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ou Le traité de la lumière et
des autres principaux objets
des sens . Avec un discours
de [...]
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A PARIS,
Chez TKeodorç. Girard, dans la grand'Sallè
/du Palais, à l?Envie.
M. D C. L X I V.
AveçSrivikge &H,Rnyt
AV LECTEVR.
pEpîS ^ ^on^e d'un des
fwHÊm grands Philosophes
hjgg98< qui ait écrit, ne se-
*s "^ roitpas encore en
vôtre possession, si Monsieur
D. A. n'en avoit voulu faire
une libéralité publique ; Et
que la passion qu'il a pour tous
les sentimens véritables &
utiles, jointe aux demandes
des Savans, ne Feut obligé de
tirer de son Cabinet cét ou-
vrage , qu il avoit envoyé
î'ij
chercher presqu'à rextremi-
té desTerres Septentrionales,
Celuy qui en est Auteur, ne
ì'a pas feulement laiíîé entre
ses autres minutes moins cor-
rectes fans doute & moins
importantes, il Ta estimé aí-
fez, pour le donner luy-mê-
me à ses plus considérables
amis. Et quoy qu'en divers
endroits, il le nomme son
ì^onde,icy neantmoins, où
il ne pas le que du Monde vi-
sible, je n ay vu dansTOrigi-
nal que ces môs, Traité de U
íumtere, à quoy la vérité des
choses, m'a fait encore ajou-
ter, fcí des-aittres principaux objets
icsjens. Mais fi avec cela vous
exceptez les titres des Chapi-
tres, la version des mots La?
tins, ôc quelques fautes qui
ont pu se glisser dedans ou
dehors les Figures, le reste
appartient à Monsieur Des-
cartes. Et les particularités
que j'en raporte font yoir,que
je
comme croy que ceux qui
cachent ses scntimens, font
en quelque forte receleurs
,.
ceux qui luy en substituent
dautses font faussaires. Pour
les Chapitres que je difQls>
quoy que je les aye trouve?
dâs le Manuscrit, neantmoîns
à voir de quelle façon i'Auteur
quelquefois les comrnence,je
juge que son dessein étoitck
í i'î
faire sans interruption uft
Discours ou une Histoire :
,
Sc mémes depuis le Chapitre
sixième, une Histoire de Ro*
man. 11 favoit que si quelque
part, on defendoit de parler
du Système de Copernic
d'une vérité, ,
comme ou en-
core comme dune hypothè-
se : on ne defFendoit pas d'en
parler comme d'une Fable.
Mais c'est une Fable, qui non
plus que les autres Apologues
ou Profanes ou Sacrés, ne
répugne pas aux choses, qui
font par effet. * *
D. R.
T A B L E
des Chapitres.
CHàpim I. De la différence
yù efí entre nòs fentìMens,
&ks choses qui les produisent ,dátis
lapag. U
Chap. Iî. Ce que test dans k
feu, que brûles \échauffes & éclai-
rer. ÎOi
Chap. III. OH l'on *véit la VJ-
rieté, la durce & la cause du mou-
ruementìa'Vec ^explication de U du-
reté & de la liquidité des corps, dans
léquels il se ttoume, \%
Chap. IV. Quel jugement ilfaut
faire du vuide, & quelle est la rai*
jon pourquoy nos sens napperçoivent
pas certains corps. 32.
Chap. V, La reduélion des
quatre Elemens à trois , aVeque
leur explication & leur ètablifte-
tnent. 4S.
Ghap, VI. ^Description d'un
nouveau Monde, trçs-jacúe à con-
mître, mais semblable pourtant a
celuy, dans lequel, nous sommes, ou
mémes au cahos que les Tostes ont
feint l avoir precedé. 66.
Çhap. VII. Par quelles L,oix
•
TRAITE'
(l ?%7 .?)r>-E-- LA
ÎLWMIERE,
ET DES AVTRES ..
