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Recherche et rédaction
Christian Dupuy
Liste des abréviations
Ahuntsic-Cartierville AC
Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce CDN/NDG
Mercier/Hochelaga/Maisonneuve MHM
Plateau Mont-Royal PMR
Rivière-des-Prairies/Pointe-aux-Trembles RDP/PAT
Rosemont/Petite-Patrie RPP
Sud-Ouest SO
Ville-Marie VM
Villeray/Saint-Michel/Parc Extension V/SM/PE
Autres abréviations
Centre culturel CC
2
24 mai 2013
Liste des lieux de diffusions
AC MDC Ahuntsic-Cartierville
SO MDC Marie-Uguay
VM MDC Frontenac
1 L’arrondissement CDN/NDG a dans ses plans un projet de construction d’un centre culturel de
4280 m2 qui comprend une bibliothèque, une salle polyvalente pour exposition et une salle
multifonctionnelle de 220 places. L’inauguration des lieux est prévue en 2014.
Source : http://www.montreal2025.com/projet.php?id=355
2 L’arrondissement V/SM/PE prévoit l’ouverture de sa première véritable maison de la culture à
l’automne 2014. Source : Progrès Villeray | Parc Extension, 15 mars 2013.
http://www.leprogresvilleray.com/Culture/2013-03-15/article-3200650/Enfin%26hellip..une-maison-
deculture/1
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Accessibilité de tous à la culture - 5
Financement du projet - 38
Sources documentaires - 47
Annexes - 57
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«La culture, c’est ce qui relie les savoirs et les féconde»
Edgar Morin
Déclaration des
droits de l’homme
(1948)
Moment-clé dans la jeune histoire de la démocratie moderne, la
Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée en 1948,
demeure un texte de référence encore aujourd’hui. En
proclamant «que toute personne a le droit de prendre part
librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts
et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en
résultent», les Nations-Unies ont scellé le lien indissociable entre
l’homme et la culture. Cette prise de conscience universelle, en
faveur d’un monde où la culture n’est pas un vain mot, fera dire
plus tard à un homme politique français que «la culture est l’âme
de la démocratie»3.
Politique culturelle
du Québec
(1992)
Au Québec, dans l’effervescence de la “révolution tranquille”,
la création du ministère québécois des Affaires culturelles en
1961 témoigne de ce nouvel enjeu de société qu’on ne peut
plus ignorer. Avec l’adoption en 1992 de sa première politique
3 Lionel Jospin, (19 juin 1997), Déclaration de politique générale.
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culturelle, le Gouvernement du Québec affirmera, entre autres,
que «pour être complète et efficace, une politique culturelle
doit tenir compte de l’accès et de la participation des citoyens
à la vie culturelle»4. Rappelons pour mémoire trois engage-
ments pris dans le cadre de cette politique :
4 Gouvernement du Québec, (1992), ministère des Affaires culturelles, La politique culturelle du Québec
– Notre culture, notre avenir, chapitre 3, p. 97
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24 mai 2013
Au fil des ans, l’État s’emploiera, donc, à doter les communautés locales
et régionales d’équipements culturels, pour soutenir tant le
développement de la création artistique que sa diffusion auprès du
public. Réécrire au passé de la révolution tranquille à 1992…
Tableau 1
L’évolution des services offerts par les bibliothèques publiques (1960-1990)5
1960 1990
Nombre de bibliothèques 71 930
publiques
Nombre de municipalités offrant 58 1 032
des services de bibliothèque
Population desservie 2 324 333 6 081 644
Nombre de livres 1 830 195 12 264 583
Nombre de prêts par habitant 1,69 4,90
5 Ibid, p. 113.
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MONTREAL, METROPOLE CULTURELLE FRANCOPHONE6
Charte
montréalaise
des droits et
responsabilités
(2005)
Depuis sa fondation en 1642, Montréal est le lieu même de
l’échange économique, social et culturel au Québec. Longtemps
ville-carrefour entre l’Europe et l’Amérique, elle s’inscrit désormais
dans le circuit des métropoles du monde marquées durablement
du sceau de la culture7. L’article 9 de la Charte montréalaise des
droits et responsabilités8, le rappelle d’ailleurs éloquemment :
«La culture est au cœur de l’identité, de l’histoire et de la cohésion
sociale de Montréal. Elle est un moteur essentiel de son dévelop-
pement et de son dynamisme».
Politique
culturelle de
Montréal
(2005)
Vaisseau-amiral de la seule nation de langue française en
Amérique du Nord, Montréal, toutefois, n’est pas une métropole
culturelle comme les autres. Elle a pour mission, tout particu-
6 Signalons que cette appellation est recommandée par la Commission permanente du conseil municipal sur
le développement culturel et la qualité du milieu de vie, (2010) Recommandations – Le plan d’action 2010-
2014 du réseau Accès Culture, R-13, p. 3.
7 Citons pour exemple l’Exposition universelle de1967 et les Jeux olympiques de 1976.
8 Son entrée en vigueur date du 1er janvier 2006.
8
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lièrement, de promouvoir fièrement le vouloir-vivre ensemble des
québécois9. À ce titre, elle est la métropole culturelle francophone
en Amérique. Conformément à ce statut, la ville adopte en 2005 sa
première politique de développement culturel. Dans le document,
Montréal, métropole culturelle, on y souligne d’entrée de jeu que :
« Les arts et la culture sont d’abord une valeur en soi, une identité,
un besoin vital. C’est pourquoi la Ville veut permettre à tous les
citoyens d’y avoir un meilleur accès et d’en être partie prenante.»10
Plan d’action
(2007-2017)
Deux ans plus tard, la Ville de Montréal et ses partenaires11
adoptent un plan d’action pour les dix années à venir12. Cinq
grandes orientations sont définies en vue d’enrichir la vie culturelle
pour les montréalais13 :
9 Pensons notamment aux grandes fêtes populaires telles que le Festival international de jazz de Montréal, les
FrancoFolies de Montréal, le Festival Juste pour rire ou le Festival international Nuits d’Afrique.
10 Ville de Montréal, (2012), Montréal, métropole culturelle – Politique de développement culturel de la
Ville de Montréal 2005-2015, p. 6.
11 Les partenaires sont : le Gouvernement du Québec, le Gouvernement du Canada, la Chambre de
commerce du Montréal métropolitain et Culture Montréal.
