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ISSN 1018-5593

Commission des Communautés européennes

recherche technique charbon


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ETUDE DES CONDITIONS DE COMBUSTION


DANS UNE CHAUDIERE A GRILLE
ET A PROJECTEUR MECA NIQUE

Rapport
EUR 14830 FR

Agrandissement à partir d'un original microfiche


s
Commission des Communautés européennes

recherche technique charbon

ETUDE DES CONDITIONS DE COMBUSTION


DANS UNE CHAUDIERE A GRILLE
ET A PROJECTEUR MECANIQUE

H. POUDROUX
INERIS
Rue de Rocroy, 9
F-75010 Paris

Contrat N° 7220-ED/306

RAPPORT FINAL

Direction générale
Energie
PARL EUROP. Biblioih.
1993 N.c. EUR 14830 Fp
KQU€^ /t4<MV>
C
Pubi» par
COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
Direction-générale XIII
Télécommunications, marché dø l'information et valorisation de la recherche
L-2920 LUXEMBOURG

AVERTISSEMENT
Ni la Commission des Communautés européennes, ni aucune personne agissant
au nom de la Commission, n'est responsable de l'usage qui pourrait être fait
des informations ci-après

Numéro de catalogue: CD-NA-14830-FR-C

© CECA —CEE —CEEA, Bruxelles • Luxembourg, 1993


III

Résumé
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ETUDE DES CONDITIONS DE COMBUSTION


DANS UNE CHAUDIERE A GRILLE
ET A PROJECTEUR MECANIQUE

RAPPORT FINAL

Résumé
Résumé
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RESUME

1 - OBJECTIF DE LA RECHERCHE

La technique du foyer à projection est largement utilisée en France


pour brûler le charbon en chaudières de puissance moyenne (30 à
150 MWth).

Cette technique a notamment connu un développement important dans


les années 1980 avec la réalisation d'environ 45 unités nouvelles
qui sont désormais opérationnelles :

- dans l'industrie, notamment dans les industries sucrières,


papetières, chimiques, etc., pour la production de vapeur process ou
d'électricité (cogénération),

- dans le chauffage urbain, pour la fourniture d'eau chaude


dans d'importantes agglomérations (Lille, quartier de La Défense à
Paris, etc . ) .

L'extension du parc de foyers de ce type en France peut s'expliquer


par la bonne adaptation (performances et prix) de ce matériel dans
les unités de puissance moyenne.

Cependant, la gamme des charbons utilisables dans de telles


installations reste relativement limitée, et pas toujours clairement
définie vis-à-vis des caractéristiques principales du charbon.

De manière générale, les exploitants se limitent à l'utilisation de


charbons flambants ayant une teneur en cendres inférieure à 15 %
comptée sur sec, dans un fuseau granulométrique restreint du type 0-
25 mm avec moins de 25 à 30 % de passants à 2 mm.

La présente recherche a pour objectif une meilleure connaissance du


fonctionnement interne du foyer à projection, restée jusqu'alors
empirique, qualitative et basée sur une expérience industriellle
limitée. Elle a été réalisée en déterminant les conditions optimales
de combustion dans différents régimes de fonctionnement du foyer, et
ceci pour des charbons ayant des caractéristiques variées afin de
mettre en évidence les raisons du comportement propre à chacun
d'entre eux.

Les travaux ont été menés sur la chaudière à projection du CERCHAR,


à Mazingarbe, qui est en service depuis 1986 et qui produit en
continu de la vapeur surchauffée à 380°C sur un réseau. La puissance
nominale du foyer est égale à 12 MWth.
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La connaissance du fonctionnement interne des foyers à projection a


été affinée par une appréciation approfondie de l'influence des
paramètres de fonctionnement suivants sur les conditions de
combustion :
- le type de charbon et de distribution granulométrique,
- la balistique des grains de charbon déterminée par la
vitesse de projection,
- la répartition de la couche de charbon en ignition sur la
grille réglée par la vitesse d'avancement de la grille,
- l'allure de la chaudière,
- la répartition de l'air de combustion,
- le taux de recyclage des cendres volantes.
L'influence de ces différents paramètres sur le fonctionnement du
foyer a été mise en évidence au moyen de mesures de température et
de composition gazeuse étagées sur six niveaux à l'intérieur de la
chambre de combustion.
L'ensemble des informations recueillies a permis de tirer des
enseignements de deux ordres :
- préconiser les réglages les mieux adaptés aux caractéris-
tiques du combustible,
- identifier les limites d'utilisation du foyer à projection
pour un charbon donné.
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Résumé
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REALISATION D'ESSAIS DE COMBUSTION DE CHARBON

De nombreux essais de combustion ont été réalisés avec des charbons


de caractéristiques diverses. Les principaux résultats sont
consignés ci-après.

2-1- Essai avec nn charbon flambant. très réactif, peu cendreux,


de granulometrie conventionnelle (0-20 mm)
Les premiers essais de cette recherche ont été réalisés avec des
fines de concassage 0-20 mm de Freyming, considérées comme charbon
de référence de l'installation et utilisées sur de nombreux foyers
du même type. Il s'agit d'un flambant gras peu cendreux.

2-1-1- Caractéristiques du charbon

Les caractéristiques principales de ce charbon sont les suivantes :


- une teneur en matières volatiles élevée (37 % sur sec),
- un faible taux de cendres (5 à 7 % sur sec),
- une proportion de fines assez élevée (environ 35 %
d'inférieurs à 2 mm),
- un PCI/brut voisin de 7 000 th/t.

2-1-2- Conditions de combustion

Ce charbon possède une très grande réactivité qui peut contribuer,


dans certaines conditions de réglage, à une rapide dégradation du
matériel, très coûteuse en frais d'entretien (surchauffes locales,
écaillage et fusion partielle des barreaux de la grille notamment).
De plus, le faible taux des cendres et la proportion importante de
fines brûlant en suspension sont les causes de la faible de
épaisseur des mâchefers sur grille et donc de la moindre protection
des barreaux vis-à-vis du rayonnement.
Sur la chaudière STEIN de Mazingarbe, nous avons pu mettre en
évidence que la tenue du matériel de combustion est d'autant mieux
assurée :
- que la température de l'air primaire est basse, ce qui
conduit à recommander l'utilisation d'air primaire froid,
- que le charbon projeté sur la grille est convenablement
réparti sur la longueur utile de cette grille, ce qui incite à
adopter une vitesse de projection modérée (500 tr/min à 600 tr/min
dans notre cas) et une vitesse de grille suffisante (environ 5 m/h)
car les vitesses de projection élevées et les faibles vitesses de
grille ont pour effet de concentrer le feu à l'arrière du foyer
(côté réinjection) et de produire localement des températures très
élevées (cf cartographie page 13) .
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L'existence de températures localement élevées est nuisible à la


tenue des barreaux et des buses de réinjection. Ce phénomène est
accentué dans le cas de la réinjection totale des cendres volantes
(cf cartographie page 14). L'allongement de la longueur du feu a
l'avantage, en outre, d'assurer un meilleur épuisement du carbone
contenu dans les cendres réinjectées.

Les conditions les plus défavorables sont réunies dans le cas des
faibles charges (entre le quart et la moitié de la puissance
nominale) en raison de la réduction du débit d'air primaire et de la
faible épaisseur des mâchefers sur la grille. Il convient alors de
maintenir un débit d'air primaire suffisant (environ 50 % du débit
d'air primaire nominal). Certes, cet excès d'air supplémentaire
augmente la perte par chaleur sensible des fumées, mais il permet
une protection suffisante du matériel par un refroidissement
efficace. Le rendement se trouve affecté d'environ 4 points.

2-1-3- Performances obtenues, à allure nominala :

- Dans le cas de la réinjection partielle des cendres volantes


(à savoir une purge complète des cendres piégées par le
dépoussiéreur final) le rendement de combustion obtenu est voisin de
87 % à la puissance nominale avec un taux de combustion de
270 kg/h.m2. Il faut noter une perte par imbrûlés solides dans les
cendres volantes de l'ordre de 4 % due à l'importance des envols
riches en carbone.
On notera que 70 % du charbon projeté brûle effectivement sur la
grille. Il s'ensuit une répartition air primaire/air secondaire
égale à 75/25.
- La réinjection dans la chambre de combustion des cendres
volantes piégées par le dépoussiéreur final présente un intérêt
certain dans la mesure où elle permet d'améliorer les performances :
. par réduction de la perte par imbrûlés solides dans
les cendres volantes,
. par une moindre manutention des cendres volantes.
Cette disposition contribue, cependant, à augmenter la quantité des
solides en circulation dans la chaudière, ce qui peut conduire :
- à la saturation des circuits de solides, s'ils ne sont pas
correctement dimensionnés,
- à un dépôt important, sur la grille, de cendres réinjectées
perturbant la combustion,
- à des usures de faisceaux échangeurs (surchauffeurs et
économiseurs) très coûteuses en frais d'entretien.
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Résumé
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Pour éviter de tels phénomènes, il est bon de prévoir, suivant les


possibilités dont on dispose sur les installations :
- Soit une purge périodique des cendres sous le dépoussiéreur
final. C'est, en effet, à cet endroit que les cendres volantes sont
les plus fines, les mieux épuisées et donc les plus capables de
saturer les circuits de solides. Dans le cas de la chaudière de
Mazingarbe, une purge d'une heure par poste de huit heures suffit à
se garantir des risques précédemment cités. De plus, les pertes par
imbrûlés solides sont, dans ces conditions, ramenées de 4 % à moins
de 0,5 % (le rendement passant ainsi de 88 % à un peu plus de 91,5 %
dans le cas de la puissance nominale de la chaudière).
- Soit une purge continue à faible débit de cendres au niveau
du dépoussiéreur final (environ 1 % du débit horaire de charbon,
voire moins dans le cas de foyers industriels de grande taille) afin
d'obtenir un meilleur épuisement du carbone.

7-2- Résultats de l'essai d'un charbon flambant, pfm cendreux, et de


grande fjnesse f0-6 mm)
En résumé, les résultats concernant la combustion d'un charbon fin,
très réactif et peu cendreux, du type fines lavées 0-6 mm de
Freyming (caractéristiques voisines des fines de concassage, hormis
pour la granulometrie), avec réinjection partielle des cendres
volantes et à allure nominale, conduisent aux conclusions
suivantes :
- Compte tenu de la finesse du charbon, il convient d'adopter
une vitesse de projection élevée (900 tr/min) pour obtenir la
couverture totale de la grille par le charbon projeté,
- Compte tenu de la grande réactivité de ce charbon, il
convient d'adopter une vitesse de grille suffisamment élevée
(supérieure à 5 m/h) pour obtenir :
* une bonne répartition de la combustion sur la longueur utile
de la grille,
* une concentration de feu raisonnable à l'arrière du foyer
avec des températures ne dépassant pas 1 300°C pour éviter les
surchauffes locales de la grille (cf cartographie de températures,
page 13),
* une longueur de feu suffisante sur la grille pour permettre
l'inflammation et la combustion des fines particules de charbon
projetées à l'avant de la grille et à l'avant du foyer.
- Comparativement au Freyming 0-20 mm, la combustion des fines
0-6 mm nécessite une moindre proportion d'air primaire (70 % au lieu
de 75 % ) . En effet, 42 % des particules de charbon projeté brûlent
en suspension. Il convient également d'éviter le début de
fluidisation des particules de charbon sur la grille.
Résumé
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- La finesse du charbon et sa faible teneur en cendres


contribuent également à produire des envols riches en carbone avec
pour conséquence une perte de rendement non négligeable, de l'ordre
de 5 points dans notre cas, à allure nominale. Le rendement de la
chaudière est légèrement inférieur, d'environ 1 point, à celui
obtenu avec le même charbon mais pour Ja granulometrie 0-20 mm (soit
86 %) .

- La réinjection des cendres volantes présente un intérêt


certain dans la mesure où elle contribue à réduire de façon très
sensible la perte par imbrûlés solides dans les cendres volantes et
à réduire la quantité de cendres volantes à évacuer (produit très
fin, riche en carbone, difficilement manipulable et délicat à
stocker). Elle permet un gain de rendement d'environ 4,5 %, tout en
tolérant une purge de déconcentration correspondant à environ 1 à
2 % du débit solide entrant dans le foyer (rendement final :
90,5 %) .
- Compte tenu de la faible teneur en cendres, la réduction de
la vitesse de grille à mi-charge n'est pas, contre toute attente, la
solution qui assure la meilleure protection de la grille par les
mâchefers (dégradation de la combustion et risques de surchauffe des
barreaux en partie arrière du foyer).

- Il convient de limiter au possible les faibles allures (en-


dessous de la mi-charge) qui se traduisent inévitablement par des
dégradations au niveau de la grille, mais aussi par une perte de
rendement due à un excès d'air élevé (70 % à mi-charge mais plus de
100 % au minimum technique). Le rendement peut diminuer de plus de 4
points par rapport à l'allure nominale (par exemple, 83 % à demi-
charge) .

2-3- Résultats des essais de charbons du type Quart-Gras


La combustion de charbons du type Quart-Gras, charbons dont les
caractéristiques sortent des limites habituellement reconnues pour
ce type de technique, a pu finalement être réalisée dans des
conditions satisfaisantes, contrairement à notre attente.
Ainsi, nous avons pu atteindre la puissance nominale de la chaudière
pour un charbon à 8 % de cendres et 13,5 % de matières volatiles
avec un rendement voisin de 85 % dans la configuration "réinjection
partielle" et un taux horaire de combustion de l'ordre de
2 60 kg/h.m2. Le rendement a été porté à 89 % moyennant la
réinjection des cendres volantes captées sous le dépoussiéreur final
accompagnée par une purge continue de faible débit (1,4 % du débit
solide entrant dans le foyer).

La combustion, très peu active en partie arrière du foyer, devient,


par contre, très intense à l'avant. Elle ne se poursuit pratiquement
pas sous la voûte avant en réfractaire, les mâchefers étant
pratiquement éteints à l'aplomb du projecteur. Malgré un très net
retard à l'allumage ce charbon paraît finalement très réactif après
allumage (cf cartographie des températures, page 14). Cet état de
fait a pu être confirmé par un test de réactivité en Pot-Foyer.
XI

Résumé
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Néanmoins, le retard à l'allumage nécessite des réglages d'air


primaire, de vitesse de grille et de vitesse de projection adaptés.
Il convient également d'éviter les variations de charge brutales qui
pourraient conduire à l'étouffement de la combustion dans la zone
arrière de la chambre de combustion.
Nous avons également noté une plus grande prépondérance de l'air
primaire (> 80 % de l'air total), et ce comparativement aux essais
réalisés avec des charbons flambants. Ceci est la conséquence de la
faible proportion en matières volatiles de ce charbon. Dans ce cas,
en effet, l'air primaire favorise un meilleur allumage. Par
ailleurs, une vitesse de projection modérée (400 à 500 tr/min) évite
de perturber l'allumage du charbon à l'arrière du foyer en limitant
la quantité de charbon projeté dans cette zone, et élimine le risque
d'étouffement du feu.
Il apparaît, en définitive, que la combustion d'un charbon de ce
type est affectée par le faible taux des matières volatiles, à cause
de son allumage délicat. Par contre, la combustion est ensuite très
rapide et l'on peut conclure à une utilisation satisfaisante de ce
charbon.

L'une de nos principales conclusions est que la seule connaissance


des analyses immédiates n'est pas suffisante pour prévoir de façon
fiable le comportement d'un charbon en foyer à projection. Ainsi,
nous avons fait la preuve qu'un charbon a priori non utilisable sur
ce type de foyer a pu être utilisé moyennant quelques précautions de
réglage et d'usage.
On notera que l'essai d'un charbon de même provenance mais à teneur
en cendres beaucoup plus élevée (> 20 %) n'a pu être mené à bien sur
notre installation que grâce à la surlongueur de grille surmontée
d'une voûte avant en réfractaire, et moyennant des conditions de
fonctionnement plus délicates :
- au niveau des variations de charge, compte tenu du cumul des
effets liés au faible indice de matières volatiles et de la teneur
en cendres élevée,
- au niveau de la protection du matériel de projection, par
augmentation du débit d'air secondaire avant afin d'assurer un bon
refroidissement du projecteur.
XII

Résuma
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2 - 4 - R é s u l t a t s de l ' e s s a i d ' u n charbon flambant à indies de


gonflement é l e v é e t de grande f i n e s s e

Ce charbon a é t é t e s t é avec r é i n j e c t i o n p a r t i e l l e d e s c e n d r e s
v o l a n t e s , s a n s p o s s i b i l i t é de r é i n j e c t i o n t o t a l e . I l était
i n t é r e s s a n t de l e t e s t e r dans l a mesure où i l p r é s e n t e c e r t a i n e s
c a r a c t é r i s t i q u e s s u s c e p t i b l e s de poser problème :
- une grande f i n e s s e (environ 50 % d ' i n f é r i e u r s à 2 mm),
- un i n d i c e de gonflement é l e v é , égal à 7,
- une t e m p é r a t u r e de f u s i b i l i t é d e s c e n d r e s t r è s é l e v é e
(> 1 450°C).
La f i n e s s e de ce charbon a c o n t r i b u é à l i m i t e r l e s éventuels
problèmes de combustion sur g r i l l e dus au gonflement.
Cependant, on a pu n o t e r :
- q u ' i l é t a i t n é c e s s a i r e de l i m i t e r l a p r o p o r t i o n d ' a i r
p r i m a i r e à 65 % de l ' a i r t o t a l de combustion, compte t e n u de la
f a i b l e q u a n t i t é de charbon p r o j e t é b r û l a n t e f f e c t i v e m e n t sur g r i l l e
e t a f i n d ' é v i t e r un début de f l u i d i s a t i o n des p a r t i c u l e s de charbon
déposées ;
- que l e s envols é t a i e n t importants en r a i s o n de l a p r o p o r t i o n
é l e v é e des p a r t i c u l e s de charbon b r û l a n t en suspension ;
- que d e s c é n o s p h è r e s r i c h e s en c a r b o n e , r é s u l t a n t du
gonflement d e s f i n e s p a r t i c u l e s b r û l a n t en s u s p e n s i o n , é t a i e n t
p r é s e n t e s dans l e s cendres v o l a n t e s p i é g é e s par l e f i l t r e a manches,
d'où une p e r t e importante par imbrûlés s o l i d e s ;
- que l a p o s i t i o n des b u s e s de r é i n j e c t i o n p a r t i e l l e e t la
t e m p é r a t u r e de f u s i b i l i t é é l e v é e des c e n d r e s de c e charbon ne
f a v o r i s a i e n t pas un épuisement c o r r e c t des c e n d r e s v o l a n t e s , ce qui
se t r a d u i t f i n a l e m e n t p a r un rendement de combustion médiocre (75
%) , avec un t a u x h o r a i r e de combustion é l e v é (300 k g / h . m 2 ) , malgré
un f o r t pouvoir c a l o r i f i q u e (7 000 t h / t ) .
I l semble que l ' u t i l i s a t i o n d'un t e l charbon ne peut se concevoir
sans une r e i n j e c t i o n t o t a l e e t e f f i c a c e des c e n d r e s v o l a n t e s , ou
encore en augmentant l a g r a n u l o m e t r i e (par exemple : 0-20 mm) de
m a n i è r e à l i m i t e r l e s e n v o l s e t l a q u a n t i t é de s o l i d e s en
recirculation.
XIII

Résumé
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2-5- Résultats de—l'essai d'un charbon flambant, cendreux et


agglutinant
Les principales particularités de ce charbon sont une teneur en
cendres élevée (25 % sur sec environ) et une tendance à produire des
plaques de mâchefer agglutiné.
Ces particularités se sont traduites par une limitation de la
puissance de la chaudière à 65 % de la puissance nominale avec un
rendement de combustion voisin de 85 %. L'optimum du taux de
combustion est égal à 250 kg/h.m2. En effet, pour des allures
supérieures, l'obtention de mâchefers éteints en extrémité de grille
n'a pas été possible, la combustion se trouvant alors très perturbée
par la formation d'épaisses plaques de mâchefer que l'air primaire
traverse difficilement, malgré de forts excès d'air.

En conclusion, la combustion de ce charbon en foyer à projection


nécessite un surdimensionnement de la chaudière et, plus
précisément, une surlongueur de grille.
Une tentative de réinjection des cendres volantes captées par le
dépoussiéreur final s'est traduite par une dégradation des
performances de combustion. Il semble qu'elle contribue à élever les
températures en partie avant du foyer et favorise ainsi la formation
de plaques de mâchefer encore plus dures et plus riches en carbone
imbrûlé.
De plus, l'augmentation excessive des solides en recirculation
contribue à la formation sur la grille de "dépôts" de cendres issues
de la réinjection.
XIV

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3 - CONCLUSIONS GENERALES

Au travers des nombreux essais effectués sur la chaudière à


projection de Mazingarbe, avec des charbons de caractéristiques très
diverses, on peut conclure :

1) Qu'il est généralement possible d'étendre la gamme de charbons


utilisables en foyer à projection à des charbons fins, du type fines
lavées, à condition :

- d'adapter les réglages de la chaudière,


- d'utiliser judicieusement les possibilités de réinjection
totale des cendres volantes,
- de pouvoir assurer la couverture de la totalité de la
surface de grille avec le charbon projeté.
2) Que la réinjection totale des cendres volantes contribue dans la
majorité des cas à l'amélioration des performances de combustion par
un meilleur épuisement du carbone contenu dans les envols.

Cependant, il convient de maintenir la possibilité de purger le


circuit des solides en recirculation. En effet, des concentrations
trop importantes peuvent conduire à l'usure prématurée des faisceaux
échangeurs, à la saturation des circuits ainsi qu'à la perturbation
de la combustion sur grille par formation de dépôts. Le débit de
purge est d'autant plus élevé que le charbon est fin et cendreux.

3) Que la seule connaissance des caractéristiques des charbons


utilisés n'est pas toujours suffisante pour prévoir correctement
leur comportement en foyer à projection, bien que :

- la connaissance du fuseau granulométrique permette une bonne


estimation de la part des combustibles brûlant sur grille ou en
suspension,

- la connaissance de la teneur en cendres contribue à la


détermination de la vitesse de grille et à celle de longueur de
grille utile pour obtenir l'achèvement de la combustion,

- la connaissance de la teneur en matières volatiles soit


nécessaire pour approcher les réglages de l'air primaire et de l'air
secondaire,

- l'indice de gonflement et les températures de fusibilité des


cendres permettent de se faire une idée du comportement des
mâchefers sur grille.

Le comportement d'un charbon en combustion dans un foyer à


projection est, en effet, la résultante d'un grande nombre de
facteurs, dont les principaux viennent d'être cités mais dont il est
difficile de savoir a priori lesquels l'emporteront.
XV

Résuma.
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Certains essais complémentaires peuvent apporter des informations


utiles :

- la combustion d'un échantillon de charbon en Pot-Foyer a pu


mettre en évidence la vitesse de combustion élevée d'un charbon
Quart-Gras, confirmée par un essai tout à fait satisfaisant en foyer
industriel, alors que le faible indice en matières volatiles de ce
charbon ne laissait pas présager une issue aussi favorable,

- de la même façon, le Pot-Foyer a confirmé que la faible


vitesse de combustion d'un charbon agglutinant était la cause de la
limitation de puissance observée dans un foyer industriel.
Par contre, il était difficile de prévoir grâce à un simple moyen
expérimental de laboratoire :
- que les performances de ce même charbon agglutinant se
trouveraient dégradées en cas de réinjection totale des cendres
volantes,
- que l'utilisation d'un charbon gonflant de grande finesse ne
poserait pas de problème pour la part du charbon brûlant
effectivement sur la grille mais que la combustion des fines
particules en suspension produirait des escarbilles de gros
diamètres, riches en carbone et très difficiles à épuiser,

- que l'utilisation de charbons très réactifs et peu cendreux


peuvent conduire, dans certaines conditions de réglages, à des
dégradations rapides du matériel de combustion et être à l'origine
de frais d'entretien élevés.

L'ensemble de ces différentes remarques confirment l'utilité des


essais de combustion en vraie grandeur, voire en pilote, et pendant
une durée suffisamment représentative lorsqu'on veut déterminer avec
une précision correcte l'aptitude d'un charbon à être brûlé en foyer
à projection.
XVI

Résumé
page 13 de 15

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Cartographie de température
en foyer à projeteur pour les
charbons suivants :

- Freyming 0/20

- Freyming 0/6

- Américain 0 / 2 5

- 1/4 gras du Gard 0 / 2 0


'""• V grille 2,5 m/h

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Bésmé
page 14 de 15

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XVIII

Résumé
page 15 de 15

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XIX

Summary
page 1 of 13

STUDY OF COMBUSTION CONDITIONS IN A


COAL-FIRED SPREADER-STOKER BOILER

FINAL REPORT

Summary
XXI

Rummarv
page 2 of 13

SUMMARY

1 - AIM OF THE STUDY

Use of coal in spreader-stoker boilers had a widespread development


in France in the eighties.

More than fifty units were built and are now in operation, chiefly :

- in industry (production of steam for sugar refineries and


paper factories, a.s.o.),

- in district heating and cogeneration.

The explanation for this situation is that coal-fired spreader-


stoker boilers are well suited for medium-sized units (150 to
30 MWth).

However, the range of coal which can be used in such furnaces is


relatively limited and not always clearly defined. Usually high
volatile bituminous coals, with less than 15 % of ash content and a
particles size distribution 0-25 mm with less than 25 % of 0-2 mm
are used.

To extend this range requires a better knowledge of the specific


combustion conditions existing in a spreader-stoker furnace.

