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Travailler dans des espaces confinés

Code de bonnes pratiques

22/09/2015
Si vous n'avez pas besoin de pénétrer dans un
espace confiné, ne le faites pas !

© Agoria 2015
Les informations contenues dans cette publication peuvent être reproduites à des fins non commerciales
à condition de mentionner la source et de les diffuser gratuitement.
Table des matières
1 Introduction..................................................................................................................................... 5
2 Espaces confinés.............................................................................................................................. 6
2.2 Considération des risques ....................................................................................................... 7
2.3 Quelques exemples d'espaces confinés .................................................................................. 7
2.4 Les espaces confinés sont soumis à l'Article 53 du RGPT ....................................................... 9
2.5 Les réservoirs de stockage de liquides inflammables ........................................................... 11
3 Risques propres aux espaces confinés .......................................................................................... 12
3.1 Asphyxie ................................................................................................................................ 12
3.2 Incendie et explosion ............................................................................................................ 13
3.3 Intoxication............................................................................................................................ 14
3.4 Noyade .................................................................................................................................. 16
3.5 Contact avec des éléments mobiles ...................................................................................... 17
3.6 Exposition à la radioactivité .................................................................................................. 17
3.7 Électrisation et électrocution ................................................................................................ 18
3.8 Prise au piège de personnes ou de membres ....................................................................... 18
3.9 Chutes de personnes et de matériaux .................................................................................. 19
3.10 Exposition au bruit ................................................................................................................ 19
3.11 Éclairage insuffisant............................................................................................................... 19
3.12 Contact avec des surfaces chaudes ou froides...................................................................... 20
3.13 Travailler dans des environnements chauds ou froids (charge thermique) ......................... 20
3.14 Rayonnement optique artificiel............................................................................................. 21
3.15 Autres risques ........................................................................................................................ 21
4 Approche de gestion des travaux au sein d'espaces confinés ...................................................... 22
4.1 Formation à la reconnaissance des espaces confinés ........................................................... 22
4.2 Gestion des introductions dans des espaces confinés « permanents »................................ 23
4.3 Contrôle des introductions dans des espaces confinés non permanents ............................. 24
4.4 Comité pour la prévention et la protection au travail .......................................................... 26
4.5 Communication ..................................................................................................................... 26
5 Mesures nécessaires au travail dans les espaces confinés ........................................................... 27
5.1 Sécuriser l'espace avant de s'y introduire ............................................................................. 27
5.2 Mesures au cours de l'introduction ...................................................................................... 29
6 Mise en œuvre concrète de mesures ............................................................................................ 38
6.1 Interruption des canaux ........................................................................................................ 38
6.2 Ventilation ............................................................................................................................. 40
6.3 Mise en œuvre des mesures ................................................................................................. 45

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6.4 Lockout, Tagout –Tryout ....................................................................................................... 47
6.5 Protection contre les chutes ................................................................................................. 48
7 Surveillance et sauvetage .............................................................................................................. 50
Annexe 1 - Législation ........................................................................................................................... 55
Annexe 2 - Modèle d'autorisation de pénétrer dans un espace confiné .............................................. 61
Annexe 3 - Modèle d'analyse des risques de dernière minute ............................................................ 64
Annexe 4 - Tableau de mesures de gestion........................................................................................... 66
Abréviations .......................................................................................................................................... 71

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1 Introduction
De nombreux employés pénètrent dans des espaces qui ne sont pas destinés à une occupation
continue de personnes mais dans lesquels il est inévitable de s'introduire en raison de la nécessité
des travaux à effectuer. Pensez par exemple au nettoyage de silos, au fonçage de puits ou à
l’ouverture de tranchées, mais aussi à d’autres travaux de constructions ou de réparation dans des
endroits similaires. La quasi-totalité des secteurs sont concernés par les espaces confinés, sous toute
forme ou toute taille.

Il est capital d'identifier les espaces confinés et de prendre les mesures appropriées conformément
aux risques présents. Chaque année, des accidents graves, voire mortels, se produisent encore à
cause de l'absence de contrôle lors de l'introduction dans des espaces confinés.

Afin d'aider les employeurs et les employés à appliquer correctement les règles (et à réduire ainsi les
risques), Agoria a mis au point ce code de bonnes pratiques. Nous nous sommes appuyés sur
l'expertise disponible dans les entreprises membres d'Agoria (et qui doivent chaque jour, en raison
de la nature de leurs activités, faire face à cette problématique), ainsi que sur les experts du Service
public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale et des spécialistes d'entreprises du secteur. Les
auteurs ont essayé de rédiger un guide que même les profanes peuvent utiliser. Dans le cadre ce
code, des connaissances préalables en matière de réglementation sont utiles. Il est très important de
savoir quels types de travaux sont à réaliser et de prendre les mesures de sécurité nécessaires.

Outre une énumération des risques et des mesures à prendre, des modèles de documents seront mis
à disposition dans ce code afin d'aider l'utilisateur dans son application concrète.

Les auteurs sont convaincus que de nombreux accidents peuvent être évités par l’application
rigoureuse du présent code. La formation et l'expérience des opérateurs concernés ainsi qu'une
connaissance complète des risques sont indispensables. Dans le cas où des sous-traitants réalisent
les travaux, le commettant doit s'assurer de transmettre les informations relatives aux risques
encourus et de prendre des mesures préventives.

Ce code fournit au lecteur un ouvrage de référence pratique afin de satisfaire aux exigences du RGPT
et du Code sur le bien-être au travail.

Le groupe de travail :
Kris Ceulemans, Hertel
Xavier Deleu, Cofely Fabricom GDF Suez Energy Services
Christian Depue, NAVB
Dirk Hilgert, Bilfinger ROB
Werner Vancayseele, Spie
Steven Van Cauwenberghe, Contrôle du Bien-être au travail FOD WASO
Peter Vansina, Département du contrôle des risques chimiques - FOD WASO
Jo De Jonghe, Agoria
Geert De Prez, Agoria

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2 Espaces confinés
Il est à noter que la définition d'« espaces confinés » ne figure pas dans la législation belge
(RGPT/Code sur le bien-être au travail).

Un certain type d'espaces confinés, à savoir les espaces confinés avec un risque d'atmosphère
dangereuse, est cependant traité dans la législation sans que les termes « espaces confinés » ne
soient utilisés.

L'Article 53 1 du RGPT traite des « Travaux dans les endroits susceptibles de contenir des gaz
dangereux ». Les endroits concernés sont à déduire d’une liste non exhaustive d'exemples : les
fosses, les réservoirs, les cuves à réactions chimiques, les chambres de visite souterraines, les égouts,
les conduits de fumée, etc.

Un autre sous-ensemble d'espaces confinés traités dans la législation sont les réservoirs souterrains
et les citernes à ciel ouvert pour liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables,
inflammables et combustibles. L'arrêté royal du 13 mars 1998 relatif au stockage de liquides
extrêmement inflammables, facilement inflammables, inflammables et combustibles (M.B.
15.5.1998) décrit, à la sous-section 10, les mesures à prendre lors de l'introduction dans ces espaces
confinés en vue de réaliser une inspection, des travaux et des réparations.

Vous pouvez retrouver les dispositions pertinentes de cet arrêté royal au point 2.5.

2.1.1 Définition d'un espace confiné :


En raison de l'absence de disposition législative, nous tentons de donner ci-dessous une définition
d'un espace confiné :

« Environnement fermé ou partiellement ouvert dont l'entrée est réduite, qui n'a pas été conçu pour être
occupé en permanence par des personnes, et où il existe un risque de blessures ou de dommages à la santé à
cause des substances, des conditions ou des activités internes ou externes dangereuses. »

Ses caractéristiques peuvent être décrites comme suit :

• Qui n'est pas conçu pour une occupation normale des employés ;
• Qui présente un caractère de confinement ;
o Dont les moyens d'accès sont limités ou difficiles à atteindre ;
o Dont la ventilation naturelle est limitée ;
o Dont l'éclairage est mauvais ;
• Au sein duquel une atmosphère dangereuse est présente ou peut survenir (une atmosphère
dangereuse est une atmosphère susceptible, par exemple, de donner lieu à une intoxication,
un incendie ou une explosion, une asphyxie, etc.) ;
• Présente des risques en fonction de la situation (par exemple la présence d'un agitateur ou
d'autres éléments mobiles) ou des activités (polir, brûler, etc.).

Toutes les caractéristiques ne doivent pas être réunies à la fois.

Remarque : on parle d'introduction quand on entre complètement ou partiellement dans ce type


d'espace, même si seule la tête entre par exemple dans l'ouverture de l'espace.

1
Pour une description de la législation, référez-vous au chapitre 3 et à l'annexe 1 pour le texte intégral du RGPT

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2.2 Considération des risques

Cette définition laisse beaucoup de place à l'interprétation. Néanmoins, il faut garder à l'esprit
qu'une discussion ou la question de savoir si un travail particulier est effectué ou non au sein d'un
espace confiné ne change rien aux risques qui y sont associés. Il est donc beaucoup plus important de
(re)connaître les risques et de prendre les mesures adéquates que de coller « l'étiquette »
appropriée sur l'espace. Les employés devront donc être également formés et informés de manière à
ce qu'ils reconnaissent les caractéristiques d'un espace confiné et prennent les mesures appropriées.

Il est également important de déterminer si une situation de travail particulière est soumise à l'article
53 du RGPT puisque des mesures spécifiques minimales sont prescrites pour ces situations.

L'employeur est tenu d'identifier et d'évaluer les risques. Cette évaluation des risques constitue la
base de la prise de mesures préventives et d'atténuation, dans le cadre desquelles l'utilisation
d'équipements de protection individuelle est l'une des possibilités, après que toutes les autres
mesures – collectives - aient été prises.

Il est important de noter que, avant d'opter pour l'utilisation d'équipements de protection
individuelle, il est prioritaire de :

• éliminer le risque à la source ;


• atténuer le risque grâce à des mesures relatives à l'organisation du travail ou grâce à des
équipements de protection collective.

C'est seulement lorsque ces mesures réduisent insuffisamment le risque qu'il convient d'utiliser un
équipement de protection individuelle.

Le sauvetage doit être considéré comme une mesure d'atténuation de la gravité des accidents pour
le risque résiduel restant après que toutes les autres mesures ont été prises afin de créer un
environnement de travail sûr.

La matrice incluse dans ce "code de bonnes pratiques" (voir annexe 4) peut être utilisée dans le cadre
de l'identification des risques et de la prise des mesures appropriées.

2.3 Quelques exemples d'espaces confinés

Il est impossible de fournir une liste exhaustive des espaces confinés. Il est important de garder à
l'esprit les caractéristiques d'un espace confiné et d'apprendre à les (RE)CONNAÎTRE SOI-MÊME. Les
exemples illustrés ci-dessous peuvent dans certaines circonstances être considérés comme des
espaces confinés qui tombent sous l’article 53 du RGPT ; ces circonstances sont décrites plus en
détails au point 2.4.

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Puits Tranchées

Espaces souterrains Égouts

Réservoirs Systèmes de tuyauterie ou de canaux

Tente de soudage Échafaudage (enveloppe fermée de film


rétractable)

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Réservoir Silos

Conteneur fumigé Charpentes

2.4 Les espaces confinés sont soumis à l'Article 53 du RGPT


La majorité des espaces confinés relèvent de l'article 53 du RGPT. Il s'agit d’espaces confinés
présentant un risque d'atmosphère dangereuse.
Les dispositions de l'article 53 sont formulées de manière assez compliquée. Si l’on analyse les textes
de manière approfondie, on constate qu'une distinction est faite entre quatre types d'espace. Dans
un souci de lisibilité, ces différents types sont décrits ci-dessous en d'autres termes que dans l'article
53. Le texte intégral de l'article 53 figure à l'annexe 1.
Ces définitions alternatives peuvent donc aider à identifier les types d'espaces confinés pour lesquels
des dispositions techniques minimales sont requises.

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Les 4 types d'espaces confinés sont les suivants :

2.4.1 Espaces avec sources actives


Il s'agit d’espaces confinés dans lesquels des vapeurs ou des gaz dangereux sont libérés. Ces gaz ou
vapeurs peuvent provenir de différentes sources. L'Article 53 du RGPT décrit au paragraphe 1 trois
types de sources de substances dangereuses simplement appelées « sources actives » :
• sources propres à l'espace : liquides résiduels, dépôts, sédiments sur les parois, déchets
putrescents, etc. ; cette situation est décrite à l'article 53 §1, a), 1° ;
• sources propres aux activités réalisées dans l'espace ; telles que le soudage, la peinture,
l'enduction, etc. Cette situation est décrite à l'article 53 §1, a), 2°) ;
• sources propres à l'environnement dont l'effet sur l'atmosphère au sein de l'espace peut
être déterminé en effectuant des mesures après l'arrêt de la ventilation. Cette situation se
présente par exemple lorsque des gaz s'infiltrent depuis l’extérieur de l’espace confiné
(groupes électrogènes, véhicules ou groupes diesel en fonctionnement, travaux de nettoyage
dans les environs, etc.) Voir RGPT, article 53 §1, a), 3° 1° paragraphe.

2.4.2 Espaces pour lesquels une atmosphère dangereuse peut survenir tout à coup
Il s'agit d’espaces sans source active (par exemple à la suite d'un pré-nettoyage et d'une ventilation)
mais pour lequel il demeure un risque que l'air puisse être contaminé de façon soudaine et
inattendue. La contamination peut provenir de l'environnement ou résulter du travail réalisé au sein
de cet espace. Le terme « soudain » est sujet à interprétation. Il s'agit dans tous les cas de situations
dans lesquelles la vitesse et la nature de la contamination rendent l'utilisation préventive d'une
protection respiratoire autonome obligatoire.
Exemple : le retrait de couches de rouille, l'application de couches de peinture, le retrait de
sédiment.
Voir RGPT, art. 53 §1, a), 3°, dernier paragraphe.

2.4.3 Espaces avec un potentiel manque d'oxygène


Dans ces espaces, il n'y a pas de source active et l'atmosphère ne peut pas se modifier et devenir
dangereuse, mais il est possible qu'avant de s'introduire, l'oxygène soit manquant parce que l'espace
a été fermé pendant une longue période (et donc l'échange d'air n'a pas eu lieu). Il est évident que
de tels espaces doivent être ventilés avant que quiconque ne s'introduise à l'intérieur. Voir RGPT, art.
53 §1, a), 4°. Il est possible de que des gaz inertes soient présents dans l'espace en question. La
teneur en oxygène doit être d'au minimum de 19 %vol.

2.4.4 Espaces avec un manque d'air


Ces espaces ne font pas partie des 3 cas précédents. Il n'y a pas de sources de gaz ou de vapeurs
dangereuses, il n'y a pas de risque d'une infiltration soudaine de substances dangereuses et la
concentration en oxygène est suffisante lors de l'introduction. Dans ces espaces, il est toutefois
possible qu'un manque d'oxygène se produise en raison de la consommation d'oxygène des
personnes présentes. Voir RGPT, art. 53 §1, a), 5°.

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Pour ces quatre types d'espaces confinés, il existe des règles spécifiques et détaillées. Nous le
rappellerons plus tard dans cette publication.

2.5 Les réservoirs de stockage de liquides inflammables


L'arrêté royal du 13 mars 1998 relatif au stockage de liquides extrêmement inflammables, facilement
inflammables, inflammables et combustibles (M.B. 15.5.1998) décrit au paragraphe 10 les mesures à
prendre lors de l'introduction dans ces espaces confinés en vue de réaliser une inspection, des
travaux et des réparations. Les dispositions appropriées de cet AR sont repris dans l’annexe 1 (point
2).

Les liquides dont le point d'éclair est inférieur ou égal à 100°C entrent dans le champ d'application de
cet arrêté royal. Il ne concerne par contre pas les gaz inflammables liquéfiés.

Les dispositions de cet arrêté royal correspondent en grande partie à l'article 53 du RGPT mais
imposent encore quelques spécificités :
• on parle d’une autorisation écrite à obtenir avant toute introduction (dans la pratique, cette
autorisation prend la forme d'un permis de travail) ;
• toute vapeur inflammable sera évacuée, ainsi que les résidus après assèchement
• avant d'effectuer un travail ou une réparation sur un réservoir ou un tank, ceux-ci seront
nettoyés suivant une méthode offrant des garanties suffisantes de prévention de l'incendie
et des explosions
• durant les travaux ou les réparations, un courant d'air permanent sera entretenu dans le
réservoir ou le tank. Les travaux ou réparations seront définis dans une procédure qui sera
visée par le conseiller en prévention. Il est expressément prévu que les mesures relatives
aux valeurs limites d'exposition dans le réservoir doivent être répétées à intervalles
réguliers.
• les prescriptions en matière de surveillance et de sauvetage sont valables pour chaque
introduction, tandis que pour l'article 53 du RGPT, cela dépend des risques.

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3 Risques propres aux espaces confinés
En principe, les espaces confinés sont concernés par tous les dangers 2 et risques 3 d'un poste de
travail ‘normal’. Cependant, l'espace confiné comprend un certain nombre de dangers et de risques
spécifiques supplémentaires ou est à l'origine de risques propres aux activités réalisées dans l'espace.
Ceci est généralement dû :
• au fait que l'espace n'est pas conçu pour qu'un travail soit réalisé à l'intérieur ;
• à son caractère confiné ;
• au fait que dans des cas spécifiques, plusieurs employés réalisent des tâches différentes au
sein d'un espace, sur une zone ou un volume relativement restreint.

Voyons ci-dessous un certain nombre de risques spécifiques inhérents aux espaces confinés.

3.1 Asphyxie
L'asphyxie est le résultat d'un manque d'oxygène dans l'air inhalé. L'air ambiant (au niveau de la
mer), contient environ 21,5 % d'oxygène et 78 % d'azote. Généralement, une concentration en
oxygène de 19 % est considérée comme valeur limite inférieure.
Une concentration plus faible d'oxygène provoque des effets néfastes sur l'organisme :
• 12 à 16% : troubles respiratoires, troubles émotionnels, fatigue anormale
• 10 à 11% : troubles du rythme cardiaque, euphorie, maux de tête
• 6 à 10% : vomissements, étourdissements, évanouissements ou impuissance même si la
personne est toujours consciente
• 6 à 0% : arrêt cardiaque, arrêt de la fonction pulmonaire, décès en quelques minutes.

Un manque d'oxygène dans des espaces confinés peut avoir plusieurs origines :
• le refoulement par des gaz inertes (N2, CO2, Ar, …)
o utilisés lors du nettoyage ou de l'inertage
o fuites de conduits connectés contenant du N2, de l'Ar,…
o utilisation lors du soudage TIG (Tungsten Inert Gas)
• la consommation d'O2 dans des réactions chimiques, telles que :
o la combustion (par exemple soudage, travaux impliquant une flamme nue, etc.)
o la fermentation (l'O2 réagit avec les matières organiques pour former du CO2)
o la corrosion
o d'autres réactions, par exemple le durcissement de revêtements
• la consommation d'oxygène par les entrants (peut être problématique dans des espaces ou
des zones d'un espace confiné très peu ventilés).
• l'absorption des matériaux poreux
o du « charbon actif » par exemple

Un employé polonais asphyxié dans la chambre froide d'une entreprise fruitière


Samedi, un employé polonais de 48 ans a trouvé la mort après s'être retrouvé enfermé dans une
chambre froide. Dans ce type de pièce, l'air ne contient qu'1 % d'oxygène. L'homme est décédé
quelques instants après s'être retrouvé enfermé.
Source : De Standaard du 9/02/2009

2
Danger : propriété intrinsèque génératrice de dommage d'un objet, d'une substance, d'un processus ou d'une
situation qui ont des effets néfastes ou de menacer la santé et la sécurité de l'employé.
3
Un « risque » est la probabilité que cette propriété génératrice de dommages se manifeste réellement. Cette
probabilité est affectée par de nombreux facteurs de risque.

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L'ouvrier allemand de 44 ans qui a perdu la vie jeudi soir dans une usine métallurgique est décédé
par manque d'oxygène après la libération dans l'air d'argon, un gaz dangereux. C’est ce qui
ressort des mesures réalisée dans le convecteur où l'accident est survenu.

L'ouvrier qui devait effectuer des travaux de maintenance pour une firme externe, s'est évanoui
jeudi soir lors de la démolition des dernières parties d'un échafaudage installé au fond d'un
convecteur. Son collègue, qui se trouvait en haut de la cuve, a vu son compagnon s’effondrer. Il a
demandé de l'aide avant de descendre dans la cuve. Mais il s'est ensuite lui aussi mis à vaciller, et
le troisième ouvrier a donné l'alarme. Il était trop tard pour l'homme de 44 ans, mais son collègue
a été transporté à l'hôpital, où il a repris conscience hier.

