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Anthropologie de la maladie

Introduction
Les trois grandes catégories de recherche concernant la maladie et la santé

1) Celle qui relève de l’anthropologie de la santé


2) Ce qui relève des enthnosciences ou de l’ethnomédecine
3) Ce qui relève de l’anthropologie de la maladie

I. Définition de la maladie

A. Approche du sens commun de la maladie

B. Théorie anthropologique de la maladie

a) Les deux modèles de Laplantine

- Le modèle bio médical


Ce modèle considère la maladie comme :
 Ontologique renvoie à l’anatomie, au microscope et à l’anatomo-pathologie :
la maladie a un « être », une existence solide : la lésion anatomique
 Exogène : la maladie résulte de la pénétration d’un élément étranger et
hostile à l’intérieur du corps ou de l’esprit malade (modèle de Pasteur)
 Maléfique : la maladie constitue une agression extérieure, un ennemi qu’il
faut éliminer.

- Le modèle holiste
Ce modèle s’oppose point par point au précédent :
 Fonctionnel : la maladie ne correspond pas à une lésion spécifique, il est
impossible de la trouver concrètement dans le corps. Elle résulte d’une
rupture d’équilibre entre l’homme et lui-même. C’est l’explication
d’Hippocrate, la maladie résulte d’un déséquilibre entre quatre humeurs : le
sang, le phlegme, la bile jaune, la bile noire. Chaque individu a son équilibre
propre : la maladie n’a de sens que par rapport à un individu particulier.
 Endogène : la maladie est déplacée du côté de l’individu. Elle n’est plus
considérée comme une entité étrangère mais elle est liée à l’histoire de la
personne. Être malade à un sens.
 Bénéfique : la maladie correspond à une sorte de « crise » et permet à
l’individu de voir des choses qu’il refusait de voir. Elle lui permet de se
comprendre et de gérer ses conflits. Dans la perspective holiste, la maladie
n’est pas centrale. Ce qui est central est la capacité de l’individu à s’adapter
tant d’un point de vue psychologique que physique.

Pour résumer : le modèle holiste contre le modèle bio-médical : le premier a été dominant
jusqu’au XIXème sècle, à partir de la naissance de la médecine moderne le modèle
biomédical domine, ce qui ne veut pas dire que le modèle holiste a disparu.

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