PRINCIPAVX OBIETS
DES SENS.
' CHAP. 1. "
CHAP. IL
(Je que ceft dans le feu, que brûler*
échauffer, & éclairer.
IE ne connois au monde que
deuxsortesde corps, dansles-
quels la Lumière se treuve, sça-
voir les Astres & la Fl âme, ouïe
Feu. Et parce que les Astres
semblent sans doute vn peu plus
éloignez de la connoissance des
hommes, je tâçheray première-
ment d'expliquer ce que je re*
marque touchant la Fi âme. Lors
qu'elle brûle du bois ou quel-
qu'autre semblable matière, nous
pouvons voir à l'oeil qu'elle re-
f Chapitre 11. ìï
I
mue les petites parties de ce bois
I &Ies sépare l'une de l'autre,trans-
formantainsiles plus subtiles en
t
' feu, en air & en fumée, & lais-
sant les plus groíîiereá pour les
cendres. Qu'un autre donc ima-
gine s'il veut en ce bois, la for-
me dufeu, la qualité de la cha-
leur, & faction qui le brûle,
comme des choses toutes diver-
ses j pour moy qui crains de me
tromper, si j'i suppose quelque
chose de plus, que ce que je vois
nécessairement y devoir ettre j je
', me contente d'y concevoir íc
I mouvement de ces parties. Car
i mettez-y du feu,
mettez-y de la
f chaleur, & faites qu'il brûle tant
I qu'il vous plaira, si vous ne sup-
| posez point auec cela qu'il y ait
il Traité de la Lumière.
aucune de íes parties qui se re-
mue , ni qui íe détache de ses
voisines, je ne me saurois ima-
giner qu'il reçoive aucune alté-
ration ni aucun changement.
Et au contraire ostez-en le feu,
ostez-en la chaleur empesches
,
qu'il ne brûle pourveu seule-
,
menr que vous m'accordiez qu'il
y a quelque puissance, qui remue
violemment les plus subtiles de
ses parties, & les sépare des plus
grossières, je treuve que cela seul
pourra faire en luy tous les me,
mes changemens qu'on expéri-
mente, quand il brûle. Or parce
-qu'il ne semble pas possible de
concevoir qu'un corps en puisse
remuer un autre, si ce n'est en
se remuant aussi soy mesme. Ie
-
' Chapitre II. ï?
"'.
CHAP. III.
Ou l'on Voit la 'variété, la durée
& la cause du mouvement, a\>ec
l'explication de la dureté & de
la liquidité des Corps, dans les-
quels il se trouve.
CHAP. IV,
jQuel jugement il faut faire dts
vuìde : Et quelle eíl la raison
pourquoy nos sens napperpìVeni
pas certains corps,
MA i s il faut examines
plus particulièrement,
pourquoy l'Air étant un corps
aussi bien que les autres, ne peut
pas aussi bien être senti: & il faut
pat même moyen nous délivrer
d'une erreur dont nous ayons
tous
ChaphreTÌZ, .533
cous été préoccù pez; depuis nôtre
enfance ,lors que nous avons etâ
qu'il n'y avoit point d'aiitres
corps autour de nous, queçetìx
qui pouvoient y.être sentis i Et
ainsi que si l'Air èn é;toit un, pour
ce que nous le sentions quelque
peu, iLnfi devoit pas au. moirò
être si [matériel ni!si solide, que
ceux que nous sentions davan^
tage.> Touchant;quòy je désire»
premièrement que vous remarv
quiez, que tous les corps tant
dursque liquides font faitsd'uae
même rpatiere, & qu'il est im-
possible de concevoir que les
,
parties de cette matière compo-
sent jamais un corjps plus solide,
ni qui occupe moins d'espace
qu'elles font, lors que dhacune
C
34 Traite dela Lumière ;
d'elles est touchée de tous côtes
les
par autres qui l'en vironnent »
d'eu il fuit* ce me semble, que
s'il pèut y avoir du vuide quel-
que part, ce^doic plûtost être
4ans les corps durs que dans les
liquides. Car il est évident que
les parties de ceux cy se peuvent
bien- plus aisément presser &
agencer l'une contre l'autre, à
cause qu'ellesse remuent >que
!