12 Ville de Montréal, (2012), Montréal métropole culturelle – Plan d’action 2007-2017 – édition 2012. Voir site
internet :
http://montrealmetropoleculturelle.org/portal/page?_pageid=5017,100322074&_dad=portal&_schema=P
ORTAL
13 Ibid.
9
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• enrichir la qualité culturelle du cadre de vie ;
14 L’enjeu des nouvelles technologies dans l’aménagement de nos bibliothèques publiques ne doit pas
être sous-estimé. À ce sujet, lire tout particulièrement le rapport synthèse de la Commission
permanente du conseil municipal sur le développement culturel et la qualité du milieu de vie,
(mai 2010), rapport intitulé La bibliothèque du XXIe siècle – améliorer les services aux citoyens dans les
bibliothèques publiques de Montréal grâce aux nouvelles technologies.
10
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LE PLATEAU MONT-ROYAL : CULTURE ET CITOYENNETÉ
Enjeux socio-
économiques
Depuis le début des années 2000 le Plateau Mont-Royal est devenu
pour plusieurs le quartier culturel le plus branché au Canada, sinon
au Québec15. Cette marque d’appréciation, cependant, masque
une réalité socio-économique dont on parle peu dans les médias.
Exprimé autrement, nous dirions que l’embourgeoisement du
quartier alimente un jeu spéculatif sur la valeur des propriétés qui
n’est pas sans effets délétères chez les citoyens les moins fortunés.
15 Selon une étude de Hill Stratégies Recherche, le Plateau Mont-Royal a été identifié en 2005
comme étant le quartier le plus créatif au Canada. En 2004 l’organisme New-Yorkais Project for
Public Space, réputé pour établir annuellement la liste des vingt quartiers en Amérique du Nord
ayant la meilleure qualité de vie, a placé le Plateau Mont-Royal au 7ème rang en 2004. Voir le site
internet de Project for Public Space :
http://www.pps.org/reference/november2004neighborhoods/
16 Ville de Montréal, Direction de l’habitation – Service de la mise en valeur du territoire et du
patrimoine, (mai 2009), Profil statistique en habitation de l’arrondissement du Plateau Mont-Royal,
p. 4
17 Ibid, p. 15.
18 Ibid, p. 15.
11
24 mai 2013
une importance toute particulière pour la population de notre
arrondissement19.
Enjeux
socio-culturels
et de démocratie
Dans le Québec d’aujourd’hui, la culture – dans son sens le plus
large – est au cœur de la plupart des grands enjeux débattus tant
par nos élus que par les différents acteurs de la scène politique20.
La culture de l’armement ou de la consommation, la culture
organisationnelle ou communautaire, la culture du pouvoir ou de
l’échec, autant d’expressions qui traduisent les diverses manières
de concevoir ou de comprendre le monde. Il est admis que
l’accès à la connaissance, sous toutes ses formes, détermine bien
souvent la capacité de chacun à participer activement et
réellement à la vie démocratique. Nous savons aussi que l’acces-
sibilité à la culture pour tous les citoyens favorise la cohésion
sociale.
Plus que jamais savoir et culture vont de pair dans nos vies
professionnelles. Réfléchir, créer, critiquer, afin d’agir
efficacement sur le monde qui nous environne, sont des
compétences intellectuelles fort convoitées par les employeurs .
Notre progrès social en dépend. De ce point de vue, les
19 Selon Manon Asselin, architecte et professeure à l’École d’architecture de l’Université de Montréal :
«Les plus récentes études en bibliothéconomie effectuées au Danemark confirment une corrélation
étroite entre un faible revenu, un faible niveau d'éducation et un taux élevé d'utilisation de la
bibliothèque comme lieu de rencontre». Source : Le Soleil, “Le monde vivant des bibliothèques”, 6
avril 2013. Site internet : http://www.lapresse.ca/le-soleil/maison/architecture/201304/04/01-4637689-
le-monde-vivant-des-bibliotheques.php . Lire: Svanhild Aabøa,* Ragnar Audunsona, and Andreas
Vårheim, (2010), «How do public libraries function as meeting places?», Library & Information Science
Research 32 (1), 16-26.
20 Pensons seulement aux questions relatives à la culture de la prévention dans le domaine
de la santé, à l’intégration des immigrants (particulièrement dans la région de Montréal),
aux besoins d’une main-d’œuvre de plus en plus qualifiée dans les secteurs économiques
de pointe ou encore à l’exclusion sociale provoquée par le décrochage scolaire,
l’illettrisme et l’analphabétisme.
12
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bibliothèques et les MDC de Montréal sont des lieux
indispensables de transmission et de partage du savoir. Des lieux
indispensables, encore plus importants, pour les groupes socio-
économiques les moins favorisés.
13
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LE PLATEAU MONT-ROYAL, DES ÉQUIPEMENTS CULTURELS VÉTUSTES
Bibliothèques
du PMR
Le document Diagnostic des bibliothèques municipales de
l’île de Montréal (2008), montre un portrait fort contrasté entre
les bibliothèques publiques des arrondissements historiques de
Montréal21 et celles des nouveaux arrondissements issus de la
banlieue en 2002. Les premières étant généralement sous-
équipées22, pendant que les secondes, pour la plupart, sont
au-dessus ou tout près des normes établies par la ville-centre.
À cet égard, le PMR fait partie très nettement de la première
catégorie comme le montre à la page suivante le Tableau 2.
21 Voir la liste, page 2 du présent document.
22 À l’exception de l’arrondissement Sud-Ouest.
14
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Tableau 2
Analyse diagnostique des bibliothèques du Plateau Mont-Royal (2007)23
Bibliothèques
du PMR –
budgets alloués
(2007-2013)
En comparant les budgets 2013 des arrondissements historiques de
Montréal, on constate sans surprise au Tableau 3 que le PMR occupe
l’avant-dernier rang quant à la portion du budget alloué aux
Tableau 3
Pourcentage d’écart entre le PMR et les huit autres arrondissements historiques
de Montréal en regard du ratio budgétaire alloué par arrondissement aux
services des bibliothèques (2013)24
23 Source : Ville de Montréal, (2008), Direction du développement culturel et des bibliothèques,
Diagnostic des bibliothèques municipales de l’île de Montréal, annexes.
