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« Je vais vous raconter, avant de vous quitter, l’histoire

d’un p’tit village près de Napoli. Nous étions quatre amis.


Au bal tous les samedis, à jouer à chanter toute la nuit.
Giorgio à la guitare, Sandro à la mandoline. Moi je dansais
en frappant du tambourin. Mais tous ceux qui venaient
c’était pour écouter celui qui faisait battre tous les cœurs.

Et quand il arrivait, la foule s’écriait, « Arriva, Gigi


l’Amoroso ». Croqueur d’amour, l’œil de velours comme une
caresse, Gigi l’Amoroso toujours vainqueur, parfois sans
cœur mais jamais sans tendresse. partout, c’était la fête
quand il chantait Zaza, luna caprese, O sole mio. Gigi
Giuseppe… Mais tout le monde l’appelait Gigi l’Amour ! et
les femmes étaient folles de lui, toutes ! »
Après « il venait d’avoir 18 ans. »

« La femme du boulanger qui fermait sa boutique tous les


mardis pour aller, la femme du notaire qui était une sainte
et qui n’avait jamais trompé son mari auparavant. Et la
veuve du colonel. La veuve du colonel qui ne porta plus le
deuil parce qu’il n’aimait pas le noir.
Toutes je vous dis ! Même moi, mais moi, Gigi aimait trop sa
liberté. Jusqu’au jour où…»
Après « il venait d’avoir 18 ans. »

Ah Gigi, tu étais bien sûr de toi ! A Paris, tu n’as plus tes


amoureuses, la femme du notaire a un nouvel amant, et la
boulangerie ne ferme plus le mardi. Ici, personne ne te
connaît. Tu n’es plus Gigi l’Amoroso. On t’appelle même,
l’Espagnol, mais quelle différence, de Naples ou de Tolède,
tu n’es qu’un émigré à leurs yeux. Comment leur prouver
ton talent ? Un jour tu croques quelques passantes devant
Montmartre, demain tu fais un peu de guitare dans les
cafés voisins contre un repas chaud. Plus personne ne te
réclame Zaza, Luna Caprese, O solo mio, non, à longueur de
journée, on te demande, la Belle de Cadix !
Après « la lumière »
« Gigi l’Amoroso est devenu Gigi, le pantin de
comédie. Alors le soir, fourbu et las, lorsqu’à
Paris, les bistrots sont fermés et que les
passants à distraire se font rares, Gigi, repense
à son Italie, à ces troupes de théâtre qui
allaient de ville en ville, avec ces costumes
colorés, ces grands masques qui le faisaient tant
rire enfant. Tu aurais donné cher pour pouvoir
partir dans leur roulotte, caché entre les
tréteaux et les pendrillons. Qui sait où ils
t’auraient emmené ? »
Après « la ville endormie ».
« Il suffit qu’au piano avec un
seul doigt je joue cet air-là, ou
qu’un violon le chante au fond
d’une cour, alors je crois entendre
tout un orchestre qui joue pour
moi ! »
Après Dis-moi des mots

« C'est étrange, je ne sais pas ce qui m'arrive


ce soir, Je te regarde comme pour la première
fois, Encore des mots toujours des mots, les
mêmes mots, Je ne sais plus comment te dire,
Rien que des mots, Mais tu es cette belle
histoire d'amour que je ne cesserai jamais de
lire, Des mots faciles, des mots fragiles c'était
trop beau, Tu es d'hier et de demain, Bien
trop beau »
Après « des mots »
« Voilà mon destin, te parler, Te parler
comme la première fois, Encore des mots
toujours des mots, les mêmes mots,
Comme j'aimerais que tu me comprennes,
Rien que des mots, Que tu m'écoutes au
moins une fois, Des mots magiques des
mots tactiques qui sonnent faux, Tu es
mon rêve défendu »
A la fin des mots : « SILENZIO »
Après « un corps »

« Qui frôlera tes lèvres, Et


vibrant de fièvre, Surprenant ton
corps, Deviendra ton maître, En y
faisant naître, Un nouveau bien-
être, Un autre bonheur ? »
Laissez-moi danser
Lundi ! talatatatata, Mardi ! talatatatata, Ah Gigi, tu es bien
occupé. Tu n’as plus le temps de penser à Giorgio, Sandro, ni à
moi qui dansais en frappant du tambourin ».

ton cœur de paillette est une île déserte


C'est étrange
Mon cœur n'est pas désert
Il décide, il préfère, il invente
J'ai des milliers d'amis…
Me voilà seul, seul tout à coup
« Une petite étoile parfois très brillante, et parfois toute
pâle, voyageait en courbes, en droite, en spirales, dans le
firmament.
La petite étoile sur toute la terre causait du scandale et
rendait la vie vraiment infernale à tous les savants.
En cherchant dans les vieux livres on s’aperçut qu’elle
existait depuis toujours et que dans le monde entier à son
sujet, on avait fait de beaux discours.
De notre planète les observatoires braquaient leurs
lunettes. Mais les astronomes se cassaient la tête parce
que simplement,
Une petite étoile parfois très brillante, et parfois toute
pâle, voyageait en courbes en droite en spirales dans le
firmament. »
« La petite étoile sur toute la terre causait
du scandale et rendait la vie vraiment
infernale à tous les savants.
Mais je dois vous l’avouer en grand secret : un
poète m’a dit un jour, que cet astre vagabond
tout simplement, c’était l’étoile de l’amour.
Va petite étoile que tu sois brillante ou bien
toute pâle, pour tous ceux qui s’aiment
d’escale en escale, il faut continuer. Va petite
étoile à te promener, va petite étoile dans la
voie lactée, va petite étoile pour l’éternité. »
Après La bohème
« De galères en galas
A Paris, en province
De scènes d'Opéra
En spectacles de rue
De fabuleux contrats
En cachets plus que minces
Pour nous, quoi qu'il en soit,
Le rêve continue
Ce métier, c'est le pire et c'est le meilleur
On a beau s'en défendre, il nous tient et nous hante
Que l'on soit comédien, danseur ou que l'on chante
Ce métier, c'est toujours ce qui nous tient à cœur
Il reste le plus beau, car c'est notre métier »

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