres seniors et par un Fonds Commun
de Placement d’Entreprise, ouvert à l’ensemble de ses salariés.
Avec ses implantations en France (dans plus de vingt villes outre le siège à Courbevoie) et à
l'étranger (principalement Afrique du Sud, Brésil, Corée, Japon, Espagne, Europe de l'Est), INGEROP
peut faire intervenir un effectif d'environ 1300 personnes comprenant près de 700 ingénieurs et
cadres.
Les ingénieurs et spécialistes d'INGEROP réalisent des interventions à différents niveaux, soit
dans des missions de maîtrise d'oeuvre, soit dans le cadre d'assistance à des maîtres d'ouvrages
publics ou clients privés : expertises, études de planification, étude de faisabilité, études de
conception, avant-projets détaillés, dossiers de consultation d'entreprises, études d'exécution,
assistance technique dans le suivi des projets et des marchés de travaux, contrôle des études
d'exécution, supervision de travaux, suivi des plannings et des coûts.
2.2 Implantations
Ingerop comporte 26 agences, établissement et filiales réparties en 8 régions , en France et en suisse.
Infrastructures 32%
Bâtiments et équipements 30%
Industrie 15%
Transports en commun 13%
Eau et environnement 10%
2.4 Effectifs
Ses effectifs s’élèvent à 1500 collaborateurs dont un peu plus de 300 à l’international
répartis comme suit :
Une cinquantaine de collaborateurs travaillent sur le site d’Oberhausbergen réparties dans les
départements suivants :
Cependant, personne ne nie le fait que c’est une mission assez laborieuse due à la complexité des
Eurocodes et aux méthodes qu’ils proposent qui paraissent longues et difficiles à mettre en œuvre.
3. Problématique
3.1 Généralités
Le béton précontraint est un matériau composite du génie civil permettant de concevoir et
de réaliser des structures performantes, économiques et élégantes. Ses applications dans tous les
domaines de la construction sont nombreuses, notamment pour les bâtiments ou la réalisation de
grands ouvrages d’art.
Plusieurs logiciels de calcul ont été élaborés et développés par le SETRA (service d’étude sur
les transports, les routes et les aménagements) afin de gagner du temps et de minimiser les erreurs
humaines. Parmi ces logiciels, figurent le PSIDPEL pour la précontrainte par post tension et le
WNOTAPP utilisé pour la descente des charges sur les appareils d’appui et les fondations.
Bien entendu, ces logiciels reposent sur les règlements propres à chaque pays et à chaque
situation de projet. En France, c’est le BPEL qui est utilisé parce qu’il traite des règles techniques à
suivre pour la conception et le calcul des ouvrages.
Ainsi, l’ingénieur chargé des études doit veiller, voire imposer ou faire imposer des méthodes de
calcul les plus adaptées en fonction :
A partir de 2007, les Eurocodes devaient remplacer tous les codes français, chose qui n’a pas été
encore faite. En conséquence, les experts dans le nouveau règlement ainsi que les logiciels de calcul
adaptés sont très peu nombreux.
Il sera prévu pour un procédé de précontrainte par post-tension et sera employé dans une phase de
pré dimensionnement. Il contiendra toutes les étapes nécessaires pour :
Tous ces calculs seront basés uniquement sur les principes de l’Eurocode 2. Afin de rendre
le travail plus concret, un pont à 2 travées sera traité en utilisant les 2 règlements BPEL et
Eurocodes. Les caractéristiques géométriques et mécaniques de ce pont sont données
ultérieurement.
Alors que les Eurocodes ne sont pas encore officiellement mis en place, les logiciels qui
s’appuient dessus sont jusqu’à maintenant très peu. La complexité des nouvelles normes et la
difficulté de leur mise en application ralentissent, en plus, la mise en service de tels programmes.
Ainsi, la nécessité d’établir un guide de conception et de dimensionnement qui repose sur les
nouvelles normes semble nécessaire.
4. Le béton précontraint
4.1 Origine du béton précontraint
L’idée du béton précontraint est presque aussi vieille que celle du béton armé. Son invention
proprement dite remonte à 1928. C’est en effet à cette date qu’un ingénieur français, Eugène
Freyssinet, dépose les brevets qui définissent à la fois le fonctionnement théorique du matériau
’’ béton précontraint’’ et surtout les dispositifs technologiques à mettre en œuvre. Depuis, le béton
précontraint a pris sa place dans la plupart des constructions de génie civil. Dans les ponts routiers
par exemple, si les petits ouvrages restent souvent l’apanage du béton armé, le béton précontraint
est utilisé dès que les longueurs des travées dépassent une quinzaine de mètres. Du côté des grandes
longueurs, grâce à des technologies et des structures mécaniques spécifiques telles que les ponts à
haubans, des ouvrages dont les parties ont plusieurs centaines de mètres sont réalisés.
Dans le béton armé, l’effort de traction qui devait passer par la section fissurée est remplacé par un
effort repris en traction par des armatures métalliques ancrées par adhérence.
Dans le béton précontraint, le béton tendu est évité. L’idée fondamentale est d’introduire
artificiellement dans les structures un système de contraintes préalables qui, ajoutées aux effets des
charges extérieures, permettent au béton de rester dans le domaine des compressions. Le principe
initial de la précontrainte totale est aujourd’hui complété par celui de la précontrainte partielle en
autorisant certains efforts de traction. La précontrainte du béton permet de concevoir et dessiner
des structures beaucoup plus fines et légères qu’en béton armé. Il s’agit d’un avantage esthétique
mais aussi d’un coût direct sur la quantité de matière consommée et indirecte par exemple au niveau
des fondations.
Inversement, les études sont beaucoup plus complexes et la réalisation plus délicate :
Phase d’étude
Toutes les vérifications sont menées sur les fibres extrêmes du béton : Intrados et Extrados.
Le court terme et le long terme sont évoqués et interviennent principalement dans le calcul
du module d’Young et dans le coefficient d’équivalence.
Les pertes de précontrainte représentent environ 25% de la force initiale ; une attention
particulière doit y être consacrée…
Phase de réalisation
Appareils d’ancrage certifiés et soumis à des contrôles d’après des organismes spécialisés
(SETRA).
Les calculs issus de la RDM classique ne figurent pas dans les règlements. Les différentes méthodes
sont laissées au choix des concepteurs, le but étant à la fin de respecter les recommandations du
code utilisé.
Section longitudinale :
Section transversale :
Caractéristiques
Portée = 27,3m
I = 0,7508 m4
ρ= = 0,327
Psuperstructures = 70kN/ml
Le but n’étant pas de donner tous les détails du calcul (figurant dans les annexes), le principe
des calculs sera juste présenté ainsi que les démarches suivies pour les différentes phases. La
comparaison entre les 2 règlements s’effectuera au fur et à mesure des différents points abordés.
Ainsi, seront traités les charges d’exploitation, le coefficient de Guyon-Massonet, l’enrobage, la
détermination de l’effort de précontrainte P ainsi que les dispositions constructives, le calcul des
pertes, la vérification des contraintes de Navier, le calcul du ferraillage passif, la vérification aux ELU
et la vérification de l’effort tranchnat.
Le pont étudié desservira une route industrielle donc il sera amené à supporter tous les
genres du trafic. Le modèle le plus adapté semble le LM1 qui se décompose en un trafic léger
(voiture) noté UDL répartie d’une manière uniforme et d’un trafic noté TS et qui symbolise les
essieux (poids lourd) (Il n’y a pas besoin de multiplier par aucun coefficient dynamique parce que
c’est déjà inclus dans les valeurs des charges).
Pour tenir compte de la fréquence du trafic, toutes les charges trouvées sont à multiplier par
des coefficients d’ajustement qui prennent en compte l’agressivité des actions auxquelles va être
confronté le pont.
La notion de groupe est aussi introduite. Elle permet de définir clairement les combinaisons
des différents modèles à prévoir en vue de leur application simultanée sur les structures. Le groupe
1a qui regroupe les TS (tandem), UDL (charge de trafic uniformément répartie) et charges de trottoir
(qfk) semble le mieux adapté. Les combinaisons à prendre en compte sont définies à l’aide des
différentes valeurs de ψi .
des combinaisons rares (caractéristiques ou non fréquentes) : Les ψi sont prises égales à 1.
Cette combinaison va donner le diagramme des moments fléchissants le plus défavorable
pour la structure.
Des combinaisons fréquentes : Les coefficients de ψi prennent des valeurs propres à chaque
charge. Ces valeurs sont données dans l’EN1991-2. Selon du type du pont, des vérifications
différentes sont applicables à ce genre de combinaison.
Après avoir effectué les calculs nécessaires des charges et des combinaisons d’actions, le
diagramme du moment fléchissant est calculé (pour les valeurs, voir annexe 3). Il se présente comme
une courbe enveloppe présentant les valeurs maxi et mini susceptibles d’avoir lieu. Cet intervalle
[mini-maxi] est indispensable au calcul de la précontrainte parce qu’un défaut de précontrainte est
aussi préjudiciable qu’un excès. Par contre, en béton armé, un excès d’armatures n’est pas
préjudiciable. Il est sécuritaire. Néanmoins, il n’est pas économique.
Dans le sens longitudinal, les efforts sont ceux obtenus par la théorie des poutres et corrigés,
pour effet de dalle, par le coefficient K de répartition transversale de la méthode G-M-B.
