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Abstract
The days when there was only a limited choice of payment methods are now over. Indeed,
from the appearance of fiduciary money to the thirty glorious, they had changed very little. In
recent decades, however, we have witnessed the emergence of numerous means of payment,
all more different from each other. Our present study not only aims to confront the main ones
in order to identify the most appropriate face to a given situation, but also and specially to
define the limits of each one of them. To do this, we first presented each of these ways while
defining the operations. Subsequently, we showed the advantages and the limits of these
means of payment on an international scale.
Criteria such as user confidence (security) and expectations of financial institutions screwed
the latter were also considered. Finally, we were interested in the practical aspect of these
instruments and techniques but also other aspects such as its imperfections. Similarly, in
geographical terms characterized by distance, they are of substantial importance for trading
partners. Therefore, the importance of these instruments and techniques in international trade
must be emphasized.
INTRODUCTION GENERALE
Introduction générale
Lors des négociations commerciales internationales, les modalités financières du contrat
relatives aux modes et aux techniques de paiement, dont certaines sont spécifiques au
commerce international, revêtent une importance primordiale. Les moyens de règlement
utilisés à l'international sont nombreux et diversifiés. L'emploi des uns ou des autres varient
en fonction de la confiance réciproque que s'accordent le vendeur et l'acheteur et de la nature
des échanges : les caractéristiques liées à la nature du produit, à son prix, à sa compétitivité,
aux conditions commerciales et financières de la transaction, au rapport de force entre les
entreprises cocontractantes, ainsi qu'au risque pays de l'importateur. Les opérateurs du
commerce international devront choisir l'instrument et la technique de paiement adéquats,
parmi les nombreuses possibilités, plus ou moins complexes et contraignantes, qui n'offrent
pas les mêmes sécurités à l'exportateur, dont le souci majeur est de se faire payer par ses
clients ou de se faire livrer par les vendeurs.
En effet, les intérêts des cocontractants sont pour partie contradictoires. L'importateur
souhaite recevoir sa marchandise au meilleur prix et la payer le plus tard possible, de
préférence après la livraison, tandis que l'exportateur veut vendre en dégageant un bénéfice et
n'expédier la marchandise qu'après règlement de l'acheteur, il cherche ainsi une forme qui lui
offrira le maximum de sécurité et de rapidité de paiement. En raison de certains impératifs
commerciaux, l'exportateur ne dispose pas souvent d'une position de force suffisante,
susceptible de lui permettre d'imposer ses conditions de paiement. Néanmoins, il se doit de
bien connaitre les différents outils dont il dispose. A l'importation, l'acheteur dispose de
plusieurs d'instruments et de techniques de paiement dont l'utilisation suit les mêmes
exigences qu'à l'exportation. En effet, ces principaux moyens de paiement comprennent, entre
autres, les chèques, les virements ou les effets de commerce et les techniques non
documentaires et documentaires de paiement. Les moyens de paiement classiques
conviennent-ils pour assurer la sécurité et la rapidité des règlements internationaux ?
Quelles sont les évolutions en matière de sécurité que les techniques de paiements
internationaux ont proposées ?
L'objectif général est d'aboutir à mettre le doigt sur les facteurs qui pourraient expliquer la
fragilité de la sécurité des moyens de paiement et les solutions qui sont proposées et les
objectifs spécifiques s'articulent sur les points suivants :
? Identifier les insuffisances attachées aux moyens de paiement utilisés au niveau local. ?
Identifier les contraintes à l'amélioration du niveau de sécurité des techniques de paiement.
? Formuler des propositions de manière à renforcer la sécurité des moyens de paiement. Nous
avons choisi ce sujet parce que les échanges internationaux connaissent une croissance
exponentielle et il est nécessaire que les acteurs du commerce international comprennent les
enjeux que constituent les moyens de paiement qui sont à leur disposition et qui influencent
très fortement l'économie mondiale. Supposons que les moyens de paiements classiques ne
sont pas aptes à assurer la sécurité des règlements internationaux. Les techniques de paiement
auraient instauré un niveau de sécurité plus adéquat dans les règlements internationaux.
Les moyens qui nous ont permis de mener à bien notre travail sont basés sur la recherche
documentaire et l'internet.
- Une première partie dans laquelle nous allons faire une présentation des cadres théorique et
méthodologique.
METHODOLOGIQUE
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4
Cette partie sera subdivisée sur deux aspects à savoir le cadre théorique et le cadre
méthodologique afin de favoriser une meilleure compréhension des éléments constitutifs de
notre thème.
La mondialisation est une opportunité qui entraîne plus de professionnalisme de la part des
entrepreneurs et opérateurs économiques. Le commerce international joue un rôle très
important dans l'économie mondiale, il permet à une industrie d'étendre son marché au-delà
des limites de l'économie nationale. Cependant, le commerce extérieur reste une activité
complexe qui comporte de nombreux risques auxquels il vaut mieux être bien préparé.
En effet, pour apporter une solution à ces divers problèmes et de ne pas devoir se préoccuper
de l'absence de livraison ou de paiement les entreprises choisissent un partenaire fiable pour
régler leurs contrats et optent pour des formules sures , parmi ces moyens, les techniques
documentaires de paiement demeurent les moyens de paiement qui offrent plus de sécurité et
de confiance et à l'avantage de concilier les intérêts divergents du vendeur et de l'acheteur,
partant de cette base nous pouvons dire que les banques jouent un rôle d'intermédiation entre
l'importateur et l'exportateur, tout en prenant des mesures de précautions, elles essayeront par
des techniques adaptées de réduire leurs risques. Reste toujours à noter que les techniques
documentaires de paiement présentent quand même des risques même si ces derniers sont
minimes par rapport aux moyens de paiement classiques.
1.1.2 Les objectifs de recherche et les hypothèses de recherche 1.1.2.1 Les objectifs de
recherches
Nous avons réparti nos objectifs de recherche en deux (2) parties, une première définira
l'objectif général et la seconde les objectifs spécifiques.
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L'objectif général est d'aboutir à mettre le doigt sur les facteurs qui pourraient expliquer la
fragilité de la sécurité des moyens de paiements et les solutions qui sont proposées.
? Identifier les insuffisances attachées aux moyens de paiement utilisés au niveau local.
paiement.
Hypothèse 1 :
Les moyens de paiement classiques ne seraient pas aptes à assurer la sécurité des règlements
internationaux.
Hypothèse 2 :
Les techniques de paiements auraient instauré un niveau de sécurité plus adéquat pour les
règlements internationaux.
Hypothèse 3 :
Les banques joueraient un rôle central dans le système des paiements internationaux.
Un instrument de paiement a pour finalité le transfert des fonds du payeur vers le payé ; soit le
débit du compte du payeur et le crédit du compte du bénéficiaire. La technique de paiement
quant à elle a pour but de s'assurer que toutes les conditions sont réunies pour que le paiement
soit effectué. On parle aussi de technique de sécurité de paiement. L'objectif premier d'une
Un crédit documentaire peut très bien être utilisé avec un virement ou un chèque ou une lettre
de change comme instrument de paiement. Tout dépend de ce qui a été convenu entre les
parties. Après cette brève introduction, nous allons nous intéresser plus en détail aux
instruments de paiement dans un premier temps et ensuite aux techniques de paiement.
Tous les instruments de paiement nous sont familiers et leur utilisation au niveau national est
assez simple. Mais c'est tout autre chose quand ils sont employés au niveau international
comme nous le verrons plus tard.
Le chèque est peu utilisé à cause des délais de traitement particulièrement long à
l'international. Le virement est de loin le moyen de paiement le plus utilisé par les entreprises
dans les échanges commerciaux. Les délais de traitement au niveau international ont été
raccourcis grâce à la mise en place de réseaux comme SWIFT.1
Enfin, les effets de commerce (lettre de change et billet à ordre) ne sont pas beaucoup utilisés
à cause des exigences règlementaires qui diffèrent quand on passe d'un pays à un autre. Il faut
donc se mettre d'accord sur la règlementation à appliquer en cas de litige. Et cela ne simplifie
pas les choses alors qu'il y a déjà pas mal de problèmes à résoudre.