Also, the objective of our work is to determine the influence of the


following parameters on combustion conditions, which are :

- coal main characteristics,

- coal particles size distribution,

- distribution of the coal layer on ignition of the grate,


which can be adjusted by variation of the grate rotation speed.

- trajectory of the particles, which can be adjusted by


variation of the spreader rotation speed,

- boiler load,

- distribution of the combustion air temperature,

- ratio of re-injected fly ash.


XXII

summary
page 3 of 13

Results which will be obtained can be used to achieve :

- an extension of the range of used coals,

- an improvement in the boiler efficiency,

- a better knowledge of internal conditions in the spreader-


stoker furnace (temperatures and gaseous concentrations to be used
for optimization of the working parameters).

The achievement of this study required specific equipment existing


at the Mazingarbe test facility.

A spreader-stoker boiler, in operation since 1986, has been used for


this study. Its main features are :

- to be an industrial pilot of 12 MWth producing, at minimum


cost because of its small size, 15 t/h of 45 bars-380°C superheated
steam at nominal load,

- to be working continuously and supplying a steam network ;


so, it was possible to carry out experiments of adequate duration,

- to be, moreover, well equipped with numerous control and


measurements apparati.
XXIII

Summarv
page 4 of 13

2 - TESTS OF COMBUSTION WITH DIFFERENT KINDS OF COAL

Numerous tests had been carried out for many kinds of coal with
different characteristics. Main results are explained below.

2-1- Use of high volatile bituminous coal with a high reactivity, a


low ash content, and a conventional size distribution

The first tests of this research work had been carried out with a
French coal from Lorraine : Crushed Fines 0-20 mm Freyming, which is
considered like the reference coal of the Mazingarbe boiler. Such a
kind of coal is used on numerous coal-fired spreader-stoker boilers
in France. It's a high volatile bituminous coal with a low ash
content.
Main characteristics of this coal are :
- a high volatile content : 37 % on dry coal,
- a low ash content : 7 to 5 % on dry coal,
- particles size distribution : 0-20 mm with more than 35 % of
less than 2 mm,
- a low calorific power value about 7 000 th/t (29 260 kJ/kg)
Using this very reactive coal at the nominal load of the boiler (15
t/h) without re-injection of fly ash from final dust separator,
combustion is chiefly located backward the furnace because of :
- the ability to ignite of coal particles,
- the high combustion speed of coal on the grate.
Combustion of the coal layer on the grate is very fast so that
combustion area tends to be concentrated and short (cf map page 11).
These tests had put into evidence that it is necessary :
- to adjust sufficient grate rotation speed (> 5 m/h) so as to
lenghten combustion area on the whole surface of the grate,
- to avoid too much high temperature backward which can damage
the combustion equipment like grate and fly ash nozzles by
overheating and radiation,
- to maintain sufficient temperature forward the furnace,
- to make easier ignition of the fines particles which are
burning in suspension,
- to use cold primary air for a better cooling of the grate.
Usually, convenient distribution of coal on the whole area of the
grate was given by a spreader rotation speed of about 600 tr/min.
A ratio primary air/secondary air equal to 75/25 with an excess air
of about 30 to 25 % was convenient for a combustion without unburnt
gas.
XXIV

Summary
page 5 of 13

Combustion efficiency reached about 87 % at the nominal load,


without reinjection of fly ash from final dust separator.
It can be observed a relatively high loss by unburnt carbon in fly
ash (about 4 % ) , characteristic of such a technique of combustion in
which more than 30 % of coal particles is burning in suspension.
Complete reinjection of fly ash from final dust separator can
contribute to a sensible reduction from 4 to 0.5 % of the loss by
unburnt carbon in fly ash. It also results less ash handling.
Nevertheless, it induces an increase of solid recirculation in the
furnace. Lastly, to avoid wear of heat exchangers, saturation of
solid pipes, excessive deposits of fly ash an the coal layer in
combustion on the grate, it's advisable to evacuate continuously a
fly ash flow about 1 % of the total entering solids.

2-2- Conclusion about combustion of Fines 0-6 mm of a high volatile


bituminous coalr with a low ash content

Results about combustion of a fine, very reactive and very few ashy
coal, as Fines 0-6 mm of Freyming are the following :
- covering the whole backward area of the grate requires a
high spreader rotation speed (900 to 850 tr/min for a grate length
of 4.4 m),
- according to the high reactivity of this coal, a sufficient
grate rotation speed must be adjusted (> 5 m/h) so as to obtain :
* not too high temperature on the backward area of the furnace
(< 1 300°C) , so as to avoid damages by overheating of the grate,
* not to low temperatures on the forward area to the grate for
a better ignition of the high proportion of fines particles,
- in comparison with the same coal but in the 0-20 mm size
range it could be observed that :
* a greater proportion of coal particles are spread forward,
then coal combustion on the grate is less concentrated backward and
so temperatures in this area are a bit lower (< 1 300°C) ,
* combustion in the furnace is also moved forward, because of
burning of a high proportion of fines particles in this area,
* a higher proportion of secondary air (about 30 %) was
necessary because of the increasing of fines particles in suspension
(42 % of the spread particles are burnt in suspension),
* a limited proportion of primary air (less than 70 %) was
also advised to avoid starting of fluidization of fines particles
spread on the grate. Coal primary air is convenient for a good
cooling of the grate bars,
* fineness of this coal and its low ash content induce an
increase of the fly ash flow and of the unburnt carbon content.
That's why the boiler efficiency reached only 86 % (1 % less than
with the 0-20 mm coal).
XXV
Summary
page 6 of 13

Reinjection of fly ash from final dust separator can induce an


appreciable improvement of boiler efficiency : the loss of
efficiency by unburnt carbon in fly ash can be reduced from 5 to
4.5 % ) .
Nevertheless a small déconcentration is necessary to avoid erosion
of superheaters and economizers due to an excessive recirculation of
very fine and abrasive fly ash (about 2 % of evacuated solid
quantity, compared to the total solid quantity entering the boiler).
Boiler loads under 50 % of the nominal output are not advised
because the very thin layer of ash on the grate leads to a very bad
protection of the grate against the radiation of the flames.
Temperatures were falling dramatically in the forward area of the
furnace (cf map of temperatures page 10) and so losses by unburnt
carbon increased. The need of a high excess air also induces to
obtain efficiency ]ess than 83 %.

2-3- Conclusions about combustion of a low volatile bituminous coal


in a spreader-stoker boiler

Usually, low volatile bituminous coals are not burned in spreader-


stoker furnaces. Nevertheless, we have succeeded in burning such a
kind of coal, coming from the Cévennes collieries, contrary to all
expectations.
The main characteristics of this coal are the following :
- particle size : 0-20 mm,
- ash content : 8 % on dry coal,
- volatile content : 13.5 % on dry coal,
- low calorific power value : 6 930 th/t (28 978 J/g) .
The nominal load of the boiler was reached, with an efficiency of
about 85 % (2 % less than the Freyming high volatile bituminous
coal), without reinjection of fly ash from final dust separator. The
combustion rate was about 260 kg/h per m2 of grate area.
The boiler efficiency was improved to 89 % by recycling of fly ash
from final separator, according to an evacuation of a small flow of
solid (2 % of the entering solid flow).
Combustion was not very active in the backward area of the furnace.
On the contrary, it became very intense in the forward area.
Combustion of coal on the grate did not continue under th<»
refractory vault where the coal layer was extinguished.
Despite an important delay of ignition of coal particles backward
the grate, the present coal appears to be very reactive after
ignition (cf map of temperatures page 11). This property was
confirmed by a test in an experimental Pot-Furnace.
Nevertheless, this difficulty of ignition needs adequate
requirements :
- a low spreader rotation speed (about 400 tr/min) to limit
the quantity of the coarser coal particles spread backward the
furnace, so as to make the ignition easier and to avoid an eventual
extinction in the area,
XXVI

Summary
page 7 of 13

- an important ratio of primary air, more than 80 % of the


total combustion air flow, instead of 75 to 70 % for a high volatile
coal. That's a consequence of the low volatile content of the used
coal. Preheated primary air is also favourable for a better ignition
of the coal layer on the grate,
- variations of the boiler load cannot be so fast than with
high volatile coal, because of risks of extinction of the coal layer
backward the furnace (due to excess of spread coal in this area
increasing in difficulties of ignition).
Nevertheless, using of coal of the same origin and with the same
main characteristics except a high ash content (more than 20 % ) , was
only possible because of the existing lenghtening of the grate
(7.3 m) equipped with a refractory vault. Specific requirements had
to be taken : an important forward secondary air flow was necessary
to protect the spreader equipment against radiation of flames.
Therefore, important variations of load cannot be realized due to
the low reactivity of this ashy coal.

2-4- Conclusion about combustion of a finef high volatile bituminous


coal with a high swelling index

It was interesting to test such a coal because of its main


noticeable characteristics :
- about 50 % of particles less than 2 mm,
- a swelling index equal to 7,
- a high temperature of ash fusibility, more than 1 450°C.
The main results are the following :
- the fineness of the coal induced a reduction of problems due
to swelling during combustion of coal particles on the grate.
Nevertheless, it had been noticed that :
- the proportion of primary air must be limited under 65 % of
the solid combustion air. Less than 50 % of the coal particles
effectively burnt on the grate so it was necessary to avoid the
starting of a fine coal particles fluidization on the grate,
- fly ash flow was too important and then there was a
saturation of the fly ash reinjection equipment due to :
* the high temperature of ash fusibility,
* the swelling of the fine particles of coal burning in
suspension, which induce formation of cenospheres with a high
unburnt carbon content.
Despite the high low calorific power of this coal (7 000 th/t) the
boiler efficiency was very low (75 %) with a combustion rate of
about 300 kg/h per m2 of grate area.
It seems that a satisfying use of such a coal in a spreader-stoker
boiler can be possible on condition to limit the proportion of fine
particles less than 2 mm about 20 %, with a size range of 0-15 mm,
for example.
XXVII

Summary
page 8 of 13

2-5- Conclusions ahnub combustion of a agglutinant, high volatils


and ashy coal

Main characteristics of this coal are a high ash content (about 25 %


on dry coal) and a production of very agglutinant slag.
Using this coal induced a limitation of the output of the boiler to
about 65 % of the nominal load, with a less than 85 % efficiency .
Optimization of the combustion didn't allow a combustion rate
greater than 250 kg/h/m2. For higher loads of the boiler, coal
combustion on the grate was very disturbed by formation of a very
thick layer of agglutinated and melt ashes, crossed by primary air
with a great difficulty despite high excess of air. Then, risks of
damaging grate bars are important.

Reinjection of fly ash from final dust separator failed, due to a


still more important melting of ashes rich in unburnt particle of
coal, because of the high increase of temperatures forward the
furnace.
Use of such a coal don't allow to reach nominal load of our boiler.
The reactivity of coal il disturbed by agglutination of ashes the
carbon content of which is also relatively high.
XXVIII

Summary
page 9 of 13

GENERAL CONCLUSIONS

Through numerous runs carried out with many different coals on the
Cerchar spreader-stoker boiler, main conclusions are the following :

1) It's generally possible to extend the range of coals which can be


used on this kind of combustion equipment to fine coals like Washed
Fines 0-6 mm, on condition :

- to adjust the working parameters,

- to use judiciously the possibilities of complete reinjection


of fly ash,

- to cover the whole area of the grate with the spread


particles of coal.

2) In most cases, a total recycling of fly ash allows the increase


of combustion efficiency (ex : 5 to 4 % for Washed Fines from
Lorraine). Recirculation induces a better consumption of carbon
contained in fly ash.

Nevertheless, it's advisable to maintain possibility of evacuation


of a little flow (a few per cent of the entering solids in the
boiler) of fly ash to avoid a too important concentration of solids
in the furnace. Recirculation of fine, ashy and abrasive particles
can induce erosion of exchange surfaces, saturation of solids flows
and disturbances on coal particles combustion on the grate by
excessive deposits.

3) Knowledge about main characteristics of the coal by laboratory


tests are obviously useful to forecast its behaviour in a spreader-
stoker boiler :

- knowledge of particles size distribution allows a good


estimation of proportions of coal which can burn in suspension and
on the grate,

- knowledge of ash content allows a good estimation of the


grate rotation speed and the useful length of the grate to obtain
achievement of combustion,

- knowledge of Lhe volatile conteni is needed for a good


approach of adjustments of primary and secondary air,

- knowledge of swelling index and ash fusibility temperature


allows a good forecast of the behaviour of slags on the grate.

Of course, conditions of coal combustion in a spreader-stoker boiler


is the result of a compromise between the different parameters above
mentioned, which are not always compatible.

Complementary tests can give useful information for a better


approach :

- combustion test of a coal sample in the Pot-Furnace put into


evidence the high combustion speed of a low volatile bituminous
coal, confirmed by a satisfying run in the industrial boiler,
whereas its volatile content don't allow to get such a good result,
XXIX

Summarv
page 10 of 13

- it was also shown the low combustion speed of an agglutinant


coal, confirmed by a decrease of the steam output of the boiler.

On the contrary, it was difficult to foresee through laboratory


tests that :
- using this agglutinant coal, combustion efficiency would be
reduced in the case of the complete recycling of fly ash,

- using a fine coal with a high swelling index would be


without any problem for the combustion on the grate, but that the
combustion of fine coal particles in suspension would form half
burnt cinders, with great diameters,

- using low ash content and high reactive coals induces


important damages to the grate bars, according to particular
adjustments of the boiler.

All these remarks prove that combustion tests in industrial pilot,


during a sufficient period, are necessary to give reliable
informations about combustion conditions in a spreader-stoker
boiler.
XXX

Summary
page 11 of 13

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Cartographie de température
en foyer à projeteur pour les
charbons suivants :

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Freyming 0 / 6

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Summary
page 12 of 13

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XXXII

Summary
page 13 of 13

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ETUDE DES CONDITIONS DE COMBUSTION
DANS UNE CHAUDIERE A GRILLE
ET A PROJECTEUR MECANIQUE

RAPPORT FINAL
SOMMAIRE

1 - OBJECTIF DE LA RECHERCHE 3

2 - PROGRAMME DES TRAVAUX 5

3 - MOYENS MIS EN OEUVRE 7

3-1- Caractéristiques de la chaudière 7


3-2- Caractéristiques des équipements de chauffe au.... 8
au charbon
3-3- Alimentation de la chaudière en air de 10
combustion
3-4- Dispositifs de réchauffage de l'air de combustion. 10
3-5- Dispositifs de réinjection des cendres volantes... 11
3-6- Filtration des gaz de combustion 11
3-7- Extraction des fumées 12
3-8- Evacuation des mâchefers et des cendres 12
3-9- Brûleur de soutien alimenté au gaz naturel 12
3-10- Brûleur d'allumage au gaz naturel 12
3-11- Dispositifs de mesure 12

4 - COMPTE RENDU DES TRAVAUX DE LA PREMIERE PHASE 19


4-1- Conception des sondes de mesure de température
et de composition gazeuse 19

4-2- Tests préliminaires 21


4-3- Réalisation de cartographie des températures
et des compositions gazeuses dans le foyer 21
5 - COMPTE RENDU DES ESSAIS AVEC DES CHARBONS DE
CARACTERISTIQUES DIVERSES
INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES SUR LES REGLAGES.. 29

5 - 1 - E s s a i de r é f é r e n c e 29
5 - 2 - I n f l u e n c e de l a f i n e s s e du charbon 38
5 - 3 - I n f l u e n c e de l ' a l l u r e de l a c h a u d i è r e 50
5 - 4 - I n f l u e n c e de l a v i t e s s e d'avancement de l a g r i l l e
mécanique 59
5 - 5 - I n f l u e n c e du t a u x de r é i n j e c t i o n des c e n d r e s
volantes 68

CONCLUSION SUR L'UTILISATION EN FOYER A PROJECTION D'UN


CHARBON FIN, REACTIF ET PEU CENDREUX 74

5-6- Essai avec un charbon d'importation 75


5-7- Influence de l'indice de matières volatiles 83
5-8- Influence de l'indice de gonflement 98
5-9- Influence de l'agglutination du charbon 102

6 - CONCLUSIONS 105
1 - OBJECTIF DE LA RECHERCHE

La technique du foyer à projection est largement utilisée en France


pour brûler le charbon en chaudières de puissance moyenne (30 à
150 MWth).
Cette technique a notamment connu un développement important dans
les années 1980 avec la réalisation d'environ 45 unités nouvelles
qui sont désormais opérationnelles :
- dans l'industrie, notamment dans les industries sucrières,
papetières, chimiques, etc., pour la production de vapeur process ou
d'électricité (cogénération),
- dans le chauffage urbain, pour la fourniture d'eau chaude
dans d'importantes agglomérations (Lille, quartier de La Défense à
Paris, etc.).
L'extension du parc de foyers en France peut notamment s'expliquer
par la bonne adaptation (performances et prix) de ce matériel dans
les unités de puissance moyenne.
Cependant, la gamme des charbons utilisables dans de telles
installations reste relativement limitée et pas toujours clairement
définie vis-à-vis des caractéristiques principales du charbon.
De manière générale, les exploitants se limitent à l'utilisation de
charbons flambants avec une teneur en cendres, comptée sur sec,
inférieure à 15 % dans un fuseau granulométrique restreint du type
0-25 mm avec moins de 25 à 30 % de passants à 2 mm.
La présente recherche a pour objectif une meilleure connaissance du
fonctionnement interne du foyer à projection, restée jusqu'alors
empirique, qualitative et basée sur une expérience industrielle
limitée. Elle a été réalisée à partir de la détermination des
conditions optimales de combustion pour différents régimes de
fonctionnement du foyer et pour des charbons ayant des
caractéristiques variées afin de mettre en évidence les raisons du
comportement propre à chacun d'entre eux. Ces travaux ont été menés
sur un foyer à projection pilote de 12 MWth sur la Plate-forme
d'Essais des Charbons du CERCHAR à Mazingarbe (62).

La connaissance du fonctionnement interne des foyers à projection a


été affinée par une appréciation approfondie de l'influence des
paramètres de fonctionnement suivants sur les conditions de
combustion :
- le type de charbon et de distribution granulométrique,
- la balistique des grains de charbon déterminée par la
vitesse de projection,
- la répartition de la couche de charbon en ignition sur la
grille réglée par la vitesse d'avancement de la grille,
- l'allure de la chaudière,
- la répartition de l'air de combustion,
- le taux de recyclage des cendres volantes.
L'influence de ces différents paramètres sur le fonctionnement du
foyer est mise en évidence au moyen de mesures de température et de
composition gazeuse à l'intérieur de la chambre de combustion,
etâgées sur six niveaux.
L'ensemble des informations recueillies a permis d'en tirer des
enseignements de deux ordres :
- préconiser les réglages les mieux adaptés aux caractéris-
tiques du combustible,
- identifier les limites d'utilisation du foyer à projection
pour un charbon donné.
2 - PROGRAMME DES TRAVAUX

Les travaux prévus dans cette recherche ont été structurés en trois
phases distinctes :

1ère phase : Il s'agissait de la réalisation des aménagements


nécessaires au bon déroulement de la phase expérimentale. En
particulier :
- la conception et la réalisation des sondes de grande
longueur pour la mesure de la température dans toute la largeur du
foyer,
- la conception et la réalisation des sondes de prélèvement
d'échantillons gazeux répondant aux mêmes spécifications que les
précédentes,
- la mise en oeuvre de tests préliminaires pour s'assurer de
la tenue de ces appareils et de la localisation des points de mesure
les plus importants : a priori, les zones les plus intéressantes
sont celles situées en partie basse du foyer au niveau de la couche
de charbon en combustion sur la grille, dans la zone de réinjection
des cendres volantes, et à l'aplomb du projecteur mécanique.

2ème phase : Il s'agissait de la phase expérimentale proprement dite


avec détermination des conditions de combustion dans différents cas
de figure obtenus en faisant varier :
- la puissance thermique du foyer à projection,
- le taux de recyclage des envols,
- la quantité et la répartition de l'air de combustion,
- l'étendue sur la grille de la zone en ignition que l'on
règle par action sur le dispositif de projection et sur la vitesse
de la grille,
- la nature du charbon (et notamment son indice de matières
volatiles) et son état de préparation granulométrique. L'utilité de
la voûte avant en réfractaire a été également étudiée dans le cas de
charbons à teneur en matières volatiles réduite.
Pour obtenir la caractérisation complète de chacun des cas de figure
testés, nous avons mis en oeuvre les mesures suivantes :
- mesures de débit et de température permettant
l'établissement des bilans, massique et thermique, globaux,
- mesures de température dans différents plans du foyer :
horizontaux (distance au-dessus de la couche en combustion) et
verticaux (distance par rapport au point d'introduction du charbon),
- mesures de composition des gaz prélevés en différents points
du foyer afin de déterminer les teneurs en CO2, O2, CO et SO2,
- analyses élémentaires et immédiates des combustibles
utilisés,
- analyse des résidus de combustion et des solides prélevés
dans les circuits de recyclage.

3ème phase : Elle a comporté le dépouillement complet des essais


réalisés, avec analyse des résultats pour mettre en évidence l'effet
des différents paramètres étudiés sur :
- les conditions physico-chimiques régnant dans le foyer,
- le bilan de combustion du charbon,
- les flux de solides circulant dans les différentes parties
de l'installation, en fonction du taux de recyclage des cendres
volantes notamment•

Le présent rapport fait la synthèse des informations recueillies


concernant la conduite de tels foyers en fonction de la qualité du
combustible utilisé.
Il fait également mention d'indications sur les seuils des
caractéristiques du combustible pour lesquels son utilisation est
compatible avec des conditions normales d'exploitation.
3 - MOYENS MIS EN OEUVRE

La raison essentielle du manque de connaissance sur le


fonctionnement interne des foyers à projection était l'absence
d'installation conçue pour mener ce type d'étude.
Une unité de petite taille a été mise en service à cet effet en
1986, sur la Plate-forme d'Essais des Charbons du CERCHAR à
Mazingarbe.
Il s'agit d'une chaudière industrielle pouvant produire à l'allure
nominale 16 t/h de vapeur et capable de fonctionner en réinjection
partielle ou totale (dans le cas où la totalité des suies captées
sous les dépoussiéreurs primaires et finals à manches sont
recyclées) . Dans les parois du foyer ont été aménagés un nombre
suffisant d'orifices pour permettre l'introduction des sondes de
mesures ou de prélèvements indispensables pour mener à bien le
travail proposé.
Son exploitation continue, 24 heures par jour durant les essais, a
permis des durées de fonctionnement suffisantes pour atteindre un
régime permanent, condition indispensable pour la validité des
mesures.
Une description complète de la chaudière est donnée ci-dessous.

3-1- CARACTERISTIQUES DE T.A CHAUDTERE

Une coupe de la chaudière figure en page 18.


Il s'agit d'une chaudière aquatubulaire STEIN-FASEL du type ERF-SFC.
Son timbre est de 52 bar.
La puissance de vaporisation est de 16 t/h de vapeur en marche
maximale continue avec possibilité de pointe à 18 t/h pendant
quelques heures, en utilisant le charbon de référence. Le minimum
technique au charbon est de à 4 t/h (soit 25 % de la marche nominale
continue). Il est cependant possible de descendre à 1,6 t/h au gaz,
grâce à un brûleur de façade.
La chambre de combustion a un volume de 74 m3. Dans sa partie
médiane, elle a les dimensions suivantes :
longueur : 4,389 m ; largeur : 2,618 m
pour une hauteur du foyer légèrement supérieure à 9 m.
La charge thermique en marche maximale continue est égale à
155 000 kcal/m3.h. ,
Le ballon de la chaudière a un diamètre de 1,4 m et une longueur de
4,512 m.
Le système tubulaire comporte :
a) Les écrans délimitant la chambre de combustion. Il s'agit
de panneaux constitués par des tubes d'acier jointifs de diamètre
extérieur égal à 76,1 mm et de 4 mm d'épaisseur, en acier TU37C.
b) Les faisceaux vaporisateurs qu'on trouve également dans le
deuxième parcours des gaz de combustion.
c) La chaudière qui comprend trois surchauffeurs en série :
- un surchauffeur primaire à convection,
- un surchauffeur final à convection,
- un surchauffeur à rayonnement.
La température de la vapeur surchauffée est ajustée au
moyen d'une désurchauffe par injection d'eau entre le
surchauffeur primaire et le surchauffeur à rayonnement.
d) Un économiseur qui permet de réchauffer l'eau d'alimen-
tation de 100 à 150°C.
La chaudière est équipée d'un système de ramonage à la vapeur qui
fonctionne au moyen de quatre souffleurs disposés respectivement :
- entre le surchauffeur primaire et le surchauffeur final,
- entre le surchauffeur final et le 1er faisceau arrière
(retractile),
- dans le 2ème faisceau arrière,
- entre les deux nappes de 1'économiseur.

