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« Notre époque n’est pas la première dans l’histoire où le sentiment dominant soit le désarroi, l’anxiété, l’attente
d’on ne sait quoi. […] Cependant on peut dire, sans crainte d’exagérer, que l’humanité dans notre petit coin
d’Europe qui depuis si longtemps domine le monde, traverse une crise profonde et grave. Les grandes
espérances héritées des trois siècles précédents, et surtout du dernier, espoir d’une diffusion progressive des
lumières, espoir d’un bien-être général, espoir de démocratie, espoir de paix, sont en train de s’effriter à une
cadence rapide. […] 

...Nous sommes placés dans des conditions de vie telles que le désarroi touche et corrompt tous les aspects de
la vie des hommes, toutes les sources d’activité, d’espérance et de bonheur. La vie privée, dans son cours
quotidien, se détache de moins en moins de la vie publique, et cela dans tous les milieux. […] Le sentiment de la
sécurité est profondément atteint. […] La crainte de la guerre, d’une guerre qui ne laisserait plus rien intact, a
cessé d’être un sujet de conférences ou de brochures pour se changer en une préoccupation générale.
» (Simone Weil)

Pascal David, philosophe, dominicain au couvent de la Tourette à Lyon et Paul Colrat, Normalien agrégé de
philosophie,  viennent de publier un livre sur Simone Weil.

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