24 Source : Ville de Montréal, Gestion financière, Budget de fonctionnement 2013 des arrondissements
et des services centraux. Site internet :
http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_dad=portal&_pageid=43,55517618&_schema=PORTAL
15
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bibliothèques sur le budget total de l’arrondissement. Par ailleurs,
l’examen des budgets du PMR de 2007 à 2013 fait ressortir une constante
entre l’administration Fotopoulos et celle de Ferrandez en ce qui a trait
aux ressources financières allouées aux deux bibliothèques de
l’arrondissement. Ainsi, qu’il s’agisse de la première ou de la seconde
administration, le budget de fonctionnement accordé aux bibliothèques
varie très peu, soit de 4,0 % à 4,6 % comme l’indique le Tableau 4.
Tableau 4
Pourcentage du budget (dollars) des bibliothèques par rapport au budget total
de l’arrondissement du Plateau Mont-Royal (2007-2013)25
Année Dépenses Revenus Budget des Budget total Budget des bibliothèques/
brutes bibliothèques budget total
2013 2 686 300 79 800 2 606 500 60 289 400 4,3 %
2012 2 552 100 79 800 2 472 300 57 913 300 4,3 %
2011 2 685 300 79 800 2 605 500 57 922 700 4,5 %
2010 2 624 000 75 800 2 548 200 55 667 100 4,6 %
2009 2 522 600 75 800 2 446 800 54 503 200 4,5 %
2008 2 276 500 75 800 2 200 700 54 637 100 4,0 %
2007 2 291 600 75 800 2 215 800 53 371 400 4,2 %
16
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Tableau 5
Évolution des budgets (dollars) des bibliothèques du Plateau Mont-Royal
(2009-12)26
Bibliothèques
du PMR –
effectif (2007-2013)
Ce resserrement des finances n’est pas sans conséquences sur les
effectifs des deux bibliothèques. Rappelons qu’en 2007, l’étude
diagnostique de la ville-centre considérait que le PMR était en
déficit de 29,5 employés par rapport à la norme (72,3). Six ans plus
tard, le déficit était rendu à 38,7 employés. En d’autres mots, les
effectifs du PMR, qui était à 59,2 % de la norme en 2007, ne sont
plus qu’à 46,5 % en 2013. Le tableau 6 illustre sans conteste cette
diminution de services aux citoyens.
Tableau 6
Effectif des bibliothèques du Plateau Mont-Royal (2007)27
Année Effectif des bibliothèques Écart par rapport à la Pourcentage par rapport
du PMR norme à la norme
2013 33,6 38,5 46,5 %
2012 32,6 39,5 45,1 %
2011 33,8 38,5 46,7 %
2007 42,8 29,5 59,2 %
26 Sources : Ibid.
27 Source : Ville de Montréal, Direction du développement culturel et des bibliothèques, Op. cit.
17
24 mai 2013
MDC du PMR –
salle de spectacle
En ce qui concerne l’accessibilité aux arts de la scène, la situation
n’est guère mieux. Par exemple, au chapitre de la capacité
d’accueil des salles de spectacle des MDC (et des lieux de diffusion
qui y sont rattachés), le Tableau 7 souligne le sort peu enviable des
citoyens du Plateau dans l’ensemble montréalais.
Tableau 7
Capacité d’accueil des salles de spectacle des MDC/arrondissement (2007)28
28 Source : Accès culture, (2008), Diagnostic du réseau municipal de diffusion culturelle et de ses
composantes 2008.
18
24 mai 2013
Entre l’arrondissement le mieux pourvu (Mercier-Hochelaga-
Maisonneuve, 650 sièges) et le nôtre (120 sièges), le rapport est de
plus de 5 pour 1. En outre, en comparant le ratio du nombre de
sièges par mille habitants, et ce, par arrondissement (Tableau 8), on
note que les citoyens du Plateau Mont-Royal ne s’en tirent pas mieux
en terme d’accessibilité à leur MDC. Pour dire vrai, notre arrondis-
sement voit sa place de dernier de classe se confirmer encore une
fois.
Tableau 8
Ratio des capacité d’accueil du Réseau accès culture/arrondissement (2012)29
MDC du PMR –
salle d’exposition
Nous savons tous que notre arrondissement regorge de créateurs
dans le domaine des arts visuels. Aussi, nous devrions nous attendre à
ce que la MDC du Plateau reflète cette réalité en étant un véritable
lieu de diffusion publique de ces formes d’art. Or, les données
29 Source : Ibid.
19
24 mai 2013
relatives en mètres carrés des espaces d’exposition ne laissent
aucun doute quant au sous-équipement du PMR sur cette question,
comme le démontre le Tableau 9.
Tableau 9
Surface des espaces d’exposition des maisons de la culture/arrondissement (2007)30
30 Source : Ibid.
20
24 mai 2013
Comme on peut le voir, l’effet est saisissant. Avec un écart supérieur
à 7 pour 1 entre le premier arrondissement au classement (MHM,
1059 m2) et le PMR (140 m2) l’évidence saute aux yeux. Une
évidence qui n’a pas échappé, d’ailleurs, aux chercheurs du
document Diagnostic du réseau municipal de diffusion culturelle –
Accès culture Montréal (2009). Ainsi, après avoir analysé l’ensemble
des paramètres relatifs à la MDC du Plateau, l’évaluation qualitative
est formelle : ni la salle d’exposition (56 %) ni la salle de spectacle
n’obtient la note de passage (49 %). Cela signifie pour les deux salles
que :
MDC du PMR –
budget alloué
Par ailleurs, il est un autre aspect où la MDC du Plateau affiche un
bilan peu reluisant. Comme le fait voir clairement le Tableau 10 (page
suivante), le budget alloué par l’administration locale au bon
fonctionnement de cet équipement culturel est moitié moindre que la
moyenne du réseau. Un choix budgétaire qui, comme de raison, ne
peut qu’influer tant sur la quantité que sur la qualité de la
programmation des évènements artistiques offerts au public.
31 Art Expert, (2009), Diagnostic du réseau municipal de diffusion culturelle Accès culture, p. 34.
21
24 mai 2013
Tableau 10
Analyse diagnostique de la maison de la culture du Plateau Mont-Royal (2007)32
MDC du Plateau
Mont-Royal –
fréquentation
Malgré la vétusté et le sous-financement de la MDC du Plateau,
celle-ci est pourtant bien fréquentée comme l’indique le Tableau 11.