Les techniques de paiement concernent les méthodes utilisées pour actionner ou activer le
moyen de paiement prévu dans le contrat. Elles sont rattachées à l'organisation et à la sécurité
du règlement ainsi qu'à la vitesse avec laquelle il sera réalisé. Grâce à ces techniques de
sécurité de paiement, l'exportateur expédie les marchandises avec une quasi-certitude d'être
payé. L'importateur ne peut prendre possession des biens qu'en échange d'un instrument de
paiement.
Il est important aussi de noter qu'une technique de paiement apporte la sécurité aux deux
parties. C'est pourquoi les banques de chacune des parties prélèvent des frais lors de
l'utilisation d'une technique de paiement. Ceci renforce l'importance de bien mettre par écrit
dans le contrat quelle technique et quel instrument sera utilisé. Il y aura des conséquences
financières de part et d'autre.
Les techniques de paiement sont utilisées quasi exclusivement dans les transactions
internationales. On compte parmi elles : l'encaissement direct, le contre remboursement, la
remise documentaire, le crédit documentaire...
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1
Le SWIFT est un système de traitement des opérations bancaires internationales.
Aujourd'hui la plupart des virements internationaux passent par ce réseau.
Il n'est pas obligatoire d'utiliser une technique de paiement dans les transactions
internationales, mais c'est fortement conseillé pour se prémunir contre les risques. Et ils sont
assez nombreux. L'utilisation des instruments ou techniques de paiement dépend du degré de
confiance entre l'importateur et l'exportateur. Si le degré de confiance est élevé, un instrument
de paiement suffira. Sinon, il faudra un filet de protection, une technique de paiement.
Nous avons eu à entreprendre des recherches sur les divers travaux et ouvrages relatifs aux
instruments et techniques de paiement internationaux.
En effet, nous nous sommes appuyés sur quelques ouvrages, notamment celui très
enrichissant de Luc BERNET-ROLANDE : « Principes de techniques bancaires », des
maisons d'éditions DUNOD 22ème édition, plus de 47000 exemplaires vendus.
Cet ouvrage répond à un objectif précis : démystifier une profession et des techniques aux
yeux du non initié avec la formation de base mise par l'auteur, indispensable aux
perfectionnements ultérieurs car pour beaucoup, le monde bancaire représente l'inconnu.
Dans cet ouvrage, Luc BERNET-ROLLANDE s'est beaucoup appesanti sur les différents
types de crédits que les banques accordent généralement aux entreprises et aux particuliers
mais aussi au financement du commerce extérieur. Il n'a pas manqué de donner son point de
vue concernant le crédit documentaire. En effet, il explique que : « le crédit documentaire est
l'engagement pris par la banque de l'importateur de garantir à l'exportateur le paiement des
marchandises (ou l'acceptation d'une traite) contre la remise de documents attestant à
l'expédition et de la qualité des marchandises prévues au contrat ».
Michel APPERT abonde dans le même sens dans son ouvrage « Réussir avec son banquier »
en insistant sur l'importance des documents dans une opération de crédit documentaire. Il
affirme « qu'une négociation commerciale se conclut. Les modalités de paiement sont basées
sur le crédit documentaire. Qui, comme son nom l'indique, a pour supports des documents.
D'où la minutie quant à son montage. »
Il dit aussi que « parallèlement au circuit des biens réels, se met en place le crédit
documentaire. C'est un dossier dont la composition est fonction des particularités
administratives, douanières, des termes de contrat ».
Dans son ouvrage Michel APPERT parle de façon générale de la relation banque-entreprise
et estime que celle-ci doit être gérée comme pour un client ou pour un fournisseur. En effet,
cet
ouvrage a pour objectif d'exposer comment fonctionne une banque, comment analyser les
états financiers, préparer un dossier de crédit, ôter certaines idées préconçues. En résumé,
comment faire pour que son banquier soit un allié objectif.
Comme pour les deux auteurs précédents, BONTOUX, dans son ouvrage « le crédit
documentaire, moyen de paiement et de financement » des éditions DUNOD, collection de la
vie de l'entreprise, s'est beaucoup appesanti sur ce sujet. En effet, il estime que « l'émission de
la lettre de crédit est le point de départ du Credoc. Sa réalisation est exclusivement
subordonnée aux conditions qui y figurent. Celles-ci portent surtout sur la nature du crédit,
son mode et lieu de réalisation, la durée de validité et le montant ainsi que sur l'indication des
documents exigés et d'autres mentions du même ordre ».
Ces principaux ouvrages nous ont permis, selon leurs auteurs, de situer les différentes facettes
de notre sujet.
Mais, la vie économique des nations n'est pas toujours paisible. Les entreprises commerciales
(d'import-export) et industrielles des différentes nations, n'ont pas souvent des intérêts
convergents. Il y existe des disparités et des divergences dans leur procédure de paiement à
l'international.
L'opération d'import-export est très complexe car elle s'expose à des difficultés majeures.
Parmi, ces risques nous pouvons parler de risque commercial, de risque de pays et de risque
de change. Ces derniers peuvent subvenir de l'acheteur, c'est-à-dire un risque de non-paiement
au fournisseur étranger. Il arrive souvent que l'acheteur ne respecte pas ses engagements
conclus dans le contrat commercial. Dans ce cas, le fournisseur étranger saisit sa banque, qui,
à son tour, va saisir sa banque correspondante au pays de l'importateur. Cela permettra au
fournisseur d'être payé et son banquier correspondant d'être remboursé. Dès lors, il devient
nécessaire de
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trouver des voies et moyens pour résoudre ce problème, c'est dans cette optique que nous
avions voulu tourner essentiellement notre étude sur la présentation des moyens de paiement
dans le but de les rendre accessible aux cocontractantes.
Pour la collecte des informations qui ont permis l'élaboration de ce travail, une série de
techniques a été utilisée allant des recherches documentaires et des entretiens en passant par la
visite de sites spécialisés à l'internet.
1.2.2.2 L'internet
C'est un outil technologique dont l'apport dans un travail de recherche est considérable. Il
nous a permis d'accéder à des travaux antérieurs sur le thème, ce qui a facilité notre
orientation dans le travail.
Au cours de notre travail de recherche, nous avons rencontré d'énormes difficultés dont la
plus importante est la recherche de la documentation. Dans plusieurs documents sur le
commerce extérieur, il nous était difficile de trouver de nombreuses pages qui traitent de notre
étude. Ce qui est insuffisant et rend difficile pour mener à bien le travail. Et à cela s'ajoute la
rareté de la documentation complète sur les techniques non documentaires de paiement
internationaux dans les bibliothèques.
Dans cette partie nous allons voir le cadre conceptuel afin de mieux expliquer les termes de
notre sujet.
Cette partie de notre étude traitera des notions générales des instruments et techniques de
paiement internationaux et de la maîtrise et couverture des risques de financement de
l'importation.
Nous allons présenter d'abord les instruments de paiement, ensuite nous intéresserons aux
techniques non documentaires et enfin nous parlerons des techniques documentaires de
paiement.
L'histoire des moyens de paiement, c'est à dire, « tout ce qui est généralement accepté en
contrepartie de la vente d'un bien ou de la prestation d'un service », a débuté avec l'invention
de l'écriture. En effet, vers 3000 ans avant notre ère, en Mésopotamie2, apparaissaient déjà les
premières « banques ». Depuis, les instruments de paiement ont évolué en passant du troc aux
premières monnaies, des marchands du moyen âge aux grandes banques d'aujourd'hui.
