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Edition 2012

Guide pratique
des comptes annuels
Mission de présentation

C O L L E C T I O N P R AT I Q U E P R O F E S S I O N N E L L E GUIDES D’EXPERT
AVANT-PROPOS

MISSION DE PRESENTATION : UN ELEMENT ESSENTIEL DE LA MARQUE


« EXPERT-COMPTABLE »

Le référentiel normatif est le pilier de notre image de marque auprès des


tiers, des clients et des pouvoirs publics qui nous font confiance.

Dans ce cadre, la mission de présentation est la mission de référence de la


profession car elle répond parfaitement aux besoins d’information
financière et comptable des TPE et de certaines PME.

La mise en œuvre de ce référentiel est de nature à valoriser l’image d’une


profession exerçant de manière homogène des travaux qui conduisent à la
diffusion d’une information comptable et financière fiabilisée qui assure la
marque de la profession.

Le présent guide précise les modalités d’application des obligations


normatives de la mission de présentation. Il propose le déroulement de la
mission en 7 étapes clairement identifiées. Il intègre les règles relatives à
la maîtrise de la qualité et présente les éléments du dossier de travail
préconisé par le CSOEC.

Il apporte aux experts-comptables une démarche structurée pour appliquer


le référentiel en toute efficacité, au service de leurs clients.

Agnès BRICARD Joëlle LASRY

Présidente du Conseil supérieur de Présidente de la Commission des


l’Ordre des experts-comptables Normes Professionnelles - CSOEC

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


REMERCIEMENTS

Les membres suivants de la Commission des Normes Professionnelles du


CSOEC ont collaboré à la rédaction de ce Guide d’application :

Véronique AUDRAIN

Pierre BELUZE

Patrick BERTHIER

Jean-Paul CLEVENOT

Eric FERDJALLAH

René KERAVEL

Marie-Laure PARTHENAY

Michel RIBOLLET

Elisabeth THIBOUT

Guy ZERAH

Les travaux ont été coordonnés par Hélène PARENT, Directeur des Normes
professionnelles du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables.

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


AVERTISSEMENT

Ce guide a été élaboré par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-


comptables en vue d’aider les professionnels de l’expertise comptable à
mettre en œuvre la norme professionnelle NP 2300 applicable à la mission
de présentation des comptes.

Il forme une proposition de méthodologie et ne constitue ni une norme


supplémentaire, ni un commentaire de normes, ni même une
recommandation.

Sa large diffusion répond à un souci d’information et non de normalisation.


Il appartient à chaque professionnel d’adapter la méthodologie proposée
notamment en fonction de la structure d’exercice professionnel, des
méthodes d’organisation, du système informatique et des spécificités de la
clientèle.

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012
Sommaire 5

SOMMAIRE
PREMIERE PARTIE - LE CADRE DE REFERENCE NORMATIF ET DEONTOLOGIQUE 9
1. Les principes généraux ................................................. 11
2. Les natures de mission ................................................. 12
3. Le schéma général du référentiel normatif et
déontologique du professionnel de l’expertise
comptable ................................................................ 13

DEUXIEME PARTIE - LA MISSION DE PRESENTATION DES COMPTES COMPLETS


HISTORIQUES ............................................................ 15

1. La place de la mission de présentation dans le schéma


général .................................................................... 17
2. L’objectif de la mission de présentation ........................... 17
3. Les concepts clés de la mission de présentation des
comptes................................................................... 18
4. La nature des travaux de la mission de présentation
des comptes.............................................................. 18
5. Le champ d’application de la mission de présentation
des comptes.............................................................. 19
6. La mission de présentation des comptes et les « Autres
prestations » ............................................................. 20
6.1. La mission d’assistance comptable ................................. 20
6.2. Les missions d’assistance fiscale, sociale, juridique ou
de gestion .............................................................. 22

TROISIEME PARTIE - DEMARCHE GENERALE............................... 25


1. L’acceptation de la mission ........................................... 28
1.1. La faisabilité de la mission .......................................... 29
1.2. Le respect des règles d’indépendance ............................. 30
1.3. L’intégrité du client ou de l’adhérent ............................. 32
1.4. Le respect de la norme anti-blanchiment ......................... 33
1.5. La prise de connaissance globale de l’entité ...................... 34
1.6. La proposition de mission ............................................ 35
1.7. Les moyens à mettre en œuvre pour l’acceptation de
la mission .............................................................. 36

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6 Sommaire

1.8. Documentation ........................................................ 36


2. La lettre de mission .................................................... 37
2.1. La rédaction de la lettre de mission ............................... 37
2.2. La lettre au confrère ................................................. 38
2.3. Documentation ........................................................ 39
3. L’approfondissement de la connaissance de l’entité ............. 39
3.1. La connaissance de l’entité .......................................... 39
3.2. La connaissance de l’organisation de la comptabilité ........... 40
3.3. L’identification des points sensibles ............................... 42
3.4. Les techniques à mettre en œuvre ................................. 43
3.5. Documentation ........................................................ 43
4. Organisation et préparation de la mission.......................... 44
4.1. L’affectation des équipes aux missions ............................ 44
4.2. La planification de la mission ....................................... 46
4.3. La préparation de la mission ........................................ 47
4.4. L’établissement d’un programme de travail ...................... 48
4.5. Documentation ........................................................ 49
5. Les travaux de contrôle ................................................ 49
5.1. L’appréciation de la régularité en la forme de la
comptabilité ........................................................... 49
5.2. La clôture des comptes ............................................... 51
5.3. Les consultations ...................................................... 55
5.4. Documentation ........................................................ 56
6. Travaux de fin de mission ............................................. 56
6.1. L’examen de la cohérence et de la vraisemblance des
comptes ................................................................ 56
6.2. La synthèse de la mission ............................................ 59
6.3. La supervision et la revue............................................ 59
6.4. La préparation et la conduite de l’entretien avec le
client.................................................................... 61
6.5. Les comptes annuels définitifs ...................................... 62
6.6. La clôture du dossier ................................................. 62
6.7. Le maintien de la mission ............................................ 63
6.8. La démission ........................................................... 63
6.9. Documentation ........................................................ 64

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Sommaire 7

QUATRIEME PARTIE - LA DOCUMENTATION DES TRAVAUX ................. 65


1. La constitution et la conservation des dossiers ................... 67
2. Les supports proposés par le CSOEC pour la mission de
présentation des comptes ............................................. 68
3. Les obligations liées à la norme Anti-blanchiment ............... 70

CINQUIEME PARTIE - RAPPORT .......................................... 71


1. L’attestation ............................................................. 73
2. Le contenu de l’attestation ........................................... 74
3. La référence à l’attestation sur les comptes annuels ............ 75
4. La date de l’attestation ............................................... 75
5. La signature de l’attestation ......................................... 76
6. Les règles de communication ......................................... 77

ANNEXES ............................................................... 79

ANNEXE I – EXEMPLE DE LETTRE DE MISSION............................. 81


Annexe A - Exemple de conditions générales ............................ 87
Annexe B - Exemple de tableau de répartition des
obligations respectives ........................................ 94

ANNEXE II – PROGRAMME DE TRAVAIL INDICATIF ........................ 97

ANNEXE III – EXEMPLES D’ATTESTATION ................................105


E1 - Attestation sans observation ........................................ 105
E2 - Attestation avec conclusion favorable mais avec
observation(s) ayant une incidence sur la cohérence et
la vraisemblance des comptes pris dans leur ensemble
(désaccord, incertitudes, limitation) .............................. 106
E3 - Refus d’attester (incohérences, désaccords,
incertitudes, limitations) ............................................ 107
E4 - Exemple de compte rendu de travaux utilisable lorsque
l’entité est soumise au commissariat aux comptes (cas
particulier) ............................................................. 108

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8 Sommaire

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


PREMIERE PARTIE

PREMIERE PARTIE -
LE CADRE DE REFERENCE NORMATIF
ET DEONTOLOGIQUE

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Le cadre de référence normatif et déontologique 11

1. Les principes généraux

Le schéma général du référentiel normatif et déontologique du


professionnel de l’expertise comptable s’applique au professionnel de
l’expertise comptable, quel que soit le mode d’exercice de la profession.
Ce cadre de référence définit la nature des différentes missions du
professionnel de l’expertise comptable ainsi que les règles professionnelles
de comportement et de travail applicables à ces missions.

Les normes professionnelles (NP) sont classées selon la nature des


interventions du professionnel de l’expertise comptable ; elles définissent
les principes fondamentaux et les procédures essentielles que le
professionnel de l’expertise comptable est tenu de respecter et de mettre
en œuvre dans l’exercice de ses missions.

Elles précisent également les modalités d’application de ces principes en


apportant les explications et les informations complémentaires nécessaires
à leur mise en œuvre.

Le professionnel de l’expertise comptable se doit de respecter les


principes de comportement définis par :
• le Code de déontologie des professionnels de l’expertise comptable
intégré au décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité
d’expertise comptable,
• la norme relative à la maîtrise de la qualité des missions - Norme
professionnelle NPMQ « Maîtrise de la qualité des missions au sein
des structures d’exercice professionnel ». Cette norme traite des
obligations d’une structure d’exercice professionnel concernant
son système de contrôle qualité applicable à l’ensemble de ses
missions. L’objectif est de mettre en place et d’assurer le suivi
d’un système de contrôle qualité visant à fournir à la structure
d’exercice professionnel l’assurance raisonnable :
- qu’elle-même et son personnel professionnel se conforment aux
normes professionnelles et aux obligations légales et
réglementaires applicables ;
- que les rapports émis par elle-même ou par les professionnels de
l’expertise comptable responsables des missions sont appropriés
aux circonstances.

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12 Le cadre de référence normatif et déontologique

• la norme de la lutte Anti-blanchiment – Norme agréée par arrêté


ministériel le 7 septembre 2010. Les professionnels de l’expertise
comptable doivent mettre en œuvre les obligations relatives à la
lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du
terrorisme définies aux sections 2 à 7 du chapitre 1er du titre VI du
livre V du Code monétaire et financier. La norme dite « lutte anti-
blanchiment » a pour objet de définir les principes relatifs à la
mise en œuvre des dispositions en matière de :
- vigilance à l’égard de l’identification du client et du bénéficiaire
effectif,
- vigilance à l’égard des opérations réalisées par le client,
- déclaration à Tracfin,
- procédures et mesures de contrôle interne à mettre en place au
sein des structures d’exercice professionnel.
• les dispositions des normes professionnelles spécifiques applicables
à chaque mission, lorsqu’elles ont été définies par le CSOEC ou par
une loi ou un règlement.

2. Les natures de mission

Le cadre de référence distingue trois grandes natures de missions :


• les missions normalisées qui donnent lieu à une expression
d’assurance de la part du professionnel de l’expertise comptable,
• les missions normalisées qui ne donnent pas lieu à une expression
d’assurance de la part du professionnel de l’expertise comptable,
• les autres missions et prestations du professionnel de l’expertise
comptable ne faisant pas l’objet d’une norme professionnelle
spécifique.

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Le cadre de référence normatif et déontologique 13

3. Le schéma général du référentiel normatif et déontologique du professionnel de l’expertise comptable

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14 Le cadre de référence normatif et déontologique

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DEUXIEME PARTIE

DEUXIEME PARTIE -
LA MISSION DE PRESENTATION DES
COMPTES COMPLETS HISTORIQUES

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Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012
La mission de présentation des comptes complets historiques 17

1. La place de la mission de présentation dans le schéma général

La mission de présentation s’inscrit dans le cadre des missions d’assurance


sur des comptes complets historiques.

Rappel
Selon l’article L 123-12 du Code de commerce, toute personne physique ou morale
ayant la qualité de commerçant doit établir des comptes annuels à la clôture de
l’exercice. Ces comptes annuels comprennent le bilan, le compte résultat et une
annexe (sauf dérogations prévues aux articles L 123-25 et L 123-28) qui forment un
tout indissociable.
L’article L 123-14 du Code de commerce dispose que : « les comptes annuels
doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise ».

La mission de présentation des comptes peut également porter sur des


comptes intermédiaires. Elle n’est pas applicable aux comptes consolidés.

Le présent guide ne concerne que la mission de présentation de comptes


annuels.

2. L’objectif de la mission de présentation

La mission de présentation des comptes a pour objectif de permettre au


professionnel de l’expertise comptable, sur la base de diligences ne
mettant pas en œuvre toutes les procédures requises pour un audit ou un
examen limité, d’exprimer une assurance modérée sur la cohérence et la
vraisemblance des comptes annuels (ou intermédiaires) des entités
concernées. Le niveau d’assurance est inférieur à celui d’un audit ou d’un
examen limité.

Dans le cadre d’une mission de présentation des comptes, l’assurance


modérée conduit le professionnel de l’expertise comptable à attester qu’il
n’a rien relevé qui remette en cause la cohérence et la vraisemblance des
comptes annuels de l’entité établis sous la responsabilité de la direction
conformément au référentiel comptable qui lui est applicable.

La norme professionnelle de présentation des comptes – NP 2300 – a pour


objet de définir les principes que le professionnel de l’expertise comptable
applique lorsqu’il conduit une mission de présentation des comptes ; elle
définit en outre la forme et le contenu du rapport que le professionnel de
l’expertise comptable établit à l’issue de cette mission.

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18 La mission de présentation des comptes complets historiques

3. Les concepts clés de la mission de présentation des comptes

La mission de présentation des comptes s’appuie sur les concepts clés de


cohérence et vraisemblance qui sont ainsi définis :

Cohérence = Absence d’anomalie apparente ou identifiable par le


professionnel de l’expertise comptable à la suite des diligences mises en
œuvre.

Anomalie = Information comptable ou financière inexacte, insuffisante ou


omise en raison d’erreurs ou de fraude.

Dans le cadre de la mission de présentation de comptes, ce terme désigne,


par exemple :

(a) une erreur dans l’application du référentiel comptable identifié ;

(b) l’absence de mention dans l’annexe des comptes :


- du référentiel comptable utilisé,
- des divergences éventuelles dans l’application de ce dernier,
- d’informations sur d’autres éléments significatifs dont le
professionnel de l’expertise comptable a eu connaissance dans le
cadre de sa mission.

Vraisemblance = Caractère raisonnable d’une information comptable ou


non comptable contenue dans les comptes. Le caractère raisonnable
s’apprécie notamment au regard des informations recueillies par le
professionnel de l’expertise comptable lors de la phase de prise de
connaissance de l’entité et par rapport à des critères habituels
prédéterminés.

4. La nature des travaux de la mission de présentation des comptes

En termes de diligences, la mission de présentation des comptes s’appuie


essentiellement sur :
• les informations fournies par le chef d’entreprise,
• la technique comptable du professionnel de l’expertise comptable
pour participer à l’établissement des comptes annuels et s’assurer
de la régularité en la forme de la comptabilité,

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La mission de présentation des comptes complets historiques 19

• l’expérience professionnelle du professionnel de l’expertise


comptable, sa connaissance de l’entité et de son environnement et
la mise en œuvre de procédures analytiques destinées à apprécier
la cohérence et la vraisemblance des comptes annuels pris dans
leur ensemble.

Ces travaux s’articulent autour des points suivants de la norme NP 2300 :


• l’exercice de l’esprit critique,
• la prise de connaissance de l’entité,
• la rédaction de la lettre de mission,
• l’organisation de la comptabilité de l’entité,
• la régularité de la comptabilité,
• la clôture des comptes,
• l’examen de cohérence et de vraisemblance des comptes,
• la rédaction de l’attestation.

5. Le champ d’application de la mission de présentation des


comptes

La mission de présentation des comptes annuels est une mission


d’assurance plus particulièrement adaptée aux petites entités.

Elle répond aux besoins d'information financière et comptable, interne et


externe, pour cette taille d’entités dans un rapport coût/efficacité
satisfaisant.

Ces entités peuvent être identifiées selon différents critères :


• Activité : activité simple voire standard (permettant des
rapprochements avec les monographies professionnelles) avec des
flux relativement limités,
• Structure : très légère - pas ou peu de procédures écrites et de
séparation de fonctions - rôle prépondérant du chef d'entreprise,
• mais risque de non-exhaustivité des informations en raison des
caractéristiques de l'organisation interne de l'entité.

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20 La mission de présentation des comptes complets historiques

6. La mission de présentation des comptes et les « Autres


prestations »

Le schéma général du référentiel normatif et déontologique du


professionnel de l’expertise comptable prévoit notamment les « Autres
prestations » que le professionnel de l’expertise comptable peut proposer
aux entités. Ces « Autres prestations » peuvent être de nature très
diverse : comptable, fiscale, sociale, juridique ou de gestion. Les « Autres
prestations » ne font l’objet d’aucune norme spécifique.

L’acceptation par le professionnel de l’expertise comptable d’une mission


de présentation des comptes est compatible avec les autres missions ou
prestations qui sont susceptibles de lui être confiées par la direction de
l’entité dans la mesure où la nature de la mission ou de la prestation
fournie en amont ne se substitue pas à une fonction managériale de
l’entité (§ 7 de la Norme professionnelle NP 2300 – Code d’éthique de
l’IFAC des professionnels comptables).

