Vous êtes sur la page 1sur 10

Journal de Radiologie Diagnostique et Interventionnelle (2013) 94, 1039—1048

FORMATION MÉDICALE CONTINUE : LE POINT SUR. . .

Nerf facial : de l’anatomie à la pathologie夽


F. Toulgoat a,∗, J.-L. Sarrazin b,c, F. Benoudiba c,
Y. Pereon d, E. Auffray-Calvier a, B. Daumas-Duport a,
A. Lintia-Gaultier a, H.-A. Desal a

a
Neuroradiologie diagnostique et interventionnelle, hôpital Laennec, CHU de Nantes,
boulevard Jacques-Monod — Saint-Herblain, 44093 Nantes cedex 1, France
b
Service d’imagerie médicale, hôpital américain de Paris, 63, boulevard Victor-Hugo, 92200
Neuilly-sur-Seine, France
c
Service de neuroradiologie, hôpital Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94270 Le
Kremlin-Bicêtre, France
d
Laboratoire d’explorations fonctionnelles, Hôtel-Dieu, 1, place Alexis-Ricordeau, 44093
Nantes cedex 1, France

MOTS CLÉS Résumé Le nerf facial (VII) est issu de noyaux à la partie postérieure du pont. Il est accom-
Nerfs crâniens ; pagné du VIII dans son trajet cisternal ainsi qu’au niveau du méat auditif interne. Son trajet
Pathologie ; pétreux comprend un segment labyrinthique, un segment horizontal tympanique et un segment
Nerf facial (VII) vertical mastoïdien jusqu’au foramen stylo-mastoïdien. Il se poursuit ensuite au niveau de la
parotide. L’atteinte pontique s’associe généralement à une autre symptomatologie neurolo-
gique. Les lésions de l’angle pontocérébelleux (méningiome et schwannome plus fréquemment)
donnent en premier lieu une atteinte du VIII, l’atteinte du VII étant au second plan. L’atteinte
périphérique (hors contexte traumatique) est le plus souvent due à une paralysie faciale a
frigore
© 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.

Fonctions, clinique
Le nerf facial (7e paire crânienne) est un nerf mixte avec des fibres efférentes (motrices
et végétatives) et afférentes (sensitives et sensorielles). Il se compose du nerf facial pro-
prement dit (VII), moteur pur et du nerf intermédiaire de Wrisberg (VIIbis) [1]. Il s’agit
du nerf du second arc branchial avec une formation très précoce au sein du complexe
acoustico-facial. Il est fait d’une juxtaposition d’éléments somitiques et branchiaux des
noyaux des nerfs crâniens, expliquant notamment les anastomoses trijémino-faciales [2].

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.diii.2013.06.016.


夽 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Diagnostic and Interventional
Imaging, en utilisant le DOI ci-dessus.
∗ Auteur correspondant.

Adresse e-mail : frederique.toulgoat@chu-nantes.fr (F. Toulgoat).

2211-5706/$ — see front matter © 2013 Publié par Elsevier Masson SAS.
http://dx.doi.org/10.1016/j.jradio.2013.04.017
1040 F. Toulgoat et al.