Ainsi, en dépit de l’exiguïté des lieux, les arts visuels suscitent tant
d’affluence auprès de la population que notre arrondissement
occupe, étonnamment, le troisième rang à ce chapitre.
32 Source : Art Expert, (2009), Diagnostic du réseau municipal de diffusion culturelle Accès culture,
Annexes, p. 28.
22
24 mai 2013
Tableau 11
Fréquentation annuelle du Réseau accès culture de Montréal, par
arrondissement (2009)33
33 Ibid, p. 70.
23
24 mai 2013
UN PROJET CITOYEN : LE PÔLE CULTUREL, CIVIQUE ET COMMUNAUTAIRE 34
Origine du
projet citoyen
(1994-2003)
En septembre 1994, l’administration Bourque prévoit construire un
édifice de 6 à 7 étages (bureaux, commerces, condominiums et
caisse populaire) sur le site du métro Mont-Royal. S’ensuit un tollé de
protestations. Quelques semaines plus tard, la Société de
développement commerciale de l’avenue Mont-Royal crée un
comité de travail35 afin de canaliser de manière constructive
l’opposition citoyenne. En mars 1995, le comité publie un rapport où il
recommande de :
34 Pour ce chapitre, nos recherches préliminaires ont été rendues possible grâce à la documentation
fournie par le CSCM. Nous tenons à les remercier.
35 Le comité est composé de représentants des groupes suivants : Ville, Société de développement
commercial de l’avenue Mont-Royal, Caisse populaire du Très-Saint-Sacrement, résidants,
organismes communautaires. Source : site internet de Convercité :
http://www.convercite.org/projets/recyclage-et-requalification/amenagement-du-site-du-
metromont-royal/
36 Au plan patrimonial, soulignons qu’en 1979 l’église du Très-Saint-Sacrement a été classée monument
historique. Source : Josée Asselin, (1995), «Réaménagement du site du métro Mont-Royal : un projet
collectif», Continuité, no 66, p. 41.
24
24 mai 2013
du monastère situé rue Saint-Hubert37. Grâce à ce don exceptionnel, 30
000 pieds carrés pourront dorénavant servir à des organismes à but non-
lucratif.
37 Plus précisément, les Pères cèdent l’immeuble à l’OBNL Corporation du Centre de services
communautaire du Monastère (CSCM), en échange de quoi la Corporation s’engage à loger les
membres de la communauté aux étages supérieurs de l’immeuble. Source : site internet du CSCM,
rubrique «Qui sommes-nous ?» :
http://www.cscmonastere.org/index.php?option=com_content&view=section&layout=blog&id=5&It
emid=93
38 Participent au comité des représentants de la Maison de la poésie, de l’arrondissement PMR,
des résidents riverains, des religieux du Monastère, de la Société de développement de l’avenue
Mont-Royal et de la Corporation de développement économique Plateau Mont-Royal/Centre-Sud
(remplacée plus tard par le CLSC Plateau Mont-Royal). Notons que la dynamique toute particulière
de cette démarche a fait l’objet d’une analyse fort intéressante par Josée Asselin du Centre
d’intervention pour la revitalisation des quartier : Op. cit., p. 41-42.
25
24 mai 2013
d’aménagement global pour le terrain de stationnement et la serre,
tous deux situés en bordure de la rue Berri. En juin 2003, le comité fait
rapport et recommande que :
PMR – Plan
d’urbanisme
de Montréal
(2005)
En juin 2005, le Plan d’urbanisme de Montréal fait écho au rapport du
comité de travail créé à l’initiative du CSCM. On identifie alors les
abords du métro Mont-Royal comme un secteur particulier de
développement. On y souligne l’aspect stratégique de cet espace,
considéré comme une des principales portes d’entrée du Plateau39.
En outre, le document met en évidence l’apport de la communauté
locale à la réflexion afin que le secteur devienne un lieu de
convergence centré sur les services aux citoyens. En droite ligne avec
le consensus défini localement, le plan d’urbanisme consacre
l’orientation générale des lieux en ces termes :
39 Source : Pascale Beaumont (architecte), gestionnaire intégration, division infrastructure à la STM.
En terme de fréquentation, on dénombre environ 25 000 passages par jour à la station de métro
Mont-Royal. Sur une base annuelle, c’est plus de 4 500 000 de passages au guichet qui sont
enregistrés. En somme, la station de métro Mont-Royal se classe au 16ème rang sur les 68 stations que
compte le réseau.
40 Montréal, (juin 2005), Plan d’urbanisme de Montréal, Partie II : chapitre 11, Arrondissement du PMR,
(dernière mise à jour : décembre 2012), p. 26. Voir plus loin copie en Annexes, p. 50-51.
26
24 mai 2013
Aux fins de réalisation de ce projet citoyen, le plan d’urbanisme prévoit
plusieurs balises d’aménagement, dont celles-ci :
27
24 mai 2013
Ce plan d’urbanisme revu et corrigé en 2005 constitue plus
qu’une reconnaissance formelle des autorités municipales quant
à la valeur intrinsèque de cette proposition citoyenne de
réaménagement au cœur du PMR. Dans les faits, cela signifie que
le projet est maintenant considéré comme devant être réalisé
prioritairement par les pouvoirs publics. En somme, il ne peut plus
être ignoré par les élus de notre arrondissement.
Vision d’ensemble,
complémentarité
et centralité du
projet
La vision d’ensemble qui caractérise cette démarche citoyenne
est sans contredit l’aspect qui nous vient spontanément à l’esprit.
Nous venons de voir que dès les premières ébauches formulées
par les parties prenantes en 1995, l’intention était manifeste :
il fallait revoir l’aménagement de divers lieux et bâtiments aux
abords du métro Mont-Royal, et ce, en fonction des besoins
exprimés par la population. Plus précisément, il s’agissait de
concevoir, à partir de la trame urbaine existante, un cadre
d’intervention axé principalement sur les services aux citoyens.
Par ailleurs, la volonté clairement exprimée par les parties
prenantes, de revitaliser en un tout complémentaire et intégré
le centre géographique de l’arrondissement, fait du projet de
pôle culturel, civique et communautaire un projet singulier,
novateur et porteur de changement pour tout le Plateau Mont-
Royal.