3-2- CARACTERISTIQUES DES EQUIPEMENTS DR CHAUFFE AIT CHARBON

Ils ont été fournis par STEIN-INDUSTRIE et comportent notamment :


- La grille de combustion du type "L" rétro. Elle a une longueur
totale de 7,3 m dont une surlongueur sous la voûte avant en
réfractaire, prévue pour l'utilisation de charbons à faible teneur
en matières volatiles.
Il s'agit d'une des principales particularités de cette chaudière
vis-à-vis des chaudières industrielles classiques qui ne disposent
en général pas de voûte avant aussi importante.
La longueur de grille utile pour une utilisation normale du foyer
avec le charbon de référence n'est en fait que de 4,4 m soit la
distance entre l'écran avant (côté projecteur mécanique) et l'écran
arrière (côté réinjection des cendres volantes).
La largeur de la grille étant de 1,5 m la surface totale utile est
de 6,75 m2. C'est cette surface qui est prise en compte dans le
calcul du taux horaire de combustion par m2 de grille, dans le cas
d'un charbon ne nécessitant pas l'utilisation de la surlongueur.
Quantité de charbon consommé
taux horaire de combustion -
(en kg/h.m2) Surface utile de grille
La grille est constituée de barreaux amovibles, en fonte grise
lamellaire à 1,5 % de chrome.
Elle est entraînée par un moto-réducteur. La vitesse d'avancement
peut être ajustée entre 0 et 10 m/h, suivant la nature du charbon et
l'allure de la chaudière, par l'intermédiaire d'un variateur de
vitesse.
- Le dispositif d'alimentation en charbon. Ce dispositif permet
l'extraction du charbon à partir de la trémie journalière. Une coupe
de cet appareil figure en page 16.
Il s'agit d'un redler :
- qui extrait le charbon de la trémie par l'intermédiaire du
brin supérieur de la chaîne équipée de barreaux racleurs,
- qui achemine le charbon dans la goulotte du projecteur par
l'intermédiaire du brin inférieur.
Les caractéristiques principales de cet appareil sont les
suivantes :
Entraxe : 1 650 m ; Largeur : 850 mm ; Hauteur : 320 mm.
Nature du métal : CREUSABRO
Les barreaux de 1'alimentateur ont été aménagés pour éviter toute
interruption d'alimentation en charbon susceptible d'engendrer des
pulsations de pression dans le foyer. L'alimentateur est entraîné
par un moteur à vitesse variable. La variation de vitesse permet
d'ajuster le débit calorifique demandé (régulation de pression et de
charge). Le débit instantané de charbon introduit dans la chaudière
peut ainsi être ajusté entre 0 et 2 500 kg/h dans le cas de
l'utilisation de charbons réactifs.
- Le dispositif de projection du charbon. Le charbon est projeté
dans le foyer. Ce dispositif permet d'ajuster la répartition des
grains de charbon sur la grille : les grains les plus gros sont
projetés à l'arrière du foyer, les grains les plus fins sont
projetés en partie avant.
Les fines poussières sont, quant à elles, mises en suspension par de
l'air de sustentation puis brûlées et entraînées dans les gaz de
combustion. Le foyer de Mazingarbe n'est équipé que d'un seul
projecteur, compte tenu de sa petite puissance.
Le projecteur est constitué par un rotor muni de quatre pales. Sa
vitesse peut être ajustée entre 200 et 1 000 tr/min, en fonction de
la distribution granulométrique du combustible utilisé.
10

- Les caissons d'al imentatinn Pn air primaire sous orille. Ils sont
au nombre de six. Le débit d'air peut être ajusté dans chacun des
caissons par l'intermédiaire d'un système de ventelles à ouverture
réglable à la main et disposées directement sous le brin de grille
supportant le charbon en combustion.
Un schéma du dispositif de répartition de l'air primaire sous grille
figure en page 17.

3-3- ALIMENTATION DF. T.A CHAUDIERE EN AIR DE COMBUSTION

L'air primaire est soufflé par l'intermédiaire d'un ventilateur de


débit nominal 12 000 Nm3/h, avec une pression de refoulement égale à
185 mmCE et une puissance absorbée de 9,2 kW.
L'air secondaire est soufflé par l'intermédiaire d'un ventilateur à
un débit nominal de 4 400 Nm3/h, avec une pression de refoulement
égale à 414 mmCE et une puissance absorbée de 9,3 kW.
L'air secondaire est ainsi introduit à trois niveaux différents :
- en façade avant, par l'intermédiaire de 7 buses (0 48,3 mm),
situées à 1 m au-dessus du plan de la grille,
- en façade arrière, par l'intermédiaire de :
. 4 buses (0 48,3 mm) à 0,66 m au-dessus du plan de la
grille pour l'air secondaire arrière bas,
. 9 buses (0 48,3 mm) à 2,3 m au-dessus du plan de la
grille pour l'air secondaire arrière haut.
- les airs de sustentation et de refroidissement du projecteur
sont soufflés par un même ventilateur de débit nominal 1 900 Nm3/h,
avec une pression au refoulement de 330 mmCE et une puissance
absorbée de 3,25 kW. L'air de sustentation est soufflé au travers de
buses aménagées dans le masque de refroidissement du projecteur. Il
permet la mise en suspension des plus fines particules au nez du
projecteur.

3-4- DISPOSITIFS DE RECHAUFFAGE DE L'AIR DE COMBUSTION

L'air primaire et l'air secondaire peuvent être respectivement


réchauffés par l'intermédiaire :
- d'une batterie aérotherme en tubes d'air à ailettes,
alimentée en vapeur 4 bars pour réchauffage de 20 à 100°C,
- d'une deuxième batterie de réchauffage disposée en série,
alimentée par de la vapeur 45 bars prélevée au ballon pour un
réchauffage au-delà d'une valeur de consigne supérieure à 100°C.
Chacun des débits suivants : air primaire, air secondaire avant, air
secondaire arrière, air secondaire arrière bas, air de sustentation
et air de refroidissement du projecteur peuvent être réglés à l'aide
de registres.
11

3-5- DTSPOSTTTF DF. RETNJECTTON DES CENDRES VOLANTES

Deux dispositifs séparés permettent la réinjection des cendres


volantes pour un meilleur épuisement du carbone imbrûlé qu'elles
peuvent contenir en quantité non négligeable.

3-5-1- Les cendres volantes les plus grossières sont collectées :

- dans la trémie sous faisceaux, par gravité,


- en sortie des faisceaux vaporisateurs par un dépoussiéreur
mécanique Genevet de type multicyclones à passage direct (MR) puis
déversées dans la trémie sous faisceaux au travers d'un double-
clapet motorisé,
- dans la trémie sous économiseur, par gravité.
Dans tous les cas, ces cendres sont réinjectées au moyen d'un
ventilateur d'air de réinjection de débit nominal 420 Nm3/h avec une
pression au refoulement de l'ordre de 1 400 mmCE et une puissance de
6 kW.
Deux buses de diamètre 80 mm, inclinées à 25° et situées au niveau
des buses d'air secondaire arrière bas, permettent la réinjection
des cendres volantes sous les faisceaux.
Une buse, de diamètre 60 mm, située à 1,32 m, permet la réinjection
des cendres volantes sous 1'économiseur.

3-5-2- Les cendres volantes captées par le dépoussiéreur final


peuvent être :

- purgées en totalité vers le silo à cendres,


- ou réinjectées dans le foyer, au travers d'une buse de
diamètre 60 mm située au niveau des buses d'air primaire, par
l'intermédiaire d'un ventilateur de réinjection d'un débit nominal
de 250 NmVh. Dans ce cas, le changement du sens de rotation de la
vis d'extraction permet l'acheminement des cendres captées vers
l'autre extrémité du caisson inférieur sous filtre qui est équipée
d'un sas alvéolaire.

3-6- FTLTRATTON DES GAZ DE COMBUSTION

En sortie de 1'économiseur, les gaz de combustion sont dirigés vers


un filtre à manches. Il s'agit d'un filtre à manches Intensiv équipé
d'un système de décolmatage cyclique fonctionnant avec de l'air
comprimé. La perte de charge maximale tolérée est de 150 mmCE. Le
dépoussiéreur est bipassé dans la période de démarrage pour éviter
les problèmes de corrosion acide ou, en cas de surpression
accidentelle, pour préserver son intégrité mécanique et le passage
en pression éventuel du foyer.
12

3-7- EXTRACTION DES FUMEES

Les fumées sont évacuées, à la cheminée, par l'intermédiaire d'un


ventilateur de tirage d'un débit nominal de 21 000 Nm3/h, avec une
pression au refoulement de 665 mmCE et une puissance absorbée de
90 kW.

3-8- EVACUATION DES MACHEFERS ET DES CENDRES

Les mâchefers, résidus de la combustion du charbon sur grille, sont


éteints et évacués au moyen d'un extracteur Schryve.
Les cendres volantes collectées sous le filtre sont acheminées par
l'intermédiaire d'une vis à double sens de rotation :
- soit dans le caisson de reprise au travers d'un sas
alvéolaire pour l'évacuation vers le silo de stockage des cendres
(purge),
- soit dans le caisson de réinjection au travers d'un sas
alvéolaire avec transport pneumatique vers le foyer (réinjection
totale).

3-9- BRULEUR DE SOUTIEN ALIMENTS AU GAZ NATUREL


Ce brûleur construit par Pillard est d'une puissance de 6 MW et
permet une production comprise entre 1,6 et 8 t/h de vapeur. Il est
disposé en façade avant à environ 5,6 m au-dessus du plan de la
grille. La flamme se développe entre les deux panneaux latéraux du
surchauffeur à rayonnement.

3-10- BRITLEUR D'ALLUMAGE AIT AAS NATTTRF.T.

Un brûleur d'allumage retractile est disposé au niveau du plan de


grille, à l'arrière de l'écran latéral droit. Il permet l'allumage
du foyer par mise à feu d'une couche de charbon préalablement formée
sur grille. Sa durée de fonctionnement maximale est de 10 min par
allumage. Au-delà de ce temps, il convient de recommencer toute la
procédure de démarrage (notamment le "balayage" du foyer).

3-11- DISPOSITIFS DE MESURE

Les capteurs de mesure mentionnés ci-après équipent la chaudière.


L'ensemble des indications est ramené au poste de commande
centralisé Control Bailey.
13

3-11-1- Mesure des débits


- débit d'air primaire,
- débit d'air secondaire avant,
- débit d'air secondaire arrière haut,
- débit d'air secondaire arrière bas,
- débit d'air de sustentation,
- débit d'air de réinjection des suies,
- débit de gaz,
- débit des fumées,
- débit d'eau d'alimentation,
- débit d'eau désurchauffée,
- débit de vapeur 45 bar,
- débit de vapeur 20 bar,
- débit de charbon (la trémie est montée sur pesons)

3-11-2- Mesure des températures

- sous tapis de grille des caissons 1 à 6 ; il s'agit d'un


système original permettant de contrôler la bonne répartition
de la combustion sur grille et du bon refroidissement des
barreaux qui la constituent,
- air primaire en sortie de ventilateur, en sortie du
réchauffeur 4 bar, en sortie du réchauffeur 45 bar,
- gaz brûleur de soutien,
- métal foyer,
- métal surchauffé gauche et droit,
- foyer,
- entrée et intermédiaire du faisceau de convection,
- fumées à la sortie du dépoussiéreur primaire,
- fumées à la sortie de 1'économiseur,
- fumées à la sortie du filtre,
- eau à l'entrée et à la sortie de 1'économiseur,
- eau du ballon,
- vapeur à la sortie du ballon,
- vapeur à la sortie du réchauffeur primaire,
- vapeur à la sortie du désurchauffeur,
- vapeur à la sortie du surchauffeur à rayonnement,
- vapeur 45 bar et vapeur 20 bar.

3-11-3- Mesure des pressions

- air primaire,
- air primaire avant grille,
- air secondaire à la sortie du réchauffeur,
- gaz,
- air de sustentation,
- foyer,
- fumées à la sortie de 1*économiseur,
- air de réinjection des suies,
- pression de sécurité du ballon,
- pression de la vapeur 45 bar et pression de la vapeur
20 bar.
14

3-11-4- Analyse des gaz de combustion

En sortie de chaudière, avant le dépoussiéreur mécanique, les gaz de


combustion sont analysés au moyen d'une sonde à oxyde de zirconium
(mesure de teneur en O2 des gaz humides) .

En plus de l'appareillage existant, il est possible d'analyser avec


enregistrement en continu, grâce à un appareillage mobile mis en
place par le CERCHAR :
- la teneur en O2 au moyen d'un analyseur paramagnétique
Leybold-Heraus,
- la teneur en CO, CO2 au moyen d'un analyseur infrarouge
Leybold-Heraus,
- la teneur en SO2 au moyen d'un analyseur infrarouge Leybold-
Heraus,
- la teneur en NOx au moyen d'un analyseur par
chimiluminescence Leybold-Heraus.
Ces mesures sont notamment nécessaires pour un meilleur suivi :
- de l'excès d'air de combustion,
- de l'émission d'imbrûlés gazeux (CO),
- de l'émission de polluants gazeux (CO, NOx, SO2).

3-11-5- Equipements annexes

De nombreux regards et orifices, disposés sur les écrans latéraux


(soit 17 par écran) de la chambre de combustion, à six niveaux
différents permettent d'introduire des sondes de température ou de
prélèvement de gaz.
L'implantation de ces regards est schématisée sur la coupe du foyer
en page 18.
Un dispositif de mesure de débit des poussières par prélèvement
isocinétique est également mis en oeuvre dans la gaine des fumées
avant le filtre à manches. Cet appareillage permet de déterminer
avec précision la quantité de poussières piégées par le filtre à
manches.
Les débits des mâchefers et des cendres volantes captées par le
dépoussiérage mécanique sont déterminés par des pesées périodiques.

3-11-6- Principales chaînes de régulation

La chaudière est pilotée en automatique par l'intermédiaire d'une


régulation Bailey. Les principales chaînes de régulation sont les
suivantes :
- régulation de la pression de vapeur,
- régulation du niveau d'eau dans le ballon,
- régulation de la température de vapeur surchauffée,
- régulation de la dépression du foyer,
- régulation de la charge (ou demande calorifique),
- régulation de l'air de combustion, corrigée par la consigne
d'excès d'oxygène dans les fumées.
15

Les valeurs de consigne des paramètres suivants sont ajustées par le


chauffeur de la chaudière : vitesse de grille, vitesse de
projection, pression et température de la vapeur surchauffée,
répartitions des airs primaire et secondaire, avant et arrière (sur
l'air secondaire) arrière haut et arrière bas (sur l'air secondaire
arrière), débit vapeur, excès d'oxygène dans les fumées en fonction
de l'allure.
ALIMENTATION CHARBON FKi. 1161)3
/
L s 4;M m.

%S"i

GS DD CD en CD en CD CD CD CD
CUISSON N'S CBISSON N'4 CRISSON N*2 CAISSON N ' I
CniSSON N'3

Uolel 8 Uolel 6 Uolel 4 Uolel 2 Delta P.

Uolel 9 Uolel 7 Uolel S Uolel 3 Uolel 1


Uolel 10 Temp T 4 Temp T 3 Temp T 2 Temp T 1
Temp T 5 P. 4 P. 3 P. 2 P. 1

p. S

P. 6

REPARTITION AIR PRIMAIRE SOUS GRILLE


J w « j # t Ò-B

00

Chaudière à projection
CERCHAR Mazingarbe
19

4 - COMPTE RENDU DES TRAVAUX DE LA PREMIERE PHASE

Afin de mieux caractériser le fonctionnement et les conditions


physico-chimiques internes à la chambre de combustion dans les
différents cas de figure étudiés, nous avons dû mettre en oeuvre un
ensemble de sondes permettant la mesure des températures et des
concentrations gazeuses (O2, C0 2 , SO2, CO, NOx) dans le foyer. Les
zones du foyer ainsi explorées constituaient un milieu
particulièrement hostile (températures très élevées, supérieures à
I 400°C par endroit, milieu très chargé en particules de charbon
projetées en état de combustion et sous forme pâteuse ou de cendres
en fusion) où la réalisation de ces mesures s'est révélée très
délicate et seulement possible à l'aide d'un appareillage
spécialement conçu à cet effet.

4-1- CONCEPTION DES SONDF.S DE MESURE DE TEMPERATURE F. T TIE


COMPOSITION GAZEtTSE

Les sondes ont été conçues en tenant compte :


- des caractéristiques du foyer de la chaudière de Mazingarbe
et plus particulièrement de sa largeur qui varie de 1,6 m au niveau
du plan de la grille à 2,6 m dans sa plus grande largeur,
- de la taille des différents orifices (0 int. 50 mm) et
regards (0 150 mm),
- des températures pouvant être atteintes dans ce type de
foyer, a priori inférieures à 1 500°C,
- des matériels existants dans le commerce (tuyauteries inox,
écrans en porcelaine),
- des possibilités de débit d'eau de refroidissement existant
sur le site (2,5 m3/h à 2,5 bar).
Ceci nous a conduit à concevoir 4 sondes d'une longueur unitaire de
3,1 mètres et d'une longueur utile de 2,8 mètres compte tenu de
leurs différents raccordements (eau, air comprimé, vapeur).
II faut souligner que nous avons pu profiter de l'expérience acquise
par les équipes du CERCHAR travaillant sur le four d'études des
flammes du CERCHAR, qui nous ont mis en garde vis-à-vis de certaines
difficultés spécifiques à ces techniques de mesure.
Les sondes ont été conçues et fabriquées par l'atelier mécanique du
CERCHAR (établissement de Verneuil).
Nous avons ainsi pu disposer de deux types de matériels.
ao

4-1-1- Pyromètres à aspiration (cf schéma en page 25)

Ces deux pyromètres, de diamètres 63 mm et 48 mm, comportent :


- une chemise d'eau constituée par trois tubes concentriques
en acier inoxydable, parcourue par l'eau de refroidissement,
- une extrémité permettant la fixation des écrans
réfractaires, démontable pour permettre le nettoyage de la canne,
- une partie centrale assurant le passage des gaz aspirés par
l'éjecteur (soit un débit de 10 à 12 m3/h),
- un thermocouple de type B, constitué par des fils Pt 6/12 Rh
et Pt 30 1/2 Rh afin d'éviter toute dérive dans le temps, notamment
lors des mesures dans les zones à températures élevées. Le
thermocouple est protégé par des perles en alumine et une gaine
étanche également en alumine pour éviter tout contact avec les gaz,
- un écran réfractaire antirayonnement muni d'un orifice de
prélèvement latéral de diamètre 14 mm.
Les pyromètres sont reliés au moyen d'un câble de compensation à un
enregistreur de température IFELEC.

4-1-2- Sondes de prélèvement de gaz (cf schéma page 26)

Les deux sondes, de mêmes dimensions, comprennent :


- une chemise d'eau,
- une ligne de prélèvement de gaz maintenue à une température
suffisante par une circulation externe de vapeur 4 bar-200°C pour
éviter les condensations qui pourraient fausser les mesures,
notamment dans le cas de mesure de la concentration en dioxyde de
soufre,
- un filtre également maintenu à 200°C pour éviter les prises
en masse consécutives à la condensation de la vapeur d'eau prélevée
avec les gaz de combustion.
Chaque sonde de prélèvement de gaz est raccordée après
refroidissement et dépoussiérage aux analyseurs d'02, de C02* de CO
et de SC-2. Les compositions gazeuses sont ensuite enregistrées sur
un appareil LINSEIS multivoie.
21

4-2- TESTS PRELTMTNATRES

Ces tests ont été réalisés pour s'assurer de la tenue des matériels
et de la faisabilité des mesures selon la localisation des sondes à
différents niveaux du foyer.

1) Les pyromètres à aspiration n'ont pas posé de problème de


fonctionnement dans la partie haute du foyer où régnent des
températures modérées. Par contre, deux types d'ennuis sont apparus,
aux fortes charges, dans les zones du foyer situées à proximité de
la grille :

a) Le bris de l'écran réfractaire à l'extrémité de la sonde,


provoqué par le choc mécanique des grains de charbon projetés et par
la fragilisation de l'écran porté à haute température.

Le problème a été résolu en protégeant l'écran par un matelas en


laine de roche (épaisseur 5 mm) destiné à amortir les chocs. Il est
à noter que cette laine de roche se garnit très rapidement d'une
couche de cendres en fusion assurant ainsi une protection
supplémentaire.

b) Le bouchage très rapide (en moins d'une minute) de ce même


écran réfractaire qui interdisait toute mesure ; en effet, cette
zone du foyer possède une très forte concentration de particules, à
savoir des grains de charbon mais aussi des cendres volantes
réinjectées. Compte tenu des températures élevées régnant à cet
endroit (> 1 300°C), les particules se trouvent dans un état pâteux
qui favorise les accrochages.

Le problème a été résolu en augmentant la section de passage des


gaz, de 154 mm2 à 726 mm 2 , en faisant sauter le bouchon d'extrémité
de la sonde. Cette disposition permet une disponibilité suffisante
pour l'obtention d'une mesure fiable, stabilisée pendant au moins 3
à 4 minutes. Il faut noter, cependant, que dans ce cas il est
nécessaire de procéder au remplacement de l'écran après chaque
mesure, ce qui contribue à augmenter à la fois la durée des
manipulations mais aussi les dépenses de matériels consommables.

2) Il faut également déplorer que le bouchage fréquent des sondes de


prélèvement de gaz dans les zones les plus chaudes et les plus
chargées en particules a nécessité de très nombreux nettoyages qui
ont permis la réalisation des mesures dans des conditions
satisfaisantes.

4-3- REALISATION DE CARTOGRAPHIE DE TEMPERATURE ET DE COMPOSITION


GAZEUSE DANS LE FOYER

Chaque cartographie comporte 18 traversées avec 5 points de mesure


pour chacune d'entre elles, sauf pour les traversées inférieures qui
sont beaucoup plus délicates et plus longues à réaliser. Les mesures
sont effectuées sur des périodes :

- d'environ 3 à 4 minutes pour la traversée inférieure. Il


s'agit d'une zone très turbulente (réinjection d'air, réinjection de
cendres, projection de charbon,...), très chargée en particules,
source de bouchage rapide des sondes. C'est pourquoi nous n'avons
pris en compte qu'un point de mesure, situé dans l'axe médian du
foyer,
22

- d'environ 10 minutes pour les points des niveaux supérieurs,


dans la mesure où le prélèvement de gaz n'est pratiquement pas
perturbé par les cendres volantes qui sont en moins grande
concentration et à l'état solide, ce qui limite la fréquence des
bouchages et rend la manipulation plus aisée.
Dans un premier temps, après avoir résolu les problèmes les plus
délicats, nous avons pu réaliser une cartographie complète de
température dans le foyer.

4-3-1- Mesures de température dans le foyer. Exemple de référence

4-3-1-1- Charbon utilisé

Cet essai a été mené en utilisant un flambant gras de Lorraine,


charbon de référence de la chaudière de Mazingarbe.
Il s'agit du charbon d'appellation commerciale "Fines de concassage
Flambant gras A-Freyming O-20 mm" dont les caractéristiques
principales sont approximativement les suivantes :
- granulometrie 0-20 mm avec 35 % d'inférieurs à 2 mm,
- teneur en cendres sur sec : 5 %,
- taux de matières volatiles sur sec : 37 %,
- PCI/brut = 7 000 th/t (29 260 MJ/t).
L'essai de référence a été réalisé à la puissance nominale (16 t/h
de vapeur) dans la configuration "réinjection partielle des cendres
volantes", à savoir :
- avec réinjection des cendres volantes captées sous le
dépoussiéreur primaire (du type multicyclone),
- sans réinjection des cendres volantes captées sous le
dépoussiéreur final (du type filtres à manches).

4-3-1-2- Réqlaqçs,flufgyer
Les principaux paramètres de réglage ont été les suivants :
- vitesse de grille : 5 m/h pour assurer une répartition du
feu sur la longueur utile de grille (soit 4,4 m), obtenir une couche
de mâchefers suffisamment épaisse pour protéger la grille vis-à-vis
du rayonnement des flammes, éviter la surchauffe excessive des
barreaux de grille à l'arrière du foyer,
- vitesse de projection : 650 tr/min pour assurer une
couverture complète et régulière de la grille par les particules de
charbon,
- air de combustion : la répartition de l'air de combustion
dans le foyer est réalisée en fonction des paramètres suivants :
. réduire les rejets en imbrûlés gazeux au minimum
(CO < 100 ppm),
23

. obtenir une combustion plus complète du charbon sur grille


(% imbrûlés solides : 5 %, soit une perte par imbrûlés solides dans
les mâchefers de l'ordre de 0,2 % ) ,

. obtenir un taux d'imbrûlés solides raisonnable dans les


cendres volantes. En effet, la technique du foyer à projection se
traduit par des envols importants, encore relativement riches en
carbone à la sortie du foyer (soit environ 60 % et une perte par
imbrûlés solides dans les envols de l'ordre de 4 % ) .

Compte tenu des proportions de charbon brûlant respectivement sur la


grille (environ 70 % du charbon entrant et donc les particules les
plus grosses) et en suspension (30 % du charbon entrant et donc les
particules les plus fines) la répartition entre air primaire et air
secondaire a été de 75 % pour l'air primaire et de 25 % pour l'air
secondaire.

L'excès d'air en sortie du foyer est de l'ordre de 27 %.

L'air primaire est soufflé sous la grille à la température ambiante,


pour assurer un refroidissement satisfaisant de la grille, compte
tenu de la réactivité élevée du charbon.

Dans ces conditions, le rendement de la chaudière est de l'ordre de


88 %.

Un relevé complet du fonctionnement de la chaudière dans les


conditions précitées est détaillé et commenté dans un chapitre
suivant. On y trouvera également la répartition des différentes
pertes thermiques.

