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U
Petites centrales hydrauliques R
E
par Sylvain PERRIN N
Agrégé de génie électrique
IUT de Saint-Dié-des-Vosges, département GEII
S
Bibliographie A
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Données économiques
■ Situation actuelle
80
Énergie électrique (TWh)
Tableau A – Bilan des puissances installées en France Figure A – Évolution de la production hydraulique française
(d’après GPAE)
EDF 23 035 MW 92 %
■ Évolution
Régie et SICAE 91,3 MW 0,5 %
SNCF 631,4 MW 2,5 % Le Livre blanc sur les énergies renouvelables (1997) [2] prévoit pour 2010
une augmentation de la production d’électricité par les énergies renouvela-
Producteurs autonomes 1 290,8 MW 5%
bles de 6 % actuellement à 12 %. Cette augmentation de 6 % devra provenir de
Total 25 048,5 MW l’énergie éolienne, de la petite hydraulique, de la biomasse et de l’énergie pho-
R la petite hydraulique :
— rédaction d’un cahier des charges des installations respectueuses de
l’environnement sous l’égide conjointe des ministères de l’Industrie et de
tallations d’une puissance supérieure à 500 kW et de 0,5 F/kWh pour les instal-
lations de puissance inférieure à 500 kW ;
l’Environnement ; — mise en place d’une bonification de 10 % du prix d’achat pour les instal-
— adoption d’un objectif de plus de 1 000 MW en 2010 ; lations existantes respectant le cahier des charges relatif à l’environnement.
E
N Réglementation des installations et raccordement
■ Autorisations et décrets ● Raccordement basse tension
Suivant l’importance de l’ouvrage pour aménager un site sur un cours Pour pouvoir raccorder une installation en basse tension, sa puissance
d’eau, il existe en France deux procédures : apparente doit être inférieure ou égale à 250 kVA.
P ■ Problèmes environnementaux
autre fréquence, 188 Hz ou 210 Hz si c’est le cas). Les limites suivantes sont
fixées sur les taux du signal en amont et en aval :
— si le taux amont τam avant raccordement était inférieur à 0,4 % et si le
Les principaux problèmes liés à l’exploitation d’une PCH sont :
L — les débits réservés. C’est le débit minimum qui doit circuler dans le tron-
çon du cours d’eau court-circuité. Il s’exprime en pourcentage du module du
taux aval τav était supérieur à 1,4 %, les taux calculés après raccordement de
l’installation de production ne doivent pas dépasser :
U cours d’eau (module : débit moyen sur 5 ans). Actuellement, il varie de 2,5 %
à 10 % avec une nette tendance à l’augmentation ;
— les corps flottants. L’utilisation de grilles aux prises d’eau nécessite la
τ am ( 0 ,4 + 0 ,03 ) % et τ av ( 1 ,4 – 0 ,03 ) %
S présence d’un dégrilleur qui retire tous les corps flottants. La gestion de ces
déchets est un problème à bien considérer dans l’exploitation d’une centrale :
rejet à la rivière, tri sélectif, enlèvement ;
circuit bouchon dont il fournira les caractéristiques au distributeur. Dans le cas
où le circuit bouchon ne permettrait pas d’obtenir des taux d’injection cor-
rects, le raccordement de l’installation doit se faire avant le dispositif d’injec-
— les échelles à poissons. Ce sont des dispositifs qui permettent la remon- tion du signal à 175 Hz. Il faut noter que le circuit bouchon n’est pas la seule
tée des poissons ainsi que la dévalaison. Ils peuvent être plus ou moins com- solution et qu’un filtre actif peut être envisagé.
plexes en fonction du type de poissons (salmonidés, anguilles, etc.) ;
— les passes à canoës et kayaks. Sur certaines rivières, la pratique des Dans le cas où un nouveau producteur veut se raccorder à un réseau où il
sports nautiques nécessite à chaque barrage la création d’une passe permet- existe d’autres producteurs, si sa présence dégrade les taux d’injection, celui-
tant la circulation descendante des embarcations ; ci doit s’engager à fournir à ses frais aux autres producteurs les dispositifs per-
— l’esthétique et le bruit. Certaines centrales étant implantées en milieu mettant d’obtenir des taux d’injection corrects. Les caractéristiques des élé-
urbain, elles ne doivent pas apporter de nuisance sonore au voisinage. Les ments du circuit bouchon doivent être d’une précision de 1 % pour la
problèmes esthétiques se rencontrent aussi bien en milieu urbain qu’en milieu réactance avec un facteur de qualité à 175 Hz inférieur à 60 ; la réactance doit
rural ; supporter le courant permanent à 50 Hz plus 10 %, ainsi qu’un courant de
— les sédiments dans les retenues d’eau. La vitesse de l’eau étant faible court-circuit de 12,5 kA. Le condensateur a une capacité définie à 20 ˚C avec
dans les retenues créées par les barrages, les sédiments se déposent. Il faut une précision de 4 %. La variation de la valeur de la réactance en fonction de
donc prévoir une évacuation soit par des lâchés (s’ils sont autorisés), soit par la température doit être inférieure à 0,2 % par 20 ˚C et la variation de capacité
un enlèvement mécanique. inférieure à 1 % par 20 ˚C.