28
24 mai 2013
Mumford a démontré que, d’hier à aujourd’hui, le concept de
centralité géographique est l’élément qui structure
principalement l’implantation des fonctions urbaines utiles ou
nécessaires à la vie en société41. Qu’il s’agisse de l’agora chez
les grecs, du forum chez les romains ou de la grand’place dans
les cités médiévales européennes, le centre urbain regroupe,
selon les époques, les activités marchandes, politiques,
judiciaires, culturelles et religieuses. C’est le lieu même où la
cité, par le foisonnement incessant des échanges de toutes
sortes, consacre le sentiment d’appartenance de chacun à la
collectivité. Espace de rassemblement des hommes et de
diffusion des idées, le cœur géographique est le lieu par
excellence par lequel les ramifications urbaines sont
constamment irriguées. L’histoire de la métropole québécoise
jusqu’au milieu du 20ème siècle constitue, à cet égard, une
illustration contemporaine de l’importance de la centralité
comme principe d’aménagement urbain42.
41 Mumford, (1964), Cité à travers l’histoire, 922 p.
42 Selon Sokoloff et Ahtik, «au début des années 1960, Montréal, avec ses quartiers et son centre,
possédait une unité morphologique et fonctionnelle de type traditionnel. La centralité pouvait alors
se définir selon les termes classiques (Mumford, 1961) de l'unité spatiale des lieux de pouvoir (mairie,
palais de justice), d'activité économique (affaires et finance) et symbolique (cathédrale, squares
publics). La centralité spatiale recouvrait la centralité urbaine.» Sokoloff et Ahtik, (1992), «Centralité
urbaine et aménagement du centre-ville de Montréal», Cahiers de géographie du Québec, vol. 36,
no 99, 1992, p. 466. Par ailleurs, il n’est pas inutile de rappeler que la politique du “laissez-faire” sous
l’administration Drapeau ne fut pas sans conséquences sur le développement de l’aménagement
urbain de Montréal. Mentionnons pour exemple : le dépérissement du centre-ville historique,
l’implantation d’un réseau autoroutier, l’éclatement du centre urbain en trois noyaux distincts
(financier, commercial et institutionnel) et la destruction de certains quartiers (Faubourg à m’lasse,
quartier Milton). Ibid, p. 466-470.
29
24 mai 2013
Le pôle culturel et le métro Mont-Royal
Le pôle culturel
Au printemps 2006, la firme d’architectes Corriveau et Girard, mandatée
par l’arrondissement, complète son étude préliminaire relativement au
projet d’implantation du pôle culturel43. Les conclusions sont favorables.
On prévoit l’agrandissement et le déménagement du bâtiment Saint-Basile
de la MDC et de la bibliothèque du Plateau sur le site du monastère.
43 Les architectes Corriveau et Girard, (2006), Projet d’établissement d’un pôle culturel, civique et
communautaire – rapport final, 37 p.
30
24 mai 2013
Dans cette nouvelle construction de plus de 6000 mètres carrés, il est
également prévu d’y joindre la Maison de la poésie, des espaces
communs et un stationnement souterrain. L’ensemble du projet est
estimé à 30 millions de dollars44.
Tableau 12
Projet de pôle culturel
1400 m2 Hall
Salle de diffusion de 250 places Services
Studio de production de 100 places Stationnement souterrain
2 salles d’exposition 92 places
Le pôle civique
Une fois le pôle culturel implanté sur le site du monastère, les
espaces libérés dans le bâtiment Saint-Basile pourrait accueillir les
bureaux des élus et des services administratifs d’arrondissement de
première ligne. Ceux-ci rappelons-le sont présentement situés dans
un immeuble locatif privé au 201 avenue Laurier. Étant donné que
l’ancienne école Saint-Basile est la propriété de la ville de Montréal,
la création de ce pôle civique permettrait à l’administration locale
d’économiser des coûts de loyer substantiels.
44 Source : Direction culture et bibliothèque de l’arrondissement PMR, (2006), Document intitulé «Projet
pôle civique, culturel et communautaire en plein cœur de l’arrondissement Plateau Mont-Royal –
montage financier pour le pôle culturel : projet d’aménagement pour la nouvelle bibliothèque,
la nouvelle maison de la culture et la Maison de la poésie».
31
24 mai 2013
Le bâtiment Saint-Basile vu de la Place Gérald-Godin
Le pôle
communautaire
Comme nous l’avons vu précédemment, le pôle communautaire a
été créé en 1998 grâce à la générosité de la confrérie des PTSS. À
cette occasion, le monastère et les terrains à l’arrière de l’édifice
deviennent propriété du CSCM. De plus, il est prévu dans l’entente
que l’usage des étages supérieurs du monastère (le 4ème et le 5ème) est
à l’usage exclusif de la communauté religieuse. Résultat net : 3 280
mètres carrés au bénéfice des citoyens, des organismes sociaux,
culturels et communautaires. Cette première étape qui
45 Ibid.
32
24 mai 2013
Le pôle communautaire
(édifice du Centre des services communautaires du monastère vu de la rue Saint-Hubert)
PMR – Adoption
d’un règlement
d’emprunt
(2009)
Trois années vont s’écouler avant que les élus locaux donnent suite au
rapport de la firme d’architectes Corriveau et Girard. Avec l’adoption
du règlement d’emprunt de 2,5 millions de dollars en février 2009, il
33
24 mai 2013
semble que le projet de pôle culturel soit enfin sur les rails46. Signalons
que cette décision budgétaire a pour objet l’achat des terrains
occupés par le stationnement et les serres de la Corporation des
services communautaires du monastère. Pour l’administration
Fotopoulos :
CDEC CS/PMR
(2010)
À l’automne 2010, la CDEC CS/PMR48 prend position dans le cadre
des consultations touchant le Plan d’action du Réseau Accès
culture 2010-2014. Le mémoire remis par l’organisme rappelle
d’abord l’importance de la culture comme pilier central du
développement durable, surtout pour les quartiers Centre-Sud et
PMR, étant donné que ceux-ci comptent «la plus forte
concentration de créateurs à Montréal et au Canada»49.