Fonction motrice (voie efférente) certaine somatotopie à son niveau, non retrouvée ensuite.
De là partent des fibres vers l’arrière pour faire une boucle
Les symptômes associés à la perte de cette fonction sont en derrière le noyau du VI et émerger du tronc juste au-dessus
général ceux motivant la consultation. Il innerve les muscles de la jonction bulbo-pontique entre le VIII (au-dessus) et le
peauciers de la face et du cou à l’exception du releveur de la VI [3]. Le contrôle supra-nucléaire est assuré par le faisceau
paupière supérieure (3e paire crânienne). Une atteinte à ce cortico-spinal. Celui-ci se projette de manière bilatérale sur
niveau se traduit donc par une asymétrie faciale, le côté sain la partie supérieure du noyau (contrôlant les muscles du
étant responsable d’une attraction controlatérale. En cas territoire facial supérieur) et uniquement en controlatéral
d’atteinte périphérique, celle-ci est homogène sur le terri- pour la partie inférieure (expliquant l’atteinte prédominant
toire facial supérieur et facial inférieur et ne s’accompagne sur le territoire facial inférieur en cas de paralysie faciale
pas d’une dissociation automatico-volontaire. En cas de d’origine centrale). Une atteinte centrale pourra donc se
paralysie faciale d’origine centrale, le déficit prédomine sur situer depuis le gyrus précentral jusqu’au noyau du pont.
le territoire inférieur et s’accompagne d’une dissociation Il existe également à partir des noyaux faciaux, des
automatico-volontaire. Le signe de Charles Bell correspond projections vers les voies extrapyramidales, le cervelet,
lors de la tentative d’occlusion palpébrale, au déplacement d’autres noyaux du tronc (noyau du V, olive supérieur, noyau
automatique de l’œil vers le haut et le dehors (méca- du VIII. . .).
nisme de protection cornéenne). Le signe de Souques n’est
retrouvé que dans les paralysies faciales modérées, il se
manifeste par des cils plus visibles du côté pathologique lors Noyaux viscéraux
de l’occlusion palpébrale volontaire forcée. Ils comprennent principalement le noyau salivaire supérieur,
La sévérité de l’atteinte faciale peut être évaluée le noyau lacrymal et le noyau solitaire [4]. Les fibres cor-
en fonction de l’importance du déficit moteur à partir respondantes sont regroupées sur une partie de leur trajet
d’échelles cliniques, permettant également le suivi. La plus au sein du nerf intermédiaire de Wrisberg. Il existe ensuite
utilisée est la classification de House-Brackmann. Elle cor- plusieurs divisions impliquant des anastomoses trijémino-
respond à une cotation globale allant de I (normal) à V faciales.
(déficit total). Les fibres motrices via les collatérales du Les fibres efférentes correspondent au contingent para-
facial sont les suivantes : nerf stapédien, nerf auriculaire sympathique sécrétoire, elles sont issues du noyau salivaire
postérieur, nerf digastrique et stylo-hyoïdien alors que les supérieur et du noyau lacrymal. Elles sont destinées, d’une
fibres terminales sont celles destinées aux peauciers de la part, à la glande lacrymale et à la muqueuse rhino-
face et du cou (branches temporales, zygomatiques, buc- pharyngée. Elles correspondent au nerf grand pétreux
cales, mandibulaires, cervicales). superficiel, se prolongeant par le nerf ptérygoïdien faisant
synapse au niveau du ganglion ptérygo-palatin. Par ailleurs,
Fonction viscérale (voie efférente sécrétoire) elles innervent les glandes submandibulaires et sublinguales
via la corde du tympan, celle-ci rejoignant distalement le
Il s’agit, d’une part, de fibres parasympathiques destinées nerf lingual (branche trijéminale).
aux glandes lacrymales, à la muqueuse oro-nasale. La tra- Les fibres afférentes sont, d’une part, sensitives depuis
duction clinique est un œil sec. D’autre part, le nerf facial la zone de « Ramsay Hunt », empruntant également le nerf
assure l’innervation des glandes salivaires sublinguale et lingual puis la corde du tympan vers le faisceau spinal (V)
submandibulaire. Une atteinte de cette portion se manifeste et, d’autre part, sensorielles gustatives par les mêmes voies
donc par une diminution de la sécrétion salivaire, sauf celle vers le noyau solitaire. Ce dernier reçoit également les affé-
issue de la parotide (nerf glosso-pharyngien). rences gustatives du IX, X et du XI.

Fonction sensitive
Segment cisternal
Elle correspond à la zone de Ramsay-Hunt incluant le conduit
Les fibres motrices du VII, après avoir adhéré au pont
auditif externe, le pavillon de l’oreille et la région rétro-
sur 2 à 3 mm, suivent une direction ascendante et latérale
auriculaire.
dans l’angle ponto-cérébelleux. Le VIIbis est théorique-
ment séparé mais en contact intime avec le nerf facial
Fonction sensorielle
dans la citerne, l’individualisation de l’un par rapport à
Il s’agit de la sensibilité gustative des deux tiers antérieurs l’autre n’étant pas faisable, y compris en peropératoire.
de la langue et du palais par l’intermédiaire de la corde du En moyenne 2 mm après l’émergence du tronc, se situe la
tympan. REZ (mais cela peut aller jusqu’à 21 mm), correspondant à
la zone théorique où les oligodendrocytes (système nerveux
central) se transforment en cellules de Schwann (système
Anatomie topographique nerveux périphérique) [5].