Toutefois, les évolutions les plus marquantes ont eu lieu à partir de la seconde moitié du XXe
siècle et notamment grâce à l'informatique et à l'informatisation des moyens de paiement. De
nos jours, ces derniers sont présents sous de multiples formes et font partie intégrante de
l'activité humaine.
De plus, la société dans laquelle nous vivons, c'est à dire une société de consommation, tout le
monde, qu'il soit pauvre ou riche, est concerné par les moyens de paiement car ils sont
omniprésents. Aujourd'hui, il est même possible de payer directement à domicile avec le
développement d'Internet et la création de la monnaie virtuelle. Ainsi, depuis la création de la
monnaie, elle est passée de l'état matériel, à l'état scriptural, puis à l'état électronique et enfin à
l'état virtuel. Par conséquent, il serait intéressant de savoir quel sera la prochaine étape de son
évolution ? En effet, mis à part les billets de banque, les principaux instruments de paiement
comprennent, entre autres, les chèques, les virements ou les effets de commerce. Chacun est
décliné de manière considérable, dû à la technicité bancaire et financière qui ne cesse
d'évoluer.
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2
La Mésopotamie est une région historique du Moyen-Orient située dans le Croissant fertile,
entre le Tigre et l'Euphrate. Elle correspond pour sa plus grande part à l'Irak actuel.
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Le chèque permet au titulaire d'un compte en banque de retirer de l'argent de son compte :
c'est alors un instrument de retrait de fond. Il lui permet aussi d'effectuer des règlements : c'est
à ce moment-là un instrument de paiement.
La loi définie le chèque comme : « un titre de paiement par lequel le titulaire d'un compte
(donneur d'ordre) donne ordre à sa banque de payer à un bénéficiaire un montant déterminé
immédiatement et sans condition ».
Lorsque le titulaire d'un compte de dépôt doit régler une somme à une autre personne (par
exemple à un commerçant chez qui il a fait un achat) il peut établir un chèque en faveur de
cette personne et le lui remettre en paiement.
Par ce chèque, le titulaire du compte (importateur) donne l'ordre à sa banque de payer une
somme déterminée à la personne désignée (exportateur) : c'est pourquoi on l'appelle chèque
de paiement.
Le tireur
Pour prélever des fonds de son compte pour lui-même, le client établit un chèque ; puisqu'il
lui sert à retirer de l'argent, le chèque est alors un chèque de retrait.
? La provision du chèque
Qu'il soit chèque de paiement ou chèque de retrait, le chèque est un ordre de paiement donné à
la banque. Mais bien entendu, la banque n'acceptera de payer que si elle a suffisamment
d'argent au compte de son client (importateur), c'est-à-dire si le solde du compte est égal ou
supérieur au montant du chèque. Les fonds appartenant au tireur et déposés chez le tiré
constituent la provision du compte.
Le bénéficiaire du chèque peut présenter le chèque au paiement dès qu'il l'a reçu, le chèque est
payable à vue. C'est pourquoi la provision doit exister dès le moment ou le chèque est créé.
De plus cette provision ne doit pas avoir été déjà affectée à un autre emploi ; elle ne doit pas
constituer, par exemple, la provision d'un chèque précédemment établi et non encore payé au
bénéficiaire : elle doit être disponible.
Mais cela l'oblige à un déplacement qui peut être long et coûteux si le lieu de paiement est
éloigné de son domicile.
? L'endos de procuration
Pour pouvoir encaisser le chèque auprès de la banque du tireur, la banque du bénéficiaire doit
avoir procuration de son client. En effet, la banque n'accepte de payer un chèque qu'au
bénéficiaire désigné ou à une personne autorisée à agir à sa place.
Pour donner cette procuration, le bénéficiaire appose sa signature au dos du chèque : c'est
l'endos procuration.
Un endos de procuration doit comporter avant la signature l'une des mentions suivantes : « par
procuration » ou « pour l'encaissement » ou « valeur en recouvrement ». Mais, dans la
pratique, le client se contente, la plupart du temps, d'apposer sa signature.
? Le virement international
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+ Définition
Le virement bancaire international est le transfert d'un compte à un autre, opéré par une
banque sur ordre du débiteur (l'importateur), au profit du créancier (l'exportateur). L'ordre
peut être libellé en monnaie nationale ou en devises étrangères.
En premier lieu, il faut qu'un ordre de virement bancaire international soit émis par la
personne qui souhaite transférer la somme d'argent, dès que l'ordre de virement est reçu par la
banque, le banquier traite la demande de virement et exécute l'ordre de virement ; pour cela il
faut dans un premier temps débiter le compte de l'émetteur du mandat souhaité, puis dans un
second temps, créditer le compte du destinateur du même mandat.
L'ordre de virement bancaire peut se faire de différentes façons : dans le cadre d'un paiement
par virement bancaire sur interne par exemple, le client remplit un formulaire de virement
bancaire en ligne qui directement envoyer à son établissement bancaire, l'ordre de virement
peut également être donné par téléphone, ou en personne dans une agence bancaire.
Pour que le virement soit accepté par la banque de l'émettrice, il faut bien que le compte du
débiteur dispose du solde nécessaire pour réaliser le transfert, sinon le virement bancaire sera
refusé.
Dès que le destinateur accepte l'avis de virement bancaire international sur son compte
l'opération de virement est définitivement réalisé.
L'effet de commerce est un écrit destiné à constater ou à créer un engagement (représenté par
une somme d'argent) à d'ordre commercial. Les effets de commerce sont : la lettre de change
(LDC) et le billet à ordre (BAO). L'effet de commerce est négociable (transmissible) par voie
soit :
L'effet de commerce confère à son titulaire une grande sécurité de paiement en instituant la
solidarité entre tous les signataires d'un même effet de commerce. Le défaut de paiement à
l'échéance d'un effet de commerce est sanctionné immédiatement. Le défaut de paiement est
constaté par un protêt3 dressé par un auxiliaire de justice.
? Définition
La lettre de change est un écrit par lequel une personne appelée tireur, donne ordre à une autre
personne, appelée tiré, de payer à lui-même ou à une autre personne, appelée bénéficiaire, une
somme d'argent à une date déterminée (échéance).
Le tiré
Le tireur
(Client)
(Vendeur)
Tiers
(Bénéficiaire)
? Conditions de forme
présentée au paiement.
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Le protêt est l'acte par lequel le bénéficiaire d'un chèque, d'une lettre de change, fait
constater par un huissier qu'il n'a pas été payé à l'échéance.
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y' A un certain délai de vue, le délai fixé commence à compter dès l'acceptation.
y' A un certain délai de date, le délai fixé court à compter du jour de la création de la lettre
de change.
Le titre ne respectant pas une de ces mentions ne vaut pas comme lettre de change, sauf dans
y' La lettre de change dont l'échéance n'est indiquée est considérée comme payable à vue.
y' A défaut d'indication spéciale, le lieu indiqué à côté du nom de tiré est considéré le lieu
y' Si le lieu n'est pas indiqué à côté du nom du tiré, le lieu de paiement est celui ou le tiré
y' La lettre de change n'indiquant pas le lieu de sa création est considéré comme souscrite
Toute lettre de change est transmissible par voie d'endossement, sauf, dans le cas où le tireur a
? Nominatif.
? Au porteur
? En blanc
L'endossataire est un simple mandataire qui présente le titre de paiement pour le compte de
l'endosseur. La mention utilisée est « valeur en recouvrement » ou « pour encaissement » ou «
par procuration » ou toute mention équivalente.
L'endossataire acquiert sur la lettre de change un droit de gage. La mention utilisée, est soit «
valeur en garantie » ou « valeur en gage » ou toute mention équivalente.
+ Présentation à l'acceptation
Le plus souvent c'est le tireur qui présente la traite à l'acceptation car il lui est facile de faire
signer le tiré lors de la commande. Elle peut être faite aussi par le tiers bénéficiaire.