Le moment fléchissant sous un cas de charge déterminé, est calculé pour la largeur totale de la dalle.
En effet, compte tenu de la répartition transversale de la charge, toutes les fibres de la section ne
sont pas également sollicitées. On calcule donc un coefficient correctif de la forme 1+ε par lequel il
faut multiplier l’effort longitudinal que l’on obtiendrait en supposant la charge uniformément
répartie sur toute la largeur de la dalle, pour tenir compte de la répartition transversale de la charge.
Le SETRA, dans son guide méthodologique, traite de ce problème et donne la démarche à suivre pour
le calcul de ce coefficient qui dépend de différents paramètres à savoir : la largeur de la dalle, sa
portée, la nature de la travée (droite ou biaise), les charges et leur emplacement…
Les règlements étudiés ne traitent pas ce problème parce que ça relève de la résistance des
Matériaux classique.
Avant le calcul de l’effort de précontrainte, il faut bien traiter en avant l’enrobage qui va
nous permettre de déduire l’excentricité maximale que peut avoir le câble.
5.3 Enrobage
Pour assurer une bonne protection des gaines et des câbles contre la corrosion, il est
nécessaire qu’ils soient isolés de l’atmosphère par une épaisseur suffisante de béton. Afin de réaliser
un ouvrage sain, il est nécessaire qu’il ne présente ni trou, ni défaut de bétonnage tels que
ségrégation, nids de caillou…Pour cela, il faut que le béton et les vibreurs puissent passer dans les
coffrages, les gaines et le ferraillage passif.
L’Eurocode consacre une grande partie à ce sujet. Il introduit des classes d’environnement qui sont
basés sur l’agressivité du climat dans lequel se trouve le pont. 6 familles sont introduites, 3
concernent d’une façon directe les ponts où le béton est directement soumis aux agents agressifs
extérieurs tels que déverglacage, gaz d’échappement, gel – dégel… L’Eurocode donne des valeurs
strictes qui passent par déterminer les classes d’exposition et la classe structurale. Ce dernier terme
s’appuie sur la durée d’utilisation du projet caractérisée par une catégorie définie en fonction des
divers types de construction.
L’enrobage est calculé comme étant la valeur max entre cmin,b , cmin,dur , et 10mm.
Le premier terme dépend du type du ferraillage conçu, c à d acier de précontrainte ou bien acier
passif. Les tableaux suivants résument les recommandations :
Quant au deuxième terme cmin, dur, il dépend de la classe d’environnement et de la classe structurale.
Ayant calculé les valeurs des moments fléchissants, le coefficient de correction transversale K
et l’enrobage, toutes les données sont valables pour calculer l’effort de précontrainte noté P qu’il
faut mettre en œuvre pour stabiliser l’ouvrage. L’expression de cet effort de précontrainte est établie
suivant les règles de la résistance des Matériaux classique.
Quant au tracé du câble, la méthode des câbles concordants est détaillée. Elle permet,
généralement de déterminer le tracé dès la première itération.
5.4 Détermination de P
3 conditions sont à satisfaire ce qui se traduit par 3 expressions de P.
Inscription du câble
PIImini1 =
PIImini2 =
PIImaxi1 =
PIImaxi2 =
Inscription du câble
PIII>
Tous les calculs effectués, un effort de précontrainte 40.8 MN est déduit en utilisant les
recommandations des Eurocodes. En BPEL et en effectuant les mêmes calculs, P = 46.11 MN. Cette
différence provient, bien entendu, de la différence d’évaluation de la limite de traction du béton
entre les 2règlements. Pour un béton B35, la limite de traction du béton d’après le BPEL est évaluée
à 2.7 Mpa alors que l’Eurocode prévoit 3.2 Mpa d’où la différence des quelques MN trouvées.
Po = P/0.675 = 40.11/0.675 = 59.42 MN. En se basant sur cet effort, on calcule le nombre de gaines et
d’ancrages nécessaires pour assurer cette force.
L’Eurocode prévoit un agrément technique européen (A.T.E) qui contient dedans toutes les
informations nécessaires aux concepteurs quant à la mise en tension des câbles, leur force de
tension initiale, les entraxes entre les gaines d’ancrage, les coefficients relatifs aux pertes par
frottement et aux reculs d’ancrage…
n = 59.42/2.527 = 23.51 → n = 24 gaines de 12T15S. Quant à leur emplacement, puisqu’il s’agit d’un
pont dalle, il y a suffisamment de la place pour loger toutes les pièces d’ancrages.
La longueur du pont dépassant les 50m, on aura besoin alors de 2 ancrages actifs. Sinon, les pertes
deviennent trop importantes.
Dans ce cas, les moments globaux sont égaux aux moments primaires et les excentricités fictives
correspondent aux excentricités réelles du câble résultant.
Pour la recherche du tracé du câble adéquat, il faut tout d’abord savoir que le dimensionnement de
la précontrainte d’un élément hyperstatique se fait par tâtonnement : on se donne un tracé de câble
initial et on vérifie si l’excentricité fictive correspondante se situe à l’intérieur du fuseau limite du
câble résultant. Dans la négative, il faut corriger le tracé initial de façon à ce que la nouvelle
excentricité fictive rentre dans le fuseau (qui est resté inchangé si l’effort de précontrainte est resté
inchangé).
Après avoir déterminé le fuseau enveloppe, le fuseau tronqué est obtenu en plaçant les points qui
vont le constituer dans la zone permise soit sur la figure 5.6.2 dans la zone pointillée.
La zone pointillée sur la figure 5.6.2 est obtenue en réduisant la courbe enveloppe. En d’autres
termes, on se limite dans la travée au min (e2) (position du moment maximal positif en travée) et en
appui au max (e1) (position du moment négatif maximal en appui). Ainsi, la zone hachurée
correspond à la zone où le fuseau tronqué ne doit pas y être et la zone pointillée à la zone permise.
Cette notion de fuseau tronqué est utilisée afin qu’on aille le tracé du câble final et le respect des
contraintes limites dès la première itération.
On note bien que les points trouvés ne sont pas la seule solution possible. Plusieurs points sont
possibles à condition qu’on respecte les zones permises et interdites.
Le fuseau tronqué étant déduit, les points le constituant et1 et et2 seront utilisés pour calculer la ligne
de précontrainte fictive qui ne provoquera pas de moment parasite.
λ= ;
J(ei) = +
Les différentes intégrales sont calculées en utilisant la formule de Simpson et en prenant un pas de
0.2 étant donné qu’on a découpé la travée en 10 parties de 0.1*L.
Ayant la ligne de précontrainte, et à l’aide d’une interpolation linéaire, la ligne de câblage est
déduite, en d’autre terme le tracé final du câble noté e0(x).
ep(x) = eo(x) + δ*x/L, δ étant la distance entre la ligne de précontrainte et l’excentricité maximale de
la ligne du câble moyen sur appui. Le schéma suivant illustre bien cela :
ep1(m) 0,311 0,482 0,598 0,656 0,658 0,601 0,487 0,316 0,088 0,210 0,607
ep'2(m) 0,259 0,027 0,231 0,351 0,386 0,339 0,213 0,008 0,274 0,616 0,973
ep'1(m) 0,531 0,702 0,818 0,876 0,878 0,821 0,707 0,536 0,308 0,010 0,387
ep2(m) 0,637 0,352 0,148 0,027 0,007 0,039 0,165 0,371 0,653 0,994 1,352
Fuseau enveloppe
e1(m) 0,311 0,482 0,598 0,656 0,658 0,601 0,487 0,316 0,088 0,210 0,607
e2(m) 0,259 0,027 0,231 0,351 0,386 0,339 0,213 0,008 0,274 0,616 0,973
Fuseau tronqué
et1(m) 0 0,169 0,289 0,361 0,386 0,386 0,386 0,316 0,088 0,210 0,607
et2(m) 0 0,096 0,193 0,351 0,386 0,339 0,213 0,008 0,274 0,524 0,607
Ligne de précontrainte
ep(m) 0,000 0,124 0,230 0,355 0,386 0,357 0,279 0,126 0,136 0,404 0,607
Ligne de cablage
eo(m) 0,000 0,147 0,275 0,423 0,476 0,470 0,415 0,284 0,045 0,200 0,381
P*et1*x/L/I 0,000 0,914 3,133 5,875 8,355 10,444 12,533 11,987 3,795 10,259 32,900
P*et2*x/L/I 0,000 0,522 2,089 5,711 8,355 9,189 6,938 0,290 11,885 25,550 32,900
Figure 5.6.8 Tableau donnant le tracé du câble et tous les calculs intermédiaires
Ayant le tracé du câble à priori final, le calcul exact des pertes instantanées et différées peut être
abordé pour évaluer le plus précisément possible Pm.
La section brute est la section de béton qui ne tient compte ni des trous des gaines ni des aciers la
traversant (qu’il s’agisse des aciers de précontrainte ou des aciers passifs).
Les sections brutes servent à déterminer les sollicitations dues au poids propre, les inconnues
hyperstatiques des poutres continues et à calculer les flèches des ouvrages. Ce sont aussi les sections
utilisées pendant les phases de prédimensionnement ; en effet, la précontrainte n’est, à ce stade, pas
connue. Le calcul de l’inertie brute fait notamment largement au théorème de Huygens.