46 Ville de Montréal, (2 février 2009), Arrondissement PMR, Adoption du Règlement autorisant un
emprunt de 2 500 000 $ pour l’acquisition de gré à gré d’un terrain (partie du lot 1 203 4000 Cadastre
officiel du Québec) adjacent au monastère du Très-Saint-Sacrement (2008-12). Voir plus loin copie
en Annexes, p. 52.
47 Ville de Montréal, (2 février 2009), Système de gestion des décisions des instances, Sommaire
décisionnel, Règlement autorisant un emprunt de 2 500 000 $ pour l’acquisition de gré à gré d’un
terrain (partie du lot 1 203 4000 Cadastre officiel du Québec) adjacent au monastère du Très-Saint-
Sacrement (2008-12, numéro de dossier 108031 1003. Voir plus loin copie en Annexes, p. 53-55.
48 Cet organisme de concertation est reconnu depuis 2003 comme Centre local de développement
(CLD) pour le territoire Centre-Sud et Plateau Mont-Royal.
49 CDEC CS-PMR, (octobre 2010), Mémoire sur le Plan d’action du Réseau Accès culture 2010-2014,
mémoire présenté à la Commission du conseil municipal sur le développement culturel et la qualité
du milieu de vie, p. 2.
34
24 mai 2013
En outre, la CDEC CS-PMR souligne combien l’accessibilité de tous
à la culture est «un facteur essentiel à la cohésion sociale»50. Dans
cette perspective, l’organisme critique sévèrement l’iniquité faite
aux citoyens et créateurs du Plateau en ce qui regarde les moyens
dont dispose notre MDC :
50 Ibid, p. 3.
35
24 mai 2013
Coalition d’appui
(2011-2013)
Six mois après l’élection de Projet Montréal en novembre 2009, le maire
Ferrandez déclare publiquement son opposition à la réalisation du
projet51. En réponse à ce refus, une coalition d’appui au pôle culturel,
civique et communautaire est mise sur pied à l’hiver 201152. Des
rencontres ont lieu tant auprès des hauts fonctionnaires que des élus.
Malgré de nombreuses interpellations en conseil d’arrondissement53, le
maire Ferrandez demeure toujours inflexible54, comme en fait foi cette
déclaration lors du conseil d’arrondissement du PMR le 7 mai 2013 :
«Vous vous rappelez qu’il y a eu une élection en 2009. Que l’équipe qui avait
rédigé ce mandat55 a été défaite. Que lors de la campagne électorale, on ma
demandé de m’engager à construire la maison de la culture au lieu et en… de la
façon dont madame Fotopoulos avait prévu de le faire. J’ai refusé de
m’engager. Je ne voulais pas m’engager dans un projet de 30 millions de dollars.
Je disais qu’il fallait se doter de notre propre plate-forme culture, que j’avais plus
d’intérêt dans la production culturelle, donc des ateliers d’artistes, pour protéger
les gens qui produisent de la culture sur le Plateau Mont-Royal que sur la diffusion
culturelle.»
51 Voir vidéo du conseil d’arrondissement du PMR – Période des questions (5 juillet 2010).
http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7297,74659579&_dad=portal&_schema=PORTAL&
dt=2010_07_05&video=2
52 Le comité restreint de la coalition est composée du député de la circonscription (Amir Khadir), de la
conseillère scolaire du quartier Mile-End (Louise Mainville), de la directrice de la Maison de la Poésie
(Isabelle Courteau), du directeur de la Société de développement de l’Avenue du Mont-Royal
(Michel Depatie) et du président de Plateau Arts et Culture (Christian Dupuy).
53 Signalons que le journal Le Plateau a fait écho à nos représentations dans le cadre de trois parutions
sous les titres suivants : «À quand une nouvelle maison de la culture» (10 janvier 2013) ; «Qui paiera
pour une nouvelle bibliothèque» (27 février 2013) et «Silence de monastère autour des négociations»
(9 mai 2013).
54 Signalons, toutefois, que le maire Ferrandez reconnaît que le caractère d’excellence du projet de
pôle culturel, civique et communautaire. Selon lui : «C’est clair que ça nous intéresse. C’est clair que
c’est un projet porteur. C’est clair qu’on aurait enfin un centre… au Plateau». Source : vidéo du
conseil d’arrondissement du PMR – Période des questions (4 avril 2013).
http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7297,74659579&_dad=portal&_schema=PORTAL&
dt=2013_04_08&video=2
55 Le maire Ferrandez fait ici référence au règlement d’emprunt adopté en février 2009 par
l’administration Fotopoulos. Voir le texte en annexe.
36
24 mai 2013
À l’heure actuelle la pré-campagne électorale est déjà amorcée. D’ici
aux élections du 3 novembre prochain, les formations politiques devront
se prononcer clairement sur leur intention d’aller ou non de l’avant avec
le projet de pôle culturel, civique et communautaire. Souhaitons que ce
grand projet citoyen rassemble le plus grand nombre par-delà les
affiliations partisanes. Nous en avons tant besoin !
37
24 mai 2013
FINANCEMENT DU PROJET
RAC
Le programme RAC, en lien avec les études diagnostiques portant
sur les équipements culturels, «a été mis en place pour soutenir
financièrement les arrondissements qui investissent dans un projet
56 Gouvernement du Québec, (26 novembre 2012), communiqué, «Rendez-vous 2012 - Montréal,
métropole culturelle – La première ministre du Québec annonce quatre mesures pour soutenir
Montréal comme métropole culturelle». Source :
http://communiques.gouv.qc.ca/gouvqc/communiques/GPQF/Novembre2012/26/c3571.html
38
24 mai 2013
immobilier visant la consolidation ou l’augmentation de l’offre de
services publics de bibliothèque sur leur territoire»57. Plus
particulièrement, le projet soumis aux décideurs «doit contribuer à
l’atteinte de la norme minimale de superficie de 57,5 m2/1000
habitants pour l’arrondissement»58. À ce chapitre, soulignons que le
ratio pour les bibliothèques du PMR est de 25,1 m2/1000 habitants59.
En ce qui a trait à l’aide financière proprement dite, les normes
d’allocations prévues au Programme RAC sont les suivantes :
57 Ville de Montréal, (2009), Bureau du patrimoine, de la toponymie et de l’expertise, Entente sur le
développement culturel de Montréal – Projets et programmes 2008- 2011, p. 31.