4-3-1-3- £arţ,ggraphie des,,températyres - Exşmple <3'interprétation

La cartographie des températures obtenues figure en page 27. Son


observation conduit aux remarques suivantes :

a) La combustion est essentiellement concentrée dans la partie


arrière du foyer. Une telle situation peut être attribuée à :

- la vitesse de combustion élevée des particules de charbon


sur la grille, compte tenu de la grande réactivité du charbon
(flambant gras de Freyming),

- la proportion importante de charbon brûlant effectivement


sur la grille.

b) L'observation visuelle confirme cette remarque : la


longueur de feu sur la grille est relativement courte, de l'ordre de
3,5 à 4 m, à comparer à une longueur utile de grille égale à 4,4 m.

c) Les températures en partie arrière basse du foyer sont


élevées (> 1 400°c). Elles sont par contre faibles en partie avant
basse (< 700°C). Les mesures sont d'ailleurs confirmées par les
observations visuelles de l'opérateur, à savoir un feu très intense
à l'arrière.
24

d) La combustion en suspension des fines particules de charbon


contribue cependant à lisser les différences de température à partir
du 3ème niveau de mesures (3,00 m au-dessous du niveau de grille) où
la température moyenne est de 950°C.
Ce lissage des températures est accentué par le brassage des gaz de
combustion consécutif aux injections d'air secondaire avant et
arrière ainsi que de l'air de sustentation.
En conclusion, la cartographie des températures qui a été réalisée
pour ce type de combustion met bien en avant la grande disparité des
températures dans le foyer :
- températures très élevées en partie arrière basse,
- températures relativement basses en partie avant basse,
- températures homogènes décroissant régulièrement de 950°C à
partir du niveau 3 m au-dessus du plan de la grille, pour attaquer
la surchauffe à environ 700°C à 750°C.
NB. : Le schéma de la page 27 donne une cartographie de la totalité
des mesures effectuées alors que le schéma de la page 36 consiste en
une cartographie sous forme d'isothermes, considérée suivant le plan
médian du foyer pris dans son sens longitudinal, ce qui permet de
s'affranchir des effets de bord (échanges importants à proximité des
écrans).
Chemise refroidie
tube ÇS ext 60,3
ép 3,65 NS 30

Ejection des gaz Sortie eau Tube NS 22 Thermo-couple Type B


de prélèvement Entrée eau k $* 33,7 ext EU8 (PtRh30-PtRh6)
8 à 12 m3/h >, l »

/>« Aspiration

CX

PYROMETRE A ASPIRATION
Tubes £f 24
NS22S
Sortie gaz
à analyser
Sortie vapeur

&

SONDE DE PRELEVEMENT GAZEUX POUR ANALYSES PONCTUELLES


27

CARTOGRAPHIE DE TEMPERATURES
AVEC UN CHARBON FREYMING 0/20
REGIME 1 5 T / h

^ 7 0 0 730 720 735 720 ^ ^ * * < ^ | | | ; I l i : :

í4i^>>^700 780 760 790 820^S^


6 2 870 85
^^!^_7 °- _§ L _ §2°_ _ o s *S s ^
(üf^'SO 820 830 810 790^«^. 9,7 m

l||;|lii/^680 680 710 700 660 X M n


^,^730 730 720 780 770^V^
>T 840 815 800 850 910>.
i- ^^860 915 910 900 890^V^ 8,5 m
860 790 740 >y

J | ^ | P ^ 6 0 _ 9 6 0 _9_45_ 990 9 8 0 s > ^ /

I ^t^ŞŞb
«^800 880
995 1000_ _1005
910 870
l O O O ^ V ^ I I I I l i l í 7,2 m
795^Sş.
■■■ ' . ■■ :, ...'...i " ■ ■:.:■.-.

:
< tøjt^ 1170 1175 1190 1150***^^
^X**800 900 1100 1050 l l T O X y
6m
^•^^670 630 730 660 S;:***^

^ ¿ ^ 1420 N . ƒ
1280
^ ^ ^ ^ ^"^V. È
^ T ^ 720 680 660 ^ V ^ È 4,7 m
^»s^#

VITESSE GRILLE = 5 m/h

/ i \
28

NB. : Les valeurs figurant sur ces cartes sont moyennées sur des
durées variables en fonction de la localisation de la mesure :
- pour les zones inférieures du foyer, les durées de mesure ne
peuvent dépasser 3 à 4 minutes, pour ne pas aller jusqu'au bouchage
des sondes. De plus, dans la mesure où ce sont des zones perturbées
(réinjection d'air, réinjection de cendres, projection de charbon,
...) l'amplitude des variations peut atteindre ± 50°C autour de la
valeur moyenne, phénomène amplifié par la relative irrégularité de
l'alimentation du charbon par redler,

- pour les niveaux supérieurs (au-dessus du niveau d'injection


d'air secondaire arrière haut) l'amplitude des variations des
températures est beaucoup plus réduite et de l'ordre de ± 20°C
autour du point moyen.

4-3-2- Mesure des concentrations gazeuses dans le foyer

De nombreux exemples de cartographies sont donnés dans la suite du


rapport.
Ils seront explicités au fur et à mesure.
En effet, les cartographies gazeuses ont été testées avec un charbon
de Freyming de plus faible granulometrie.
Les résultats sont mentionnés dans un des paragraphes suivants.
29

5 - COMPTE RENDU DES ESSAIS AVEC DES CHARBONS DE


CARACTERISTIQUES DIVERSES
INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES SUR LES REGLAGES
30

5-1- ESSAţ DE REFERENCE

Essai avec un charbon réactif, peu cendreux, de


granulometrie classique 0-20 m m

Nous allons détailler les essais de combustion du charbon Flambant


de Freyming - Fines de concassage 0-20 mm essayé à l'occasion des
tests préliminaires des sondes de températures.

5-1-1- Caractéristiques du charbon

Les caractéristiques de ce charbon sont regroupées en page 32.


Il s'agit d'un charbon très peu cendreux (5,8 % sur sec), avec un
indice de matières volatiles élevé (35,7 % sur sec) et un PCI/brut
de l'ordre de 6 700 th/t.
Ce charbon est réputé être très réactif. Nous avons retenu dans ce
cas, une granulometrie classique pour une utilisation en spreader-
stoker soit 0-20 mm, avec environ 37 % d^inférieurs à 2 mm.

5-1-2- .Résultats, de „la c ombustion


Un relevé complet des réglages de la chaudière, pour la combustion
de ce charbon à l'allure nominale de la chaudière -soit 15 t/h-, en
réinjection partielle des cendres volantes (à savoir sans
réinjection des cendres captées par le dépoussiéreur final), est
donné en page 33.
Les réglages et leurs conséquences sur le comportement du foyer ont
fait l'objet de commentaires dans le chapitre 4.
On pourra retenir de cet essai les conclusions principales
suivantes :
- Compte tenu de la grande réactivité du charbon (qui a tendance à
concentrer la combustion sur grille en partie arrière du foyer) il
convient d'adopter des vitesses de grille suffisantes, de l'ordre de
5 m/h si l'on veut allonger la longueur du feu afin de lui faire
couvrir la plus grande partie de la surface utile de grille. Un tel
réglage conduit ainsi :
- à limiter les écarts de température entre l'arrière (zone la
plus chaude) et l'avant du foyer (zone la plus froide),
- éviter des températures trop élevées en partie arrière basse
du foyer, et par conséquent limiter les dommages dus à la surchauffe
des barreaux de grille d'une part, des buses de réinjection des
cendres situées sur le panneau arrière d'autre part,
31

- à maintenir une température suffisante à l'avant du foyer et


favoriser l'allumage des fines particules qui brûlent en suspension,
- à éviter les imbrûlés solides dans la part des fines
particules de charbon brûlant sur grille à l'aplomb du projecteur
(projection de fines de charbon sur des mâchefers éteints).
En effet, dans le cas d'un feu trop court, les fines particules
projetées en suspension risquent de ne pas rencontrer suffisamment
tôt une zone assez chaude. Leur allumage est alors retardé, d'où un
temps de séjour limité dans la zone la plus chaude du foyer et une
proportion plus importante de carbone non épuisé dans les cendres
volantes.
NB. : Néanmoins, compte tenu de la faible teneur en cendres du
charbon lorrain, il faut cependant veiller à maintenir une épaisseur
de cendres suffisante sur la grille (2 cm) pour la protéger du
rayonnement des flammes. Aussi, la vitesse de grille ne pourra être
augmentée inconsidérément (< 7 m/h) sous peine d'avoir des zones de
grille dégarnies, et des dégradations rapides par suite de
surchauffe excessive.
En pages 34 et 35 deux schémas illustrent cette affirmation. Ils
font état des températures mesurées juste sous le brin de grille,
support de la combustion, suivant un axe longitudinal. Certes, ces
températures ne sont pas celles atteintes par les barreaux mais
elles donnent une bonne indication quant à la répartition de la
combustion sur la grille.
La figure de la page 34 correspond à une vitesse de grille réduite à
2 m/h. On peut observer des écarts importants dans la répartition
des températures sous la grille, entre l'avant et l'arrière du
foyer. L'expérience nous a montré que pour des températures
dépassant 200°C, il y a risque de dégradation. Un tel réglage
prolongé pourrait ainsi conduire à une dégradation progressive de la
grille.
La figure de la page 35 correspond à une vitesse d'avancement de la
grille plus élevée, soit de 5 m/h. Elle met en évidence une
meilleure répartition de la combustion sur la grille avec des écarts
de température moins grands. Ce réglage est donc plus favorable à
une bonne tenue de la grille dans le temps.
NB. Une méthode complémentaire pour éviter une concentration de feu
trop importante à l'arrière du foyer pourrait consister à réduire la
vitesse de projection et limiter ainsi la part des gros grains de
charbon projetés dans le fond du foyer. Cette opération est aisément
réalisable dans les grands foyers industriels, disposant de grande
surface de grille. Mais elle est beaucoup plus délicate à réaliser
dans le cas de notre foyer de faible section. En effet, nous sommes
contraints à maintenir des vitesses de projection volontairement
plus élevées que dans le cas des foyers industriels pour pouvoir
éviter les zones exemptes de charbon projeté.
* W - W *ws%>}« V
.v. , ■> ¡TV, „ SA**, ^£

03 / 02 / 87
FREYMING
0 - 20

GRANULOMETRIE (REFUS CUMULES EN %) MAILLE CARREE MAILLE RONDE


20,00 mm 4.23
16,00 mm 4,23 11,06 ^'
12,50 mm 11,06 18,63
10,00 mm 18,63 25,93
8,00 mm 25,93 33,39
6,30 mm 33,39 37,83
5,00 mm 37,83 49,81
3,15 mm 49,81 60,26
2,00 mm 60,26 72,89
1,00 mm 72,89 83,67
0,50 mm 83,67 91,08
0,20 mm 91,08 0,00
0,10 mm 0,00
0,08 mm

ANALYSE CHARBON SUR SEC SUR BRUT


CARBONE % 79,36 74,28
HYDROGENE % 5,33 4,99
OXYGENE % 7,47 6,99
AZOTE % 1,20 1.12
SOUFRE % 0,78 0,73
CENDRES % 5,86 5,48
M.V. % 35,73 33,44
HUMIDITE % 6,40
INDICE DE GONFLEMENT 1,5

PCS SUR SEC th/t 7470


PCI SUR BRUT th/t 6684
POUVOIR COMBURIVORE Nm3/kg 7,76
POUVOIR FUMIGENE HUMIDE Nm3/kg 8,14
POUVOIR FUMIGENE SEC Nm3/kg 7,50
C02 THEORIQUE SUR SEC %
mrmjr^rrQjMtrm
CHARBON FREYMING 0 / 20
DATE 03 / 02 / 90
TYPE DE REINJECTION ^■"WWWŞIWWWW
PARTIELLE

DEBIT VA PEUR t/h 15


PRESSION VAPEUR bar 35
TEMPERATURE VAPEUR °C 360

DEBIT CHARBON kg/h 1735


VITESSE DE GRILLE m/h 5
AP CAISSON N° 1 mmCE 25
CAISSON N° 2 mmCE 20
CAISSON N° 3 mmCE 20
CAISSON N° 4 mmCE 12
CAISSON N° 5 mmCE 5
AP GRILLE mmCE 30
VITESSE DU PROJETEUR tr/mn 650

DEBIT A IR PRIMA IRE Nm3/h 9600


- TEMPERATURE A IR PRIMA IRE °C 15
DEBIT AIR SECONDA IRE Nm3/h 2400
AVANT Nm3/h 1040
ARRIERE HAUT Nm3/h 920
^ ARRIERE BAS Nm3/h 440
TEMPERATURE AIR SECONDAIRE "C 127
&3È'' DEBIT A IR SUSTENTA TION Nm3/h 1030
DEBIT A IR REINJ.PA RTIELLE Nm3/h 120
s V - DEBIT A IR REINJ.TOTA LE Nm3/h 180
* K DEBIT A IR TOTA L Nm3/h 13330

02 SORTIE ECONOMISEUR 5.4


C02 SORTIE ECONOMISEUR % 13,4
CO SORTIE ECONOMISEUR ppm 280
S02 SORTIE ECONOMISEUR ppm 570
NOX SORTIE ECONOMISEUR ppm 115
EXCES D'AIR SORTIE ECO % 33,36

DEBIT DES FUMEES Nm3/h 17400


TEMPERATURE DES FUMEES °C 157
DEBIT MACHEFERS kg/h 73
DEBIT CENDRES SOUS FILTRE kg/h 87
DEBIT CENDRES FAISCEAUX + DPR kg/h 164
:
>ÄW
IMBRULES DANS LES MACHEFERS % 7,80
IMBRULES SOUS FAISCEAUX + DPR % 76,00
IMBRULES SOUS FILTRE % 69,00
PERTES AUX MACHEFERS % 0,40
PERTES SOUS FILTRE % 4,25
PERTES AUX FUMEES % 7,10
PERTES DIVERSES+RA YONNEMENT % 1,50
RENDEMENT % 86j75
:\ ■>.■»* ■■ >*sPCv
Vgrille réduit e d'où :
combustion très concentrée à l'arrière
■protection de la grille et des buses

650 t r / m
ARR

3 4
F-F 1/4 1/2 0 - 0 0-0 '

Charbon t rès réact if - peu cendreux - 0 / 20 mm

Vgrille = 2 m/h Allure nominale


- combustion régulière sur la longueur de la grille
épaisseur de mâchefers faible

650 tr/mn ®
ARR

tt

Charbon très réactif - peu cendreux - 0 / 20 mm

Vgrille = 5 m/h Allure nominale


36

CONFIGURATION DES TEMPERATURES


FOYER A PROJETEUR DE MAZINGARBE
FREYMINGO/20 15 t/h

I I 700 à 800 •c
I I ROO à QOO •c
mm 900 à 1000 •c
U W 1000 à 1100 •c
1 100 à1200 'C
200 à 1300 *C
1300 à 1400 'C
> à 1400

t to t t ©t t O
1 AIR PRIMAIRE 75 K 2 AIR SECONDAIRE AVANT 9 X
3 REINJECTION DES SUIES 1 8 ARRIERE HAUT 6 K
A AIR DE SUSTENTATION 8 % ARRIERE BAS 1X
37

5-1-3- Performances obtenues - Commentaires

Le rendement obtenu est très proche de 87 %. On pourra remarquer


que :
- la part de la perte par imbrûlés solides dans les mâchefers
est faible (soit 0,4 %) compte tenu du bon épuisement des mâchefers
et du faible débit de ces résidus solides,
- la part de la perte par imbrûlés solides contenus dans les
cendres volantes est beaucoup plus élevée soit 4,25 % compte tenu de
la teneur élevée en carbone imbrûlé soit 69 % et d'un débit
relativement élevé des envols captés au dépoussiéreur final. Ceci
permet de mettre en évidence l'intérêt réel que peut constituer la
réinjection totale des cendres volantes dans un foyer à projection,
pour un tel charbon tout au moins.

Cet état de fait sera décrit dans un paragraphe ultérieur pour le


même type de charbon, mais avec une granulometrie plus fine.
38

5-2- INFLUENCE DE LA FINESSE DU CHARBON

Essai avec un charbon très réactif, peu cendreux, de


granulometrie plus fine (0-6 mm)

Cet essai a pour premier objectif de mettre en évidence l'influence


de la finesse des grains sur la vitesse de projection. En effet, la
réduction de la granulometrie du charbon conduit à une modification
importante de la balistique des grains et de la combustion du
charbon dans le foyer. L'intérêt d'un tel essai est également de
voir dans quelle mesure les charbons fins, difficiles à valoriser
sur le marché, sont utilisables en foyer à projection. A cette
occasion, nous détaillerons également la composition gazeuse interne
du foyer.

5-2-1- Caractéristiques du charbon utilisé

Les principales caractéristiques du charbon sont mentionnées en page


41.

Il s'agit d'un combustible très voisin du charbon lorrain testé


précédemment, en l'occurrence de Fines lavées 0-6 mm de Freyming, de
même provenance que les Fines de concassage 0-20 mm de Freyming
(Flambant Gras A) mais commercialisées avec une granulometrie
beaucoup plus fines (85 % d'inférieurs à 6 mm, 43 % d'inférieurs à 2
mm) .

Ce charbon a un PCI/brut égal à 7 052 th/t, avec une teneur en


cendres de l'ordre de 6 %. Son indice de matières volatiles est égal
à 33,3 %.

5-2-2- Essai du charbon Fines 0-6 mm Freyming. à allure nominale


avec réin-ïection partielle

5-2-2-1- Paramètresfleréglage,

Comparativement aux essais réalisés avec le charbon Freyming


0-20 mm, l'utilisation de ce produit plus fin entraine une
modification des réglages de la chaudière, à même allure (puissance
nominale) et pour une même configuration de réinjection des cendres
volantes, à savoir :
- Une vitesse de projection beaucoup plus élevée, comprise
entre 850 et 900 tr/min, pour assurer la couverture en charbon sur
la totalité de la longueur de grille. Il est d'ailleurs à craindre
que ce ne soit pas toujours possible dans le cas de foyers de grande
longueur.

En effet, un essai de ce charbon dans un foyer à projection


industriel d'une puissance de 120 MWth avec une grille de longueur
utile supérieure à 7 m s'est traduit par la couverture incomplète de
la partie arrière de la grille sur environ 1 m, malgré une
utilisation maximale de la vitesse du projecteur (> 1 200 tr/min).
39

La couverture de la totalité de la surface de grille n'a donc été


possible dans notre cas que dans la mesure où la longueur utile de
grille, de l'ordre de 4,4 m, est relativement faible.
- Une répartition différente des airs de combustion avec une
proportion plus réduite de l'air primaire soit 67 % au lieu de 75 %
pour le charbon 0-20 mm, due :
. A l'augmentation de la proportion de charbon brûlant en
suspension. En effet, la part de charbon brûlant sur la grille n'est
plus que de 58 % (70 % dans le cas du charbon 0-20 mm). Par voie de
conséquence, la part de charbon brûlant en suspension atteint 42 %
(30 % dans le cas du 0-20 mm) et il faut augmenter corrélativement
celle de l'air secondaire par rapport à l'air primaire.

. A la nécessité d'éviter un début de fluidisation des fines


particules de charbon sur la grille.
La finesse des particules de charbon projetées sur la grille dont
le diamètre est compris entre 2 et 6 mm impose de limiter le débit
d'air primaire injecté à une valeur maximale de 9 000 Nm3/h. Au-
delà, on obtient un début de fuidisation des grains de charbon, très
gênant pour le bon épuisement du carbone et qui contribue à
augmenter les envols.
Un tableau comparatif des débits d'air moyen requis par
l'utilisation du charbon Freyming à deux granulométries différentes
(soit 0-20 mm et 0-6 mm) est donné en page 43.
- Une vitesse de grille ajustée à environ 5 m/h, comme dans le
cas du charbon 0-20 mm, afin de permettre :
. le maintien d'une température suffisante à l'avant du foyer
pour favoriser l'allumage des fines brûlant en suspension à l'avant
de la grille,
. le maintien de températures modérées (si possible
inférieures à 1 400°C) à l'arrière du foyer pour éviter les
surchauffes de la grille,
. le maintien d'une épaisseur de mâchefer suffisante.
- Un air primaire injecté à la température ambiante de
manière :
. à assurer un bon refroidissement de la grille compte tenu de
la grande réactivité de ce charbon flambant peu cendreux,
. à limiter le début de fluidisation, en réduisant les
pressions d'air sous grille.
40

- Un bon épuisement des gaz de combustion et l'obtention de


teneur en imbrûlés correcte pour un excès d'air légèrement supérieur
à 30 %.
Un relevé type complet figure en page 42. On pourra y trouver le
détail des réglages commentés ci-dessus.

5-2-2-2- Aspect de, la combustion - Commentaires


En plus des observations visuelles faites par l'opérateur, des
informations quantitatives ont été obtenues par les sondes de
température et de concentration gazeuse placées à l'intérieur du
foyer :
- Cartographies des températures internes au. foyer
L'ensemble des mesures de température réalisées font l'objet d'une
cartographie en vue isométrique, page 44.
Nous avons également représenté la répartition des températures,
sous forme d'isothermes (suivant un plan médian, dans l'axe
longitudinal du foyer). Ce schéma figure en page 45.
- Cartographies des. compositions gazeuses du fovee
Nous avons réalisé les cartographies des concentrations de CO, CO2,
O2 et SO2 mesurées aux niveaux suivants :
- niveau 4,7 m soit 0,5 m au-dessus du plan de la grille,
- niveau 6,0 m soit 1,8 m au-dessus du plan de la grille,
- niveau 7,2 m soit 3,0 m au-dessus du plan de la grille,
- niveau 8,5 m soit 4,3 m au-dessus du plan de la grille,
- niveau 9,7 m soit 5,5 m au-dessus du plan de la grille.
Les résultats de nos mesures figurent dans les pages suivantes et
sont représentés :
- d'une part en vue isométrique avec les valeurs mesurées en
chacun des points (page 47),
- selon une coupe dans le plan médian, pour le SO2, en page
49.
On notera qu'il s'agit de valeurs moyennes, étant donné les
fluctuations des grandeurs mesurées produites par le système
d'alimentation du charbon et la réinjection des cendres volantes.
Ces fluctuations sont surtout sensibles dans la partie basse du
foyer avec pour exemple le point avant bas du foyer :
CO2 - 12,5 ± 1 % O2 - 8 ± 1 %
SO2 - 350 ± 50 ppm CO - 1 060 ± 500 ppm
41

DATE 09/11/89
TYPE DE CHA RBON FREYMING
CALIBRE COMMERCIAL 0 / 6
■j&t
lieuse
GRANULOMETRIE (REFUS CUMULES EN %) MAILLE CARREE MAILLE RONDE
20,00 mm 0,00
16,00 mm 0,12
12,50 mm 0,12 1,36
10,00 mm 1,36 4,45 %l
8,00 mm 4,45 11,04
6,30 mm 11,04 18,21
5,00 mm 18,21 38,99
3,15 mm 38,99 57,07
2,00 mm 57,07 79,73
1,00 mm 79,73 92,90
0,50 mm 92,90 96,68
0,20 mm 96,68 98,29
0,10 mm 98,29 99,16
0,08 mm 99,16

ANALYSE CHARB ON SUR SEC SUR B RUT


CARBONE % 76,78 71,87
HYDROGENE % 4,85 4,54
OXYGENE % 9,65 9,03
AZOTE % 1,36 1,27
SOUFRE % 0,88 0,82
CENDRES % 6,48 6,07
M.V. % 33,31 31,18
HUMIDITE % 6,40
INDICE DE GONFLEMENT

PCS SUR SEC th/t 7837


PCI SUR B RUT th/t 7052
POUVOIR COMB URIVORE Nm3/kg 7,36
POUVOIR FUMIGENE HUMIDE Nm3/kg 7,73
POUVOIR FUMIGENE SEC Nm3/kg 7,14
C02 THEORIQUE SUR SEC % 20,06
■■ sìtì * ÍT-SSSS. V Í W & S W N \ - W < ^ -AVÍSN-ÍAS
42

CHARBON FREYMING 0 / 6
DATE 09/11/89
TYPE DE REINJECTION PARTIELLE

DEBIT VAPEUR t/h 15


PRESSION VAPEUR bar 38
TEMPERATURE VAPEUR °C 366

DEBIT CHARBON kg/h 1750


VITESSE DE GRILLE m/h 5
AP CAISSON N° 1 mmCE 12
CAISSON N° 2 mmCE 15
CAISSON N° 3 mmCE 18
CAISSON N° 4 mmCE 14
)&&£ CAISSON N° 5 mmCE 0
£*•. mmCE 24
AP GRILLE
VITESSE DU PROJETEUR tr/mn 870

DEBIT AIR PRIMAIRE Nm3/h 8200


TEMPERATURE AIR PRIMAIRE °c 12
DEBIT AIR SECONDAIRE Nm3/h 2825
AVANT Nm3/h 1710
ARRIERE HAUT Nm3/h 825
T*? ARRIERE BAS Nm3/h 280
TEMPERATURE AIR SECONDAIRE °C 23
DEBIT AIR SUSTENTATION Nm3/h 1060
DEBIT AIR REINJ.PARTIELLE Nm3/h 143
DEBIT AIR REINJ.TOTALE Nm3/h 0
DEBIT AIR TOTAL Nm3/h 12228

02 SORTIE ECONOMISEUR % 4
C02 SORTIE ECONOMISEUR % 15
<. ,4- CO SORTIE ECONOMISEUR ppm 40
S02 SORTIE ECONOMISEUR ppm 615
<■/♦
NOX SORTIE ECONOMISEUR ppm 175
EXCES D'AIR SORTIE ECO % 22,82

DEBIT DES FUMEES Nm3/h 16250


TEMPERATURE DES FUMEES 'C 158
DEBIT MACHEFERS kg/h 37,5
DEBIT CENDRES SOUS FILTRE kg/h 81,3
DEBIT CENDRES FAISCEAUX + DPR kg/h 360

IMBRULES DANS LES MACHEFERS % 4,30


IMBRULES SOUS FAISCEAUX + DPR % 74,00
IMBRULES SOUS FILTRE % 64,60
PERTES AUX MACHEFERS % 0,17
PERTES SOUS FILTRE % 5,68
PERTES AUX FUMEES % 6,39
PERTES DIVERSES+RAYONNEMENT % 1,50
RENDEMENT % 86,26
43