Het Laatste Nieuws, 12 février 2011 - Het Nieuwsblad, 12 février 2011

3.2 Incendie et explosion


L'introduction de gaz et de vapeurs inflammables dans l'espace donne lieu à des risques d'incendie et
d'explosion. Il est interdit de pénétrer dans un espace confiné au sein duquel l'atmosphère est
explosive. En effet, il n’est pas possible de protéger les entrants et les éventuels sauveteurs contre
les incendies. Les victimes n'ont aucune chance de s'en sortir. Il convient de garder à l'esprit que le
feu engendre non seulement une production de chaleur, mais consomme également l'oxygène de
l'espace et produit des gaz de combustion.

Voici les causes possibles d'une atmosphère explosive dans un espace confiné :
• Le dégagement de vapeurs inflammables par les liquides résiduels ou les déchets. Les
sources de chaleur dans l'espace telles que la chaleur provenant du soudage ou de l'éclairage
peuvent favoriser l'évaporation.
• Les fuites de liquides ou de vapeurs inflammables des tuyaux raccordés des chambres
avoisinantes ou des appareils internes (tels que les échangeurs de chaleur intérieurs)
• la libération de vapeurs inflammables résultant de travaux réalisés au sein de l'espace, par
exemple des travaux de peinture et de nettoyage (à base de solvants) ;
• la libération de vapeurs ou de gaz inflammables suite à des réactions indésirables. Les
métaux peuvent réagir avec des acides ou des bases pour lesquels l'hydrogène peut être
libéré. Une échelle en aluminium en contact avec de l'hydroxyde de sodium peut par
exemple être à l'origine de la libération d'hydrogène ;
• L'infiltration de gaz et de vapeurs inflammables depuis l'extérieur de l'espace (par dispersion,
ventilation naturelle forcée). Les vapeurs ou les gaz inflammables peuvent être libérés dans
les environs d’un espace confiné à la suite d'autres travaux (le dégazage d'un réservoir de
stockage contenant des liquides facilement inflammables), ou à la suite d'une fuite de gaz.

Une atmosphère explosive peut être formée par un mélange de matière solide (poudres) et d'air.
Voici certains exemples de poudres pouvant contribuer à former une atmosphère explosive :
• la farine ;
• les poudres de polymères (PP, PE) ;
• les poudres métalliques ;
• les poudres pharmaceutiques ;
• la poussière de bois ;
• le sucre ;
• …

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13
Attention : La présence de poudres (selon la granulométrie) peut provoquer un mélange de
substance explosif. Les activités exercées au sein de l'espace, et même la ventilation, peuvent faire
voler de la poudre ou des poussières susceptibles de former un mélange explosif une fois mélangées
dans l'air.

Une concentration excessive en oxygène dans l'espace peut également être une source d'incendie.
En général, une concentration en oxygène dans l'air de 23,5% est considérée comme la limite
supérieure sûre. Des teneurs en oxygène plus importantes entraînent une réduction du point d'éclair,
de sorte que les liquides qui ne sont normalement pas considérés comme (facilement) inflammables
puissent donner lieu à des atmosphères explosives à température ambiante. Les substances
combustibles, telles que les vêtements en coton par exemple, peuvent également prendre feu plus
facilement dans un environnement riche en oxygène.

Les causes possibles d'une atmosphère riche en oxygène sont :


• une fuite dans un conduit d'oxygène relié à l'espace confiné ;
• une fuite d'une bouteille d'oxygène ou de l'arrivée d'oxygène utilisée dans le cadre de
travaux de soudure ou de découpe.

Mardi, un ouvrir a été gravement brûlé. Une explosion s'est produite tout à coup alors que
l'homme travaillait dans un réservoir à mazout presque vide. Les vapeurs seraient à l'origine d'un
mélange de gaz et de vapeurs résiduelles, et la lampe halogène chaude utilisée pour éclairer les
lieux a fait exploser les gaz.

Het Belang van Limburg ; 18 février 2009

3.3 Intoxication
L'inhalation de vapeurs et de gaz toxiques ou nocifs peut entraîner en premier lieu des effets
indésirables aigus ou chroniques. La législation interdit expressément de pénétrer dans des espaces
sans protection respiratoire si la valeur limite d'exposition est dépassée.

En outre, il existe également des effets pouvant indirectement donner lieu à des accidents : vertige
(risque de chute), euphorie (comportement irréfléchi), désorientation (incapacité de quitter l'espace
de façon indépendante).

Nous sommes parfois conscients des dangers parce que nous les sentons ou les voyons. À titre
d'exemple, le H2S dégage une odeur d’œufs pourris. Cependant, dans des cas spécifiques, le danger
est bien présent sans que nous ne le remarquions. Le CO, qui est incolore et inodore, est un bon
exemple.

Sentir ou voir les dangers permet d'en détecter la présence mais pas d'en connaître l'ampleur. Les
seuils de détection olfactive du gaz naturel (3,6 microgrammes par m3 pour le tétrahydrothiophène
(THT), par exemple) sont délibérément maintenus au-dessous du seuil de danger (limite d'explosivité
inférieure, valeur limite, etc.). Cet exemple n'est toutefois pas représentatif de tous les autres
produits.

Page
14
Il est important de garder à l'esprit que, dans les espaces confinés, des quantités relativement faibles
de gaz toxiques peuvent donner lieu à une concentration relativement importante. Les causes
possibles de la présence de substances toxiques sont semblables à celles de la présence de
substances inflammables :
• la libération de substances depuis des liquides résiduels ou des déchets présents dans
l'espace
• la libération de substances à cause de fuites dans les tuyaux ou les compartiments
adjacents ;
• la libération de substances suite à l'ouverture de machines ou de conduits avec des
substances toxiques ;
• l'introduction de substances depuis l'extérieur de l'espace (par la ventilation ou l'ouverture
de l'espace confiné) ;
• le rejet de substances suite à des réactions chimiques.

Deux hommes ont été retrouvés inconscients lundi après-midi alors qu'ils traitaient une cave
contre l'humidité ascensionnelle . Après avoir inhalé des fumées toxiques, les deux hommes ont
été emmenés à l'hôpital dans un état critique. Les ambulanciers ne sont pas parvenus
immédiatement auprès des victimes à cause des vapeurs toxiques. Ils ont attendu de disposer
d'air comprimé. Les deux ouvriers travaillaient pour une entreprise spécialisée dans la rénovation
et les techniques d'imperméabilisation. Mardi, le plus âgé des deux hommes a succombé à ses
blessures. L'état de santé du plus jeune s'améliore.

Extrait de : Het Nieuwsblad, Het Laatste Nieuws, 22 et 23 mars 2011

Un ouvrier de 45 ans a été intoxiqué aux oxydes de carbone alors qu'il travaillait dans un
collecteur d'eau. Ces oxydes provenaient de la disqueuse d'un moteur à essence. La victime a pu
ramper en dehors de la fosse et a été recueilli par un collègue. Il a été emmené à la chambre de
décompression de l'hôpital. Le pronostic vital n'est pas engagé.

30 juin 2011 - Het Laatste Nieuws

Une fuite d'ammoniac est survenue mardi matin dans une brasserie alors que des ouvriers
procédaient à des travaux. Trois ouvriers ont été grièvement blessés. Ils ont été transférés au
centre des grands brûlés de Neder-Over-Heembeek. Le pronostic vital est encore engagé pour
deux d'entre eux. La fuite d'ammoniac a été colmatée entre-temps.
La fuite d'ammoniac s'est produite vers 8h50, alors que trois ouvriers d’une firme externe
effectuaient des travaux de démantèlement sur une ancienne installation de la brasserie dans un
espace confiné. Deux d'entre eux ont été grièvement blessés, le troisième a inhalé ses vapeurs
d'ammoniac.

Nieuwsblad - jeudi 29 septembre 2011

Un agriculteur de 66 ans est décédé dimanche après-midi d'une intoxication aux fumées toxiques
après être tombé dans un puits de la ferme familiale. L'homme est tombé dans le puits alors qu'il
voulait réparer le flotteur. Il a inhalé du sulfure d'hydrogène dans le puits et s'est noyé. Son fils et
son épouse sont tombés dans le puits artésien et ont également inhalé cette substance alors qu'ils
tentaient de sauver la victime. Le service de secours est toutefois parvenu à les réanimer. Un
ambulancier avait également perdu connaissance.

30 avril 2012 - Het Nieuwsblad

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15
Un ouvrier meurt alors qu'il effectuait des travaux au nouveau commissariat. Le « gaz d'égout »
serait à l'origine du décès.
Il y avait huit personnes sur le chantier lorsque deux d'entre elles sont tombées dans un « trou
d'homme ». Alors que leurs collègues les tiraient pour tenter de les sauver, ces derniers se sont
également fait surprendre par le gaz.
Les secours n'ont rien pu faire pour l'ouvrier de 51 ans. L'autre homme a été transporté à l'hôpital
dans un état critique

Het Nieuwsblad, mardi 6 août 2013

3.4 Noyade
L'intrusion soudaine de l'eau (ou de tout autre liquide) peut exposer les entrants à la noyade. La
bouche d'un égout dans laquelle une libération soudaine de liquide survient (une averse par
exemple) est un bon exemple.

Il n'est pas uniquement possible de se noyer dans de l'eau ou un autre liquide. La noyade dans des
poudres ou des granulés est une cause fréquente d'accidents, la plupart du temps mortels. Ces
accidents sont caractéristiques des silos de stockage de grains, de farine, de granulés synthétiques,
etc.

Victime d'un accident de travail sur un chantier de construction, un ouvrier de 56 ans est emporté
dans un conduit d'égout. Le tuyau devait être fermé avant le début des travaux à l'aide d'un ballon
gonflable, mais celui-ci s'est rompu. L'homme est toujours porté disparu. Deux ouvriers travaillaient
sur le chantier au moment de l'accident. L'un des deux hommes a pu sauter à temps lorsque le ballon
a éclaté. La victime, âgée de 56 ans, a été emportée par l'eau. L'inspection du travail se pose des
questions quant à la sécurité dans le cadre de la réalisation de ces travaux. « Il a été vérifié que le
sous-traitant n'a commis aucune violation du code du travail », a déclaré le procureur de Bruges. « La
question est de savoir si l'obturateur de l'égout a bien été fermé ».

1er décembre 2011 - Het Nieuwsblad (Kempen), 30 novembre 2011 - Gazet van Antwerpen

Le 28 février 2005, un ouvrier a perdu la vie alors qu'il nettoyait un silo de l'entreprise de fabrication
de nourriture pour animaux. Il nettoyait la paroi interne du silo lorsqu'un employé, depuis la tour de
contrôle, a déversé une quantité importante de soja dans le silo. L’ouvrier, installé dans une sorte de
monte-charge, a perdu l'équilibre et a fait une chute de trente mètres avant de s'étouffer dans les
grains. Il a fallu des heures pour libérer le corps de la victime.

Het Laatste Nieuws, 01/03/2007

Un homme a perdu la vie hier matin dans un accident du travail. L'accident est survenu chez un
fabricant alimentair. Il est tombé dans un silo à moitié rempli de farine. Cela s'est produit alors qu'il
voulait nettoyer la partie supérieure de la cuve, pour son employeur. Un ascenseur était installé pour
la réalisation de son travail. Pour une raison inconnue, l'homme est tombé de l'ascenseur. Il a terminé
sa chute plusieurs mètres plus bas, dans la farine poudreuse. Il s'est enfoncé presque immédiatement
dans la masse dense. L'homme était déjà mort avant même de pouvoir être localisé.

Het Laatste Nieuws - Greeters de la Lys, 14/6/2007

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Lundi après-midi, un accident de travail qui s'est produit dans un silo à grains a coûté la vie à un
homme de 71 ans. L'homme a été aspiré et enfoui dans les grains. Les pompiers ont tenté de le sauver
et donné de l'oxygène à la victime mais en vain. L'homme a succombé à cause de la pression.

03/08/2010 - Het Belang van Limburg

Un jeune homme de 21 ans, travaillant pour une entreprise spécialisée dans la maintenance, est
tombé dans un silo avant d'être enseveli sous une masse de granulés d'argile. Il a été sauvé après
seulement une demi-heure et a été réanimé. Il est toujours dans un état critique.

13 janvier 2012 - Het Laatste Nieuws [Pays de Waes]

Un ouvrier d'un moulin à farine organique a été tué jeudi dernier lors du chargement d'un camion.
L'homme s'était introduit dans un silo à farine parce que cette dernière semblait coincée et en a reçu
cinq tonnes sur lui. La police et la protection civile ont pompé la farine hors du silo, mais en vain.

04 août 2012 - De Standaard

3.5 Contact avec des éléments mobiles


Certains espaces confinés comportent des éléments en mouvement, par exemple des agitateurs, des
ventilateurs et des vis de dosage.
Il n'est bien sûr pas raisonnable de pénétrer dans l'espace lorsque des éléments (non verrouillés)
sont en mouvement ou lorsqu'ils sont susceptibles de se mettre en mouvement lors de
l'introduction, soit automatiquement (par la gestion des processus), soit par une commande de
démarrage manuel.

Mais le danger est toujours présent. La plupart des accidents impliquant des éléments en
mouvement dans des espaces confinés sont toujours liés à la mise en mouvement manuelle ou
automatique de ces éléments tandis que les entrants sont présents dans l'espace. De plus, les
accidents liés aux éléments en mouvements peuvent survenir même en l'absence de moteur.
Certains éléments mobiles peuvent être mis en mouvement par la force de gravité ou par le vent.

Un ouvrier s'est tué mercredi après-midi lors de travaux d'entretien sur une machine, sur le site d'une
fabrique d'asphalte.. Au moment de l'accident, il se trouvait dans un broyeur qui s'est mis en marche,
pour des raisons inexpliquées. L'homme n'a pas pu être sauvé. Ses collègues bénéficient d'une
assistance psychologique.

Het Nieuwsblad - vendredi 8 mai 2009

« J'ai failli être décapité". L'homme de 21 ans effectuait des travaux de peinture mercredi dans une
tour de refroidissement lorsque que quelqu'un démarra soudain l'hélice. Les pales ont heurté plusieurs
fois la tête de l’homme avant qu'il ne tombe.

Het Laatste Nieuws, 07/04/06

3.6 Exposition à la radioactivité


Certains espaces confinés comportent des appareillages émettant des rayonnements radioactifs.

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Voici des exemples de sources possibles de rayonnement radioactif :
• des détecteurs de niveau sur la base d'un rayonnement ionisant ;
• des radiographies prises au sein ou à proximité des espaces confinés.

Il convient d'analyser le rôle de cette source de radioactivité et de quelle manière elle peut
représenter des risques.

Un appareil de radiothérapie peut également être un espace confiné.

Un technicien se trouvait dans une installation de radiothérapie lorsque la « séquence de


démarrage » du rayonnement s'est lancée tout à coup. Le technicien a aussitôt enclenché l'un des
boutons d'arrêt d'urgence présents dans la cellule.

De Morgen - vendredi 15 mai 2009

3.7 Électrisation et électrocution


Il existe un risque d'électrocution 4 et d'électrisation 5 lorsque des appareils et des installations
électriques sont apportés dans des espaces confinés.

Dans les espaces confinés, certaines conditions peuvent augmenter le risque d’électrocution ou
d'électrisation :
• La présence de parois métalliques (dans les réservoirs, les silos, etc.) ou d'autres éléments
conducteurs
• La présence d'eau ou de liquide (dans les égouts, les fosses de récupération de pluie, l'eau
résiduelle dans les réservoirs de stockage suite au nettoyage, etc.)
• L'introduction d'eau ou de liquide au cours des travaux
• Du fait du caractère confiné, l'entrant peut, à différents endroits ou sur une importante
surface de son corps, entrer en contact avec les parois conductrices.

Travailler au sein d'espaces confinés introduit également les risques de dommages aux appareils
électriques et aux câbles qui, dans de nombreux autres milieux de travail normaux, peuvent être
gardés sous contrôle. Il est tout à fait possible de faire tomber les composants des systèmes
d'éclairage, de trébucher sur un câble électrique, etc.

3.8 Prise au piège de personnes ou de membres


Il existe un danger de se retrouver pris au piège et écrasé dans les espaces comportant des sections à
rétrécissement lent. Les entrants peuvent se retrouver coincés, de sorte qu'ils ne sont plus en
mesure de quitter l’espace par leurs propres moyens.

En plus du risque de se retrouver pris au piège et écrasé, il existe également un risque que l'issue ne
soit plus suffisamment accessible suite à la construction d'installations dans les espaces confinés ou
au positionnement temporaire ou permanent d’équipements de travail.

4
électrocution : passage du courant électrique à travers le corps humain entraînant la mort
5
électrisation : contact avec une tension électrique n'entraînant pas la mort

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18
3.9 Chutes de personnes et de matériaux

3.9.1 Chutes de personnes


Le risque de chute est très présent. La gravité des accidents liés aux chutes est souvent non
négligeable. Il est possible d'avoir affaire à des ouvertures en hauteur, qui peuvent également être
de petite taille ou difficiles d'accès, ou à des tranchées et des puits non recouverts ou mal fermés.

En raison de sa forme, l'espace confiné peut présenter un risque de chute. Par exemple, des
profondeurs importantes spécifiques à l'installation, les ouvriers travaillent sur un échafaudage au
sein d'un réservoir, contre des parois lisses ou inclinées.

Si l'accès est situé dans le toit de l'espace (par exemple un trou d'homme au sommet d'un silo ou
d'un réservoir), l'introduction dans cet espace se fait suivant des techniques de descente.

Dans certains cas, les accès sont situés à une hauteur sûre et il existe un risque lorsque l'entrant se
trouve à proximité de l'entrée.

3.9.2 Chute de matériaux


La chute de matériau n'est bien entendu pas inhérente aux travaux réalisés au sein d'un espace
confiné mais est généralement accentuée du fait du volume limité de l'espace et de la probabilité
selon laquelle plusieurs postes de travail sont situés l'un au-dessous de l'autre, ou que du matériel
doit être apporté en hauteur.

3.10 Exposition au bruit


La présence de bruit est une préoccupation majeure dans de nombreux lieux de travail. Dans les
espaces confinés, ce risque est accentué par la réflexion et les petites surfaces.

Le bruit peut provenir des activités qui se déroulent dans l'espace (ou à proximité) ainsi que de
l'utilisation d'outils électriques, pneumatiques ou mécaniques (dans le cadre de travaux au marteau
piqueur, de travaux au marteau, de polissage, de nettoyage à haute pression, etc.) qui font en sorte
que les valeurs déclenchant l'action sont dépassées.

Les niveaux élevés de bruit constituent un risque important dans les espaces confinés.
L'augmentation de ces bruits peut faire en sorte que les valeurs limites soient dépassées.

Attention : Le bruit dans un espace confiné est non seulement un risque pour l'opérateur ou
l'exécuteur de l'action mais aussi pour toutes les autres personnes présentes dans l'espace confiné.

3.11 Éclairage insuffisant


La particularité des espaces confinés est qu'ils ne sont pas conçus pour une occupation permanente.
Cela signifie qu'ils ne sont généralement pas éclairés, sinon très peu. C'est pour cette raison qu'un
système d'éclairage supplémentaire est nécessaire, selon les activités des ouvriers.

Page
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Un éclairage suffisant (mais pas trop intensif) est alors indispensable pour pénétrer dans l'espace et
éviter de trébucher et de tomber. De plus, il est également nécessaire de fournir un éclairage
suffisant afin d'effectuer les travaux.

Cet éclairage peut être installé de façon permanente ou mobile.

Cet éclairage supplémentaire sera composé :


• d'un système d'éclairage général ;
• et d'installations d'éclairage supplémentaires locales si nécessaire.

Il convient également de prêter une attention particulière à la chute potentielle d'un système
d'éclairage artificiel qui peut représenter un risque considérable. Il est donc indispensable de
réfléchir à un système d'éclairage de secours approprié 6 ou à un système d'éclairage de sécurité 7.

En cas d'introduction individuelle, l'éclairage de sécurité peut consister en une lampe de poche
autonome adaptée à l'environnement (par exemple une lampe de poche EX si l'atmosphère présente
un risque d'explosion). En cas d'introduction de plusieurs personnes, un second système d'éclairage
de réserve alimenté indépendamment est nécessaire.

