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La dominance de la langue

Les langues ont toujours été étroitement associées à la construction des cités. Principal
vecteur de communication, celles-ci sont indispensables à une vie en collectivité. On imagine
bien mal en effet des échanges élaborés sans une langue commune pour se comprendre. En
philosophie, on peut réfléchir à différentes questions soulevées par l’usage et l’existence de
la langue : on peut se demander notamment si le langage est le propre de l’homme, si nos
mots permettent exactement d’exprimer ce que nous pensons, si les mots nous rendent
maîtres des choses et nous poser la question de la relation entre les mots et les choses. On
peut aussi se demander si les mots et le langage peuvent devenir un instrument de
domination. C’est ce point qui retient notre attention durant ce chapitre.
Le mot langue désigne à la fois l’instrument , l’organe qui nous sert à parler mais
également  l’élément d’expression commun à un groupe . Au sens large, tout est langage :
on peut parler de langage du corps, de langage des fleurs pour évoquer ses sentiments et
même de langage entre les animaux. Cependant , au sens restreint, la langue va désigner
l’aptitude des êtres humains à échanger des pensées à l’aide de signes . On parlera alors
de langue écrite et de langue orale. Le phénomène de la parole ne désigne en fait qu’une
mise en action de la langue oralement.

Les moyens de domination de la langue :


Culture :
C’est ici que survient le piège de la patrimonialisation, savamment construit sur le sentiment
de culpabilité qui ronge, consciemment ou non, celui qui ne sait plus parler la langue de ses
ancêtres enterrés sur ses terres
En tentant de la sanctifier et en cherchant les moyens de la conserver, sans la revitaliser
réellement, c’est-à-dire sans l’apprendre à fond, la parler et la retransmettre à ses enfants,
comme cela a pu être fait pour l’hébreu, ou plus près de nous pour le catalan, les défenseurs
ainsi fourvoyés de l’idiome ancestral en viennent à l’institutionnaliser pour en faire un objet
de conservation en soi. La langue devient le patrimoine, c’est-à-dire ce qui n’est pas tout à
fait mort, mais qui n’est pas vivant pour autant. Cette attitude encourage même la
récupération de la tâche ainsi définie par le pouvoir politique central, celui-là même dont la
politique est historiquement responsable, de la Troisième République à nos jours, de sa
disparition. Et voilà la langue enfermée derrière les vitrines de verre d’un Musée.
Comment une langue domine à une autre ?
La colonisation commence souvent par la mise au placard de la langue d’un pays pour la
remplacer par celle du dominant.

Lors de la création de l'Empire colonial français, le français traverse les mers et devient, dans un
souci de cohérence, la langue obligatoirement enseignée dans toutes les colonies. Il est en
priorité enseigné aux enfants de l'élite locale ou des chefs de tribus. Lors des indépendances, et
surtout en Afrique subsaharienne, compte tenu de la très grande diversité des langues africaines,
cette élite formée en français maintiendra la langue ex-coloniale en tant que langue officielle
comme un moyen d’accès à la communication internationale, y compris inter-africaine. C'est de
cette période coloniale franco-belge que provient le vaste espace francophone africain. Le
dynamisme démographique du français en Afrique est au XXe siècle le plus important.

Scientifique :

Néanmoins, il est important de signaler que la majorité des recherches scientifique sont écrit en
anglais actuellement ce qui pousse l’homme à apprendre impérativement l’anglais qu’il soit en
Asie, en Afrique ou en europe.la langue anglais est devenu alors une clé du savoir.

Polyglotte

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