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apôtres. L'Église de Rome et son évêque (le Pape) ont abusé de leurs prérogatives, coupant aux
autres Églises l'autonomie dont elles avaient joui dans les premiers siècles. Sur la base de ce
type de considérations, une des attitudes prédominantes se construit dans les secteurs
réformistes des dernières décennies du XVIIIe siècle : l'anticurialisme, la méfiance à l'égard des
pouvoir épiscopal sous la protection de la Couronne, jalouse, à son tour, de ses prérogatives
Une autre composante de ce réformisme est une certaine méfiance à l'égard des ordres
religieux. D'un point de vue épiscopalien, elles posent le problème de constituer une limite au
pouvoir des évêques, puisqu'ils parviennent souvent —grâce à des exemptions pontificales ou
conciliaires— à se soustraire à l'autorité des prélats. En fait, dit-on, les religieux n'existaient
pas aux tout premiers temps du christianisme, lorsque la discipline ecclésiastique et les valeurs
morales étaient authentiques et pures : à la différence des évêques et peut-être même des
curés, Jésus-Christ n'apparaît pas dans les Évangiles instituant des ordres religieux. Cette
méfiance décèle en eux une sorte de symbole du passé médiéval et un lest dont il faut se
débarrasser pour faire avancer l'économie et faire à nouveau figurer l'Espagne parmi les
d'œuvre dont l'économie a besoin pour se développer et imposent à leurs membres des
qui prive les individus de liberté et de leur propre initiative. En d'autres termes, les ordres ne
soutenir économiquement.
pour l'esthétique. , tant que, par les sens, il sert à enflammer la ferveur religieuse des fidèles.
On tentera désormais de la remplacer par une spiritualité plus sage, plus rationnelle, plus
cérébrale, dépouillée et sobre. A sa place sera proposée une nouvelle piété que divers auteurs,
mais en particulier Ludovico Antonio Muratori, ont diffusée parmi les élites catholiques
ce qui dans les dernières décennies de la vice-royauté en vient à être considéré comme des «
excès » et des « superstitions ». C'est ainsi que des manifestations religieuses autrefois mieux
tolérées sont directement réglementées ou interdites, comme les danses et les repas de la
Toussaint, les veillées des petits anges, les danses des fêtes fraternelles et certaines formes de
néoclassique
En plus de ce qui précède, il sera destiné à former une société avec des fondations qui
soutiennent cette spiritualité plus rationnelle, des tendances positives émergentes, c'est-à-dire