Un bon éclairage permet de percevoir les obstacles et évite à l’œil de se fatiguer rapidement.
L'analyse des risques permettra d'apporter des précisions complémentaires quant aux besoins en
matière d'éclairage.

Les dispositions du RGIE doivent être satisfaites. Dans de nombreux cas (dans les pièces humides par
exemple), seul un système d'éclairage TBT (à très basse tension) peut être utilisé.

3.12 Contact avec des surfaces chaudes ou froides


Les surfaces chaudes ou froides augmentent le risque de blessures liées à des brûlures ou des
gelures.
En raison de la forme des espaces confinés, les contacts involontaires avec des surfaces chaudes ou
froides présentent un risque important. Il est possible d'être confronté, par exemple, à des conduits
encore exploités (ou récemment mis hors service) pouvant être très chauds ou très froids. L'activité
elle-même peut être à l'origine de surfaces à haute ou basse température, telles que le soudage au
CO2 ou la manutention.

3.13 Travailler dans des environnements chauds ou froids (charge thermique)

Les espaces confinés sont, en général, connus pour leur mauvaise ventilation. Comme la chaleur est
mal dissipée, le risque lié à la charge thermique est très important pour l'entrant. La chaleur peut
provenir des influences climatiques et est souvent renforcée par la présence d'équipements
techniques qui produisent également de la chaleur.

L'utilisation d'équipements de protection individuelle (protection respiratoire, tenue de sécurité,


etc.) renforce l'inconfort.

6
éclairage de secours : système d'éclairage permettant au maximum de quitter l'espace en toute sécurité
7
éclairage de sécurité : système d'éclairage permettant au maximum de poursuivre normalement les activités.

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L'arrêté royal du 4 juin 2012 relatif aux ambiances thermiques est également applicable aux activités
se déroulant dans des espaces confinés.

3.14 Rayonnement optique artificiel


Les processus de soudage et l'utilisation de lasers (lors du mesurage par exemple) sont des sources
connues de rayonnement optique (UV, IR et perceptible). La présence éventuelle de différents
travailleurs au sein de la même zone de travail (restreinte) où de puissantes sources de lumières se
réfléchissent sur les parois est un facteur de risque supplémentaire dans les espaces confinés.

L'arrêté royal du 22 avril 2010 relatif à la protection de la santé et de la sécurité des employés contre
les risques liés aux rayonnements optiques artificiels sur le lieu de travail est également applicable
aux activités se déroulant dans des espaces confinés.

3.15 Autres risques


Selon la situation, d'autres risques peuvent survenir. Par conséquent, il est important de toujours
analyser chaque situation à l'aide d'une analyse des risques rigoureuse et d'identifier les risques afin
que des mesures appropriées puissent être prises.

Page
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4 Approche de gestion des travaux au sein d'espaces confinés
Ce chapitre traite de la façon à laquelle l'entreprise peut organiser le travail dans et autour des
espaces confinés.

Pour la définition des concepts de TRA et LMRA, voir chapitre 4.3.4.

4.1 Formation à la reconnaissance des espaces confinés


Il est primordial, dans un premier temps, de souligner la nécessité de former et d'informer les
employés à la RECONNAISSANCE des espaces confinés et des risques qui y sont associés. En effet, un
espace confiné n'est pas toujours un espace caractérisé par 4 murs et une petite ouverture. Un
espace qui semble « ouvert » à première vue peut également entrer dans la catégorie des espaces
confinés.

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4.2 Gestion des introductions dans des espaces confinés « permanents »

Au sein d'une entreprise, certains espaces peuvent être qualifiés d'espaces confinés permanents. Il
s'agit des espaces qui sont, généralement, munis d'un accès (une porte) mais qui ne sont pas conçus
comme un lieu de travail normal.

Voici quelques exemples d’espaces confinés permanents qui tombent dans certaines circonstances
sous l’application de l’article 53 du RGPT :
• Les tunnels souterrains
• Les vides sanitaires
• Les cabines d'analyse
• Les cabines de pompes
• Les locaux de stockage contenant les substances dangereuses
• …

Généralement, on entre dans ces espaces sporadiquement, pour effectuer des travaux de
maintenance ou des travaux de réglage.

En premier lieu, il est important d’empêcher l'accès accidentel (incontrôlé) à ces espaces. L'espace
peut être signalisé et si possible verrouillé.

C'est pour cette raison que ce type d'espace est signalisé comme un « espace confiné » en
permanence.

Les mesures de gestion pour ce type d'espaces confinés permanents sont répertoriées dans les
procédures et les instructions (qui prennent en compte tous les aspects de ce guide) et seules des
personnes autorisées disposant de la formation adéquate pour ce domaine spécifique peuvent s’y
introduire.

Pour les activités traditionnelles prédéfinies au sein d'espaces confinés permanents, une procédure
ou des instructions spécifiques doivent être mises au point. Cependant, il reste important d'intégrer
un système de notification à la procédure, de sorte que chacun soit au courant des activités.

Toutefois, en cas d'écart aux activités traditionnelles prédéfinies, le système de permis (voir plus loin)
est alors nécessaire.

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4.3 Contrôle des introductions dans des espaces confinés non permanents

4.3.1 Identification des activités pour lesquels il est nécessaire d'entrer dans des
espaces confinés non permanents
La plupart des introductions ont lieu dans le cadre de travaux au sein d'espaces confinés qui ne sont
pas accessibles dans les conditions normales : silos, citernes, fosses d'aisance, etc. Les travaux alors
réalisés sont par exemple des travaux d'entretien, des inspections, des travaux de réfection ou
d'adaptation.

Une approche de gestion des risques que représentent de tels travaux laisse entendre que la société
dispose d'un système pour lequel ces derniers sont « identifiés » d'une manière telle que l'on peut
les considérer avant la réalisation des travaux. Ce qu'il faut éviter, c'est que les ouvriers réalisent de
leur propre initiative ces travaux « ad hoc ». Ceci est valable pour tous les types de travaux de
maintenance et d'adaptation, indépendamment du fait qu'ils sont effectués dans des espaces
confinés.

Dans la pratique, cela signifie que de quelque manière que ce soit, les travaux sont « demandés » et
que certaines personnes de la société sont en charge de leur préparation. Cette préparation doit,
entre autres, comporter une évaluation permettant de déterminer si les travaux nécessitent de
s'introduire, ou non, dans les espaces confinés.

Quand un travail au sein d'un espace confiné est demandé, il convient de se pencher en premier lieu
sur les éléments suivants :
• Déterminer si le travail peut être effectué sans entrer dans l'espace ;
• Limiter l’introduction dans le temps.

4.3.2 Préparation des travaux dans des espaces confinés


S'il est nécessaire d'entrer dans un espace confiné, il est important de préparer cette introduction
autant que possible, en s'appuyant sur les mesures organisationnelles et techniques.

4.3.3 Approche des différentes situations


Il est important de prêter attention aux différents risques auxquels les employés peuvent être
confrontés dans des espaces confinés.

On distingue d’une part les travaux de maintenance ou de réparation (avec une certaine fréquence)
ou les projets ou tâches spécifiques (uniques) ; et de l’autre, la problématique des activités assumées
par les travailleurs de l’entreprise ou la sous-traitance à des entreprises pour laquelle la législation
concernant le travail avec les tiers s’applique.
Dans tous les cas, il est impératif, qu'à différents stades du travail, des consultations aient lieu de
sorte que tous les risques puissent être mesurés autant que possible et que les mesures nécessaires
(à la fois préventives et curatives (sauvetage) puissent être prises.

Ces consultations et la transmission d’informations revêtent encore plus d’importance lorsque les
travaux sont sous-traités à un tiers (entrepreneur). Le développement de l'approche doit dans ce cas
être réalisé selon un accord commun entre le commettant et le sous-traitant au moyen d’une
« concertation motivée ». À cette fin, veuillez vous référer au Code de bonnes pratiques d’Agoria :
« travailler avec des tiers ».

Page
24
Une analyse approfondie du projet, de la concertation et de la mise en œuvre du programme des
travaux est donc toujours cruciale. Les analyses de la sécurité des tâches, les analyses des risques de
dernière minute et le permis de travail représentent des outils structurels et de gestion.

4.3.4 Analyse des risques, analyse de la sécurité des tâches et analyse des risques
de dernière minute
Une analyse des risques se compose de trois parties :
• l'identification et l'évaluation des risques propres à l'espace confiné : l'analyse des risques
• l'identification et l'évaluation des risques liées à la tâche à réaliser : l'analyse de la sécurité
des tâches (TRA)
• L'identification et l'évaluation, juste avant le début des travaux et pendant les travaux, de la
présence spécifique et de l'évolution des risques : l'analyse des risques de dernière minute
(LMRA)

L'analyse des risques :


Dans un inventaire et une évaluation des risques, les risques associés à l'espace et à l'environnement
sont répertoriés et évalués.

L'analyse de la sécurité des tâches (TRA)


Une analyse de la sécurité des tâches est une analyse réalisée à l'avance qui recense les risques liés à
l'activité, définit et analyse les risques et établira les mesures de prévention nécessaires. Une analyse
de la sécurité des tâches a un caractère dynamique en raison de l'évolution des circonstances.

Analyse des risques de dernière minute (LMRA)


Le but de la LMRA est que les employés, juste avant de se mettre au travail, vérifient une dernière fois
la liste des tâches à exécuter, la méthode qu’ils vont utiliser, les risques et les dangers présents et,
enfin, la façon d’éviter ou de réduire ces dangers.
Au moment d'entamer les travaux, les circonstances peuvent en effet avoir changé par rapport à ce
qu’elles étaient au moment de l’analyse des risques. La LMRA est un processus continu, parce que les
conditions peuvent changer au cours de la réalisation des travaux.

Dans tous les cas, il s'agit toujours d'une approche structurée et raisonnée, par laquelle une
personne dotée des connaissances nécessaires réalise une analyse des risques et transcrit les
mesures de prévention nécessaires, et attribue également les appareils de sauvetage. L'approche de
gestion comprend également le développement de mesures adaptées à l'entreprise, aux conditions
et aux activités. La LMRA est exécutée par les entrants. Un exemple de LMRA est fourni dans
l’annexe 3.

Puisque les mesures et les approches relatives à l'entrée dans un espace confiné sont très
dépendantes des risques existants, nous avons prévu un tableau susceptible de vous aider dans le
développement des mesures de gestion (Annexe 4).

4.3.5 Permis et agrément(s)


La préparation des travaux est cruciale. Les activités et la sécurité doivent être définies tout comme
les fonctions du surveillant, les façons de donner l'alerte, l'intervention de première ligne sans
introduction et l'intervention de première ligne avec introduction.

Le permis est un outil de gestion important. Le permis de travail inclut :


• les risques ;
• les mesures préparatoires (afin de sécuriser l'espace dans la durée) ;

Page
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• les mesures de prévention dans le cadre des différentes activités ;
• l'autorisation d'entrée.

Vous trouverez un exemple de permis de travail dans l’annexe 2.

4.4 Comité pour la prévention et la protection au travail


Le Comité pour la prévention et la protection au travail est consulté sur les mesures prises dans ce
cadre pour protéger les travailleurs. Pour plus d'explications, veuillez vous référer à l'arrêté royal du
3 mai 1999 relatif au Comité.

En absence de comité pour la prévention et la protection au travail, c'est la délégation syndicale qui
est impliquée. En l'absence de délégation syndicale, une communication directe est établie avec les
travailleurs.

4.5 Communication
La formation, la communication et la transmission des informations aux travailleurs concernés est
bien entendu primordiale.

Chaque collaborateur concerné devra, à son niveau et selon ses fonctions et ses tâches, disposer des
connaissances appropriées.

En premier lieu, une formation préalable est à cet effet absolument nécessaire pour toutes les
parties concernées, y compris celles impliquées dans le processus commercial.

Page
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5 Mesures nécessaires au travail dans les espaces confinés
Ce chapitre traite des mesures à prendre. Le principe suivant est important :

« Si vous n'avez pas besoin de pénétrer dans un espace confiné, ne le faites pas ».

Si une introduction est malgré tout nécessaire, commencez par vérifier que l'espace est sécurisé.

5.1 Sécuriser l'espace avant de s'y introduire

Généralité : Il convient de veiller à ce que les employés puissent faire un roulement à intervalles
réguliers et prenez en compte les facteurs environnementaux thermiques tels que la chaleur et le
froid.

Ci-dessous sont énumérées quelques-unes des activités qui entrent, en général, dans le cadre de la
sécurisation des espaces confinés avant qu'ils soient accessibles. La sécurisation a pour objectif de
cibler les risques présents dans l'espace en vue de les éliminer autant que possible. Toutes les
activités énumérées ci-dessous ne sont pas nécessaires mais il est important de vérifier, pour chaque
espace, dans quelle mesure ces activités sont nécessaires et en quoi consiste la mise en œuvre
pratique d'une introduction concrète. La liste d’activités ci-dessous n’est pas limitative.

5.1.1 Vider et dépressuriser l'espace


Si l'espace contient des substances dangereuses, ces dernières doivent être pompées ou refoulées.

Cette opération se déroule avant que l'espace soit ouvert (pour la ventilation, ou dans le cadre de la
mise hors service des canaux d'adduction). L’espace doit être dépressurisé avant son ouverture.

Il est parfois impossible de vider complètement l'espace à l'aide des dispositifs opérationnels. Dans
ce cas, il peut être nécessaire d'ouvrir les drains (ouvertures de vidange) aux points les plus bas, ou
en cas d'absence de drains, d'ouvrir les raccords à brides, et laisser les liquides s'écouler par ces
ouvertures.

5.1.2 Sceller l'arrivée de substances dans l'espace confiné


Toutes les arrivées des canaux d'adduction dans l'espace confiné doivent être interrompues. Les
techniques qu'il est possible d'utiliser sont expliquées dans le chapitre suivant. Les arrivées des
conduites dans l'espace confiné, ainsi que celles des machines se trouvant à l'intérieur, doivent
également être scellées (des échangeurs de chaleur internes par exemple).

Dans l'éventualité où des substances solides sont susceptibles d'être introduites dans l'espace
confiné, les installations prévues à cet effet (convoyeurs par exemple) doivent être mises hors service
ou les ouvertures permettant l’alimentation en ces substances solides doivent être scellées.

En cas de travail dans les égouts, il convient, si possible, de fermer les égouts à l'aide d'un obturateur
ou d'un ballon gonflable.
Attention : la densité de l’obturateur ou du ballon gonflable doit être contrôlée.

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5.1.3 Nettoyer l'espace
Dans la plupart des cas, vider l'espace n'est pas suffisant pour éliminer complètement les substances
dangereuses qu'il contient. Dans la majorité des cas, il subsiste des résidus liquides sous forme de
film sur les surfaces, dans les cavités et les rainures ou qui sont absorbés par les substances solides.

Pour éliminer ces quantités résiduelles de substances dangereuses, vous pouvez utiliser différentes
techniques :
• le rinçage
• le nettoyage à la vapeur
• le nettoyage à haute pression (sans pénétrer dans l'espace)
• la purge (rinçage la phase vapeur avec un gaz inerte ou de l'air, en fonction des risques).

5.1.4 Interrompre et verrouiller l'alimentation des pièces mobiles


Les appareils alimentés par l'électricité doivent être sécurisés conformément à l'article 235 point 2
du RGIE, relatif aux « coupures pour rendre l'entretien mécanique possible ». Le principe de base est
que l'alimentation doit être interrompue. Les techniques possibles approuvées pour l'interruption de
l'alimentation sont, entre autres, les suivantes :
• l'interruption à l'aide d'un sectionneur unipolaire ou multipolaire
• l'interruption à l'aide d'un disjoncteur
• le retrait du coupe-circuit à fusible
• le retrait des conducteurs, des barres ou des plaques de sectionnement

Dans le cas d'appareils pneumatiques ou hydrauliques, l'alimentation est interrompue par la


fermeture des vannes des circuits pneumatiques et hydrauliques ou par l'interruption de
l'alimentation de la pompe.

L'interruption de l'alimentation doit être verrouillée. Cela signifie que des mesures doivent être
prises afin d'éviter que l’alimentation ne se remette en marche et que l'alimentation électrique de la
machine se rétablisse avant que le travail sur l'appareil ne soit terminé. Les techniques qui peuvent
être utilisées à cet effet sont les suivantes :
• le verrouillage par une ou plusieurs serrures
• l'affichage d'étiquettes de mise en garde
• L’installation dans une pièce fermée à clé

Dans le chapitre suivant, nous nous pencherons davantage sur les techniques de « Lock-out, Tag-out
et Try-out ».

Dans certains cas, certains éléments peuvent entrer en mouvement sous l'effet du vent, des courants
d'air ou de la force de gravité (du fait du déplacement du centre de gravité). Il est possible d'éviter
ces mouvements en fixant les éléments concernés à l'aide de chaînes, de cales, de poutres, etc.

5.1.5 Séparation des installations électriques lors de travaux présentant des


dangers électriques
L'article 235 point 1 du RGIE décrit la séparation lors de travaux présentant des dangers électriques.
Ces dispositions sont applicables à tous les travaux présentant des dangers électriques, qu'ils aient
lieu dans un espace confiné ou non. Nous le mentionnons dans un souci d’exhaustivité mais ne
creuserons pas davantage.

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5.1.6 Éliminer ou blinder les sources radioactives
Les sources potentiellement radioactives doivent être blindées ou éliminées.

5.1.7 Aérer l'espace avant de pénétrer à l'intérieur


L'article 53 impose un rafraîchissement complet de l'atmosphère de l'espace avant de pénétrer à
l'intérieur de ce dernier dans les situations suivantes :
• espaces contenant des sources actives (voir point 2.4.1)
• espaces pour lesquels une atmosphère dangereuse peut survenir tout à coup (voir point
2.4.2)
• espaces avec un potentiel manque d'oxygène (car ils ont été fermés pendant un long
moment) et dans lequel les entrants ne portent pas de protection respiratoire (voir point
2.4.3).
• espaces avec un manque d'air (voir point 2.4.4)

5.1.8 Mesures préalables à l'introduction


Avant de pénétrer à l'intérieur de l'espace, un certain nombre de mesures doivent être réalisées
(suivant, bien entendu, la présence ou non de substances dangereuses) :

• LIE 8 : si l'atmosphère présente un risque d'explosion, des mesures sont effectuées pour
déterminer si l'espace se trouve lui-même dans la zone explosive. Si les valeurs sont
supérieures de 10 % à la LIE, il est interdit de pénétrer dans l'espace
• Les concentrations en substances nocives : s'il n'est pas permis de pénétrer dans l'espace
avec une protection respiratoire autonome, il faut s'assurer par des mesures que les limites
d'exposition ne sont pas dépassées.
• La concentration en oxygène : en cas d'introduction sans protection respiratoire autonome, il
convient de vérifier à l'aide de mesures que la concentration en oxygène est d'au moins
19 %. Si la concentration en oxygène excède les 23,5 %, il n'est en aucun cas autorisé de
pénétrer dans cet espace en raison du risque d'incendie et d'explosion.

5.2 Mesures au cours de l'introduction

5.2.1 Aérer l'espace au cours de l'introduction


La législation exige une aération continue à hauteur de 30 m3 par heure et par entrant au cours de
l'introduction, dans les cas suivants :
• En présence de sources actives (se référer au point 2.4.1)
• Si une atmosphère dangereuse peut survenir tout à coup (voir point 2.4.2)
• Si un manque d'oxygène peut survenir en raison de la consommation d'oxygène des entrants
(voir point 2.4.4)

Ces prescriptions relatives à l'aération sont indépendantes de la question de savoir si une protection
respiratoire à adduction d'air est nécessaire ou non.

En ce qui concerne le débit, l'article 53 du RGPT prévoit une valeur minimale (au moins 30 m³ par
heure et par ouvrier). La ventilation doit être forcée afin de pouvoir garantir ces valeurs.

Toutefois, il ne suffit pas de simplement fournir un certain débit de ventilation. Il est important de
vérifier que la ventilation remplisse également son rôle de manière efficace, à savoir :
8
LIE : Limite inférieure d’explosivité

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29
• En cas de risque d'une atmosphère inflammable : maintenir la concentration en substances
inflammables dans l'espace bien en dessous de la limite inférieure d'explosivité ;
• Si quelqu'un pénètre sans protection respiratoire à adduction d'air : maintenir la
concentration en substances dangereuses en dessous des limites d'exposition.

Cela signifie qu'une mesure est nécessaire.

Si l'espace confiné entre dans le champ d'application de l'arrêté royal relatif du 13 mars 1998 relatif
au stockage de liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables, inflammables et
combustibles, une ventilation permanente doit être prévue dans l’espace pendant tous les travaux
ou les réparations.