Il convient cependant de rappeler que l’ensemble des interventions du


professionnel de l’expertise comptable s’insèrent dans le cadre du
référentiel normatif et déontologique et que de ce fait, ces interventions
répondent toutes aux obligations des textes suivants :
• ordonnance de 1945,
• décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise
comptable qui intègre le code de déontologie,
• norme professionnelle de maîtrise de la qualité,
• norme de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le
financement du terrorisme.

Les « Autres prestations » peuvent être insérées dans le cadre de la lettre


de mission de présentation (cf. ci-après) ou faire l’objet de lettres de
missions spécifiques.

Toutes les missions doivent faire l’objet d’un rapport.

6.1. La mission d’assistance comptable

La mission de présentation des comptes peut être associée à des


prestations d’assistance comptable qui peuvent être :
• une mission de participation aux enregistrements comptables,

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


La mission de présentation des comptes complets historiques 21

• des missions d’assistance comptable couplées à la mission de


présentation des comptes.

a. Mission de participation aux enregistrements comptables

NP 2300 - § A1
En amont de la mission de présentation des comptes stricto sensu, la direction
peut confier au professionnel de l’expertise comptable le soin de tenir la
comptabilité de l’entité. Par ailleurs, la mission peut être complétée par
l’établissement des déclarations fiscales et sociales liées à la période de
référence.

La mission de présentation des comptes comprend les travaux de clôture


des comptes et de validation de la cohérence et de la vraisemblance des
comptes annuels aboutissant à l’émission de l’opinion. Elle s’appuie sur un
grand livre et une balance qui sont, soit établis par l’entité, soit préparés
par le professionnel de l’expertise comptable s’il assure la prestation de
participation aux enregistrements comptables en amont.

En effet, la mission de présentation des comptes annuels peut être


précédée d’une prestation d’assistance liée aux enregistrements
comptables. Cette mission consiste à assurer pour le compte de l’entité la
tenue de la comptabilité en cours d’année lorsque le chef d’entreprise ne
souhaite pas assurer en interne ces travaux. Le professionnel propose donc
une mission de participation aux enregistrements comptables qui aboutit à
la délivrance d’un grand livre et d’une balance des comptes « avant
inventaire ». Cette mission d’assistance comptable s’intègre dans le cadre
des « Autres prestations ».

Lorsque le professionnel de l’expertise comptable réalise cette mission de


participation aux enregistrements comptables, préalablement à la mission
de présentation des comptes, il en tient compte dans le cadre de la
mission de présentation des comptes en allégeant certains contrôles,
notamment ceux liés à l’appréciation de la régularité en la forme de la
comptabilité et au contrôle du traitement comptable des opérations.

Dans ce cas, les contrôles du professionnel consistent à collecter les


informations d’inventaire et à proposer les écritures d’inventaire au
client ; ces contrôles sont identifiés dans l’exemple de dossier de travail
proposé par le CSOEC par la formulation « Collecter et enregistrer ».

Si le professionnel n’assure pas la mission de participation aux


enregistrements comptables en amont, les écritures d’inventaire sont
préparées totalement ou partiellement par le client ; le client peut même
avoir établi un projet de comptes annuels.

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


22 La mission de présentation des comptes complets historiques

Dans ce cas, le professionnel contrôle par épreuves les écritures


d’inventaire enregistrées par l’entité ou le projet de comptes annuels ; ces
contrôles sont identifiés dans l’exemple de dossier de travail proposé par
le CSOEC par la formulation « Contrôler ».

b. Missions complémentaires d’assistance comptable

Le professionnel peut être amené à proposer au client ou à l’adhérent


d’autres prestations d’assistance comptable, en complément de la mission
de présentation des comptes :
• s’il l’estime nécessaire en raison de difficultés comptables
particulières sur des points spécifiques ; exemples : traitement des
opérations en devises étrangères, évaluation de travaux en cours,
comptabilisation d’opérations de travaux à long terme...
• à la demande du client ; exemple : assistance à la rédaction de
l’annexe.

6.2. Les missions d’assistance fiscale, sociale, juridique ou de


gestion

La mission de présentation des comptes vise à apprécier la cohérence et la


vraisemblance des comptes. Elle ne comprend que des contrôles de
cohérence et de vraisemblance sur les données fiscales, sociales et
juridiques des comptes annuels.

Cependant, sauf cas très particuliers, la mission de présentation est


habituellement associée à une prestation d’établissement des déclarations
fiscales en cours et en fin d’année. Dans ce cas, le professionnel de
l’expertise comptable détaille en accord avec son client la liste des
déclarations fiscales et la nature des travaux à prendre en charge et
propose une mission complémentaire liée à l’établissement des
déclarations fiscales.

Le professionnel peut également proposer d’autres prestations dans le


domaine fiscal : consultations fiscales, conseil fiscal…

De même, la mission de présentation peut être accompagnée de


prestations dans le domaine social ; il peut s’agir de :
• missions d’établissement des paies et des déclarations sociales,
• missions de conseil social.

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La mission de présentation des comptes complets historiques 23

La mission de présentation peut aussi être accompagnée de prestations


dans le domaine juridique ; il peut s’agir de :
• missions d’assistance juridique liées à l’établissement des
documents relatifs à l’approbation des comptes annuels,
• missions de conseil juridique.

Enfin, la mission de présentation peut être associée régulièrement ou


ponctuellement à des prestations de conseils en gestion tout en respectant
le § 7 de la NP 2300 qui fixe que la mission ne doit pas se substituer à une
fonction managériale de l’entité.

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24 La mission de présentation des comptes complets historiques

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TROISIEME PARTIE

TROISIEME PARTIE -
DEMARCHE GENERALE

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Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012
Démarche générale 27

La démarche d’une mission de présentation peut être présentée en sept


étapes ; ces étapes sont soit ponctuelles, soit pluriannuelles, soit liées à
un exercice.

1. ACCEPTATION DE LA MISSION

2. LETTRE DE MISSION

3. APPROFONDISSEMENT DE LA CONNAISSANCE DE L’ENTITE

4. ORGANISATION ET PREPARATION DE LA MISSION

5. TRAVAUX DE CONTROLE

6. TRAVAUX DE FIN DE MISSION

7. RAPPORT

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28 Démarche générale

1. L’acceptation de la mission

Article 150 du Code de déontologie des professionnels de l’expertise


comptable intégré au décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité
d’expertise comptable
Avant d’accepter une mission, les personnes mentionnées à l’article 141
apprécient la possibilité de l’effectuer conformément aux dispositions législatives
et réglementaires applicables, notamment celles du présent code, et selon les
règles professionnelles définies par le conseil supérieur de l’ordre dans les
conditions prévues au 3° de l’article 29.
/…

NPMQ - § 26
La structure d’exercice professionnel doit définir des politiques et concevoir des
procédures pour l'acceptation et le maintien des relations clients ou adhérents et
pour les missions particulières, destinées à lui fournir l'assurance raisonnable
qu'elle n'acceptera ou ne maintiendra de relations clients ou adhérents et de
missions que si les conditions suivantes sont respectées :
a) elle a la compétence et les aptitudes pour réaliser la mission, y compris le
temps et les ressources nécessaires ;
b) elle peut se conformer aux règles de déontologie pertinentes ;
c) elle a pris en considération l'intégrité du client ou de l’adhérent, et n'a pas
connaissance d'informations qui la conduiraient à conclure à un manque
d'intégrité du client ou de l’adhérent.

Les objectifs de cette étape sont, comme pour toute mission, de :


• valider la faisabilité de la mission en interne, en termes de
compétences et de ressources nécessaires, (§ 1.1.)
• vérifier le respect des règles liées à l’indépendance, (§ 1.2.)
• s’assurer de l’intégrité du client ou de l’adhérent, (§ 1.3.)
• respecter les obligations liées à la norme Anti-blanchiment. (§ 1.4.)

Par ailleurs, plus spécifiquement dans le cadre d’une mission de


présentation de comptes, le professionnel doit acquérir une connaissance
globale de l’entreprise. (§ 1.5.)

La structure d’exercice professionnel doit définir des procédures internes


pour répondre à cette étape de la démarche.

Ces politiques et procédures doivent notamment définir (NPMQ § 27) :


• la nature des informations que la structure d’exercice
professionnel estime nécessaire d’obtenir avant d’accepter une
mission pour un nouveau client ou adhérent,

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Démarche générale 29

• les éléments qui permettent de déterminer s’il y a conflit


d’intérêts avec le nouveau client ou adhérent et la procédure à
suivre dans ce cas,
• la nécessité d’une documentation permettant de retracer dans le
dossier permanent du client ou de l’adhérent la manière dont les
difficultés ont été résolues lorsque certaines ont été identifiées et
que la structure d’exercice professionnel a décidé d’accepter la
mission.

1.1. La faisabilité de la mission

Article 145 du Code de déontologie des professionnels de l’expertise


comptable intégré au décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité
d’expertise comptable
Les personnes mentionnées à l’article 141 exercent leur activité avec compétence,
conscience professionnelle et indépendance d’esprit.

Le professionnel de l’expertise comptable doit notamment apprécier si,


pour accepter la mission, il dispose :
• des compétences nécessaires,
• des ressources disponibles eu égard aux plans de charge de ses
collaborateurs pour effectuer la mission dans de bonnes conditions
notamment de délais,
• des moyens pour exercer sa mission en toute indépendance.

L’article 145 du Code de déontologie (décret n° 2012-432 du 30 mars 2012)


rappelle les obligations du professionnel en termes de :
• formation : le professionnel doit s’attacher à compléter et à
mettre à jour sa culture professionnelle et ses connaissances
générales,
• conscience professionnelle : le professionnel doit apporter tout le
soin et le temps nécessaires à la mission en vue d’acquérir la
certitude suffisante par rapport à la finalité de la mission,
• probité : le professionnel doit donner son avis sans égard aux
souhaits de celui qui le consulte,
• sincérité, objectivité : le professionnel doit apporter, si besoin est,
les réserves nécessaires sur la valeur des hypothèses et des
conclusions formulées,

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


30 Démarche générale

• indépendance : le professionnel doit s’attacher à ne jamais se


trouver en situation qui puisse diminuer son libre arbitre ou faire
obstacle à l’accomplissement de sa mission et à ne jamais se
trouver en situation de conflit d’intérêts.

Le § A18 de la NPMQ précise que la structure d’exercice professionnel doit


s’assurer que :
• leurs membres connaissent les secteurs d’activité ou les sujets sur
lesquels porte la mission,
• leurs membres possèdent une expérience concernant les
obligations réglementaires ou les obligations d'information
requises, ou qu’ils sont capables d'acquérir effectivement les
aptitudes et la connaissance nécessaires,
• elle dispose d'un nombre suffisant de membres ayant la
compétence et les capacités nécessaires ; des experts sont
disponibles, si nécessaire ; des personnes répondant aux critères
requis et possédant les qualifications pour effectuer la revue de
contrôle qualité de la mission sont disponibles, le cas échéant,
• elle est en mesure de réaliser la mission et de délivrer son rapport
dans les délais convenus avec le client ou l’adhérent.

Le professionnel apprécie la faisabilité de la mission eu égard à ces


critères et par rapport aux collaborateurs qui seront potentiellement
concernés par la mission (cf. § 4.1. : Affectation des équipes aux missions).

1.2. Le respect des règles d’indépendance

Article 146 du Code de déontologie des professionnels de l’expertise


comptable intégré au décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité
d’expertise comptable
Les personnes mentionnées à l’article 141 évitent toute situation qui pourrait
faire présumer d’un manque d’indépendance. Elles doivent être libres de tout lien
extérieur d’ordre personnel, professionnel ou financier qui pourrait être
interprété comme constituant une entrave à leur intégrité ou à leur objectivité.

NPMQ § 21
La structure d’exercice professionnel doit définir des politiques et concevoir des
procédures destinées à lui fournir l'assurance raisonnable que elle-même et son
personnel professionnel et, le cas échéant, les autres personnes soumises aux
règles de déontologie (y compris le personnel professionnel des structures
d’exercice professionnel membres de son réseau), conservent leur indépendance
lorsque les règles de déontologie l'exigent.
/…

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


Démarche générale 31

NPMQ § 25
La structure d’exercice professionnel doit définir des politiques et concevoir des
procédures :
a) qui fixent des critères permettant de déterminer si des sauvegardes sont
nécessaires pour ramener les risques liés à la familiarité à un niveau
acceptable lorsque la structure d’exercice professionnel a recours au même
personnel professionnel d’encadrement pour les missions d’assurance réalisées
auprès d’un même client ou adhérent sur une longue durée
/…

Avant l’acceptation de la mission, le professionnel de l’expertise


comptable s’interroge sur :
• le degré d’indépendance que lui et ses collaborateurs ont par
rapport à l’entité,
• l’absence de risque de conflit d’intérêts ou de risque lié à la
familiarité que la structure d’exercice professionnel (ou son
réseau) peut avoir par rapport à ce client ou à cet adhérent :
relations juridiques, liens personnels, intérêts financiers,
importance des honoraires par rapport au chiffre d’affaires de la
structure d’exercice professionnel, …

La structure d’exercice professionnel doit définir des politiques et des


procédures liées au respect de la règle d’indépendance.

Ces politiques et procédures doivent notamment préciser :


• que la structure d’exercice professionnel dispose de toute
information concernant la mission, y compris l’étendue des
services, afin de lui permettre d’en évaluer l’incidence globale en
termes d’indépendance ou de risque de familiarité,
• que les collaborateurs signalent sans délai toutes situations et
relations d’affaires susceptibles de créer un risque pour
l’indépendance,
• que le professionnel responsable de la mission doit remédier à la
situation si nécessaire.

Au moins une fois par an, la structure d’exercice professionnel doit obtenir
de tout son personnel professionnel tenu d'être indépendant conformément
aux règles de déontologie pertinentes, une confirmation écrite du respect
de ses politiques et de ses procédures liées à l’indépendance (NPMQ § 24).

Le professionnel met en œuvre cette procédure de confirmation écrite de


la lettre d’affirmation d’indépendance par rapport aux collaborateurs qui
seront potentiellement concernés par la mission (cf. constitution de
l’équipe).

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32 Démarche générale

1.3. L’intégrité du client ou de l’adhérent

Le professionnel de l’expertise comptable doit également être attentif à


l'intégrité du client ou de l’adhérent (NPMQ § A19) ; les facteurs à
considérer peuvent être par exemple :
• l'identité et la réputation en affaires des principaux propriétaires
de l'entité cliente ou adhérente, des dirigeants clés et des
responsables de la gouvernance ;
• la nature des activités du client ou de l’adhérent, notamment ses
pratiques commerciales ;
• des informations concernant l'attitude des principaux propriétaires
de l'entité cliente ou adhérente, des dirigeants clés et des
responsables de la gouvernance au regard de questions telles que
l'interprétation agressive des normes comptables et
l'environnement de contrôle interne ;
• une pression excessive du client ou de l’adhérent pour maintenir
les honoraires de la structure d’exercice professionnel au plus bas
niveau possible ;
• des indications d'une limitation inappropriée de l'étendue des
travaux ;
• des indications que le client ou l’adhérent pourrait être impliqué
dans des opérations de blanchiment de capitaux ou d'autres
activités criminelles ;
• les motifs ayant conduit à la nomination proposée de la structure
d’exercice professionnel et au non-renouvellement du mandat de
la structure d’exercice professionnel précédente ;
• l'identité et la réputation en affaires des parties liées.

La fiche d’acceptation de la mission proposée par le CSOEC comprend un


questionnaire relatif à la moralité et l’intégrité du client ou adhérent
éventuel (voir site Internet du CSOEC).

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Démarche générale 33

1.4. Le respect de la norme anti-blanchiment

Norme relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement


du terrorisme – § 06
Avant la signature de la lettre de mission, ou au plus tard avant de commencer les
travaux, le professionnel de l’expertise comptable :
- procède à l’identification du client, et le cas échéant du bénéficiaire effectif
de la prestation ;
- recueille, par ailleurs, tout élément d’information pertinent sur ces personnes.

Dans le cadre de la norme anti-blanchiment, le professionnel de l’expertise


comptable procède à l’identification complète du client ou de l’adhérent
éventuel. Cela consiste à demander communication :
• pour un client/adhérent personne physique, d’un document
d’identité officiel en cours de validité comportant une
photographie,
• pour le client/adhérent personne morale, de tout acte ou extrait
de registre officiel datant de moins de trois mois constatant la
dénomination, la forme juridique, l’adresse du siège social et
l’identité des associés et dirigeants.

Ces documents doivent être conservés au dossier permanent.

Il s’informe d’éventuels bénéficiaires effectifs.