CHAR V.
La rtâuélion des quatre Elemens
a trois, aVécpte leur explication
0* leur étabXistemenx.
LE s Philosophes assurent
qu'il y a au dessus des nuées
un certain air beaucoup plus sub-
til; que le nôtre, & qui n'est
pas composé des vapeurs de la
Terre comme luy, mais qui fait
un Elerriéhtà pàrt. ils disent aussi
qu'il y a au dessus dé çet air, en-
core un autre corps beaucoup
plus subtil qu'ils appellent l'Ele-
ment du Feu. Us ajoutent que
ces deux Elemens sont mêlez
avec
Chapitre V. 49
.
avecl'Eau & IaTerrc,en la com-
position de tous les corps infe--
rieurs : si bien que je ne fera y que
suivre leur opinion, si je dis que
çét Air plus subtil & cét Elemenc
du Feu, remplissent lesintervales
qui sont entre les parties de l'air
grossier que nous respirons V en
sorte que ces corps entre- lacez
l'un dans l'autre, composent une
masse qui est aussi solide qu'au-
cun autre corps. Mais afin que
je paisse mieux faire entendreniaíi
conception fur ce sujet, & que
vous nepensiez pas que je veiàille
vous obliger à croire tout ce que
les Philosophes racontent des
Elemens, il faut que je vous les-
décrive à ma façon. Ieeonçoyle
premier qu'on peut nommer l'E -
D
$d Traité de la Lumières
lement du Feu, comme une li-
queur la plus subtile & la plus pé-
nétrante qui soit au Monde. Et
en suitedecequia étéditicydes-
sus, touchant la nature des corps
liquides, je m'imagine que ses
parties sont beaucoup plus peti-
tes , & se remuent beaucoup
plus vîte, qu aucune de celles
des autres corps \ ou plûtost
afin de n'estre pas contraint
de recevoir aucun vuide en la
Nature, je ne luy attribue
point de parties qui ayent au-
cune grosseur ni figure déter-
minée : mais je me persuade
que l'impetuosité de son mou-
vement est suffisante, pour fai-
re qu'il soit divisé en toutes fa-
&
çons en tous sensj la
par ren-
Chapitre V. 51
contre des autres corps, & que
ses parties changent de figure à
tóus moménspour s'accomoder
à celles des lieux où elles entrent:
en sorte qu'il n'y a jamais de pas-
sages si étroits, ni d'angles si pe-
tits entre les parties des autres
corps, où celles de çét Elcmenc
ne pénètrent fans aucune difficul-
té, & qu'elles ne remplissent
exactement. Pour le second
qu'on peut prendre pour l'Elé-
ment des Air, jc le conçois bien
aussi comme vne liqueur tres-
subtile, en le comparant avec le
troisième: mais pour le comparer
avec le premier, il est besoin d'at-
tribuer quelquegrosseur & quel-
que figure à chacune de ses par-
ties, & de les imaginer à peu prés
DR
$2 Traité de la Lumière,
toutes rondes &; jointes ensem-
ble, ainsi que de grains de fable
ou de poussière. En forte qu'elles
se
ne peuvent si bien agencer, ni
tellement presser l'une contre
l'autre,qu'il ne demeure toujours
autour d'elles plusieurspetits in-
tervales, dans lesquels il est bien
plus aisé au premier Elément 4e
se glisser, qu a ellçs de changer de
figure expressément pour les rem-
plir. Et ainsi jc me persuade que
»
çesecond Elément tac peut être Ç
pur en aucun endroit du M onde,