Noyaux du tronc cérébral Segment intracanalaire (méat auditif interne)


Noyau du nerf facial moteur Les fibres du VII et du VIIbis sont regroupées à la partie
Il se situe au niveau du pont dans le tegmentum en avant antéro-supérieure du méat auditif interne (MAI), les fibres
et latéralement par rapport au noyau du VI. Il existe une motrices recouvrant les fibres sensitives. À noter qu’un
Nerf facial : de l’anatomie à la pathologie 1041

feuillet de l’arachnoïde s’invagine dans le fond du MAI (voire et cervico-faciale au contact de la face postérieure de la
jusqu’au ganglion géniculé pour certains auteurs). jugulaire externe.

Segment pétreux (canal de Fallope)


Examens complémentaires hors imagerie
Il correspond au canal du facial proprement dit, séparé en
3 portions [1]. Électroneuromyogramme (ENMG)

1re portion : labyrinthique Il permet d’affirmer l’existence d’une lésion du nerf facial,
de la caractériser (atteinte axonale ou démyélinisante, bloc
Elle s’étend du fundus du MAI au ganglion géniculé. Le facial
de conduction), de quantifier la dénervation motrice et de
suit un trajet en dehors et en avant, entre la cochlée et le
fournir des informations pronostiques. Il comprend deux par-
vestibule.
ties :
• la neurographie (ou stimulo-détection), au cours de
Genou du facial : ganglion géniculé laquelle la stimulation du nerf facial en avant de l’oreille
Il se situe dans l’os pétreux en situation postéro-latérale génère une contraction musculaire enregistrée à l’aide
par rapport à l’artère carotide interne, postéro-médiane d’électrodes de surface sur différents muscles de la face
par rapport au foramen spinosum, antérieure par rapport (orbiculaire de l’œil, nasalis, orbiculaire des lèvres). La
au canal semi-circulaire supérieur. Il contient les corps comparaison côté atteint/côté sain permet de quanti-
cellulaires issus du nerf de la corde du tympan (goût et fier l’importance de l’atteinte et de suivre l’évolution.
sensibilité). Par contre, les fibres motrices y compris viscé- L’étude du blink reflex (ou réflexe de clignement), per-
rales passent sans faire de synapse à ce niveau, leurs corps met d’évaluer l’arc réflexe entre le nerf trijumeau (arc
cellulaire étant au niveau du tronc cérébral. afférent par des branches du nerf supra-orbitaire) et
À ce niveau naît le nerf grand pétreux superficiel. Celui- le nerf facial (arc efférent par ses fibres motrices).
ci sort de la base du crâne par le foramen du grand Des relais existent au niveau de la protubérance et du
pétreux. Il passe ensuite par le cavum de Meckel pour bulbe, cet examen, fournissant ainsi des informations
rejoindre le canal ptérygoïdien où il est rejoint par le complémentaires sur le tronc cérébral [2]. Dans le cas
nerf pétreux profond (contingent sympathique issu du IX) d’une paralysie faciale, sa persistance à la phase initiale,
pour former le nerf du canal ptérygoïdien. Celui-ci passe très précoce, est un élément de bon pronostic ;
par la fosse ptérygo-palatine pour se terminer au niveau • l’électromyographie proprement dite (ou détection à
du ganglion ptérygo-palatin, donnant ensuite des branches l’aiguille), au cours de laquelle une aiguille est insérée
s’anastomosant avec des branches du trijumeau V1 (lacry- successivement dans l’orbiculaire de l’œil puis des lèvres,
mal) et V2 (oro-nasal). afin d’étudier l’aspect du tracé au repos et en contrac-
tion. La présence — anormale — d’activités spontanées au
2e portion : horizontale ou tympanique repos telles que fibrillations ou potentiels lents, signe
la dénervation, mais ces activités n’apparaissent que de
Son trajet est postérieur depuis le ganglion géniculé, sous le
façon retardée (8—10 j pour le facial). Lors de la contrac-
canal semi-circulaire latéral entre le vestibule et la caisse
tion volontaire, l’aspect et le nombre de potentiels dits
du tympan. Il n’existe pas de collatérale à ce niveau, ni
d’unité motrice ainsi que leur mode de recrutement four-
anastomose.
nissent des éléments à la fois quantitatifs et pronostiques
quant à la réinnervation à venir ou en cours.
3e portion : verticale ou mastoïdienne
L’intérêt de l’ENMG est variable selon le délai de surve-
Le nerf descend verticalement entre la caisse et le conduit
nue de la paralysie faciale : dans les premiers jours, le blink
auditif externe. Trois branches collatérales naissent à ce
reflex est sans doute le meilleur outil pronostique, devant
niveau :
• stapédienne (muscle de l’étrier) ; une PFP complète. À partir du 8e jour, la neurographie
• corde du tympan (fibres efférentes pour les glandes sub- classique et l’EMG à l’aiguille renseignent sur l’existence
éventuelle d’une dénervation active et la quantifient. À plus
mandibulaire et sublinguale et fibres afférentes pour
long terme, l’ENMG permet de prévoir la poursuite ou non
le goût des 2/3 antérieures de la langue). Elle traverse
d’une réinnervation.
l’oreille moyenne au niveau de la membrane tympanique
puis passe par la fissure pétro-tympanique pour rejoindre
le nerf lingual (branche du V3) ; Examens paracliniques réalisables par l’ORL
• branche sensitive pour la région auriculaire.
En plus de l’examen otoscopique, vestibulaire et de
l’audiométrie tonale qui sont systématiques, certains tests
Foramen stylo-mastoïdien, parotide peuvent être réalisés à visée localisatrice.
Il correspond à l’émergence du facial au niveau de la base
du crâne. Il se situe en dehors de la styloïde. Immédiate- Test de Schirmer
ment après son passage, le nerf facial laisse des branches En cas de résultat pathologique (déficit lacrymal unilaté-
pour les muscles cervicaux (auriculaires, digastrique, stylo- ral), il situe l’atteinte en amont de l’origine du nerf grand
hyoïdien. . .) puis pénètre dans la parotide pour donner des pétreux superficiel (origine au niveau du ganglion géni-
branches musculaires également à destinée temporo-faciale culé) ou sur son trajet (atteinte isolée de ce contingent
1042 F. Toulgoat et al.