Accepter une lettre de change : c'est reconnaître être le débiteur cambiaire4 du bénéficiaire.
Les formes d'acceptation de la lettre de change, présentées le code de commerce, sont très
simples :
La signature du tiré au recto de la traite.
Mais l'acceptation par acte séparé ne crée pas un engagement cambiaire. L'acceptation doit
être pure et simple, et la stipulation d'une condition équivaut à un refus d'acceptation.
+ Le refus d'acceptation
+ Le porteur a un délai de 6jours pour envoyer cet avis par lettre recommandée
au porteur initial.
+ Ce dernier a lui-même 3jours pour aviser le tireur dans les mêmes conditions.
+ L'AVAL
Le paiement d'une lettre de change peut-être garanti pour tout ou partie de son montant par un
aval. Cette garantie est fournie par un tiers ou même par un signataire de la traite. Il est donné
sur la lettre de change ou sur une allonge, soit par acte séparé. Il est exprimé par les mots «
bon
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4
"Cambiaire" est l'adjectif qui s'applique aux relations juridiques issues du tirage d'un effet de
commerce et que l'on dénomme "le droit cambiaire". Les signataires d'un effet de commerce
sont tenus d'une "obligation cambiaire" qui créé au profit de chacun d'eux contre les autres
signataires du même effet, des recours cambiaires.
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pour aval » ou par toute autre formule équivalente. Il doit indiquer pour le compte de qui, il
est donné. Le donneur d'aval est tenu de la même manière que celui dont il s'est porté garant.
+ Le paiement
toujours une banque (du porteur) qui est présentatrice. La traite est présentée au tiré (débiteur
principal) théoriquement à son domicile pour le paiement. Mais les traites sont toujours
domiciliées, donc la banque du tiré recevra de celui-ci un mandat de payer (ordre écrit). La
présentation au paiement est faite à la date d'échéance. Mais, elle peut être faite, avant
l'échéance dans les cas suivants : Le refus d'acceptation par le tiré ; La faillite du tiré.
V' Le paiement
En pratique, la majorité des lettres de change sont réglées par virement en banque. La traite
sera
payée par le débit du compte du tiré et par le crédit du compte du banquier escompteur qui
Le billet à ordre est un effet de commerce émis à l'initiative de l'acheteur (le souscripteur), par
lequel celui-ci promet le paiement d'une certaine somme, à vue ou à une certaine date, à son
créancier, c'est-à-dire le vendeur (le bénéficiaire). Le règlement « à vue » se fera sur
présentation du billet à ordre à la banque qui y est indiquée.
Toutes les règles relatives à la lettre de change s'appliquent au billet à ordre (règles relatives à
l'endossement, à l'échéance, au paiement etc.). Toutes fois, il y'a une question qui ne se pose
pas ici ; c'est celle de la provision : comme c'est le souscripteur lui-même qui doit payer, il n'a
pas à faire la provision chez un tiers. Il aura simplement à verser chez un banquier les fonds
nécessaires au paiement si le billet à ordre est domicilié chez un banquier.
20
De la même manière puisqu'il n y'a pas de tiré, le BAO ne peut pas être présenté à
l'acceptation. L'acceptation peut être remplacée par le visa du souscripteur.
·
· Les mentions obligatoires
Nous avons deux types de techniques de paiements : les techniques non documentaires et les
techniques documentaires de paiement.
Nous désignons sous l'expression « encaissement direct » les opérations d'encaissement dans
lesquelles le paiement du vendeur n'est pas conditionné par la remise en banque de documents
destinés à prouver qu'il a rempli ses obligations. Le règlement étant effectué sur l'initiative de
l'acheteur, cette technique de paiement est utilisée par des partenaires qui se connaissent de
longue date.
L'encaissement simple vise un encaissement de documents financiers (le plus souvent une
traite) par la banque du vendeur. Par cette procédure, l'exportateur envoie directement à son
acheteur tous les documents représentatifs des marchandises expédiées (factures, documents
de transport ...) en tirant une traite à vue sur lui qu'il remet à son banquier pour encaissement.
Par cette procédure, l'acheteur paie généralement directement l'exportateur sans attendre la
réception des marchandises.
·
· Le paiement à la commande
21
paye une marchandise qu'il n'a pas encore reçue et qui peut-être n'est même pas encore
fabriquée.
Pour l'exportateur, il s'agit de la technique de paiement la plus simple et la plus sûre (le risque
d'impayé est inexistant), mais il s'agit d'une des plus mauvaises d'un point de vue commercial
et des plus difficiles à faire accepter par l'acheteur. Elle s'opère en effet complètement au
détriment des intérêts de l'importateur qui supporte tout le poids financier de l'opération. De
plus, elle est souvent traduite par ce dernier comme un sentiment de méfiance de l'exportateur
à son égard.
L'exportateur doit néanmoins se montrer vigilant et ne pas estimer que grâce à cette technique
de paiement, il est à l'abri de tous risques, car la réglementation des changes de nombreux
pays interdit ce type de contrat. En effet, pour ces pays, les fonds ne peuvent être transférés à
l'étranger qu'après avoir prouvé que les marchandises qu'ils couvrent ont bien été expédiées à
destination du pays. Pour certains pays, même, les fonds ne seront transférés à l'étranger
qu'après dédouanement des marchandises à destination ; de plus, l'acheteur peut diminuer le
risque à ce genre de contrat en exigeant de son fournisseur, en contrepartie de son versement,
une garantie bancaire de remboursement au terme de laquelle une banque s'engage à le
rembourser si les conditions d'appel à la garantie sont remplies (exemple : non-conformité des
marchandises expédiées par rapport au contrat commercial).
? Le paiement à la facturation
L'exportateur envoie une facture commerciale à son client. Celle-ci peut être payable à vue ou
à échéance avec un des instruments de paiement. C'est le client qui garde l'initiative du
règlement. Cette technique est souvent déconseillée car l'exportateur ne conserve pas la
maîtrise du paiement, sauf s'il adjoint à sa facture une lettre de change.
? Le paiement ex-usine
Certains industriels exigent que les marchandises soient payées dès qu'elles sont prêtes pour
expédition. Ils veulent de la sorte, éviter que les paiements de leurs marchandises soient
tributaires des dates de départ des transports et de leurs durées. L'acheteur doit donc payer les
marchandises dès leur sortie d'usine et s'occuper de leur acheminement.
Si ce type de contrat est avantageux pour le vendeur (exportateur) qui voit ses besoins de
trésorerie et son risque diminuer, il peut poser des problèmes à l'acheteur car c'est lui qui doit
gérer le transport et les formalités douanières au départ d'un pays qu'il ne connaît peut-être
pas. Il risque donc dans de nombreux cas d'y rencontrer des difficultés logistiques et
administratives. De plus, l'importateur ne peut déterminer avec précision quel sera le prix de
revient des
marchandises qu'il aura achetées. Il devra d'ailleurs veiller à ne pas sous-estimer les difficultés
qu'il pourrait rencontrer ainsi que le coût du réacheminement, se laissant gruger par un prix de
vente des marchandises particulièrement intéressant par rapport à un fournisseur équivalant
mais qui a remis une offre sur base CIF5, par exemple.
? Le contre remboursement
? Définition
Il est recommandé d'utiliser cette technique lorsque les marchandises sont de faibles montants
et si l'exportateur est sûr que l'acheteur acceptera la marchandise.
En préambule, il est important de mentionner qu'un contrat commercial peut être établi et
signé entre l'exportateur et l'importateur. Mais ce n'est pas souvent le cas, particulièrement
lorsque les montants en jeu sont très faibles.