58 Ville de Montréal, (2010), Direction de la culture et du patrimoine, Programme RAC, p. 4.
59 Ville de Montréal, Direction du développement culturel et des bibliothèques, Op. cit., Tableau no 3a :
Superficie 2007 – Données 2004. Autrement dit, la surface totale des bibliothèques de notre
arrondissement est à 43,7 % de la norme minimale établie par la Ville de Montréal.
39
24 mai 2013
Tableau 13
Trois scénarios de financement pour une bibliothèque à 15 millions de dollars
(programme RAC)60
A Québec 6 40
Ville 6 40
PMR 3 20
B Fédéral 0,5 3,3
Québec 5,8 38,7
Ville 5,8 38,7
PMR 2,9 19,3
C Privé 1 6,7
Fédéral 0,5 3,3
Québec 5,4 36
Ville 5,4 36
PMR 2,7 18
La bibliothèque
Marc-Favreau •
Le précédent
Récemment, la ville-centre s’est engagée, et ce, pour la première
fois à revoir sa politique concernant les coûts d’exploitation des
bibliothèques. Jusqu’ici responsabilité financière des
arrondissements, le cas de la nouvelle bibliothèque Marc-Favreau
laisse entrevoir des possibilités de changement fort intéressant dans
un proche avenir. En effet, au terme d’un bras de fer entre le maire
de RPP et celui de Montréal, il a été convenu en 2012 entre les
parties que la ville-centre «assumera une part des frais d’exploitation
60 Notre hypothèse, sauf pour la participation fédérale, est basée sur le montage financier proposé par
la Direction culture et Bibliothèque de l’arrondissement PMR en 2006. L’estimation de la subvention
fédérale toucherait dans un premier temps les études préliminaires permettant de construire une
bibliothèque conforme aux objectifs de développement durable tels que définis par le Fonds
municipal vert (FMV). En toute prudence, nous préférons nous garder de suggérer les coûts rattachés
aux normes LEED, puisque l’arrondissement, selon ce que nous en savons n’aurait pas d’étude sur
cet aspect du projet. Plus loin (p. 36), nous évoquerons dans les grandes lignes les avantages d’un
programme tel le FMV pour le projet de pôle culturel.
40
24 mai 2013
évalués à 2,5 millions de dollars»61. À l’approche de l’inauguration de
la nouvelle bibliothèque en décembre 2013, nous avons appris il y a
peu, par le maire Croteau, que la ville-centre s’est finalement
engagée à défrayer annuellement 100 % des coûts de
fonctionnement de la nouvelle bibliothèque Marc-Favreau62.
Forum
Le Programme de soutien aux équipements culturels municipaux de la
Ville de Montréal, communément appelé programme Forum, a pour
objectifs notamment de63 :
61 Corriveau, «Montréal contribuera aux frais d’exploitation de la bibliothèque Marc-Favreau»,
Le Devoir, (27 mai 2012).
62
Cette information nous a été confirmée par le maire de Rosemont/Petite-Patrie lors d’une
conversation téléphonique le 9 septembre dernier.
63 Ville de Montréal, (2012), Direction de la culture et du patrimoine, Bureau des équipements et
espaces culturels, Programme de soutien aux équipements culturels municipaux de la ville de
Montréal, p. 4.
41
24 mai 2013
- «soutenir les efforts pour la rénovation, l’agrandissement et la
construction d’équipements de diffusion culturels professionnels par la
Ville ;
- faciliter l’accès aux citoyens à des lieux qui présentent une offre
culturelle comportant la diffusion, la médiation et l’incubation de
manière à rapprocher le citoyen de la pratique artistique
professionnelle ;
Tableau 14
Tableau du taux maximum des subventions prévues au programme Forum64
64 Ibid. p. 8.
65 Art Expert, Op. cit., p. 28.
42
24 mai 2013
d’aide aux bibliothèques, comme le montre la formule ci-dessous66:
Tableau 15
Répartition du financement prévue au programme Forum aux fins de construction
d’une nouvelle maison de la culture et de la Maison de la poésie67
66
Ville de Montréal, Direction de la culture et du patrimoine, Bureau des équipements et espaces
culturels, Op. cit. p. 8.
67 Notre hypothèse est basée sur le montage financier proposé par la Direction culture et Bibliothèque
de l’arrondissement PMR en 2006.
43
24 mai 2013
FMV
Une troisième source d’aide financière provenant des pouvoirs publics
pourrait également être envisagée. En effet, le Gouvernement fédéral, via le
Fonds municipal vert, accorde un soutien financier sous forme de subvention
et de prêt à faible taux d’intérêt pour tout projet d’équipement culturel
municipal qui contribue «à l'amélioration de la qualité de l'air, de l'eau ou du
sol, ou encore à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.»
Dans le cas qui nous occupe, le projet de pôle culturel pourrait donc se
qualifier en vue d’obtenir :
- une subvention pour fins d’étude de faisabilité technique et financière
du projet (jusqu’à 50 % – maximum 175 000 $)
68 Joël-Denis Bellavance, (20 février 2013), «Coup de pouce du fédéral aux provinces et aux
municipalités», La Presse, 20 février 2013, p. A-16.
44
24 mai 2013
Enfin, précisons que la Ville de Montréal, depuis l’adoption en 2009
de sa Politique de développement durable, exige la certification
LEED69 pour tout nouveau bâtiment construit ayant une surface de
plus de 500 m2. Le but de cette politique étant de :
Financement privé
Le montage financier pourrait prévoir également une contribution
significative du secteur privé. En 2006, l’hypothèse de travail
retenue par l’arrondissement suggérait une liste de noms
d’entreprises et de fonds de développement susceptibles d’être
intéressés par un partenariat financier71. L’objectif «visé et réalisable
[était] d’environ 3 millions [de dollars]»72. Aussi, afin de réduire
autant autant que possible la part de financement de
69 «L’acronyme LEED signifie Leadership in Energy and Environmental Design. Il s'agit d'un système de
standardisation de bâtiments à haute qualité environnementale créé par le US Green Building
Council en 1998. Un bâtiment peut atteindre quatre niveaux (certifié, argent, or et platine) selon le
nombre de crédits obtenus. Au Québec, la certification est décernée par le Conseil du bâtiment
durable du Canada.» Source : http://bibliotheque.saintlaurent.ville.montreal.qc.ca/nouvelle11.html
70 Source :
http://ville.montreal.qc.ca/portal/page?_pageid=7937,87275570&_dad=portal&_schema=PORTAL&i
d=6155&ret=/pls/portal/url/page/arrond_sla_fr/rep_annonces/rep_actualites/coll_actualites
71 Mentionnons, pour exemple, Hydro-Québec, Ubisoft, Fonds d’économie d’énergie de Gaz Métro,
Fonds pour le développement durable, Mouvement Desjardins.