sans atteinte du reste des fonctions du facial notamment est suspecté. Il ne faudra pas oublier d’inclure la parotide
motrice). lors de l’exploration d’une paralysie faciale périphérique
isolée.
Réflexe stapédien : acoustico-facial
Sa traduction clinique est une hyperacousie douloureuse. Aspect normal en coupes
À partir d’un stimulus sonore, l’arc afférent passe via les
noyaux cochléaire et olivaire. L’arc efférent est lui via Les colliculi faciaux font saillie dans le plancher du 4e ven-
les noyaux faciaux accessoires ipsi et controlatéral vers le tricule (correspondant à la courbe du facial autour du noyau
muscle de l’étrier. Son altération peut donc être liée au du VI) repère facilement identifiable sur les coupes axiales
nerf facial, au nerf auditif ou à une atteinte de l’oreille en IRM (Fig. 1).
moyenne. Il est aboli en cas de lésion se situant en amont Le facial dans son trajet cisternal et au niveau du MAI est
ou sur le nerf stapédien (origine sur la portion mastoïdienne bien repérable en IRM, notamment sur les séquences CISS
du facial). Environ 50 % des patients présentant un spasme ou FIESTA (Fig. 2). Le VII et le VIIbis ne sont pas identifiables
de l’hémiface ont des anomalies sur cet arc réflexe, se nor- l’un de l’autre.
malisant après la chirurgie. Au sein du rocher, le facial est contenu dans un canal
osseux, permettant sa localisation indirectement à ce
Électrogustométrie niveau en scanner en repérant le canal (Fig. 3). En coupe
axiale, il ne faudra pas confondre le muscle du tenseur du
Elle est anormale en cas d’atteinte en amont ou sur la corde tympan et le segment tympanique (se poursuivant vers les
du tympan. autres segments sur les coupes sus et sous-jacentes). En IRM,
le nerf facial pourra être visualisé de manière inconstante
sur ses 3 portions en T1, notamment après injection ou en
Imagerie Flair 3D. Ses branches collatérales ne sont habituellement
pas identifiables.
Indications Le nerf facial n’est pas repérable au sein de la paro-
tide sur les imageries conventionnelles. L’utilisation d’une
L’imagerie n’est pas systématique devant une paralysie
séquence en tenseur de diffusion peut parfois permettre de
faciale périphérique (elle l’est devant une paralysie faciale
le délimiter et préciser ses rapports avec une lésion paroti-
centrale). Elle est indiquée devant une installation progres-
dienne.
sive ou récidivante, devant une forme grave non régressive
ou en cas d’association à d’autres symptômes suggérant une
atteinte d’autres nerfs crâniens. Rehaussement normal
Le nerf facial présente des rapports anatomiques intimes
Protocoles d’exploration
avec des structures vasculaires sur certaines portions. Il
Orientation vers une origine « centrale » est donc fréquent de retrouver un rehaussement, notam-
ment dans le canal du facial, dont le caractère normal ou
Elle sera suspectée en cas d’atteinte d’autres nerfs crâ-
niens comme le VI ou d’une atteinte des voies longues. Le
protocole minimal sera : Flair, T2*, diffusion, complété si
besoin de T2 en coupes fines, d’une angioMR, d’une injec-
tion.