La section nette est la section brute du béton de laquelle les trous des gaines ont été enlevés. En
pratique, les caractéristiques suivantes sont calculées :
Les valeurs Acn, Yn et In se calculent simplement à partir des valeurs brutes et, pour chaque gaine, de
son diamètre Φi et de sa position di par rapport à la fibre inférieure :
Acn = Acb –
Yn x Acn = Yb x Acb -
Le terme en Φi4 représente l’inertie propre des gaines. Il est généralement négligeable.
La section nette est utilisée pour calculer les contraintes dues aux charges de poids propre. Les
raisons sont expliquées dans le paragraphe suivant.
La section homogénéisée est la section nette augmentée de la surface des câbles de précontrainte
multipliée par un coefficient d’équivalence n. Il n’est plus égal à 15 comme dans l’ancien règlement
BPEL.
Ayant mis en place le coffrage et les armatures de précontraintes, le béton est coulé. Les câbles de
précontrainte ne sont pas encore tout à fait solidaires du béton donc il n’y a aucune adhérence entre
le béton mou et les armatures de précontrainte. C’est pour cette raison que le calcul du poids propre
est fait en section nette qui est indépendant du module d’équivalence.
Le béton ayant durci pour qu’il puisse supporter l’effort de compression, les câbles sont tendus. La
phase suivante est la mise en place des superstructures. Contrairement au poids propre, les câbles
sont maintenant tout à fait solidaires du béton donc le calcul doit être fait en section homogène avec
la prise en compte des pertes différées dans le temps susceptibles d’avoir lieu. Par conséquence, le
module d’Young va évoluer dans le temps d’une manière décroissante (du au fluage).
A la mise en service du pont, le tablier va être confronté aux charges variables de trafic. Les
contraintes engendrées par ces dernières doivent être calculées en section homogène due à
l’adhérence complète entre les câbles de précontrainte et la section de béton durcie. Comme ce sont
des charges de courte durée, c’est un module d’équivalence instantanée qu’il faut prendre en
compte.
Avec le ndifféré, une section homogène, qui servira à trouver les contraintes dues aux charges
permanentes (uniquement superstructures), sera calculée.
Avec le ninstantané, une autre section homogène, qui servira à calculer les contraintes dues aux charges
d’exploitation, sera calculée.
Si Api, Ipi et di caractérisent respectivement la section transversale, l’inertie propre et la distance par
rapport à la fibre inférieure du câble i, on calcule :
Ach = Acn + n x
Ach x Yh = Acn x Yn + n x
Le programme utilise les données entrées précédemment pour calculer les 3 types de section.
section brute
Acb(m²) 8,6095 8,6095 8,6095 8,6095 8,6095 8,6095 8,6095 8,6095 8,6095 8,6095 8,6095
Icb(m4) 0,7508 0,7508 0,7508 0,7508 0,7508 0,7508 0,7508 0,7508 0,7508 0,7508 0,7508
v(m) 0,4712 0,4712 0,4712 0,4712 0,4712 0,4712 0,4712 0,4712 0,4712 0,4712 0,4712
v'(m) 0,5658 0,5658 0,5658 0,5658 0,5658 0,5658 0,5658 0,5658 0,5658 0,5658 0,5658
section nette
di(m) 0,566 0,441 0,321 0,156 0,090 0,115 0,228 0,426 0,703 0,876 0,947
Acn(m²) 8,450 8,450 8,450 8,450 8,450 8,450 8,450 8,450 8,450 8,450 8,450
Icn(m4) 0,7508 0,7483 0,7410 0,7235 0,7140 0,7178 0,7322 0,7476 0,7477 0,7351 0,7272
v(m) 0,4712 0,4689 0,4666 0,4635 0,4622 0,4627 0,4648 0,4686 0,4738 0,4771 0,4784
v'(m) 0,5658 0,5681 0,5704 0,5735 0,5748 0,5743 0,5722 0,5684 0,5632 0,5599 0,5586
section homogène différé
Ach 9,0980 9,0980 9,0980 9,0980 9,0980 9,0980 9,0980 9,0980 9,0980 9,0980 9,0980
Ich 0,7508 0,7580 0,7786 0,8285 0,8555 0,8447 0,8037 0,7599 0,7595 0,7953 0,8180
v 0,4712 0,4779 0,4844 0,4932 0,4968 0,4954 0,4894 0,4787 0,4638 0,4545 0,4507
v' 0,5658 0,5591 0,5526 0,5438 0,5402 0,5416 0,5476 0,5583 0,5732 0,5825 0,5863
section homogène instantanée
Ach 8,6660 8,6660 8,6660 8,6660 8,6660 8,6660 8,6660 8,6660 8,6660 8,6660 8,6660
Ich 0,7508 0,7519 0,7550 0,7625 0,7665 0,7649 0,7587 0,7522 0,7521 0,7575 0,7609
v 0,4712 0,4720 0,4728 0,4739 0,4743 0,4741 0,4734 0,4721 0,4703 0,4692 0,4687
v' 0,5658 0,5650 0,5642 0,5631 0,5627 0,5629 0,5636 0,5649 0,5667 0,5678 0,5683
Quant aux résultats, les pertes instantanées représentent environ toujours 15% et les pertes
différées 10% des pertes totales (d’ailleurs comme dans le BPEL).
Après avoir sommé toutes les pertes différées et instantanées et ayant l’effort de précontrainte
initial, l’effort de précontrainte moyen est facilement déduit : Pm = Po – ΔP.
Afin de prendre en compte les variations de précontrainte autour de cette valeur, l’Eurocode
préconise une fourchette représentée par Pk,inf et Pk,sup.
Les justifications sont menées à l’ELS avec la plus défavorable de ces 2 valeurs.
-fctm fck
-fctm
fck
M * v /I (P * e p )* v /I P /B
+
-
+
+ +
+
-
P /B
M * v '/ I ( P * e p ) * v '/ I
Les sections droites restent planes. Les schémas de déformations des sections sont donc des
fonctions linéaires de l’ordonnée y ;
Le béton est supposé résister à la traction jusqu’à la valeur –fctm. Au-delà de cette valeur,
l’ensemble du béton tendu est négligé dans les calculs qui doivent être menés en section
fissurée ;
Les conditions de l’environnement interviennent aussi pour définir une ouverture maximale des
fissures. Les ponts sont classés en 3 catégories : A, B et C ; A étant la catégorie la plus exigeante.
La catégorie B s’applique aux tabliers poussés et aux tabliers en caisson construits par
encorbellements successifs ;
En fonction de cette catégorie, sont conduites les vérifications relatives à l’absence de traction du
béton et de l’ouverture des fissures selon certaines combinaisons de charges.
Les limitations des contraintes fixées par la deuxième partie de l’Eurocode 2 consacrée aux ponts en
béton sont les suivantes :
La contrainte de traction dans les armatures passives doit, sous combinaisons non
fréquentes d’actions, rester inférieure à 80% de la limite élastique fyk de l’acier.
Le béton doit rester partout comprimé (non traction du béton) sous le cas de charge indiqué
dans le tableau 5.9.2.1
La contrainte maximale de compression sur le béton ne doit pas dépasser 0.6xfck sous
combinaisons d’action non fréquente et en construction. Par ailleurs, si la contrainte de
béton dépasse les 0.45 x fck, les pertes par fluage doivent être calculées en utilisant un
modèle non linéaire (l’effet du fluage augmente dans ce cas de façon exponentielle).
Sous combinaisons non fréquentes, la contrainte, toutes pertes déduites, dans les armatures
de précontrainte, ne doit pas excéder 0.80 x fpk.
Toutes ces vérifications doivent être faites avec la plus défavorable des valeurs caractéristiques de la
précontrainte.