Le professionnel s’informe des activités antérieures du client ou de


l’adhérent personne physique ou bénéficiaire effectif, d’autres activités
que le client ou l’adhérent éventuel pourrait exercer en simultané.

Si le client ou l’adhérent éventuel est une « personne politiquement


exposée », une autorisation de la hiérarchie doit être demandée et
conservée au dossier.

Le professionnel procède à une analyse des risques selon trois niveaux :


risque faible, normal ou élevé, ce qui le conduira à assurer sa mission avec
une vigilance allégée, normale ou renforcée.

Cette analyse porte sur les éléments suivants :


• le client lui-même,
• l’activité de l’entité,
• la localisation,
• la nature de la mission.

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34 Démarche générale

Il s’entretient, le cas échéant, avec le client/adhérent éventuel ou son


représentant habilité sur les éléments d’identification relevés.

1.5. La prise de connaissance globale de l’entité

NP 2300 – § 10
Préalablement à l’acceptation (ou au maintien) de la mission, le professionnel de
l’expertise comptable acquiert (ou met à jour) une (sa) connaissance globale de
l’entreprise, de son évolution récente et de son environnement afin de pouvoir
apprécier si les comptes donnent une information cohérente et vraisemblable de
la situation de l’entité. A cet effet, il s’entretient avec la direction et lui précise
notamment les responsabilités respectives de chacun dans la présentation et
l’arrêté des comptes.

La prise de connaissance est de portée générale ; elle permet notamment


au professionnel de l’expertise comptable de collecter les informations
relatives aux caractéristiques du secteur d’activité et d’apprécier
l’organisation comptable.

Cette prise de connaissance ne comprend pas l’évaluation des procédures


de contrôle interne. La direction reste responsable à l’égard des tiers de
l’exhaustivité, de la fiabilité et de l’exactitude des informations
comptables et financières concourant à la présentation des comptes ainsi
que des procédures de contrôle interne concourant à l’élaboration de ces
comptes. La direction est ainsi responsable du respect de l’article L 123-14
du Code de commerce qui dispose : « les comptes annuels doivent être
réguliers, sincères et donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’entreprise ».

Pour prendre connaissance de l’entité, le professionnel de l’expertise


comptable appréhende un certain nombre de paramètres, qui peuvent être
(sans être exhaustif) :
• l’identité complète de l’entité : structure juridique, détenteurs de
capital, dirigeants de l’entité…,
• les principales activités de l’entité, ses caractéristiques
d’exploitation, la liste éventuelle de ses établissements, ses
volumes d’opérations et volumes d’écritures comptables,
• son organisation comptable, son système d’information,
• ses spécificités comptables, fiscales et sociales relatives à
l’activité et pouvant nécessiter des travaux approfondis ou
spécifiques, les délais spécifiques à respecter par exemple,

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


Démarche générale 35

• son historique récent et notamment les comptes annuels et, le cas


échéant, les rapports des commissaires aux comptes des exercices
précédents,
• son environnement économique et notamment les caractéristiques
du secteur d’activité,
• les données fiscales et sociales pouvant avoir un impact sur les
comptes.

Pour acquérir cette connaissance générale, le professionnel de l’expertise


comptable pourra faire une première visite de l’entité. Cela lui permettra
notamment de rencontrer la direction, d’apprécier le contexte général de
l’entité, de mieux visualiser l’activité, de juger de la qualité de
l’organisation comptable et de collecter les documents nécessaires. En
outre, un entretien avec le chef d’entreprise permettra de mieux
circonscrire les besoins de son entreprise.

Cette première prise de connaissance de l’entité et de son environnement


contribuera à constituer les premiers éléments de la documentation
permanente qui permettra au professionnel, à l’issue de la mission de
présentation, de porter un jugement sur la cohérence et vraisemblance
des comptes annuels.

Cette étape, ponctuelle, sera enrichie dans le cadre de la poursuite de la


mission.

1.6. La proposition de mission

La finalisation de cette étape pour le professionnel de l’expertise


comptable est :
• de décider s’il peut accepter la mission ;
• de proposer au client ou à l’adhérent la mission la mieux adaptée à
ses besoins, soit une mission de Présentation, d’Examen limité ou
d’Audit des comptes annuels. A sa demande ou sur la proposition
du professionnel, une mission d’assistance comptable, fiscale,
sociale ou de conseil pourra venir compléter la mission générale
sur les comptes annuels ;
• de préciser la nature de travaux et les caractéristiques de la
mission en volumes, en périodicité d’intervention, en niveau
d’intervenants…

Avec le client ou l’adhérent, il définit la nature des travaux et


notamment :

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36 Démarche générale

• la liste des travaux et leur répartition entre l’entité et le


professionnel de l’expertise comptable,
• la fréquence d’intervention,
• les modalités,
• les prestations complémentaires souhaitées par le client ou
l’adhérent : assistance comptable, assistance sociale, assistance
fiscale, assistance juridique, conseil de gestion …

Ces éléments lui permettent de bâtir un budget et de rédiger le projet de


lettre de mission (cf. § 2.).

1.7. Les moyens à mettre en œuvre pour l’acceptation de la


mission

Pour obtenir ces informations, le professionnel de l’expertise comptable


s’entretient avec la direction de l’entité afin de préciser les
responsabilités respectives dans l’établissement et l’arrêté des comptes. Il
rappelle ces responsabilités dans la lettre de mission (NP 2300 - § 8).

Par ailleurs, le professionnel de l’expertise comptable peut s’appuyer sur


d’autres sources (NPMQ - § A20) qui peuvent par exemple provenir des :
• communications faites par des professionnels comptables rendant
ou ayant rendu des services au client ou à l’adhérent en
conformité avec les règles de déontologie concernées, ainsi
qu’entretiens avec d'autres tiers ;
• demandes d'informations effectuées auprès du personnel
professionnel d'autres structures d’exercice professionnel ou
auprès de tiers, tels que les banquiers, les conseils juridiques et
d’autres entités du secteur d’activité du client ou de l’adhérent ;
• recherches effectuées dans des bases de données pertinentes.

1.8. Documentation

Le dossier de travail du CSOEC propose une « Fiche d’acceptation et de


maintien d’une mission » comprenant l’ensemble des diligences à mettre
en œuvre avant d’accepter la mission.

L’ensemble des informations collectées lors de cette phase d’acceptation


de la mission est à insérer dans le dossier permanent.

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Démarche générale 37

2. La lettre de mission

Article 151 du Code de déontologie des professionnels de l’expertise


comptable intégré au décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité
d’expertise comptable
Les personnes mentionnées à l’article 141 passent avec leur client ou adhérent un
contrat écrit définissant leur mission et précisant les droits et obligations de
chacune des parties.
/…

La lettre de mission fixe les termes, les conditions de la mission et les


obligations réciproques des parties ; elle permet de s’assurer qu’il n’y a
aucun malentendu avec le client ou l’adhérent quant aux termes de la
mission ; elle facilite la planification des travaux et permet de confirmer
l’acceptation de la mission ; elle pourra servir de preuve en cas de litige
pour rechercher les responsabilités respectives (NP 2300 - § 11).

2.1. La rédaction de la lettre de mission

(NP 2300 - § A5)

La lettre de mission concernant la mission de présentation des comptes


comporte notamment les éléments suivants, sans préjudice d'autres
éléments liés aux particularités de l’entité que le professionnel de
l’expertise comptable jugerait utile d'ajouter :
• la nature et l’objectif de la mission y compris le fait qu'elle ne
constitue ni un audit, ni un examen limité ;
• les responsabilités respectives du professionnel de l’expertise
comptable et de la direction dans le cadre de la mission ;
• la référence au Code de déontologie de la profession et à la norme
professionnelle applicable à la mission de présentation des
comptes annuels ;
• le fait que la mission n’a pas pour objectif de déceler les erreurs,
actes illégaux ou autres irrégularités, par exemple des fraudes ou
des malversations éventuelles ;
• que les procédures mises en œuvre visent à aider la direction dans
la clôture des comptes et dans leur présentation formelle ; elles ne
comprennent pas le contrôle de la matérialité des opérations, le
contrôle des inventaires physiques des actifs de l’entité à la
clôture de l’exercice comptable (stocks, immobilisations, espèces
en caisse notamment) et l’appréciation des procédures de contrôle
interne ;

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


38 Démarche générale

• la nature des informations à communiquer par la direction et le


fait que celle-ci est responsable de la fiabilité, de l'exhaustivité et
de l’exactitude des informations fournies au professionnel de
l’expertise comptable ;
• le référentiel comptable sur la base duquel les comptes sont
présentés ;
• la forme du rapport établi à l’issue de la mission.

Elle comprend également les conditions générales du contrat de mission


ainsi qu’un tableau de répartition des tâches entre le client ou l’adhérent
et le professionnel de l’expertise comptable.

En application de l’article 151 du code de déontologie inséré dans le


décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise
comptable, le professionnel de l’expertise comptable établit une lettre de
mission dans laquelle il définit les termes, les conditions de la mission et
les obligations réciproques des parties.

Les structures d’exercice professionnel peuvent opter pour :


• une lettre de mission globale intégrant la mission principale de
présentation des comptes et les « Autres prestations »,
• des lettres de missions distinctes pour la mission principale et
chacune des « Autres prestations ».

2.2. La lettre au confrère

Article 163 du Code de déontologie des professionnels de l’expertise


comptable intégré au décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l’activité
d’expertise comptable
Les personnes mentionnées à l’article 141 appelées par un client ou adhérent à
remplacer un confrère ne peuvent accepter leur mission qu’après en avoir informé
ce dernier.
Elles s’assurent que l’offre n’est pas motivée par la volonté du client ou adhérent
d’éluder l’application des lois et règlements ainsi que l’observation par les
personnes mentionnées à l’article 141 de leurs devoirs professionnels.
Lorsque les honoraires dus à leur prédécesseur résultent d’une convention
conforme aux règles professionnelles, elles doivent s’efforcer d’obtenir la
justification du paiement desdits honoraires avant de commencer leur mission. A
défaut, elles doivent en référer au président du conseil régional de l’ordre et
faire toutes réserves nécessaires auprès du client ou adhérent avant d’entrer en
fonctions.

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


Démarche générale 39

Lorsque ces honoraires sont contestés par le client ou adhérent, l’une des
personnes mentionnées à l’article 141 appelées à remplacer un confrère suggère
par écrit à son client ou adhérent de recourir à la procédure de conciliation ou
d’arbitrage de l’ordre prévue aux articles 159 et 160.
Le prédécesseur favorise, avec l’accord du client ou adhérent, la transmission du
dossier.

A ce titre, le professionnel adresse un courrier au confrère et s’assure


d’obtenir la réponse dans le respect des bonnes pratiques en matière de
confraternité.

Exemple de lettre au confrère (consœur)

« Chère consœur, (Cher confrère),

Nous avons été sollicités par Mme / M. (nom du client) pour assurer une mission de
présentation des comptes annuels de l’exercice clos le XXX.

Conformément à l’article 163 du code de déontologie intégré au décret du 30 mars


2012 relatif à l’exercice de l’activité d’expertise comptable, nous vous prions de
bien vouloir nous faire savoir si rien ne s’oppose à notre entrée en fonction sur ce
dossier.

Veuillez croire, Chère consœur, (Cher confrère), à l’assurance de nos sentiments


les meilleurs. »

2.3. Documentation

La (ou les) lettres de mission ainsi que, le cas échéant, la lettre au


confrère sont à classer dans le dossier permanent.

En annexe au présent Guide : Exemple de lettre de mission proposé par le


CSOEC.

3. L’approfondissement de la connaissance de l’entité

3.1. La connaissance de l’entité

Dès lors que la lettre de mission est acceptée par le client ou l’adhérent,
le professionnel de l’expertise comptable peut démarrer sa mission, ce qui
le conduit à approfondir la connaissance relativement sommaire de l’entité
qu’il a acquise lors de l’acceptation de la mission.

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40 Démarche générale

Il complète ses informations dans tous les domaines qui peuvent avoir un
impact sur les comptes annuels et sur l’appréciation de leur cohérence et
vraisemblance.

La prise de connaissance approfondie de l’entité est permanente car


l’entité est appelée à évoluer. Le professionnel de l’expertise comptable
doit donc actualiser et approfondir cette connaissance tout au long de la
mission, ce qui lui permet d’enrichir et d’optimiser sa démarche.

L’ensemble des documents sont insérés dans le dossier permanent qui peut
être dématérialisé.

Le dossier permanent comprend tout type d’information qui peut s’avérer


utile pour l’exercice en cours et les exercices ultérieurs ; il peut
rassembler tout document relatif à :
• la connaissance générale de l’entreprise, de son activité, de son
organisation, de son environnement, de ses clients et
partenaires…,
• l’organisation comptable de l’entreprise ; ce point est développé
ci-après § 3.2.,
• les documents comptables, fiscaux, sociaux et juridiques portant
sur les années précédentes et nécessaires à la conduite de la
mission,
• les états de gestion pouvant être utiles pour l’examen critique des
comptes annuels.

Un soin tout particulier doit être apporté à l’actualisation du dossier


permanent et à la conservation des documents.

3.2. La connaissance de l’organisation de la comptabilité

NP 2300 - § 12
Le professionnel de l’expertise comptable prend connaissance et le cas échéant
recommande des procédures d’organisation comptable conformes à la législation
en vigueur et adaptées à la taille et aux besoins de l’entité concernée.

Le professionnel de l’expertise comptable :


• vérifie que l’entité utilise un plan de comptes adapté et conforme
au référentiel comptable applicable,
• attire l’attention de la direction sur les bonnes pratiques
professionnelles en matière de procédures d’organisation
administrative.

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Démarche générale 41

a. Plan de comptes adapté

Le professionnel de l’expertise comptable veille à ce que le plan de


comptes soit conforme au référentiel comptable applicable. Des plans
comptables professionnels proposent des nomenclatures spécifiques aux
secteurs d’activité. Il peut s’avérer toutefois que certains comptes prévus
dans ces plans comptables professionnels soient caducs car contraires au
Plan comptable général et à ses amendements successifs. Dans ce cas, le
professionnel propose les adaptations nécessaires.

Il vérifie que l’entité utilise un plan de comptes adapté à la taille et à


l’activité du client ou de l’adhérent.

Article 433-1 du Plan comptable général (R 99-03)


Le plan de comptes est suffisamment détaillé pour permettre l’enregistrement des
opérations comptables conformément aux normes comptables.
Lorsque les comptes prévus par les normes comptables ne suffisent pas à l’entité
pour enregistrer distinctement toutes ses opérations, elle peut ouvrir toute
subdivision nécessaire.
Inversement, si les comptes prévus à l’article 432-1 sont trop détaillés par rapport
aux besoins de l’entité, elle peut regrouper les comptes dans un compte global de
même niveau ou de niveau plus contracté, conformément aux possibilités ouvertes
par l’article visé ci-avant.

Le professionnel de l’expertise comptable peut proposer au client ou à


l’adhérent l’utilisation des comptes plus détaillés ou plus regroupés afin de
mieux répondre à ses besoins d’information ; par exemple, la rentabilité
par activité, par produit, par lieu géographique, …

b. Procédures administratives

Le professionnel de l’expertise comptable rappelle au chef d’entreprise


quelques principes d’organisation administrative qui peuvent, par
exemple, porter sur des procédures telles que :
• autorisation de paiement,
• création de documents de base : bons de commande, factures,
• classement des documents,
• procédure d’inventaire,
• enregistrement des opérations de caisse,
• conservation des documents,
• etc.

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42 Démarche générale

Les procédures de classement et de référencement des documents sont


particulièrement importantes si l’entité a choisi la méthode de la
comptabilité de trésorerie en cours d’exercice, en vue d’effectuer le
recensement des créances et des dettes en fin d’exercice.

L’organisation du système informatique de l’entité a de plus en plus une


incidence directe sur la qualité des informations comptables. Le
professionnel est donc particulièrement vigilant sur la qualité du logiciel
comptable, s’il s’agit d’un logiciel non connu voire d’un progiciel interne à
l’entité.

En outre, lorsque l’entité dispose d’un service comptable qui assure les
enregistrements comptables, le professionnel de l’expertise comptable :
• prend connaissance de l’organisation du service comptable du
client pour apprécier la capacité contributive de l’entité à la
réalisation des travaux comptables,
• examine la compétence de la fonction comptable ainsi que sa
disponibilité.

3.3. L’identification des points sensibles

L’ensemble de cette démarche de prise de connaissance approfondie de


l’entreprise peut conduire le professionnel à identifier des points sensibles
dans l’entreprise qui vont nécessiter une approche spécifique au niveau du
contrôle des comptes.

A titre indicatif, on peut citer :


• l’activité de l’entité : activité spéculative, secteur en difficulté,
• la situation actuelle de l’entité : finances déséquilibrées,
• la qualité des enregistrements comptables : retards dans les
enregistrements comptables, erreurs constatés dans les
enregistrements comptables,
• les antécédents de l’entité : redressements fiscaux ou sociaux,
• le niveau de risque identifié lors de la prise de connaissance.