Pour les espaces confinés qui n'entrent pas dans le champ d'application de l'article 53 du RGPT du 13
mars 1998 relatif au stockage de liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables,
inflammables et combustibles, il convient de s'appuyer sur l'obligation générale d’identifier les
risques et de prendre les mesures préventives nécessaires en fonction.

En particulier pour les espaces confinés, les facteurs suivants peuvent jouer un rôle sur la question de
la ventilation :
• la température : il peut être nécessaire de ventiler afin de maintenir la charge thermique des
entrants dans les limites acceptables (avec de l'air suffisamment frais ou chaud, en fonction
des circonstances)
• la substance : il peut être nécessaire de ventiler (en plus de la protection respiratoire) afin de
limiter l'exposition à la substance. Il peut également être nécessaire de ventiler (et donc
d'éliminer des particules de poussières) pour la visibilité.

5.2.2 Extraction locale


Dans certains cas, la ventilation générale de l'espace sera insuffisante pour dissiper les vapeurs et les
gaz dangereux. Pensez par exemple au soudage qui dégage des fumées relativement lourdes. Dans
ce cas, les substances dangereuses devront être libérées dans une source ponctuelle, à un endroit
défini. Il est toujours préférable de ne pas propager les substances dangereuses dans tout l'espace,
surtout s'il contient plusieurs postes de travail.

Dans de tels cas, une ventilation locale, en plus de la ventilation générale de l'espace, doit être
envisagée.

5.2.3 Mesures au cours de l'introduction


Il est fortement recommandé de répéter les mesures effectuées avant l'introduction tout au long de
l’introduction, en continu ou en à plusieurs reprises à une fréquence suffisamment élevée, selon la
nature des activités. Cela s'applique en particulier dans les situations au cours desquelles la
concentration en substances dangereuses peut augmenter lors de l'introduction.

Si l'on constate un dépassement des limites sûres (limites d'exposition, limites d'oxygène et limites
d'explosivité), les travaux doivent alors être interrompus et les entrants doivent quitter l'espace. La
situation doit être réévaluée et des mesures doivent être prises afin de pouvoir de nouveau pénétrer
dans l'espace en toute sécurité (comme de la ventilation supplémentaire, l'utilisation d'une
protection respiratoire, etc.).

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30
5.2.4 Protection respiratoire
Les protections respiratoires sont classées selon les catégories suivantes :
• Protection respiratoire dépendante
• Protection respiratoire indépendante
• Protection respiratoire autonome et indépendante

Dans le cas d’une protection respiratoire dépendante l'air ambiant est filtré avant d’être respiré
avec un filtre à particules, un filtre à gaz, ou une association des deux.

Avec une protection respiratoire autonome et indépendante, la


personne ne dépend pas de l'air ambiant pour respirer. L'air respiratoire
est livré sous forme d'air sous pression venant d'une bouteille portée par
la personne concernant. De ce fait, la personne peut se déplacer
librement dans l'espace. Elle est donc autonome. Il faut tenir compte du
contenu limité de la bouteille d’air, qui restreint la durée d’utilisation.

Avec une protection respiratoire indépendante non autonome, la personne ne dépend pas de l'air
ambiant pour respirer. L'air respiratoire est livré par un
flexible, fixe ou non, avec de l'air sous pression. L’air sous
pression est fourni par un compresseur équipé des sécurités
nécessaires ou par une batterie de bouteilles d’air sous
pression. Les déplacements dans la pièce sont donc limités, la
personne n'est donc pas autonome. La durée d’utilisation est
illimitée avec un compresseur et plus limitée avec une
batterie de bouteilles. Nous faisons encore remarquer que
l'emplacement sur lequel se trouve le groupe d'air, et depuis
lequel celui-ci aspire l'air, doit être exempt de toute
contamination.

Les personnes qui utilisent une protection respiratoire indépendante doivent avoir reçu une
formation appropriée.

L'article 53 prévoit qu'une protection respiratoire autonome est nécessaire dans les situations
suivantes :
• espaces avec sources actives (point 2.4.1)
• espaces pour lesquels une atmosphère dangereuse peut survenir tout à coup (voir point
2.4.2)

Notez que la législation relative aux équipements de protection individuelle (arrêté royal du 13 juin
2005 - voir annexe 1) étend encore l'utilisation d'une protection respiratoire individuelle aux:

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31
• espaces pour lesquels il n'a pas été possible de démontrer que l'air contenait plus de 19 %
d'oxygène (vol/vol)
• espaces pour lesquels il n'est pas possible de démontrer à l'aide de mesures que les risques
d'intoxication ou de trouble des voies respiratoires sont très faibles.
• espaces pour lesquels il n'est pas possible de démontrer à l'aide de mesures qu'au cours de
l'introduction, les limites d'exposition n'ont pas été dépassées.

5.2.5 Protection contre les chutes


Dans les espaces confinés, les dispositions réglementaires relatives au travail en hauteur restent en
vigueur (arrêté royal du 31 août 2005 relatif à l’utilisation des équipements de travail pour des
travaux temporaires en hauteur).

Cela signifie qu'il faut, en premier lieu, s'efforcer d'utiliser une protection collective antichute :
• Utiliser des échafaudages
• Protéger ou couvrir les puits
• Installer des mains courantes.

Dans la mesure où aucune protection collective antichute ne peut être utilisée, ou si elle n'offre pas
une protection suffisante, une protection antichute personnelle doit être portée.

5.2.6 Mesures pour les facteurs environnementaux thermiques


L'analyse des risques sert de base dans la détermination des mesures de prévention relatives aux
facteurs environnementaux thermiques (charge froide ou chaude). Cette analyse des risques doit
prendre en compte un certain nombre de facteurs qui déterminent ensemble le confort thermique :
• la température de l'air (exprimée en degré Celsius)
• l'humidité relative (exprimée en pour cent)
• le débit d'air (exprimé en mètre par seconde)
• le rayonnement thermique produit par le soleil ou par des conditions technologiques
• La charge physique du travail (en Watt)
• Les méthodes de travail et les outils utilisés
• Les propriétés des tenues de travail et des équipements de protection individuelle
• L'interaction de plusieurs des facteurs mentionnés ci-dessus

De plus, l'analyse des risques tiendra également compte de l'évolution de ces facteurs au cours des
heures de travail et des conditions météorologiques.

Si nécessaire, lors de l'évaluation des facteurs énumérés ci-dessus, toutes les mesures éventuelles
doivent prendre en considération les valeurs d’action d’exposition au froid ainsi que d’exposition à la
chaleur.

Par conséquent, il est important de prendre en compte le confort thermique, qui est plus qu'une
pure mesure absolue. Un environnement chaud ne présente pas un risque immédiat pour la santé,
mais le port de vêtements de protection (tenue de travail pour les soudeurs à base de matériau
résistant au feu, à manches et jambes longues par exemple) peut rapidement nuire au confort de
l'employé. L'indice de refroidissement (vitesse du flux d'air) jouera également un rôle considérable.

Lorsque les valeurs d'action concernant la charge de froid ou de chaud ont été dépassées pour des
raisons technologiques ou climatiques, les mesures nécessaires prises sont prédéfinies dans un
programme.

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32
Ce programme comprend :
• les mesures techniques ou organisationnelles qui peuvent être prises pour réduire au
minimum les risques résultant de l'exposition à la chaleur ou au froid.
• l'inventaire des postes de travail pour lesquels ce froid ou cette chaleur excessifs peuvent
être évités et les mesures techniques et organisationnelles spécifiques qui peuvent être
prises pour les postes de travail concernés.

Les mesures préventives sont prises pour :


• faire face aux facteurs de risque (tels que la température, le débit d'air, l'humidité, le
rayonnement thermique, la charge physique, les méthodes utilisées, etc.)
• prendre en considération les valeurs d'action, les dispositions et les pratiques habituelles
relatives au confort sur le lieu du travail.
Les mesures de prévention peuvent donc comprendre :
• les mesures techniques pour lutter contre les facteurs de risque, en installant :
o des dispositifs de ventilation artificielle
o un système de renouvellement de l'air
o des écrans réfléchissants
o un système de récupération et d'évacuation des vapeurs ou des gaz chauds et
humides
o des humidificateurs ou des déshumidificateurs
• des méthodes de travail alternatives qui nécessitent moins d'exposition à une chaleur ou à
un froid excessifs
• la réduction de la charge de travail physique par un travail ou des méthodes de travail
personnalisés
• la limitation de la durée et de l'intensité de l'exposition
• l'adaptation des horaires de travail ou de l'organisation du travail, et si nécessaire
l'alternance des périodes de présence sur le poste de travail avec des périodes de repos dans
les installations de repos.
• la fourniture de vêtements protégeant les travailleurs de la chaleur ou du froid excessifs
• la mise à disposition de rafraîchissements gratuits ou des boissons chaudes en fonction de la
situation

5.2.7 Protection de l'ouïe


Comme un espace confiné est, par définition, un espace acoustiquement réfléchissant, il est conseillé
de mettre préventivement une protection auditive à disposition.

5.2.8 Protection contre l'électrocution par l'utilisation d'appareils électriques


L'utilisation d'appareils électriques est réglementée à l'article 94 du RGIE (voir annexe 1).
En pratique, cela nécessite l'utilisation d'appareils électriques
• soit à très basse tension (25 volts en courant alternatif ou 36 volts en courant continu) ;
• soit à double isolation (classe II) (à moins que cette option n'existe pas, alors la classe I est
permise) avec chacune un transformateur d'isolement séparé (placé en dehors de l'espace
bien entendu).

Pour les zones de peau humides ou partiellement immergées, les valeurs en volt exprimées ci-dessus
sont encore diminuées de moitié.

Conseil : La solution la plus simple est donc d'utiliser des appareils portatifs classiques avec une
tension de batterie pouvant atteindre jusqu'à 18V.

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33
Les dispositifs non portatifs placés dans l'espace et n'offrant aucune protection contre les agressions
mécaniques doivent en outre disposer d'un système d'interruption automatique si la tension de
contact est supérieure à la tension de sécurité imposée.

Il faut par ailleurs toujours prendre en compte les limites de fonctionnement, et le risque de
l'appareil électrique.

Si les dispositifs de mesure ou de contrôle doivent disposer d’un connecteur de terre fonctionnel,
une liaison équipotentielle supplémentaire doit être établie, conformément à l'article 73 du RGIE, qui
relie toutes les masses et les parties conductrices étrangères liées les unes aux autres dans la zone
conductrice et dans l'espace confiné.

Lorsque le moteur d'entraînement d'une machine est situé à l'extérieur de l'espace confiné
conducteur, il est possible d'utiliser d’autres mesures de protection à condition que le dispositif soit
entraîné par une transmission de puissance souple ou autre qui répond à l'exigence d'une isolation
supplémentaire (RGIE, article 30.03).

Attention : En raison de l'augmentation des risques qu'elle représente, le recours au soudage


électrique dans les espaces conducteurs est une préoccupation majeure et est réglementée par
l'article 57 du RGIE. La présence de certains facteurs environnementaux ou de certaines influences
environnementales peut avoir pour conséquence que certains groupes de soudage ne puissent pas
être utilisés dans les zones conductrices.

5.2.9 Prévention des sources d'ignition


Nous avons déjà souligné qu'il n'était pas autorisé d'entrer dans un espace confiné si l’atmosphère se
situe dans une zone explosive. Cependant, dans certaines situations, il est tout de même possible de
travailler avec des substances inflammables (même si cela devrait être évité autant que possible) là
où des zones explosives sont susceptibles d’être présentes très localement. A l'aide de la ventilation,
et éventuellement en combinaison avec une extraction locale, ces zones doivent être maintenues
aussi petites que possibles. Dans ces zones (limitées), il demeure un risque d'inflammation, et ce
risque doit être réduit en évitant les sources d'ignition.

Les principes valables à l'extérieur de l'espace s'appliquent également ici. Les mesures classiques
incluent :
• l'utilisation d'un matériau antidéflagrant
• la prévention des flammes nues et des étincelles
• la mise à la terre des composants pouvant se charger électrostatiquement
• le port de chaussures et de vêtements antistatiques pour les entrants.

En ce qui concerne la charge électrostatique, il faut accorder une attention particulière aux parties
conductrices de l'espace qui sont isolées électriquement. Ces pièces peuvent accumuler des charges
électrostatiques lorsque des gouttelettes chargées électriquement tombent dessus. Prenez l'exemple
des liquides vaporisés dans l'espace. Les gouttelettes peuvent se charger électriquement au cours du
processus de pulvérisation. Afin d'éviter la charge électrostatique, ces composants doivent être reliés
à la terre.

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5.2.10 Vêtements de protection
En fonction des risques (le cas échéant : discuter avec le sous-traitant), les vêtements doivent
protéger contre :
• les risques liés à la chaleur ou au froid de l'environnement
• les risques de contact avec des surfaces chaudes
• les risques de chute, des objets pointus, etc.
• les risques des produits chimiques présents ou générés sur place
• etc.

Les vêtements de protection peuvent être décrits comme des vêtements qui protègent les employés
contre les risques spécifiques, définis sur la base de l'analyse des risques.

Nous renvoyons également aux obligations imposées par l'arrêté royal du 13 juin 2005 relatif à
l'utilisation des équipements de protection individuelle.

Si nécessaire, consultez un spécialiste en électricité.

5.2.11 Installation de l'éclairage nécessaire


Il convient d'assurer un éclairage sûr (voir point 3.11) de manière à ce que l'entrée, les travaux et la
sortie soient visibles et éclairés.

Remarque générale : l'éclairage doit satisfaire aux prescriptions du RGIE (article 94).

Les appareils d'éclairage portatifs (amovibles) et les appareils fixes non protégés contre les
influences mécaniques doivent être pourvus :
• Soit d'une d'alimentation à très basse tension de sécurité avec une valeur U maximale, soit
respectivement de 25 ou de 12 V CA,
• soit d'une alimentation à très basse tension de sécurité avec une valeur U maximale, égale à
36 ou 18 V CC à onde ou de 60 ou de 30 V CC sans onde, en fonction de la condition du corps
humain vis-à-vis des facteurs d'influences externes BB1 ou BB2/BB3 ; voir également l'article
31 du RGIE.

Conseil pratique - utiliser de préférence :


• un éclairage alimenté par batterie
• un éclairage en alimentation à très basse tension de sécurité
• un éclairage avec un transformateur d'isolement

Pour les appareils d'éclairage fixes protégés contre les influences mécaniques, les mesures de
prévention actives doivent être prises avec une interruption automatique de l'alimentation
électrique, selon le système de mise à la terre. Dans ce cas, il convient de demander conseil à un
spécialiste en électricité.

5.2.12 Récipients contenant les substances dangereuses en dehors de l'espace


Les bouteilles de gaz (utilisées par exemple pour les travaux de soudage) doivent, dans la mesure du
possible, être installées à l'extérieur de l'espace. Pendant les pauses, il est recommandé d'apporter
les tuyaux comportant des substances dangereuses en dehors de l'espace.

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Si des liquides dangereux sont nécessaires durant l'exécution des travaux au sein de l'espace, il est
également important de limiter à un minimum les quantités apportées dans l'espace et de faire
ressortir les conteneurs pendant les pauses.

5.2.13 Surveillance et sauvetage


Pour les espaces appartenant au champ d'application de l'article 53 du RGPT, la législation impose un
certain nombre de règles spécifiques en matière de surveillance et de sauvetage.
La législation exige la présence d'un ou de plusieurs surveillant(s)-sauveteur(s) (c'est-à-dire un
surveillant formé en mesure de procéder au sauvetage si nécessaire) à l'entrée de l'espace confiné
dans les cas suivants :
• En présence de sources actives (se référer au point 2.4.1)
• Si une atmosphère dangereuse peut survenir tout à coup (voir point 2.4.2)
• Si un manque d'oxygène peut survenir en raison de la consommation d'oxygène des entrants
(voir point 2.4.4)

La mise en œuvre concrète de la surveillance et du sauvetage est traitée de façon plus détaillée au
chapitre 7.

Le code fournit également des prescriptions détaillées en matière de surveillance et de sauvetage


lors de l’introduction dans des espaces confinés, notamment dans le cas de l’introduction dans des
réservoirs souterrains et des citernes (en surface) pour le stockage de substances extrêmement
inflammables, facilement inflammables, inflammables et combustibles, et ce pour la réalisation
d’inspections, travaux et réparations. Le code fixe pour ces situations des exigences pour l’exécution
de la surveillance et du sauvetage comparables à l’article 53 du RGPT. Une différence notable,
cependant, réside dans le fait que le code pose ces exigences en matière de surveillance et de
sauvetage pour chaque entrant, peu importe les risques présents dans l’espace, alors que l’article 53
lie les exigences en matière de surveillance et de sauvetage aux risques d’une atmosphère explosive.

Pour les espaces pour lesquels ni l’article 53 du RGPT, ni le code ne pose d’exigence explicite en
matière de surveillance et de sauvetage, l’exploitant doit déterminer par lui-même les mesures
relatives à la surveillance et au sauvetage en prenant en compte les dispositions suivantes (plus
générales) :
• Article 54ter du RGPT sur les employés occupés isolément (voir annexe 1)
• Législation concernant les interventions d'urgence en cas de danger grave et imminent
(AR du 27 mars 1998 relatif à la politique)
• Législation relative aux premiers secours (AR du 15 décembre 2010

Grâce au développement de la technique, il existe de plus en plus d'outils pour l'exercice de la


surveillance : des caméras (avec l'ensemble des possibilités liées au traitement de l'image), la
détection en continu, les lecteurs de badges (pour enregistrer les personnes présentes dans
l'espace), la surveillance personnelle (température corporelle, rythme cardiaque, position du corps),
les communications bidirectionnelles (entre les entrants et le monde extérieur, etc.).

Lors de l'entrée dans un espace confiné présentant le risque qu’une atmosphère dangereuse puisse
survenir tout à coup (tel que défini à l'article 53), les outils électroniques peuvent être un
complément important (et parfois même nécessaire) pour le surveillant mais sa présence sur place
reste nécessaire. Ceci est en effet une exigence réglementaire explicite. De plus, la présence d'un
surveillant-sauveteur sur place est nécessaire compte-tenu des risques.

Avant d'entrer dans d'autres espaces confinés pour lesquels l'article 53 du RGPT et le code (titre II,
chapitre 4, paragraphe 9) ne prescrivent pas explicitement la présence d'un surveillant sur place, des

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36
outils électroniques peuvent être utilisés pour observer plusieurs espaces depuis un emplacement
central. Les conditions annexes suivantes doivent également être respectées dans tous les cas :
• L'application concrète est basée sur une analyse des risques (en conformité avec les règles
générales relatives à l'analyse des risques)
• La surveillance se fait depuis un espace spécialement équipé qui est installé sur le site depuis
lequel l'espace confiné est accessible
• Cette surveillance est réalisée depuis l'aire spécialement désignée par une ou plusieurs
personnes spécifiquement responsables de cette dernière.
• La surveillance des espaces confinés est assurée par une personne qui en est spécifiquement
chargée (mais qui peut être commune à plusieurs espaces)
• La personne en charge de la surveillance se trouve à portée de voix des espaces pour lesquels
elle effectue la surveillance.

Les quatre dernières conditions sont considérées comme nécessaires pour se conformer à l'article 54
ter du RGPT sur les employés occupés isolément.

En résumé, on peut dire que pour chaque introduction dans un espace confiné (entrant ou non dans
le champ d'application de l'article 53 du RGPT), les mesures en matière de surveillance et de
sauvetage doivent être documentées et mises en œuvre.

5.2.14 Signaler un accès non surveillé


Des mesures doivent prises pour éviter que quelqu'un ne pénètre à l'intérieur d'un espace confiné
par une entrée sans qu'il n’y ait de surveillant. Cela peut se faire par la pose de rubans de chantier
(rouge et blanc).

Il faut être prudent avec la fermeture physique des ouvertures et des accès. L'objectif n'est pas de
réduire le nombre de voies d'évacuation possibles de cette façon.

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6 Mise en œuvre concrète de mesures
Dans ce chapitre, nous détaillons la mise en œuvre concrète d'un certain nombre de mesures au
sein d'espaces confinés.

6.1 Interruption des canaux

6.1.1 Techniques possibles pour l'isolation de conduites


Fermer une vanne est une façon évidente de fermer un tuyau. Cependant, il faut toujours tenir
compte de la possibilité qu’une vanne ne soit pas complètement fermée, et donc que des produits
puissent tout de même passer. C'est pourquoi cette technique ne convient que pour les tuyaux
contenant des produits inoffensifs, et pour lesquels une petite fuite ne peut pas être à l'origine
d'une situation dangereuse.