23
Le transporteur prend en charge les marchandises. Il doit accepter de façon formelle les
instructions de l'exportateur concernant l'encaissement du prix de la marchandise. La mention
« contre remboursement » doit figurer expressément sur le contrat de transport signé par le
transporteur et l'expéditeur. Le transporteur a le droit de refuser cette mention s'il veut limiter
ses prestations au seul transport des marchandises. La mention « contre remboursement » sur
la facture remise au transporteur ne constitue pas la preuve qu'un encaissement contre
remboursement a été convenu entre les deux parties.
A moins que cela ait été prévu par les deux parties, le montant à payer doit être libellé dans la
devise du pays de la livraison. L'importateur paie généralement en espèces ou par chèque. Si
l'exportateur souhaite que le paiement soit effectué en espèces, il devrait s'assurer que le
transporteur est d'accord, certains transporteurs n'acceptent pas les paiements en monnaie
divisionnaire ou fiduciaire. Dans beaucoup de pays, le paiement en numéraire n'est pas
autorisé au-delà d'un certain montant. Le transporteur doit donc s'assurer qu'il respecte la
législation locale.
En cas de paiement par chèque, il y a deux possibilités :
? Soit le chèque est établi à l'ordre du transporteur qui se chargera de son encaissement et
ensuite paiera l'exportateur.
? Soit le chèque est établi directement à l'ordre de l'expéditeur. Le transporteur se charge alors
de le faire parvenir au bénéficiaire par courrier.
24
? Paiement (à l'exportateur)
Le transporteur paie l'exportateur après l'encaissement des fonds reçus après livraison. En cas
de paiement par chèque, il y a un risque d'impayé. Ce risque, contrairement à ce qu'on
pourrait penser, est supporté par l'exportateur et non par le transporteur. En aucun cas, le
transporteur ne sera tenu responsable en cas d'impayé. Et il n'a pas à vérifier l'existence de la
provision sur le compte en banque de l'importateur. C'est pourquoi il est recommandé d'exiger
un chèque certifié (à encaisser pendant le délai de présentation) ou un chèque de banque pour
se prémunir contre le risque d'impayé. Lorsqu'un chèque certifié ou un chèque de banque est
exigé par l'exportateur, le transporteur commet une faute s'il accepte un simple chèque. Les
banques de l`importateur, du transporteur et de l'exportateur interviennent dans le circuit
d'encaissement si le paiement se fait par chèque. Mais leur rôle se limite au transfert des fonds
et elles n'ont aucune responsabilité en rapport avec les documents comme dans une remise
documentaire ou dans un crédit documentaire.
Lors des négociations commerciales, les modalités financières du contrat prennent une
importance primordiale. Elles concernent, entre autres, les techniques de paiement dont
certaines sont spécifiques au commerce international, tels que la remise documentaire et le
crédit documentaire en passant par la domiciliation bancaire comme une étape préliminaire
avant d'entamer à la réalisation les deux modes de paiement, les opérateurs du commerce
international devront choisir la technique de paiement adéquate.
Les techniques de financement des importations utilisées dans les transactions commerciales
présentent des caractéristiques différentes. Le choix de tel ou tel mode de financement dépend
des négociations commerciales entre l'importateur et l'exportateur. Par ailleurs, les techniques
de financement les plus élaborées et les plus adéquates dans ce cas sont la remise
documentaire et le crédit documentaire.
? La remise documentaire
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La remise documentaire est un mode de règlement moins compliqué, il est utilisé lorsqu'il y a
une confiance et de bonnes relations d'affaires entre les partenaires, et une stabilité politique,
économique et monétaire dans le pays de l'importateur.
+ Définition
La remise documentaire est soumise aux Règles Uniformes relatives aux Encaissements de la
chambre de commerce internationale, publication 522 (RUE 522), définissent la remise
documentaire comme étant une technique de paiement ou procédure de recouvrement par
laquelle un vendeur (donneur d'ordre) donne mandat (ordre d'encaissement) à sa banque
(banque remettante) de présenter sous certaines conditions et instructions à la banque de
l'acheteur (banque présentatrice) les documents contre encaissement ou règlement de la
marchandise selon l'une des formes, documents contre paiement (D/P) ou documents contre
acceptation (D/A) ou toute autre forme.
V' Le donneur d'ordre : c'est le vendeur, exportateur qui donne mandat à sa banque ;
V' La banque remettante : c'est la banque du vendeur à qui l'opération a été confiée par le
vendeur ;
V' L'acheteur : c'est l'importateur qui devra payer sur présentation des documents, ou
accepter une traite.
La banque informe l'acheteur de la réception des documents et ne remet les documents que
contre paiement immédiat du montant de la facture et de tous les frais rattachés à l'opération.
En règle générale, l'importateur attend l'arrivée de la marchandise pour effectuer le paiement
et recevoir les documents lui permettant d'en prendre possession.
V' La remise documentaire contre acceptation
26
La banque présentatrice informe l'acheteur de la réception des documents et ne les lui remet
que contre la mise en place d'un instrument de paiement aux échéances fixées dans le contrat
de vente.
Le paiement dans ce cas se caractérise par l'engagement du client à payer la somme due. Cet
engagement se matérialise par la rédaction d'une lettre d'engagement. Pour éviter toute fausse
interprétation de cette lettre d'engagement, il est recommandé d'exiger de la banque
remettante un modèle de texte de cette lettre, que la banque chargée de l'encaissement doit
soumettre pour acceptation par le tiré.
28
V' Le vendeur expédie la marchandise vers le pays de l'acheteur et fait établir les documents
de transport et d'assurance à l'ordre de la banque présentatrice (banque à l'étranger). Cette
précaution doit permettre d'éviter que l'acheteur puisse entrer en possession de la marchandise
avant de l'avoir réglée.
V' La banque présentatrice remet les documents à l'acheteur, soit contre paiement, soit contre
acceptation d'une ou plusieurs traites. En acceptant les documents, l'acheteur lève les
documents.
Selon les règles et usances uniformes 600 : Le crédit documentaire est tout arrangement, quel
qu'en soit la dénomination ou description en vertu de qu'elle une banque (la banque émettrice)
agissant à la demande et sur instruction d'un client (le donneur d'ordre) ou pour son propre
compte, est tenue d'effectuer un paiement à un tiers, (le bénéficiaire) ,ou à son ordre, ou
d'accepter et payer les effets de commerce tirés par ce bénéficiaire où autorise à une banque à
effectuer ledit paiement ou accepter et payer lesdits effets de commerce ou autorise une autre
banque à négocier contre remise des documents stipulés, que les termes et conditions du
crédit soient respectés.
> Le donneur d'ordre : il s'agit d'importateur acheteur, qui donne les instructions d'ouverture
du crédit documentaire.
> La banque émettrice : c'est la banque de l'acheteur (située en général dans le pays de celui-
ci), qui procède à l'ouverture du crédit documentaire.
> La banque notificatrice : c'est la banque correspondante de la banque émettrice (située en
général dans le pays du vendeur), qui avise le bénéficiaire de l'opération de crédit
Le crédit révocable implique un engagement bancaire souple. Il peut être amendé ou annulé
par la banque émettrice à tout moment et sans que le bénéficiaire en soi averti au préalable.
Un tel crédit offre donc peu de garanties au bénéficiaire.
Si le crédit revolving prévoit que l'on peut ajouter à une tranche la partie non utilisée de la
tranche précédente, on dira que le crédit revolving est cumulatif. Il est par contre non
cumulatif si les montants qui n'ont pas été utilisés deviennent caducs.
Le mécanisme du crédit revolving apporte des avantages aux deux parties contractantes : y'
L'importateur ayant imposé un intervalle de temps entre chaque livraison (périodicité des
tranches) lui est profitable dans le sens où il pourrait alléger sa trésorerie.
y' Quant à l'exportateur, il peut se trouver en possession d'un contrat lui accordant, à lui aussi,
plus de souplesse et lui allégeant sa trésorerie dans la mesure où il n'est pas obligé d'investir
sur le montant global du contrat (production par tranche).
y' Limiter les commissions perçues par les banques à chaque ouverture d'un crédit
documentaire.
y' Eviter des pertes de temps en économisant des démarches et des formalités répétitives, ainsi
que l'attente des accords de la banque pour chaque émission.