Cette appréciation conduit le professionnel de l’expertise comptable à


être particulièrement vigilant sur les risques relevés, à recommander les
améliorations qui lui apparaissent souhaitables, et à l’extrême, s’il
l’estime nécessaire, à refuser ou à résilier la mission.

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


Démarche générale 43

3.4. Les techniques à mettre en œuvre

En vue d’assurer cette prise de connaissance approfondie de l’entité, les


techniques qui peuvent être mises en œuvre sont, par exemple, les
suivantes :
• LA VISITE DE L’ENTITE – La visite de l’entité est un élément
essentiel de la prise de connaissance de l’entité.
Elle permet au professionnel de l’expertise comptable :
- de rencontrer le chef d’entreprise et d’apprécier le contexte
général de l’entité,
- de mieux visualiser l’activité de l’entité : mono ou pluriactivités,
état des moyens (locaux, matériels, …),
- de juger de la qualité de l’organisation comptable : système
comptable, système informatique, méthodes de classement,
- de collecter les documents nécessaires.

• LES ENTRETIENS – Le professionnel de l’expertise comptable


rencontre le chef d’entreprise d’une part et, si elles existent, les
autres personnes y travaillant et notamment la personne
responsable des tâches administratives et comptables. L’objectif
est de s’entretenir avec ces interlocuteurs en vue d’obtenir le
maximum d’informations de leur part pour connaître l’entité et ses
besoins.

• LA COLLECTE DES DOCUMENTS – Le professionnel de l’expertise


comptable se fait communiquer un certain nombre de documents
permanents indispensables à sa mission ; par exemple : comptes
annuels des exercices précédents, organigramme de l’entité,
procédures écrites de l’entité, plan de comptes, rapports du
commissaire aux comptes (le cas échéant).

3.5. Documentation

Tous ces éléments sont à insérer dans le dossier permanent.

Le dossier de travail proposé par le CSOEC comprend un exemple de


structuration du dossier permanent et des documents pouvant y être
insérés.

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44 Démarche générale

4. Organisation et préparation de la mission

L’objectif général de cette étape est d’assurer qualité et efficacité dans le


déroulement de la mission, compte tenu :
• des exigences liées au respect des normes,
• des demandes du client ou de l’adhérent,
• des impératifs externes : contraintes, délais légaux et
réglementaires,
• des spécificités liées à l’organisation de la structure d’exercice
professionnel elle-même.

Le professionnel de l’expertise comptable doit notamment :


• constituer l’équipe à affecter à la mission,
• planifier la mission,
• établir le programme de travail,
• préparer la mission.

4.1. L’affectation des équipes aux missions

NPMQ § 30
La structure d’exercice professionnel doit désigner pour chaque mission un
professionnel de l’expertise comptable responsable de la mission et doit définir
des politiques et des procédures imposant :
a) que le nom et le rôle du professionnel de l’expertise comptable responsable
de la mission soient communiqués aux principaux membres de la direction du
client ou de l’adhérent et aux personnes constituant la gouvernance ;
b) que le professionnel de l’expertise comptable responsable de la mission
possède la compétence, les capacités et l'autorité attendues pour remplir ce
rôle ;
c) que les responsabilités du professionnel de l’expertise comptable responsable
de la mission soient clairement définies et lui soient communiquées (Voir
NPMQ § A30).

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


Démarche générale 45

NMPQ § 31
La structure d’exercice professionnel doit également définir des politiques et
concevoir des procédures visant à lui permettre d’affecter aux missions du
personnel professionnel ayant la compétence et les capacités nécessaires pour :
a) réaliser les missions conformément aux normes professionnelles et aux
obligations légales et réglementaires applicables ;
b) permettre à la structure d’exercice professionnel ou aux professionnels de
l’expertise comptable responsables de missions d'émettre des rapports
pertinents aux circonstances. (Voir NPMQ § A31)

Le professionnel de l’expertise comptable responsable de la mission doit


être clairement identifié et indiqué à la direction de l’entité et ses
responsabilités clairement définies pour le client ou l’adhérent.

Le professionnel de l’expertise comptable s’assure que les collaborateurs


affectés à une mission :
• disposent des compétences, des aptitudes et d’une expérience
concernant les obligations réglementaires et les obligations
d’information requises ou sont capables d’acquérir effectivement
ces aptitudes et connaissances nécessaires ;
• connaissent éventuellement le secteur d’activité si nécessaire.

NPMQ – § A31
Afin d’affecter le personnel professionnel aux équipes de missions et déterminer
le niveau de supervision requis, la structure d’exercice professionnel prend
notamment en compte les critères suivants :
- compréhension et expérience de missions similaires par nature et en
complexité à la mission concernée acquises par une formation spécifique et par
la participation à ces missions,
- compréhension des normes professionnelles et des obligations légales et
réglementaires applicables,
- connaissances et expertises techniques appropriées, y compris la connaissance
des technologies de l’information utiles à la réalisation de la mission,
- connaissance des secteurs dans lesquels l’entité exerce son activité,
- capacité d’exercer un jugement professionnel,
- compréhension des politiques et procédures de contrôle qualité de la structure
d’exercice professionnel.

Dans le cadre d’une mission de présentation des comptes, les


connaissances et compétences requises portent notamment sur :
• l’objectif de la mission en termes de normes professionnelles,
• la maîtrise des obligations légales et réglementaires,
• les techniques professionnelles appropriées,

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


46 Démarche générale

• la connaissance des secteurs professionnels en vue de l’examen de


cohérence et de vraisemblance.

La structure d’exercice professionnel s’assure qu’elle est en mesure de


réaliser la mission et de délivrer son rapport dans les délais convenus avec
le client ou l’adhérent.

4.2. La planification de la mission

NPMQ § A30
Les politiques et les procédures peuvent comporter un système permettant de
suivre la charge de travail et la disponibilité des professionnels de l’expertise
comptable responsables de mission afin de leur permettre de disposer du temps
nécessaire pour remplir leurs responsabilités de manière efficiente.

Tout au long de la mission, le professionnel de l’expertise comptable fait


preuve d’esprit critique ; il exerce son jugement professionnel notamment
pour décider de la nature, du calendrier et de l’étendue des procédures à
mettre en œuvre sur la base des informations recueillies (NP 2300 - § 9).

Le déroulement de la mission dans l’année doit être organisé : fréquences


et modalités d’intervention. Chaque dossier est rythmé par des délais à
respecter : délais légaux, et/ou imposés par le client ou l’adhérent.

La répartition des travaux d’ordre comptable entre le client ou l’adhérent


et la structure d’exercice professionnel, précisée dans la lettre de mission,
a permis de déterminer la fréquence optimale d’intervention des deux
parties. Sur ce point, en vue d’être en mesure de respecter les délais, la
structure d’exercice professionnel peut être amenée à définir avec le
client ou l’adhérent des règles précises en termes de communication des
documents comptables ou de visite de contrôle.

Le professionnel de l’expertise comptable planifie les interventions de la


structure d’exercice professionnel en tenant compte des diligences à
mettre en œuvre prévues dans la norme de présentation des comptes, des
compétences requises, de la répartition des travaux avec le client ou
l’adhérent, de la disponibilité des intervenants, du budget…

La planification consiste à établir par exemple :


• le planning des différentes interventions de la mission en cours et
en fin d’exercice,
• le calendrier du dépôt des comptes annuels.

Elle peut également conduire à l’établissement d’un planning des


obligations pour le client ou l’adhérent.

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Démarche générale 47

La planification constitue un processus qui se poursuit tout au long de la


mission du fait de l’évolution des circonstances ou de la mission. Les
motifs des modifications importantes apportées sont consignés dans les
dossiers de travail.

Tout au long de ses travaux, le professionnel comptable exerce son


jugement professionnel, notamment pour décider de la nature, du
calendrier et de l’étendue des procédures de contrôle à mettre en œuvre.

4.3. La préparation de la mission

La préparation de la mission vise pour le professionnel à prendre de la


hauteur sur la mission à effectuer afin de réaliser des diligences adaptées
en se concentrant sur les éléments significatifs du dossier, les comptes
sensibles, les points de vigilance.

Le professionnel vérifie qu’il n’y a pas de changement majeur dans la


nature de la mission résultant d’une évolution de la lettre de mission.

Il s’assure qu’il peut poursuive la mission dans le respect du principe


d’indépendance visé à l’article 150 du code de déontologie (inséré dans le
décret du 30 mars 2012) et des Normes professionnelles (NPMQ et
Anti-blanchiment).

Par ailleurs, les éléments de connaissance approfondie et permanente de


l’entité qu’il a pu collecter en cours d’exercice ainsi que l’identification
éventuelle de risques permet de déterminer les points de vigilance
spécifiques à l’entité et d’orienter les travaux.

A titre d’exemple, il peut s’agir :


• d’évolution significative de l’entité, de son activité et de son
environnement,
• de tout élément ou fait marquant pouvant avoir une incidence sur
les comptes annuels,
• de modification dans l’organisation comptable du client ou de
l’adhérent.

Le professionnel identifie les informations spécifiques d’inventaire qu’il


aura à demander au client ou à l’adhérent ; exemple : montant des
en-cours.

Il note les points sensibles ou points de vigilance identifiés ainsi que les
seuils de signification fixés pour les contrôles par épreuves.

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48 Démarche générale

Il en mesure les incidences sur le budget, la répartition des travaux, les


délais à respecter, le planning, la nécessité de faire appel à d’autres
professionnels…

Il établit alors le programme de travail.

4.4. L’établissement d’un programme de travail

Le dossier de travail proposé par le CSOEC intègre un programme de travail


indicatif comprenant les diligences considérées comme incontournables
pour assurer la cohérence et la vraisemblance des comptes annuels.
(cf. Annexe II).

Mais il peut être nécessaire de compléter le programme proposé par des


travaux spécifiques liés :
• à certaines particularités de l’entité,
• à la nature de l’activité,
• aux risques pré-identifiés,
• aux faiblesses éventuelles de l’organisation comptable,
• aux volumes à traiter, etc.

Le professionnel comptable amende le programme de travail proposé en


ajoutant les questions spécifiques qui lui semblent nécessaires.

Dans le cadre de missions complémentaires d’assistance comptable,


fiscale, sociale ou juridique couplées avec la mission de Présentation des
comptes, des contrôles additionnels sont nécessaires. Le dossier proposé
par le CSOEC présente de manière indicative et non exhaustive des
contrôles qui seront à adapter en fonction des spécificités de l’entité. Ils
concernent plus particulièrement les entités du secteur marchand.

Le programme de travail peut comporter des indications relatives :


• au budget de temps alloué pour la mission et sa répartition entre
les intervenants,
• la nécessité, le cas échéant, de faire appel à des consultations
d’autres professionnels,
• les délais à respecter,
• le planning des travaux.

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Démarche générale 49

4.5. Documentation

Le dossier de travail proposé par le CSOEC comprend une fiche


« Préparation de la mission » qui permet de recenser tous ces points.

5. Les travaux de contrôle

Les travaux de contrôle d’une mission de présentation des comptes


comprennent deux volets :
• l’appréciation de la régularité en la forme de la comptabilité,
• la clôture des comptes.

5.1. L’appréciation de la régularité en la forme de la


comptabilité

NP 2300 - § 13
Lorsque la comptabilité est tenue par l’entité, le professionnel de l’expertise
comptable vérifie l'existence et la mise à jour des livres comptables obligatoires
prévus par le Code de commerce ; il apprécie par des sondages appropriés la
qualité des enregistrements comptables. (cf. § A7).

NP 2300 – § A7
Lorsque les enregistrements comptables sont effectués par le client ou l’adhérent,
le professionnel de l’expertise comptable effectue des contrôles par sondages
portant sur la qualité des enregistrements par référence au principe d’importance
relative et de seuil de signification.
Les contrôles consistent essentiellement à :
- veiller à ce que les enregistrements sont appuyés d’une pièce justificative,
- vérifier la pertinence de l'imputation comptable,
- vérifier que l'enregistrement est effectué sur la bonne période.

Il convient de distinguer deux situations différentes :

a. L’entité dispose d’un service comptable qui assure les


enregistrements comptables

Dans ce cas, le professionnel de l’expertise comptable :


• vérifie l’existence et la mise à jour des livres comptables
obligatoires,

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


50 Démarche générale

• procède à des contrôles par épreuves sur la qualité des


enregistrements comptables. Il pourra sélectionner par épreuves
des opérations sur les différents journaux de l’entreprise et
s’assurer que chaque enregistrement :
- est appuyé d’une pièce justificative et d’un libellé explicite,
- est correctement imputé,
- est comptabilisé à la bonne date.

Deux approches sont possibles pour assurer ce contrôle des


enregistrements comptables :
• soit préalablement au contrôle des comptes, par épreuves dans les
différents journaux sur un mois ;
• soit lors du contrôle des comptes par analyse des enregistrements
comptables sur des éléments sélectionnés.

b. L’entité confie les travaux d’enregistrements comptables


au professionnel de l’expertise comptable dans le cadre
d’une mission de participation aux enregistrements
comptables (cf. § 6.1. de la Deuxième Partie)

Dans ce cas, la qualité des enregistrements comptables est garantie dans


le cadre de cette prestation de participation aux enregistrements
comptables. Le professionnel de l’expertise comptable n’a pas à vérifier
par épreuves la qualité dans le cadre de la mission de présentation des
comptes. Cependant, le professionnel de l’expertise comptable s’assure
périodiquement que les collaborateurs chargés des travaux
d’enregistrement comptable ont la compétence nécessaire et assurent
correctement leurs travaux. Il peut procéder à quelques contrôles par
épreuves sur les trois points que sont :
• l’existence d’une pièce justificative pour chaque enregistrement,
• la pertinence de l’imputation comptable,
• l’enregistrement sur la bonne période.

Un soin tout particulier est apporté aux libellés des opérations diverses.

Le professionnel tient à jour les livres comptables obligatoires ou contrôle


que ceux-ci existent et sont à jour.

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


Démarche générale 51

5.2. La clôture des comptes

NP 2300 § 14
Sur la base des informations communiquées par la direction, le professionnel de
l’expertise comptable propose les écritures comptables d’inventaire ; il vérifie
leur correcte comptabilisation.
Lorsque la comptabilité est tenue par l’entité, il effectue des contrôles par
sondages sur les pièces justificatives sous-tendant les écritures d’inventaire
enregistrées dans les comptes.
Il vérifie la pertinence des informations données dans l’annexe.

a. La collecte des informations d’inventaire (NP 2300 - § A8)

La mission de présentation s’appuie toujours sur les informations


communiquées par l’entité, notamment pour ce qui concerne les
informations d’inventaire.

Si le client a préparé un projet de comptes annuels intégrant les écritures


d’inventaire, le professionnel de l’expertise comptable contrôle par
épreuves les écritures d’inventaire et propose, si nécessaire, les écritures
d’ajustement ou de redressement.

Si le client assure les enregistrements comptables en cours d’année mais


n’a pas enregistré les écritures d’inventaire ou s’il a confié la mission de
participation aux enregistrements comptables au professionnel, celui-ci
recense et collecte les informations d’inventaire auprès de la direction et
propose les écritures d’inventaire.

Il peut s’agir notamment :


• des taux d'amortissement applicables,
• de l'état récapitulatif du stock de marchandises et des en-cours de
production, établi et signé par la direction,
• de la liste éventuelle des travaux faits par l'entreprise pour
elle-même,
• de la liste des créances douteuses,
• des dépréciations d’actifs,
• du montant des provisions,
• du dénouement des opérations bancaires à la clôture.

Le professionnel de l’expertise comptable fait connaître au chef


d’entreprise l’ensemble des informations et des éléments d’inventaire que
celui-ci doit impérativement lui communiquer.

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


52 Démarche générale

Une approche efficace peut consister à envoyer au client ou à l’adhérent


une lettre lui rappelant les éléments qu’il doit préparer en vue de l’arrêté
des comptes et les travaux qu’il doit réaliser en fonction de la répartition
des travaux définis par la lettre de mission.

Pour faciliter la tâche du chef d’entreprise, le professionnel de l’expertise


comptable pourra accompagner sa lettre de formulaires types préparés par
la structure d’exercice professionnel pour chacune des informations
demandées.

En outre, si la comptabilité est tenue selon les règles de la comptabilité de


trésorerie, le client ou l’adhérent doit fournir la liste des créances et des
dettes à la clôture de l’exercice.

Il peut être utile que le professionnel de l’expertise comptable définisse


une procédure de collecte de ces informations dans l’objectif du respect
des délais, qui peut comprendre des modalités de relance, en cas de
dépassement des délais par le client ou l’adhérent ; dans ce cas, le
professionnel de l’expertise comptable peut faire toute réserve utile
auprès du client ou de l’adhérent concernant la bonne fin et les délais de
ses travaux.

b. Le relevé des faits marquants

La finalité de la mission est d’apporter une assurance sur la cohérence et


la vraisemblance des comptes annuels par rapport à la connaissance de
l’entité et de son environnement.