Une interruption plus sûre peut être réalisée de la manière suivante :


• Des joints réversibles (a)
• le retrait d’un morceau de tuyau (b)
• la pose d'un double clapet à détente intermédiaire (c)

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Lors du blocage d’un tuyau (image (a) et (b)) en retirant un morceau de ceui-ci, on choisit de
préférence une pièce la plus proche possible de l'espace confiné. La partie du pipeline qui n'est
pas connectée à l'espace confiné, doit être blindée pour éviter que des substances dangereuses
ne soient libérées dans les environs. Le phénomène de dispersion ou la ventilation naturelle ou
forcée pourrait faire parvenir ces dernières dans l'espace.

Les joints réversibles et les pièces d’accouplement (figure (b)) doivent être résistants à l'action
corrosive des fluides susceptibles de se trouver dans le tuyau. Ils doivent également être
résistants à la pression maximale potentiellement présente.

Le double clapet à détente intermédiaire (image (c)) signifie que le pipeline est blindé par deux
robinets à vanne en série à fermer. L'espace intermédiaire entre les deux robinets à vanne est
connecté à l'environnement. Ainsi, une fuite du robinet à vanne le long du côté de la source ne
peut pas provoquer une accumulation de pression dans l'espace entre les vannes d'arrêt et la
fuite peut être décelée.

Les deux vannes en série utilisées pour blinder la conduite doivent être des vannes spécialement
conçues pour le blindage de pipelines. Pour les valves de contrôle « habituelles », la position
fermée ne garantit pas une fermeture complète. Cependant, il existe des vannes de contrôle
spéciales, qui peuvent également servir de robinet à vanne.

Des conduites de taille importante, telles que des égouts, peuvent être blindées à l'aide de ballons
gonflables. La densité de ces ballons gonflables doit être contrôlée.

6.1.2 Éviter que l'arrêt ne soit interrompu prématurément


Lors de l'utilisation de vannes destinées à interrompre une conduite (dans la plupart des cas, lors
de la pose d'un double clapet à détente intermédiaire), il est important de prendre des mesures
pour assurer que les vannes restent dans la position souhaitée. Pour ce faire, il est possible d'avoir
recours à des verrous, des étiquettes de mise en garde (lock out, tag out, try out, que nous
développons davantage au point 6.4).

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L'utilisation de verrous, en principe, offre un niveau de sécurité plus élevé. Les verrous ne peuvent
être utilisés qu'à ce seul effet et ne peuvent donc pas servir, par exemple, pour fermer des
boîtiers.

Les étiquettes de mise en garde sont installées à l'aide de fixations non-réutilisables. Il ne doit pas
être possible de les retirer les à la main.

Les étiquettes de mise en garde délivrent clairement leur message : « ne pas ouvrir », « ne pas
fermer », « ne pas utiliser ».

Les étiquettes de mise en garde indiquent clairement :


• par qui elles ont été faites
• quand elles ont été installées

En retirant la source énergétique, on annule le contrôle des vannes commandées à distance (air
comprimé, alimentation hydraulique, électricité).

Attention : contrôlez l'état de la vanne en cas de panne ou d’interruption de la source énergique.

6.1.3 S'assurer que tous les tuyaux et canaux sont ou seront interrompus
Tous les conduits et les canaux d'alimentation qui sont connectés à un espace clos doivent être
blindés.
Pour les espaces plus complexes, avec plusieurs tuyaux connectés, il convient de cartographier les
tuyaux à l'aide d'un dessin pour indiquer où et de quelle manière les tuyaux doivent être
interrompus.

Attention : Comme il est primordial de procéder correctement à l'interruption pour la sécurité des
personnes entrant dans l'espace, il est conseillé d'enregistrer chacune d’elles et d'en prévoir une
vérification indépendante.

6.2 Ventilation

6.2.1 Naturelle ou forcée ?


La ventilation naturelle, si possible, par une cheminée suffisamment haute ou l'effet d'un courant,
peut être suffisante et efficace.
La ventilation naturelle est considérée comme suffisante :
• pour les espaces ouverts (puisards, zones couvertes de bâches ou puits)
o si les parois n'excèdent pas 1,20 mètre, ou
o si les parois mesurent plus d'1,20 mètre et que le rapport longueur/hauteur des
parois est supérieur à 5
• pour les sections ouvertes des espaces confinés (vides sanitaires, colonne de
refroidissement, etc.) :
o Dans le plan horizontal, la longueur totale ouverte représente au moins 50 % de la
circonférence et est uniformément répartie sur au moins trois parois ;

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ou
o Dans le plan vertical, la hauteur totale ouverte s'élève à 2,50 mètres au minimum et
est répartie sur la hauteur de l'espace confiné, de sorte que, aussi bien l'espace au-
dessus du sol que l'espace directement en dessous du toit, permettent une libre
circulation correspondante pour les deux parois opposées.

Dans de nombreux cas, la ventilation naturelle n'est pas toujours continue tout au long de
l’introduction et n'est pas suffisante en termes de débit. De surcroit, elle n’est pas toujours fiable
en matière de pollution (vapeurs d'hydrocarbures, CO2, libération d'azote et d'autres gaz,
incendie).

La ventilation forcée continue est plus sûre car elle est davantage contrôlable et est en outre
imposée par la législation là où la ventilation naturelle n'est pas garantie.
Autrement dit, si la ventilation n'est pas continue ou est défectueuse, il est interdit de pénétrer
dans l'espace ou il convient de le quitter sans attendre.

Une ventilation artificielle suffisante doit être assurée. Suffisante signifie que l'espace doit
satisfaire aux prescriptions relatives à la LIE, aux % d’O2, aux valeurs limites et à la température. La
LIE doit toujours être respectée. Lorsqu'un des deux autres critères ne peut pas être respecté, les
entrants ne peuvent pénétrer dans l'espace que s’ils sont munis d'un équipement de protection
respiratoire indépendant.

En outre, l'air doit être renouvelé plus de cinq fois par heure.

Le fonctionnement de la ventilation doit être réglable de manière évidente (signal visuel ou


auditif).

On notera qu'en raison des travaux, des substances étrangères peuvent être libérées dans
l'espace confiné, la concentration en oxygène peut diminuer. La ventilation doit être adaptée en
conséquence.

6.2.2 Aspirer ou souffler ?


Le flux d'air peut provoquer des turbulences dans l'espace confiné. Lors de l'introduction, cela
peut favoriser l'évaporation de liquides et l'apport en substances dangereuses dans l'atmosphère.
Si cela se produit, il convient d'aspirer l'air hors de l'espace au lieu de souffler de l'air dans
l'espace. Dans ce dernier cas, en général, la turbulence est plus importante.

Il convient de noter que créer un tourbillon est un effet souhaitable si la ventilation avant
l'introduction est destinée à éliminer les substances dangereuses de l'espace.

Aspirer présente l'avantage supplémentaire que cela se fasse par un échappement plus contrôlée.

6.2.3 Choix de la direction de la ventilation


Plus lourds que l'air, les particules de poussière et les gaz ou les fumées tombent vers le sol de
l'espace confiné. Dans de tels cas, il peut être approprié, voire nécessaire, d'augmenter le volume
de la ventilation par le dessus pour extraire l'air par en dessous. Ainsi, il est fait usage de la
dispersion naturelle des contaminants, ce qui évite que des contaminations s'accumulent au fond
de l'espace, et que celles-ci ne se dispersent de nouveau dans les zones supérieures de l'espace.

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Les fumées de soudage ne peuvent pas être éliminées d'un espace confiné par une ventilation
générale vers le haut. La solution ici est de fournir une ventilation locale.

Pour des raisons analogues, un flux d'air de bas en haut est recommandé dans les cas de
contaminations plus légères que l'air.

Si la direction de la ventilation forcée est opposée à celle de la ventilation naturelle, une


puissance de ventilateur plus importante est nécessaire afin d'obtenir le même débit de
ventilation que lorsque la direction de la ventilation naturelle est la même que celle de la
ventilation forcée.

6.2.4 Éviter l'obstruction de l'accès


La ventilation doit être assurée, de préférence, par d'autres ouvertures que celles permettant de
pénétrer dans l'espace, de sorte que la ventilation ne nuise pas à la surveillance permanente et
n'empêche pas une évacuation rapide de l'espace.

Dans certains cas, en raison du nombre insuffisant d'ouvertures, le conduit de ventilation doit être
introduit dans l'espace par la même ouverture que celle par laquelle les entrants pénètrent dans
l'espace. Afin de permettre une évacuation rapide, il est possible de prévoir un raccourci dans de
tels cas dans le conduit de ventilation, au niveau du trou d'homme, de sorte que l'entrant ou le
surveillant puisse rapidement interrompre le conduit de ventilation et sortir. Il est également
possible d'utiliser des accessoires en forme de selle qui fournissent l'air par l'intermédiaire d'une
ouverture en forme de fente incurvée de sorte qu'une grande partie du trou d'homme demeure
encore libre.

6.2.5 Éviter les espaces morts dans les flux de ventilation


Lorsque l'alimentation et l'évacuation de l'air ont lieu par la même ouverture, il existe un risque
que le flux d'air ne parcoure pas tout l'espace et qu'il soit « court-circuité ». Ce problème peut
être résolu en laissant l'alimentation ou l’évacuation de l'air se produire par l'intermédiaire d'un
conduit introduit à une profondeur suffisante dans l'espace.

Un espace mort peut se présenter si les bouches d'alimentation et d'évacuation de l'air se


trouvent du même côté de l'espace confiné et que le flux d'air se fait uniquement de ce côté de
l'espace confiné. Un choix judicieux des ouvertures par lesquelles la ventilation s'effectue peut
éviter ce problème.

Les obstacles présents dans l'espace peuvent également empêcher un flux d'air suffisant dans
certaines parties de l'espace.

Page
42
Certains scénarios de circulation sont présentés ci-dessous.

Figure : circulation restreinte à la Figure : circulation restreinte à un côté de la cuve


zone autour du trou d'homme

Figure : circulation à travers tout l'espace Figure : circulation à travers tout l'espace grâce à une
grâce à une bouche d'aération installée admission et à une évacuation appropriées
dans l'espace

6.2.6 Éviter un embrasement provenant d'un moteur ou d'une tuyère


Si les moteurs des ventilateurs sont installés dans un environnement présentant un risque
d'explosion, ces derniers doivent être antidéflagrants, conformément aux risques d'atmosphère
explosive de la zone dans laquelle ils se trouvent.

Si le ventilateur aspire des gaz ou des vapeurs inflammables de l'enceinte, il convient également de
choisir un ventilateur anti-explosion.

Les jets moteurs peuvent se charger électrostatiquement. Le déchargement entre la tuyère


d'échappement et les parois métalliques de l'espace confiné peut provoquer des étincelles. Dans le
trou d'homme d'un espace confiné au sein duquel des produits inflammables sont présents ou sont
susceptibles de se former, les tuyères doivent être mises à la terre.

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43
Attention : une atmosphère explosive peut également être présente avant l'allumage et se former de
nouveau une fois le ventilateur éteint.

6.2.7 Extraction locale


Une ventilation locale est nécessaire en plus de la ventilation générale de l'espace lors de travaux de
soudage ou de découpe par exemple.

En cas d'aspiration locale, la bouche d'aspiration doit être positionnée aussi près que possible de la
source. La vitesse de l'air diminue en fonction du carré de la distance. L'utilisation d'une bride
(clairement indiquée sur le dessin) autour de la bouche d'aspiration peut considérablement
améliorer l'efficacité de l'aspiration.

6.2.8 Éviter de ventiler avec de l'air contaminé


L'air envoyé dans l'espace destiné à le ventiler ne doit bien entendu pas être contaminé. Aucune
activité au cours de laquelle des substances dangereuses sont libérées, telle que le soudage,
l'oxycoupage, la peinture au pistolet, etc. ne doit avoir lieu à proximité de l'endroit depuis lequel l'air
est aspiré.

Dans le cas où un groupe électrogène est utilisé pour alimenter le ventilateur, il est indispensable de
s'assurer que les gaz combustibles ne peuvent pas être aspirés puis envoyés dans l'espace confiné. Si
nécessaire, les gaz d'échappement doivent être éloignés du ventilateur à l'aide d'un flexible.

Attention : Placez la bouche d'aspiration en amont des activités susceptibles de nuire à la qualité de
l'air. Gardez toujours à l'esprit que la direction du veut peut changer.

Page
44
6.2.9 Relâcher l'air ventilé en toute sécurité
L'air que contient un espace confiné peut être contaminé et doit donc être relâché dans un endroit
pour lequel il ne représente aucun risque (par exemple pour le surveillant ou les activités à proximité
de l'espace confiné).

Les émissions peuvent être mieux contrôlées quand l'air contaminé est aspiré hors de l'espace et
dirigé vers un point d'émission bien choisi que si de l'air frais est soufflé et que l'air contaminé doit
s'échapper par les ouvertures.

6.2.10 Prévenir le bruit dans l'espace provenant du moteur du ventilateur


Le bruit peut considérablement perturber la communication dans l'espace confiné. En éloignant au
maximum les ventilateurs des entrants, le niveau sonore peut être réduit.

Les ventilateurs centrifuges sont moins bruyants que les ventilateurs axiaux (Distance X 2 = min.
6dB(A)).

6.3 Mise en œuvre des mesures


6.3.1 Instruments de mesure
Il existe des dispositifs de mesure compacts conçus pour les mesures (continues) nécessaires à la
surveillance de l'atmosphère dans l'espace. Certains instruments de mesure peuvent réaliser des
mesures combinées (oxygène, limites d'explosivité, substances toxiques actuelles, composants
organiques volatils, etc.).

La concentration en gaz et en vapeurs nocifs est exprimée en ppm (parties par million) ou en ml/m3,
la limite d'explosivité inférieure en pourcentage de volume (%vol).
Un détecteur de gaz combustible n'est pas conçu pour donner les valeurs limites d'exposition
chimiques. Ces valeurs limites doivent ainsi être mesurées à l'aide de dispositifs de mesure
appropriés. Faites-vous conseiller par un expert.

Figure : Signification de la notion de ppm (parties par million)


en %vol pour les gaz. 1 ppm = 1 particule d'une substance par
million de particules d'air d'1 ml/m3. 10 000 ppm = 1 vol.% =
10 dm3/m3

6.3.2 Choix des points de mesure


Les points de mesure doivent être sélectionnés de telle sorte qu'il soit possible de contrôler la
présence d'une atmosphère dangereuse pour l'ensemble de l'espace.

Page
45
Il convient de tenir compte de la géométrie de l'espace et du comportement de propagation des
substances dangereuses. Les substances dangereuses peuvent s'accumuler, selon leur densité, à
différentes altitudes au sein de l'espace confiné. Par conséquent, des mesures doivent être
effectuées à différentes hauteurs. Dans les espaces allongés, les mesures doivent être réalisées aux
deux extrémités et au centre. Certains gaz dangereux sont plus lourds que l'air et seront alors situés
dans la partie inférieure de l'espace confiné.

Le choix des endroits où les mesures seront réalisées, pour assurer que l'ensemble de l'espace soit
sûr, incombe généralement à la personne responsable de la réalisation des mesures. Ceci suppose
bien entendu que cette personne connaît la géométrie de l'espace et le comportement de
propagation des substances présentes.

Afin de repérer plus facilement les points de mesure appropriés, en particulier pour les espaces de
grand volume ou complexes, il est recommandé de les indiquer sur un schéma de l'espace confiné.

6.3.3 Sensibilité transversale


La sensibilité transversale est la sensibilité d'une mesure envers d'autres substances que celle pour
laquelle l'instrument est calibré. La présence des autres substances peut faire en sorte que
l'instrument de mesure indique des concentrations plus élevées ou plus faibles que celles réellement
présentes. Dans le premier cas, il s'agit d'interférence positive, et dans le second cas, d’interférence
négative.

Si l'on veut mesurer les concentrations d'autres substances que celle pour laquelle l'appareil est
configuré, il est nécessaire de faire des corrections. Exemple : Pour une détection de la LIE configurée
pour le méthane, des corrections sont nécessaires pour d'autres gaz inflammables.

Attention : si des niveaux réduits d'oxygène sont mesurés, d'autres agents sont potentiellement
présents. Pour vérifier de quel agent il s'agit, l'exécutant doit être formé.

Attention : une teneur en oxygène supérieure à 23,5 % engendre un risque accru d'incendie ou
d'explosion.

6.3.4 Entretien de l'appareillage de mesure


Les éléments suivants d’un appareil de mesure doivent au moins être contrôlés :
• la batterie : est-elle encore suffisamment chargée ?
• la durée de vie des capteurs de mesure : est-elle encore suffisante ?

Attention : un appareil de mesure doit être étalonné, puisque ses mesures peuvent sauver des vies.

6.3.5 Formation des personnes effectuant les mesures


La formation des personnes autorisées à effectuer des mesures comprend :
• l'utilisation de l'appareillage de mesure
• les connaissances relatives au fonctionnement de l'appareil ;

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46
• les connaissances relatives à la stratégie de mesure (en tenant compte de l'environnement) :
que mesurer où.

La formation de la personne qui réalise les mesures doit être enregistrée, en d'autres termes la
qualification/l'aptitude de l’exécutant doit être démontrable.

6.3.6 Protection des personnes effectuant les mesures


Il est interdit de pénétrer dans des espaces où les concentrations sont supérieures à la limite
d'explosivité inférieure. Il est donc toujours nécessaire d'évaluer depuis l'extérieur la présence
potentielle d'une atmosphère explosive.
Si l'atmosphère n'est pas explosive et qu'il est obligatoire de pénétrer à l'intérieur pour effectuer une
mesure de la concentration en substances dangereuses, la personne qui réalise les mesures doit
porter une protection respiratoire indépendante.

6.4 Lockout, Tagout –Tryout


Lockout Tagout Tryout (LoToTo) est une méthode de travail par laquelle les risques liés à l'énergie
(résiduelle) des installations sont maîtrisés en toutes circonstances, en prévenant contre la mise en
route non désirable de machines, la libération indésirable d'énergie, le contact avec l'électricité, etc.
Les travaux sur les installations peuvent uniquement commencer après que le statut énergétique est
peu à peu parvenu à zéro a fait l'objet d'une vérification. Ce statut est visible et assuré par
l'utilisation de dispositifs de verrouillage et de signalisation, jusqu'à ce que le travail soit terminé et
que l'installation soit peu à peu prête à êtrere mise en service.

Avec une procédure LoToTo, les employés assurent leur propre sécurité ainsi que celle d'autrui
lorsque des travaux sont réalisés sur des machines ou des installations. L'introduction de la
procédure LoToTo œuvre pour des conditions de travail sûres pour tous les employés.

Les étapes de la procédure Lockout, Tagout, Tryout sont les suivantes :

Étape 1 : Préparation
Préparer la fermeture de la source d'énergie. Apprécier quelle sorte d’énergie (par exemple
électrique ou mécanique) est utilisée et quels en sont les risques potentiels. Localiser le(s)
isolateur(s) et préparer l'interruption de la source d'énergie

Étape 2 : Information
Informer les opérateurs et les surveillants concernés des travaux qui doivent avoir lieu

Étape 3 : Mise en inactivité


Interrompre l'alimentation énergétique (électrique, pneumatique, hydraulique, etc.) pour les
machines ou l’appareillage. S'assurer que, le cas échéant, toute l'énergie résiduelle est également
dissipée.

Étape 4 : Verrouillage
Verrouiller les ressources (commutateurs, soupapes, etc.) pour interrompre les sources d'énergie
avec le matériel approprié (Lockout) de manière à ce que personne ne puisse les remettre
involontairement en marche. Utiliser de préférence un système de verrouillage pour que personne
ne puisse utiliser l'interrupteur ou l'obturateur tandis que le travail est toujours en cours. Utiliser un
étiquetage de prévention (Tagout) pour avertir autrui du danger.

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Étape 5 : Test
Essayer d’allumer la machine ou l'appareil et vérifier qu'il est vraiment impossible de les remettre en
marche (Tryout).

Étape 6 : Réalisation des travaux


Réaliser les travaux.

Étape 7 : Remise en activité


Lorsque tous les travaux sont réalisés et que les matériaux Lockout sont retirés, des vérifications
doivent être faites pour s'assurer que tous les équipements de lock-out électriques ou mécaniques et
toutes les étiquettes d'avertissement sont effectivement retirés. Avertir tout le personnel avant que
l'énergie soit de nouveau activée.

