Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Search …
Me contacter
Suivre l'actualité
Terminale – Cours – Graphes
Graphes
I Définitions
Définition 1 : Un graphe est un ensemble de points, appelés sommets, pouvant être reliés entre eux par des arêtes.
Il peut être :
Exemples :
Informations diverses
Un graphe orienté
Comment réviser?
Soutien scolaire
Définition 3 : Le degré d’un sommet est le nombre d’arêtes dont ce sommet est une extrémité
Remarques :
Dans un graphe orienté, on compte pour $1$ les arêtes entrantes et pour $1$ les arêtes sortantes.
Dans un graphe orienté, une boucle compte alors pour $2$.
On recense souvent les degrés des sommets à l’aide d’un tableau.
Exemples :
Propriété 1 : Dans un graphe d’ordre $n\pg 1$, la somme des degrés de tous les sommets est égale au double du nombre
d’arêtes.
Remarque : La somme des degrés de tous les sommets est donc paire.
Preuve Propriété 1
Pour compter le degré d’un sommet on compte le nombre d’arêtes associées à ce sommet. En faisant la somme de tous les
degrés, chaque arête est alors comptées deux fois (une par extrémité).
Cette somme est donc égale au double du nombre d’arêtes.
$\quad$
[collapse]
$\quad$
Preuve Propriété 2
On appelle $p$ le somme des degrés des sommets pairs, $q$ la somme des degrés des sommets impairs et $N$ le nombre
d’arêtes du graphe.
On a donc $p+q=2N\ssi q=2N-p$.
$2N$ et $p$ sont pairs donc $q$ l’est aussi.
Une somme d’entiers impairs est paire si, et seulement si, il y a un nombre pair de termes.
Le nombre de sommets de degrés impairs est donc pair.
$\quad$
[collapse]
$\quad$
Définition 4 : Un graphe est dit simple s’il ne possède pas de boucle et si deux sommets distincts sont reliés par au plus une
arête.
Propriété 3 : Dans un graphe simple d’ordre $n>1$, il existe au moins deux sommets possédant le même degré.
Preuve Propriété 3
Chaque sommet $S_i$ du graphe possède un degré $d_i$ vérifiant $0\pp d_i\pp n-1$.
Nous allons faire un raisonnement par l’absurde et supposer que tous les sommets ont des degrés différents.
Par conséquent, les degrés des $n$ sommets sont $\lbrace 0;1;\ldots;n-1\rbrace$.
Il existe donc un sommet $s_p$ de degré $0$ et un sommet $s_q$ de degré $n-1$.
Le sommet $s_p$ n’est adjacent à aucun sommet du graphe et le sommet $s_q$ est adjacent à tous les sommets du graphe, en
particulier à $s_p$, ce qui est absurde.
Deux sommets du graphe, au moins, ont donc le même degré.
$\quad$
[collapse]
$\quad$
Définition 5 : Deux sommets distincts sont dits adjacents s’ils sont reliés par une arête.
Exemple : Dans l’exemple du graphe non orienté, les sommets $A$ et $B$ sont adjacents et le sommet $H$ n’est adjacents à aucun
sommet du graphe.
Définition 6 : Un graphe d’ordre $n\pg 1$ est dit complet si tous ses sommets sont deux à deux adjacents.
Exemples :
Exemple : Dans le graphe précédent, $A-D-F-C$ est une chaîne de longueur $3$.
Définition 8 : Dans un graphe non orienté, une chaîne est dite fermée lorsque son premier sommet est également son dernier
sommet.
Définition 9 : Dans un graphe non orienté, un cycle est une chaîne dont toutes les arêtes sont distinctes.
Définition 10 : Dans un graphe orienté, un chemin est une liste ordonnée de sommets telle que chaque sommet de cette liste soit
adjacent au suivant en respectant le sens de parcours.
Remarque : Dans un chemin, un sommet possédant une boucle, peut apparaître successivement plusieurs fois.
Exemple : Dans le graphe orienté donné en exemple au début de cette partie, $A-C-B-A-B$ et $A-C-C-B$ sont des chemins.
Définition 11 : Dans un graphe orienté, un circuit est un chemin dont toutes les arêtes sont distinctes.
Exemple : Dans le graphe orienté donné en exemple au début de cette partie, $A-C-B-A-B$ n’est pas un circuit et $A-C-C-B$ est un
circuit.
Définition 12 : Un graphe est dit connexe si toute paire de sommets peut être reliée par une chaîne.
$\quad$
Exemples :
Théorème 1 : On considère un graphe d’ordre $n$ de sommets $s_1, s_2, \ldots, s_n$ et sa matrice d’adjacence $M$. Pour tout
entier naturel $p$ non nul, le coefficient situé à la $i$-ième ligne et la $j$-ième colonne de la matrice $M^p$ est égal au nombre de
chaînes ou chemins de longueur $p$ partant du somme $s_i$ et arrivant au sommet $s_j$.
Preuve Théorème 1
On notera dans cette preuve $m_{ij}^{(p)}$ le coefficient situé à la $i$-ième ligne et la $j$-ième colonne de la matrice $M^p$.
On démontre ce théorème par récurrence sur l’entier naturel non nul $p$.
Initialisation : Si $p=1$ alors $M^p=M$ et pour tout entier naturel $i\in \lbrace 1,2,\ldots,n\rbrace$ et tout entier naturel $j\in
\lbrace 1,2,\ldots,n\rbrace$ on a $m_{ij}^{(p)}=m_{ij}$.
$m_{ij}$ est bien le nombre de chaînes ou chemins de longueur $1$ partant le sommet $s_i$ et arrivant au somme $s_j$.
La propriété est vraie au rang $1$.
Hérédité : On suppose qu’il existe un entier naturel $p$ tel que la propriété soit vraie.
On a $M^{p+1}=M^p\times M$.
Pour tout entier naturel $i\in \lbrace 1,2,\ldots,n\rbrace$ et tout entier naturel $j\in \lbrace 1,2,\ldots,n\rbrace$ on a :
$$\begin{align*} m_{ij}^{(p+1)}&=\ds \sum_{k=1}^n m_{ik}^{(p)}m_{kj} \\
&=m_{i1}^{(p)}m_{1j}+m_{i2}^{(p)}m_{12}+\ldots+m_{in}^{(p)}m_{nj}\end{align*}$$
Pour tout entier $k\in \lbrace 1,2,\ldots,n\rbrace$ $m_{ik}^{(p)}$ est le nombre de chaînes ou chemins de longueur $p$ partant du
sommet $s_i$ et arrivant au sommet $s_k$ et $m_{kj}$ est le nombre nombre de chaînes ou chemins de longueur $1$ partant du
sommet $s_k$ et arrivant au sommet $s_j$
Ainsi $m_{ik}^{(p)}m_{kj}$ est le nombre de chaînes ou chemins de longueur $p+1$ partant du sommet $s_i$ et arrivant au sommet
$s_j$ en passant par $s_k$.
En faisant la somme pour tous les entiers $k\in \lbrace 1,2,\ldots,n\rbrace$ on obtient le nombres de chaînes ou chemins de
longueur $p+1$ partant du sommet $s_i$ et arrivant au sommet $s_j$.
La propriété est donc vraie au rang $p+1$.
$\quad$
Cela signifie donc qu’il existe $48$ chaînes de longueur $4$ partant du sommet $C$ et arrivant au sommet $B$.
$\quad$
cours, Cours et Exos, Tle permalink