REGLAGE DES DEBITS D'AIR

FINES 0 - 20 FINES 0 - 6

ALLURE 100% 100%

Q AIR TOTAL 13 500 Nm3/h 13 500 Nm3/h

QAIR1 10 000 Nm3/H 9 000 Nm3/h

% AIR 1 75% 67%

Q AIR 2 3 500 Nm3/h 4 500 Nm3/h

%AIR2 25% 33%

Q AIR 2 AV 1 200 Nm3/h 1 800 Nm3/h

Q AIR 2 ARH 800 Nm3/h 900 Nm3/ti

Q AIR 2 ARB 500 Nm3/h 800 Nm3/h

Q AIR SUSPENSION 1 000 Nm3/h 1 000 Nm3/h

EXCES D'AIR 27% 27%

Conclusion :

La combustion de fines 0 - 6 mm d'un charbon réactif nécessite plus d'air secondaire que dans le cas
de fines 0 • 20 du même charbon ( en inversement pour l'air primaire )

LA COMBUSTION EST PLUS IMPORTANTE EN SUSPENSION


44

CARTOGRAPHIE DE TEMPERATURES
AVEC UN CHARBON FREYMING 0/6
REGIME 15 T/h

TOO ££5 75û_ 2¿0 _ 7 2 5 _ '


JO _280 725. aS5 860_> 9,7 m
"_8.90_ _ ai0_ _ _215_ _ _915 _J70_"

Ä
5Q_ £Z5 _£80_ 7_LD .¿50
_L8Q 175 215_
8,5 m
aâS _ _ 9 2 0 _ _ 825. _ J.oo_
T91I1 _
_aoo_ _
_250_ _
_aso_ _ _
_955
_a35_ _
_ _97J¡.
_ aas
IL
7,2 m
MO^BOH. _ 2 5 0 _ 75J) _7m

r
%25 _
«^97Q_ _28Q_ _
_92JL _ _
1Û20_ _101P_ __ iû60 ,
_225_ _ _ 253 _ _39jL
5L
45

CONFIGURATION DFS TEMPERATURES 45


FOYER A PROJFTFUR DE MAZINGARBE
FRFYMINGO/6 15 t / h

700 à 800 *C
800 à 900 'C
900 à 1000 'C
1000 à 1100 'C
1100 à 1200 *C
1200 à 1300 'C
à 1300 'C

1 AIR PRIMAIRE
t t© t
70»
t ©t
2 AIR SECONDAIRE AVANT
t Q
13 X
3 REINJECTION DES SUIES 1 * ARRIERE HAUT 6X
4 AIR DE SUSTENTATION 8X ARRIERE BAS 2X
46

Commentaires :

L'examen des cartographies de températures met ainsi en évidence :


- une zone de températures élevées, de l'ordre de 1 300°C, au
voisinage du plan de la grille et sur les deux tiers arrière du
foyer,
- une zone de températures moyennes, de l'ordre de 1 100°C,
sur les deux tiers arrière et en partie basse de la chambre de
combustion,
- une zone de températures plus basses (autour de 600°C) à
l'avant du foyer, dans le plan du projecteur,
- un certain lissage des températures dans toute la section du
foyer, au-delà du niveau 7,2 m, avec toutefois une tendance à des
températures plus élevées dans l'axe transversal médian. Cet état de
fait est consécutif au brassage énergique des gaz de combustion par
l'air secondaire (injecté à environ 55 m/s pour l'air secondaire
avant).
Comparativement aux essais réalisés avec le charbon de granulometrie
0-20 mm (cf schémas pages 44 et 47), l'utilisation de ce charbon de
même nature mais de plus grande finesse se traduit notamment par :
- des écarts moins prononcés entre l'avant et l'arrière du
foyer, au niveau de la grille ; on peut donc conclure à une
meilleure répartition du feu sur la longueur utile de la grille (la
température maximale relevée ne dépasse pas 1 350°C),
- un décalage prononcé de la combustion vers l'avant du foyer,
dans le plan du projecteur. Ceci peut être attribué à une
inflammation rapide des fines particules brûlant en suspension.
NB. : Dans le cas d'un foyer industriel, la nécessité de protéger
les projecteurs contre le rayonnement des flammes a été mise en
évidence dans la mesure où ce type de combustible avait été utilisé
avec une humidité anormalement faible (inférieure à 5 %) . Il
convient, dans un tel cas, d'augmenter la proportion d'air
secondaire avant introduit dans le foyer pour faire barrage au
rayonnement des flammes.
En ce qui concerne les concentrations gazeuses, on pourra faire les
remarques suivantes (cf schéma page 49).
- les concentrations en CO2 sont très élevées (> 15 %) au
niveau inférieur et à proximité du tapis de grille, dans les zones
de combustion intense, soit dans les deux tiers arrière du foyer,
- dans ces mêmes zones, se trouvent également :
. les concentrations en oxygène les plus faibles, de l'ordre
de 0,5 %,

. les concentrations en CO les plus élevées, toutes largement


supérieures à 1 %. Ceci montre le caractère réducteur de la
combustion sur grille.
47

CHARBON FREYMING 0/6 A 15 t/h

REPARTITION DU C02 EN % REPARTITION DE L'OXYGENE EN %

_4J _4J jJJJ 2 S ,


_J,8 S i . _4.3 ""
4.7 4,6 4.6
2.

2_ _1,1_ ¿3
13" 13^ 6.5 7
16T M 7

VITESSE ORILLE a 5 m/h

/ I v

REPARTITION DU CO (ppm) REPARTITION DU S02 (ppm)

700 1400 4700 560_ 560. 5J0


HOp 3O0_ _2?0 «.7 m 2P 670 680 _ > 9.7 m
160 100 80 850 660 640
2. IL
_ ' 5 8 0 _ 425_ ¿15_
1 M H H ; » « . îi«, axa _675 _ _660_ _ 6 7 p
; ¡p$:ŞÎSŞ;şaii|jgf 1800 _ J402 _ USO. _620 580 575 _
iii*lii|r_7Ö. ~ '290 2°- 695 580 _570
llAíTjSa. îi» i4Q_ 5M 5g
_ _ _sqa !>°-
i » * l 800 _700 _ 8O0_ 7.2 m 500 _ 550 J200
<L -S50. _ J ° £ _ 3P°-
_ SPC Z jog. _lşpo_ J *
400 450 eoo 12. 400 ~ 500 550

\850_ _930_ S50_>


iS°2. _24po_ J00Ü _ ^ 300 270 _ JO0_
700 1000 2500 152 i5? sşp

4.7 m

/ I V / I \
48

- les concentrations en SO2 les plus élevées se situent à


l'arrière et en partie basse (800 à 900 ppm) du fait du dégagement
rapide des matières volatiles des grains de charbon projetés vers
l'arrière de la chambre (cf courbe isotherme page 49),
- les concentrations en O2 sont relativement élevées
(supérieures à 10 %) à l'avant du foyer, du fait de l'achèvement de
la combustion en fin de grille et de l'injection en proportion
importante d'air secondaire, d'air de sustentation et d'air de
refroidissement en partie avant du foyer,
- le brassage des gaz par l'intermédiaire des différentes
injections d'air secondaire contribue à lisser les écarts de
concentrations que ce soit en CO, O2, CO2 ou SO2. Ce phénomène
devient très sensible dans la partie supérieure du foyer, au-delà du
niveau 7,2 m, soit 3 m au-dessus du plan de grille. C'est ainsi
qu'au niveau 9,7 m on trouve les compositions gazeuses suivantes,
correspondant à l'achèvement de la combustion :
O2 : 4 à 6 %,
CO2 : 13,2 à 15 %,
SO2 : 560 à 670 ppm
CO : 80 à 300 ppm
On observe cependant une zone de recirculation à proximité de
l'écran arrière.

5-2-2-3- Performances obtenues


Les performances obtenues sont t r è s v o i s i n e s de c e l l e s de la
combustion du Freyming 0-20 mm. Cependant, on note une l é g è r e
augmentation de l a p e r t e par imbrûlés s o l i d e s (5,48 % au l i e u de
4,85 %). Globalement, le rendement obtenu e s t v o i s i n de 86 %.
49

CONCFNTRATION EN S02

FRFYMING O/fi 15 t/h en réiniection partielle

I 1 300 à 400 ppm


1301
400 à 500 ppm
I U I 500 à 600 ppm
600 à 700 ppm
700 à 800 ppm
800 à 1000 ppm

1 AIR PRIMAIRE 70* 2 AIR SECONDAIRE AVANT 13 7?


3 REINJECTION DES SUIES 1 7. ARRIERE HAUT 6 8
4 AIR DE SUSTENTATION 8 » ARRIERE BAS 2 S
so

5-3- INFLUENCE DE L'ALLURE DE LA CHAUDIERE

Essai avec un charbon très réactif, peu cendreux, de


granulometrie fine, à mi-charge

Cet essai a pour but de mettre en évidence l'influence de l'allure


de la chaudière sur le comportement de la combustion du charbon en
foyer à projection. Il a donc été réalisé avec des Fines lavées 0-
6 mm Flambant Gras de Freyming et un débit horaire de vapeur
surchauffée égal à 8 t/h soit un peu plus de 50 % de la marche
maximale continue dans la configuration "réinjection partielle des
cendres volantes".

5-3-1- Caractéristiques du charbon utilisé

Elles sont pratiquement identiques aux caractéristiques mentionnées


page 41.

5-3-2- Essai proprement dit

5-3-2-1- Paramètres de, réglage


Les principaux paramètres de réglage ont été les suivants :
- la vitesse de projection est maintenue à une valeur très
voisine voire supérieure à 900 tr/min si le charbon est humide,
c'est-à-dire avec une balistique des grains de charbon identique a
celle de la pleine charge,
- la vitesse de grille est également maintenue à 5 m/h.
Il est, en effet, a priori nécessaire :
- que la longueur de feu sur grille reste suffisante pour
favoriser l'allumage des fines particules tombant à l'aplomb du
projecteur,
- que la couche de mâchefer soit suffisante (au moins 1 cm)
pour protéger la grille vis-à-vis du rayonnement des flammes.
La répartition de l'air de combustion est telle que :
- Le débit d'air primaire soit suffisant pour maintenir la
pression dans les caissons d'air sous grille et un bon
refroidissement de toutes les zones de la grille. L'air primaire est
donc soufflé à la température ambiante.
Il apparaît que l'on ne peut guère descendre en-dessous de 5 000 à
5 500 Nm3/h en débit d'air primaire. En effet, le bon
refroidissement et le maintien d'une perte de charge de grille
voisine de 10 mmCE conduit à admettre un ratio débit air
primaire/surface de grille égal à 750 Nm3/h.m2, quitte à obtenir un
excès d'air important en sortie du foyer (environ 70 % ) .
51

- Le débit d'air secondaire permette un bon compromis entre le


maintien d'un excès d'air raisonnable (pour limiter les pertes par
chaleur sensible des fumées) et celui nécessaire pour tenir les
imbrûlés gazeux à une valeur minimale. Sur notre chaudière, ce
compromis se traduit par une teneur en CO de l'ordre de 4 00 à
500 ppm dans le cas où on admet de l'air secondaire à température
ambiante.
Dans le cas où on admet l'air secondaire à 150°C, les vitesses
d'injection dans le foyer se trouvent multipliées par 1,55. Le
brassage des gaz est ainsi amélioré et on arrive à abaisser la
concentration en CO dans les fumées à environ 350 ppm (cf page 53).
NB. : Dans le cas de l'allure nominale, il n'est pas nécessaire
d'augmenter la température de l'air secondaire pour réduire les
rejets en CO, dans la mesure où le brassage des gaz est suffisant,
compte tenu des vitesses et de la relative étroitesse du foyer.
Cependant, une telle remarque ne s'applique probablement pas au cas
de grands foyers industriels car, dans ces derniers, les vitesses
d'injection d'air secondaire sont déjà nécessairement élevées et
l'on a intérêt, pour d'autres raisons, à ce que l'air secondaire
soit réchauffé.

5-3-2-2- Mesure des températures et des concentrations gazeuses

a) Mesure d e s températures
Les manipulationssont identiques à celles décrites dans l'essai à
allure nominale.
Les résultats des mesures sont regroupés en pages 55 et 56 et
représentés :
- d'une part, en vue isométrique,
- d'autre part, sous forme d'isothermes dans un plan médian
suivant l'axe longitudinal de la chambre de combustion.
L'examen des températures met ainsi en évidence une chute très
sensible des températures dans toutes les zones du foyer et plus
particulièrement dans toute la partie avant, comparativement à la
puissance nominale. Ceci explique notamment l'augmentation de la
teneur en carbone imbrûlé dans les cendres volantes par rapport à la
pleine charge. La zone des températures supérieures à 1 000°C est
alors restreinte à une zone située à proximité de la grille en
partie arrière.

Dès le niveau 7,2 m, un lissage des températures est observé dans le


foyer, à une moyenne d'environ 700°C.
>ï^* V'-¿!

CHARBON FREYMING 0 / 6
DATE 05 / 12 / 90
TYPE DE REÎNJECTION PARTIELLE
\^ft< y^>>^iv
DEBIT VAPEUR t/h 8
PRESSION VAPEUR bar 35,4
TEMPERATURE VAPEUR °C 350

DEBIT CHARBON kg/h 980


VITESSE DE GRILLE m/h 2
AP CAISSON N° 1 mmCE 7
CAISSON N° 2 mmCE 8
CAISSON N° 3 mmCE 7
CAISSON N° 4 mmCE 2
^
CAISSON N° 5 mmCE 0
AP GRILLE mmCE 7
VITESSE DU PROJETEUR tr/mn 910

DEBIT AIR PRIMAIRE Nm3/h 5200


TEMPERATURE AIR PRIMAIRE 'C 10
DEBIT AIR SECONDAIRE Nm3/h 1420
AVANT Nm3/h 970
ARRIERE HAUT Nm3/h 280
ARRIERE BAS Nm3/h 170
TEMPERATURE AIR SECONDAIRE 'C 10
DEBIT AIR SUSTENTATION Nm3/h 1030
DEBIT AIR REINJ.PARTIELLE Nm3/h 125
& DEBIT AIR REINJ.TOTALE Nm3/h 0
.**. DEBIT AIR TOTAL Nm3/h 7775

_.._i-JSÜKäüü_
0 2 SORTIE ECONOMISEUR % 8,7
C02 SORTIE ECONOMISEUR % 10,4
ppm 500
CO SORTIE ECONOMISEUR
S02 SORTIE ECONOMISEUR ppm 465 S\'
NOX SORTIE ECONOMISEUR ppm 160
EXCES D'AIR SORTIE ECO % 67,94

DEBIT DES FUMEES Nm3/h 12850


TEMPERATURE DES FUMEES "C 153
DEBIT MACHEFERS kg/h 35
'%
DEBIT CENDRES SOUS FILTRE kg/h 45
DEBIT CENDRES FAISCEAUX + DPR k /h
9 ,

IMBRULES DANS LES MACHEFERS % 15,20


IMBRULES SOUS FAISCEAUX + DPR %
IMBRULES SOUS FILTRE % 76,50
PERTES AUX MACHEFERS % 0,94
PERTES SOUS FILTRE % 6,05
PERTES AUX FUMEES % 8,89
PERTES DIVERSES+RAYONNEMENT % 1,50
RENDEMENT % 82,62
53

VITESSE D' INJECTION


DE L'AIR SECONDAIRE

100% MMC 100% MMC 50 % MMC 50 % MMC


Air 2 froid Air 2 150 °C Air 2 froid Air 2 150 °C

Débit Air 2 total 3 500 Nm3/h 3 500 Nm3/h 2 000 Nm3/h 2 000 Nm3/h

Débit Air 2 avant 1800 1800 1100 1100

v Air 2 avant 52 m/s 75 m/s 32 m/s 46 m/s

Débit Air 2 AR haut 900 900 600 600

v Air 2 AR haut 20 m/s 29 m/s 13 m/s 19 m/s

Débit Air 2 AR bas 800 800 300 300

v Air 2 AR bas 40 m/s 58 m/s 15 m/s 22 m/s

Teneur en CO 60 ppm + 60 ppm - 450 ppm 350 ppm


b) Mesure des concentrations gazeuses

Les résultats sont regroupés en page 57.


Ils confirment que la zone de combustion intense est localisée en
partie arrière basse du foyer. On y trouve les concentrations en CO2
(10 à 13 % ) , en CO et SO2 (1 500 ppm) les plus élevées et les
concentrations en O2 (0,5 %) les plus basses. Cette zone est
beaucoup moins étendue que dans le cas de la pleine charge et ne
concerne que la moitié arrière du foyer à proximité du plan de la
grille.
Par ailleurs, la zone avant basse du foyer a non seulement des
températures basses mais aussi des concentrations en SO2 très
faibles (de l'ordre de 100 ppm).
En partie haute du foyer, le lissage des concentrations gazeuses
conduit aux valeurs moyennes de 10 % en CO2, 9 % en O2, 550 ppm en
CO et 450 ppm en SO2.

5-3-2-3- Commentaires - Performances obtenues


Les mesures réalisées confirment les observations visuelles, à
savoir :
- une chute des températures surtout sensible dans la partie
avant du foyer, due au fort excès d'air nécessaire pour le
refroidissement de la grille et pour obtenir des vitesses
d'injection d'air secondaire capables de limiter les rejets de CO
(voir page 53),

- une plus grande difficulté d'allumage des particules brûlant


en suspension en partie avant du foyer,
- la nécessité de maintenir une vitesse de grille suffisante
pour permettre non seulement la combustion des particules de charbon
projetées en partie avant de la grille mais aussi celles mises en
suspension à l'avant du foyer.

Il s'ensuit notamment une perte de rendement de plus de 3 points par


rapport à l'allure nominale (cf page 52).
Cette perte de rendement est consécutive à :
- Une augmentation de la perte par imbrûlés solides dans les
mâchefers (% imbrûlés solides - 15,2 % à 50 % MMC comparée à 7,4 % à
100 % MMC). La perte de rendement correspondante devient égale à
0,9 %. En effet, on peut supposer qu'une partie des grains de
charbons les plus fins sont projetés sur des mâchefers éteints et
n'ont pas la possibilité de brûler complètement.
- Une augmentation de la perte par imbrûlés solides dans les
cendres volantes (6,05 % au lieu de 5,68 %) . Il est très probable
que les particules de charbon les plus fines mises en suspensions
dans le foyer s'enflamment avec retard dans la mesure où la zone de
la chambre située dans le plan du projecteur est alors relativement
froide (< 500°C) . Il s'ensuit que le temps de séjour est insuffisant
pour parvenir à un bon épuisement du carbone (75 % de carbone
imbrûlé) avec un débit de cendres volantes plus important.
55

CARTOGRAPHIE DE TEMPERATURES
AVEC UN CHARBON FREYMING 0/6
REGIME 8 T/h
56

CONFIGURATION DES TEMPERATURES


FOYER A PROJETEUR DE MAZINGARBE
FREYMINGO/6 8 t / h

i::::l 600 à 700 'C


1 1 700 à 800 'C
1 1 800 à 900 •c
1 1 900 à 1000 •c
1000 à 1100 'C
1100 à 1200 'C
200 à 1300 'C
à 1300 'C

1 AIR PRIMAIRE 68 % 2 AIR SECONDAIRE AVANT HR


3 REINJECTION DES SUIES 1 % ARRIERE HAUT 3 ?.
A AIR DE SUSTENTATION 8K ARRIERE BAS 1 %
57

CHARBON FREYMING 0/6 A 8 t/h

REPARTITION DU C02 EN % REPARTITION DE L'OXYGENE EN %

_ ïijT Vi,} ü ¡ ¡ ~ _
»¿ 10,3. _¡pe
io.e loa iöa
2.
7_ 8 _8
_ _' \J _ I' £. J\¿
_ 1.1,1 1Jj5 11J
10 10 3 10 5

44
><J^^i 12,2 _12_ _
10 4 ~ ~10 10.2

/ I \ / I v

REPARTITION DU CO (ppm) REPARTITION DU S02 (ppm)

/ I V / \ \
58

- Une augmentation de la perte par chaleur sensible dans les


fumées, compte tenu de l'excès d'air élevé (68 % soit 8,7 % d'Û2) en
sortie du foyer.
Nous avons vu précédemment que les raisons d'une telle situation
sont :
- le bon refroidissement de la grille,
- l'obtention d'une pression d'air primaire suffisante pour
vaincre les pertes de charge à travers la grille et la
couche de charbon,
- l'obtention de vitesses d'injection d'air secondaire
suffisantes pour limiter les imbrûlés gazeux tels que le CO.
Cette perte par chaleur sensible des fumées est proche de 8,9 %, à
comparer aux 6,4 % de l'allure nominale.

Conclusion

De manière générale, le foyer à projection n'est pas bien adapté aux


longues périodes de fonctionnement à faibles charges (entre 25 et
50 % de la marche maximale continue) compte tenu des baisses de
performances qui sont très sensibles et beaucoup plus accentuées que
dans le cas des chaudières à charbon pulvérisé, par exemple.
59

5-4- INFLUENCE DE LA VITESSE D'AVANCEMENT DE LA GRILLE


MECANIQUE
L'utilisation d'un charbon fin, réactif et peu cendreux produit avec
une vitesse de grille élevée une couche de charbon en combustion sur
grille de faible épaisseur et surtout une couche de mâchefer en
extrémité de grille qui ne dépasse pas 2 cm. La couche de cendres
dont le rôle est de protéger la grille vis-à-vis du rayonnement des
flammes risque alors de ne pas remplir correctement sa fonction du
fait de sa faible épaisseur.
La réduction de la vitesse de grille pourrait a priori apporter une
solution à ce problème.
C'est pourquoi nous avons voulu tester ce cas de figure, avec du
charbon Flambant Gras de Freyming, Fines lavées 0-6 mm, à l'allure
nominale puis à mi-charge avec réinjection partielle des cendres
volantes.

5-4-1- çssais à allure nominale avec une vitesse de grille de


2.5 m/h

5-4-1-1- Examen des cartographies de température £ l'gUyre nçmjnale

L'examen de la cartographie de température dans le foyer à l'allure


nominale d'un essai mené à faible vitesse de grille (2,5 m/h au lieu
de 5 m/h) a donné les résultats suivants :
On observe un décalage très prononcé de la zone des températures
élevées, vers l'arrière du foyer (cf page 61). Cette constatation
est confirmée par l'observation visuelle de la combustion sur grille
qui révèle une longueur de feu plus courte, la combustion se
concentre vers l'arrière avec une couche de charbon et de mâchefer
deux fois plus épaisse.
La combustion est d'autre part perturbée, sur une largeur d'environ
30 cm le long des rives, par des dépôts de cendres volantes issues
de la réinjection, de 10 à 15 cm d'épaisseur. Ceci contribue
d'ailleurs à l'augmentation de la perte en imbrûlés solides dans les
mâchefers.
On observe également un abaissement prononcé des températures dans
la moitié avant du foyer, au niveau du projecteur (températures
inférieures à 700°C, à comparer aux 900°C moyens dans le cas d'une
vitesse de grille de 5 m/h).
Cet abaissement des températures est révélateur d'une réduction
sensible de l'intensité de la combustion des fines en suspension
dans cette partie foyer. Il explique l'augmentation de la teneur en
carbone imbrûlé des cendres volantes recueillies sous le filtre à
manches (75 % environ au lieu de 65 % à 5 m/h) ainsi que
l'augmentation de la quantité de ces envols (115 kg/h au lieu de
81 kg/h).
60

5-4-1-2- performances obtemos


L'ensemble des réglages adaptés à cet essai ainsi que la répartition
des pertes sont rassemblés en page 61.
On pourra y remarquer que les réglages sont très voisins de ceux de
l'essai réalisé dans les mêmes conditions mais avec une vitesse de
grille de 5 m/h. Les seules différences notables tiennent à la
répartition de l'air primaire sur la grille, plus concentré en
partie arrière dans le cas de ce nouvel essai.
Par contre, à la vue des résultats obtenus, on peut affirmer que la
diminution de la vitesse de grille à 2,5 m/h est défavorable au
niveau des performances (perte supplémentaire égale à environ 5 % au
niveau du rendement). Cette dégradation se traduit par une
augmentation du débit horaire de charbon consommé.
En effet, on observe une teneur en carbone imbrûlé dans les
mâchefers anormalement élevée dans le cas de ce charbon lorrain
(20,6 % au lieu d'une teneur habituelle comprise entre 4 et 8 % ) . La
perte par imbrûlés dans les mâchefers devient égale à 1,27 % alors
qu'habituellement elle ne dépasse pas 0,4 %.
Les imbrûlés solides contenus dans les cendres volantes ainsi que le
débit horaire de ces produits subissent également une augmentation
importante d'où une perte élevée (9 % au lieu de 5 % ) .
Finalement, l'abaissement de la vitesse de grille se traduit par une
baisse de performances très sensible consécutive à l'augmentation
importante des pertes par imbrûlés solides (cf tableaux pages 62 et
63) .
On peut penser que cette baisse de rendement est d'autant plus
importante que le foyer est de faible largeur, compte tenu de la
perturbation apportée à la couche en combustion par les cendres
volantes déposées.