L’étape de prise de connaissance a permis au professionnel d’acquérir


cette connaissance à un instant donné.

Mais une entité est en perpétuelle évolution et il est essentiel que le


professionnel se tienne informé des évolutions significatives qui peuvent
avoir une influence sur les comptes annuels ou qui doivent se refléter dans
les comptes annuels.

La relation régulière du professionnel de l’expertise comptable avec le


client ou l’adhérent permet de recenser ces informations et il est
important que tous les intervenants les consignent par écrit de telle sorte
que lors de l’examen critique, elles puissent être prises en considération ;
il peut s’agir par exemple de :
• litiges survenus pendant l’exercice pouvant nécessiter la
constitution d’une provision,
• investissements importants ayant nécessité des financements,

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Démarche générale 53

• soldes ou rabais pratiqués ou évolution de la politique de prix


pouvant expliquer une évolution de la marge,
• évolution de la situation du chef d’entreprise justifiant une
révision de l’évaluation des avantages en nature…

c. Le contrôle des comptes

NP 2300 § A8
Le professionnel de l’expertise comptable effectue des contrôles par sondages sur
les comptes de bilan et de résultat les plus significatifs de l’activité de l’entité :
justification des soldes, rapprochement avec des pièces justificatives externes,
recoupement avec des pièces justificatives internes.
Il prend en considération le caractère significatif des données, ce qui peut
conduire à simplifier certaines opérations d’inventaire.
Ces contrôles peuvent être allégés lorsque les enregistrements comptables sont
assurés par le professionnel de l’expertise comptable.

Les contrôles peuvent consister par exemple en :


• la justification des soldes de comptes,
• le rapprochement avec des pièces justificatives externes,
• le recoupement avec des pièces justificatives internes.

La justification des soldes de comptes consiste à :


• assurer la décomposition du solde en éléments dûment identifiés,
• vérifier la totalisation des composantes du solde,
• apprécier les composantes du solde : date, montant, libellé,
échéance, …
• analyser l’imputation des origines de ces composantes (journal
concerné),
• dans certains cas, rechercher l’exhaustivité des opérations
composant le solde – Exemple : nombre d’échéances sur le poste
loyers.

Les rapprochements ou recoupements avec les pièces justificatives

Les rapprochements ou recoupements avec les pièces justificatives ont


pour objectif de vérifier la cohérence entre les éléments de la
comptabilité et/ou des comptes annuels avec des documents internes ou
externes.

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54 Démarche générale

La technique du rapprochement avec une pièce externe (exemple : facture


fournisseur) a une force probante plus élevée que la technique du
recoupement (exemple : livre de paie de l’entité).

Le rapprochement avec des pièces justificatives externes peut s’avérer


pertinent pour des données significatives, par exemple pour les éléments
suivants :
• Immobilisations : factures ou actes,
• Clients et fournisseurs : factures, avoirs ou règlements,
• Emprunts : actes et tableaux d’amortissement,
• Dettes fiscales et sociales : avis d’imposition, déclarations, …
• Comptes financiers : relevé bancaire.

Le recoupement avec des pièces justificatives internes permet, par


exemple, de contrôler les postes suivants :
• Capitaux propres : procès-verbal de l’assemblée générale
(sociétés), pièces justificatives fournies par le chef d’entreprise
pour les mouvements affectant le compte de l’exploitant
(entreprises individuelles) ou les comptes courants d’associés
(sociétés) ou accord des intéressés par un visa porté sur ces
comptes,
• Stocks et en-cours : état récapitulatif ou détaillé fourni par le
client ou l’adhérent,
• Provision pour créances douteuses : état de l’exercice précédent,
liste fournie par le client,
• Compte de résultat : ventes avec déclarations de TVA, salaires
avec livre de paie.

Le professionnel de l’expertise comptable prend en considération le


caractère significatif des données, ce qui peut le conduire à simplifier
certaines opérations d’inventaire : non prise en compte de césure de fin
d’exercice pour certaines charges se renouvelant de manière régulière et
sans variation significative sur plusieurs exercices. Ceci concerne
notamment les primes d’assurance, les loyers sauf si renouvellement de
bail, le crédit-bail, les contrats d’entretien, de téléphone, etc. pour les
entreprises individuelles soumises au régime simplifié d’imposition
bénéficiant d’un enregistrement au titre de l’exercice du paiement pour
les charges dont la périodicité n’excède pas un an, à l’exception des
achats (Code de commerce art. L. 123-26).

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Démarche générale 55

d. Obligations de vigilance liées à la norme Anti-blanchiment

N LABFT 1 § 11
Dans le cadre de la mission qui leur a été confiée, les professionnels de l’expertise
comptable mettent en œuvre les diligences définies par les dispositions légales et
réglementaires, notamment les normes professionnelles applicables à cette
mission. Ils n’ont pas à réaliser, dans le cadre des prestations qu’ils effectuent
auprès de leurs clients, des investigations spécifiques ayant pour objectif de
rechercher des opérations susceptibles de comporter un risque de blanchiment ou
de financement du terrorisme, sauf s’ils constatent des anomalies ou ont un
soupçon de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme.

N LABFT § 12
Lorsque dans le cadre de leur mission, les professionnels de l’expertise comptable
ont connaissance d’opérations particulièrement complexes ou d'un montant
inhabituellement élevé ou ne paraissant pas avoir de justification économique ou
d'objet licite, ils procèdent à un examen renforcé en application du II de l’article
L.561-10-2 du code monétaire et financier et ils collectent des informations auprès
du client sur l'origine des fonds ou la destination des sommes ainsi que sur l'objet
de l'opération et l'identité de la personne qui en bénéficie.

N LABFT § 13
Pendant toute la durée de leur mission ou de leur prestation, les professionnels de
l’expertise comptable exercent une vigilance adaptée aux risques identifiés de
blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme, notamment sur les
éléments obtenus à l’occasion de l’acceptation de la mission, en vue de maintenir
une connaissance adéquate du client.

Le professionnel de l’expertise comptable se reporte au Guide


d’application de la norme Blanchiment édité par le CSOEC pour la mise en
œuvre de cette norme dans le cadre de la mission de Présentation des
comptes.

5.3. Les consultations

Le professionnel peut être amené à solliciter des avis ou des consultations


dans le cadre de ses travaux de contrôle.

Il s’appuie dans ce cas sur la norme NPMQ § 34 :

1
LABFT : Loi anti-blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme

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56 Démarche générale

NPMQ § 34
La structure d’exercice professionnel doit définir des politiques et concevoir des
procédures destinées à lui fournir l'assurance raisonnable que :
a) des consultations appropriées ont lieu sur les questions complexes ou
controversées ;
b) des ressources suffisantes sont disponibles pour permettre que des
consultations appropriées aient lieu ;
c) la nature et l'étendue des consultations et les conclusions qui en résultent sont
consignées dans la documentation de la mission et sont confirmées à la fois par
la personne qui consulte et par celle qui donne la consultation ;
d) les conclusions résultant des consultations sont appliquées.

5.4. Documentation

Le dossier de travail proposé par le CSOEC comprend un dossier de


contrôle des comptes – DCA – qui regroupe par cycle les contrôles
considérés comme incontournables pour une mission de présentation des
comptes.

6. Travaux de fin de mission

6.1. L’examen de la cohérence et de la vraisemblance des


comptes

NP 2300 § 15
Le professionnel de l’expertise comptable met en œuvre des procédures
analytiques lors de la revue de la cohérence et de la vraisemblance des comptes
qu’il effectue à la fin de ses travaux. L'application de cette technique lui permet
de vérifier la cohérence et la vraisemblance des comptes pris dans leur ensemble
au regard des éléments collectés tout au long de ses travaux sur l'entité et son
secteur d'activité.

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


Démarche générale 57

NP 2300 § 4
Au sens de la norme de présentation, l’expression « esprit critique » fait référence
à une attitude relevant d'un esprit interrogatif, attentif à des conditions qui
peuvent indiquer des anomalies possibles résultant d'erreurs ou provenant de
fraudes, et conduisant à une évaluation critique des éléments probants. Le
professionnel de l’expertise comptable prête une attention particulière aux
informations dont il a eu connaissance dans le cadre de sa mission qui contredisent
ou qui remettent en cause les déclarations faites par la direction.

Le professionnel de l’expertise comptable évalue de façon critique les


documents et les informations comptables ou non comptables
communiquées ; il reste attentif à celles recueillies au cours de sa mission
qui contredisent ou remettent en cause les informations obtenues de la
direction (NP 2300 - § A3).

En fin d’exercice, l’examen critique des comptes est une « lecture


d’ensemble » du projet de comptes annuels pour en vérifier la cohérence
et la vraisemblance d’ensemble afin de s’assurer que ceux-ci :
• ne présentent pas d’anomalie manifeste,
• ne sont entachées d’aucune erreur mathématique,
• donnent une information cohérente et vraisemblable d’une part
par rapport à la connaissance acquise de l’entité et de son
environnement et d’autre part par rapport aux informations
communiquées par le client ou l’adhérent (NP 2300 - § A9).

Il s’appuie sur les techniques des procédures analytiques qui permettent


d’identifier les flux financiers significatifs, les variations anormales et les
tendances.

Elles consistent à :
• rapprocher les données issues des comptes annuels et les données
similaires des exercices antérieurs, ou prévisionnelles, de l’entité,
• effectuer des rapprochements entre les rubriques du bilan et du
compte de résultat avec les éléments identiques de l’exercice
précédent,
• analyser les variations significatives et les informations essentielles
de formation du résultat au regard des faits marquants de
l’exercice,
• se référer, le cas échéant, à des entreprises similaires ou à des
monographies professionnelles.

Cet examen porte sur les informations comparatives d’au moins deux
exercices et peut plus particulièrement porter sur :

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58 Démarche générale

• les soldes intermédiaires de gestion,


• les ratios significatifs : taux de marge, crédit clients/fournisseurs,
rotation des stocks, ratio d’endettement…,
• la balance des comptes généraux comparée sur deux ans.

Cette analyse des données comparées est menée en tenant compte des
conditions d’exploitation propres de l’entité sur l’exercice considéré, de la
connaissance de son secteur, des informations spécifiques communiquées
par le client ou l’adhérent. Elle permet d’analyser la formation du résultat
de l’exercice.

Cette phase importante permet de valider sur le plan de la vraisemblance


un certain nombre d’éléments d’inventaire qui n’ont pas été
spécifiquement vérifiés lors de la phase de contrôle des comptes (éléments
de stocks et d’en-cours). Le professionnel de l’expertise comptable
s’efforce d’obtenir des explications de la direction en cas d’anomalies
relevées.

Le professionnel de l’expertise comptable détermine les procédures


complémentaires à mettre en place pour expliquer des variations
significatives inexpliquées et/ou des incohérences.

Exemple

Si le professionnel constate un taux de marge non cohérent par rapport à sa


connaissance de l’entité et de son secteur d’activité, il peut compléter ses travaux
en contrôlant par exemple :

- la valorisation des stocks,

- la rotation des stocks,

- la liste fournie par le client des factures non parvenues des fournisseurs avec
les écritures du début d’exercice,

- la comptabilisation de la consommation personnelle du dirigeant,

- etc.

Il documente dans son dossier de travail la manière dont cette anomalie ou


cette incohérence a été résolue pour la présentation finale des comptes.
(NP 2300 - § A10).

Si l’anomalie ou l’incohérence n’a pas été résolue, il en tire les


conséquences pour la rédaction de l’attestation (cf. Cinquième Partie).

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Démarche générale 59

6.2. La synthèse de la mission

La synthèse est à établir au fur et à mesure de l’avancement de la mission.


Elle doit permettre au professionnel de l’expertise comptable de :
• déterminer la nature de l’assurance qu’il pourra émettre à l’issue
de la mission,
• préparer l’entretien avec le client.

Elle peut regrouper tous les points importants, notamment :


• les points importants relevés par les collaborateurs à l’intention du
superviseur sur tous les éléments importants de la mission dans les
domaines comptable, fiscal, social, juridique relevant de la mission
de présentation des comptes,
• les points restés éventuellement en suspens à l’intention soit du
superviseur soit du client ou de l’adhérent : questions à poser,
éléments manquants, …
• les difficultés rencontrées dans la conduite de la mission,
• les points importants qui, éventuellement, nécessitent une prise de
position du superviseur et un entretien avec le client : évolutions
inexpliquées par exemple,
• les conclusions de l’examen de cohérence et de vraisemblance,
• les points à noter en vue des contrôles de l’exercice N+1,
• la proposition de la nature de l’attestation (sans observation, avec
observation, avec refus), la justification d’une éventuelle
observation ou refus,
• la synthèse de la mission sur un plan administratif : respect des
délais, du budget, questions liées à la facturation et/ou au
recouvrement…,
• la décision de maintien ou non dans la mission (cf. § 6.7. et 6.8.),
• des propositions d’évolution de la mission pour l’exercice N+1.

6.3. La supervision et la revue

NPMQ § A34
La supervision d'une mission consiste notamment à :
- suivre l'avancement de la mission ;

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60 Démarche générale

- prendre en considération la compétence et les capacités des personnes


membres de l'équipe affectée à la mission, et voir si le temps qui leur est
imparti est suffisant pour effectuer les travaux, si elles comprennent les
instructions qui leur sont données et si les travaux sont menés conformément à
la démarche définie dans le plan de mission ;
- examiner les problématiques importantes apparues au cours de la mission,
évaluer leur importance et modifier en conséquence la démarche prévue
initialement ;
- identifier les questions nécessitant en cours de mission une consultation ou un
examen particulier par des membres de l'équipe affectée à la mission les plus
expérimentés.

NPMQ § A35
Une revue consiste à examiner si :
- les travaux ont été effectués conformément aux normes professionnelles et
aux obligations légales et réglementaires applicables ;
- les questions importantes ont été identifiées pour faire l’objet d’un examen
plus approfondi ;
- des consultations appropriées ont été initiées et leurs conclusions ont été
consignées dans la documentation et mises en application ;
- il existe un besoin de réviser la nature, le calendrier et l'étendue des travaux
effectués ;
- les travaux effectués qui permettent d’étayer les conclusions sont
correctement consignés dans la documentation ;
- les éléments à caractère probant obtenus sont suffisants et appropriés pour
étayer le rapport ;
- les objectifs des procédures mises en œuvre pour réaliser la mission ont été
atteints.

La structure d’exercice professionnel définit les politiques et les


procédures de supervision de la mission en cours d’année et plus
particulièrement la revue du dossier en fin d’année (NP 2300 § A35).

Les modalités de supervision et de revue sont variables selon le dossier


concerné et l’équipe ayant participé à la mission. Elles sont définies dans
le manuel de procédures de la structure d’exercice professionnel.

Le professionnel de l’expertise comptable doit personnellement prendre la


décision de la nature de l’assurance qu’il porte sur les comptes. Il assure
donc la supervision de la mission en cours d’année et plus particulièrement
la revue du dossier en fin d’année.

A cette fin, avant de prendre sa décision, il doit revoir les travaux


effectués et s’assurer notamment que :
• tous les contrôles ont été effectués conformément au programme
de travail,

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Démarche générale 61

• le dossier annuel est correctement documenté et présenté de


façon claire en ce qui concerne les contrôles effectués, les
conclusions apportées, le référencement des feuilles de travail
liées,
• tous les points soulevés et en suspens ont été traités,
• la note de synthèse est rédigée,
• le dossier permanent est documenté et actualisé.

La supervision et la revue peuvent se traduire par :


• une note de commentaires,
• un paraphe ou des annotations sur des documentations établies par
les collaborateurs,
• des notes personnelles du superviseur.

Les documents pouvant prioritairement faire l’objet de la supervision et de


la revue sont :
• le programme de travail standard ou personnalisé,
• la feuille d’examen de cohérence et de vraisemblance,
• les feuilles de travail significatives,
• la note de synthèse.

6.4. La préparation et la conduite de l’entretien avec le client

L’entretien de fin d’année avec le client est recommandé pour valider le


projet de comptes annuels.

Celui-ci doit être préparé :


• sur la base de la note de synthèse qui comprend éventuellement
des éléments à demander au client ou à l’adhérent ou à porter à sa
connaissance,
• sur la base de l’examen critique qui a pu faire apparaître des
anomalies ou des évolutions significatives qu’il est utile de porter à
la connaissance du client ou de l’adhérent.

L’entretien consiste :
• à commenter le projet de comptes annuels au client,
• à résoudre les points en suspens,

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62 Démarche générale

• à faire valider certains documents ou comptes ; exemple : compte


de l’exploitant ou compte courant,
• à obtenir si nécessaire des explications sur les variations
significatives,
• à obtenir des informations complémentaires sur certains points,
• à prendre les décisions nécessaires,
• à arrêter définitivement les comptes annuels.