Conseil : Lors de la mise en place de procédures de sauvetage, tenez compte de la présence


éventuelle d'énergie (résiduelle).

Nous tenons également à attirer votre attention sur le code de bonnes pratiques Agoria : « travailler
sur des installations électriques ou à proximité de ces dernières ». Il s'agit ici d'une procédure décrite
pour la coupure sécurisée d'un circuit électrique et d'un modèle de permis de travail.

6.5 Protection contre les chutes


Le harnais antichute utilisé doit être accompagné de deux lignes de vie et d'un amortisseur de chute,
de manière à ce que les employés puissent toujours se protéger complètement des chutes à l'aide
d'un câble accroché à un point suffisamment résistant. Accrocher le technicien aux conduites ou tout
simplement à la balustrade d'une terrasse n’est pas une bonne pratique, car cela ne permettra
normalement pas de retenir la personne en cas de chute.

Les harnais antichute et leurs lignes de vie doivent subir une inspection valide du SECT (Service
externe pour le contrôle technique). Cette inspection doit être effectuée chaque année ou après
chaque chute.

Le point d'ancrage de la ligne de vie doit se trouver aussi haut que possible au-dessus de la tête et de
préférence jamais en dessous de la hanche.

Il est également recommandé de toujours utiliser la technique de pointe pour la protection contre les
chutes - actuellement, les « lignes de vie à rappel automatique » avec dérouleur limité (la distance
entre le point d'ancrage et le harnais ne doit pas excéder 2 mètres). Ils permettent de limiter au
maximum la hauteur de la chute et de réduire les risques de heurter un obstacle pendant la chute.

L'utilisation d'un système d'arrêt de chutes peut être envisagée, dans des cas spécifiques, toutefois
en prenant compte qu'il est indispensable que le point d'ancrage du harnais se trouve le plus possible
directement au-dessus de la tête. Ceci, pour éviter un mouvement de balancement en cas de chute,
ainsi qu'un choc violent contre une paroi ou un autre obstacle. Voir la figure ci-dessous.

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48
Outre l'utilisation de protection contre les chutes de personnes, une protection contre les chutes
d'outils est à considérer. Attacher les outils à mains à l'utilisateur permet d'empêcher de faire
tomber l'outil en cas de perte de contrôle, voire même de blesser un entrant.

Dans certains cas, l'entrée dans un espace confiné doit se faire par une ouverture située en haut de
l'espace. Pensez par exemple à l'introduction dans des silos ou des réservoirs. Dans de tels cas, il est
possible de faire usage d'un dispositif de descente fixé sur un trépied ou un bras. L'entrant doit alors
toujours être équipé d'un harnais de protection (individuel) (en plus de l'équipement de descente).
Dans certains cas, l'introduction est uniquement possible par des ouvertures en hauteur par le côté,
d'où l'importance de réfléchir à la technique de descente appropriée.

Les outils spécifiques à une introduction par le dessus sont les suivants :

Attention : Quel que soit le système utilisé, il faut penser au sauvetage.

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49
7 Surveillance et sauvetage
Nous apportons ci-dessous des directives plus pratiques pour la réalisation de la surveillance et du
sauvetage conformément aux dispositions de l'article 53 du RGPT. En ce qui concerne le sauvetage,
nous faisons une distinction entre l'intervention de première ligne et l'intervention de seconde ligne.
Ces directives peuvent également être source d'inspiration dans le cadre de l'élaboration des
mesures de surveillance et de sauvetage pour les espaces qui ne répondent pas aux critères de
l'article 53. Dans ce cas, « la surveillance électronique » est une alternative.

La préparation d'un potentiel sauvetage est primordiale. Les sauveteurs peuvent, par exemple,
entrer eux-mêmes dans l'espace au préalable afin de l'explorer. Cela leur permet de déterminer
l'équipement et la technologie nécessaires pour le sauvetage. L'espace confiné peut
considérablement évoluer au cours des différentes phases des travaux. Par exemple : modifier le
procédé des travaux ou monter un échafaudage dans l'espace. Au départ il n'existe aucun support, et
au fur et à mesure de l'avancement des travaux, l'installation de plates-formes devient nécessaire.
Les plates-formes se situent au-dessus ou en dessous des voies d'entrée ou d'accès ? Les deux ? La
voie permettant de parvenir aux victimes peut donc rapidement évoluer, tout comme les techniques
de sauvetage et l'équipement. Un éventuel sauvetage doit toujours être préparé en anticipant la
technique à employer ainsi que l'équipement.

Attention : Les sauveteurs doivent être formés et disposer de l'équipement nécessaire pour réaliser
leur mission en toute sécurité (autrement, les sauveteurs peuvent également se trouver en mauvaise
posture).

7.1.1 Surveillance
7.1.1.1 Les tâches de surveillance
Les tâches de surveillance sont les suivantes :
• observer les entrants
• appeler l'intervention de deuxième ligne dès qu'un entrant rencontre des difficultés (c'est-à-
dire lorsqu'il a besoin d'une aide de l'extérieur)
• observer les conditions de travail dans l'espace
• observer la situation à l'extérieur de l'espace susceptible d'impacter les conditions de travail
• surveiller le bon fonctionnement de la ventilation
• appeler les entrants à quitter l'espace en cas d'anomalies constatées susceptibles de rendre
l'environnement de travail dangereux dans l'espace confiné ou indiquant déjà la présence
d'un environnement de travail dangereux dans l'espace confiné
• surveiller l'accès afin que les personnes non autorisées ne puissent pas pénétrer dans
l'espace
• enregistrer les entrants
• vérifier que les entrants portent une protection adéquate lorsqu'ils pénètrent à l’intérieur de
l'espace.

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7.1.1.2 Mise en œuvre de la surveillance
La surveillance est effectuée par une personne spécialement désignée. Le surveillant n'effectue pas
d'autres tâches susceptibles de compromettre le caractère permanent de la surveillance, telles que
toutes sortes d'assistance dans le cadre des activités se déroulant à proximité.

Le surveillant détient des instructions claires et écrites relatives à ses tâches et ses responsabilités.
Dans certaines entreprises, plusieurs fonctions sont définies par un contrôle accru : « surveillance de
trou d'homme », « surveillance de la sécurité », « surveillance des incendies ». Cette variété de
fonctions et de nomenclatures ne doit pas susciter de confusion à propos des tâches précises et des
responsabilités de cette surveillance.

Le surveillant a bénéficié de la formation et de l’entraînement nécessaires à la réalisation de ses


missions. Cette formation et cet exercice – obligatoires ? - sont enregistrés et répétés de façon
périodique.

Le surveillant maintient un contact permanent avec le ou les entrant(s) afin de suivre la situation. Le
moyen le plus efficace d'y parvenir est le contact visuel direct entre le surveillant et le ou les
entrant(s). Dans les situations où cela est impossible, d'autres moyens doivent être utilisés. L'article
53 prévoit un contact vocal permanent entre l'entrant et le surveillant. Le cas échéant, l'équipement
radio nécessaire doit être utilisé à cette fin. Il faut tenir compte de la possibilité qu'un entrant puisse
tomber en ayant perdu connaissance sans avoir pu en avertir oralement le surveillant au préalable. Il
existe certains systèmes commerciaux spéciaux qui transmettent automatiquement un signal
d'alarme dans ce genre de cas.

Le surveillant dispose des moyens nécessaires pour faire instantanément appel à l'intervention de
deuxième ligne quand un entrant se trouve en détresse. Il est possible d'effectuer cet appel depuis
l'endroit où se trouve le surveillant.

Le surveillant dispose également des ressources nécessaires pour demander aux entrants d'évacuer
la zone. Tout écart par rapport aux conditions nécessaires à la garantie de la sécurité de
l'introduction entraîne l'évacuation de l'espace, par exemple (liste non-exhaustive) :
• défaillances dans le ventilateur ;
• une émission (fuite, échappement d'un camion) à proximité du système d'entrée du
ventilateur ;
• la mesure d'une concentration (d'une substance toxique, de l'oxygène ou de substances
toxiques) en dehors de la plage admissible ;
• un entrant se sent mal ;
• problèmes d'approvisionnement en air respiratoire pour les entrants ;
• dangers potentiels à l'extérieur de l'espace confiné (par exemple le signal du détecteur de
gaz) ;
• si le surveillant estime qu'il ne peut plus remplir sa mission.

Le surveillant ne quitte pas son poste (à l'entrée de l'espace) en premier, même s'il est nécessaire
d'évacuer la zone à proximité de l'espace confiné. Par conséquent, il doit être en mesure de se
protéger en cas de signal du détecteur de gaz. C'est seulement une fois que tout le monde a été
évacué que le surveillant peut, en dernier, quitter les lieux.

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51
7.1.2 L'intervention de première ligne
7.1.2.1 Mission de l'intervention de première ligne
La mission de l'intervention de première ligne est limitée mais est d'une importance vitale : extraire
la victime présente dans l'espace confiné des conditions qui mettent sa vie en danger dans lesquelles
elle se trouve (potentiellement). Elle doit pouvoir avoir lieu lors d'une période au cours de laquelle la
victime a de fortes chances de survive. Trois minutes sans air provoquent, chez l'homme, des lésions
cérébrales irréversibles.

7.1.2.2 Réalisation de l'intervention de première ligne


L'intervention de première ligne est réalisée par une ou plusieurs personnes qui sont constamment
présentes dans l'espace confiné. La solution la plus logique (qui est également prévue dans la
législation) est que le surveillant assume le rôle de « sauveteur de première ligne ».

Afin de réaliser l'intervention de première ligne, deux stratégies sont possibles :


• l'intervention de première ligne par introduction
• l'intervention de première ligne par évacuation depuis l'extérieur.

7.1.2.3 Intervention de première ligne par introduction


Une première stratégie consiste à entrer dans l'espace et d'apporter de l'air aux victimes. Il est à
noter que pour une victime qui ne respire pas (ce qui ne peut être déterminé que sur place), lui
apporter de l'air peut avoir pour effet de réduire les dommages. Au cours du déplacement, le corps
peut, par exemple, effectuer un mouvement respiratoire. L'objectif n'est pas de pratiquer les
premiers soins au sein de l'espace confiné.

Il est possible de fournir de l'air à la victime de différentes façons, et la manière de procéder dépend
bien entendu de la situation concrète. Quelques exemples :
• apposer un masque respiratoire (indépendant ou avec apport d'air) sur la bouche et le nez de
la victime
• brancher une bouteille d'air comprimé ou un tuyau d'air sur le masque que la victime porte
déjà
• déplacer la victime vers l'ouverture d'accès et sortir sa tête en dehors de l'espace (à
condition bien sûr que l'atmosphère dangereuse ne soit pas présente au niveau de
l'ouverture).

Il existe plusieurs façons d'apporter un masque et de l'air respiratoire à la victime dans un espace
confiné, par exemple :
• le sauveteur de première ligne apporte un masque supplémentaire qui est relié à sa propre
bouteille d'air comprimé
• raccorder le masque à l'aide d'un tuyau d'air à la bouteille d'air comprimé installée fixement
à l'entrée de l'espace.

Attention : Lors de l'introduction dans un espace confiné, le sauveteur de première ligne porte
toujours une protection respiratoire indépendante ou une protection respiratoire à adduction d'air
(même si la victime est entrée dans l'espace sans cette protection).

L'apport en air du sauveteur de première ligne doit être indépendant de celle pouvant être utilisée
par la victime. Le sauveteur porte également une « bouteille de secours » qui peut prévoir de l'air

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52
pour quelques minutes, pour pallier l'éventuelle panne de son alimentation en air respiratoire
normale. Ces petites bouteilles ne représentent en principe pas un obstacle à l'introduction dans un
espace confiné.

La protection respiratoire portée par le sauveteur de première ligne doit être prête à l'emploi, à
l'entrée de l'espace confiné. Le masque doit donc être relié à l'avance à une bouteille d'air comprimé
portable ou à un tuyau d'air relié à des bouteilles à air comprimé installées fixement.

Si l'accès à l'espace est trop petit pour y faire passer des bouteilles à air comprimé autonomes, il est
possible de procéder comme suit : poser le masque dans un premier temps, puis apporter la
bouteille dans l'espace, entrer ensuite dans l'espace pour enfin accrocher les bouteilles sur le dos
dans l'espace confiné. Il est également possible de travailler avec les tuyaux d'air qui apportent l'air
depuis l'extérieur de l'espace.

Le sauveteur de première ligne est formé et entraîné à la réalisation des interventions de première
ligne dans les espaces confinés. Cette formation et cet entraînement comprennent notamment
l'utilisation de protection respiratoire et des techniques permettant d'accéder à un espace clos. Cette
formation et cet exercice sont enregistrés et répétés de façon périodique. Les sauveteurs de
première ligne disposent, en outre, des qualités mentales et physiques nécessaires pour agir
rapidement et efficacement dans l'urgence.

La présence d'un surveillant au cours de l'introduction d'un sauveteur de première ligne est
absolument indispensable. Lorsque le sauveteur de première ligne peut compter sur l'arrivée rapide
de l'équipe d'intervention de deuxième ligne, porte l'équipement de protection nécessaire et est
formé pour effectuer de telles interventions, les risques liés à l'introduction sont maîtrisés de
manière satisfaisante.

7.1.2.4 Sauvetage par évacuation depuis l'extérieur


Une seconde stratégie consiste à évacuer la victime en dehors de l'espace sans que le sauveteur
n'entre à l'intérieur de l'espace confiné. Dès que la victime se trouve à l'extérieur de l'espace confiné,
les premiers soins peuvent lui être administrés (réanimation par exemple) par le(s) sauveteur(s) de
première ligne.
L'évacuation depuis l'extérieur suppose que l'entrant porte une ceinture ou un harnais de sauvetage
et qu'il soit en permanence relié au monde extérieur par l'intermédiaire d'une sangle de sauvetage.
En cas d'évacuation verticale, un dispositif de sauvetage à élévation est nécessaire aux sauveteurs
dans tous les cas.
De toute évidence, ces stratégies d'intervention doivent également être régulièrement pratiquées.
Il est important de souligner ici les limites de la stratégie d'intervention et les risques que ces
dernières représentent pour la victime.
L'aménagement de l'espace clos ou la nature des travaux réalisés peuvent empêcher l'utilisation
d'une sangle de sauvetage. En outre, le taux d'évacuation de l'extérieur peut être un frein. Par
exemple, en cas d'évacuation verticale depuis un espace confiné haut, la durée de l'évacuation
excédera facilement 3 minutes.
L'évacuation depuis l'extérieur peut augmenter les dommages causés à la victime, par exemple :
• les dommages causés par des fractures peuvent s'aggraver à la suite de mouvements
malavisés
• en cas de déplacement vertical, la victime peut tomber à cause d'une sangle de sauvetage
mal harnachée
• la victime peut subir des lésions supplémentaires en restant coincée derrière un obstacle
• la tête de la victime peut être heurtée (contre la paroi du trou d'homme par exemple).

Page
53
Ces problèmes peuvent être évités en accompagnant la victime depuis l'intérieur lors de son
évacuation.
L'évacuation sans accompagnement interne peut être envisagée pour les petits espaces qui ne
comportent pas d'obstacles à l'intérieur. Étant donné les limites de cette technique et les risques
éventuels qu'encoure la victime, de nombreux experts préfèrent qu’une une personne soit d’abord
envoyée à l'intérieur de l'espace pour apprécier l'état de la victime et guider l'évacuation depuis
l'intérieur.

7.1.2.5 Le choix de la stratégie


Il convient de déterminer au cas par cas la meilleure des stratégies à mettre en œuvre. Les questions
suivantes doivent être posées :
• quelle stratégie nous permet d'apporter de l'aide assez rapidement à la victime ?
• une évacuation sans que les sauveteurs ne pénètrent à l'intérieur de l'espace est-elle
techniquement possible ?
• quels risques encourt la victime en cas d’évacuation sans accompagnement depuis
l'intérieur ?

Si la stratégie choisie est l'évacuation immédiate sans accompagnement depuis l'intérieur, il convient
cependant de garder à l'esprit qu'elle est susceptible de ne pas être applicable concrètement en
raison des circonstances. Il faut donc toujours être prêt à réaliser l'intervention de première ligne en
s’introduisant dans l'espace.

7.1.3 L'intervention de deuxième ligne


7.1.3.1 Mission de l'intervention de deuxième ligne
Les tâches qui relèvent de l'intervention de deuxième ligne sont :
• l'évacuation de la victime (et potentiellement des sauveteurs) en dehors de l'espace confiné ;
• l'administration des soins médicaux d'urgence ;
• l'évacuation de la victime pour d'autres soins.

7.1.3.2 Réalisation de l'intervention de deuxième ligne


L'intervention de deuxième ligne est réalisée par une équipe d'intervention qui, dans la plupart des
cas, n’est pas présente dans l'espace confiné. Lancer l'intervention de deuxième ligne est toujours la
première tâche du surveillant lorsqu'il détecte une situation d'urgence.

Les dispositions nécessaires doivent être prises pour limiter au maximum le laps de temps entre
l'appel du surveillant et l'arrivée de l'équipe d'intervention sur les lieux de l'accident.
L'équipe d'intervention de deuxième ligne dispose des outils nécessaires pour mener à bien ses
tâches. Grâce à des civières portatives par exemple qui peuvent être apportées à l'intérieur par un
trou d'homme. Si l'entrée de l'espace confiné est située à une haute altitude, il est préférable de
définir au préalable (avant le début des travaux) les manières auxquelles les éventuelles victimes
peuvent être déposées au sol.

Lorsqu'ils s'introduisent, les sauveteurs de deuxième ligne portent bien entendu les mêmes
protections respiratoires que celles requises pour l'introduction de l'équipe d'intervention de
première ligne.

L'équipe d'intervention de deuxième ligne est formée et entraînée (obligatoirement) pour intervenir
dans des espaces confinés. Cette formation et cet entraînement doivent être enregistrés (et
conservés par l'employeur) et répétés de façon périodique.

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54
Annexe 1 - Lé gislation
1. Article 53 du RGPT

Règlement général pour la protection du travail


Titre II - Dispositions générales concernant l'hygiène du travail ainsi que la sécurité et la santé des
travailleurs

Chapitre I : Dispositions relatives à la sécurité des travailleurs

Section VI : Travaux dans les endroits susceptibles de contenir des gaz dangereux

Article 53.
§1. Sans préjudice des dispositions des articles 624 et 625, applicables aux fosses, réservoirs et tanks
des dépôts de liquides inflammables, les précautions suivantes seront prises lorsque des travailleurs
doivent pénétrer ou séjourner dans des puits, citernes, fosses, réservoirs, cuves, chambres de visite,
appareils de fermentation et autres lieux analogues :
a) Protection contre les risques d'intoxication ou d'asphyxie.

1° Lieux contenant des matières putrescibles et capables, par conséquent, de dégager des
émanations méphitiques (puits contaminés par des cadavres d'animaux, fosses ou citernes
envasées, etc.), ou renfermant d'autres matières susceptibles de dégager des gaz ou des
vapeurs (réservoirs de certains produits, cuves servant aux réactions chimiques, cuves ou
appareils de fermentation, etc.) ou envahis par des émanations provenant du voisinage
(chambres souterraines, par exemple, contaminées par des fuites de gaz de ville s'infiltrant à
travers des terres ou le long de conduites) :
• Ces lieux seront soumis à une ventilation suffisante et les travailleurs ne pourront y
pénétrer ou séjourner que s'ils sont protégés au moyen d'un appareil respiratoire
conforme aux prescriptions des articles 160, I et 161, 1º.
• Cette ventilation des lieux précités sera commencée avant que les travailleurs n'y
pénètrent et de telle manière qu'au moment où ceux-ci y pénétreront, l'atmosphère
qu'ils contiennent ait été complètement renouvelée.
• Elle sera continuée de façon permanente aussi longtemps que les travailleurs
séjourneront dans ces lieux.
• Elle assurera l'introduction de l'air neuf et l'évacuation de l'air vicié à raison de 30 m3
au moins par heure et par travailleur.