5-4-1-3- Conclysjpn

Il apparaît que la réduction de la vitesse de grille, dans le cas de


l'utilisation de charbons fins du type fines lavées 0-6 mm, n'est
pas une solution satisfaisante au problème de la protection de la
grille car :
- les performances de la chaudière s'en trouvent fortement
affectées,
- les écarts de température entre l'avant et l'arrière du
foyer deviennent trop marqués : la combustion est trop concentrée à
l'arrière, très peu vive à l'avant, la combustion en suspension est
entravée.
De plus, la concentration des températures élevées en partie arrière
du foyer et les dépôts latéraux de cendres réinjectées peuvent être
défavorables au bon refroidissement des barreaux de grille.
61

CONFIGURATION DES TEMPERATURES


FOYER A PROJETEUR DE MAZINGARBE
FREYMING0/6 1 5 t/h

700 à 800 'C


800 à 900 'C
900 à 1000 'C
1000 à 1100 "C
1 100 à 1200 'C
1200 à 1300 'C
à 1300 'C

1 AIR PRIMAIRE
t î © t t ©t
68 % 2 AIR SECONDAIRE AVANT
t Q
14 8
3 REINJECTION DES SUIES 1 * ARRIERE HAUT 6R
4 AIR DE SUSTENTATION 8 ?, ARRIERE BAS 2 %
62

CHARBON FREYMING 0 / 6
i d DATE 28/11/90
TYPE DE REINJECTION PARTIELLE

DEBIT VAPEUR t/h 15


PRESSION VAPEUR bar 38
TEMPERATURE VAPEUR °C 360

DEBIT CHARBON
VITESSE DE GRILLE
AP CAISSON N
CAISS'
CAISSON N
CAISSON N
CAISSON N
AP GRILLE
VITESSE DU PROJETEUR

DEBIT AIR PRIMAIRE Nm3/h 9000


TEMPERATURE AIR PRIMAIRE °C 7
DEBIT AIR SECONDAIRE Nm3/h 3060
AVANT Nm3/h 2000
ARRIERE HAUT Nm3/h 850
ARRIERE BAS Nm3/h 210
TEMPERATURE AIR SECONDAIRE °C 17
DEBIT AIR SUSTENTATION Nm3/h 1050
DEBIT AIR REINJ.PARTIELLE Nm3/h 120
DEBIT AIR REINJ.TOTALE Nm3/h 0
DEBIT AIR TOTAL Nm3/h 13230

02 SORTIE ECONOMISEUR % 5,4


C02 SORTIE ECONOMISEUR % 13,8
CO SORTIE ECONOMISEUR ppm 250
S02 SORTIE ECONOMISEUR ppm 620
NOX SORTIE ECONOMISEUR ppm
EXCES D'AIR SORTIE ECO % 33,59

DEBIT DES FUMEES Nm3/h 17200


TEMPERATURE DES FUMEES °C 163
DEBIT MACHEFERS kg/h 90,5
DEBIT CENDRES SOUS FILTRE kg/h 114,7
DEBIT CENDRES FAISCEAUX + DPR kg/h

IMBRULES DANS LES MACHEFERS % 20,60


IMBRULES SOUS FAISCEAUX + DPR %
IMBRULES SOUS FILTRE % 72,00
PERTES AUX MACHEFERS % 1,27
PERTES SOUS FILTRE % 5,62
PERTES AUX FUMEES % 7,19 V>'

PERTES DIVERSES+RAYONNEMENT % 1,50


RENDEMENT % 3-1,05
63

FINES O ■ 6 mm 100 % MMC

v grille 5 m/h 2,5 m/h

Q mâchefers 45 kg/h 90 kg/h

Imbrûlés mâchefers 4,30% 20,60%

% pertes imb. solides mach. 0,2 1,95

Q cendres volantes 82 kg/h 115 kg/h

imbrûlés cendres volantes 64% 72%

% pertes imb. solides c.v. 5,7

perte totale = 5,9 % perte totale - 10,95 %

Conclusion : La faible vitesse de grille est inadaptée à la combustion


de charbon très réactif, peu cendreux et fin
64

5-4-2- Essai à vitesseréduite àla mi-charge, à 2m/hdevitesse de


grille

5-4-2-1- Essai à ml-charge

On pouvait penser, dans ce cas également, que l'abaissement de la


vitesse de grille pourrait contribuer à une meilleure protection de
la grille.
La très faible épaisseur de la couche de combustion obtenue à mi-
charge de la chaudière et avec une vitesse de grille de 5 m/h n'est
pas satisfaisante.
Certes, l'abaissement de la vitesse de grille à 2,5 m/h a contribué
à augmenter l'épaisseur de la couche protectrice de mâchefers.
Par contre, cette limitation de vitesse a eu des conséquences
néfastes au niveau de la combustion. Le taux d'imbrûlés solides dans
les mâchefers a augmenté très sensiblement ; les fines particules de
charbon projetées en partie avant de la grille tombent alors sur une
couche de mâchefers éteints du fait de la très faible longueur de
feu (inférieure à 3 m) et ne peuvent donc pas brûler.
Par ailleurs l'observation des températures de grille (grâce à cinq
thermocouples disposés tous les mètres dans l'axe longitudinal) met
en évidence un refroidissement de la grille en partie arrière du
foyer plus mauvais à 2,5 m/h qu'à 5 m/h, du fait de la concentration
de feu plus grande dans cette zone du foyer (cf pages 65 et 66 -
mesures de température sous grille par les thermocouples).
L'abaissement des températures à l'avant du foyer a pour effet de
rendre l'allumage des fines particules de charbon projetées plus
difficile. Le risque d'obtenir des imbrûlés solides est aussi plus
important de par la chute de particules de charbon sur des mâchefers
éteints à l'avant du foyer.
A faible allure, il devient donc difficile d'arriver à un compromis
satisfaisant pour les charbons fins, réactifs et peu cendreux :
- entre une vitesse de grille supérieure à 5 m/h, pour
allonger le feu,
- et une couche de mâchefers suffisante sur la grille pour la
protéger du rayonnement, compte tenu de la faible teneur en cendres
du charbon.
Finalement, il convient d'éviter si possible les périodes à faible
allure avec des charbons fins, réactifs et peu cendreux.
"' 'ÆlSSt. -ţîlP.P....£.9J>.C.ţ

- l e s Tines en s u s p e n s i o n refroidissement
s'enflamment d i f f i c i l e m e n t du projeteur
-•les p e - t i t s g r a i n s projetés
à l'avant t o m b e n t s u r les
(iliachefers é t e i n t s
?> > imbrOlés s o l i d e s

feu trop concentré


s l'arrière

C h a r b o n f i n et r é a c t i f
V y r i l l e ^ t> m / h f a i b l e ¿iHure
Si Vgrille > S m/h

>>> épaisseur de mâchefers trop faible pour


protéçfir la grille contre le ray o nn« m en t

\77\77"Y77"\77~\ ¡ T \

peu Charbon f i n et r é a c t i f - peu cendreux


ij'imbrùlés
67

CHARBON FREYMING 0 / 6
DATE 05 / 12 / 90
TYPE DE REINJECTION PARTIELLE

DEBIT VAPEUR t/h 8


PRESSION VAPEUR bar 35,4
TEMPERATURE VAPEUR °C 350

DEBIT CHA RBON kg/h 980


íü
■^
VITESSE DE GRILLE m/h 2
AP CAISSON N° 1 mmCE 7
CAISSON N° 2 mmCE 8
^ CAISSON N° 3 mmCE 7
CAISSON N° 4 mmCE 2
CAISSON N° 5 mmCE 0
AP GRILLE mmCE 7
-, VITESSE DU PROJETEUR tr/mn 910

DEBIT AIR PRIMAIRE Nm3/h 5200


TEMPERATURE A IR PRIMA IRE 'C 10
DEBIT A IR SECONDAIRE Nm3/h 1420
AVANT Nm3/h 970
ARRIERE HAUT Nm3/h 280
ARRIERE BAS Nm3/h 170
TEMPERATURE A IR SECONDAIRE «c 10
DEBIT A IR SUSTENTA TION Nm3/h 1030
DEBIT A IR REINJ.PA RTIELLE Nm3/h 125
DEBIT A IR REINJ.TOTA LE Nm3/h 0
DEBIT A IR TOTAL Nm3/h 7775

0 2 SORTIE ECONOMISEUR % 8,7


C02 SORTIE ECONOMISEUR % 10,4
CO SORTIE ECONOMISEUR ppm 420
S02 SORTIE ECONOMISEUR ppm 465
NOX SORTIE ECONOMISEUR ppm
EXCES D'AIR SORTIE ECO % 67,94

DEBIT DES FUMEES Nm3/h 12850


TEMPERATURE DES FUMEES °C 153
DEBIT MACHEFERS kg/h 35
DEBIT CENDRES SOUS FILTRE kg/h 45
DEBrr CENDRES FAISCEAUX + DPR kg/h
' MIMIMIIIIIIIIIIIIII '

IMBRULES DANS LES MACHEFERS


IMBRULES SOUS FAISCEAUX + DPR
IMBRULES SOUS FILTRE
PERTES AUX MACHEFERS
PERTES SOUS FILTRE
PERTES AUX FUMEES
PERTES DIVERSES+RAYONNEMENT
RENDEMENT
iW'mi'ţM.WM v w*v
68

5-5- INFLUENCE DU TAUX DE REINJECTION DES CENDRES VOLANTES

L'examen de la page 72 met en évidence le taux élevé de la perte par


imbrûlés solides contenus dans les cendres volantes purgées sous le
dépoussiéreur final, dans le cas de l'utilisation d'un charbon fin
et peu cendreux (plus de 5,5 % de perte). La réinjection de ces
cendres volantes dans le foyer peut donc présenter un intérêt au
niveau :
- de l'amélioration des performances de la chaudière d'une
part
- de la réduction de la quantité de cendres volantes purgées
d'autre part, car il s'agit d'un produit difficilement manipulable
et valorisable.

5-5-1- Conditions de l'essai

La réinjection des cendres volantes captées sous le filtre à manches


a été réalisée sur la chaudière de Mazingarbe au moyen d'une buse
disposée sur l'écran arrière, au niveau des buses d'air secondaire
arrière bas (niveau 0,66 m au-dessus du plan de la grille). Cette
buse de diamètre 600 mm est disposée dans l'axe médian de l'écran
arrière (cf schéma page 70).
Les cendres volantes captées sous le filtre à manches sont
collectées par une vis à double sens de rotation puis évacuées :
- via un sas alvéolaire vers le stockage des cendres, si les
cendres volantes sont purgées,
- via un sas alvéolaire situé à l'autre extrémité de la vis,
si les cendres volantes sont réinjectées en chaudière ; dans ce
dernier cas, un surpresseur HIBON assure le transport pneumatique
des cendres vers le foyer (débit du surpresseur : 180 Nm3/h).
Le charbon utilisé est bien entendu le même que celui des essais
précédents.
L'essai a été réalisé avec une vitesse de grille égale à 5 m/h,
vitesse favorable à une bonne répartition de la combustion sur
grille. Les réglages sont très voisins de ceux de la marche en
réinjection partielle (cf pages 72 et 42).

5-5-2- Examen de la cartographie des températures

L'examen de la cartographie des températures révèle une augmentation


des températures en partie arrière du foyer (cf. page 71) par
rapport à l'essai réalisé en réinjection partielle.
Il apparaît que la combustion des cendres volantes réinjectées,
particules très fines dont le diamètre moyen est de 65 microns, se
réalise essentiellement à l'arrière du foyer, où régnent des
températures largement supérieures à 1 000°C. Ceci a pour effet de
concentrer les zones à températures élevées vers l'arrière du foyer.
(f)

5-5-3- Pprformanr.es obtenues


Ponctuellement, le bilan thermique est amélioré par la suppression
de la perte par imbrûlés solides des cendres volantes qui sont, dans
ce cas, réinjectées et non plus purgées (gain de rendement de plus
de 5,5 points). Ceci a pour conséquence directe la diminution du
débit instantané de charbon (compté sur sec).
Cependant, la réinjection des cendres volantes se traduit par :
- une augmentation rapide de la charge circulante dans le
foyer : le débit horaire de cendres captées sous le filtre passe
d'environ 80 kg/h lorsqu'il n'y a pas réinjection à 192 kg/h au bout
de 7 heures de fonctionnement en réinjection totale,
- un dépôt partiel des cendres réinjectées sur la couche de
charbon en combustion qui perturbe la combustion sur grille avec
accroissement de la teneur en imbrûlés solides dans les mâchefers
(de 4 à 16 points). Ce dépôt augmente avec le débit de réinjection,
et peut même arriver à étouffer localement la combustion s'il
devient trop important.
Afin d'éviter ces perturbations de combustion sur la grille et une
recirculation trop importante, à l'origine du risque d'usure précoce
des échangeurs de la chaudière, nous avons adopté le principe d'une
purge des cendres sous le dépoussiéreur final à intervalles
réguliers de 8 heures.
Ce mode opératoire conduit à une perte par imbrûlés dans les cendres
volantes purgées qui est six fois plus faible que dans le cas de la
réinjection partielle (soit 0,9 points à comparer à 5,7 points) sans
conséquence sur la combustion sur grille et sur le matériel. Ce
résultat est explicité en page 73.
Une autre technique consisterait à aménager la possibilité d'une
purge continue, réglable en débit (dans notre cas on pourrait se
contenter d'une purge continue à hauteur de 20 % du débit de cendres
captées en réinjection partielle, soit 15 kg/h).
cette purge pourrait être très certainement réduite dans le cas des
foyers de grande puissance qui tolèrent des purges moins fréquentes,
car l'épuisement du carbone y est plus efficace.
NB. : On ne conseille pas la réinjection totale dans le cas de
charbons dépassant 15 % de cendres, voire dans le cas de charbons à
cendres non fusibles. Elle conduirait, en effet, à des charges
circulantes intolérables pour la tenue des échangeurs dans le
circuit des fumées.
70

CHAUDIERE H PROJECTION STEIN FHSEL

2618

Réinjection sous economiseur


DNSO

O
Réinjection sous filtre ON 60

Réinjection sous faisceau Réinjection »us faisceau


gauche DN80int I droit DN 80 int
T
<8 2 3 1 Q 2 3 I ¡»269,5 Q l 92.5® 231 Q ^ l ®-

A Honzonale A
1
4 Buses air 2 1
arrière oss 1 Inclinée de I S * ven le bas
DN 48 «3,6

Plan de grille

LOCALISATION BUSES D'AIR DE REINJECTION SUR ECRAN ARRIERE DU FOYER


CONFIGURATION DES TEMPERATURES
FOYER A PROJETEUR DE MAZINGARBE
FREYMINGO/6 15 t/h en RT

700 à 800 'C


800 à 900 'C
900 à 1000 'C
1000 à 1100 'C
1100 à 1200 'C
1200 à 1300 'C
à 1300 *C

1 AIR PRIMAIRE
t t© t
70»
t ©t
2 AIR SECONDAIRE
t
AVANT 1 5 »
Q
3 REINJECTION DES SUIES 1* ARRIERE HAUT 6S
4 AIR DE SUSTENTATION 7,5 % ARRIERE BAS 1,5*
72

llÌTifl.Mlì fl 'U.M.'.
CHARBON FREYMING 0 / 6
DATE 3 0 / 1 1 / 90
TYPE DE REINJECTION TOTALE

i DEBIT VAPEUR t/h TT


'PRESSION VAPEUR bar 37,5
ITEM PERATURE VAPEUR °C 364

DEBIT CHARBON
VITESSE DE GRILLE
AP CAISSON N° 1
CAiSnON N° 2
CAISSON N° 3
CAISSON N° 4
CAISSON N° 5
AP GRILLE
VITESSE DU PROJETEUR
*V
DEBIT A IR PRIMA IRE Nm3/h 8540
TEMPERATURE A IR PRIMAIRE °C 9
DEBIT A IR SECONDAIRE Nm3/h 2865
AVANT Nm3/h 1870
ARRIERE HA UT Nm3/h 800
ARRIERE BAS Nm3/h 195
TEMPERATURE A IR SECONDAIRE °C 20
DEBIT A IR SUSTENTA TION Nm3/h 1060
DEBIT A IR REINJ.PA RTIELLE Nm3/h 120
DEBIT A IR REINJ.TOTA LE Nm3/h 180
DEBIT A IR TOTAL Nm3/h 12765

• «fWJfc&Sfrá&fcí*""
-. 02 SORTIE ECONOMISEUR % 5,6
C02 SORTIE ECONOMISEUR % 13,7
CO SORTIE ECONOMISEUR ppm 250
Wi S02 SORTIE ECONOMISEUR ppm 620
NOX SORTIE ECONOMISEUR ppm 170
EXCES D'AIR SORTIE ECO % 35,33
*>ţ-*.l

DEBIT DES FUMEES Nm3/h 16600


TEMPERATURE DES FUMEES °C 162
DEBIT MACHEFERS kg/h 92
DEBIT CENDRES SOUS FILTRE kg/h 0
DEBIT CENDRES FAISCEAUX (après 7 heures kg/h 196

IMBRULES DANS LES MACHEFERS % 16,20


1
&':■
IMBRULES SOUS FAISCEAUX + DPR
IMBRULES SOUS FILTRE
%
%
71,12
50,00
PERTES AUX MA CHEFERS % 1,37
PERTES SOUS FILTRE (sur 8 heures) % 0,90
PERTES AUX FUMEES % 7,19
PERTES DIVERSES+RA YONNEMENT % 1,50
RENDEMENT % 89,04
75

Débit cendres sous filtre


en réinjection totale Débit cendres sous filtre
en réinjection partielle

200

QUANTITE DE
m /CENDRES PURGEES SOUS
<o FILTRE EN 1 HEURE SUR
Ci 150
UNE PERIODE DE 8 HEURE
m DE REINJECTION TOTALE
H
o A 15 t/h AVEC 50% DE
> CARBONE

»
100 -
CI
«
u
4J
■H 'OntTANTTTF.
¡/QUANTITE DRDE PENORES PIIRfiRRS
CENDRES PURGEES '/C
X)
4) 50 _^S0US FILTRE INTENSIV EN /-jç
Q ^REINJECTION PARTIELLE A 15 t/hy[
/ÍAVEC 65% DE CARBONE <%

5 6 7 8
Temps (heures)

Pertes par imbrûlés solides en réinjection totale 140*1*0,5


= 16%
Pertes par imbrûlés solides en réinjection partielle 80*8*0,65

Comparaison des pertes dans les cas


fonctionnement en réinjection totale
fonctionnement en réinjection partielle
74

CONCLUSION SUR L'UTILISATION EN FOYER A PROJECTION D'UN


CHARBON FIN, REACTIF ET PEU CENDREUX

En résumé, les résultats obtenus concernant la combustion d'un


charbon fin, très réactif et peu cendreux, du type fines lavées 0-6
mm de Freyming, avec réinjection partielle des cendres volantes
conduisent aux conclusions suivantes :
1) Compte tenu de la finesse du charbon, il convient d'adopter une
vitesse de projection élevée (900 tr/min) pour obtenir la couverture
totale de la grille par le charbon projeté.
2) Compte tenu de la grande réactivité de ce charbon, il convient
d'adopter une vitesse de grille suffisamment élevée (supérieure à
5 m/h) pour obtenir :
- une bonne répartition de la combustion sur la longueur utile
de la grille,
- une concentration de feu raisonnable à l'arrière du foyer
avec des températures ne dépassant pas 1 350 à 1 400°C pour éviter
les surchauffes locales de la grille,
- une longueur de feu suffisante sur la grille pour permettre
l'inflammation et la combustion des fines particules de charbon
projetées à l'avant.
3) La finesse du charbon et sa faible teneur en cendres contribuent
également à l'obtention d'envols riches en carbone, ce qui
occasionne une perte de rendement non négligeable de l'ordre de 5
points dans notre cas.
4) La combustion sur grille est moins intense que dans le cas des
Fines 0-20 mm, et ce au détriment de la combustion en suspension. En
conséquence il en est de même pour l'air primaire, dont la baisse du
débit nécessaire est compensée par une augmentation du débit d'air
secondaire.
5) La réinjection des cendres volantes présente un intérêt certain
dans la mesure où elle contribue à réduire de façon très sensible la
perte par imbrûlés solides contenue dans les cendres volantes et à
en réduire la quantité à évacuer (produit très fin, riche en
carbone, difficilement manipulable et stockable). Elle permet un
gain de rendement d'environ 4,5 %, moyennant une purge de faible
débit d'environ 1 à 2 % du débit solide entrant dans le foyer.
6) Compte tenu de la faible teneur en cendres, la diminution de la
vitesse de grille n'est pas, contre toute attente, la solution pour
améliorer la protection de la grille aux basses allures. La
dégradation de la combustion et le risque de surchauffe des barreaux
en partie arrière apparaissent quand les vitesses de grille sont
trop faibles.
7) Il convient de limiter au possible les faibles allures (en-
dessous de la mi-charge) qui se traduisent inévitablement par des
dégradations au niveau de la grille.
75

.S-fi- ESSAI AVEC UN CHARBON D ' IMPORTATION

Il était intéressant de tester un charbon d'importation voisin de


ceux habituellement utilisés sur les foyers à projection en France.
De plus, nous avons considéré un charbon à taux de soufre
relativement élevé (2 % compté sur sec) pour déterminer de façon
plus précise dans quelles zones du foyer se forment et se dégagent
les oxydes de soufre (page 81).

5-6-1- Caractéristiques du charbon (cf page 77)

Il s'agit d'un charbon américain :


- avec un indice de matières volatiles assez élevé (% MV sur
sec - 31) et donc assez réactif,
- à teneur en cendres plus élevée que le charbon lorrain
(12,5 % sur sec),
- à teneur en soufre importante (de l'ordre de 2,0 % sur sec),
- à fuseau granulométrique relativement différent car ce
charbon est plus grossier (grains jusqu'à 25 mm) et moins riche en
fines particules (25 % < 2 mm).

5-6-2- Examen de la cartographie des températures (cf pages 7 8 et


79)
La cartographie des températures a été établie à allure nominale de
la chaudière, dans une configuration de "réinjection partielle" des
cendres volantes. On'a pu noter :
- une répartition de feu sur la totalité de la longueur de la
grille tendant à prouver que la vitesse de grille (5 m/h) est bien
adaptée au charbon utilisé,
- une température légèrement plus basse à l'arrière qu'en
milieu du foyer, signe d'un léger retard à l'allumage des particules
de charbon les plus grossières,
- une différence nette des niveaux de température entre
l'arrière du foyer (> 1 000°C) et l'avant du foyer au voisinage du
projecteur (700-800°C). Le niveau des températures à l'avant du
foyer peut s'expliquer par la plus faible proportion des très fines
particules qui, par ailleurs, sont moins réactives, et donc par une
combustion peu intense à l'avant. En outre, il est probable que la
part de l'air secondaire avant soit excessive et crée ainsi un
refroidissement localisé (air secondaire avant + air de sustentation
- 83 % de l'air secondaire total, soit 20 % de l'air de combustion
total).
76

A noter également que le brassage des gaz de combustion favorisé par


l'injection d'air secondaire à différents niveaux contribue à
corriger les écarts de température entre l'avant et l'arrière du
foyer, phénomène sensible à 3,8 m au-dessus du plan de la grille.

5-6-3- Performances

Elles figurent en page 80. A noter le rendement de 88 % qui est très


satisfaisant. Nous n'avons pas eu à déplorer de détérioration de
grille, la teneur en cendres du charbon assurant une couche
protectrice de cendres sur la grille de plusieurs centimètres (4
cm) .
77

DATE 18 / 12 / 89
TYPE DE CHARBON AMERICAIN
CALIBRE COMMERCIAL 0 - 25

- GRANULOMETRIE (REFUS CUMULES EN %) MAILLE CARREE MAILLE RONDE


1 -í 20,00 mm 4,10 6,40
€ 16,00 mm 6,40 10,00

t
12,50 mm 10,00 15,26
10,00 mm 15,26 21,14
8,00 mm 21,14 28,83
*W 6,30 mm 28,83 36,20
$ & h
5 , 0 0 mm 36,20 53,95
3,15 mm 53,95 70,59
' v. 2,00 mm 70,59 86,52
V 1,00 mm 86,52 93,43
*1
$
0,50
0,20
mm
mm
93,43
96,81
96,81
98,65
0,10 mm 98,65 99,50
0,08 mm 99,5

ANALYSE CHARBON SUR SEC SUR BRUT


CARBONE % 71,35 64,43
HYDROGENE % 4,89 4,42
OXYGENE % 7,84 7,08
AZOTE % 1,34 1,21
SOUFRE % 2,02 1,82
CENDRES % 12,56 11,34
M.V. % 33,10 29,89
HUMIDITE % 9,70
INDICE DE GONFLEMENT ,.._„.,„,. ,

PCS SUR SEC Ih/t 7110


PCI SUR BRUT th/t 6124
POUVOIR COMBURIVORE Nm3/kg 6,76
POUVOIR FUMIGENE HUMIDE Nm3/kg 7,16
POUVOIR FUMIGENE SEC Nm3/kg 6,54
C02 THEORIQUE SUR SEC % 20,36
78

CARTOGRAPHIE DE TEMPERATURES
AVEC UN CHARBON AMERICAIN 0/25
REGIME 15 T / h

220 915_ 220 _ __


"_ -235 96û. aas 9,7 m
"_ _ _ ¿J5_ _ _39Q_ _ _88JL

I7Q_ ajû ^ 7 0 _ K U Û _LO3.