qu'il n'y ait toujours avecluy,
quelque peu dela matière du pre-
mier. Apres çes deux Elemens
je n'en reçois plus qu'un troisiè-
me, savoir celuy 4e la Terre, du»
c|u-el je juge que les parîies font
Chapitre V. %
d'autant plus grosses U se re*-
muent d'autant moins vîtë, à
cômparaifofidé cellesdu second*
que font celtes-cy a comparaison
de celles du premier. Et ffiêíïfês
je croy que c'est assez de les cost-
cevoir comme une ou plusieurs
grosses masses, dont les parties
n'ont que fort peu ou point da
tout de mouvement, qui letff
fasse changer de fituatioiï l'Uflè a
legard de l'autre. Que si vous
treuvez étrange que pour explfc'
quer cesEIcmens, je ne me serve
point des qualitez qu ostftomnlé
Chaleur, Froideur, Hurtìidké te
Sécheresse, ainsi que font lès
Philosophes: le vous diray que
ses qualitez me semblent avoit
elles mêmes besoi» d'explieá*
-
D iii
$4 Traite de la Lumière,
tion, & que si je ne me trompe
tant ces quatre que toutes les au-
tres, & mêmes toutes les formes
des corps inanimez peuvent être
expliquées, fans qu'il soit besoin
de supposer pour cét effet aucune
autre chose en leur matière, que
le mouvement, la grosseur, la
figure, & l'arangement de sés
parties. En fuite dt quoy ie vous
pourray facilement faire enten-
dre, pourquoyje ne reçoy point
d autres Elemens, que les trois
que i ay décris car la différence
">
'
à voir, que si je Texposois toute
nue.
:;;'^.fciïjvp, VL
'Èejcription d'un notìvtau JMonde,
qttì eíi fres-facile a connoître,
'.,", maissemblable pourtant à eeluy
soitsiparfaiter^íenteonnu ë* que
vous ne sçaudcz pas mesmesein-
idre de fignoreri Car pour les
aqualitezqueíj'yay misesi si vous
iyiàuez pris garde, ie les ay seu-
íemcnt soppo(ee^,telles que vous
les Couviez imaginer. Et pour la
matière dontsel'ay cópofé, il n'y
M rien de plus simple, ni dec plus
facile à con n pifire: dans le$,créa-
tures inanimées* Et son idée est
tellement, comprise en toutes
Chapitre VI' 7$
selles quenótre imagination peut
former, qu'il faut nécessairement
la
que vous conceyiez, ou que
vous n'imaginiez jamais aùçùne
chose. Toutesfois, parce,que les
Philosophes sont.si subtils, qu'ils
íçavént trouver des difficultez
;
dans les choses qui semblent; ex-
trêmement claires: aux aûtires
;
•
CHAP.iyii
Parquettes Lois & par quels moyens
les parties de ce Monde fe ti-
reront d'elles mémes hors du
cabas, &de la confusionoù elles
itoUnt.
G iiij
sÔ4 Traite de U Lumière;
CHAP. VIII.
Comment dans le Monde aupara-
vant décrit, ilfe formera un
Sqleil &. des Etoiles.
CHAP. ix:
VOrigine, le cours, &r les autres
propriétés des Comètes, ç^4 des
Phnetes en gênerai ;&*en par-;
tkulter des Comètes.
CHAPÎ r
L'wplìëatíon des Planètes pfiná*
,
paiement de laTmë& de
U Lune.
du
gner centre du cercle qu'elfe
décrit, 6c toutesfois cette plànetç
Chapitre X. '__ 15?
êtartt vers A. n'ira pas pour cela
s'écarter vers L. parce qu'elle eri-
treroit en unendroit du ciel,dont
lá matière auroit la force de la re-
pousser vers le cercle N.A.CZ.