Les points traités avec le client lors de cet ultime entretien ont
généralement trait à des points extrêmement importants : questions
d’évaluation, de principes comptables, explications sur les évolutions
significatives.

Il est donc nécessaire de conserver un compte rendu de cet entretien, ainsi


que, le cas échéant, le procès-verbal du conseil d’administration
confirmant les déclarations de la direction sur ces points.

6.5. Les comptes annuels définitifs

L’entretien avec le client ou l’adhérent peut conduire à modifier le projet


de comptes annuels présenté. Les écritures complémentaires conduisent à
l’établissement des comptes annuels définitifs.

Dans cette phase finale, le professionnel de l’expertise comptable exerce


un contrôle attentif de la cohérence des comptes annuels entre eux et
avec le dossier de travail.

De l’entretien avec le client ou l’adhérent, peut surgir un différend entre


le client ou l’adhérent et le professionnel de l’expertise comptable sur
l’établissement des comptes annuels définitifs. Dans ce cas, le
professionnel de l’expertise comptable arrête les comptes annuels selon
les décisions prises par le client ou l’adhérent et peut être amené à
émettre un rapport avec observation ou refus d'attester.

6.6. La clôture du dossier

Elle conduit :
• à s’assurer que le dossier de l’exercice est complet,

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Démarche générale 63

• à insérer ou à mettre à jour certains éléments du dossier


permanent – exemple : double des factures d’immobilisations
acquises, actes d’emprunts ou de bail de l’exercice, … Les
éléments du dossier de l’exercice qui ont un caractère permanent
sont photocopiés et insérés dans le dossier permanent – exemple :
tableau des soldes intermédiaires de gestion.

6.7. Le maintien de la mission

NPMQ § 28
La structure d’exercice professionnel doit définir des politiques et concevoir des
procédures pour ce qui concerne le maintien d'une mission et de la relation client
ou adhérent qui traitent des situations où la structure d’exercice professionnel a
connaissance postérieurement à l’acceptation d'informations qui l'auraient
conduite à refuser la mission si ces informations avaient été connues plus tôt.
/…

NPMQ § A21
La décision de maintenir ou non la relation client ou adhérent repose sur la prise
en compte des questions importantes qui sont survenues au cours de missions en
cours ou des missions précédentes, et de leurs implications sur la poursuite de
cette relation. Par exemple, un client ou adhérent peut avoir commencé à
développer ses activités dans un domaine dans lequel la structure d’exercice
professionnel ne possède pas l'expertise nécessaire.

Le professionnel de l’expertise comptable examine périodiquement si des


événements ou des changements intervenus chez le client ou l’adhérent
remettent en cause le maintien de la mission de présentation des comptes
annuels.

6.8. La démission

NPMQ § A22
Les politiques et les procédures relatives à une démission et éventuellement à
l'interruption de la relation client ou adhérent, doivent obligatoirement
comporter :
- des entretiens avec les dirigeants de l’entité cliente ou adhérente au niveau
hiérarchique approprié et avec les responsables de la gouvernance portant sur
les mesures appropriées que la structure d’exercice professionnel pourrait
prendre compte tenu des faits et circonstances ;
- des entretiens avec les dirigeants de l’entité cliente ou adhérente au niveau
hiérarchique approprié et avec les responsables de la gouvernance portant sur
la décision prise par la structure d’exercice professionnel et des motifs sous-
jacents lorsqu’elle considère qu’il y a lieu de démissionner et éventuellement
de mettre fin à la relation client ou adhérent ;

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64 Démarche générale

- la prise en considération de l’existence d’une règle professionnelle, légale ou


réglementaire, exigeant de la structure d’exercice professionnel de rester en
place, ou d'avoir à informer des autorités de contrôle de sa décision de se
retirer de la mission, ou de se retirer de la mission et d'interrompre la relation
client ou adhérent, ainsi que des raisons de cette décision ;
- la documentation des questions importantes, des consultations, des conclusions
et le fondement de celles-ci.

6.9. Documentation

Le dossier proposé par le CSOEC comprend deux feuilles de travail


spécifiquement dédiées à cette étape de fin des travaux, à savoir :
• La fiche « Examen de cohérence et de vraisemblance » qui
comprend les rubriques suivantes :
- Procédures analytiques ; « lecture d’ensemble » des comptes et
examen critique,
- Appréciation de la cohérence et de la vraisemblance des
comptes,
- Analyse de la formation du résultat,
- Conclusion de l’examen de cohérence et de vraisemblance.
• La fiche « Synthèse de la mission et rapport » qui comprend les
rubriques suivantes :
- Points importants à faire remonter,
- Points en suspens à revoir/réponses apportées,
- Contrôle de l’enregistrement des écritures d’inventaire,
- Points à remonter pour les contrôles N+1,
- Conclusion générale de l’examen de cohérence et de
vraisemblance,
- Nature de l’attestation à émettre,
- Synthèse administrative de la mission,
- Evolution de la mission pour N+1,
- Autres prestations à proposer au client.

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QUATRIEME PARTIE

QUATRIEME PARTIE -
LA DOCUMENTATION DES TRAVAUX

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La documentation des travaux 67

1. La constitution et la conservation des dossiers

La norme NPMQ – § 45 à 47 – prescrit que les structures d’exercice


professionnel mettent en place des procédures relatives à la constitution
des dossiers. Ces procédures portent sur :
• la confidentialité, l’archivage sécurisé, l’intégrité, l’accessibilité
et la facilité de consultation de la documentation ; sécurité
informatique, mise en place de mots de passe adéquats,
répartition de la documentation entre les membres de l’équipe,
• la conservation de la documentation,
• le délai de mise en forme définitive des dossiers de travail d’une
mission.

Concernant les dossiers numérisés, les procédures doivent porter sur :


• les sauvegardes de la documentation à des stades appropriés de la
mission, y compris les signatures manuelles, les références croisées
et les annotations,
• la possibilité de récupérer et d’imprimer si nécessaire les copies
numérisées,
• la prise en compte des obligations légales et réglementaires ou
autres de conserver la documentation originale numérisée sous
forme papier,
• les durées de conservation adaptées à la mission et à la nature du
document,
• la possibilité de récupérer et de consulter la documentation de la
mission pendant la durée de conservation,
• la nécessité de garder la trace, lorsque cela est nécessaire, des
modifications apportées à la documentation de la mission,
• la possibilité pour les personnes autorisées étrangères à la mission
d'avoir accès à la documentation d’une mission spécifique et de
l’examiner à des fins de contrôle qualité ou pour d’autres raisons.

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68 La documentation des travaux

NPMQ § A63
La documentation de la mission reste la propriété de la structure d’exercice
professionnel. Cette dernière peut, de sa propre initiative, rendre accessibles aux
clients ou aux adhérents des parties ou des extraits de la documentation de la
mission, sous réserve que cela ne remette pas en cause la validité des travaux
effectués ou, dans le cas de missions d'assurance, l'indépendance de la structure
d’exercice professionnel ou de son personnel professionnel.

2. Les supports proposés par le CSOEC pour la mission de


présentation des comptes

Le CSOEC propose les supports suivants relatifs à cette mission de


Présentation des comptes :
• le présent guide méthodologique,
• un exemple de dossier de travail comprenant
- Le dossier permanent (DP)
- Le dossier annuel qui comprend le Dossier général annuel (DGA)
et le Dossier de contrôle annuel (DCA).

Le dossier permanent (DP) doit recueillir tout document, note,


information… qui peuvent être utiles pour la poursuite de la mission sur les
exercices ultérieurs. Il permet d’assurer la conservation des informations
sur le client, d’éviter de reposer les mêmes questions à plusieurs
occasions, de faciliter la supervision. Il constitue la mémoire du cabinet
sur les entités clientes ou adhérentes et doit être régulièrement apuré de
tout document devenu inutile. Un soin tout particulier doit être apporté à
sa conservation et à son archivage. Il peut être dématérialisé à condition
que la structure s’assure des procédures de sauvegarde informatique.

Le dossier permanent proposé par le CSOEC comprend les rubriques


suivantes :
• Définition, organisation et suivi de la mission,
• Connaissance générale de l’entité,
• Organisation comptable,
• Documents comptables,
• Fiscal,
• Social,
• Juridique,
• Gestion.

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La documentation des travaux 69

Il comprend en annexe l’exemple d’une fiche d’acceptation et de maintien


d’une mission proposé par le CSOEC.

Le dossier général annuel (DGA) comprend les rubriques suivantes :


• Préparation de la mission,
• Examen de cohérence et de vraisemblance,
• Synthèse et préparation du rapport.

Le dossier général annuel a une vocation pluriannuelle. Il permet de suivre


sur plusieurs années l’évolution de la mission.

Le dossier de contrôle annuel (DCA) propose une approche de contrôle par


cycles.

Il a été conçu pour une intervention dans un ordre logique, sachant qu’une
préparation rationnelle des comptes annuels suppose que le travail soit fait
de la première séquence : A à la dernière séquence : K de ce dossier, sans
avoir à quelques exceptions près besoin de revenir en arrière.

Ces dossiers sont des propositions pouvant être adaptées en fonction de


l’organisation interne des structures d’exercice professionnel et des
besoins des clients ; ils doivent toutefois rester en conformité avec les
exigences de la norme de présentation.

Pour assurer ces contrôles, le collaborateur s’appuie :


• sur le grand livre qui, s’il est annoté par des commentaires ou
des codes de pointage, peut être considéré comme une feuille de
travail ;
• sur un dossier de contrôle organisé (éventuellement sur support
informatique).

Celui-ci est structuré soit par cycle d’exploitation (trésorerie, achats,


ventes, stocks, immobilisations, …), soit par comptes ou groupes de
comptes.

La structure par cycle a l’avantage d’être :


• logique pour le collaborateur qui contrôle par exemple les comptes
salaires et charges sociales simultanément aux comptes de dettes
sociales. Il facilite en effet l’approche intégrant comptes de bilan
et postes du compte de résultat afférents,
• utile pour le professionnel de l’expertise comptable lors de l’étape
de supervision.

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70 La documentation des travaux

Lorsque le dossier est organisé par cycle, chaque cycle comprend :


• une « feuille maîtresse » qui d’une part rappelle les comptes
concernés et la nature des contrôles à réaliser et d’autre part
permet au collaborateur d’indiquer ses observations et sa
conclusion. Si le système informatique le permet, chaque feuille
maîtresse fait apparaître les soldes des comptes relatifs au cycle
concerné avec les soldes correspondants de l’exercice N-1 ; les
feuilles ainsi présentées sont un outil de l’examen analytique
préalable au contrôle (sur la base des soldes avant contrôle) et en
fin de mission (sur la base des soldes après contrôle) ;
• des feuilles de travail spécialisées dont l’objectif est, en proposant
un cadre type à certains contrôles, de faire gagner du temps au
collaborateur.

3. Les obligations liées à la norme Anti-blanchiment

N LABFT § 14
Les professionnels de l’expertise comptable conservent dans leurs dossiers pendant
toute la durée de la relation d’affaires et pendant les cinq ans qui suivent sa fin,
les documents relatifs à l’identité du client et le cas échéant du bénéficiaire
effectif ainsi que les éléments d’information pertinents sur le client et les
opérations qu’il effectue, mentionnés aux paragraphes 6, 11 et 12.
Cette documentation doit permettre aux professionnels de l’expertise comptable
de justifier de l’adéquation des mesures de vigilance qu’ils ont mises en œuvre
aux risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.

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CINQUIEME PARTIE

CINQUIEME PARTIE -
RAPPORT

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Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012
Rapport 73

1. L’attestation

NP 2300 § 19
Le rapport émis à l'issue d'une mission de présentation prend la forme d’une
attestation qui comporte une conclusion exprimant une assurance formulée sous
une forme négative sur la cohérence et la vraisemblance des comptes pris dans
leur ensemble. Les comptes annuels sont annexés à l'attestation (cf. § A13).
Le professionnel de l’expertise comptable évalue si les éléments collectés lors de
ses travaux ont un caractère suffisamment probant pour étayer cette conclusion.

NP 2300 § 20
Le professionnel de l’expertise comptable formule dans l’attestation :
- une conclusion favorable sans observation ;
- ou une conclusion favorable assortie d’une ou de plusieurs observations ;
- ou un refus d’attester.

NP 2300 § 21
Le professionnel de l’expertise comptable formule une conclusion sans observation
lorsqu’il a pu mettre en œuvre sans limitation toutes les diligences correspondant
à une mission de présentation et qu’il n’a relevé, au cours de ses travaux, aucun
élément de nature à remettre en cause la cohérence et la vraisemblance des
comptes pris dans leur ensemble.

NP 2300 § 22
Le professionnel de l’expertise comptable formule une conclusion avec
observation(s) :
- lorsqu’il a rencontré au cours de sa mission des limitations dans ses diligences,
- ou qu’il a relevé une ou plusieurs incertitudes affectant les comptes,
- ou qu’il est en désaccord avec le client ou l’adhérent sur une ou des options
prises par ce dernier,
mais qu’il estime toutefois que les incidences de ces faits sur les comptes ne sont
pas suffisamment significatives pour refuser d’attester la cohérence et la
vraisemblance des comptes pris dans leur ensemble mais, que ces faits méritent
d’être portés à la connaissance de l’utilisateur des comptes.

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74 Rapport

NP 2300 § 23
Le professionnel de l’expertise comptable exprime un refus d’attester lorsqu’il
estime que les incidences sur les comptes des faits relevés (incohérences
multiples, limitations dans ses diligences, incertitudes ou désaccords) sont d’une
importance telle qu’il ne peut obtenir un niveau d’assurance suffisant.

Les limitations aux diligences peuvent résulter :


• des circonstances (exemple : sinistre informatique ayant
endommagé la comptabilité),
• de l’attitude du chef d’entreprise (exemple : non-communication
de l’état récapitulatif des stocks).

L’incertitude peut résulter d’une information incomplète mais également


d’une « incapacité » à prédire les événements (exemple : provision pour
procès ou pour contrôles en cours).

Les désaccords peuvent notamment porter sur :


• les méthodes d’évaluation,
• les méthodes de classement,
• le contenu de l’annexe,
• une irrégularité de la comptabilité à laquelle le client ne veut pas
remédier.

2. Le contenu de l’attestation

NP 2300 § 24
Le professionnel de l’expertise comptable établit une attestation qui comprend les
éléments suivants :
a) un intitulé ;
b) le destinataire du rapport ;
c) une mention confirmant que la mission a été réalisée conformément à la
présente norme professionnelle et qu’elle ne constitue ni un audit, ni un
examen limité ;
d) un paragraphe d'introduction comportant le rappel de sa qualité de
professionnel de l’expertise comptable et de la mission qui lui a été confiée,
de procéder à une présentation de comptes, l’identification de l'entité et des
comptes objet de la mission qui sont joints au rapport, et de la période
couverte par ces comptes ;
e) une conclusion exprimée sous une forme négative ;
f) la date du rapport ;
g) l'adresse et l'identification du (des) professionnel(s) de l’expertise comptable
signataire(s) du rapport.

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Rapport 75

NP 2300 – § A12
L’attestation comprend l'identification des comptes annuels de l'entreprise.
Cette disposition sera complétée par une mention apposée sur chaque page des
comptes rappelant la nature de la mission confiée au professionnel de l’expertise
comptable et l'existence de l'attestation.

NP 2300 – § A13
Dans les entreprises soumises au commissariat aux comptes, le professionnel de
l’expertise comptable n’aura pas à délivrer, sauf considérations particulières, une
attestation de présentation, sachant que le commissaire aux comptes délivrera à
l’issue de sa mission une assurance de degré supérieur. Dans le cas général, il
délivrera un compte rendu de travaux ne comportant ni le titre Attestation ni la
formulation de l’assurance sur les comptes.

La plaquette des comptes annuels comprendra généralement une page de


titre, un sommaire, l'Attestation de l'expert-comptable et les comptes
annuels. La notion de comptes annuels recouvre exclusivement le bilan, le
compte de résultat et l'annexe, sauf disposition particulière prévue par le
Code de commerce.

3. La référence à l’attestation sur les comptes annuels

La mention de référence à l'attestation doit figurer uniquement sur les


pages du bilan, du compte de résultat et de l'annexe.

La mention peut être « Mission de Présentation - voir l'Attestation du


professionnel de l’expertise comptable ». Toute autre formulation
respectant les objectifs énoncés ci-avant est également acceptable.

4. La date de l’attestation

On peut distinguer 4 dates-clés dans les travaux de fin de mission :


• la date de l’entretien avec le client ou l’adhérent (moment où
toutes les options d’arrêté des comptes sont prises),
• la date de revue du dossier,
• la date d’édition des comptes annuels,
• la date d’envoi au client ou à l’adhérent.

La détermination de la date de signature de l’attestation doit s’apprécier


eu égard à deux risques :
• le risque d’événements postérieurs,

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76 Rapport

• le risque d’erreurs matérielles se produisant au final de l’édition


des comptes annuels.

