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Dans le langage juridique, l’indivisibilité est utilisée pour qualifier une prestation qui, soit naturellement, soit par
la volonté commune des parties contractantes, ne peut faire l’objet d’une exécution partielle.
Le problème de l’indivisibilité d’une prestation ne se pose pas si la prestation a été souscrite d’une manière
conjointe.
Lorsque l’obligation indivisible a été contractée au profit de plusieurs créanciers, chacun d’eux peut en exiger
l’exécution totale. Si l’obligation indivisible a été contractée par plusieurs débiteurs, le créancier peut en exiger de
chacun d’eux l’exécution totale.
L’obligation est indivisible par la nature de la prestation qui en fait l’objet, et en vertu du titre qui constitue
l’obligation ou de la loi. Ainsi, d’après l’article 182, l’obligation indivisible doit être exécutée dans son entier.
Chacun des débiteurs est tenue pour le total de la dette. Il en est de même de la succession de celui qui a
contracté une pareille obligation. (182)
Lorsque plusieurs personnes ont droit à une obligation indivisible, sans qu'il y ait entre elles solidarité, le
débiteur ne peut payer qu'à tous les créanciers conjointement, et chaque créancier ne peut demander
l'exécution qu'au nom de tous, et s'il y est autorisé par eux. (183)
Ainsi, aux termes de l’article 184 du DOC, l’héritier ou le débiteur conjoint, peut demander un délai pour mettre en
cause les autres codébiteurs, à l’effet d’empêcher qu’une condamnation au total de la dette ne soit prononcée
contre lui seul.
B- Les sources de l’indivisibilité
Les obligations indivisibles sont celles dont l’objet n’est pas susceptible de division entre ses différents sujets actifs et
passifs, ex : un tableau de maitre.
L’indivisibilité naturelle : Lorsque l’obligation porte sur un objet qui ne peut être fractionné.
L’indivisibilité conventionnelle : Lorsque les parties conviennent que l’objet de l’obligation, divisible par
nature, est indivisible ; elles s’engagent solidairement et indivisiblement.
L’indivisibilité propre aux servitudes et l’hypothèque : Ces droits ne peuvent être divisés.
Du point de vue juridique, sauf si la nature de l’objet de la prestation n’en permet pas la divisibilité, par exemple la
livraison d’une voiture automobile, l’obligation est divisible. Tel est le cas, des dettes d’une successorales.
Ainsi, sauf disposition contraire du contrat conclu par le défunt avec son ou avec ses créanciers et sauf dispositions
légales particulières, les héritiers du défunt ne peuvent se trouver poursuivis que chacun pour leur part (article 186
alinéa 3 du DOC).
Les obligations conjointes, ou les obligations divisibles tel qu’elles sont mentionnées dans le DOC dans l’article 186 et
suivant sont des obligations qui ont pour sujets plusieurs débiteurs ou plusieurs créanciers, chacun d’eux ne pouvant
réclamer ou n’étant tenu qu’à une fraction de la dette. Ex : Deux personnes contractent ensemble un emprunt
auprès de même préteur, sauf stipulation contraire dans le contrat, chaque emprunteur est tenu pour moitié de la
dette
Ainsi, cette obligation entre les codébiteurs d’une dette divisible n’a pas lieu comme il a signalé le législateur
marocain dans l’article 187 dans deux cas :
Lorsque la dette a pour objet la délivrance d’une chose déterminée par son individualité et qui se trouve
entre les mains de l’un des débiteurs.
Lorsque l’un des débiteurs est chargé seul, par le titre constitutif ou postérieur de l’exécution de l’obligation
Enfin, il est nécessaire de mentionner, que d’après les cas précités ci-dessus, l’interruption de la prescription produit
ses effets contre les autres coobligés.