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Année universitaire 2018-2019

Site :  Luminy X St-Charles  St-Jérôme  Cht-Gombert  Aix-Montperrin  Aubagne-SATIS

Sujet session de :  1er semestre -  2ème semestre - X Session 2 Durée de l’épreuve : 2 heures

Examen de : X L1/L2/L3 - M1/M2 -  LP -  DU Nom diplôme : Portail Descartes

Code Apogée du module : SPO2U02TC Libellé du module : Analyse

Documents autorisés :  OUI - X NON Calculatrices autorisées : X OUI -  NON

Exercice 1
1. Donner la définition formelle d’une suite convergente vers une limite ` ∈ R.
3n + 2
2. À l’aide de la définition, montrer que la suite un = converge vers ` = 3.
n+1
3. Donner la définition de la dérivée d’une fonction en un point.
4. Montrer que la fonction f (x) = |x − 1| n’est pas dérivable en x = 1.

Exercice 2
Considérons la suite (an ) définie par
1 (an )2
a1 = 1 et an+1 = + pour tout n ≥ 1.
4 2
1. Montrer par récurrence que pour tout n ∈ N on a 0 ≤ an ≤ 1.
2. Supposons que (an ) converge. Donner la seule valeur possible de sa limite.
3. Montrer que la suite est décroissante et justifier qu’elle converge.

Exercice 3
Calculer les limites suivantes en justifiant chaque réponse.

n2 + 3 − 2n
1. lim
√ n+7
n→+∞
2. lim n 3n + 4n
n→+∞

x2 + 1 − x
3. lim
x→−∞ 4x + 1
x3 + 2x − 12
4. lim
x→2 x−2

Exercice 4
Considérons la fonction g : R → R définie par g(x) = −xe−2|x| .
1. Calculer la dérivée de g en tout x 6= 0.
2. La fonction g est-elle dérivable en x = 0 ? Calculer la dérivée si elle existe.
3. Dresser le tableau des variations de la fonction g.
4. Calculer l’image g([0, 1]) en justifiant soigneusement la réponse.
5. Donner l’équation de la droite tangente au graphe de la fonction g en x = 1.
6. Montrer que l’équation g(x) = −0.1 a une unique solution sur [0.5, +∞[.
Corrections
Correction de l’exercice 1
1. Soit (un )n une suite réelle. Cette suite converge vers la limite ` ∈R R si
∀ε > 0, ∃Nε ∈ N tel que n ≥ Nε =⇒ |un − `| ≤ ε .

2. Calculons
3n + 2 3n + 2 − 3(n + 1) 1
un − 3 = −3= =− .
n+1 n+1 n+1
On a donc
1
|un − 3| ≤ .
n+1
Pour tout ε > 0, posons Nε = E(1/ε) ∈] − 1 + 1/ε, 1/ε[. On a donc n ≥ Nε =⇒ n + 1 ≥ 1/ε =⇒
|un − 3| ≤ ε, ce qui permet d’affirmer la convergence de (un )n vers 3.
3. Soit f une fonction définie sur Df , soit x0 ∈ Df . Le taux d’accroissement de f en x0 est la fonction

f (x) − f (x0 )
x → τx0 (x) = .
x − x0
f est dérivable en x0 si la limite de τx0 quand x → x0 existe, on a alors
f (x) − f (x0 ) f (x0 + h) − f (x0 )
f 0 (x0 ) = lim τx0 (x) = lim = lim .
x→x0 x→x0 x − x0 h→0 h
4. La fonction f (x) = |x − 1| est continue en x = 1 et vaut f (1) = 0. Calculons
|x − 1|
τ1 (x) = = sgn(x − 1) ,
x−1
où la fonction sgn est la fonction “signe”, qui vaut 1 sur R∗+ et -1 sur R∗− . On a donc
lim τ1 (x) = 1 , lim τ1 (x) = −1 ,
x→1+ x→1−

ces deux limites sont différentes, f n’est donc pas dérivable en x = 1.

Correction de l’exercice 2
Considérons la suite (an ) définie par
1 (an )2
a1 = 1 et an+1 = + pour tout n ≥ 1 .
4 2
1. Montrons par récurrence que pour tout n ∈ N on a 0 ≤ an ≤ 1.
— Initialisation : a1 = 1, la condition est donc vérifiée.
— Hérédité : supposons 0 ≤ an ≤ 1 pour un n donné, alors 0 ≤ a2n /2 ≤ 1/2, et de là 0 ≤ 1/4 ≤
un+1 ≤ 3/4 ≤ 1, la condition est donc vérifiée
2. Supposons que (an ) converge. Comme la fonction f : x → x2 /2 + 1/4 est continue, la seule valeur
possible de la limite de la suite est un point fixe de f , donc une solution de l’équation
x2 1
+ =x ⇐⇒ 2x2 − 4x + 1 = 0 .
2 4
Le discriminant vaut ∆ = 16 − 8 = 8 > 0, les racines valent
√ √
4± 8 2
=1± .
4 2

Une seule de ces racines appartient à [0,1], à savoir 1 − 2/2, c’est la seule limite possible.