Orientation topographique au niveau de l’angle


ponto-cérébelleux ou du MAI
Elle sera suspectée en cas d’atteinte associée du VIII.
Des séquences centrées à ce niveau seront réalisées :
séquences très pondérées T2 type CISS ou FIESTA, coupes
fines haute résolution en T1 sans et avec gadolinium. Une
exploration complète de l’encéphale, notamment avec
injection, sera nécessaire en cas de pathologie ménin-
gée.

Orientation topographique au niveau du rocher


Le scanner des rochers sera l’examen de 1re intention
en contexte traumatique. Dans les autres situations, l’IRM
et le scanner seront le plus souvent complémentaires.
L’exploration IRM au niveau de l’os temporal sera réalisée
en T2 haute résolution et T1 en coupes fines haute résolu-
tion avec saturation de graisse sans et après injection de Figure 1. IRM en coupe axiale du tronc cérébral en T2. Saillie des
gadolinium. La séquence en diffusion pourra être utile dans colliculi faciaux au niveau du plancher du 4e ventricule correspon-
certaines situations, notamment lorsqu’un cholestéatome dant à la courbe du facial autour du noyau du VI.
Nerf facial : de l’anatomie à la pathologie 1043

Figure 2. IRM en séquence CISS centrée sur le méat auditif interne : a : coupe axiale montrant le nerf facial en situation antérieure au
sein du paquet acoustico-facial ; b : coupe sagittale oblique perpendiculaire à l’axe du MAI, le facial est en position antéro-supérieure, le
cochléaire en position antéro-inférieure, les nerfs vestibulaires supérieur et inférieur en arrière.

pathologique est parfois difficile à distinguer [6,7]. Néan- Variantes de trajet intra-pétreux
moins, une prise de contraste intense au niveau de la 1re Elles sont importantes à signaler dans un bilan pré-
portion et de la 3e portion n’est habituellement pas obser- opératoire, ce d’autant qu’elles s’associent souvent à
vée chez les sujets normaux. Les segments hors du canal du des malformations de l’oreille (sténose ou atrésie du
facial ne prennent normalement que peu ou pas le contraste. conduit auditif externe, hypoplasie ou atrésie de la fenêtre
Par ailleurs, une prise de contraste au niveau du méat auditif ovale. . .).
interne intéressant le VII et le VIII sera à considérer comme
pathologique. Récemment, certaines études ont rapporté, Portion labyrinthique
sur une IRM à 3T, la supériorité du flair 3D injecté compa- Elle peut être bifide.
rativement au T1 injecté avec saturation de graisse dans
l’interprétation de la prise de contraste du facial, notam- Portion tympanique
ment en termes de spécificité [8]. La portion tympanique est comme suit :
• bifide ;
• absente (la 3e portion étant très antérieure dans ce cas) ;
Anomalies congénitales affectant le trajet du • procidente (devant la fenêtre vestibulaire), souvent
facial accompagnée d’une agénésie de la fenêtre vestibulaire,
ce tableau étant responsable d’une surdité de transmis-
Déhiscences du canal du facial sion ;
Elles sont fréquentes sur les études anatomopathologiques • passage entre les branches de l’étrier, également respon-
et ne concernent que des zones focales. Le segment préfé- sable d’une surdité de transmission.
rentiellement touché est le segment tympanique. Ce défaut
de couverture osseuse représente une zone de faiblesse en Portion mastoïdienne
cas atteinte inflammatoire/infectieuse de l’oreille moyenne La portion mastoïdienne est comme suit :
[9]. • bifide ;