_ _ _ _a7Q_ JD4Q_ _L0
8,5 m
SUO _a.60_ _ 9 1 û . _ _ 2 6 0 _ _9ÛÛ.
'7£d _ _£1Q_ _ _83J1 _ __8âû. _ 84ÍL
-225— _ _250_ _ _ _Z70_ _ _ Ifiû _ _ J£0_

0_101fl JJ)9Q_ U120 7,2 m


50— _S8Q jjo 95J2. _ ifloZ?
7^û_ _ _ _770_ _ _ 7.7J) _ _660_

.12113 1170 1UÛ 1 1


¿0 71Û. _ 7Q0_ _10£J2 _ 1 2
229 72fl_ _L70 ¿IO _69Q_

_ _L270_ _ _ 4,7 m
lipo
.1D8Q 1150 !Û40

VITESSE GRILLE = 5 m/h

/ \
79

CONFIGURATION P)FS TFMPFRATURES


FOYER A PRO.IFTFUR DF MAZINGARBE
AMFRICAIN 0/25 15 t/h

< à 700 'C


700 à 800 'C
800 à 900 *C
900 à 1000 'C
1000 à 1100 'C
1100 à 1200 "C
1200 à 1300 *C
300 à 1400 'C
à 1400 *C

I AIR PRIMAIRE 76 % AIR SECONDAIRE AVANT 12 %


3 REINJECTION DES SUIES 1 * ARRIERE HAUT 2 %
A AIR DE SUSTENTATION 8 % ARRIERE 6AS 1 K
ao

• ^ • J ^ t ^ í ^ ^ í * yf 'AH*"*** -ï -y>.£X W - ^ '^*- ""

CHARBON AMERICAIN 0 / 25
DATE 18 / 12 / 89
TYPE DE REINJECTION PARTIELLE

DEBIT VAPEUR t/h 15


PRESSION VAPEUR bar 38,1
TEMPERATURE VAPEUR °C 362

DEBIT CHARBON ;'


kg/h 1860
VITESSE DE GRILLE m/h 5
AP CAISSON N° 1 mmCE 20
CAISSON N° 2 mmCE 25
CAISSON N° 3 mmCE 24
CAISSON N° 4 15 &fcíe¿
mmCE
CAISSON N° 5 mmCE F
AP GRILLE mmCE 22
VITESSE DU PROJETEUR tr/mn 650

DEBIT AIR PRIMAIRE Nm3/h 9900 Ä


iP * 1
TEMPERATURE AIR PRIMAIRE °C 10
DEBIT AIR SECONDAIRE Nm3/h 2280
AVANT Nm3/h 1720
ARRIERE HAUT Nm3/h 390
ARRIERE BAS Nm3/h 170 * ji

TEMPERATURE AIR SECONDAIRE °C 17 gås


DEBIT AIR SUSTENTATION Nm3/h 1010
DEBIT AIR REINJ.PARTIELLE Nm3/h 147
DEBIT AIR REINJ.TOTALE Nm3/h \s.
0
DEBIT AIR TOTAL Nm3/h 13337

02 SORTIE ECONOMISEUR % 4,5


C02 SORTI E ECONOMISEUR % 14,2
CO SORTE ECONOMISEUR ppm 130
S02 SORTE ECONOMISEUR ppm 1500
NOX SORTIE ECONOMISEUR ppm 165
EXCES D'AIR SORTIE ECO % 26,30

DEBIT DES FUMEES Nm3/h 17390


TEMPERATURE DES FUMEES °C 165
DEBIT MACHEFERS kg/h 115
DEBIT CENDRES SOUS FILTRE kg/h 57
DEBIT CENDRES FAISCEAUX + DPR kg/h 84

IMBRULES DANS LES MACHEFERS % 6,93


IMBRULES SOUS FAISCEAUX + DPR % 49,90
IMBRULES SOUS FILTRE % 46,50
PERTES AUX MACHEFERS % 0,87
PERTES SOUS FILTRE % 2,90
PERTES AUX FUMEES % 7,08
PERTES DIVERSES+RAYONNEMENT
1,50
RENDEMENT
87,65
81

CONCENTRATION EN S02
FOYER A PROJFTFUR DE MAZINGARBE
AMFRICAINO/25 15 t/h

1200 ppm
1200 à 1400 ppm
400 à 1600 ppm
1600 à 1800 ppm
800 à 2000 ppm

t t© t t ©t t
1 AIR PRIMAIRE 76» 2 AIR SECONDAIRE AVANT 12 %
3 REINJECTION DES SUIES 1* ARRIERE HAUT 2X
A AIR DE SUSTENTATION 8 S ARRIERE BAS IX
82

COMCFimiRATinH H F * TFMPfBA TllBFS COMFIGUPATIOH P-S rfnPFOA rilBFS


FnvFB A PBftif THiQ n f H A M M B A B H F FflYFB A PPfilfTFIIP flF Un MfilB
U f
fREYnmao»i>iit/h immusiti is un
700 i 900 'C CU 700 è 000 'C
600 1900 'C CD SOO i 900 'C
«00 1 1000 'C 900 è 1000 'C
1000 t 1100 'C 1000 è 1100'C
1100 i 1200 °C 1100 è 1200'C
1200 i 1300 'C 1200 è 1300'C
1300 1 1400 'C > i 1300'C
> i 1400 'C

I A lftMlnA IA E 2 A « SECONOA MI A A V NT IS S
I A « MIMAM 79 » 3 A H SECONDAI« A V
A NT » « AMU RE HAUT ««
J RCIMJCCnOHOCSSUIfS
3 MINJCCTION OÍS SUKS 1% AMIEM HAUT » II A M I ! « IA S 3 •
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4 A M O C SUSTENTA TION a SS

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FBFYniNIlO/t » t / n
HD < 1 700 C
CD »00 » 700 C
I 1700 1 9 0 0 •c
CD 700 è SOO 'C t 1SOO i 900 ■c
CD
^ ^ «00 I «00 'C ITTI 900 t 1000 •c
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3 Rf MJCCTION OeS SUKS i: AMiCM tA S I II
4 A * « S U S TINTA HON ft; AMICHI IA S 1 II 4 A MOCSUSTCMTA riON •
ss

5-7- INFLUENCE DE L'INDICE DE MATIERES VOLATILES

Essai avec des charbons du type Quart-Gras

Dans la mesure où nous avons travaillé jusqu'alors avec le charbon


de référence de la chaudière, charbon Flambant réactif et peu
cendreux, bien adapté à ce type de foyer, il nous est apparu
judicieux de tester un charbon qui sorte a priori de la gamme des
charbons utilisables dans cette technique de combustion. Pour cela
nous avons retenu un charbon qui possède un indice de matières
volatiles relativement bas, en-dessous de la valeur limite théorique
admise en foyer à projection, soit 20 %.
Il s'agit d'un charbon du type Quart-Gras, qui a un indice de
matières volatiles égal à environ 13,5 %. C'est un charbon des
Cévennes, d'appellation commerciale Quart-Gras du Gard 0-20 mm.
Les principales caractéristiques de ce charbon sont regroupées en
page 90. On pourra noter que la teneur en cendres de ce charbon est
de 8,7 % sur sec et que son pouvoir calorifique inférieur sur brut
est de 28 978 J/g (soit 6 930 th/t) . Le fuseau granulométrique du
charbon est également indiqué ; il faut remarquer que les passants à
2 mm sont de l'ordre de 28 %.
Nous avons tenté d'utiliser ce charbon en foyer à projection au
cours de la campagne de chauffe de l'hiver 1990-1991. Dans un
premier temps, il s'est agi de trouver les réglages les mieux
adaptés, notamment au niveau répartition des airs de combustion, de
la vitesse de grille et de la vitesse de projection. Ces réglages
ont été essentiellement recherchés pour l'allure nominale de la
chaudière, soit 15 t/h de vapeur.
Nous avons ensuite essayé un charbon de même provenance mais avec
une teneur en cendres plus élevée, soit 20 % comptées sur sec. Les
principales caractéristiques de ce dernier charbon figurent en
page 91. On notera surtout un PCI/brut égal à 5 575 th/t soit
23 312 J/g, et un indice de matières volatiles égal à 13,7 % sur
sec, soit légèrement supérieur à celui du charbon précédent.

5-7-1- Fonctionnement à allure nominale du foyer à projection avec


un charbon du type Quart-Gras, peu cendreux

5-7-1-1- Conséquences sur la conduite.en automatique du fover

Le fonctionnement du foyer a surtout été marqué par la difficulté à


stabiliser la chaudière et les principales valeurs réglées (pression
de vapeur surchauffée, notamment). En effet, il semble que le
charbon projeté ait un certain "retard à l'allumage" perturbant pour
la régulation automatique.
Ces à-coups se sont révélés d'autant plus gênants que le foyer à
projection de Mazingarbe ne dispose que d'un seul projecteur. En
effet, les foyers de plus grande puissance, équipés de plusieurs
projecteurs, se prêtent mieux à des à-coups importants du débit de
charbon dans la mesure où la variation de débit peut être amortie
sur plusieurs alimentateurs de projecteur.
84

A titre d'exemple, on peut signaler que des variations du débit de


charbon de ± 100 kg/h par rapport à un débit nominal de 1 700 kg/h
correspondent à des variations de pression de ± 1 bar autour de la
pression réglée (35 bars).
Il a donc fallu procéder à quelques adaptations de coefficients au
niveau du régulateur de charge pour tempérer les à-coups sur le
débit de charbon, moyennant quoi la chaudière a pu être réglée en
automatique à son allure nominale.

5-7-1-2- Réglages précpnlsés..,.,à„ allyrş nominale


a) Aspect de la combustion. Conséquences sur la vitesse de
projection

Dans la mesure où on a pu constater de visu une relative difficulté


d'allumage des plus grosses particules de charbon projetées en
partie arrière du foyer, et afin d'éviter 1'étouffement de la
combustion des grains de charbon sur la grille en partie arrière
(caisson 1), il a été nécessaire d'avoir une vitesse de projection
relativement modérée (environ 420 tr/mn). Un tel réglage a permis de
limiter la proportion des particules de charbon projetées dans cette
zone et d'en projeter une plus grande partie dans la zone centrale
du foyer là où la combustion est beaucoup plus intense (caissons 2,
3 et 4) . Cette disposition permet également de minimiser les
problèmes de pompage de la chaudière déjà mentionnés.

En effet, après un début de combustion peu vigoureux, la combustion


devient très intense dans les deux tiers avant du foyer avec une
flamme très lumineuse et très rayonnante. La combustion n'est pas
complètement achevée à l'aplomb du projecteur (caisson 5) et se
poursuit un peu sous la voûte avant en réfractaire.
b) Conséquences sur la répartition de l'air de combustion

La combustion de charbons réactifs à indice de matières volatiles


élevé est caractérisée par la tendance à obtenir des feux courts
très concentrés en partie arrière du foyer. Par contre, dans le cas
de la combustion de charbons à faible indice de matières volatiles,
on a pu mettre en évidence un décalage important des feux vers
l'avant du foyer. Cette observation visuelle a pu être confirmée par
les mesures de température réalisées dans le foyer, au moyen d'un
pyromètre à aspiration, et par les mesures de concentration gazeuse.
On consultera pour cela l'annexe en pages 92 à 94. Une telle
situation a bien sûr des répercussions sur la répartition de l'air
de combustion.
L'air primaire représente 78 % de l'air total injecté dans la
chaudière. Cette proportion est à comparer aux 75 et 70 %
respectivement introduits lors de la combustion du charbon lorrain
0-20 mm et 0-6 mm. En effet, l'air primaire est d'autant plus
prépondérant pour ce charbon que :

- le dégagement des matières volatiles est plus réduit que


dans le cas des charbons flambants,
- la part de combustible effectivement brûlée sur la grille
est prépondérante par rapport à la combustion des particules en
suspension (le ratio est ici de 72/28) .
85

Nous avons également été conduits à utiliser de l'air primaire


préchauffé à 85°C pour faciliter l'allumage des grosses particules
de charbon à l'arrière du foyer et pour éviter les extinctions en
cas de variations brutales de la charge.

L'air primaire est soufflé en majeure partie dans les caissons 2, 3


et 4. Par contre, le débit d'air primaire injecté dans le caisson 1
à l'arrière du foyer est volontairement limité pour ne pas perturber
l'allumage du charbon.

L'air secondaire reste bien entendu nécessaire à la combustion des


matières volatiles et du CO. Cependant, sa proportion est inférieure
à celles obtenues avec les charbons lorrains (à savoir 13,5 % de
l'air total au lieu de 16 et 21 % avec le Freyming, respectivement
0-20 mm et 0-6 m m ) .

c) Conséquences sur la vitesse de grille

La valeur de réglage de la vitesse de grille a été de 3,5 m/h. Il


s'agit d'une valeur qui constitue le meilleur compromis :

- pour obtenir une fin de combustion à l'aplomb du projecteur,


difficile à obtenir dans la mesure où le retard à l'allumage à
tendance à reporter les feux vers l'avant du foyer,

- pour obtenir une couche de mâchefers suffisamment épaisse


pour protéger la grille contre le rayonnement très intense des
flammes,

- pour éviter une combustion encore plus longue qui risquerait


de se traduire par l'échauffement de la goulotte du projecteur, et
d'avoir à souffler de l'air secondaire avant en quantité excessive,
ce que nous avons d'ailleurs constaté lors de certains à-coups sur
le réseau vapeur.

d) Performances

La difficulté d'allumage des particules de charbon constatée en


partie arrière de la grille est également mise en évidence pour les
fines particules brûlant en suspension. Si ce phénomène n'est pas
visuellement décelable, il se manifeste par un taux élevé d'imbrûlés
solides dans les cendres volantes (75 %) ainsi que par un débit
également élevé d'envols (103 kg/h). Ceci se traduit finalement par
une perte par imbrûlés des cendres volantes de l'ordre de 5,9 %.
Cette perte élevée contribue bien évidemment à affecter le rendement
de la chaudière (rendement obtenu : 85 % soit une valeur voisine de
celle obtenue avec un flambant lorrain 0-6 mm, mais inférieur d'au
moins 2 % au rendement obtenu avec un flambant lorrain 0-20 mm) . Le
taux d'imbrûlés solides dans les mâchefers a été de 10 %, soit une
perte de 0,88 % (cf page 95).

e) Intérêt de la réiniection des cendres volantes captées


sous le déponssléreur final

Dans la mesure où la perte par imbrûlés solides dans les cendres


volantes est élevée, la réinjection de ces cendres peut s'avérer une
solution pour réduire cette perte (cf page 95).
86

La réinjection totale de cendres volantes dans le foyer a pu être


réalisée. Cependant, on a observé une augmentation très rapide du
débit de réinjection, qui double toutes les trois heures (205 kg/h
au lieu de 103 kg/h).
C'est pourquoi, il nous a fallu adopter un rythme de purge
périodique et totale pendant environ une demi-heure toutes les trois
heures, de manière à stabiliser le débit de cendres réinjectées à un
niveau moyen voisin de 200 kg/h. Une autre solution consisterait à
ne pas réinjecter la totalité des cendres volantes moyennant une
purge continuelle, relativement réduite et de débit réglable.
Dans ce cas, une purge de 25 kg/h (avec une teneur en imbrûlés
solides de l'ordre à 54 %) suffirait et permettrait la réduction de
la perte correspondante à environ 1,5 %. Cette perte est à comparer
aux 5,8 % dans le cas de la purge complète des cendres volantes
captées sous le filtre (100 kg/h avec 75 % de carbone imbrûlé).
Dans le cas de ce charbon peu réactif, il n'est pas souhaitable de
vouloir encore réduire cette perte en-dessous de 1 % dans la mesure
où cela conduit à une recirculation importante des cendres qui sont
difficiles à épuiser et de plus très abrasives et donc source
d'usure des échangeurs et de perturbations de la combustion sur
grille. En effet, les débits excessifs de cendres volantes
réinjectées se traduisent par la formation de dépôts importants de
fines particules sur la grille, suivant un axe longitudinal vis à
vis des buses de réinjection, qui ont tendance à étouffer la
combustion du charbon.

f) Variations de charge

Compte tenu du manque de vigueur de l'allumage, les variations de


charge ne peuvent être que très progressives. En effet, une
augmentation rapide du débit de charbon projeté se traduit par un
étouffement de la couche en combustion à l'avant du foyer. Il semble
que la plus raisonnable serait de répartir la variation du 1/4 de la
puissance nominale, à pleine charge, sur une durée d'au moins 35
minutes.

Cette durée pourrait probablement être réduite dans des foyers


équipés de plusieurs projecteurs, avec des longueurs et des largeurs
de grilles plus importantes. En effet, la projection du charbon peut
alors se faire sur une plus grande largeur et le combustible se
trouve être ainsi mieux réparti.
5-7-2- Fonctionnement à allure nominale du foyer à projection avec
un charbon du type Quart-Gras cendreux

5-7-2-1- Problèmes de conduite du fover en automatique

Comme pour le charbon Quart-Gras à 8 % de cendres, on a pu constater


un très net retard à l'allumage des grains de charbon projetés à
l'arrière du foyer. Ce retard est encore plus prononcé et rend la
conduite en automatique plus délicate. On retrouve également une
amplitude de variation importante des paramètres de conduite
(pression vapeur : ± 1 bar, débit de charbon instantané
± 120 kg/h). On peut également penser que de telles variations
seraient très nettement atténuées dans le cas de foyers à projection
de grande taille avec plusieurs alimentateurs-projecteurs.
37

5-7-2-2- Réalaaes préconisés.

a) Aspect de la combustion (cf page 92)

La combustion est très peu vigoureuse au niveau du premier caisson


(arrière), du fait du retard à l'allumage et de la dévolatilisation
réduite des grains les plus grossiers. Comme pour la qualité de
charbon Quart-Gras la moins cendreuse, la combustion devient ensuite
très intense au niveau des caissons 2, 3 et 4. Par contre, elle
n'est pas du tout achevée à l'aplomb du projecteur et se poursuit
sur au moins un mètre sous la voûte réfractaire avant. La couche des
mâchefers n'est pas complètement éteinte lorsqu'elle tombe dans la
goulotte de l'extracteur à poussoir, ce qui met en évidence la durée
de combustion nécessaire à ce type de charbon. Il faut également
remarquer que l'utilisation d'un tel charbon n'a pu être possible
que dans la mesure où le foyer de Mazingarbe est équipé d'une
surlongueur de grille avec voûte rayonnante à l'avant. L'obtention
de la puissance nominale n'aurait certainement pas été possible dans
le cas d'un foyer classique avec les longueurs de grille
traditionnellement utilisées.

En ce qui concerne la balistique des particules de charbon, il


convient également de limiter la part des grains projetés à
l'arrière du foyer pour éviter l'étouffement du feu par suite des à-
coups préalablement mentionnés. Compte tenu de la longueur du foyer
(4,4 m ) , une vitesse de projection de l'ordre de 400 tr/mn convient.

b) Conséquence sur la vitesse de grille

Dans la mesure où le charbon est relativement cendreux, il est


nécessaire d'augmenter très sensiblement la vitesse de grille, ce
qui contribue par ailleurs à allonger la longueur du feu sur grille.
Le meilleur compromis à été trouvé autour de 6 m/h, résultat à
comparer avec la vitesse de 3 m/h trouvée dans le cas du charbon à
8 % de cendres.

c) Conséquence sur la répartition des airs de combustion

On a donc mis en évidence une combustion sur grille très longue


(soit une longueur de feux proche de 7 m ) , en raison du faible
indice de matières volatiles et d'une baisse de réactivité du
charbon due à une teneur en cendres plus élevée. Dans une telle
situation il convient d'adapter la répartition de l'air primaire.

Cela nous a conduit à admettre un débit horaire d'air sous grille


élevée (11 300 Nm3/h, soit environ 12 % en plus par rapport au
charbon de référence). En outre, il a été utilisé de l'air
préchauffé à environ 150°C de manière :

- à favoriser l'allumage du charbon à l'arrière du foyer,

- à obtenir une pression d'air primaire suffisante dans chacun


des cinq caissons, et favoriser ainsi la diffusion de l'air de
combustion dans toutes les zones de la grille.

Le passage en air primaire à température ambiante se traduit


d'ailleurs par l'extinction de la couche de charbon située à
l'arrière du foyer.
88

En ce qui concerne l'air secondaire, on aurait pu s'attendre à en


avoir utilité en proportion relativement modérée. Mais, nous avons
été confrontés à la nécessité de protéger la goulotte de
l'alimentateur et le projecteur contre un rayonnement très intense,
d'où finalement un débit d'air secondaire avant volontairement en
excès. En effet, l'admission d'air secondaire avant, juste
nécessaire à une combustion complète, s'est traduit par le
rougissement du caisson du projecteur et aurait pu aller jusqu'à la
destruction complète de ce matériel.

Le cumul des contraintes découlant :


- d'une combustion sur grille très longue,
- de la nécessité de protéger le projecteur contre le
rayonnement
a conduit, ainsi, à un excès d'air de 41 %, relativement élevé.
Il s'avère que ces réglages (débits d'air et, par suite, débit des
fumées) ont conduit à travailler à la puissance maximale de la
chaudière et de ses auxiliaires (ventilateur d'air primaire et
ventilateur de tirage saturés).
d) Performances

D'emblée, nous avons opté pour la réinjection des cendres volantes


captées au dépoussiéreur final moyennant une purge périodique
complète qui correspondrait, en fait, à une purge continue d'environ
28 kg/h de cendres à 31 % de teneur en imbrûlés solides. La pleine
charge a pu être obtenue, moyennant l'utilisation de la voûte avant
en réfractaire, avec un rendement compris entre 85 et 86 %. Il faut
noter une perte importante constituée par la perte par chaleur
sensible des fumées, soit 9,3 %. En effet, il a été constaté un
encrassement important dans la partie haute du foyer. L'analyse de
la fusibilité des cendres réalisée dans nos laboratoires nous a
permis de constater que les cendres de ce charbon ont :

- un point de déformation aux environs de 850°C,


- un point de fusibilité situé à 1 240°C.
Ceci tend à confirmer la tendance de ce charbon à l'encrassement du
foyer et des échangeurs, confirmée par une température élevée dans
les fumées en sortie de l'économiseur (192°C au lieu de 160°C dans
des conditions normales).
En ce qui concerne la perte aux mâchefers, elle est également assez
élevée, soit 2,55 %, dans la mesure où le débit de mâchefer est
important (17 % en masse du charbon entrant).
Globalement, on peut conclure que ce charbon Quart-Gras cendreux est
à la limite d'une utilisation correcte sur le foyer de Mazingarbe
moyennant l'existence de matériels complémentaires (voûte avant en
réfractaire).
99

e) Variations de charge
Dans la mesure où notre foyer est de petite taille, les variations
de charge sont délicates et doivent être menées avec un minimum d'à-
coups. On conçoit qu'une telle situation ne soit pas acceptable dans
tous les cas de figure d'exploitation de réseaux de vapeur ou même
de cogénération. Dans le cas de notre réseau de vapeur, une
variation d'une tonne/heure de vapeur toutes les cinq minutes peut
être tolérée ce qui correspond au passage du minimum technique à la
puissance nominale en une heure. Un tel écart de charge peut être
très certainement réduit sur les grands foyers.

5-7-3- Conclusions Concernant la combustion de charbon du type


Quart-Gras en fover à projection
La combustion de charbons du type Quart-Gras, dont les caractéris-
tiques sortent des limites habituellement reconnues pour ce type de
technique, a pu finalement être réalisée dans des conditions
satisfaisantes, contrairement à notre attente.
Ainsi, nous avons pu atteindre la puissance nominale de la chaudière
pour un charbon à 8 % de cendres avec un rendement voisin de 85 %
dans la configuration "réinjection partielle" et un taux horaire de
combustion de l'ordre de 260 kg/h.m2. Ce rendement a d'ailleurs été
porté à 89 % moyennant la réinjection des cendres volantes captées
sous le dépoussiéreur final en tolérant une purge continue de faible
débit (soit 1,4 % du débit solide entrant dans le foyer).
La combustion est très intense dans la partie avant du foyer et ne
se poursuit pratiquement pas sous la voûte avant en réfractaire,
dans la mesure où les mâchefers sont pratiquement éteints à l'aplomb
de projecteur. Malgré un retard à l'allumage très net, il apparaît
que ce charbon est finalement très réactif après son allumage. Cet
état de chose à pu être confirmé par un test de réactivité
expérimental en Pot-Foyer. Néanmoins, le retard à l'allumage
nécessite des réglages adaptés d'air primaire, de vitesse de grille
et de vitesse de projection. Il convient également d'éviter les
variations de charges brutales qui pourraient conduire à
1'étouffement de la combustion dans la partie arrière de la chambre
de combustion.