Ainsi appelé parce qu'à l'origine la clause était portée à l'encre rouge pour attirer l'attention
sur la nature particulière de ce crédit. C'est une clause spéciale qui est mentionnée sur la lettre
de crédit par l'importateur et qui demande à sa banque d'avancer spécialement des fonds à
l'exportateur avant la remise des documents. Cette clause est insérée par la banque émettrice à
la demande du donneur d'ordre et son libellé est en fonction de ses instructions et des
exigences de la banque émettrice. Il précise le montant de l'avance autorisée ; dans certains
cas, ce montant peut être égal à la totalité du crédit. Il est utilisé comme un moyen de
financement en faveur du vendeur avant l'expédition.
+ Le crédit transférable
Le crédit transférable est un crédit en vertu duquel le bénéficiaire (premier bénéficiaire) peut
demander à la banque autorisée à payer, à contracter un engagement de paiement différé ou à
accepter ou à négocier (la banque transférant) ou, dans le cas d'un crédit librement négociable,
la banque spécifiquement habilitée dans le crédit à titre de banque "transférant", qu'elle
permette l'utilisation du crédit en totalité ou en partie par un ou plusieurs autres bénéficiaires
(second
bénéficiaire). Lorsque l'exportateur n'arrive pas à lui seul à répondre à la commande de son
client importateur, il peut transférer une partie de la commande chez un autre fournisseur qui
se chargera d'exporter directement sa part de marchandises et de documents chez
l'importateur, cette part venant s'ajouter à la part expédiée par le premier exportateur.
L'article 48 des Règles et Usances Uniformes6 (RUU) traite des points fondamentaux liés aux
crédits transférables, notamment :
ü Un crédit ne peut être transféré que s'il est expressément qualifié de "transférable" par la
banque émettrice, évidemment sur instruction du donneur d'ordre.
ü Quand un crédit est transféré à plusieurs seconds bénéficiaires, le refus d'un amendement
par un ou plusieurs d'entre eux n'entraîne pas la nullité de l'acceptation des autres seconds
bénéficiaires.
L'exportateur qui ne dispose pas du stock suffisant pour fournir la commande de l'importateur
va ouvrir une autre lettre de crédit auprès d'un autre fournisseur pour compléter sa livraison à
son client importateur. Le second crédit est alors adossé au premier qui lui sert de garantie.
Le mode de réalisation du crédit documentaire est l'acte par lequel une banque exécute ses
engagements envers le bénéficiaire si les documents sont conformes aux termes et conditions
du crédit. Tout crédit doit clairement indiquer s'il est réalisable par paiement à vue, par
paiement différé, par acceptation ou par négociation.
Le paiement est immédiat, virement ou comptant par la banque désignée contre les documents
présentés. C'est le paiement le plus rapide pour l'exportateur. Cette banque peut être la banque
émettrice, la banque notificatrice ou toute autre banque remplissant les conditions précitées.
Ce monde de réalisation est assez défavorable à l'exportateur qui risque alors des problèmes
de trésoreries, du fait qu'il ne peut recourir à l'escompte.
La banque accepte une traite contre les documents, le tiré est la banque émettrice ou la banque
confirmatrice si l'une ou l'autre est désignée. L'exportateur est payé à l'échéance.
La banque désignée escompte contre les documents une traite tirée sur elle-même. Le vendeur
est réglé immédiatement tandis que l'acheteur ne sera débité qu'à l'échéance.
10 11
31
ü La banque émettrice ouvre le crédit en transmettant la lettre d'émission à une banque située
habituellement dans le pays du vendeur afin que cette dernière notifie, avec ou sans sa
confirmation, le crédit documentaire au bénéficiaire.
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V' Dès que le vendeur est avisé du crédit et qu'il est assuré de pouvoir respecter les
instructions qui y figurent, il procède à l'expédition des marchandises.
V' Le vendeur transmet tous les documents exigés dans les conditions du crédit (y compris
ceux attestant l'expédition des marchandises) à la banque notifictrice.
V' La banque émettrice vérifie à son tour les documents. S'ils sont conformes aux conditions
du crédit elle rembourse, de la façon convenue, la banque qui a effectué le paiement du
bénéficiaire (la banque notificatrice).
La banque émettrice remet les documents à l'acheteur après satisfaction par ce dernier des
modalités de règlement convenues entre eux.
V' L'acheteur est alors en mesure de prendre livraison des marchandises en remettant les
documents de transport au transporteur.
33
Les instruments et techniques de paiement sont étroitement liés. Dans ce sens, nous allons les
présenter différemment dans la présente section
Les risques dus à un mauvais choix de l'instrument de paiement sont multiples et dont
principalement :
+ L'absence d'un consensus entre l'acheteur et le vendeur peut même interrompre la relation
commerciale et engendrant de mauvaises conséquences sur l'opération d'importation.
La totalité de ces instruments de paiement, utilisés dans le cadre d'un paiement après
expédition, sont à l'initiative de l'acheteur. Même la lettre de change ne vaut que par son
retour, dûment acceptée par l'acheteur.
L'importateur cherchera à trouver une entente avec son fournisseur sur l'instrument de
paiement à utiliser et à négocier le virement par SWIFT (Society For Worldwide Interbank
Financial Telecommunication) qui est le plus rapide, le plus souple, et le plus sûr. Il est, en
outre, plus économique.
La maîtrise des techniques de paiement signifie une bonne connaissance des modalités
d'utilisation des dits instruments. Ceci passe à travers une appréciation des risques dans un
premier temps, et une mise en oeuvre des moyens pour gérer ces risques dans un deuxième
temps.
Parmi les risques que peut subir l'importateur lors du choix d'une technique de paiement sont
les suivants :
+ Les marchandises peuvent arriver avant les documents, interdisant leur enlèvement et
générant des délais et coûts d'immobilisation (en cas de remise documentaire ou de crédit
documentaire).
Lorsque l'importateur a possession des documents, il doit vérifier leurs conformités aux
exigences formulées dans le contrat de vente internationale et la réalité de l'opération ou l'état
de la marchandise.
Lorsque les documents remis par le fournisseur à la banque ne sont pas conformes aux
exigences du crédit documentaire, cette dernière constate les réserves et en informe
l'importateur.
34
7
Incoterms (contraction de l'expression anglaise INTernational Commercial TERMS) est un
terme normalisé qui sert à définir les droits et devoirs des acheteurs et vendeurs participant à
des échanges internationaux et nationaux.
35
Si les RUU précisent que tous les frais bancaires sont à la charge du donneur d'ordre, l'usage
permet de les répartir. Chaque partie ne paie que les frais générés par la banque de son pays.
L'acheteur l'indique sur sa demande d'ouverture « tous les frais bancaires hors de mon pays
seront à la charge du bénéficiaire ».
L'acheteur qui utilise fréquemment cette technique peut négocier des conditions avantageuses
avec sa banque.
QUELQUES RECOMMANDATIONS
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37
Dans cette partie, nous allons d'une part nous intéresser au cadre analytique et d'autre part
nous proposerons quelques recommandations.
Dans ce chapitre nous procéderons d'abord à l'analyse du sujet, ensuite, nous soulèverons les
avantages et enfin, nous verrons les limites des moyens de paiements.
Un crédit documentaire peut très bien être utilisé avec un virement ou un chèque ou une lettre
de change comme instrument de paiement. Tout dépend de ce qui a été convenu entre les
parties. L'instrument de paiement est la forme matérielle qui sert de support au paiement.