Et tout de même étant vers C. eU
le n'ira pas décendre vers K. par-
ce qu'elle s'y trouveroit envi-
ronnée d'une mâtiere,qui luy dó-
tieroit la force de remonter vers
ce racsme cercle N. A. C. Z. Elle
n'ira pas non plus de B. vers Z. ny
beaucoup moins de D. vers NI
parce qu'elle n'ypourroit aller si
facilement ni si vîte que vers
Ç. 6c vers A, si bien qu'elle doit
«demeurer comme attachée à îa
superficie du petit ciel A. B. C. D.
& tourner continuellement avec
clleautourdeT.ee qui empêche
i}$ Traité de là Lumière.
qu'il ne fe forme, un autre petit
ciel autour d'elle,qui ìà face tour?
.net derechef autourde son cenr
tre.Ié n'adjoustepoint Comment
il se peut rencontrer plus grand
nombre de planètes jointes en-
semble, & qui prennent leurs
cours l'une autourde l'autre»
comme celles que les Àstrono-!
mes ont observées autour de lu-:
piter & Saturne. Car ie n'ay pas
entrepris de dire toutï 6c ie n ay
parlé en particulier de ces deux»
qu'afin de vous représenter later
«
rc que nous habitons célse
, par
qui est marquée T. 6c la Lune
qui tourne autour d'elle, par celle,
qui est marquées.
Chapitre XI. ï$j
CHAP. XI.
Ce que céflquèla Pesanteur.
CHAP. XII.
Du flux & reflux de U Mer)
OR âpres vôus avoir ainsi
expliqué la pesanteur dés
parties de cétc terré,quì arrive par
faction de la matière ducieí,qui
est en ses pores : Il faut auffi que je
Chapitre XIL 175
vous parle d'un certain mouve-
de
ment toute (a masse quiest pro-
duit par la présence de la Lune, 6c
de quelques partiçuîaritezqui en
dépendent. Voyez à céc effet la
Lune par exemple vers B.où vous
176 Traitéde la Lumière
s
la pouvez supposer comme im~
mobile à comparaison de la vi-
j
tesse dont se remuëlamatieredu
Ciel qui estsous elle, & considé-
rez que cette matière du Ciel a-
yant moins d'espace entre o. 6c
6. pour y passer, qu'elle n'enau-
roit entre B, 6c 6. si la Lune,n'oc-
cupoit point Teípace qui est en-
tre o. & B. & par conséquent sê
devant remuer un peu plus vîte,
elle ne peut manquer d'avoir la
force de pousser quelque peu tou-
•
te la Terre vers D. en forte que
son centre T* s'éloigne comme
vous voyez du point M. qui est
le centre du Ciel A. B. C. D.
car il n'y a rien que le seul cours de
la matière de ce ciel qui la fou.
tienne au lieu où elle est. £t par-
ce
Chapitre 2£lL \JJ
cequel'air 5. 6. 7.-8. & í'eau i.z.
.
M iiij
r'8 4 Traité de la Lumière,
Ç H AT. XIIL
Ce en quoy la Lumière confijìe.
CHAP. XIV.
Les propriété^ de U Lumière.
CHAP. XV.
6c dernier.
.
Rij J
mscovRs
s- PRONONCE'
,
D^Sy L'ASSEMBLEE
DE MONSIËVR
DE MONTMOR»
TOVCHANf
tË MOVVEMENf
ET LE REPOS.
PoUr montre* qu'il riarrive aucun
changement en la matière que
l'en ne puìjfe expliquer par lè
mouvement locaL
El-
IferegàiiiTout le monde demeuré
d'accord qu'il n'y a rien de fi con-
traire au mouvement que le repost
A
i" Discours
Vtfinitìo
Or il est certain que quánd
x.
mi repos, on dit qu'vn corps est en repos t
on n'entetíd autre chose íinort
que Ce corps est tousiours appliqué
d'une même façon,aux mêmes par-
ties des corps qui l'environnent.
Dffinitio 2. Ainsi suivant la règle des con-
/'..'.! mott-
traires j quand òn parle du mouve-
ment d'un corps ,on ne doit enten-
dre autre choie ,sinon que ce corps
est transporté, en sorte qu'il est suc-
cessivement, éc tousiours différem-
ment appliqué à differenres parties
des corps qui l'environnent.