2
3. On voit facilement que f 0 (x) = x > 0 sur ]0, 1], f est strictement croissante sur ]0, 1]. On sait que
u1 = 3/4 < u0 , de plus si an ≥ an−1 alors an+1 = f (an ) ≥ f (an−1 ) = an . Ceci étant vrai pour
tout n, on a bien montré que la suite est décroissante. On a donc une suite
√ décroissante et minorée,
elle est donc convergente, et converge vers sa seule limite possible 1 − 2/2.

Correction de l’exercice 3
1. Pour lever l’indétermination, calculons

n2 + 3 − 2n (n2 + 3) − 4n2 −3n2 + 3
= √ = √
n+7 (n + 7)( n2 + 3 + 2n) (n + 7)( n2 + 3 + 2n)

En +∞ le numérateur est équivalent à −3n2 , et le dénominateur est équivalent à n(n + 2n) = 3n2 ,
de sorte que √
n2 + 3 − 2n −3n2
lim = lim = −1 .
n→+∞ n+7 n→∞ 3n2

2. Calculons √ p
n
lim 3n + 4n = lim 4 n 1 + (3/4)n = 4 ,
n→+∞ n→+∞
n
car comme 3/4 < 1, limn→∞ (3/4) = 0
3. Pour lever l’indétermination, calculons
√ √ q  q
1
 q
2 x 2 1+ 1 −x −x 1 + 1+ 1+ 1+ 1
x +1−x x2 x2 x2
= = =− 1 ,
4x + 1 4x + 1 4x + 1 4+ x

d’où on peut déduire √


x2 + 1 − x 1
lim =− .
x→−∞ 4x + 1 2
4. Il s’agit d’une forme indéterminée, le numérateur et le dénominateur s’annulent en x = 2. De
là, on peut factoriser (x − 2) au dénominateur. La division euclidienne donne x3 + 2x − 12 =
(x − 2)(x2 + 2x + 3), d’où

x3 + 2x − 12
lim = lim (x2 + 2x + 3) = 11 .
x→2 x−2 x→2

Correction de l’exercice 4
Considérons la fonction g : R → R définie par g(x) = −xe−2|x| .
1. g est continue sur R. Elle est dérivable sur R∗ , comme produit de fonctions dérivables sur R∗ . On
peut calculer sa dérivée, qui donne

g 0 (x) = −e−2x + 2xe−2x , x ∈ R∗+ , g 0 (x) = −e−2x − 2xe2x , x ∈ R∗−

ce que l’on peut écrire sous forme compacte comme

g 0 (x) = −(1 − 2|x|)e−2|x| .

2. En x = 0, il faut revenir au taux de variations. On sait que g(0) = 0, donc

τ0 (x) = −e−2|x| −→ −1 .
x→0

g est donc dérivable en x = 0. Par ailleurs, g (x) → −1 quand x → 0, donc g 0 est continue en 0, et
0

de là sur R par des arguments standard.

3
3. Dressons le tableau des variations de la fonction g. On voit facilement que limx→±∞ g(x) = 0.
Posons, a = g(1/2) = −e−1 /2 ≈ −0.184, on a g(−1/2) = −a.
x −∞ −1/2 1/2 +∞
g 0 (x) + 0 − 0 +
* −a

 @
g(x) 0 
@ 0
 *

R
@
a


4. On voit facilement que g(0) = 0. g est strictement décroissante dans [0, 1/2] et donc bijective (car
aussi continue) de [0, 1/2] sur [a, 0]. De plus, g est aussi strictement croissante et donc bijective
sur [1/2, +∞[, et g([1/2, 1]) ⊂ g([1/2, +∞[= [a, 0]. Donc g([0, 1]) = [a, 0].
5. Donner l’équation de la droite tangente au graphe de la fonction g en x = 1. On a g(1) = −e−2 ≈
−0.135 et g 0 (1) = e−2 ≈ 0.135. L’équation de la tangente à la courbe représentative de g en x = 1
est
y = g(1) + (x − 1)g 0 (1) = e−2 [−1 + (x − 1)] = (x − 2)e−2 .
6. g est strictement croissante sur [0.5, +∞[, et continue, elle établit donc une bijection entre [0.5, +∞[
et g([0.5, +∞[) =]a, 0] (où a = −e−1 /2 a été défini plus haut). Comme −0.1 ∈]a, 0[, le théorème
des valeurs intermédiaires combiné au théorème de la bijection assure donc l’existence d’une unique
solution à l’équation g(x) = 0.1.

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