72 Direction culture et bibliothèque de l’arrondissement Plateau-Mont-Royal, Op. cit.
45
24 mai 2013
l’arrondissement, il serait judicieux qu’une recherche exhaustive sur
cette question soit réalisée avant même le dépôt officiel du projet
aux autorités subventionnaires.
46
24 mai 2013
SOURCES DOCUMENTAIRES
Ouvrage
Périodiques
Rapports
47
24 mai 2013
ArtExpert. Diagnostic du réseau municipal de diffusion culturelle Accès culture (PDF).
Annexes. Rapport mandaté par la Direction du développement culturel de la ville de
Montréal en collaboration avec le ministère de la Culture, des Communications et de
la Condition féminine du Gouvernement du Québec. 2009, 184 p.
http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/PAGE/CULTURE_FR/MEDIA/DOCUMENTS/DIA
GNOSTIC%20ACC%C8S%20CULTURE%20-%20ANNEXES%20_%20ARTEXPERT.PDF
Documents officiels
48
24 mai 2013
Ville de Montréal. Accès culture, Maison de la culture Frontenac. Diagnostic du réseau
municipal de diffusion culturelle et de ses composantes (PDF). 2008, 4 p
http://media.accesculture.com/image/CMS/file/Maison%20de%20la%20culture%20fron
tenacx.pdf
49
24 mai 2013
Ville de Montréal. Accès culture. Maison de la culture Pointe-aux-Trembles. Diagnostic
du réseau municipal de diffusion culturelle et de ses composantes (PDF). 2008, 5 p
http://media.accesculture.com/image/CMS/file/Maison%20de%20la%20culture%20PAT
%281%29.pdf
Ville de Montréal. Accès culture. Plan d’action du réseau Accès culture 2010-2014
(PDF). 2010, 28 p.
http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/PAGE/CULTURE_FR/MEDIA/DOCUMENTS/PLA
N%20D%27ACTIONAC-FINAL.PDF
50
24 mai 2013
Ville de Montréal. Arrondissement du Plateau Mont-Royal. Extrait authentique du
procès-verbal d’une séance du conseil d’arrondissement. Adoption du Règlement
autorisant un emprunt de 2 500 000 $ pour l’acquisition de gré à gré d’un terrain (partie
du lot 1 203 4000 Cadastre officiel du Québec) adjacent au monastère du Très-Saint-
Sacrement (2008-12). Résolution CA09 25 0021. Séance ordinaire du lundi 2 février 2009,
1 p.
51
24 mai 2013
Ville de Montréal. Direction de la culture et du patrimoine, Bureau des équipements et
espaces culturels. Programme de soutien aux équipements culturels municipaux de la
ville de Montréal (PDF). 2012, 22 p.
http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/PAGE/CULTURE_FR/MEDIA/DOCUMENTS/Pro
g_Soutien_Equip_Cult_12-2012.pdf
52
24 mai 2013
http://www1.ville.montreal.qc.ca/banque311/webfm_send/304
Ville de Montréal. Division planification et développement du réseau des bibliothèques,
Direction du développement culturel et des bibliothèques, Service du développement
culturel, de la qualité du milieu de vie et de la diversité ethnoculturelle. Diagnostic des
bibliothèques municipales de l’île de Montréal (PDF), annexes, 2008, 11 p.
http://www1.ville.montreal.qc.ca/banque311/webfm_send/296
Articles de presse
Laferrière, Michèle. «Le monde vivant des bibliothèques». Le Soleil, 6 avril 2013. Site
internet : http://www.lapresse.ca/le-soleil/maison/architecture/201304/04/01-4637689-
le-monde-vivant-des-bibliotheques.php
Noreau, Sonia. «Enfin une maison de la culture». Progrès Villeray | Parc Extension,
19 mars 2013, p. 4. Site internet :
http://www.leprogresvilleray.com/Culture/2013-03-15/article-
3200650/Enfin%26hellip..une-maison-de-la-culture/1
53
24 mai 2013
Tranchemontagne, Daphnée. «À quand une nouvelle maison de la culture ?».
Le Plateau, 10 janvier 2013, p. 1 et 4.
Mémoire
Communiqué
54
24 mai 2013
Vidéos
Sites internet
Convercité : http://www.convercite.org/projets/recyclage-et-
requalification/amenagement-du-site-du-metromont-royal/
55
24 mai 2013
Ville de Montréal. Arrondissement Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce :
http://www.montreal2025.com/projet.php?id=355
Autres sources
56
24 mai 2013
ANNEXES
57
24 mai 2013
Ville de Montréal, Plan d’urbanisme de Montréal – Partie II : Chapitre 11,
page 25
58
24 mai 2013
Extrait authentique du procès-verbal de la séance ordinaire du conseil
d’arrondissement du Plateau Mont-Royal du lundi 2 février 2009
59
24 mai 2013
Sommaire décisionnel relatif au règlement autorisant un emprunt de 2 500 000 $
pour l’acquisition de gré à gré d’un terrain (partie du lot 1 203 400 Cadastre
officiel du Québec) adjacent au monastère du Très-Saint-Sacrement (2008-12)
– page 1
60
24 mai 2013
Sommaire décisionnel relatif au règlement autorisant un emprunt de 2 500 000 $
pour l’acquisition de gré à gré d’un terrain (partie du lot 1 203 400 Cadastre
officiel du Québec) adjacent au monastère du Très-Saint-Sacrement (2008-12)
– page 2
61
24 mai 2013
Sommaire décisionnel relatif au règlement autorisant un emprunt de 2 500 000 $
pour l’acquisition de gré à gré d’un terrain (partie du lot 1 203 400 Cadastre
officiel du Québec) adjacent au monastère du Très-Saint-Sacrement (2008-12)
– page 3
62
24 mai 2013