C'est le véhicule monétaire qui annule la dette contractée auprès du créancier. Les principaux
instruments de paiements utilisés à l'international sont : le chèque, le virement, la lettre de
change, le billet à ordre.
Tous les instruments de paiement nous sont familiers et leur utilisation au niveau national est
assez simple. Mais c'est tout autre chose quand ils sont employés au niveau international
comme nous l'avons vu.
S'il n'y a pas de limite de montant (si ce n'est la provision sur le compte du tireur) à l'émission
d'un chèque, ce moyen de paiement est peu utilisé à cause des délais de traitement
particulièrement long à l'international.
Le virement est de loin le moyen de paiement le plus utilisé par les entreprises dans les
échanges commerciaux. Les délais de traitement au niveau international ont été raccourcis
grâce à la mise en place de réseaux comme SWIFT.
Enfin, les effets de commerce (Lettre de change et Billet à ordre) ne sont pas beaucoup
utilisés à cause des exigences règlementaires qui diffèrent quand on passe d'un pays à un
autre. Il faut donc se mettre d'accord sur la règlementation à appliquer en cas de litige. Et cela
ne simplifie pas les choses alors qu'il y a déjà pas mal de problèmes à résoudre.
Les techniques de paiement concernent les méthodes utilisées pour actionner ou activer le
moyen de paiement prévu dans le contrat. Elles sont rattachées à l'organisation et à la sécurité
38
Il est important aussi de noter qu'une technique de paiement apporte la sécurité aux deux
parties et pas à une seule. C'est pourquoi les banques de chacune des parties prélèvent des
frais lors de l'utilisation d'une technique de paiement. Ceci renforce l'importance de bien
mettre par écrit dans le contrat quelle technique et quel instrument sera utilisé. Il y aura des
conséquences financières de part et d'autres.
Les techniques de paiement sont utilisées quasi exclusivement dans les transactions
internationales. On compte parmi elles : l'encaissement direct, le contre remboursement, la
remise documentaire, le crédit documentaire etc.
Il n'est pas obligatoire d'utiliser une technique de paiement dans les transactions
internationales, mais c'est fortement conseillé pour se prémunir contre les risques. Et ils sont
assez nombreux. L'utilisation des instruments ou techniques de paiement dépend du degré de
confiance entre l'importateur et l'exportateur. Si le degré de confiance est élevé, un instrument
de paiement suffira. Sinon, il faudra un filet de protection, une technique de paiement.
V' Le chèque matérialise et constitue un titre de créance qui peut être présenté en cas de
litige.
V' Il permet à son détenteur de gagner du temps au lieu d'utiliser une grande somme des
V' C'est un instrument qui facilite les transactions entre les agents économiques.
39
L'ordre de virement est le moyen de paiement le moins complexe et le plus simple, car pour le
vendeur aucun document ne doit être envoyé par canal bancaire et pour l'acheteur le paiement
de la marchandise se fait après la réception de celle-ci, ce qui constitue une sorte d'avance
pour l'acheteur qui a la possibilité de revendre la marchandise puis payer son fournisseur.
Les commissions bancaires liées au paiement par ordre de virement sont très minimes surtout
s'il est effectué par SWIFT, car il n'y a aucune implication des banques, celles-ci ne font que
transférer la transaction de l'importateur à l'exportateur.
V' Les effets de commerce matérialisent une créance qui peut être négocié (escompter) auprès
d'une banque.
V' Les effets de commerce (LDC et BAO) peuvent être transmis par endossement pour régler
une dette.
V' L'effet permet au vendeur de bénéficier des avantages du droit cambiaire en cas de
problème de paiement.
l'importateur).
bancaire.
V' Sécurité : vous êtes protégé de toute duperie, votre marchandise n'étant remise qu'après
paiement de l'acheteur.
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y' Très simple d'utilisation : le contre remboursement apporte la sécurité que la marchandise
ne sera pas livrée par le transporteur en cas de refus de paiement.
y' Souplesse de paiement : vous avez le choix entre un chèque, un virement, une LDC etc. y'
Avec le contre remboursement, l'importateur est assuré d'avoir sa commande entre les mains
avant de payer.
y' La procédure est plus souple que le Credoc, moins rigoureuse sur le plan des documents. y'
L'importateur peut, dans certains cas inspecter la marchandise avant de payer ou d'accepter
une traite.
y' L'importateur, par l'utilisation de la traite, peut entrer en possession de la marchandise avant
que le paiement ait eu effectivement lieu. Il peut réaliser un bénéfice à la vente et acquérir les
fonds suffisants pour payer sa lettre de change. La remise documentaire peut donc constituer
un mode de financement.
y' L'exportateur a une relative sécurisation de son paiement avec l'assurance que les
documents ne seront remis à l'acheteur que contre paiement ou acceptation d'un effet de
commerce.
y' L'acheteur peut différer le paiement jusqu'à l'arrivée des marchandises voire après, si les
parties sont convenues d'un paiement tardif.
y' L'acheteur, en difficultés de trésorerie, peut se faire financer par son banquier qui règle les
documents à leur présentation et ne réclamera le remboursement qu'à plus ou moins longue
échéance. De même, ce dernier, l'acheteur, est tenu de recevoir dans les délais répartis la
marchandise commandée.
41
y' Si les documents ne sont pas conformes aux termes du crédit, il est en mesure de les
refuser.
y' L'acheteur est assuré que les marchandises qu'il paie ont été bien expédiées par le vendeur.
y' L'exportateur a une garantie de paiement et même deux, si le crédit documentaire est
irrévocable et confirmé. Donc ce dernier à la certitude d'être payé quelle que soit la situation
financière de l'acheteur.
y' Les fonds ne seront remis au vendeur que s'il fournit les documents prouvant qu'il a
réellement expédié une marchandise conforme.
y' Le vendeur est payé sans avoir à attende que les marchandises soient arrivées à destination.
y' Le fournisseur étranger pourra accorder un délai de paiement plus ou moins long avec plus
de facilité si le Credoc dont il est bénéficiaire est confirmé par une banque dans son pays.
y' Le temps d'encaissement est plus ou moins long. Le chèque, une fois émis, est adressé à
l'exportateur, qui le remet à sa banque pour que celle-ci le présente à la banque de
l'importateur pour paiement.
y' Si le chèque est libellé en devise, l'exportateur est exposé au risque de change.
y' Le statut juridique du chèque et la possibilité de faire opposition varient fortement d'un
pays à un autre.
y' Le chèque, s'il n'est pas certifié ou émis par le banquier, ne protège pas l'exportateur du
risque d'impayé.
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Le risque est tout aussi présent pour l'importateur, car il peut recevoir des documents erronés
ou incomplets, ce qui retardera le dédouanement de la marchandise et par conséquent
entraînera des surcoûts d'entreposage, de stockage.
Le vendeur est entièrement dépendant du bon vouloir de l'acheteur et court un risque de non-
paiement, car l'importateur entre en possession de la marchandise avant de l'avoir payée.
y' Ils ne suppriment pas le risque d'impayés (sauf si elle bénéficie d'un aval d'une banque), de
perte et de vol.
y' Son recouvrement peut être long car elle est soumise à l'acceptation de l'importateur,
y' Au lieu de payer dès la présentation de la facture, l'importateur peut décider d'attendre
l'arrivée des marchandises et leur dédouanement.
y' Le risque principal qu'encourt l'exportateur est que ses marchandises soient refusées par
y' Un refus aura donc inévitablement des incidences financières pour l'entreprise.
43
V' Expédier la commande avant d'avoir reçu son règlement présente un risque vis-à-vis de
l'exportateur.
V' Si le client ne se manifeste pas, la marchandise est immobilisée. Il faudra la vendre sur
place à un prix moins avantageux ou la rapatrier et donc payer à nouveau des frais de
transport.