5.9.4 Application
Dans le cadre de l’exemple traité, le tableau suivant donne le calcul des contraintes de Navier en
phase d’exploitation sur les 2 fibres extrêmes en fonction des différentes combinaisons de charge:
combinaison caractéristique
M(MN,m) poids propre 0,00 5,21 8,81 10,82 11,22 10,01 7,21 2,80 3,20 10,82 20,03
M(MN,m) infrastructures 0,00 1,70 2,90 3,50 3,70 3,30 2,30 0,90 1,00 3,50 6,50
Mmax(MN.m)UDL+TS 0,00 4,72 8,24 10,48 11,34 11,05 9,65 7,12 3,62 0,18 2,52
Mmin(MN.m)UDL+TS 0,00 0,06 0,01 0,28 0,76 1,46 2,37 3,50 4,83 6,86 10,79
combinaison fréquente
M(MN,m) poids propre 0,00 5,21 8,81 10,82 11,22 10,01 7,21 2,80 3,20 10,82 20,03
M(MN,m) infrastructures 0,00 1,70 2,90 3,50 3,70 3,30 2,30 0,90 1,00 3,50 6,50
Mmax(MN.m)UDL+TS 0,00 3,31 5,78 7,34 7,91 7,67 6,65 4,82 2,32 0,48 2,54
Mmin(MN.m)UDL+TS 0,00 0,26 0,40 0,32 0,04 0,46 1,17 2,09 3,22 4,82 7,49
combinaison quasi permanente
M(MN,m) poids propre 0,00 5,21 8,81 10,82 11,22 10,01 7,21 2,80 3,20 10,82 20,03
M(MN,m) infrastructures 0,00 1,70 2,90 3,50 3,70 3,30 2,30 0,90 1,00 3,50 6,50
cara,
σsr(Mpa)max(v) 0,00 7,30 12,51 15,53 16,43 15,24 12,00 6,79 0,37 9,13 18,31
σsr(Mpa)min(v) 0,00 4,37 7,34 8,84 8,94 7,48 4,50 0,13 5,66 13,27 23,41
σsr(Mpa)max(v') 0,00 8,76 15,00 18,61 19,69 18,26 14,37 8,14 0,44 10,94 21,93
σsr(Mpa)min(v') 0,00 5,25 8,83 10,67 10,81 9,05 5,44 0,16 6,80 15,95 28,10
fréq,
σsr(Mpa)max(v) 0,00 6,41 10,97 13,58 14,31 13,14 10,13 5,35 1,19 9,32 18,33
σsr(Mpa)min(v) 0,00 4,50 7,60 9,22 9,44 8,10 5,25 1,01 4,65 12,00 21,37
σsr(Mpa)max(v') 0,00 7,69 13,16 16,30 17,18 15,77 12,14 6,41 1,42 11,17 21,94
σsr(Mpa)min(v') 0,00 5,40 9,14 11,11 11,40 9,79 6,33 1,22 5,59 14,41 25,64
quasi p,
σsr(Mpa)(v) 0,00 4,34 7,35 9,01 9,41 8,39 5,98 2,32 2,64 9,02 16,76
σsr(Mpa)(v') 0,00 5,21 8,84 10,87 11,37 10,13 7,20 2,79 3,16 10,80 20,05
σcomp,(Mpa) 5,51 5,49 5,46 5,40 5,38 5,41 5,47 5,54 5,54 5,69 5,55
Navier en v'(Mmax) 5,51 0,77 1,55 0,53 1,64 1,80 1,16 0,12 1,70 1,96 10,14
Navier en v'(Mmin) 5,51 4,27 4,62 8,48 10,52 11,01 10,09 7,86 4,67 6,97 16,32
Navier en v'(Mmax) 5,507 1,835 0,290 2,850 4,151 4,291 3,389 1,612 0,715 2,189 10,156
Navier en v'(Mmin) 5,507 4,126 4,315 8,033 9,932 10,272 9,195 6,802 3,459 5,436 13,852
Comme indiqué dans le paragraphe 5.7.3 (section homogène), il y a lieu de séparer le calcul
des contraintes (sollicitantes) de Navier en :
Contraintes dues aux charges de trafic calculé avec la section homogène instantanée.
Quant aux contraintes dues à la mise en place de la précontrainte P/Ac et M x v / I (où M = P x ep),
c’est la section nette qui est utilisée.
Les contraintes de Navier étant calculées, les différentes justifications énumérées dans le paragraphe
5.9.3 (Limitation des contraintes) peuvent être entamées :
Dans le tableau 5.8.5.2, la précontrainte moyenne Pm, toutes pertes déduites, est divisée par la
section totale des câbles ∑Ap. Les contraintes de traction dans les aciers de précontrainte sont ainsi
calculées et comparées à 0.80 x fpk.
σs(Mpa) 1196,880 1194,082 1185,907 1173,759 1169,042 1175,399 1189,826 1203,211 1204,284 1236,733 1206,034
Vérifications vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié
Le tableau suivant cherche les valeurs maximums des contraintes positives (généralement donnée
par la combinaison caractéristique). Elles sont ensuite comparées à 0.6 x fck.
Quant aux contraintes sous la combinaison quasi-permanente, elles sont comparées à 0.45 x fck. Le
fluage est linéaire dès qu’il est inférieur à 0.45 x fck.
fck(de calcul) 5,477 9,154 11,317 10,814 10,818 10,367 10,234 10,041 9,330 8,249 13,697
0,6 x fck 21,000 21,000 21,000 21,000 21,000 21,000 21,000 21,000 21,000 21,000 21,000
vérification vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié
fcp 5,477 6,192 6,162 6,377 6,927 7,380 8,484 7,431 7,057 8,249 5,639
0,45 x fck 15,750 15,750 15,750 15,750 15,750 15,750 15,750 15,750 15,750 15,750 15,750
fluage linéaire linéaire linéaire linéaire linéaire linéaire linéaire linéaire linéaire linéaire linéaire
Un excès de précontrainte est aussi préjudiciable qu’un défaut. C’est pour cette raison que la
vérification des contraintes, lors de la construction du pont, est indispensable. Il faut bien s’assurer
que l’effort de précontrainte injecté ne va pas flamber le tablier soumis juste aux charges qu’apporte
son poids propre.
Quant à l’effort de précontrainte, la force moyenne devient Pm = Po - ΔPi, où ΔPi sont seulement les
pertes instantanées.
Les contraintes de Navier trouvées sont comparées ensuite à la limite de résistance du béton (en
compression et en traction) au jour j, date de mise en tension des câbles.
quasi p,
σsr(Mpa)(v) 0,000 3,264 5,547 6,931 7,264 6,453 4,577 1,755 2,028 7,022 13,177
σsr(Mpa)(v') 0,000 3,956 6,782 8,578 9,033 8,009 5,634 2,129 2,410 8,241 15,387
σcomp,(Mpa) 5,947 5,949 5,945 5,938 5,938 5,949 5,967 5,985 5,991 6,205 6,160
(précontrainte + poids propre)
x/L 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
Navier en v 5,947 5,609 4,367 0,656 0,958 0,582 1,641 5,524 10,945 12,811 9,463
Navier en v' 5,947 6,361 7,875 12,475 14,513 14,054 11,293 6,544 0,102 1,549 2,302
σc à j (Mpa) 30,77 30,77 30,77 30,77 30,77 30,77 30,77 30,77 30,77 30,77 30,77
fctm à j(Mpa) 2,89 2,89 2,89 2,89 2,89 2,89 2,89 2,89 2,89 2,89 2,89
σcompression(Mpa) vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié
σtraction(Mpa) vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié vérifié
σs x As = kc x k x fctm x Act
5.10.2 Application
Dans un premier temps, les zones, soumises à une traction sur leur fibre inférieure ou supérieure,
sont localisées.
Ensuite, le programme conçu calcule la quantité d’armatures sous les combinaisons fréquentes en
réduisant la contrainte dans l’acier conformément aux règles des Eurocodes.
Cela est fait en 2 étapes : en travée et en appui. kc est calculé en fonction de la contrainte du béton
donc, à chaque dixième de travée.
Les données à entrer sont la contrainte de l’acier en fonction du diamètre choisi σs, k et k1.
La largeur de la section est prise à 1ml. Quant au calcul de la zone tendue Act, et étant donnée la
linéarité du diagramme des contraintes, le théorème de Thalès est utilisé pour calculer la hauteur de
la zone tendue. En multipliant par la largeur de la section (=1m), Act est ainsi déduite.
Ferraillage de la travée
h(m) 1,037
b(m) 1 voir page
111 EC2
k1 1,5
11
h* 1,037
k 1
voir page
σs (Mpa) 160
113 EC2
d (m) 1,007 11
kc 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,46 0,00 0,00
traction uniquement 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 10,808 0,000 0,000
dans la travée 5,507 1,835 0,290 2,850 4,151 4,291 3,389 1,612 0,715 2,189 10,156
A.N. (axe neutre) 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,973 0,000 0,000
htendue (m) 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,064 0,000 0,000
Act(m²) 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,064 0,000 0,000
Ast(cm²) 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 5,926 0,000 0,000
h(m) 1,037
b(m) 1,000
k1 1,500
h* 1,037
k 1,000
σs (Mpa) 160,000
kc 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,436
Traction uniquement en 5,507 6,321 6,372 4,765 4,264 3,725 3,010 3,092 5,013 5,498 0,435
appui 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 11,569
A.N. (axe neutre) 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,038
Act(m²) 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,375
Ast(cm²) 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 0,000 32,837
Quant à la combinaison caractéristique, c’est exactement le même principe pour les calculs sauf que
les sollicitations (contraintes de Navier) changent. En plus, on n’est plus limité par l’ouverture des
fissures et par conséquent, par la limitation de la contrainte dans l’acier.
Ferraillage de la travée
σs (Mpa) 400
kc 0,000 0,000 0,601 0,624 0,651 0,588 0,428 0,000 0,000 0,000 0,000
A.N. (axe neutre) 0,00 0,00 0,84 0,81 0,79 0,83 1,00 0,00 0,00 0,00 0,00
htendue (m) 0,00 0,00 0,19 0,22 0,25 0,20 0,0408 0,00 0,00 0,00 0,00
Act(m²) 0 0 0,1946 0,2247 0,2475 0,2038 0,0408 0 0 0 0
Ast(cm²) 0,00 0,00 9,39 11,25 12,93 9,61 1,40 0,00 0,00 0,00 0,00
kc 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0,597
traction uniquement en 5,51 6,21 6,16 4,47 3,88 3,25 2,42 2,36 4,10 4,29 2,38
appui 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 14,02
Ce ferraillage est à disposer dans les zones où il n’y a pas de traction et là où la quantité d’acier
trouvée est inférieure à Asmin.
Ferraillage minimal
Asmin(cm²) 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01
Une dernière étape est un récapitulatif des quantités d’acier qu’il faut mettre en œuvre (par ml).
