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de Montaigne, Michel
Publication: 1595
Catégorie(s): Non-Fiction, Philosophie
Source: Feedbooks
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Montaigne:
• Les Essais - Livre II (1595)
• Les Essais - Livre III (1595)
Emmanuel Kant
Fondements de la métaphysique des
moeurs
Marc Aurèle
Pensées pour moi-même
On sent en soi-même un plaisir secret
lorsqu'on parle de cet empereur ; on ne
peut lire sa vie sans une espèce
d'attendrissement ; tel est l'effet
qu'elle produit qu'on a meilleure opi-
nion de soi-même, parce qu'on a
meilleure opinion des hommes.
Montesquieu.
François de La Rochefoucauld
Maximes et Réflexions diverses
« Il y a dans les afflictions diverses
sortes d'hypocrisie. Dans l'une, sous
prétexte de pleurer la perte d'une
personne qui nous est chère, nous
nous pleurons nous-mêmes ; nous re-
grettons la bonne opinion qu'il avait de
nous ; nous pleurons la diminution de
notre bien, de notre plaisir, de notre
considération. Ainsi les morts ont
l'honneur des larmes qui ne coulent
que pour les vivants... Il y a encore
une autre espèce de larmes qui n'ont
que de petites sources qui coulent et se
tarissent facilement : on pleure pour
avoir la réputation d'être tendre, on
pleure pour être plaint, on pleure pour
être pleuré ; enfin on pleure pour évi-
ter la honte de ne pleurer pas. »
René Descartes
Discours de la méthode
Le Discours de la méthode, publié en
1637, est le premier texte philoso-
phique écrit par René Descartes et le
premier ouvrage qui traite du sujet en
langue française (par opposition à la
tradition scientifique de l'époque de
rédiger en latin).
Jean-Jacques Rousseau
Du contrat social ou Principes du droit
politique
Du contrat social ou Principes du droit
politique est un ouvrage de philoso-
phie politique de Jean-Jacques Rous-
seau publié en 1762. Il est connu pour
exposer avec clarté et force que la
seule forme de pouvoir politique légi-
time est le pouvoir qui trouve son fon-
dement dans la volonté du peuple (ou «
volonté générale »). Il est souvent
considéré comme le principal inspira-
teur des idées de la Révolution
française.
Jean-Jacques Rousseau
Les rêveries du promeneur solitaire
Les Rêveries du promeneur solitaire
tiennent à la fois de l’autobiographie
et de la réflexion philosophique : il
constitue le dernier des écrits de Rous-
seau, la partie finale ayant vraisem-
blablement été conçue quelques
semaines avant sa mort, et l’œuvre
étant inachevée.
Sun Tzu
L'art de la Guerre (Les Treize Articles)
Traduit pour la première fois par un
jésuite en 1772 sous le titre «Les treize
chapitres», qui l'a fait connaître en Eu-
rope, ce texte est vite devenu un texte
fondateur de la stratégie militaire au-
près des différentes cours et état-ma-
jors européens. Rarement, un livre an-
cien (écrit entre le 6ème et le 3e siécle
avant Jésus-Christ) n'est resté aussi
moderne, car cette philosophie de la
guerre et de la politique fondée sur la
ruse et le semblant, plus que sur la
force brute, qu'il décrit, est toujours
d'actualité. Et même, hors de la «chose
militaire», Sun tzu reste une grande
référence pour décrypter la stratégie
d'entreprise et la politique. La formu-
lation précise et imagée de Sun tzu
ajoute à l'intérêt du texte, une touche
de sagesse millénaire...
Thomas More
L'Utopie
Pamphlet virulent dirigé contre la so-
ciété anglaise d'Henri VIII et construc-
tion imaginaire proposant en contre-
point l'image d'une société idéale,
L'Utopie, publiée en 1516, est la cé-
lèbre contribution de l'humaniste chré-
tien Thomas More au débat philoso-
phique sur les finalités du politique.
Ami d'Érasme, dénonçant avec lui les
égarements de l'Église et de l'État,
More espère, en dressant le tableau de
la cité idéale, rappeler à chacun, gou-
vernants ou gouvernés, la voie du Bien
commun. L'inégalité des richesses et
l'intolérance religieuse sont les princi-
pales cibles de sa critique.
À quoi bon l'utopie ? À force de faire
des concessions à l'ordre des choses
sous prétexte de réalisme et
d'efficacité la réflexion politique finit
par perdre toute référence à l'idéal et
aux valeurs. Une "utopie" (le mot
inventé par More signifie, par ses ra-
cines grecques, "lieu qui n'existe pas")
n'est donc pas une attitude naïve :
symptôme d'une crise morale, elle est
aussi et surtout une tentative pour
renvoyer une société à ce qu'elle
attend d'elle-même. Un rêve, oui, mais
pour affermir la volonté politique.
Michel de Montaigne
Les Essais - Livre II
« Ce ne sont mes gestes que j'escris ;
c'est moy, c'est mon essence. Je tien
qu'il faut estre prudent à estimer de
soy, et pareillement conscientieux à en
tesmoigner : soit bas, soit haut, indif-
feremment. Si je me sembloy bon et
sage tout à fait, je l'entonneroy à
pleine teste. De dire moins de soy,
qu'il n'y en a, c'est sottise, non modes-
tie : se payer de moins, qu'on ne vaut,
c'est lascheté et pusillanimité selon
Aristote. Nulle vertu ne s'ayde de la
fausseté : et la verité n'est jamais ma-
tiere d'erreur. De dire de soy plus qu'il
n'en y a, ce n'est pas tousjours pre-
somption, c'est encore souvent sottise.
Se complaire outre mesure de ce qu'on
est, en tomber en amour de soy indis-
crete, est à mon advis la substance de
ce vice. Le supreme remede à le gua-
rir, c'est faire tout le rebours de ce que
ceux icy ordonnent, qui en defendant
le parler de soy, defendent par
consequent encore plus de penser à
soy. L'orgueil gist en la pensée : la
langue n'y peut avoir qu'une bien le-
gere part. »
Livre II, chapitre VI.
Michel de Montaigne
Les Essais - Livre III
« Ce ne sont mes gestes que j'escris ;
c'est moy, c'est mon essence. Je tien
qu'il faut estre prudent à estimer de
soy, et pareillement conscientieux à en
tesmoigner : soit bas, soit haut, indif-
feremment. Si je me sembloy bon et
sage tout à fait, je l'entonneroy à
pleine teste. De dire moins de soy,
qu'il n'y en a, c'est sottise, non modes-
tie : se payer de moins, qu'on ne vaut,
c'est lascheté et pusillanimité selon
Aristote. Nulle vertu ne s'ayde de la
fausseté : et la verité n'est jamais ma-
tiere d'erreur. De dire de soy plus qu'il
n'en y a, ce n'est pas tousjours pre-
somption, c'est encore souvent sottise.
Se complaire outre mesure de ce qu'on
est, en tomber en amour de soy indis-
crete, est à mon advis la substance de
ce vice. Le supreme remede à le gua-
rir, c'est faire tout le rebours de ce que
ceux icy ordonnent, qui en defendant
le parler de soy, defendent par
consequent encore plus de penser à
soy. L'orgueil gist en la pensée : la
langue n'y peut avoir qu'une bien le-
gere part. »
Livre II, chapitre VI.
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