V' L'acheteur peut invoquer de nombreux motifs pour ne pas payer.
V' Cette technique (REMDOC) est fortement soumise au risque politique. Si l'entreprise la
destine vers un marché instable.
V' Dans le crédit documentaire les banquiers ne payent que les documents. Si ces derniers
sont conformes le vendeur est payé et le circuit continu. Il peut arriver à la réception des
marchandises que l'acheteur se retrouve avec une quantité de marchandise inférieure à celle
commandée.
V' Si le crédit documentaire est réalisable par acceptation et qu'il est irrévocable et non
confirmé, le bénéficiaire n'est pas couvert « du risque de pays ».
V' Notez et conservez les numéros des formules de chèques dès que vous entrez en
V' Conservez vos chéquiers en lieu sûr, en évitant de les regrouper avec vos pièces
44
y' Si vous les recevez par voie postale, n'hésitez pas à contacter votre agence en cas de retard
de réception (convenir éventuellement d'une mise en opposition). y' Ne signez pas par avance
de formules vierges.
y' Ne laissez aucun espace devant les sommes en chiffres et en lettres et laissez le minimum
d'espace entre les chiffres et entre les mots ; tirez un trait pour compléter la ou les lignes.
y' Ne modifiez en aucun cas des mentions figurant sur les chèques.
y' Si le chèque est rempli par une machine, vérifiez-le et signez-le après vous être assuré de la
lisibilité et de l'exactitude des mentions portées par la machine.
y' Complétez immédiatement le chèque du nom du bénéficiaire s'il n'a pas été
marquant au dos du chèque vos références bancaires, la date et la signature. y' Assurez-vous
de la présence des mentions obligatoires.
> L'opposition
En cas de perte, de vol ou d'utilisation frauduleuse d'un chèque, vous devez faire opposition
auprès de votre banque dans les meilleurs délais.
Vous recevez des chèques bancaires ou postaux. Les recommandations qui suivent vous
aideront à reconnaître les principales anomalies pouvant vous permettre de détecter un chèque
faux ou un chèque falsifié.
y' L'absence d'anomalie visible n'est pas une garantie absolue contre le risque de contrefaçon.
y' Inversement, la présence d'une anomalie ne signifie pas nécessairement l'existence d'une
tentative de fraude.
y' L'absence d'une mention obligatoire ainsi que les anomalies suivantes (point 1, 2, 3, 4)
doivent notamment attirer votre attention :
2.
45
" Assurez-vous de l'identité de la personne qui vous remet le chèque en lui demandant une
pièce d'identité avec photo :
? Vérifiez la cohérence entre les éléments portés sur cette pièce d'identité et son titulaire
(taille, sexe, date de naissance).
? Vérifiez que la signature portée sur le chèque correspond à celle figurant sur la pièce
d'identité présentée.
" Relevez au dos du chèque la nature de la pièce d'identité présentée, son numéro, la date, le
lieu et l'autorité de délivrance.
" Soyez attentif aux éventuelles traces de grattage ou altérations, voire à la substitution de
photo sur la pièce d'identité présentée.
Le paiement par virement bancaire est un moyen de règlement sûr et sécurisé. En revanche,
pensez à vérifier votre compte bancaire de manière régulière et attentive. Il est essentiel de
regarder que votre compte bancaire ait bien été crédité et non débité. Dès que vous aurez reçu
la confirmation de ce virement de la part de votre banque, soyez rassuré. Une fois la somme
créditée, elle ne pourra plus être soustraite.
Le paiement par virement bancaire est une très bonne solution qui garantit la sécurité à ses
utilisateurs. Si ce moyen de règlement possède de réels atouts, il a également des
inconvénients qu'il est important de prendre en compte afin d'éviter les mauvaises surprises.
Quoi qu'il en soit, il est recommandé de demander quelques informations à son conseiller
bancaire et de se vous renseigner auprès des banques.
Il faut également :
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V' L'encaissement direct est préconisé uniquement lorsque les relations d'affaires entre les
deux parties sont stables établies et qu'il y a une confiance mutuelle.
> Il est recommandé au destinateur de ne choisir le paiement par contre remboursement que
s'il connait et a confiance au destinataire ou convenir, avant l'envoi, d'un paiement en espèces.
V' Le vendeur doit, par précaution donné à la banque présentatrice dans la lettre d'instructions
les modalités à prendre pour préserver la marchandise dans l'hypothèse où le client ne lèverait
pas les documents.
V' L'exportateur doit demander à l'importateur l'aval d'une banque sur sa traite (dans le cas
d'une remise D/A) pour sécuriser le paiement.
V' Vérifiez la cohérence du crédit documentaire avec le contrat signé : les intervenants, le
prix, la description des marchandises, le délai, l'incoterm utilisé et le lieu de destination, le
mode de transport, ainsi que le type de crédit documentaire et son mode de réalisation. En cas
de divergence entre le contrat et le crédit documentaire, vous ne devez pas hésiter à réclamer
un amendement au crédit documentaire auprès du donneur d'ordre (pas auprès de votre
banque).
V' Posez-vous la question à savoir si vous êtes en mesure de respecter la date limite
d'expédition imposée, ainsi que la présentation des documents dans les délais fixés et dans le
cadre de la date de validité des documents. Si vous ne pouvez satisfaire aux exigences du
client, prévenez-le le plus vite possible. Afin de ne pas vous trouver dans une telle situation,
nous vous conseillons de ne jamais accepter un crédit documentaire d'une durée d'expédition
inférieure à 1 mois à laquelle on ajoutera 21 jours pour la présentation des documents.
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y' Analysez les documents sous les angles suivants : l'obtention des documents sera-t-elle
possible ? - Les documents sont-ils compatibles avec l'incoterm et le transport ? Les
documents sont-ils indépendants du donneur d'ordre ? Il est conseillé de refuser des
documents qui sont fournis ou signés par l'acheteur et de préférer des documents émis par le
vendeur ou par une partie neutre (transitaire, société de surveillance, ...).
y' Des faux crédits documentaires, cela existe ! Faites attention si vous recevez une
proposition d'achat à un prix élevé, émanant d'un importateur situé dans un pays lointain.
Vérifiez toujours l'authenticité de la lettre de crédit documentaire et l'existence de
l'engagement de la banque émettrice via votre banque.
y' Si votre banque refuse de confirmer un crédit documentaire, soyez en alerte. La banque est
la mieux placée pour juger de la qualité d'un crédit documentaire. N'hésitez pas à demander à
votre banquier pourquoi il refuse de le confirmer ou de le notifier.
y' Il est toujours préférable que la seconde banque confirmatrice soit une banque où vous êtes
client. Cependant, les banques connaissent des régions géographiques mieux que d'autres, car
elles y sont mieux implantées au travers de leurs filiales. Nous vous conseillons donc d'ouvrir
un compte dans une banque connaissant la région géographique où vous réalisez la majorité
de vos opérations commerciales, ou d'ouvrir différents comptes dans différentes banques.
y' Transmettez au transitaire et à l'assureur une copie du crédit documentaire afin qu'ils
puissent établir leurs documents en conformité. Il est en effet souvent conseillé de leur faire
confiance et de leur transmettre tous les documents utiles même s'il vous appartiendra en final
de veiller à ce qu'ils soient émis en conformité avec le crédit documentaire.
y' Vérifiez la conformité apparente des documents présentés avec les termes et conditions du
crédit. Veillez à ce que les documents demandés à l'exportateur soient suffisamment complets
pour que l'importateur soit certain de recevoir la marchandise prévue et de la dédouaner dans
les délais, mais évitez d'accepter de nombreux documents que l'exportateur sera dans
l'impossibilité de fournir.
y' Restez en conformité avec l'offre du vendeur, et notamment en ce qui concerne les
conditions de livraison (délais, incoterms, etc.).
CONCLUSION GENERALE
48
49