C’est le max entre Asmin, la quantité d’acier calculée en combinaison caractéristique et celle calculée
en combinaison fréquente.
récapitulatif
Asfinal(cm²) 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01 21,01
Les sections droites restent planes jusqu’à rupture. Cette hypothèse est vérifiée par
l’expérience, au moins pour les sections soumises à la flexion simple ou composée pour
lesquelles l’effort tranchant n’est pas prédominant ;
Le béton tendu peut être négligé. Cette hypothèse est très bien vérifiée, du moins dans les
structures courantes ;
Les lois contraintes - déformation des matériaux sont connues. Elles sont du type σ = f (ε) ;
Les caractéristiques mécaniques des matériaux sont modifiées par des coefficients partiels
de sécurité.
Béton :
Pour les bétons jusqu’à 50Mpa de résistance caractéristique, la relation entre σc et εc est de la
forme :
Acier de précontrainte
Les charges appliquent à la section un moment fléchissant Mu. Pour effectuer le calcul, il faut tout
d’abord savoir quel est le matériau qui provoque la rupture (acier ou béton). Pour cela, les 2
matériaux sont supposés atteindre simultanément leur déformation ultime. L’équilibre des efforts
normaux permet de connaître quel est le matériau de résistance insuffisante. Des schémas simplifiés
de relations entre les contraintes et les déformations sont adoptés pour les 2 matériaux.
Si les deux matériaux atteignent simultanément leur déformation ultime, les diagrammes sont les
suivants :
P = Pu = Ap x 0.9fpk/γs
R = P – 0.8 x y x b x fcd
Si R < 0, cela signifie que la possibilité de résistance du béton est supérieure à celle de l’acier ; la
rupture a lieu par ces derniers (pivot A). L’équilibre des efforts normaux permet de calculer la bonne
valeur de y.
y = P/(0.8 x b x fcd)
Pour écrire l’équilibre, il faut tout d’abord savoir si l’acier travaille dans le domaine plastique (P = Pu)
ou dans le domaine élastique (P = Ap x Ep x εp) ; pour cela, l’acier est supposé atteindre sa limite
élastique, ce qui permet de calculer l’effort normal résultant.
P = Pe = εpe x Ap x Ep
y = hp x εcu/(εcu + δε’’p)
R = P – 0.8 x y x b x fcd
Si R < 0, l’acier travaille dans le domaine plastique (P = Pe = Pu). Le calcul se conduit comme
précédemment en écrivant l’équilibre des efforts normaux :
Pu – 0.8 x y x b x fcd = 0
y = Pu/(0.8 x b x fcd)
Si R > 0, l’acier travaille dans le domaine élastique (P = Ap x Ep x εp). Deux cas sont possibles :
P = Ap x Ep x (δεp + εpm)
R = P – 0.8 x h x b x fcd
Si R < 0, la section est partiellement tendue et si R > 0, la section est totalement comprimée.
Dans le premier cas (béton partiellement tendu et acier dans le domaine élastique), le calcul est un
peu plus complexe que précédemment ; en effet, l’équilibre des efforts normaux s’écrit :
P – 0.8 x y x b x fcd = 0
En remplaçant P et y par leur valeur en fonction de δ’’εp, on obtient une équation du 2ème degré en
δ’’εp de la forme :
δ’’εp² + a x δ‘’εp + b = 0
Cette équation n’admet qu’une racine positive δ‘’εp ; y est calculé et par conséquent à Mr (comme
précédemment).
Dans le cas où R > 0, la section est entièrement comprimée. Il n’est plus possible d’utiliser le
diagramme rectangulaire simplifié des contraintes dans le béton. En compression simple (effort
normal résultant appliqué au centre de gravité), l’état limite ultime est atteint quand la déformation
du béton (uniforme sur l’ensemble de la section) est égale à εc2 qui correspond au début du palier
plastique.
Les diagrammes de déformations d’une section entièrement comprimée sont donc compris entre les
deux limites suivantes :
L’état limite ultime est atteint lorsque le diagramme des déformations est du type suivant :
Le principe du calcul est le même ; l’équilibre des efforts normaux est, d’abord, écrit; les
déformations des matériaux sont déduites, ce qui permet de calculer le moment résistant Mr de la
section qui est comparé au moment réellement appliqué. La difficulté réside ici dans le fait que les
calculs sont beaucoup plus longs par l’utilisation de la loi exacte de la relation contrainte –
déformation pour le béton.
5.11.4 Application
Afin de bien illustrer la procédure de vérification citée et de mieux clarifier le tableau des résultats, la
section du pont à x/L = 0.4 sera traité. A cette position, le câble de précontrainte passe par sa
position la plus basse soit à une hauteur hp de la distance supérieure = 0.947m.
Le diagramme des contraintes est calculé à vide (sans les charges d’exploitation) sur les 2 fibres
extrêmes.
δ’’εp = εuk – εpm - δ’εp = 20-5.623-0.249 = 14.13 ‰, εuk étant la déformation ultime propre à chaque
matériau.
Pour déterminer le pivot concerné par la rupture, les deux matériaux sont supposés atteindre leur
limite de déformation. Si les deux matériaux sont à la limite de rupture, le diagramme suivant est
caractérisé :
0.8 x y = 0.15m.
Il s’agit de déterminer dans quel domaine se trouve l’acier quand la rupture du béton a lieu.
R < 0, quand la rupture a lieu par le béton, les aciers sont en état plastique.
P = Pe = Pu = 59.81MN
Mr = (hp – 0.4 x y) x b x 0.8 x fcd = (0.947 – 0.4*0.321) x 9.98 x 0.8 x 35/1.5 = 152MN.m
Le tableau suivant traite de tous les cas énumérés là-dessus et compare à la fin le moment de
rupture au moment ultime. C’est selon le lieu de rupture du béton ou de l’acier qu’on doit se référer
à la vérification correspondante.
σsup(Mpa) 6,086 6,398 6,030 3,782 3,178 2,986 2,901 4,424 8,134 10,166 7,086
σinf(Mpa) 6,086 5,607 5,831 8,294 8,960 9,326 10,230 8,567 4,036 1,298 4,038
εpm‰ 6,104 6,035 5,885 5,687 5,623 5,698 6,112 6,281 6,299 6,056 5,477
hp 0,566 0,618 0,746 0,893 0,947 0,941 0,884 0,753 0,516 0,767 0,947
σcp 6,086 5,927 5,887 7,669 8,459 8,737 9,150 7,432 6,096 7,856 6,821
δε'p (précontrainte) 0,179 0,174 0,173 0,225 0,248 0,256 0,268 0,218 0,179 0,231 0,200
δε''p ‰ 13,72 13,79 13,94 14,09 14,13 14,05 13,62 13,50 13,52 13,71 14,32
y (m) 0,115 0,125 0,150 0,178 0,188 0,188 0,181 0,155 0,106 0,156 0,186
0,8*y (m) 0,092 0,100 0,120 0,142 0,150 0,150 0,145 0,124 0,085 0,125 0,149
Fc 13,31 14,47 17,32 20,57 21,76 21,72 20,92 17,94 12,27 18,05 21,52
R=Fc Pu 46,53 45,37 42,52 39,27 38,08 38,12 38,92 41,90 47,57 41,79 38,32
Rupture par ?
!
Vérification acier plastique ou élastique ?
εpe ‰ 7,10 7,10 7,10 7,10 7,10 7,10 7,10 7,10 7,10 7,10 7,10
δε''p ‰ 0,82 0,89 1,05 1,19 1,23 1,15 0,72 0,60 0,63 0,82 1,43
0,8 x y (m)
Fc
P
R
Acier
δε''p ‰ 0,010 0,010 0,011 0,011 0,012 0,012 0,012 0,011 0,010 0,011 0,011
δε''p ‰ 0,506935 0,761444 1,345220 1,957996 2,166208 2,109276 1,737203 1,201504 0,209107 1,337 2,247
y 0,566 0,618 0,746 0,893 0,947 0,940 0,884 0,753 0,516 0,767 0,946
Fc 65,472 71,481 86,298 103,325 109,545 108,804 102,273 87,111 59,692 88,725 109,529
Mr 22,229 26,499 38,634 55,399 62,277 61,436 54,272 39,363 18,475 40,838 62,261
! " #
P
y
Mr
Les déformations dues aux contraintes de cisaillement sont très petites (négligeables devant celles
qui résultent des contraintes normales) ; cette particularité a deux conséquences importantes pour
la sécurité :
C’est pourquoi il y a lieu d’être très prudent dans le dimensionnement des structures vis-à-vis de
l’effort tranchant.
5.12.2 Précontrainte
Considérons un câble faisant un angle α avec la fibre moyenne d’une poutre droite.
N = P x cos (α)
N > 0 est une compression : c’est l’effort normal de précontrainte. Vpd représente l’effort tranchant
de précontrainte.
L’effort tranchant total V(x) dans une section d’une poutre s’écrit indépendamment des éventuels
coefficients de sécurité à prendre en compte selon la combinaison de calcul :
Avec :
En fonction du signe de sin (α), l’effort tranchant de précontrainte peut donc être favorable ou
défavorable selon qu’il se cumule ou se retranche à celui dû aux forces extérieures. Dans la majorité
des cas, il se retranche et l’effort tranchant total obtenu est appelé « effort tranchant réduit ».
En tant que besoin, les risques de fissuration du béton pourraient être toujours vérifiés en se
référant aux règles utilisées par le BPEL avec quelques réserves concernant la comptabilité de ces
règles avec les cas de chargement.
Un domaine de sécurité interne à la courbe intrinsèque est défini de façon à garder une certaine
marge vis-à-vis de la rupture.