Figure 3. Scanner des rochers : a : reconstruction en coupe oblique montrant la portion tympanique et mastoïdienne du facial dans le
rocher ; b : en coupe axiale montrant la portion labyrinthique et le ganglion géniculé.
1044 F. Toulgoat et al.

• situation très antérieure en cas d’aplasie majeure voire Certains processus plus volumineux peuvent également
absente. être responsables d’une atteinte associée du V ou du VI,
voire des voies longues au niveau du tronc. Les étiologies à
ce niveau peuvent être séparées en deux groupes :
Pathologies responsables d’une paralysie • atteinte bilatérale avec rehaussement méningé dif-
faciale périphérique fus : méningite carcinomateuse (Fig. 5), hémopathies
(lymphome, leucémie), méningite infectieuse (lyme,
La principale étiologie est la paralysie faciale a frigore dite tuberculose. . .) voire inflammatoire (sarcoïdose. . .), syn-
de Bell (60 %) suivie de l’origine traumatique (17 %), de drome de Miller-Fischer (forme de Guillain-Barré) ;
causes inflammatoires ou infectieuses (10 %), et tumorales • syndrome de masse : méningiome, schwannome (du VIII
(6 %). La fréquence des différentes étiologies dépend de la ou du VII — Fig. 6).
topographie lésionnelle.
Un conflit vasculaire sur le trajet cisternal du VII (Fig. 7)
Atteinte nucléaire peut se manifester par un spasme de l’hémiface (conflit sur
la branche motrice) ou une névralgie du VII (conflit sur le
Même si l’on se situe stricto sensu sur une topographie cen- VIIbis — otalgie paroxystique). Le spasme de l’hémiface se
trale, la traduction clinique sera périphérique. Néanmoins, traduit par des clonies de l’hémiface débutant au niveau de
compte tenu de la proximité des autres noyaux et des fais- la paupière inférieure et se propageant ensuite à l’ensemble
ceaux appartenant aux voies longues, l’atteinte faciale sera de l’hémiface. Dans cette situation, la réalisation d’une
rarement isolée. angioMR en temps de vol sera contributive. Le vaisseau res-
Les étiologies les plus fréquentes sont tumorales (primi- ponsable du conflit est en général une artère ; une veine
tive ou secondaire), inflammatoire (Fig. 4) ou ischémique. ou une malformation vasculaire étant rarement impliquées.
Le mode d’installation ainsi que les caractéristiques IRM de L’artère le plus souvent impliquée est la PICA, une atteinte
l’anomalie de signal du tronc permettent le plus souvent une liée à l’AICA, la vertébrale homo-, voire controlatérale étant
orientation. Dans le cadre de l’ischémie, deux syndromes en possible [5,10]. Compte tenu de la fréquence des contacts
particulier ont été individualisés : vasculo-nerveux chez le sujet sain, un conflit ne sera consi-
• le syndrome de Millard-Gubler : atteinte du VII homolaté- déré comme pathologique qu’au niveau de la REZ (2 à 3 mm
ral et déficit moteur controlatéral respectant la face ; après l’émergence du nerf au niveau du tronc), ce contact
• le syndrome de Foville : atteinte du VII homolatéral, du étant perpendiculaire et entraînant une déformation du
VI homolatéral, paralysie de la latéralité vers la lésion et nerf. Le rôle du conflit vasculo-nerveux dans les autres cas
déficit moteur controlatéral respectant la face. sera discuté. Une étiologie tumorale devant un spasme de
l’hémiface sera suspectée en cas de paralysie faciale et/ou
Angle ponto-cérébelleux et méat auditif d’une autre atteinte neurologique associée. Des injections
interne de toxines botuliniques dans les muscles concernés peuvent
être bénéfiques, une décompression chirurgicale pouvant
Compte tenu de la proximité du VIII, ce dernier est en géné- être proposée lorsque le conflit vasculo-nerveux est mis en
ral symptomatique, dominant le plus souvent le tableau évidence.
(surdité, vertiges, hyperacousie, acouphènes. . .).
Canal du facial
Étiologies infectieuses
Étiologies virales
La plus fréquente et également la 1re cause de paraly-
sie faciale périphérique est la paralysie faciale a frigore.
Il s’agit cependant d’un diagnostic d’élimination. Son
installation est brutale, parfois précédée de douleurs mas-
toïdiennes. Une dysgueusie est souvent associée. L’étiologie
serait une réactivation virale du groupe herpès (le plus sou-
vent HSV1). Le pronostic est le plus souvent bon. L’imagerie
n’a pas d’indication dans les formes isolées, typiques (début
brutal, et d’évolution bénigne). A contrario, une présen-
tation atypique (début progressif ou récupération lente,
voire absente, atteinte d’autres paires crâniennes ou dou-
leur associée importante), l’absence totale de récupération
à 6 mois ou la récidive doivent faire réviser le diagnostic et
conduire à la réalisation d’une IRM. Celle-ci retrouve en cas
de paralysie faciale a frigore [11], une prise de contraste
Figure 4. T2 TIRM en coronal sur le tronc cérébral mettant en
évidence un hypersignal de la protubérance sur le trajet du facial
du nerf facial avec un rehaussement régulier (Fig. 8). Tous
juste avant son émergence dans l’angle ponto-cérébelleux chez un les segments depuis le méat auditif interne jusqu’à la por-
patient présentant une paralysie faciale périphérique. Diagnostic tion mastoïdienne peuvent être concernés. Néanmoins, on
de pathologie inflammatoire du système nerveux central retenu au retrouvera plus fréquemment un rehaussement du fond du
décours du bilan complet. MAI, de la 1re portion du facial et/ou du ganglion géniculé.
Nerf facial : de l’anatomie à la pathologie 1045