Il apparaît, finalement, que les conditions de combustion d'un


charbon de ce type sont caractérisées par un allumage délicat, suivi
par une forte réactivité. Une de nos principales conclusions
consiste à dire que la seule connaissance des analyses immédiates ne
permet pas de prévoir le comportement d'un charbon en foyer à
projection. Ainsi, dans notre cas, un charbon a priori non
utilisable dans ce type de foyer a pu être utilisé moyennant
quelques précautions de réglage et d'usage.
Il est vrai que l'utilisation d'un charbon de même provenance mais
avec une teneur en cendres beaucoup plus élevée n'a pu réussir que
grâce à une surlongueur de grille surmontée d'une voûte avant en
réfractaire et moyennant des conditions de fonctionnement offrant
moins de possibilités au niveau des variations de charge, compte
tenu du cumul des effets liés au faible indice de matières volatiles
et de la teneur en cendres élevée (cf pages 95, 96 et 97) .
90

DATE 01 / 02 / 91
TYPE DE CHARBON 1/4 gras du Gard
CALIBRE COMMERCIAL 0 / 20

GRANULOMETRIE (REFUS CUMULES EN %) MAILLE CARREE MAILLE RONDE


20,00 mm 1,45 6,10
16,00 mm 6,10 13,16
12,50 mm 13,16 22,79
10,00 mm 22,79 30,32
8,00 mm 30,32 40,24
6,30 mm 40,24 46,60
5,00 mm 46,60 60,73
3,15 mm 60,73 72,60
2,00 mm 72,60 86.35
1,00 mm 86,35 92,66
0,50 mm 92,66 95,40
0,20 mm 95,40 97,93
0,10 mm 97,93 99,34
0,08 mm 99,34

ANALYSE CHARBON SUR SEC SUR BRUT


CARBONE % 82,44 78,57
HYDROGENE % 4,41 4,20
OXYGENE % 2,24 2,13
AZOTE % 1,62 1.54
SOUFRE % 0,60 0.57
CENDRES % 8,69 8,28
M.V. % 13,64 13,00
HUMIDITE % 4,70
INDICE DE GONFLEMENT

PCS SUR SEC th/t 7540


PCI SUR BRUT th/t 6930
POUVOIR COMBURIVORE Nm3/kg 8,09
POUVOIR FUMIGENE HUMIDE Nm3/kg 8,37
POUVOIR FUMIGENE SEC Nm3/kg 7,84
C02 THEORIQUE SUR SEC % 19,62
91

DATE 27 / 02 / 91 ^*
TYPE DE CHARBON 1/4 gras cendreux
CALIBRE COMMERCIAL 0/20

GRANULOMETRIE (REFUS CUMULES EN %) MAILLE CARREE MAILLE RONDE


mm 2,77 7,17
mm 7,17 10,88
mm 10,88 16,37
mm 16,37 22.46
mm 22,46 28,60
mm 28,60 32,90
mm 32,90 45,24
mm 45,24 55,82
mm 55,82 70,01
mm 70,01 82,88
mm 82,88 89,85
mm 89,85 93,10
mm 93,10 95,34
mm 95,34

ANALYSE CHARBON SUR SEC SUR BRUT


CARBONE p. 68,44 63,48
HYDROGENE 4,49 4,16
OXYGENE p. 0,93 0,85
AZOTE p. 1,78 1,65
SOUFRE p. 1,52 1,41
CENDRES % 22,84 21,18
M V. % 13,70 12,71
HUMIDITE p. 7,25
INDICE DE GONFLEMENT

PCS SUR SEC th/t 6300


PCI SUR BRUT th/t 5575
POUVOIR COMBURIVORE Nm3/kg 6,80
POUVOIR FUMIGENE HUMIDE Nm3/kg 7,11
POUVOIR FUMIGENE SEC Nm3/kg 6,56
THEORIQUE SUR SEC 19,48

FUSIBILITE DES CENDRES REDUCTRICE OXYDANTE


POINT DE DEFORMATION 'C 860
POINT HEMISPHERIQUE •c 1240
POINT D' ECOULEMENT •c 1285
.<•<•
«

CONFIGURATION DES TEMPERATURES


FOYER A PROJETEUR DE MAZINGARBE
1/4 GRAS 0/20 15 t/h

900 à 1000 *C
1000 à 1100 'C
1100 à 1200 'C
1200 à 1300 *C
à 1300 "C

1 AIR PRIMAIRE (85 ' O 77» 2 AIR SECONDAIRE (121 ' O AVANT 6»
3 REINJECTION DES SUIES 1 * ARRIERE HAUT 6 *
4 AIR DE SUSTENTATION 8 « ARRIERE BAS 2 *
93

CHARBON 1/4 GRAS DU GARD A 15 t/h

REPARTITION DU C02 EN % REPARTITION DE L'OXYGENE EN %

^~^ ~*---^_^^
^^"*"~^^
^15,4 U.i " l 5 j " ^ ^ ^ 4.1 4.7 4.1 N .
9.7 m
12.5 14.7~ 15,2 6.5 4.4 3.7 ^ > ^
IL ^ N ^
V
_^14 J 8_ M.6. _I4_4 . V f : / 4.2 4.9 5 N.
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8.5 m
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9.7 12
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IL
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- £ T ^ 4,4 4^4 4.8 * \
17.6 16.2 B¿ " ^ V .

VITESSE GRILLE = 3,5 m/h

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REPARTITION DU CO (ppm) REPARTITION DU S02 (ppm)

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50_ _ _ 0. !fi0 y S 485 470
500 ^ \

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40 150
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550_
50 j¿
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370
430 500
450
530
490
^ ^ :„
^ V
V
120 80 _ _0 7.2 m 570 580 ^ - ^ 7.2 m

140
WaZ 262.
80
600_
700
XL ^ ^ " 400
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^ ^ "V^
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3.5% IL ^ e T
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620
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VITESSE GRILLE = 3.5 m/h

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2 A « SECONDAIRE AVANT 6 « ARRIERE HAUT 6«
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ARRIE«! HAUT 6 « ARRIERE SAS 2«
3 REINJ ECT«» DEJ SUIC3 1 * 4 AIR DÉ SUSTENTATION '
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4 AIR DE SUSTENTATION 9 *
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1/4 r.PA<i miflAPi) 0 / 7 0 ÍS t/h

I I 250 ■ 300 Dpm


t 1 300 i 450 ppm
I I Iricts m 450 1 300 DI«
f ~ l 0.5 è 3 * f u SOO t 500 ppm
B U 500 • 7S0 ppm
wm s » is*
« ISX ■ ■ > è 750 ppm
• io *

I AIRPRinAIRE 2 AIR SECONDAIRE AVANT 6«


I AIR PRIMAIRE 77 « 2 AIR SECONDAIRE AVANT 6« ARRIERE HAUT 6 %
ARRIERE HAUT 6S i REIHJ ECTION DES SUIES
I REDUKTION OES SUI» I I 4 AIR M SUSTENTATION ARRIERE SAS I »
I AIR OE SUSTENTATION t « ARRIERE PAS 2«
95

CHARBON 1/4 gras du Gard


DATE 01 / 02 / 91
TYPE DE REINJECTION PARTIELLE

DEBIT VAPEUR t/h 15


PRESSION VAPEUR bar 35,5
TEMPERATURE VAPEUR 'C 370

DEBIT CHARBON kg/h 1720


VITESSE DE GRILLE m/h 3.5
REPERE CAISSON N' 1 1
CAISSON N' 2 3
CAISSON N' 3 4
CAISSON N* 4 A
CAISSON N' 5 / 6 1 /F
AP GRILLE mmCE 39
VITESSE DU PROJETEUR Ir/mn 420

DEBIT AIR PRIMAIRE Nm3/h 10200


TEMPERATURE AIR PRIMAIRE 'C 85
DEBIT AIR SECONDAIRE Nm3/h 1780
AVANT Nm3/h 730
ARRIERE HAUT Nm3/h 750
ARRIERE BAS Nm3/h 300
TEMPERATURE AIR SECONDAIRE •c 130
DEBIT AIR SUSTENTATION Nm3/h 1050
DEBIT AIR REINJ.PARTIELLE Nm3/h 121
DEBIT AIR REINJ.TOTALE Nm3/h 0
DEBIT AIR TOTAL Nm3/h 13151

02 SORTIE ECONOMISEUR 5.2


C02 SORTIE ECONOMISEUR n 14.4
CO SORTIE ECONOMISEUR ppm 100
S02 SORTIE ECONOMISEUR ppm 470
NOX SORTIE ECONOMISEUR ppm
EXCES D'AIR SORTIE ECO * 32,15

DEBIT DES FUMEES Nm3/h 18400


TEMPERATURE DES FUMEES •c 158
DEBIT MACHEFERS kg/h 1 15
DEBIT CENDRES SOUS FILTRE kg/h 103
DEBIT CENDRES FAISCEAUX + DPR ka/h

IMBRULES DANS LES MACHEFERS 7. 10.17


IMBRULES SOUS FAISCEAUX + DPR *?
/-<!
IMBRULES SOUS FILTRE K 75,58
PERTES AUX MACHEFERS 7. 0,88
PERTES SOUS FILTRE 7. 5,89
PERTES AUX FUMEES n 6.65
PERTES DIVERSES+RAYONNEMENT 7. 1,50
RENDEMENT 7. 85,08
96

DEBIT CHARBON kg/h 1720


VITESSE DE GRILLE m/h 3
repère CAISSON N* 1 1
CAISSON N" 2 A
CAISSON N*3 4
CAISSON N- A 3
CAISSON N' 5 0
AP GRILLE mmCE 35
VITESSE DU PROJETEUR tr/mn 430

DEBIT AIR PRIMAIRE Nm3/h 10110


•c
¿*M£
TEMPERATURE AIR PRIMAIRE 100
DEBIT AIR SECONDAIRE Nm3/h 1700
¿iïik AVANT Nm3/h 690
M ARRIERE HAUT Nm3/h 710
^ ARRIERE BAS Nm3/h 300
$ TEMPERATURE AIR SECONDAIRE •c 140
DEBIT AIR SUSTENTATION Nm3/h 1040
** DEBIT AIR REINJ.PARTIELLE Nm3/h 1 10
%
DEBIT AIR REINJ.TOTALE Nm3/h 180
DEBIT AIR TOTAL Nm3/h 13140

7' 02 SORTIE ECONOMISEUR F. 5,2


** C02 SORTIE ECONOMISEUR 14,1
r
i-
CO SORTIE ECONOMISEUR
S02 SORTIE ECONOMISEUR
ppm
ppm
115
450
í
sf
NOX SORTIE ECONOMISEUR ppm
EXCES D'AIR SORTIE ECO fi 32,00

\- DEBIT DES FUMEES Nm3/h 18320


li TEMPERATURE DES FUMEES •c 160

è DEBIT MACHEFERS
DEBIT CENDRES SOUS FILTRE
kg/h
kg/h
125
205 moyenne
DEBIT CENDRES FAISCEAUX + DPR k a /h 550

m*
IMBRULES DANS LES MACHEFERS * 8,10
IMBRULES SOUS FAISCEAUX + DPR * 78,40
IMBRULES SOUS FILTRE y. 54,10
PERTES AUX MACHEFERS «7
1.05
PERTES SOUS FILTRE % 1,50
PERTES AUX FUMEES % 6,89
PERTES DIVERSES+RAYONNEMENT y. 1.50
RENDEMENT y. 89,06
97

, ^fliv, s%ÎSfC
C13ÎÎ?
CHARBON 1/4 GRAS 6ARD 20S CENDRES
DATE 27/02/91
TYPE DE REINJECTION TOTALE avec purge périodique

DEBIT VAPEUR t/h 15


PRESSION VAPEUR bar 37
TEMPERATURE VAPEUR •c 360

DEBIT CHARBON kg/h 2040


VITESSE DE GRILLE m/h 6.5
repère CAISSON N* 1 1
CAISSON N' 2 4
CAISSON N'3 4
CAISSON N' 4 3
CAISSON N' 5 3
AP GRILLE mmCE 40
VITESSE DU PROJETEUR tr/mn 400

DEBIT.AIR PRIMAIRE Nm3/h 1 1300


TEMPERATURE AIR PRIMAIRE 'C 152
DEBIT AIR SECONDAIRE Nm3/h 3250
AVANT Nm3/h 1530
ARRIERE HAUT Nm3/h 770
ARRIERE BAS Nm3/h 770
TEMPERATURE AIR SECONDAIRE •c 125
DEBIT AIR SUSTENTATION Nm3/h 1025
DEBIT AIR REINJ.PARTIELLE Nm3/h 1 15
DEBIT AIR REINJ.TOTALE Nm3/h 180
DEBIT AIR TOTAL Nm3/h 15870

02 SORTIE ECONOMISEUR 6,2


C02 SORTIE ECONOMISEUR •F
/o 13,4
CO SORTIE ECONOMISEUR ppm 50
S02 SORTIE ECONOMISEUR ppm 1050
NOX SORTIE ECONOMISEUR ppm 175
EXCES D'AIR SORTIE ECO S 40,86

DEBIT DES FUMEES Nm 3/h 19500


TEMPERATURE DES FUMEES 'C 192
DEBIT MACHEFERS kg/h 345
DEBIT CENDRES SOUS FILTRE kg/h 220 moyenne
DEBIT CENDRES FAISCEAUX + DPR kg/h 670

IMBRULES DANS LES MACHEFERS n 8,00


IMBRULES SOUS FAISCEAUX + DPR <7
51,00
IMBRULES SOUS FILTRE % 31,00
PERTES AUX MACHEFERS F. 2,55
PERTES SOUS FILTRE fi 0,80
PERTES AUX FUMEES P. 9,30
PERTES DIVERSES+RAYONNEMENT P. 1,50
RENDEMENT % 85,85
98

5-8- INFLUENCE DE L'INDICE DE GONFLEMENT

Nous avons également testé, mais de façon moins systématique,


l'utilisation d'un charbon repéré A, d'indice de gonflement élevé
égal à 7, de manière à mettre en évidence le comportement de
charbons gonflants lors de la combustion en foyer à projection.

5-8-1- Caractéristiques du charbon

Elles sont regroupées en page 99. Il s'agit d'un charbon


relativement peu cendreux (6,3 % sur sec) avec un PCI/brut de
l'ordre de 7 124 th/t. Outre son indice de gonflement élevé (IG - 7)
ce charbon a la particularité d'avoir des cendres "non fusibles", la
température de fusibilité étant supérieure à 1 450°C.
De manière à limiter les problèmes dus au gonflement du charbon en
ignition sur la grille, nous avons travaillé avec des fines 0-8 mm
dont 50 % étaient inférieures à 2 mm.

5-8-2- Principaux résultats obtenus

Les réglages et les performances obtenus sont regroupés en page 100

On pourra noter qu'en raison de la finesse du charbon, nous avons


adopté une vitesse de projection élevée (750 tr/min).
La finesse de ce charbon a pu effectivement contribuer à limiter les
problèmes de" combustion sur grille dus au gonflement :
- la nécessité de limiter le proportion d'air primaire à un
maximum correspondant à 65 % de l'air total de combustion, compte
tenu de la faible quantité de charbon projeté brûlant effectivement
sur la grille (environ 35 % du charbon introduit) et afin d'éviter
un début de fluidisation des particules de charbon déposées,
- une quantité d'envols importante, compte tenu de la
proportion élevée des particules de charbon brûlant en suspension,
- la présence de cénosphères riches en carbone dans les
cendres volantes piégées par le filtre à manches, ces cénosphères
résultant du gonflement des particules de charbon brûlant en
suspension, d'où une perte par imbrûlés solides très importante
(15,7 % ) ,
- la position des buses de réinjection et la température de
fusibilité élevée de ce charbon qui ne favorisent pas l'épuisement
correct des cendres volantes, ceci se traduisant finalement par un
rendement de combustion très médiocre (75 %) avec un taux horaire de
combustion élevé (300 kg/h.m2).
Il semble que l'utilisation d'un charbon de ce type ne peut se
concevoir sans une réinjection totale efficace des cendres volantes,
voire en augmentant sa granulometrie de manière à limiter les envols
et la quantité de solides en recirculation.
99

ESSAIS DE CHARBON A

DATE 30 / 10 / 86
TYPE DE CHARBON A
CALIBRE COMMERCIAL 0 - 8

GRANULOMETRIE (REFUS CUMULES EN %) MAILLE CARREE MAILLE RONDE


20,00 mm 0,00 0,00
16,00 mm 0,00 0,00
12,50 mm 0,00 0,44
10,00 mm 0,44 2,48
8,00 mm 2,48 7,52
6,30 mm 7,52 12,24
5,00 mm 12,24 27,02
3,15 mm 27,02 44,13
2,00 mm 44,13 71,83
1,00 mm 71,83 90,45
0,50 mm 90,45 93,76
0,32 mm 93,76 97,45
0,10 mm 97,45

ANALYSE CHARBON SUR SEC


CARBONE %
HYDROGENE %
OXYGENE %
AZOTE %
SOUFRE %
CENDRES %
M.V. %
HUMIDITE %
INDICE DE GONFLEMENT

PCS SUR SEC th/i


PCI SUR BRUT th/t
POUVOIR COMBURIVORE Nm3/kg
POUVOIR FUMIGENE HUMIDE Nm3/kg
POUVOIR FUMIGENE SEC Nm3/kg
C02 THEORIQUE SUR SEC
m FUSIBILITE DES CENDRES
POINT DE DEFORMATION
POINT HEMISPHERIQUE
POINT D' ECOULEMENT
100

ESSAIS DE CHARBON A

CHARBON A
DATE 30 / 10 / 86
CALIBRE COMMERCIAL 0 - 8

DEBIT VAPEUR t/h 16


PRESSION VAPEUR bar 40
TEMPERATURE VAPEUR °C 343

DEBIT CHARBON kg/h 2000


VITESSE DE GRILLE m/h 5
Rep CAISSON N° 1 4 / 10
CAISSON N° 2 6 / 10
CAISSON N° 3 6 / 10
CAISSON N° 4 2 / 10
CAISSON N° 5 F
CAISSON N° 6 F
VITESSE DU PROJETEUR tr/mn 750

DEBIT AIR PRIMAIRE Nm3/h 8500


TEMPERATURE AIR PRIMAIRE °C 150
DEBIT AIR SECONDAIRE Nm3/h 3460
AVANT Nm3/h 1600
ARRIERE HAUT Nm3/h 1160
ARRIERE BAS Nm3/h 700
TEMPERATURE AIR SECONDAIRE °C 150
DEBIT AIR SUSTENTATION Nm3/h 934
DEBIT AIR REINJ.PARTIELLE Nm3/h 250
DEBIT AIR TOTAL Nm3/h 13144

02 SORTIE ECONOMISEUR % 5,5


C02 SORTIE ECONOMISEUR % 13,5
CO SORTIE ECONOMISEUR ppm 200
EXCES D'AIR SORTIE ECO % 38,00

DEBIT DES FUMEES Nm3/h 17450


TEMPERATURE DES FUMEES °C 159

IMBRULES SOLIDES % 70,50


PERTES PAR IMBRULES SOLIDES % 15,70
PERTES AUX FUMEES % 7,15
PERTES DIVERSES+RAYONNEMENT % 1,40
RENDEMENT % 75,75
101

5-9- INFLUENCE DK L'AGGLUTINATION DU CHARBON

Nous avons testé un charbon agglutinant qui posait déjà des


problèmes de combustion sur grille mécanique classique. En effet, il
semblait intéressant de savoir si la technique du foyer à projection
était mieux adaptée et porteuse de performances plus satisfaisantes.

5-9-1- Caractéristiques du charbon

Ce charbon est repéré B et ses caractéristiques sont regroupées en


page 103.
On notera qu'il s'agit d'un charbon relativement cendreux, à plus de
28 % sur sec, et que son PCI/brut est voisin de 5 000 th/t.

5-9-2- Principaux résultats (cf page 103 )

Ce charbon a été essayé au cours de deux campagnes différentes. Ses


principales particularités sont une teneur en cendres élevée et une
tendance à former des plaques de mâchefer agglutiné en extrémité de
grille, difficiles à évacuer.
Au total, ceci s'est soldé par une limitation de la puissance de la
chaudière à 65 % de la puissance nominale avec un rendement de
combustion voisin de 85 %. L'optimum du taux de combustion est égal
à 250 kg/h.m2. En effet, aux allures supérieures, il n'a pas est
possible d'obtenir des mâchefers éteints en extrémité de grille. La
combustion était donc très perturbée par la formation d'épaisses
plaques de mâchefer que l'air primaire traversait difficilement
malgré un excès d'air important (80 % ) .
En conclusion, la combustion de ce charbon en foyer à projection
nécessite un surdimensionnement de la chaudière et plus précisément
une surlongueur de grille.
Une tentative de réinjection des cendres volantes captées par le
dépoussiéreur final s'est traduite par une dégradation des
performances de combustion. Il semble que la réinjection provoque un
effet de voûte et contribue à élever les températures dans la partie
avant du foyer, favorisant ainsi la formation de plaques de
mâchefers très dures.
De plus, l'augmentation excessive de solides en recirculation
contribue à la formation de "dépôts" sur la grille à partir des
cendres issues de la réinjection.

CHARBON B

ANALYSE CHARBON SUR SEC SUR BRUT


CARBONE % 60,21 53,28
HYDROGENE % 4,06 3,59
OXYGENE % 4,97 4,40
AZOTE % 1,51 1,34
SOUFRE % 0,98 0,87
CENDRES % 28,27 25,02
M.V. % 26,72 23,64
HUMIDITE % 11,51
INDICE DE GONFLEMENT 1,5

PCS SUR SEC th/t 5884


PCI SUR BRUT th/t 4944
POUVOIR COMBURIVORE Nm3/kg 5,60
POUVOIR FUMIGENE HUMIDE Nm3/kg 5,96
POUVOIR FUMIGENE SEC Nm3/kg 5,42
C02 THEORIQUE SUR SEC % 18,32

BILAN 45 BAR

rşî^ii ■ ^

CHARBON B B
DATE 28 / 05 / 86 29 / 05 / 86
TAUX D'A LIMENTA TION (kg/h/m2) 176 187
DENSITE CA LORIFIQUE (th/h/m2) 100 106

t/h JLLL 10,9

DEBIT A IR PRIMA IRE Nm3/h 6290 6417


AIR SECONDAIRE AVANT Nm3/h 1097 1124
ARRIERE HAUT Nm3/h 666 635
ARRIERE B AS Nm3/h 290 293
DEBIT A IR SUSTENTA TION Nm3/h 911 905
DEBIT A IR REINJ.PA RTIELLE Nm3/h 159 162
DEBIT A IR TOTA L Nm3/h 9413 9536

^ ^ t e ^ ^ ^ f ^ v - ^ j » > A ^ ^¡ft^ævyfs^dSætSjSfe"
0 2 SORTIE ECONOMISEUR % 8.2 7
0 0 2 SORTIE ECONOMISEUR % 11,4 12,5
CO SORTIE ECONOMISEUR ppm 800 450
EXCES D'AIR SORTIE ECO % 62,00 49,00
pşr
DEBIT DES FUMEES Nm3/h 14268 14645
TEMPERATURE DES FUMEES "C 165 162
..j.v...t«sh..y?.
IMBRULES SOLIDES % 60,50 46,10
PERTES PAR IMBRULES GA ZEUX % 0,40 0,20
PERTES PAR IMBRULES SOLIDES % 9,50 5,30
PERTES AUX FUMEES % 8,60 7,70
PERTES DIVERSES+RA YONNEMENT % 2,00 2,00
RENDEMENT % 79,50 85,00

ENTHALPIE VA PEUR th/t 753 745


PUISSANCE UTILE th/h 5980 6998
DEBIT CHARBON THEORIQUE kg/h 1149 1261
DEBIT D'AIR THEORIQUE Nm3/h 14036 14124
DEBIT FUMEES THEORIQUE Nm3/h 14470 14600
104

6 - CONCLUSIONS

Au travers des nombreux essais effectués sur la chaudière à


projection de Mazingarbe, avec des charbons de caractéristiques très
diverses, on peut conclure que :

1) Il est généralement possible d'étendre la gamme des charbons


utilisables en foyer à projection à des charbons fins du type Fines
lavées à condition :

- d'adapter les réglages de la chaudière,

- d'utiliser judicieusement les possibilités de réinjection


totale des cendres volantes,

- de pouvoir assurer la couverture de la totalité de la


surface de grille avec le charbon projeté.

2) La réinjection totale des cendres volantes contribue dans la


majorité des cas à l'amélioration des performances de la combustion
par un meilleur épuisement du carbone contenu dans les envols.

Cependant, il convient de maintenir la possibilité de purger le


circuit des solides en recirculation. En effet, des concentrations
trop importantes peuvent conduire à l'usure prématurée des faisceaux
échangeurs, à la saturation des circuits ainsi qu'à la perturbation
de la combustion sur grille par formation de dépôts. Le débit de
purge est d'autant plus élevé que le charbon est fin et cendreux.

3) Nous avons également mis en évidence que les seules connaissances


classiques des caractéristiques des charbons utilisés ne sont pas
toujours suffisantes pour permettre une prévision correcte de leur
comportement en foyer à projection, bien que :

- la connaissance du fuseau granulométrique permette une bonne


estimation de la part des combustibles brûlant sur grille ou en
suspension,

- la connaissance de la teneur en cendres contribue à ia


définition de la longueur de grille utile pour obtenir l'achèvement
de la combustion,

- la connaissance de la teneur en matières volatiles est


nécessaire pour une approche des réglages de l'air primaire et de
l'air secondaire,

- l'indice de gonflement et les températures de fusion des


cendres permettent d'avoir une tendance quant au comportement des
mâchefers sur la grille.

En effet, le comportement du charbon en combustion dans un foyer à


projection résulte d'un compromis pas toujours aisé à trouver entre
tous les paramètres cités précédemment.
105

Certains essais complémentaires peuvent apporter des informations


utiles pour une meilleure approche :
- la combustion d'un échantillon de charbon en Pot-Foyer a pu
mettre en évidence la vitesse de combustion élevée d'un charbon
Quart-Gras, confirmée par un essai tout à fait satisfaisant en foyer
industriel, alors que son faible indice de matières volatiles ne
laissait pas présager une perspective aussi favorable,
- de la même façon, la faible vitesse de combustion d'un
charbon agglutinant a été établie sur Pot-Foyer et confirmée par la
limitation de puissance constatée dans le foyer industriel.
Par contre, il était difficile de prévoir grâce à un moyen
expérimental simple, de type laboratoire :
- que l'utilisation de ce même charbon agglutinant se
trouverait dégradée dans le cas de la réinjection totale des cendres
volantes,
- que l'utilisation d'un charbon gonflant de grande finesse se
trouverait être sans problème pour la part du charbon brûlant
effectivement sur grille, mais que la combustion des fines
particules en suspension produirait des escarbilles de gros
diamètre, riches en carbone et très difficiles à épuiser,
- que l'utilisation de charbons très réactifs et peu cendreux
peut conduire, dans certaines conditions de réglages, à des
dégradations rapides du matériel de combustion et être ainsi à
l'origine de frais d'entretien élevés.
L'ensemble de ces différentes conclusions confirment la nécessité de
réaliser des essais de combustion en vraie grandeur, voire en
pilote, et pendant une durée suffisamment représentative afin de
déterminer, avec une sûreté convenable, l'aptitude d'un charbon a
être brûlé en foyer à projection.
=v
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