2° Lieux où doivent s'effectuer des opérations susceptibles de provoquer des dégagements


de gaz, fumées, vapeurs ou autres émanations (travaux de peinture, travaux de soudage ou
de découpage à l'arc électrique ou au chalumeau portant sur des pièces recouvertes
d'enduits, etc.) :
• Ces lieux seront soumis à une ventilation suffisante, réalisée suivant les mêmes
règles que celles fixées au 1º ci-dessus.
• Les travailleurs devront être protégés au moyen d'un appareil respiratoire semblable
à celui prévu à ce même 1º pour effectuer les opérations susvisées ou pour pénétrer
et séjourner dans ces lieux lorsque l'atmosphère de ceux-ci est polluée par les gaz,
fumées, vapeurs ou émanations précités ou par les émanations provenant des
couches de peinture ou d'enduits non ou incomplètement séchées.

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55
3° Lieux ne présentant pas les caractères définis aux 1º et 2º ci-dessus, mais dont on doit
néanmoins craindre que l'air qu'ils contiennent ne puisse être pollué fortuitement et à tout
moment par des émanations dangereuses provenant du voisinage (chambres de visite, par
exemple, et autres ouvrages du même genre situés à proximité de conduites de gaz de ville,
de gaz de hauts-fourneaux, etc., ou d'autres canalisations ou de réservoirs susceptibles de
provoquer des contaminations à l'occasion de fuites, de ruptures ou de défectuosités de
fonctionnement) :
• Ces lieux seront soumis à une ventilation suffisante, réalisée suivant les mêmes
règles que celles fixées au 1º ci-dessus.
• Les travailleurs ne pourront y pénétrer ou séjourner, sans être protégés au moyen
d'un appareil respiratoire, qu'après avoir constaté l'absence des émanations
précitées, par des épreuves de détection appropriées à chaque cas et présentant des
garanties de sensibilité suffisantes.
• Ces épreuves pourront être effectuées après un renouvellement de l'atmosphère du
lieu, mais à condition qu'au moment où l'on y procédera, la ventilation de celui-ci ait
été complètement arrêtée depuis au moins trois minutes.
• Il sera procédé à ces épreuves à l'aide d'appareils ou de dispositifs permettant de les
réaliser en se tenant entièrement à l'extérieur du lieu. L'interdiction de s'introduire
dans celui-ci pour procéder à ces épreuves sera notifiée aux personnes intéressées.
• Si ces épreuves indiquent la présence d'émanations dangereuse, même en quantité
très faible, les travailleurs ne pourront pénétrer ou séjourner dans les lieux qui les
contiennent qu'à condition d'être protégés au moyen d'un appareil respiratoire
semblable à celui prévu au 1º ci-dessus.
• En cas de résultat négatif de ces épreuves, les travailleurs intéressés devront
néanmoins être protégés à l'aide d'un tel appareil, s'il est à craindre que les travaux
ne puissent avoir pour effet de provoquer dans le lieu une irruption soudaine
d'émanations dangereuses (par exemple, lors du percement ou de l'abattage des
parois d'une chambre de visite).

4° Lieux ne recelant certainement aucun des risques visés aux 1º, 2º et 3º ci-dessus, mais
dont on doit craindre que l'atmosphère qu'ils contiennent ne soit appauvrie en oxygène, par
suite d'un emprisonnement plus ou moins long :
• Les travailleurs ne pourront pénétrer ou séjourner dans ces lieux, sans être protégés
au moyen d'un appareil respiratoire, qu'après les avoir suffisamment ventilés, de
manière à assurer un renouvellement complet de l'atmosphère qu'ils contiennent,
ou qu'après avoir constaté l'inexistence de l'appauvrissement précité par une
épreuve appropriée à chaque cas et présentant des garanties de sensibilité
suffisantes.

5° Même s'ils ne présentent aucun des risques dont question aux 1º, 2º, 3º et 4º ci-dessus,
les lieux visés par le présent article seront suffisamment ventilés durant tout le temps où les
travailleurs y séjourneront, s'il est à craindre, en raison de l'exiguïté ou du caractère
particulier de ces lieux, que l'atmosphère qu'ils contiennent ne puisse suffire, sans
renouvellement, à ces travailleurs.
Cette ventilation assurera l'introduction de l'air neuf et l'évacuation de l'air vicié dans les
mêmes conditions qu'il est précisé au 1º ci-dessus.

6° Lorsque l'usage d'appareils respiratoires dans les lieux de travail visés par le présent article
s'avérera impraticable, par suite de la structure de ces lieux ou d'autres conditions spéciales
les travailleurs pourront néanmoins y pénétrer sans être pourvus de ces appareils, à
condition qu'avant qu'ils n'y pénètrent et pendant tout le temps où ils y séjournent, ces lieux

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56
soient soumis à une ventilation suffisamment énergique pour provoquer, en permanence, un
balayage très rapide de l'atmosphère ambiante, de manière à empêcher toute concentration
intolérable d'émanations délétères.
Toutefois, dans ce cas, les mesures nécessaires seront prises en vue de limiter au minimum le
temps de présence des travailleurs intéressés dans les lieux précités.

Le chef d'entreprise établira ce temps de présence après consultation du comité de sécurité,


d'hygiène et d'embellissement des lieux de travail ou, à défaut de celui-ci, desdits
travailleurs, sans préjudice des décisions qui pourraient être prises, à ce sujet, par les
commissions paritaires compétentes.

b) Protection contre les risques d'incendie et d'explosion.


Les épreuves destinées à assurer de la qualité de l'atmosphère contenue dans les lieux visés par
le présent article, ou de la nature des émanations qui peuvent s'y trouver, s'effectueront par des
moyens et dans des conditions ne présentant pas de danger.
Toutes autres précautions utiles seront prises lorsque les émanations dont la présence a été
constatée ou est à craindre dans ces lieux sont inflammables et peuvent, par conséquent, créer
des risques d'incendie ou d'explosion.

c) Surveillance et sauvetage éventuel des travailleurs intéressés.


Les travailleurs occupés dans les lieux visés par le présent article qui devront être ventilés durant
le temps où ils y séjourneront, seront soumis à une surveillance continuelle et relayés aussi
souvent que les circonstances l'exigeront. Une ou des personnes, selon les nécessités, seront
spécialement désignées pour exercer cette surveillance, vérifier soigneusement le bon
fonctionnement du dispositif de ventilation et opérer les sauvetages éventuels.

Les travailleurs visés à l'alinéa précédent porteront, en outre, une ceinture de sauvetage, avec
bretelles. Celles-ci seront reliées à une corde de sûreté aboutissant à l'extérieur et tenues par les
personnes chargées de cette surveillance, à moins que cette corde ne puisse constituer, par elle-
même, une entrave au sauvetage éventuel en raison de la structure des lieux ou des conditions
particulières du travail. Toutefois, en l'absence de cette corde, les bretelles devront être munies
d'un dispositif permettant d'y attacher rapidement et solidement les cordes de sauvetage dont
question au dernier alinéa du présent paragraphe.

Lorsque ces travailleurs ne seront pas reliés à la corde de sûreté précitée et seront occupés dans
des conditions qui les masquent à la vue des personnes chargées de les surveiller, ils devront
avoir la possibilité de communiquer avec celles-ci à tout moment, par la voix ou par tout autre
moyen approprié.
Les personnes chargées d'opérer les sauvetages éventuels auront à proximité d'elles le matériel
nécessaire à cette fin. Outre des échelles, des cordes, etc., ce matériel comprendra des appareils
respiratoires appropriés aux circonstances, qui seront du type «à adduction d'air libre», du type
«à adduction d'air comprimé» ou du type «autonome», tels que ces types sont définis à l'article
160, I, et conformes aux dispositions de cet article.
§ 2. Les égouts, conduites de gaz, canaux de fumée et autres installations de ce genre sont assimilés
aux lieux visés au § 1er du présent article et soumis aux dispositions de celui-ci, dans la mesure où
l'analogie des risques le justifie.

2. Stockage de liquides inflammables

(Arrêté royal du 13 mars 1998 relatif au stockage de liquides extrêmement inflammables,


facilement inflammables, inflammables et combustibles)

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57
Sous-section 10.- Accès aux réservoirs souterrains et aux tanks pour effectuer des visites, des travaux
et des réparations.

Art. 59.- Une autorisation écrite de l'employeur ou de son préposé sera obtenue avant d'accéder à
un réservoir souterrain ou à un tank.

A cet effet les mesures suivantes seront prises :

1° toute vapeur inflammable sera évacuée, ainsi que les résidus après assèchement ;

2° sans préjudice des dispositions de l'article 53 du RGPT, l'accès à un réservoir ou un


tank sans appareil respiratoire est uniquement autorisé si les mesures montrent une
concentration d'oxygène suffisante ;

3° les valeurs limites d'exposition visées aux annexes à l'article 103sexies du RGPT ne
peuvent être dépassées ;

4° durant tout le séjour dans le réservoir ou dans le tank les mesures seront répétées
régulièrement ;

5° s'il est nécessaire de pénétrer dans les réservoirs ou tanks avant que les vapeurs des
liquides stockés et les résidus susceptibles de donner naissance à ces vapeurs ne soient
complètement éliminés, les travailleurs devront porter un appareil respiratoire adapté
aux circonstances et répondant aux prescriptions de l'arrêté royal du 31 décembre 1992
portant exécution de la Directive du Conseil des Communautés européennes du 21
décembre 1989 concernant le rapprochement des législations des États membres
relatives aux équipements de protection individuelle, ci-après dénommé arrêté royal
concernant les E.P.I. ;

6° Les personnes devant pénétrer dans un réservoir ou un tank porteront une ceinture
avec bretelles, reliée à une corde de sûreté aboutissant à l'extérieur et tenue par des
personnes spécialement désignées pour surveiller et effectuer éventuellement les
sauvetages, ou porteront un équipement offrant des garanties de sécurité équivalentes
et répondant aux prescriptions de l'arrêté royal concernant les E.P.I. ;

7° les personnes chargées d'effectuer les sauvetages éventuels auront à proximité le


matériel requis à cette fin, notamment échelles et cordes, ainsi que des appareils
respiratoires appropriés aux circonstances, qui seront du type "à adduction d'air libre",
du type "à adduction d'air comprimé", ou du type "autonome", tels que définis par
l'arrêté royal du 31 décembre 1992 concernant les E.P.I.

Art. 60.- Sans préjudice des prescriptions de l'article 61, l'exécution de travaux ou de réparations à
des réservoirs souterrains ou à des tanks est notamment soumise aux mesures suivantes :
1° avant d'effectuer un travail ou une réparation sur un réservoir ou un tank, ceux-ci seront
nettoyés suivant une méthode offrant des garanties suffisantes de prévention de l'incendie
et des explosions.

2° les travaux ou réparations seront définis dans une procédure qui sera visée par le chef du
service de sécurité, d'hygiène et d’embellissement des lieux de travail ou un de ses adjoints.

3° durant les travaux ou les réparations, un courant d'air permanent sera entretenu dans le
réservoir ou le tank.

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58
3. Protection individuelle
(Arrêté royal du 13 juin 2005 relatif à l’utilisation des équipements de protection individuelle)

Législation relative à l'équipement de protection individuelle Annexe II - Liste d'activités et de


circonstances de travail nécessitant la mise à disposition d'E.P.I.

• Appareils respiratoires :
• Les appareils respiratoires destinés aux travailleurs occupés aux travaux cités ci-après
doivent exclusivement être des appareils de protection respiratoire autonomes :
• les travaux effectués à tout endroit où l’on n’a pas prouvé, à l’aide de moyens de
mesure appropriés, la présence d’oxygène dans l’atmosphère à une
concentration supérieure à 19 % (vol/vol) ;
• les travaux impliquant la pénétration ou le séjour dans les lieux visés
– à l'article 53 du règlement général pour la protection au travail,
– ou dans les récipients mobiles, les fosses, les réservoirs et les tanks visés
par les dispositions de l’arrêté royal du 13 mars 1998 relatif au stockage
de liquides extrêmement inflammables, facilement inflammables,
inflammables et combustibles,
et
– pour lesquels on n’a pas prouvé à l’aide d’appareils de mesure
appropriés, que les moyens mis en œuvre ont permis de ramener
l’exposition des travailleurs aux substances dangereuses, à un niveau tel
que le risque d’intoxication ou d’affection des organes respiratoires est
insignifiant,
– ou lorsqu’il ne peut être établi que la valeur limite ne sera à aucun
moment excédée.

4. Occupation isolée Art 54ter du RGPT

L'occupation isolée est réglementé à l'article 54 ter du RGPT. Cet article stipule que :
Tout travailleur occupé isolément dispose de moyens d'alarme appropriés aux circonstances.
Aucun travail à effectuer dans des conditions dangereuses ne doit être confié à un travailleur isolé. La
présence d'une autre personne susceptible de donner rapidement l'alarme est nécessaire.

5. Risques électriques (RGIE)

Espaces confinés conducteurs

Une définition des espaces confinés conducteurs est donnée à l'article 94 du RGIE.
Les espaces confinés conducteurs sont des espaces étroits dont les parois sont essentiellement
constituées de métaux ou de pièces hautement conducteurs qui sont reliés à la terre.
Les possibilités d'une personne à rompre le contact avec ces surfaces sont limitées.

Elles sont caractérisés par les facteurs d'influence externes suivants (pour de plus amples
explications, référez-vous au chapitre 3.7, électrification et électrocution) :
– contact avec le potentiel de terre : BC4
– présence d'eau : AD1 à AD8
– état du corps humain BB1 à BB3.

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59
Méthodes de protection reconnues (voir article 30 du RGIE) :
1. pour le matériel portatif, à l'exception des appareils d'éclairage
– soit l’alimentation en très basse tension de sécurité d’une valeur maximale U
égale respectivement à 25 ou 12 volts en courant alternatif, 36 ou 18 volts en
courant continu non lisse et 60 ou 30 volts en courant continu lisse, selon que
l’état du corps humain est caractérisé par les facteurs d’influences externes BB1
ou BB2/BB3;
– soit un appareil de classe II ou un appareil de classe I 9 si un appareil de classe II 10
n’existe pas, chaque appareil étant alimenté par un transformateur de séparation
des circuits distinct.
2. pour les appareils d'éclairage, portatifs, et pour les appareils fixes non protégés contre les
contraintes mécaniques : l'alimentation en très basse tension de sécurité
3. pour le matériel fixe, à l'exception des appareils d'éclairage non protégés contre les
contraintes mécaniques : mesure active de coupure automatique (par exemple par des
dispositifs à courant résiduel) dès que la tension de contact dépasse les valeurs de la
tension de sécurité.

Attention : Les dispositifs d'alimentation à très basse tension de sécurité ou les transformateurs
de séparation des circuits sont placés en dehors de l'enceinte conductrice.

2. Lieux de travail

(Arrêté royal du 10 octobre 2012 fixant les exigences de base générales auxquelles
les lieux de travail doivent répondre)

L'arrêté royal relatif aux lieux de travail du 10 juin 2012 prévoit, à l'article 36, que l’employeur
veille à ce que les employés occupés dans des lieux de travail fermés disposent d’un air sain en
quantité suffisante, compte tenu des méthodes de travail et des contraintes physiques imposées
aux employés.
A cet effet l’introduction d’air neuf ainsi que l’évacuation de l’air pollué sont assurées à raison de
30 m3 d’air par heure et par employé présent sur le lieu de travail fermé.

9
Matériel électrique dans lequel la protection contre les chocs électriques repose : soit sur la double isolation,
soit sur l'isolation renforcée
10
Matériel électrique dans lequel la protection contre les chocs électriques ne repose pas uniquement sur
l'isolation principale mais dans lequel il convient de raccorder les parties conductrices accessibles à un
conducteur de protection d'une manière telle que ces parties ne puissent devenir dangereuses en cas de
défaillance de l'isolation principale

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60
Annexe 2 - Modè le d'autorisation de
pé né trer dans un espace confiné
Numéro : …………………………………
Demandeur :  Numéro d'urgence :
Société exécutante :
Date : Valide (de – à) :  Contact du/des exécutant(s) :
Département :  Contact du/des commettant(s) :
Demande

Identification
espace confiné :
Résidus éventuels (malgré nettoyage) :
Amiante

Numéro d'identification : Numéro de commande :


Énoncé des travaux

Description des travaux à réaliser :


Autres travaux à proximité immédiate susceptibles d'avoir une interférence ou qui exigent une attention particulière de la part du surveillant :
Références des documents complémentaires (schéma tuyauterie et instrumentation, consignes de travail, liste aveugle, outils de verrouillage (interrupteurs, vannes), fiche produit, ...)
Analyses des risques - Analyses de la sécurité des tâches - Analyse des risques de dernière minute

Avant le début des travaux Nécess Inutile Réalisé Nom de Contrôlé par
aire l'exécutant :
Évacuer l'espace
Augmenter la pression à l'azote
Couper l'alimentation, l'évacuation et les conduites d'inspection conformément à la liste des diagrammes
(à ajouter en annexe de l'autorisation)
Retirer les intercalaires (spoolpieces) lors des travaux de soudage
Verrouiller les pièces mobiles
Couper et verrouiller les sources radioactives
Rincer à l'eau la vapeur …………………………..
Aération (*3) Ventilation naturelle Ventilation mécanique
Nettoyage haute pression
Placer un support pour le badge d'autorisation d'accès et la protection mécanique à proximité des trous
d'homme
Prévoir un échafaudage
…………………………………….
…………………………………….
Au cours de l'exécution des travaux Nécess Inutile Réalisé Nom de
Mesures nécessaires

aire l'exécutant :
Nom du surveillant (intervention de première ligne) …………………………………
Appareil respiratoire à air comprimé, 2 masques, jonction en Y, tuyau d'extension et ceinture de sécurité
prêts
Ceinture de sécurité avec ligne de vie (préciser dans le champ réservé aux observations si la fixation de la
ligne de vie augmente les risques liés à l'exécution des travaux)
Badge d'autorisation d'accès à placer dans le support. Enregistrement des entrants sur le badge Surveillance de
d'autorisation d'accès trou d’homme
Ventilation Ventilation naturelle Extraction locale :
Ventilation artificielle : capacité
(m³/h) : ………………………………..
Moyens d'extinction ……………………………………………………..
supplémentaires
……………………………………………………..
Intervention de deuxième ligne (*5) : Communiquer leur rôle aux opérateurs supplémentaires STL : …………………..
Fonction de l'opérateur 1 ……………………. 2 ……………………..
Après les travaux Nécess Inutile Réalisé Nom de
aire l'exécutant
Remettre en place la protection mécanique du trou d'homme
……………………………………………………..
Durant l'intervention Nécess Inutile Réalisé Nom de
aire l'exécutant
Première intervention : par introduction / par évacuation depuis l'extérieur
Outils nécessaires à l'évacuation des victimes : (trépied, rollgliss, harnais, civière, ...)
Air respiratoire pour les victimes lors de la 1ère intervention par introduction : air respiratoire pour les
victimes présentes dans l'espace / le sauveteur apporte le gaz respiratoire pour les victimes

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Masque respiratoire pour les victimes : masque présent dans l'espace, le sauveteur apporte un masque
pour les victimes
Intervention de deuxième ligne assurée par introduction
Intervention de deuxième ligne numéro : ………………………………………………..
Observations :

Valeurs limites autorisées - câbles et tuyaux à accrocher de préférence afin d'éviter tout dommage
Outils pneumatiques à main
Outils électriques à main (alimentés par transformateur de sécurité)
Valeur limite

Double isolement 220V Isolation ordinaire avec mise à la terre Tension de sécurité (12 - 25 V)
Installer de préférence l'éclairage fixement (12 - 25 V) Éclairage portatif alimenté par batterie
Éclairage de secours Outils électriques à main alimentés par batterie
Machines à souder ayant
Outils pneumatiques une tension à vide de 50 V CC ou 75 V CA.
à main
Autres : ……………………………………………………………………………………………………………………

Équipements de protection individuelle obligatoires (en plus du casque, des lunettes, des chaussures de sécurité et de la blouse)
Protection de l'ouïe Écran facial Lunettes de Gants ………………….
protection
Équipements de protection individuelle

Protection respiratoire Filtre ABEK + masque complet

Type de masque à poussières P1-poussières P2-poussières fines P3-pour CrVI


grossières

Alimentation en air indépendante via : Ultra filtre (*6) Bouteille(s) d'air


Placer une unité de gaz installée(s) dans l'espace
respiratoire en dehors de Bouteille(s) d'air
l'espace installée(s) en dehors de
bouteilles portées par l'espace
l'entrant
Tenue spéciale Tyvek (pour la poussière) Combinaison de Veste de soudure ………………….
protection
contre les acides

Pontage du verrouillage centralisé (à inscrire également dans le journal de bord)


Verrouillage Fonction de
centralisé n°. verrouillage centralisé

Mesurages à effectuer au minimum 3 minutes après l'arrêt de la ventilation


Date (JJMM)
Heure (00h00 – 24h00)
%LIE (Max 10) Continu
%O2 Min. 19 Max. 23 Continu
Mesurages (*7)