Figure 5. T1 axial après injection de gadolinium montrant un rehaussement bilatéral symétrique des MAI (a), un rehaussement leptomé-
ningé diffus en fosse postérieure (b). Méningite carcinomateuse confirmée à la ponction lombaire.

Ce rehaussement est aspécifique. Un aspect épais, irrégu-


lier ou nodulaire, est atypique pour une paralysie faciale a
frigore et devra donc faire élargir le bilan étiologique.
Le zona auriculaire est également une étiologie virale
fréquente. Il correspond en fait à une résurgence du
VZV au niveau du ganglion géniculé. L’otalgie précédant
la paralysie faciale est souvent très intense à la diffé-
rence de la paralysie a frigore. La paralysie faciale est
d’installation brutale et très rapidement totale. L’éruption
vésiculaire dans la zone de Ramsay Hunt est pathogno-
monique mais inconstante. S’y associent fréquemment des
signes de névrite du VIII et plus rarement des autres nerfs
crâniens.
Les autres étiologies infectieuses le plus souvent
retrouvées sont l’HSV, la MNI, la maladie de Lyme, la syphi-
lis.
Figure 7. T2 axial 3 mm. Aspect déroulé de la vertébrale gauche
responsable d’un conflit vasculo-nerveux avec le VII révélé par un
spasme de l’hémiface.

Complications des atteintes infectieuses de l’oreille


moyenne
Une otite moyenne aiguë peut se compliquer d’une paralysie
faciale périphérique, d’évolution généralement favorable

Figure 8. T1 axial 2 mm après injection de gadolinium et satu-


Figure 6. T1 axial 2 mm après injection de gadolinium. Lésion tis- ration de graisse. Rehaussement fin mais intense du facial dans le
sulaire rehaussée de l’angle ponto-cérébelleux envahissant le MAI. fond du méat auditif interne, se poursuivant dans la 1re portion du
Schwannome. facial et le ganglion géniculé. Paralysie faciale a frigore.
1046 F. Toulgoat et al.