τ = V x S / (bw,nom x I),
bw,nom = b – 0.5 ∑Фi ; b étant la largeur réduite de la section par laquelle passe le câble. Pour un pont
en encorbellement, cette valeur dépend de la position des câbles de précontrainte. Selon y,
l’ordonnée de la section transversale, la largeur correspondante est à entrer. Pour un pont à section
rectangulaire, ce problème ne se pose pas parce que la largeur est constante indépendamment de la
position des armatures de précontrainte.
I étant l’inertie de la section. Cette inertie dépend de l’état de charge à savoir l’inertie de la section
nette pour les charges de poids propre, l’inertie homogène différée pour les superstructures, l’inertie
homogène instantanée pour les charges d’exploitation (courte durée).
Après fissuration, la poutre est assimilée à une poutre treillis dont les diagonales comprimées sont
constituées par les bielles de béton et les diagonales tendues par les étriers passifs.
fissure est influencée par des phénomènes parasites (densité du ferraillage, défaut local du béton,
efforts secondaires négligés dans les calculs…).
A l’état limite ultime, la résistance à l’effort tranchant est égale à la plus faible des deux valeurs Vrd,sy
et Vrd,max.
Le premier terme représente la résistance des étriers travaillant à la limite élastique réduite par le
coefficient γs.
Où fyk est la limite élastique de l’acier constituant les étriers et γs est le coefficient partiel de sécurité
(soit 1,15 sauf combinaison accidentelle).
Où :
ν1 = 0.9 x (1-fck/200) avec fck en Mpa pour fck > 60Mpa, 0.6 autrement.
σcp K
0 < σcp ≤ 0,25f cd 1+σcp/f cd
0,25 < σcp ≤ 0,50f cd 1,25
0,50 < σcp ≤ 1,00f cd 2,5 x (1 σcp/f cd)
Par ailleurs, pour assurer une ductilité suffisante, la condition suivante est à vérifier :
Cette dernière condition est justifiée également car, à partir d’un certain taux de ferraillage,
l’augmentation de la quantité d’acier n’a pratiquement aucune influence sur la résistance à l’effort
tranchant.
L’Eurocode impose, vis-à-vis de l’effort tranchant, un minimum d’armatures dont au moins 50% sous
forme d’étriers et de cadres.
e(m) 0,25
Asw @25 (cm²) 26,58 19,25 11,07 4,31 6,87 13,03 17,16 12,06 19,44 29,71 59,77
par ml 3,85 2,94 1,81 0,77 1,27 2,41 3,05 1,98 2,82 3,35 6,73
vérification 0,536 0,408 0,252 0,107 0,177 0,336 0,424 0,275 0,392 0,466 0,937
7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000
Aswmin(cm²) 20,399 19,393 18,091 16,553 15,962 15,962 16,642 18,032 20,399 26,256 26,256
par ml 2,958 2,958 2,958 2,958 2,958 2,958 2,958 2,958 2,958 2,958 2,958
Asmis en oeuvre 3,85 2,96 2,96 2,96 2,96 2,96 3,05 2,96 2,96 3,35 6,73
Le tableau 5.12.4.2.4 calcule, dans un premier temps, les sections d’acier pour remédier à l’effort
tranchant sollicitant et dans un deuxième temps, la section d’acier minimale à répartir partout. Le
résultat final est la max entre ces 2 valeurs.
Les appareils d’appui les plus souvent utilisés sont ceux en élastomère fretté. Ils vont nous intéresser
dans la suite, en particulier, leur dimensionnement et vérification. Ces derniers se font toujours aux
Etats Limites Ultimes (ELU).
Pour le calculs des sollicitations, il faut se servir des combinaisons proposées par l’Eurocode
notamment celles qui prennent en compte les efforts de freinage (soit le groupe 2).
Les efforts horizontaux se décomposent en des efforts de freinage et des efforts dus à la
température et retrait.
Le freinage à prendre en compte est défini dans l’Eurocode 1991-2 comme étant 10% de la charge
répartie UDL et 60% pour les charges concentrées TS.
Les valeurs (calculées avec Robot) sont à entrer par le concepteur dans le tableau suivant.
La contrainte de compression moyenne sur un appui en élastomère fretté est comprise entre 20 et
25Mpa. C’est au concepteur de décider de la valeur à entrer dans le tableau de données
σcmoyen(Mpa).
La réaction verticale maximale Vmax permet d’obtenir la surface minimale de l’appareil d’appui :
L’aire de l’appareil d’appui est limité pour conserver une pression moyenne minimale de 3Mpa sous
l’effort de compression minimal (effort du seulement aux charges permanentes).
εq = v x / T q ≤ 1
vx = v1 + v2 = v1 + Hx*Tq/ (2Gab)
Les 2 cas probables sont la présence du freinage (v2) ou bien son absence (v2 = 0).
1. v2 # 0
C’est la combinaison avec le groupe 2 qui prend en compte l’effort de freinage qui va être
dimensionnante.
2. v2 = 0
C’est la combinaison avec le 1.5T qui va être dimensionnante car c’est elle qui va créer le plus grand
déplacement (lié à la température).
Par conséquent:
Condition 2 T q ≥ Δx
Avec ces données (l’aire de l’appareil d’appui et la hauteur nette de l’élastomère), les dimensions de
l’appareil peuvent déjà être choisies tout en respectant les conditions citées précédemment.
a(mm) 400
b(mm) 600
n 6
ti(mm) 12
ts(mm) 4,00
e(mm) 6
Une surface A’ est calculée en retranchant les enrobages des côtés de l’appareil.
a’ = a -2*e
b’ = b – 2*e
A’ = a’ x b’
v 1 (m) 0,061
v 2 (m) 1,13E 02
v x(m) 7,23E 02
v x(m) 0,0800
Un appareil en élastomère fretté peut flamber sous une charge verticale. Donc il faut bien le vérifier
vis-à-vis de ce phénomène.
σm = Vmax / Ar
S 9,74
σm sollicitante(Mpa) 24,85 → Condition vérifiée
σm résistante(Mpa) 26,99
εqd = vx / Tq
Avec α(rad) caractérisant la plus grande rotation obtenue avec les différentes combinaisons de calcul
à laquelle vient s’ajouter 3.0x10-3 qui prend en compte la tolérance de pose.
) * # ( $( ( # # ( + " , (
εcd 4,252
εqd 0,833
εαd 0,73
ε totale 5,813 → Condition vérifiée
) * # # # ( + " , ( -
εcd
εqd
εαd
ε totale 5,064 → Condition vérifiée
) * # # ( $
( $
εcd
εqd
εαd
ε totale → Condition vérifiée
(a’ x αa + b’ x αb)/Kr
(On suppose en but de simplification que la flexion transversale est négligeable devant la flexion
longitudinale (αb = 0)).
Tassement théorique
v z (mm) 3,998
→ Condition vérifiée
Valeur de stabilité en rotation
1,25
La vérification se fait avec la combinaison qui donne l’effort de freinage maximal et l’effort de
compression minimal.
Ar = A’ x (1-vx / a’)
σmin = Vmin / Ar
μe = 0.1 + 1.5Kf / σm
Fx = vx/Te x G x A’ + Hx, vx étant le déplacement qui va avec la combinaison qui donne l’effort de
compression minimal Fd et l’effort de freinage maximum Hx.
Ar(m²) 0,193452
σmin(Mpa) 4,083700349
^e 0,320388354 → Condition vérifiée
Fx 0,1992196
^eFd 0,2531068
Le dimensionnement des frettes fait intervenir la combinaison qui donne l’effort maximal de
compression :
La surface en plan effective de l’appareil d’appui est recalculée, cette fois avec le déplacement qui va
avec le Vmax.
Ar = A’ x (1-v1/a’)
fy est la limite d’élasticité de l’acier dont les frettes sont constituées. Il est généralement égal à
235Mpa.
Ar(cm²) 1869,84
ts(mm) 3,20
Les vérifications sont menées avec les résultats de la combinaison qui donne l’effort de compression
maximal.
La surface en plan effectif est encore une fois calculée en considérant le v1 résultant de la
combinaison adoptée. Ensuite, elle est comparée à A’mini.
La contrainte moyenne σm sollicitant = Fmax / Ar est alors déduite et comparée à σm résistant déjà calculé
dans la vérification du flambement.
Vérifications de l'appareil
Ar(cm²) 1870 → Condition vérifiée
σm(Mpa) 24,066
εc 4,118
εq 0,833
Distorsions
εα 0,728
εt 5,679 < 7 Condition vérifiée
Pour cela, l’excentricité de la résultante des forces = Mt/Fz est calculée et comparée à a’/6.
n’ = n + 2 x (e/ti)3
Kamax est un coefficient correcteur qui tient compte des imprécisions concernant la grande dispersion
des résultats d’essai. Il est déduit d’après la courbe comportement compression – rotation avant
soulèvement qui est repris au paragraphe 3.4.2.1 du guide du SETRA (Il est à entrer par le
concepteur).
Le moment de rappel Mt étant calculé, l’excentricité est déduite en divisant par l’effort de
compression maximal et la condition du non soulèvement est vérifiée.