Eu égard à ces deux risques, les structures d’exercice professionnel ont le


choix entre une attestation datée soit du jour de l’entretien avec le client
ou l’adhérent (ou du jour où le professionnel a reçu du client ou de
l’adhérent une dernière information significative ayant une incidence sur
les comptes), soit du jour de la revue finale du dossier par le
professionnel.

Il faut proscrire la signature d’une attestation du jour d’expédition des


documents au client ou à l’adhérent, même s’il existe un délai important
entre l’une des deux dates ci-dessus et l’envoi effectif à l’entité. Le
professionnel pourrait se voir reprocher la non-connaissance d’événements
intervenus entre la date où les comptes ont été effectivement arrêtés et la
signature de l’attestation.

Il est bien entendu que la structure s’organise pour minimiser les temps
d’impression et d’expédition.

5. La signature de l’attestation

Article 12 de l’Ordonnance de 1945 (Modifié par l’Ordonnance n° 2004-279


du 25 mars 2004, article 5)
Les experts-comptables exercent leur profession soit à titre individuel et en leur
propre nom, soit en qualité de salarié d’un autre expert-comptable, d’une
association de gestion et de comptabilité ou d’une société d’expertise comptable,
soit en qualité de mandataire social d’une société d’expertise comptable ; ces
diverses formes d’exercice sont compatibles entre elles.
Ils doivent observer les dispositions législatives et réglementaires régissant leur
profession ainsi que le règlement intérieur de l’ordre qui est établi par décision
du conseil supérieur.
Les experts-comptables et les salariés mentionnés à l’article 83 ter et à l’article
83 quater assument dans tous les cas la responsabilité de leurs travaux et
activités. La responsabilité propre des sociétés membres de l’ordre et des
associations de gestion et de comptabilité laisse subsister la responsabilité
personnelle de chaque expert-comptable ou salarié mentionné à l’article 83 ter et
à l’article 83 quater à raison des travaux qu’il exécute lui-même pour le compte
de ces sociétés ou associations. Les travaux et activités doivent être assortis de la
signature personnelle de l’expert-comptable ou du salarié ainsi que du visa ou de
la signature sociale.

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Rapport 77

Les membres de l’ordre qui, étant associés ou actionnaires d’une société reconnue
par lui, exercent leur activité dans cette société, ainsi que les membres de l’ordre
salariés d’un confrère ou d’une société inscrite au tableau, peuvent exécuter en
leur nom et pour leur propre compte les missions ou mandats qui leur sont
directement confiés par des clients. Ils exercent ce droit dans les conditions
prévues par les conventions qui les lient éventuellement auxdites sociétés ou à
leurs employeurs.

Les structures d’exercice professionnel qui le souhaitent peuvent faire


co-signer le responsable technique de la mission, en tant qu’interlocuteur
privilégié du client ou de l’adhérent, même si ce dernier n’est pas inscrit
au tableau de l’Ordre.

6. Les règles de communication

L’attestation est intégrée à la plaquette des comptes annuels.

Les règles de diffusion de l’attestation et d’établissement de la plaquette


des comptes annuels sont les suivantes :
• exemplaire destiné au greffe : pas d’attestation mais référence à
l’attestation sur les pages des comptes annuels ;
• plaquettes des comptes annuels remises au client ou à l’adhérent à
l’intention des banquiers et autres partenaires de l’entité :
insertion de l’attestation dans tous les exemplaires et mention de
référence à l’attestation sur chaque page des comptes annuels.

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78 Rapport

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


ANNEXES

ANNEXES

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012
Annexes 81

ANNEXE I – EXEMPLE DE
LETTRE DE MISSION
(adopté par la Commission des normes professionnelles (CSOEC) du 16 novembre 2011)

La mission de présentation de comptes annuels ou intermédiaires

Informations à fournir obligatoirement au client (loi du 23 juillet 2010


Art L 111-2) 1 :

- Nom de la structure d’exercice professionnel ou de l’expert-comptable,


statut et forme juridique, adresse géographique, coordonnées
permettant d’entrer en contact rapidement et de communiquer
directement avec le cabinet ou l’expert-comptable ;

- Numéro d’inscription au registre du commerce et des sociétés ;

- Numéro individuel d’identification à la TVA.

A l'attention de la direction de l’entité

Madame, Monsieur,

Nous vous remercions de la confiance que vous nous avez témoignée lors
de notre dernier entretien en envisageant de nous confier en qualité
d’expert-comptable une mission de présentation des comptes (annuels ou
intermédiaires) de votre entité pour la période…

La présente lettre de mission est un contrat établi afin de se conformer


aux dispositions de l’article 151 du code de déontologie intégré au décret
du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de l‘activité d’expertise comptable.
Elle a pour objet de vous confirmer par écrit les termes et les objectifs de
notre mission tels que nous les avons fixés lors (indiquer la date du dernier
entretien sur ce sujet) ainsi que la nature et les limites de celle-ci.

1
Informations figurant habituellement sur le papier à en-tête

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82 Annexes

1. VOTRE ENTITE

Dans ce paragraphe, l’expert-comptable reprend les caractéristiques


actualisées de l’entité comme par exemple :

- activité(s) principale(s) ;

- exercice social ou date de clôture (pour les chefs d’entreprise


personnes physiques) ;

- chiffre d’affaires ;

- marge commerciale ;

- effectif du personnel ;

- organisation comptable ;

- les volumes annuels (factures clients, fournisseurs,…) ;

- …………………

2. NOTRE MISSION

La mission que vous envisagez de nous confier sera effectuée dans le


respect des dispositions de la norme professionnelle du Conseil Supérieur
de l’Ordre des Experts-Comptables applicable à la mission de présentation
de comptes et des textes légaux et réglementaires applicables aux
professionnels de l’expertise comptable 2 que nous sommes tenus de
respecter.

Nous nous permettons d’attirer votre attention sur le fait que


conformément à l’article L 123-14 du Code de commerce, les comptes
annuels doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de votre entité. Vous
restez ainsi responsables à l’égard des tiers de l’exhaustivité, de la
fiabilité et de l’exactitude des informations comptables et financières
concourant à la présentation des comptes ainsi que des procédures de
contrôle interne concourant à l’élaboration de ces comptes. Cela implique
notamment le respect des règles applicables à la tenue d’une comptabilité
en France et du référentiel comptable applicable à votre secteur
d’activité. (Désigner le cas échéant le référentiel comptable applicable)

2
Voir paragraphe 5 des conditions générales « Obligations du professionnel de l’expertise comptable »

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Annexes 83

2.1. Durée de la mission

La mission est conclue pour une durée d’une année correspondant à


l’exercice comptable. Pour la première année, la durée de la mission
couvre la période comprise entre la date d’effet de la lettre de mission et
la date de clôture de l’exercice comptable, date d’échéance du contrat.

La mission est renouvelable chaque année par tacite reconduction, sauf


dénonciation par lettre recommandée avec accusé de réception trois mois
avant la date de clôture de l’exercice comptable.

2.2. Nature et objectif de la mission

Il s’agit d’une mission « d’assurance de niveau modéré aboutissant à une


opinion exprimée sous une forme négative portant sur la cohérence et la
vraisemblance des comptes de votre entité pris dans leur ensemble ; le
niveau d’assurance est inférieur à celui d’un audit ou d’un examen
limité » 3. Elle consiste à exprimer une opinion sur la cohérence et la
vraisemblance des comptes de votre entité. Cette mission n’a pas pour
objectif de déceler des erreurs, actes illégaux ou autres irrégularités
pouvant ou ayant eu lieu dans votre entité.

2.3. Nature et limites des travaux à mettre en œuvre

Nos travaux consisteront à vous assister pour la clôture des comptes et leur
présentation d’ensemble ; ils comprennent notamment :

- une prise de connaissance globale ;

- une appréciation des procédures élémentaires d’organisation


comptable ;

- une appréciation de la régularité formelle de la comptabilité ;

- une collecte des éléments concourant aux écritures d’inventaire de fin


d’exercice ;

3
Dans le cas des entités soumises au commissariat aux comptes, ce paragraphe pourra être adapté
(cf. paragraphe A13 de la norme NP 2300)

Mission de présentation des comptes annuels © CSOEC  Edition juin 2012


84 Annexes

- une justification des soldes et des contrôles de cohérence des


principaux comptes ;

- un examen critique des comptes pris dans leur ensemble ;

- des entretiens avec la direction (et le cas échéant, avec les


collaborateurs que vous nous désignerez).

Ils ont pour objectif de nous permettre d’exprimer une assurance de


niveau modéré sur la cohérence et la vraisemblance des comptes annuels
(ou intermédiaires).

Ils ne comprennent pas le contrôle de la matérialité des opérations, des


inventaires physiques des actifs de votre entité à la clôture de l’exercice
comptable (stocks, immobilisations, espèces en caisse notamment), le
recours à la procédure de confirmation de soldes auprès de tiers par voie
de confirmations directes et l’appréciation des procédures de contrôle
interne.

Nous vous précisons que nous sommes juridiquement redevables d’une


simple obligation de moyens. Par conséquent, la vérification des écritures
et leur rapprochement avec les pièces justificatives sont effectués par
notre cabinet uniquement par épreuves, et ne portent donc pas sur
l’appréciation de la légalité et de la fiabilité des documents présentés.

2.4. Exécution et déroulement de la mission

Notre mission sera exécutée sous la direction de …………, expert-


comptable, et de ……………………, assistant expérimenté d’encadrement, qui
pourront se faire assister en cas de besoin par d'autres assistants du
cabinet.

Pour l’exercice considéré, nous vous proposons d’intervenir selon le


planning suivant :

(Détailler les dates ou périodes d’intervention ainsi que la nature des


travaux qui seront effectués à ces dates)

Nous comptons sur votre coopération et sur celle de vos


collaborateurs(trices) pour nous communiquer les informations et les
documents nécessaires pour effectuer notre mission dans de bonnes
conditions, à savoir notamment :

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Annexes 85

(Lister la nature des informations et des documents nécessaires à la mise


en œuvre de la mission)

A l’issue de nos travaux, nous établirons une attestation sur les comptes
(annuels ou intermédiaires) de votre entité à laquelle les comptes
considérés seront annexés 4.

2.5. Missions complémentaires (le cas échéant)

Vous avez souhaité également qu’en complément de cette mission nous


assurions les prestations suivantes :

(Description des prestations complémentaires comme par exemple


l’assistance en matière comptable, fiscale, sociale, juridique, …)

2.6. Modalités relationnelles

Nos relations seront réglées sur le plan juridique tant par les termes de
cette lettre que par les conditions générales établies par notre profession
ainsi que par un tableau de répartition des obligations respectives entre
votre entité et notre cabinet afin de réaliser cette mission dans des
conditions optimales (voir annexes A et B).

Tout aménagement devant éventuellement être apporté aux missions


définies ci-dessus sera préalablement arrêté d'un commun accord et fera
l’objet d’un avenant à la présente lettre de mission.

2.7. Obligations d’identification

(Paragraphe à intégrer uniquement lorsque les informations et les


documents requis en matière d’identification relatés au paragraphe 6 des
conditions générales jointes ne sont pas en possession du professionnel de
l’expertise comptable)

4
Dans le cas des entités soumises au commissariat aux comptes, ce paragraphe pourra être adapté
(cf. paragraphe A13 de la norme NP 2300)

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86 Annexes

Dans le cadre des obligations qui nous incombent en application des


dispositions du Code monétaire et financier relatives à la lutte contre le
blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, nous vous
informons qu’à la date de la présente les informations et les documents
requis en matière d’identification et relatés au paragraphe 6 des
conditions générales jointes à la présente ne nous sont pas parvenus et que
leur obtention est une condition suspensive pour la mise en œuvre de la
mission que vous souhaitez nous confier.

2.8. Honoraires

Nos honoraires seront calculés sur la base des temps passés par notre
cabinet, augmentés des frais et débours divers. Les taux horaires appliqués
varient en fonction de la mission confiée, de l'expérience et des
compétences requises des intervenants sur la mission.

Pour l’exercice considéré nos honoraires s’élèvent à … ; ils n’incluent pas


les éventuelles demandes d’attestation particulières que vous pourriez
formuler au cours de la période en liaison avec notre mission principale.

(Les modalités de facturation des honoraires peuvent être reproduites au


niveau de ce paragraphe)

Nous vous serions obligés de bien vouloir nous retourner un exemplaire de


la présente et des annexes jointes qui font partie intégrante de la lettre de
mission, revêtues d’un paraphe sur chacune des pages et de votre
signature sur la dernière page.

Nous vous prions de croire …

Le professionnel de l’expertise comptable/Le représentant légal

Le client / l’adhérent

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Annexes 87

Annexe A - Exemple de conditions générales

(A joindre à la lettre de mission)

1- DOMAINE D’APPLICATION

Les présentes conditions sont applicables aux conventions portant sur les
missions conclues entre le cabinet x dénommé le professionnel de
l’expertise comptable et son client ou adhérent.

2- DEFINITION DE LA MISSION

Les travaux incombant au professionnel de l’expertise comptable sont


détaillés dans la lettre de mission et ses annexes et sont strictement
limités à son contenu.

Toute mission ou prestation complémentaire devra faire l’objet d’une


information préalable du client ou de l’adhérent afin que celui-ci soit en
mesure de manifester son accord.

3- RESILIATION DE LA MISSION

En cas de résiliation au cours d’un exercice comptable, et sauf faute grave


imputable au professionnel de l’expertise comptable, le client ou
l’adhérent devra verser à ce dernier les honoraires dus pour le travail déjà
effectué, majorés d’une indemnité conventionnelle égale à 25 % des
honoraires annuels convenus pour l’exercice en cours ou de la dernière
année d’honoraires en cas de montant incertain. Cette indemnité est
destinée à compenser le préjudice subi par le professionnel de l’expertise
comptable à raison de l’inclusion du dossier du client ou de l’adhérent
dans sa charge de travail de l’année en cours.

En cas de manquement du client ou de l’adhérent à l’une de ses


obligations, le professionnel de l’expertise comptable aura la faculté de
suspendre sa mission en informant ce dernier par tout moyen écrit ou de
mettre fin à sa mission après envoi d’une lettre recommandée demeurée
sans effet.

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88 Annexes

4- SUSPENSION DE LA MISSION

Lorsque la mission est suspendue pour cause de force majeure ou défaut


de paiement des honoraires, les délais de remise des travaux sont
prolongés pour une durée égale à celle de la suspension susvisée.

Pendant la période de suspension éventuelle, toutes les dispositions du


contrat demeurent applicables.

5- OBLIGATIONS DU PROFESSIONNEL DE L’EXPERTISE COMPTABLE

Le professionnel de l’expertise comptable effectue la mission qui lui est


confiée conformément aux dispositions du Code de déontologie des
professionnels de l’expertise comptable, de la norme de « maîtrise de la
qualité », de la norme « anti-blanchiment » élaborée en application des
dispositions du Code monétaire et financier et le cas échéant de la norme
professionnelle de travail spécifique à la mission considérée. Il contracte,
en raison de cette mission, une obligation de moyens.

Le professionnel de l’expertise comptable peut se faire assister par les


collaborateurs de son choix. Le nom du collaborateur principal chargé du
dossier est indiqué au client ou à l’adhérent.

A l’achèvement de sa mission, le professionnel de l’expertise comptable


restitue les documents que lui a confiés le client ou l’adhérent pour
l’exécution de la mission.

Le professionnel de l’expertise comptable est tenu à la fois :

- au secret professionnel dans les conditions prévues à l’article 226-13 du


Code pénal ;

- à une obligation de discrétion, distincte de l’obligation précédente,


quant aux informations recueillies et à la diffusion des documents qu’il
a établis. Ces derniers sont adressés au client ou à l’adhérent, à
l’exclusion de tout envoi à un tiers, sauf demande du client. Les
documents établis par le professionnel de l’expertise comptable seront
en conséquence adressés au client, à l’exclusion de tout envoi direct à
un tiers (sauf instruction spécifique de la part du client).

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Annexes 89

6- OBLIGATIONS DU CLIENT OU DE L’ADHERENT

Le client ou l’adhérent s’interdit tout acte de nature à porter atteinte à


l’indépendance du professionnel de l’expertise comptable ou de ses
collaborateurs.

Ceci s’applique particulièrement aux offres faites à des collaborateurs


d’exécuter des missions pour leur propre compte ou de devenir salarié du
client ou de l’adhérent.

Le client s’engage :

- A fournir au professionnel de l’expertise comptable préalablement au


commencement de la mission, les informations et documents
d’identification requis en application des dispositions visées aux articles
L 561-1 et suivants du Code monétaire et financier, à savoir :

Dans le cadre de l’obligation d’identification du client ou de


l’adhérent :

- si le client ou l’adhérent est une personne physique, obtention


d’un document d’identité officiel en cours de validité comportant
sa photographie ;

- si le client ou l’adhérent est une personne morale, obtention de


tout acte ou extrait de registre officiel datant de moins de trois
mois constatant la dénomination, la forme juridique, l’adresse du
siège social et l’identité des associés et dirigeants et pour chacun
des dirigeants un document d’identité officiel en cours de validité
comportant sa photographie.

