Histoire de l’art

Courbet et Manet
Nécessité de se dépasser : exigence du XIXè siècle, réalisme
Réalisme : développement d’une manière nouvelle de peindre (env. 1830-1870)
Dépassement de soi, rencontre de l’art et de la politique. Rejet de l’académie malgré les
études en art entreprises.
Politique grâce au médium spatial et structurel : Manifeste du parti communiste, Marx, Engels
Révolution 48 : soulèvement populaire pour l’instauration de la République.
Honoré Daumier : antimonarchiste, art véhiculant une idée politique avec des caricatures : de
la copie de la nature à la communication d’une idée
4 mars 1848 : liberté de presse, bloquée quelques années plus tard puis rétablie plus tard.
Second Empire 53-70 : Haussmann travaux changeant le visage de la ville mais aussi la
société
1863 : Baudelaire, Le Peintre de la vie moderne. Idée de flâneur de Baudelaire dans la réalité
non dans le symbolisme : vivre une expérience de la réalité.
1er mai 1851 : Inauguration de la première Exposition universelle, innovations de la société.
Crystal Palace, Londres : emblème de ce turning point social. Placement des objets dans un
espace au cours de cette exposition. Montrer de manière idéale pour communiquer un
message. Révolution sociale, culturelle, politique.
École des beaux-arts : idée de jurys, salon, exposition : l’Académie Royale en 1791-93 se
transforme en École des beaux-arts. Présence de jurys : pouvoir énorme dans le choix des
artistes.
Henri Gervex : Une séance du jury de peinture au salon des artistes français (1885) : message
= jugement esthétique du jury
Vision conservatrice de l’art : néo-classicisme de David : représentation de la femme comme
une déesse avec des contours très définis, propres, aucune relation de la femme avec le
contexte qui est seulement là pour l’accueillir. Interdiction de peindre des femmes nues : J. A.
Dominique Ingres, La source, 1856.
Hiérarchie des genres imposée par le jury :
OUI : tableaux en grand format, sujets nobles et historiques, portraits officiels
NON : paysage, nature morte, scène de genre : scène normale de personnes assises à table,
lisant, cadre familial.
1863 : Alexandre Cabanel, Naissance de Vénus.
Volonté des jeunes artistes de se dépasser.
Révolution culturelle : situation sociale des artistes menant à des compromis avec
l’Académie.
L’hyper-réalisme = copie de la nature, copie de la réalité pour symboliser qqch différent du
réalisme qui s’attache à la réalité pour exprimer quelque chose.
1835 : scandale : Refus de La descente des vaches en enfer, 1835 de Théodore Rousseau en
salon. Format vertical similaire aux estampes japonaises, verticalité. Aplatissement de la
perspective, suggestion et non description. Début d’un art non narratif ni descriptif mais
évocateur, expressif. L’atelier n’est plus considéré comme un lieu de travail, la réalité devient
l’atelier de l’artiste. Classicisme : description d’un sujet dans l’objectif de glorifier un
pouvoir.
Réalisme : (env. 1830-1870) Peinture s’attachant à la réalité de la vie et non de la nature.
CAMILLE COROT
JEAN-FRANÇOIS MILLET
ROSA BONHEUR
GUSTAVE COURBET
CHAMPFLEURY, LE RÉALISME (1857)
Nécessité de défendre les artistes.
Camille Corot, Le pont de Nami (1826), premier moderne, peinture d’un paysage, couleur,
conception de l’art et de la peinture particulière, matière volumineuse, dense et profonde,
coups de pinceau, rapidité créant la forme contrairement à David qui prend des mois, un an.
Espace de la page blanche : équilibre entre le vide et le plein, prise de conscience du pouvoir
de la ligne dans l’espace, maîtrise de l’équilibre entre le plein et le vide du dessin.
Camille Corot, Marietta ou l’Odalisque romaine, nu peint à Rome en 1843 : ridiculiser le fait
de représenter la femme sous les formes d’une déesse. Début d’une révolution culturelle.
Retracer l’histoire : Giorgione, Venus endormie 91510, La Vénus au miroir, Vélasquez
(1650), Maya desnuda, Goya, Olympia, Manet.
Jean François Millet (1814-1875), Angélus, Les glaneuses. : scène de genre, réalisme de la
vraie vie ancrée dans la misère, aspect religieux : angélus = prière de 18 heures pour les morts
de la famille et pour remercier du travail de la journée. Millet l’a peint en pensant à ses
grands-parents. En contre-jour : escamotage, les personnages deviennent des archétypes :
idée de la famille normale. Pas impériale, juste la réalité archétypique d’une famille.
Des glaneuses : inversement de la hiérarchie le propriétaire à l’arrière-plan au premier plan les
glaneuses : pensée sur la conception architecturale et géométrique du tableau : pourquoi le
chapeau nœud ne dépasse pas ? Les glaneuses ont la dignité d’être représentées,
représentation digne.