Kamax 2,47 Voir paragraphe 3.4.2.1 page 27 Appareils d'appui en élastomère fretté
n' 6,250
Mt (MN.mm) 80,24
excmax (mm) 17,83
6*excmax (mm) 106,988 < 388 → pas de risque de soulèvement
5.14 Fatigue
La fatigue est un processus qui, sous l'action de contraintes ou déformations variables dans le temps,
modifie les propriétés locales d’un matériau et peut entraîner la formation de fissures et
éventuellement la rupture de la structure. La fatigue est notamment caractérisée par une étendue de
variation de contrainte bien inférieure à la résistance à la traction du matériau. Les étapes principales
de la fatigue sont l’amorçage de fissures (si des défauts ne sont pas déjà présents dans le matériau),
la propagation de fissures et la rupture finale. Les paramètres souvent utilisés pour prédire le
comportement en fatigue et ainsi le nombre de cycles à rupture d'une structure sont : l'amplitude de
cette sollicitation (chargement ou déformation imposée), sa valeur moyenne, le fini de surface et le
milieu dans lequel la structure sera utilisée.
Ce phénomène peut être combiné avec d’autres comme par exemple la corrosion ou bien le fluage.
Un matériau qui résiste très bien à la fatigue et à la corrosion peut se rompre brutalement sous
l’effet combiné de ces deux phénomènes.
La fatigue est assez détaillée dans l’Eurocode 2-2 et dans l’annexe NN. Les paramètres à calculer
présentent beaucoup de difficultés. Il faut se référer à des courbes établies expérimentalement.
Résistance à la fatigue
σmin(Mpa) 5,477 2,043 0,049 0,960 1,117 1,746 2,485 2,907 2,205 2,612 0,087
Résistance à la fatigue Vérification fatigue non nécessaire
En présence d’élément porteur à grande hauteur, le phénomène d’élancement doit être pris en
compte ainsi que les effets du second ordre qui en découlent.
Le BAEL donne des indications facilement mis en œuvre et directement applicables. Elles se
présentent comme suit :
Il suffit de calculer le moment au centre de gravité de la section et après d’appliquer les règles du
béton armé classique afin de trouver la quantité d’acier nécessaire à mettre en œuvre.
Dans les Eurocodes, c’est beaucoup plus compliqué parce que c’est une méthode itérative qu’il faut
appliquer afin de savoir la quantité d‘acier final. En fait :
Le moment du premier ordre est remplacé par une expression qui prend en compte les moments
suivant les 2 axes principaux. Moe = 0.6 Mo2 + 0.4Mo1.
c = 10 ; lo = K * h (de la pile) ; K = 2 pour un élément encastré en pied et libre en tête (cas courant
d’une pile ou d’une culée).
Le calcul du terme (1/r) est une longue démarche et fait déjà intervenir l’inconnu As. Les calculs sont
alors alourdis (voir exemple traité ci-dessous). Une valeur précise doit être affectée à la section
d’acier. Une vérification est, bien entendu, nécessaire afin de savoir si la quantité d’acier mise en
place suffira pour équilibrer les efforts sollicitants. Afin de plus clarifier ce point, un exemple
numérique sera traité dans la suite suivant les règles du BAEL et suivant les Eurocodes.
Nu = 1527.7 T
Mu = 111 T.m
BAEL :
lf = 2*6.25 = 12.5m ;
h = 6.25m ;
α = 0.12/(0.12+0.11+10.94) = 0.011m ;
D’où Mu = 111 + 1527.7 * (e1 + e2) = 111 + 1527.7 * (0.111 + 0.025) = 318.77 T.m
Le moment retrouvé est le moment sollicitant la section au niveau de la section des armatures.
Eurocode 2 :
Les effets du premier ordre sont supposés prendre la même expression que dans le BAEL. Quant à
l’excentricité du 2ème ordre, elle est donnée par l’expression suivante :
e2 = (1/r) * lo² / c
c = 10 ;
lo = 2*6.25 = 12.5m.
1/r = Kr * KФ * (1/ro)
n = Ned/(Ac*fcd) avec fcd limite de compression du béton aux ELU = 1.0*fck/1.5 (le coefficient 0.85 du
BAEL disparaît) = 1.0*30/1.5 = 20Mpa.
n = 1527.7*10-2/(4*0.85*30/1.5) = 0.2247
nu = 1 + 5.882As.
nbal = 0.4
KФ = 1 + βФef ;
Фef = Ф(∞,to) * MoEqp / MoEq où le rapport MoEqp / MoEq est le rapport du moment à l’ELS et celui à
l’ELU. Généralement, ce rapport est voisin de 1.4 et Ф(∞,to) est le coefficient de fluage à l’infini (=
2). D’où Фef = 2*(1/1.4) = 1.43
λ = 20*A*B*C/√n ;
λ = 20*0.7*1.1*0.7/√0.2247 = 22.47
KФ = 1+0.35*1.43 = 1.5
1/r = 1.5 * (0.775 + 5.882As) / (0.6 + 5.882As)*5.85/1000 = (51.61*As + 6.8) / (600 + 5882As)
D’où e2 = (51.61*As + 6.8) / (600 + 5882As) * (2*6.25)²/10 = (806.4As + 106.243) / (600 + 5882As)
mu est déduite en divisant bo*d²*fbu sauf que dans l’expression obtenue, le calcul n’est pas faisable
étant donné de la présence du As alors qu’il est recherché.
C’est une méthode itérative. Il faut donner une valeur à As pour pouvoir continuer les calculs. Cette
valeur sera vérifiée dans la suite pour savoir si elle est suffisante pour équilibrer les efforts
sollicitants.
Les 2 règlements donnent le même résultat mais la démarche proposée par l’ancien règlement est
beaucoup plus facile à mettre en œuvre.
Charges :
Le BPEL recommandait de se référer au fascicule 61 titre II qui détaillait les charges à prendre en
compte lors de la conception et du dimensionnement du pont. Ces charges se décomposaient en 2
systèmes A et B qui peuvent être disposés sur les chaussées des ponts. Ces systèmes sont distincts et
indépendants, en ce sens que pour le calcul d’un effet donné les 2 systèmes ne peuvent être
appliqués simultanément.
Le système A est une charge uniforme représentant un trafic léger (voitures) et qui est répartie sur
toute la longueur chargée.
Le système B représente les poids lourds que le pont est amené à supporter. Ce système comprend 3
systèmes distincts : Bc, Br et Bt.
Le système Bc se compose de camions types, Br d’une roue isolée et Bt de groupes de deux essieux
dénombrables essieux – tandems.
Dans les Eurocodes et comme ça a été traité ultérieurement, des modèles spécifiques de charge
pondérés de coefficient d’ajustement remplacent les systèmes A et B. La notion de groupe est aussi
introduite. Ainsi, en fonction de la future destination du pont, des modèles de charges différents
peuvent exister. Le cas le plus souvent est celui du LM1 (chargement utilisé au fur et à mesure dans
le programme conçu) parce qu’il permet de couvrir la plupart des effets du trafic des camions et des
voitures.
Classe d’environnement :
Dans l’ancien règlement, cette notion servait à prédire le type de la fissuration (peu préjudiciable,
préjudiciable, très préjudiciable) et d’en déduire alors l’état limite dimensionnant. Pour la fissuration
peu préjudiciable, le calcul se faisait aux états limites ultimes en n’imposant pas de condition sur la
contrainte dans l’acier mais en considérant que le béton ne résiste pas à la traction (section
fissurée) ; en fissuration préjudiciable ou très préjudiciable, le calcul se faisait aux états limites de
service (ELS) en limitant la contrainte dans l’acier et en considérant que le béton peut résister à un
certain effort de traction.
Dans les nouvelles normes, la notion de type de fissuration disparaît complètement. C’est,
désormais, la classe d’environnement qui dicte la valeur de la limite de fissuration qui ne doit pas
être dépassée. Elle va être indispensable lors du calcul du ferraillage passif parce qu’elle va
déterminer la contrainte dans l’acier à laquelle il faut se limiter.
La classe d’environnement est utile aussi pour déterminer l’enrobage qu’il faut prévoir pour éviter
tout phénomène de corrosion qui pourra attaquer les armatures passives ou de précontrainte et les
fait perdre de leur résistance. Une nouveauté dans les Eurocodes, est l’ajout de 10 mm sur cmin qui
prend en compte un défaut de mise en œuvre.
Coefficient d’équivalence :
La notion du coefficient d’équivalence (désigné par n) est une parmi les différences majeures qui
existent entre l’ancien et le nouveau règlement. En fait, en BAEL, le n est toujours égal à 15 parce
qu’on se place à long terme ; les expériences ont montré que le module d’Young du béton chutait
d’un facteur 3. Ainsi, le 11000(fcj)1/3 (module d’Young adopté dans les calculs lorsque le béton est à
jeune âge) devient 3700(fcj)1/3 du au phénomène du fluage.
Dans les Eurocodes, le n n’est plus égal à 15. Il faut le calculer pour chaque situation de projet.
L’Eurocode ne donne pas une méthode particulière à suivre, il est laissé au choix du concepteur de
choisir la valeur qu’il juge juste et qui reflète bien la réalité. Ainsi, la méthode proposée est comme
décrite dans le paragraphe 5.7 sections résistantes.
Le « n » est utilisé juste dans le calcul des sections homogènes, en d’autres termes, lorsqu’il y a une
adhérence complète entre le béton et les armatures.
