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LES HORMONES DE LA PASSION ET DU PLAISIR : INGREDIENTS DE L’AMOUR

De la sérotonine aux endorphines, notre cerveau se charge de tous les bienfaits


procurés par le sentiment amoureux.

La sérotonine est initiatrice de l’état amoureux, c’est un neurotransmetteur, un


signal chimique (hormonal), qui aide à relayer les signaux dans le cerveau. Elle
est très active lors des premiers temps de l’amour, celle de la passion non
consommée. Elle provoque un état obsessionnel, rend timide et inhibé, ou
maladroit, même si les pensées sont centrées sur l’être aimé.

La dopamine entre en jeu quand l’amour est vécu dans le corps par la
sexualité, elle prend alors la place de la sérotonine. Associée au dopage, cette
substance est effectivement naturellement addictive et en tant que
neurotransmetteur permet aux neurones de se connecter entre eux. Cette
hormone coupe l’appétit, rend nerveux, agité, hyperactif, tendu vers un but et
permet d’ordonner vivacité et concentration. Elle provoque l’excitation, le
désir et pousse à en rechercher encore, comme un moteur à la motivation et à
l’action. Dans le contexte amoureux, elle appelle à agir pour se rapprocher de
la personne aimée et plus les obstacles sont là, plus elle sera présente.

Les endorphines sont envoyées dans l’organisme lors de l’acte amoureux et de


l’orgasme. Provoquant le plaisir elles apportent une sensation d’euphorie, de
bonheur, de plénitude, de paix, de bien-être et de détente. Si on les compare à
l’effet d’une drogue, elles n’en sont pourtant pas. « L’amour est un paradis
naturel avec des outils physiologiques, des hormones, des neurones, des
neurotransmetteurs qui lui permettent de s’exprimer », explique le docteur
Catherine Solano, sexologue et enseignante en sexologie [1].

Les hormones de l’attachement… et de la fidélité ?

Ces hormones prennent le relai des premières pour assurer la descente en


douceur, naturellement programmée, quand « l’effet drogue » disparaît.
L’ocytocine est sécrétée dans toutes les relations affectueuses et
particulièrement entre une mère et son enfant ou entre deux amoureux. Elle
régule en effet tout un système dédié au lien et à l’attachement, diminue
l’anxiété, donne un sentiment de sécurité et favorise la confiance et le
rapprochement entre deux personnes. On l’appelle d’ailleurs l’hormone de
l’amour. Dans un couple, les relations sexuelles, et davantage lorsque
l’orgasme est atteint, induisent une élévation de la sécrétion d’ocytocine. .. et
donc de l’attachement. La nature a bien fait les choses.

La vasopressine joue un rôle spécifique dans les relations de couple, elle


renforce l’attachement à cette personne et pas à une autre. À la différence de
l’ocytocine qui se situe plutôt au niveau affectif, la vasopressine associe le
plaisir éprouvé avec l’autre dans l’attachement. « Les hommes possèdent une
variante du récepteur de la vasopressine qui les rend moins attachés à leur
partenaire », précise cependant le docteur Solano. Mais pour autant, cette
hormone sécrétée dans la sexualité entretient un attachement qui se maintient
au fil du temps dans le couple, des deux côtés.

Alors, le secret de l’amour durable se cacherait-il dans ces zones invisibles du


cerveau et du corps ? Quoi qu’il en soit, les hormones sont un support
physique aux sentiments et renforcent l’idée que la nature est bonne pour
l’homme.

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