E fiat dé 3. On pourroit demander ce qui
lu- ç«e-
fait cette application tousiours di-
ferenteen laquelle consiste le mou-
vement , St cette application tou-
jours une , en làquelIe_confíste le
repos : mais ce seroit sortir de la
question proposée, dont le but n'est
pas d'expliquer les causes du mou-
vement ou du repos des corps, mais
seulement d'en connoistre la riatur
re , c'est à dire de trouver vne de-
,
finition qui puisse convenir à ton-
âit motsvement local |
ies les manières de se mouvoir
, ou
fcTestrç en repos que nous cònnoif-
>
sons dans, les corps.
4> Ie pense que l'on acordera
.
ai-
sément
,
celle que i'ay aportée du re-
pos í i5c conséquemment celle dii
mouvemet,puis qu'elle est tirée sui-
uant vne règle tousiours infaillible.
5. II reste donc de faire voir que
cette définition convient à tous les
mouvemensqui nous font connus.
6. Quelques personnes aduoiiaric
Qu'elle est tres-propre à expliquer
te changement de lieu* auquel on
dontíe le nom de mouvement local,
disent qu'elle ne peut Convenir qu'à
celuy-là j & qu elle ne f>eut s'applì-
qyer à ces changemens de la quan-
tité, qu'on appelle acroissement éc
deçroiffement; à ceux de la qualité,
qu'on appelle altération , &àceux
de la forme , qu'on appelle gène-
ration du corruption.
7. Mais si ie montre que toils
les changemens n'arriuentque par
íc mouvement auquel on aduoiie
A ij
4 Discours
que ma définition convient, il sserì-
-suivra qu'elle convient à tous les
mouvemens qui nous font connus.
8. Quítnt aux changemens de la
quantité, si une masse augmente j
n'est-ce pas que de nouveaux corps
se soignent à ceux qui composoient
desia cette masse ? Si elie diminué'
n'est-ce pas que quelques vns de
>
e-es
differenschangemerrs,,8£ he luy
sont ils pas tous arrivezipar le mou-
vement que noùs avons definy? Ce-
pendant on dit qu'elle a changé de
forme , qu'il y a eu corruption de
celle de bled,&generation de celle
de pain.
3z. Ie ne puis trouuer effrange
qu'on appelle mutation de forme
cét extrême changement , qui fait
dît ìnouyclient local. ì^
'qu'on nëreconnoist plus rien de cé .
A
AVIS D"V LIBRAIRE
Lecteur.
LE au
petit Traitéau mouve^
je viens de
ment que vous
donner spart de la plume du&
Philosophe, dont lestile montre
djfe\& l& netteté de ses con*
cessions &'lasoliditédeson es
prito LeT>iscourssuivant de la
B tévre est de la compostionsun
autre "Philosophe & Mathéma-
ticien, a qui le Public a quelque
sorte dobligation deplusieurs dé-
couvertes qu'il a faites dans la
^physique, le vousdiroisle nom
de tun & de lautre fi fen avois
la permission. Mais comme ces
Traitez*mont estécomuniqueXi
A ij
par quelque s-tins de leurs Amis
qm ne m ont pas voulu afieurer
de leur en avoir parlé: Tout ce
que 3 c puisfaire, est de vous dire
que ces petits Ouvrages ont esté
{eus dans une Assemblée Illustre
de Physiciens, qui fi tient une
fois la semaine chez> <ûìdr de
Aíontmor. Si vous me témoi*
gne^jque le présent que je vous
fais vous soit agréable, je ta-t
cheray pour voftre satisfaéiion
dyobtenir de l Auteur du dernier
Discours quelques Traitez* de
3
plus grande conséquence, qu'on
ma asurèquîla en estâtd este
missous la Preste.
DISCOVRS
FIÈVRE. DE LA
FLÍít