Par conséquence, quand le béton est encore mou (coulage en place du béton), la force qui va entrer
en jeu est uniquement le poids propre du béton. A ce moment là, il n’ y a aucune adhérence entre les
2 matériaux. Les câbles sont tendus après que le béton soit suffisamment durci. Le coffrage est
retiré ; les superstructures (bordures, corniches, trottoir…) sont mises en place. A ce moment, une
adhérence complète existe entre le béton et les armatures. Par conséquence, le calcul va être fait
avec une section homogène différée parce que les superstructures sont des charges permanentes
donc le caractère du fluage doit être pris en compte. Les charges d’exploitation sont calculées en
section homogène instantanée parce que ces dernières sont d’une courte durée.
En résumé, une différenciation doit être faite pour les charges de poids propre, les charges de
superstructure et celles d’exploitation parce que l’inertie de la section de béton est emmenée à
changer.
Vérifications (ELS):
Dans le BPEL, les ponts étaient divisés en 3 classes (I, II et III). Chacune de ces dernières avait des
vérifications propres à elles :
Classe I :
En situation d’exploitation, aucune contrainte de traction n’est admise sur l’ensemble de la section.
En situation d’exécution, les contraintes de traction sont partout bornées à 0.7ftj.
Classe II :
En classe II, le calcul des contraintes normales est toujours effectué sur la section non fissurée. Il doit
être vérifié que les contraintes de traction du béton sont limitées aux valeurs suivantes :
En situation d’exploitation, sous l’effet des combinaisons rares : ftj dans la section
d’enrobage ; 1.5 ftj ailleurs.
Classe III :
En classe III, les contraintes normales sont calculées uniquement sur la section fissurée. Il y a lieu de
vérifier que :
En situation d’exploitation, sous l’effet des combinaisons rares, aussi bien qu’en situation
d’exécution, les aciers passifs, quelle que soient leurs positions, respectent les
recommandations du BAEL 91.
En situation d’exploitation, sous l’effet des combinaisons fréquentes, les surtensions dans les
aciers de précontrainte sont limitées à 100Mpa et les tensions dans les aciers passifs à
0.35fe.
Dans les nouvelles normes, la notion de classe pour les ponts disparaît. Un pont est plus caractérisé
par son milieu environnemental. Les différentes vérifications qui doivent être satisfaites sont les
suivantes :
Il faut limiter la contrainte de compression à une valeur 0.6xfck dans les parties exposées à
des environnements correspondant aux classes d’environnement XD, XF et XS.
On peut considérer qu’un niveau de fissuration ou de déformation inacceptable est évité si,
sous la combinaison caractéristique de charges, la contrainte de traction dans les armatures
de précontrainte n’excède pas 0.8 x fpk.
Ferraillage passif :
Où :
Dans les nouvelles normes, le ferraillage passif est calculé suivant l’expression retrouvée dans le
paragraphe 5.10.1 (σs x As = kc x k x fctm x Act).
Cette expression est donnée sous forme de simplification pour ne pas être emmené à calculer
l’ouverture des fissures en détail. La contrainte dans l’acier est limitée suivant le diamètre des barres
et l’ouverture des fissures.
Effort tranchant :
Aux ELS, les nouvelles normes n’indiquent rien à ce sujet. Donc, les recommandations du BPEL sont à
utiliser et à vérifier.
Quant aux ELU, la contrainte limite de compression des bielles est beaucoup plus élevé que celle
dictée en BPEL.
Ce sont les mêmes artifices de calcul dans les 2 règlements à 1 facteur près : En BPEL, on limitait par
un facteur 0.85 la résistance du béton alors que dans l’Eurocode, ce facteur disparaît (= 1).
Une partie explicative qui traite des principes sur lesquels les calculs ont été basés. Cette
partie est plus destinée pour ceux qui désirent vérifier les calculs que le programme réalise.
Type du béton.
Classe du trafic.
Coefficients de frottement pour les pertes instantanées, la date de mise en tension des
câbles, les différentes valeurs des retraits en fonction du rayon moyen et de la région dans
laquelle se fait construire le pont.
Dans le guide figurent aussi des références qui renvoient aux prescriptions et aux articles des
Eurocodes notamment en ce qui concerne tous les coefficients qui se rapportent avec le fluage et le
retrait.
Les résultats du programme Excel sont marqués en rouge pour faciliter la tache aux utilisateurs.
Dans un premier temps, il a été calculé suivant le règlement BPEL. Cela a été une première occasion
pour se familiariser avec les calculs et voir quelques méthodes de calcul ignorées jusqu’à ce stade. On
peut en citer la méthode des câbles concordants. L’attention a été attirée aussi sur les différentes
vérifications auxquelles est soumis un calcul d’un pont.
Après que les calculs suivant le BPEL ont été terminés, l’étape suivante a été de passer aux nouvelles
normes qui sont les Eurocodes et qui font le cœur du PFE. Le même exemple a été refait alors en se
basant sur l’Eurocode 2 qui traite du béton et de l’Eurocode 1 qui détaille les charges à considérer
pour un pont routier.
La généralisation s’est ensuite faite pour des ponts à 2 et 3 travées quelconques. Cela a alourdi les
méthodes de calcul surtout pour la détermination des sollicitations du convoi mobile que prescrit le
modèle de charge LM1 adopté dans les calculs (la méthode des foyers a été utilisée). Quant aux
charges de trafic, le calcul s’est effectué à la main en considérant les nombreux cas de charges de
travées possibles. La validation des résultats obtenus se faisait toujours avec le logiciel Robot
Millenium. Une comparaison des sollicitations montrait l’exactitude des résultats obtenus.
7. 3 Limitation du programme
Le programme d’Excel réalisé est conçu pour les ponts courants :
Les ponts à 2 ou 3 travées quelconques : les portées données et la classe du trafic entré, le
programme calcule les sollicitations du aux charges permanentes et celles dues aux charges
d’exploitation (en utilisant les lignes d’influence). Ces mêmes sollicitations sont utilisées dans
la suite des calculs pour déterminer la force de précontrainte à mettre en œuvre et les
différentes vérifications à réaliser. Au-delà de 3 travées, le pont dalle est abandonné. Des
structures de pont plus performantes prennent le relais (meilleur rendement géométrique et
plus grande portée).
Les ponts à même inertie et même enrobage : il faut que les sections du pont dalle ne
montre pas des irrégularités au niveau de l’inertie ni au niveau de l’enrobage. Sinon, les
résultats donnés par le programme ne sont plus valables.
Le programme n’est pas à utiliser dans une phase d’exécution. Il est plus fait pour une phase de
prédimensionnement. Tous les aspects de la précontrainte pour un pont dalle figurent dedans. Il
pourrait être une bonne base pour générer un programme encore plus puissant.
Quant aux quantités de matériaux utilisés, il ne donne pas la solution la plus économique au niveau
du nombre de câbles de précontrainte à utiliser. On a tendance à majorer pour éviter de vérifier
certains critères essentiellement la fatigue du à la méthode fort compliquée donnée par les
Eurocodes.
Avec l’élaboration de nouvelles méthodes pour vérifier la fatigue (qui ne surdimensionnement pas la
force de précontrainte), ils peuvent être applicables dans le programme pour être encore plus
performant.
dimensionnement. Finalement, les données doivent bien être distinguées ainsi que les résultats. Le
code des couleurs a été aussi utilisé.
8. Conclusion
Dans ce rapport, les différentes étapes de calcul et d’élaboration du programme réalisé sont traitées.
Cela englobe le calcul des sollicitations, la détermination de la précontrainte à mettre en œuvre, le
tracé du câble, le calcul des sections résistantes, les pertes instantanées et différées, le calcul des
contraintes de Navier, etc.…
Au niveau de la précontrainte, les Eurocodes sont plus des normes de vérification que de
dimensionnement. Plusieurs étapes de calcul sont laissées au choix du concepteur (calcul du
module d’équivalence, vérification de l’effort tranchant à l’ELS).
Les Eurocodes sont des normes assez complexes. Ils demandent beaucoup de précaution
lors de leur mise en application et contiennent des méthodes assez laborieuses pour
quelques phases de dimensionnement.
Ce travail de PFE m’a permis, dans un premier temps, d’approfondir mes connaissances en matière
d’ouvrages d’art. Dans un deuxième temps, c’était une occasion de voir le monde de l’entreprise.
Une ouverture d’esprit était requise pour travailler avec les 2 règlements BPEL et Eurocodes. La
principale difficulté rencontrée était de surmonter la complexité des Eurocodes tout en essayant
d’adopter des méthodes basées sur la simplicité et de s’affranchir des longs calculs qui peuvent avoir
lieu (vérification de la fatigue, calcul de l’ouverture des fissures).
Pendant ces 20 semaines, l’autonomie s’est installée au fur et à mesure de l’avancement du travail.
Cette autonomie était due à la confiance que j’acquérais avec les jours. J’ai pu gagner aussi de
l’expérience en travaillant sur quelques petits projets de dimensionnement à côté du guide réalisé.
Enfin, travailler avec les nouvelles normes et les appliquer dans un projet complet ont rendu ce
projet de fin d’études particulièrement intéressant. Tout au long de mon analyse, les enseignements
suivis lors de mes dernières années ont pu être mis en application d’une façon ou d’une autre, ce qui
me semble être un très bon lien vers le monde du travail et de l’entreprise.
Références bibliographiques :
Béton précontraint aux Eurocodes – Auteur : Patrick Le Delliou – Editeur : Pul – Collection :
ENTPE
ANNEXES