■ Comptage
■ Raccordement électrique ● Comptage basse tension
Il existe différents arrêtés qui fixent les conditions de raccordement au Le comptage basse tension est possible si l’installation ne comporte qu’un
réseau électrique : seul transformateur HTA/BT et si le rapport de transformation des transforma-
— arrêté du 21 juillet 1997 relatif aux conditions techniques de raccorde- teurs de courant ne dépasse pas 2000/5 ; il doit être conforme à la norme
ment au réseau public des installations de production autonome d’énergie NF C 14-100.
électrique de moins de 1 mégawatt ; Dans ce cas, le dispositif de comptage comportera un compteur d’énergie
— arrêté du 3 juin 1998 relatif aux conditions techniques de raccordement active et réactive fournie au réseau et un compteur d’énergie active et éven-
au réseau public HTA des installations de production autonome d’énergie tuellement réactive consommée au réseau. Les compteurs seront de type élec-
électrique de puissance installée supérieure à 1 MW ; tronique au tarif vert télérelevables.
— arrêté du 15 avril 1999 relatif aux conditions techniques de raccorde-
● Comptage haute tension
ment des installations de production autonome d’énergie électrique aux
réseaux publics HTA ou BT non reliés à un grand réseau interconnecté. Le comptage HTA doit être conforme à la norme NF C 13-100. Les comp-
Nota : ces conditions techniques sont disponibles au ministère de l’Économie, des teurs doivent être télérelevables par une ligne téléphonique. La classe de pré-
Finances et de l’Industrie, ministère délégué à l’Industrie, direction générale de l’énergie et cision des transformateurs de tension monophasée (TT) doit être de 0,5 ; la
des matières premières. classe de précision des transformateurs de courant (TC) doit être de 0,5 ou 0,2.
I 1 + 3I 2
● Tarif à cinq prix :
— hiver en pointe : ................... 14,102 ;
S
— hiver heures pleines : .......... 7,540 ;
I = ------------------- — été heures pleines : .............. 3,302 ;
4 — hiver heures creuses : ......... 4,959 ;
Ce coefficient tient compte du fait que les minima sont plus gênants que les — été heures creuses : ............. 2,250.
maxima :
■ Majoration de qualité maximale M (en centimes d’euro par kWh hors TVA)
— un coefficient I 0 ,20 est considéré comme parfait et donne droit à la
● Tarif à deux prix :
majoration p = 100 % ;
— un coefficient I 0 ,70 n’ouvre droit à aucune majoration ; — hiver : .................................... 1,482.
— un coefficient I de 0,50 donne droit à une majoration p = 50 %. ● Tarif à quatre prix :
— hiver heures pleines : .......... 2,099 ;
La courbe de la figure B résume cette fonction de répartition de la majora-
— hiver heures creuses : ......... 0,558.
tion en fonction du coefficient I.
● Tarif à cinq prix :
— hiver en pointe : ................... 4,940 ;
— hiver heures pleines : .......... 1,531 ;
— hiver heures creuses : ......... 0,558.
100
■ Rémunération complémentaire (en centimes d’euro par kWh hors TVA)
p (%) — 1re à 15e années : .................. 0,341 ;
— 16e année : ............................ 0,310 ;
— 17e année : ............................ 0,279 ;
50 — 18e année : ............................ 0,248 ;
— 19e année : ............................ 0,217 ;
— 20e année : ............................ 0,186 ;
— 21e année : ............................ 0,155 ;
0 — 22e année : ............................ 0,124 ;
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 — 23e année : ............................ 0,093 ;
— 24e année : ............................ 0,062 ;
I — 25e année : ............................ 0,031.
Figure B – Majoration de qualité en fonction du coefficient ■ Respect des engagements d’énergie réactive (en centimes d’euro par
d’irrégularité kvarh hors TVA) : 2,080.
N
Constructeurs
(Liste non exhaustive)
A Alstom Power
http://www.power.alstom.com
VA Tech Hydro
ABB
http://www.abb.fr
Fernandez SA
V http://www.vatech-hydro.com
THEE (Techniques Hydroélectriques)
http://thee.fr.st
http://www.fernandezsa.com
Alstom Transmission et Distribution
http://www.tde.alstom.com
O Mécamidi SA
http://www.mecamidi.fr
Ossberger GmbH + Co
http://www.ossberger.de
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