Limite d'exposition Toutes les ...


professionnelle de ... (nom du heures
produit) : …….. (ppm - mg/m³)
Limite d'exposition Toutes les ...
professionnelle de ... (nom du heures
produit) : …….. (ppm - mg/m³)
Observations :

Autorisation pour l'exécution des travaux sous réserve de la conformité des dispositions susmentionnées
Obligatoire Fonction Nom Signature
 Responsable maintenance (*8)
Autorisation

 Responsable construction (*8)


 Responsable d'équipe
 Coordinateur de production
 Chef de département (*9)
 Service de sécurité (*9)
 Directeur des opérations (*9)

Les mesures de sécurité obligatoires ont été prises. Les instructions essentielles ont été données aux exécutants.
Nom Signature Début Fin
Exécutant ... heure … heure
Exécutant ... heure … heure
Début

Exécutant ... heure … heure


Exécutant ... heure … heure
Opérateur ... heure … heure
Opérateur ... heure … heure
Opérateur ... heure … heure

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Prolongation de l'autorisation uniquement possible si les conditions de l'autorisation sont identiques au jour/à l'équipe précédent(e)
Date Nom de l'opérateur Nom de l'exécutant Nom du surveillant Responsable d'équipe Début Fin
.... heure ... heure
Prolongation

... heure ... heure


... heure ... heure
... heure ... heure
... heure ... heure
... heure ... heure
... heure ... heure

Réception après finition complète des travaux


Nom Signature Oui Non
Réception

Exécutant …….heure Travaux complètement réalisés  


Opérateur …….heure Zone nettoyée  
Observations :

(*1) Ne pas autoriser de travaux augmentant les risques ou susceptibles de nuire aux interventions de sauvetage à proximité immédiate.
(*2) Raccorder uniquement à la ventilation de service. (Le système de ventilation locale est pourvu d'un dispositif d'approvisionnement de secours en azote !)
(*3) Aérateurs mécaniques disponibles dans l'entrepôt.
(*4) Ventilation min. 30 m3/ personne / heure. Lors de travaux de soudure ou en cas de doute, toujours utiliser la ventilation mécanique (aérateurs).
(*5) La seconde équipe d'intervention se compose d'un responsable, de 2 opérateurs (appelés par la centrale), d’un intervenant/d’intervenants de première ligne, d’un
intervenant/d’intervenants de deuxième ligne et d'une ambulance
(*6) Installer l'ultrafiltre uniquement sur la ventilation de service. Contrôler la validité des filtres.
(*7) Mesurages des gaz résiduels max. 20% de la valeur limite (disponible sur les « fiches produit »).
(*8) Dépendant de qui a demandé le travail en question.
(*9) Environnement à risque (< 19% d'oxygène, mesurages des gaz résiduels > 20% par rapport à la valeur limite de > 10 % LIE)
Transmettre les autorisations complètes chaque mois au service SSE
RÉPARTITION : 1. Responsable d'équipe 2. Salle de contrôle 3. Surveillance de trou d’homme (copie à joindre sur place)

Page
63
Annexe 3 - Modè le d'analyse des
risques de derniè re minute

Recto

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64
Verso

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65
Annexe 4 - Tableau de mesures de
gestion
Risque Causes Exemples Mesures

Incendie et Présence de substances inflammables - Réservoirs de stockage ou - Éliminer les liquides


explosion dans l'espace lors de l'utilisation matériel de fabrication avec des - Dissiper les gaz et les vapeurs
normale de l'espace gaz ou des liquides inflammables avec un gaz inerte
inflammables - Ventiler avant de pénétrer
- Effectuer les mesures avant de
pénétrer (< 10%LIE)
Présence de substances (résidus, mare, - Espace pas complètement - Se débarrasser autant que possible
dépôts, etc.) dans l'espace susceptibles nettoyé des produits présents avant de
de libérer des substances inflammables - Présence de résidus qui, sous pénétrer dans l'espace
au cours de l'intervention l'effet de la chaleur (par - Ventiler avant de pénétrer
exemple en raison de la chaleur - Effectuer les mesures avant de
radiante provenant de pénétrer (< 10%LIE)
l'éclairage ou du soudage), sont - Ventiler lors de l'introduction
susceptibles de libérer des - Effectuer les mesures lors de
vapeurs ou des gaz l'introduction (< 10% LIE)
- Éviter les sources d'inflammation

Intrusion de produits inflammables - Matériel opérationnel et - Sceller les conduits d'alimentation


dans l'espace confiné par réservoirs de stockage avec (retirer l'entretoise, la flasque
l'intermédiaire de lignes connectées à tuyaux et drain d'alimentation d'accouplement ou la vanne d'arrêt et
l'espace confiné (par exemple à cause purgeur)
de fuite ou de vannes d'arrêt) - Ventiler avant de pénétrer
- Ventiler lors de l'introduction
- Effectuer les mesures avant de
pénétrer
- Effectuer les mesures lors de
l'introduction (< 10% LIE)
Réalisation d'activités dans un espace - Ouverture de l'échangeur de - Travailler sur les composants
au sein duquel les systèmes sont chaleur interne lors de internes après que le produit est vidé
ouverts et contiennent ou peuvent l'introduction ou dégagé au maximum
contenir des substances inflammables - Travaux sur des supports et - Ventiler lors de l'introduction
des pontons de toits flottants - Effectuer les mesures lors de
dans les réservoirs de stockage l'introduction (< 10% LIE)
atmosphériques - Éviter les sources d'inflammation
- Locaux fermés comportant
des installations qui doivent
être ouvertes (démontage,
entretien)
Réalisation d'activités à proximité de - Ventilation de réservoirs et - Éviter ce type d'activités
l'espace dans le cadre desquelles des d'autres éléments opérationnels - Ventiler lors de l'introduction
substances inflammables susceptibles (à proximité de l'espace confiné - Effectuer les mesures lors de
de parvenir à l'espace confiné sont on entre) dans lesquels des l'introduction (< 10% LIE)
libérées (par la ventilation, la substances inflammables sont
dispersion naturelle) présentes
- Espaces confinés comportant
plusieurs « pièces » dans
lesquelles des substances
inflammables sont libérées et
peuvent se propager d'une
pièce à une autre.
Réalisation d'activités dans l'espace - Utiliser des solvants pour - Trouver un produit alternatif qui
utilisant des substances inflammables dégraisser la peinture permettrait de ne dégager aucune
vapeur inflammable
- Ventiler lors de l'introduction
- Effectuer les mesures lors de
l'introduction (< 10% LIE)
- Éviter les sources d'inflammation

Page
66
Formation d'un gaz ou d'une vapeur - En cas de contact avec de - Éviter ces réactions
inflammables à cause d'effets l'aluminium (par exemple une - Ventiler lors de l'introduction
indésirables (par exemple la formation échelle) avec une base telle que - Effectuer les mesures lors de
d'hydrogène suite à la réaction NaOH, du H2 est susceptible l'introduction (< 10% LIE)
d'acides avec certains métaux) d'être libéré. - Éviter sources d'inflammation
- En cas de contact de l'acier
avec certains acides, du H2 est
susceptible d'être libéré.
Suffocation en Présence d'une atmosphère non-viable Équipement opérationnel utilisé - Mesurer la concentration en
raison du manque pendant l'utilisation normale de pour le traitement et le oxygène avant d'entrer
d'oxygène dans l'espace stockage de produits chimiques, - Utiliser une protection respiratoire
l'atmosphère des Puits ouverts pour le traitement autonome au cours de l'introduction
espaces confinés et le stockage temporaire des (si le taux d'O2 < 19 vol%)
abats
Les espaces confinés qui ont été - Caves, puits dans lesquels on - Ventiler avant l'introduction
longtemps fermés (pas de ventilation entre que rarement - Mesurer la concentration en
forcée ou naturelle) et pour lesquels il oxygène avant d'entrer
n'y a donc aucune certitude quant à la - Utiliser une protection respiratoire
concentration en oxygène autonome au cours de l'entrée (si le
taux d'O2 < 19 vol%
Espaces confinés qui ont été fermées - Espaces dans lesquels de la - Ventiler avant l'introduction
pendant un certain temps (sans rouille a été retirée, qui ont été - Mesurer la concentration en
ventilation) et au sein desquels des fermés et dans lesquels oxygène avant d'entrer
processus (lents) qui s'y sont déroulés l'oxydation du métal exposé - Utiliser une protection respiratoire
ont pu consommer de l'oxygène peut consommer (une partie) de autonome au cours de l'introduction
l'oxygène présent (si le taux d'O2 < 19 vol%)
- Espaces dans lesquels la
fermentation de matériaux
organiques peut se produire
- Durcissement de certains
revêtements
Afflux (au cours de l'introduction) de - Fuites de gaz fermés par le - Interrompre efficacement les
gaz qui peuvent déplacer l'oxygène par biais de vannes dans les conduits (retrait de l'entretoise,
l'intermédiaire de tuyaux qui sont conduits comportant de l'azote, vanne d'arrêt et purgeur, flasques
reliés à des espaces confinés de l'argon, du CO2, etc. d'accouplement)
- Ventiler lors de l'introduction
- Mesurer la concentration en
oxygène lors de la pénétration
- Quitter l'espace si le taux d'O2< 19
vol%
Libération de gaz inertes par les - Bouteilles et flexibles - Placer les bouteilles en dehors de
bouteilles, ou les flexibles, comportant comportant de l'azote, de l'espace
des gaz inertes l'argon, etc. utilisées pour le - Retirer les flexibles d'alimentation
soudage ou d'autres activités au avec des gaz inertes en dehors de
sein de l'espace l'espace lorsqu'il n'y a pas de travaux
- Ventiler lors de l'introduction
- Mesurer la concentration en
oxygène lors de la pénétration
- Quitter l'espace si le taux d'O2< 19
vol%
Libération de gaz inertes lors du - Utiliser des gaz de protection - Ventiler lors de l'introduction
déroulement des activités dans lors du soudage ainsi que du - Mesurer la concentration en
l'espace soudage MIG ou TIG oxygène dans l'atmosphère lors de la
pénétration
- Quitter l'espace si le taux d'O2< 19
vol%
Introduction de gaz susceptibles de - Moteurs à combustions - Ventiler lors de l'introduction
refouler de l'oxygène depuis (générateurs) placés à proximité - Mesurer la concentration en
l'environnement ou depuis les des grilles d'aération ou de l'air oxygène dans l'atmosphère lors de la
« pièces » adjacentes de l'espace frais de l'entrée de l'espace pénétration
confiné - Quitter l'espace si le taux d'O2< 19
vol%
Consommation de l'oxygène au cours - Soudage - Ventiler lors de l'introduction
de l'introduction en raison des activités - Oxycoupage - Mesurer la concentration en
- Utilisation de flamme nue oxygène dans l'atmosphère lors de la
pénétration
- Quitter l'espace si le taux d'O2< 19
vol%
- Utiliser une protection respiratoire
autonome au cours de l'introduction
(si le taux d'O2 < 19 vol%)

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67
Consommation de l'oxygène par le(s) - Espace relativement petit non - Ventiler lors de l'introduction
entrant(s) et libération de CO2 du fait ventilé, sinon mal - Mesurer la concentration en
de la respiration oxygène dans l'atmosphère lors de la
pénétration
- Quitter l'espace si le taux d'O2< 19
vol%
Risques liés aux Présence de substances présentant un - Réservoir de stockage d'une - Dissiper les gaz et les vapeurs
substances risque pour la santé au cours de substance toxique inflammables avec un gaz inerte
susceptibles de l'utilisation normale de l'espace - Ventiler avant de pénétrer
nuire à la santé (ce qui représente donc un éventail - Effectuer des mesures avant
dans l'atmosphère plus large que celui des substances d'entrer (< valeur(s) limite(s)
de l'espace classées « toxiques ») d'exposition)
- Utiliser une protection respiratoire
autonome si la ou les valeur(s)
limite(s) d'exposition sont dépassées
Présence de produits dans l'espace - Espace pas complètement - Se débarrasser autant que possible
(résidus, marres, dépôts, etc.) nettoyé des produits présents avant de
susceptibles de libérer dans l'espace pénétrer dans l'espace
des substances présentant un danger - Ventiler avant de pénétrer
pour la santé - Effectuer des mesures avant
d'entrer (< valeur limite d'exposition)
- Ventiler lors de l'introduction
- Effectuer des mesures pendant
l'introduction (< valeur(s) limite(s)
d'exposition)
- Utiliser une protection respiratoire
autonome si la ou les valeur(s)
limite(s) d'exposition sont dépassées
Intrusion dans l'espace confiné de - Matériel opérationnel et - Sceller les conduits d'alimentation
substances présentant un danger pour réservoirs de stockage avec (retirer l'entretoise, la flasque
la santé par l'intermédiaire des tuyaux et drain d'alimentation d'accouplement ou la vanne d'arrêt et
conduits connectés à l'espace confiné purgeur)
(par exemple à cause de fuite ou des - Ventiler avant l’introduction
vannes d'arrêt) - Effectuer des mesures avant
d'entrer (< valeur limite d'exposition)
- Ventiler lors de l'introduction
- Effectuer des mesures pendant
l'entrée (< valeur(s) limite(s)
d'exposition)
- Utiliser une protection respiratoire
autonome si la ou les valeur(s)
limite(s) d'exposition sont dépassées

Réalisation d'activités dans l'espace - Ouverture de l'échangeur de - Travail sur des composants internes
dans lequel les systèmes sont ouverts chaleur interne lors de après que le produit est vidé ou
et contiennent ou peuvent contenir l'introduction dégagé (au maximum)
des substances présentant un danger - Travaux sur des supports et - Ventiler lors de l'introduction
pour la santé des pontons de toits flottants - Effectuer des mesures pendant
dans les réservoirs de stockage l'introduction (< valeur(s) limite(s)
atmosphériques d'exposition)
- Locaux fermés comportant - Utiliser une protection respiratoire
des installations qui doivent autonome si la ou les valeur(s)
être ouvertes (démontage, limite(s) d'exposition sont dépassées
entretien)

Réalisation d'activités à proximité de - Ventilation de réservoirs et - Éviter ce type d'activités


l'espace dans le cadre desquelles des d'autres éléments opérationnels - Ventiler lors de l'introduction
substances présentant un danger pour (à proximité de l'espace confiné - Effectuer des mesures pendant
la santé susceptibles de parvenir à on entre) dans lesquels des l'introduction (< valeur(s) limite(s)
l'espace confiné sont libérées (la substances présentant un d'exposition)
ventilation, la dispersion naturelle) danger pour la santé sont - Utiliser une protection respiratoire
présentes autonome si la ou les valeur(s)
- Espaces confinés comportant limite(s) d'exposition sont dépassées
plusieurs « pièces » dans
lesquelles des substances
présentant un danger pour la
santé sont libérées et peuvent
se propager d'une pièce à une
autre.

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68
Réalisation d'activités dans l'espace - Utiliser des solvants pour - Trouver un produit alternatif qui
utilisant des substances présentant un dégraisser la peinture permettrait de ne dégager aucune
danger pour la santé vapeur inflammable
- Ventiler lors de l'introduction
- Effectuer des mesures pendant
l'introduction (< valeur(s) limite(s)
d'exposition)
- Utiliser une protection respiratoire
autonome si la ou les valeur(s)
limite(s) d'exposition sont dépassées
Risques liés à une Présence d'une concentration élevée - Réservoir de stockage - Effectuer des mesures avant
haute en oxygène pendant l'utilisation d'oxygène d'entrer (< 23,5 vol% O2)
concentration en normale de l'espace
oxygène
Fuites de bouteilles d'oxygène et des - Installer les bouteilles d'oxygène à
flexibles à oxygène utilisés lors des l'extérieur de l'espace
travaux de soudage (ou d'autres - Emporter les flexibles hors de
activités lors de l'entrée) l'espace lors des pauses
- Ventiler lors de l'introduction
- Effectuer les mesures lors de
l'introduction (< 23,5 vol % O2)

Ouverture d'un conduit ou d'un - Travaux sur un conduit - Travail sur des composants internes
appareil dans l'espace confiné (au d'oxygène dans un espace après que le produit est vidé ou
cours de l'introduction) étant confiné dégagé (au maximum)
susceptible de contenir de l'oxygène - Ventiler lors de l'introduction
- Effectuer les mesures lors de
l'introduction (< 23,5 vol % O2)

Risque de Chute depuis une certaine hauteur - Chute dans des sections de
suffocation dans dans des poudres, des granulés ou des silo remplies de poudre, de
des matériaux liquides granulés ou de liquides
solides (poudres, Chute dans une masse non fermée de - Blindage de zones sujettes au risque
granulés, matières poudres, de granulés ou de liquides de noyade/suffocation
solides coulantes)
ou des liquides
Ensevelissement sous des poudres ou - Poudres brûlées qui tombent - Un entrant ne doit jamais se trouver
des granulés qui se détachent de la des parois d'un silo sur un sous des poudres ou des granulés
paroi entrant qui se trouve plus bas brûlés susceptibles de se détacher
Arrivée de poudres ou de granulés lors - Arrivée de blé dans un silo - Mise hors service des conduits
de l'entrée dans lequel un entrant se d'alimentation en poudres et
trouve substances
- Mettre hors service les machines
utilisées pour le transport des
matériaux solides à proximité de
l'espace confié
Intrusion de liquide dans l'espace - Approvisionnement soudain - Mettre hors service des conduits
lorsqu'un entrant se trouve à l'intérieur en eau dans les égouts suite à d'alimentation en poudres et
une averse ou un écoulement substances
Éléments en Mise en mouvement d’éléments - Ventilateurs dans les tours de
mouvement mobiles au cours de l'introduction suite refroidissement, agitateurs dans
à une opération manuelle ou à la les cuves de mélange
commande d'un processus

Mise en mouvement d’éléments - Rebondissement d'autres - Bloquer mécaniquement les


mobiles sous l'effet du vent, de la force éléments sous tension lors du composants susceptibles de se mettre
gravitationnelle et/ou de l'énergie démontage en mouvement
dissimulée

Risque Soudage à l'aide d'appareils de -Absence de mise à la terre


d'électrification ou soudage électriques (mise à la terre,
d'électrocution etc.) dans des espaces confinés NON
conducteurs
Soudage à l'aide d'appareils de - Courants vagabonds
soudage électriques (mise à la terre, - Influences électromagnétiques
etc.) dans des espaces confinés sur la sécurité
conducteurs

Travaux avec des outils électriques (à - Bords tranchants - Outils à mains à alimentation en très
main) En raison des circonstances basse tension de sécurité
particulières de l'espace, il existe un
risque élevé de détérioration des
câbles et des fils

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Accumulation d'électricité statique - Mise à la terre ou frottement
insuffisant ou absent
Utilisation d'autres appareils - Câbles et boîtiers d'appareils
électriques (par exemple pour d'éclairage
l'aération et l'éclairage). - Erreurs électriques
- Mauvais isolation

Agents physiques Augmentation des niveaux sonores par Martelage, travail au marteau
(bruit, surfaces la réflexion du bruit lors de l'utilisation piqueur, utilisation d'outils à
brûlantes ou d'outils électriques ou des main rotatifs
froides, charge équipements mécaniques
thermique, etc.) Charge thermique augmentée en Dans les espaces confinés
raison de la petitesse des espaces et étroits, la chaleur monte
potentiellement accrue à cause de rapidement avec la présence de
travaux dégageant de la chaleur personnes. Ce phénomène peut
être renforcé par l'utilisation de
certains procédés techniques
tels que les travaux dégageant
de la chaleur, le soudage, etc.
Les vibrations provoquées par les outils Disqueuses, polisseuses,
à une certaine vitesse (potentiellement foreuses, marteaux piqueurs,
renforcées par les parois de l'espace marteaux pneumatiques, etc.
confiné)

Éclairage et ventilation insuffisants Manque d'éclairage et de


ventilation réfléchis
Déraper, trébucher Obstacles, sols glissants, etc.
Contact avec des surfaces chaudes ou Soudage, traitement au CO2
froides

Risques
psychosociaux

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Abré viations
EPI : Équipement de protection individuelle
EPC : Équipements de protection collective
RGIE : Règlement général des Installations électriques
TBTS : Très basse tension de sécurité
LIE : Limite inférieure d’explosivité
RGPT : Règlement général pour la protection du travail
EC : Espace confiné
LMRA : Analyse des risques de dernière minute
TRA : Analyse de la sécurité des tâches

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