Rosa Bonheur (1822-1899) : Tableau de George Achille-Fould, Rosa Bonheur dans son
atelier-détail (1893). Rosa Bonheur était homosexuelle, vécu avec son amante. Deux femmes
portant des pantalons, les cheveux courts, ne montant pas en amazone. Photographie de Rosa
Bonheur : « Si cependant vous me voyez vêtue comme je le suis, ce n’est pas le moins du
monde dans le but de me rendre originale… »
Acceptée au salon avec Le Marché aux chevaux (1853) : on aurait dit « que le tableau était
peint par un homme ». Importance du travail : réalisme de forme, réalité de la puissance du
cheval et de l’homme, sentir le mouvement des chevaux, temporalité (même temporalité
qu’une peinture de la Renaissance)
Assumer l’influence, l’interpréter avec une personnalité qui nous est propre. 1835 : refus de
Rousseau.
1846 : refus de Gustave Courbet, artiste éclectique, polysémique, travail sur la posture, le
Salon officiel rejette plusieurs œuvres de Gustave Courbet dont L’Homme à la pipe.
Baudelaire-Courbet, Zola-Manet.
Posture d’auteur : J.J.R. «  Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute sa
réalité… »
Description d’un état d’âme dans les autoportraits de Courbet.
Gustave Courbet, L’homme blessé (1844-54)
Le visage reste le même. Lorsque sa partenaire le quitte, il modifie et et peint sur la femme,
effacer de la vue et de la mémoire : 1ER ART CONCEPTUEL.
La truite, 1873 : ce n’est pas une nature morte, c’est le dernier autoportrait de Gustave
Courbet. Pensée avant-gardiste, à la fin du romantisme. La truite qui souffre : il se décrit
comme un animal agonisant, se définissant comme un animal au dehors de son champ de vie.
SYMBOLISME : aller au-delà de l’image pour comprendre le message : la sensation que le
peintre ressent à ce moment-là.
1849 : Baudelaire « Monsieur Courbet s’est fait une place dans l’école actuelle française à la
manière d’un boulet de canon qui vient se loger dans un mur. »
Bouleversement de l’art.
1849 : *exposé au Salon
« Avez-vous vu rien de pareil, ni d’aussi fort […] ? Voilà un novateur, un révolutionnaire
aussi, il éclôt tout à coup sans précédent. »
L’Après-Dînée à Ornans 1849 : dimension gigantesque pour ce sujet, près de 3m sur 2 :
couleur, composition, lumière, scène, si on se retourne par exemple on peut voir cette image :
Courbet : nous allions dans un café après une journée dans les champs. Pourquoi cette
composition a été acceptée au salon ? Influence de Caravaggio exemple : La vocation de
Saint-Matthieu.
Un enterrement à Ornans (1849-1850), d’abord intitulé : Tableau de figures humaines,
historique d’un enterrement à Ornans : partie supérieure en monochrome : disproportion une
vie réelle ayant une plus grande importance. Affiché très bas : esprit de continuité amenant au
hors-cadre photographique. La photographe a été inventée en 1823. Une dizaine d’année
avant. Bouleversement par la photographie.
1855 : exposition universelle à Paris, Courbet veut exposer au Salon et à l’exposition
universelle. Plus de 11 toiles ont été refusées. Atelier du peintre : allégorie réelle qui
détermine une phase de sept années de ma vie artistique. Positionnement de la femme en
arrière : délaisse la tradition, aspiration de Courbet vers le paysage, vers le réalisme. L’enfant
= public : jugement naïf sans politique, culture etc…. à gauche : la population, souvent un
sujet de ses œuvres, à droite : des portraits, Baudelaire. Partie supérieure du tableau =>
ambiguïté, un background flou, confus pour une raison technique : pas eu le temps de la finir,
objectif : couvrir le mur de ses tableaux. Ambiguïté : entre l’image de tableau et une fenêtre.
Refus dans le salon et l’espace d’exposition.
Courbet crée alors sa propre exposition : Le pavillon de réalisme, 1855 : EXPOSITION
COURBET, le statut, la posture d’artiste, le génie. Installation de l’espace alternatif qui prend
le relai.
Quand je serai mort, il faudra qu’on dise de moi : celui-là n’a jamais ……
1862 : La représentation du nu : transgression de la tradition : 6 ans plus tard : La source : la
femme n’est plus au centre, on sent la fraîcheur de l’eau, on ressent le bruit de la cascade : la
beauté de sa femme est dans ses défauts. Taches de pinceau vers l’impression, rapidité.
1863 : année où Baudelaire a publié Le peintre de la Vie Moderne. Il y a une exposition :
Cabanel est exposé. Un autre peintre : qui n’est plus Courbet mais Manet qui a proposé ses
deux toiles, il a été refusé. 1863 : plus de 3000 œuvres refusées par le jury. Signature d’une
pétition pour être exposé
1863 : LE SALON DES REFUSÉS
La critique d’art a produit des caricatures pour les démonter. Manet comme Courbet a anticipé
la révolution : où est la révolution ? (Manet) femme nue à côté de deux hommes vêtus, le
regard des deux hommes n’est pas vers elle. C’est une femme et non une déesse, elle regarde
le public, le défiant dans une liberté d’expression. On peut voir les habits en bas à gauche.
L’artiste n’avait pas cet engagement politique envers la femme : c’était dans l’objectif d’aller
à l’encontre de l’Académie en tant que révolutionnaire. Manet a été inspiré par la
Renaissance : influencé et contextualisé dans sa période.
Manet Une Révolution symbolique, Pierr Bourdieu.s