Dans le cadre de l’obligation d’identification du bénéficiaire effectif :

- obtention de l’identité du bénéficiaire effectif de la mission et


des éléments justifiant cette déclaration ;

- composition et répartition du capital ;

- identité des membres des organes de direction et


d’administration ;

- si une ou plusieurs personne morale détiennent un poste de


direction ou d’administration de l’entité, obtenir les mêmes
informations.

Ces informations et documents d’identification devront être tenus à jour


régulièrement.

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90 Annexes

- A mettre à la disposition du professionnel de l’expertise comptable,


dans les délais convenus, l’ensemble des documents et informations
nécessaires à l’exécution de la mission ;

- A réaliser les travaux lui incombant conformément aux dispositions


prévues dans le tableau de répartition des obligations respectives
(annexe B) ;

- A respecter les procédures mises en place pour la réalisation de la


mission et notamment le planning d’intervention du professionnel de
l’expertise comptable figurant dans la lettre de mission ;

- A porter à la connaissance du professionnel de l’expertise comptable


les faits nouveaux ou exceptionnels. Il lui signale également les
engagements susceptibles d’affecter les résultats ou la situation
patrimoniale de l’entité ;

- A confirmer par écrit, si le professionnel de l’expertise comptable le lui


demande, que les documents, renseignements et explications fournis
sont exhaustifs et reflètent fidèlement la situation patrimoniale de
l’entité ;

- A vérifier que les états et documents produits par le professionnel de


l’expertise comptable sont conformes aux demandes exprimées et aux
informations fournies par lui-même et à informer sans retard le
professionnel de tout manquement ou erreur.

Le client ou l’adhérent reste responsable de la bonne application de la


législation et des règlements en vigueur ; le professionnel de l’expertise
comptable ne peut être considéré comme se substituant aux obligations du
client du fait de cette mission.

Conformément aux prescriptions légales, le client ou l’adhérent doit


prendre toutes les mesures nécessaires pour conserver les pièces
justificatives et, d’une façon générale, l’ensemble des documents produits
par le professionnel de l’expertise comptable pendant les délais de
conservation requis par la loi ou le règlement.

Dès lors que des traitements sont assurés sur le système informatique du
client ou de l’adhérent, ce dernier devra assurer la sauvegarde et
l’archivage des données et des traitements informatisés pour en garantir la
conservation, l’inviolabilité et la lecture ultérieure.

D’une façon générale, le client ou l’adhérent doit par ailleurs prendre


toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection de son système
informatique.

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Annexes 91

7- HONORAIRES

Le professionnel de l’expertise comptable reçoit du client ou de l’adhérent


des honoraires librement convenus qui sont exclusifs de toute autre
rémunération, même indirecte. Il est remboursé de ses frais de
déplacement et débours.

Des provisions sur honoraires peuvent être demandées périodiquement.

Les conditions de règlement des honoraires sont les suivantes :

Les honoraires sont payés à leur date d’échéance ; en cas de paiement


anticipé, aucun escompte n’est accordé ; en cas de retard de paiement,
des pénalités de retard sont exigibles le jour suivant la date de règlement
figurant sur la facture ; sauf disposition contraire qui ne peut toutefois
fixer un taux d’intérêt de ces pénalités inférieur à trois fois le taux
d’intérêt légal, le taux d’intérêt sera égal à celui appliqué par la Banque
Centrale Européenne à son opération de refinancement la plus récente
majoré de 10 points de pourcentage. Les pénalités de retard sont exigibles
sans qu’un rappel soit nécessaire 5.

Toute contestation d’une facture devra être faite dès réception et


motivée ; ladite contestation ne pourra justifier le non-paiement des
autres prestations non contestées y compris celles incluses dans la même
facture.

Le non-paiement des honoraires pourra, après rappel par lettre


recommandée avec accusé de réception, entraîner la suspension des
travaux ou mettre fin à la mission.

En cas de changement de modalités de facturation, une information


préalable sera donnée au client ou à l’adhérent.

En cas de rupture du contrat par l’une ou l’autre des parties, une


assistance pour réaliser le transfert du dossier dans l’entreprise ou à un
nouveau prestataire pourra être effectuée à la demande du client ou de
l’adhérent sur la base d’un devis préalablement accepté.

En cas d’usage du droit de rétention, prévu à l’article 168 du Code de


déontologie intégré au décret du 30 mars 2012 relatif à l’exercice de
l‘activité d’expertise comptable, le président du Conseil Régional de
l’Ordre des Experts-Comptables sera informé.

5
Article L 441-6 modifié du Code de commerce

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92 Annexes

8- RESPONSABILITE CIVILE

En application de l’article 2254 modifié du Code civil, la responsabilité


civile du professionnel de l’expertise comptable ne peut être mise en jeu
que sur une période contractuellement définie à … 6 à compter des
événements ayant causé un préjudice à l’entreprise.

Tout événement susceptible d’avoir des conséquences notamment en


matière de responsabilité doit être porté sans délai par le client ou par
l’adhérent à la connaissance du professionnel de l’expertise comptable.

La responsabilité civile professionnelle du professionnel de l’expertise


comptable est couverte par un contrat d’assurance souscrit auprès de la
compagnie 7………. (ne pas mentionner le nom du courtier ou de l’agent
d’assurance mais de la compagnie d’assurance) située (indiquer l’adresse).
La couverture géographique de cette assurance porte sur le monde entier
(à adapter en fonction du contrat d’assurance) 8.

La responsabilité du professionnel de l’expertise comptable ne peut


notamment être engagée dans l’hypothèse où le préjudice subi par le
client ou par l’adhérent est une conséquence :

- d’une information erronée ou d’une faute ou négligence commise par le


client ou par l’adhérent ou par ses salariés,

- du retard ou de la carence du client ou de l’adhérent à fournir une


information nécessaire au professionnel de l’expertise comptable,

- des fautes commises par des tiers intervenant chez le client ou chez
l’adhérent.

9- DIFFERENDS

Les litiges qui pourraient éventuellement survenir entre le professionnel de


l’expertise comptable et son client ou son adhérent seront portés, avant
toute action judiciaire, devant le président du Conseil Régional de l’Ordre
compétent ou son représentant aux fins de conciliation.

6
Elle ne peut toutefois être réduite à moins d’un an ni étendue à plus de 5 ans ; il est recommandé de
contractualiser cette durée à trois ans.
7
Pour les souscripteurs du contrat « Groupe », il s’agit de COVEA RISK. 19-21 allées de l'Europe
92616 Clichy cedex
8
Paragraphe suggéré en application de l’article L111-2 du Code de la consommation

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Annexes 93

10- DROIT APPLICABLE ET ATTRIBUTION DE COMPETENCE

Ce contrat de mission sera régi et interprété selon le droit français.

Toute difficulté relative à l’interprétation ou l’exécution de ce contrat


sera soumise, à défaut d'accord amiable, au Tribunal de commerce de
………….

11- ACCEPTATION DES CONDITIONS GENERALES D’INTERVENTION

Le client ou l’adhérent reconnaît avoir reçu, pris connaissance et accepté


les présentes conditions générales d’intervention.

Fait à …………………… le …………………,

En deux exemplaires originaux, dont un remis au client ou à l’adhérent.

Signatures

Le professionnel de l’expertise comptable/Le représentant légal

Le client / L’adhérent

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94 Annexes

Annexe B - Exemple de tableau de répartition des obligations


respectives

(A joindre à la lettre de mission)

PERIODICITE
M : mois
REPARTITION DES T : trimestre
NATURE DES OBLIGATIONS RESPECTIVES
TRAVAUX A : année
(liste non exhaustive - à adapter P : ponctuelle
dossier par dossier) ND : non définie
Autres
Cabinet Client
interv.

1. MISSION DE PRESENTATION DE COMPTES

Organisation de la comptabilité

Tenue du fichier des immobilisations et amortissements


Stock :


inventaire physique
valorisation des stocks
Justification des comptes clients et fournisseurs

Contrôle de TVA : rapprochement comptabilité/bases


déclarées (en lien avec l’intervention fiscale)
Collecte des éléments concourant aux écritures


d’inventaire de fin d’exercice et enregistrement


Dépréciation d’actifs


Montant des provisions
etc
Contrôles par sondages de pièces justificatives
Rapprochement avec les pièces justificatives externes
Recoupement avec les pièces justificatives internes
Justification des soldes et contrôles de cohérence des
principaux comptes

Examen critique des comptes annuels

Participation à l’établissement des comptes annuels


(bilan, compte de résultat et annexe comptable)
Tenue des registres légaux comptables
Appréciation de la régularité en la forme de la
comptabilité
Contrôle par sondages des enregistrements comptables
Documents comptables (journal centralisateur (JC),


journaux (J), grands livres (GL), balances (B)) :


édition
archivage
Autres travaux (1) : à détailler
….

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Annexes 95

2. AUTRES INTERVENTIONS

Intervention en matière comptable (travaux liés à la


tenue de la comptabilité)

Elaboration et mise à jour du plan comptable

Classement des pièces comptables, numérotation et


vérification

 Comptabilité de trésorerie
Enregistrement de la comptabilité en :

 Ou comptabilité d’engagement
- Achats
- Ventes
- Banques
- Opérations diverses : TVA, paie et
charges sociales
Etablissement des états de rapprochements bancaires


Caisse :


Tenue des documents préparatoires
Saisie des opérations de caisse

Interventions en matière fiscale

Etablissement des déclarations de résultat de fin


d’exercice

Etablissement des documents CGA ou AGA

Etablissement des déclarations de TVA (périodiques et


annuelle)
Etablissement des déclarations d’échanges de biens et
de services (DEB et DES)


Etablissement des autres déclarations fiscales :


déclarations liées aux salaires


taxe sur les véhicules de sociétés


déclaration des contrats de prêts


DAS2
….
Suivi des échéances IS


Autres travaux (1) : à détailler


assistance en cas de vérification fiscale
….

Interventions en matière sociale

Etablissement des déclarations à l’embauche

Etablissement des bulletins de paie

Etablissement des déclarations aux organismes sociaux

Etablissement de la déclaration annuelle des salaires

Tenue des dossiers individuels salariés

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96 Annexes


Tenue des registres :


registre unique du personnel
autres registres


Autres travaux : à détailler
assistance en cas de contrôle par les


organismes
….

Interventions en matière juridique (société)

Assistance à convocation et préparation des assemblées


(rapports, procès-verbaux…)

Réalisation des formalités de publicité annuelle

Mise à jour des registres obligatoires

Interventions en matière de gestion


Tableau de bord :


établissement et paramétrage


suivi
analyse et commentaires


Autres travaux (1) : à détailler


situation comptable
….

Interventions complémentaires (1) : à détailler

Archivage et conservation suivant spécificités


techniques

…………………………………

…………………………………

(1) Les autres travaux et interventions complémentaires feront l’objet de lettres de mission
complémentaires.

A ……………………………… le ……………………………………..

Le professionnel de l’expertise comptable/Le représentant légal

Le client/L’adhérent

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Annexes 97

ANNEXE II – PROGRAMME
DE TRAVAIL INDICATIF
(Cf. Dossier de travail par le CSOEC – Mission de présentation)

AVERTISSEMENT

Cet exemple de dossier est indicatif ; il est composé des contrôles


incontournables de la mission de présentation qui peuvent
cependant nécessiter des adaptations en fonction des spécificités de
l’entité ; il est plus particulièrement destiné à des entités du
secteur marchand.

La mission de présentation peut être précédée d’une prestation


d’assistance comptable :
- dans ce cas les contrôles consistent à collecter et à proposer les
écritures d’inventaire au client/adhérent ; ils sont identifiés dans
le présent dossier par la formulation : « Collecter et
enregistrer »
- dans le cas contraire, les écritures d’inventaire sont préparées
par le client/adhérent : les contrôles sont identifiés par la
formulation « Contrôler ».

Certains contrôles peuvent être effectués par épreuves sur la base


d’un seuil de signification.

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98 Annexes

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Annexes 99

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100 Annexes

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Annexes 101

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102 Annexes

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Annexes 103

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104 Annexes

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Annexes 105

ANNEXE III – EXEMPLES D’ATTESTATION

La mission de présentation des comptes annuels


ou intermédiaires
(Cf. Référentiel normatif 2012)

E1 - Attestation sans observation

Conformément aux termes de notre lettre de mission en date du … , nous


avons effectué une mission de présentation des comptes ... (préciser
« annuels », « intermédiaires ») de ... (préciser l'entité concernée) relatifs
à ... (préciser la période ou l'exercice concerné), qui se caractérisent par
les données suivantes :

- Total du bilan

- Chiffre d’affaires

- Résultat net comptable

Nos diligences ont été réalisées conformément à la norme professionnelle


du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables applicable à la
mission de présentation de comptes qui ne constitue ni un audit ni un
examen limité.

Sur la base de nos travaux, nous n’avons pas relevé d’éléments remettant
en cause la cohérence et la vraisemblance des comptes annuels (ou
intermédiaires) pris dans leur ensemble tels qu’ils sont joints à la présente
attestation.

Lieu, date et signature du professionnel de l’expertise comptable

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106 Annexes

E2 - Attestation avec conclusion favorable mais avec


observation(s) ayant une incidence sur la cohérence et la
vraisemblance des comptes pris dans leur ensemble (désaccord,
incertitudes, limitation)

Conformément aux termes de notre lettre de mission en date du … , nous


avons effectué une mission de présentation des comptes ... (préciser
« annuels », « intermédiaires ») de ... (préciser l'entité concernée) relatifs
à ... (préciser la période ou l'exercice concerné), qui se caractérisent par
les données suivantes :

- Total du bilan

- Chiffre d’affaires

- Résultat net comptable

Nos diligences ont été réalisées conformément à la norme professionnelle


du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables applicable à la
mission de présentation de comptes qui ne constitue ni un examen limité
ni un audit.

Nous formulons une (des) observations(s) sur le(s) point(s) suivant(s)


susceptibles d’affecter la cohérence et la vraisemblance des comptes :

(Description motivée et chiffrée des désaccords, incertitudes ou


limitations faisant l'objet de (des) observation(s))

Sur la base de nos travaux, et sous réserve de l’incidence de (s)


observation (s) décrite (s) dans le paragraphe ci -dessus, nous n’avons pas
relevé d’éléments remettant en cause la cohérence et la vraisemblance
des comptes annuels (ou intermédiaires) pris dans leur ensemble tels qu’ils
sont joints à la présente attestation.

Lieu, date et signature du professionnel de l’expertise comptable

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Annexes 107

E3 - Refus d’attester (incohérences, désaccords, incertitudes,


limitations)

Conformément aux termes de notre lettre de mission en date du … , nous


avons effectué une mission de présentation des comptes ... (préciser
« annuels », « intermédiaires ») de ... (préciser l'entité concernée) relatifs
à ... (préciser la période ou l'exercice concerné), qui se caractérisent par
les données suivantes :

- Total du bilan

- Chiffre d’affaires

- Résultat net comptable

Nos diligences ont été réalisées conformément à la norme professionnelle


du Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables applicable à la
mission de présentation de comptes qui ne constitue ni un examen limité
ni un audit.

Dans le cadre de notre mission, nous avons relevé les points suivants qui
ont une incidence significative sur la cohérence et la vraisemblance des
comptes :

(description des points relevés et de leur incidence sur les comptes)

Sur la base de nos travaux, et compte tenu de l’incidence significative du


(des) point(s) mentionné(s) au paragraphe ci -dessus, nous ne sommes pas
en mesure d’attester la cohérence et la vraisemblance des comptes
annuels (ou intermédiaires) pris dans leur ensemble tels qu’ils sont joints à
la présente attestation.

Lieu, date et signature du professionnel de l’expertise comptable

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108 Annexes

E4 - Exemple de compte rendu de travaux utilisable lorsque


l’entité est soumise au commissariat aux comptes (cas
particulier)

Compte rendu de travaux du professionnel de l’expertise comptable

Conformément à la mission qui nous a été confiée par (indiquer la


personne responsable ayant missionné le professionnel de l’expertise
comptable) et qui a fait l’objet de notre lettre en date du …. nous avons
effectué une mission de présentation des comptes ... (préciser
« annuels », « intermédiaires ») de ... (préciser l'entité concernée) relatifs
à ... (préciser la période ou l'exercice concerné).

Ces comptes annuels (ou intermédiaires) sont joints au présent compte


rendu ; ils se caractérisent par les données suivantes :

- Total du bilan

- Chiffre d’affaires

- Résultat net comptable

Nous avons effectué les diligences prévues par la norme professionnelle du


Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables applicable à la
mission de présentation de comptes à l’exception de :

Lieu, date et signature du professionnel de l’expertise comptable

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ISBN 978-2-35267-227-2
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