après antibiothérapie. Une déhiscence du canal du facial au • schwannome du facial : il est possible sur tout son trajet
niveau de son segment tympanique en est un facteur favo- mais se situe plus souvent au fond du MAI, sur le ganglion
risant. En cas de chronicité de l’otite moyenne, la survenue géniculé ou dans son segment tympanique (Fig. 10). En cas
d’une atteinte du facial sera le plus souvent due à un cho- d’atteinte du ganglion géniculé, on retrouve un aspect de
lestéatome ou un granulome à cholestérine, même si elle pseudoméningiome de la fosse moyenne [14] ;
reste une complication rare dans ce cas. Une tuberculose • hémangiome du facial : il se situe au niveau du gan-
devra être recherchée en cas de complication d’une otite glion géniculé. Les éléments IRM caractéristiques sont
moyenne chronique sans cholestéatome [12]. L’otite externe un aspect très hyper T2 ainsi qu’une prise de contraste
nécrosante peut également se compliquer d’une atteinte du intense. L’aspect en nid d’abeille sur le scanner est très
facial au sein du rocher avec un aspect pseudotumoral à évocateur [15] ;
l’imagerie. • paragangliome jugulo-tympanique : le diagnostic pourra
être suspecté dès l’examen otoscopique devant une masse
Étiologie traumatique bleutée rétrotympanique. Sur le plan de l’imagerie, il se
caractérise par une lyse osseuse, un rehaussement très
Elle est rencontrée dans 50 % des fractures transversales
intense avec des images en vide de flux correspondant
(qui représentent moins de 20 % des fractures du rocher)
aux structures vasculaires dilatées.
contre 20 % dans les fractures longitudinales [13]. Elles sont
principalement liées à une atteinte du ganglion géniculé
ou du segment mastoïdien. En cas de vertiges et/ou de Étiologies inflammatoires
surdité totale associés, on recherchera une atteinte trans- Elles sont responsables d’une infiltration nerveuse. Les plus
labyrinthique (Fig. 9). Le trait de fracture n’est parfois courantes sont la sarcoïdose et la maladie de Wegener.
pas visible, un signe indirect étant le comblement des cel-
lules mastoïdiennes. En fonction du délai d’installation au Parotide
décours du traumatisme, le mécanisme et la prise en charge
seront différents : Les lésions tumorales à ce niveau responsables d’une
• secondaire : son origine est inflammatoire avec un pronos-
atteinte du facial sont en général malignes [16]. Il peut
tic favorable sous corticoïdes ; s’agir de tumeurs primitives (carcinome adénoïde kystique),
• immédiate et complète : le mécanisme est une section ou
de métastase intraparotidienne (Fig. 11).
une compression. Une intervention chirurgicale précoce Le schwannome du facial peut également se développer
pourra être indiquée. sur son segment parotidien. Ses caractéristiques de signal en
Devant une paralysie faciale traumatique sans élément IRM sont proches de celles d’un adénome pléomorphe. On
orientant vers le rocher, il faudra rechercher une atteinte recherchera donc une extension tumorale le long du facial
sur un autre segment (tronc cérébral, parotide). Une origine en particulier le long du foramen stylo-mastoïdien avec un
iatrogène peut également être rencontrée, en particulier en élargissement foraminal sans ostéolyse aidant au diagnostic.
cas de variante anatomique non repérée.
Atteinte périneurale
Étiologie tumorale
Cela correspond à une dissémination des cellules tumorales
Elle sera évoquée devant une paralysie faciale périphérique
le long de la gaine des nerfs. Compte tenu de la richesse
incomplète, fluctuante, récidivante ou progressive, précé-
des anastomoses nerveuses notamment entre le V et le VII
dée ou accompagnée d’un spasme de l’hémiface. Le rocher
(nerf grand pétreux superficiel), les voies de propagation
est la topographie la plus fréquente avec plus particulière-
possibles sont nombreuses.
ment à ce niveau :
Les principales néoplasies retrouvées sont les carcinomes
de la tête et du cou, le mélanome et le lymphome [17]. Les
signes à rechercher sont :

Figure 10. T1 axial 2 mm après injection de gadolinium et satura-


tion de graisse. Rehaussement épais du facial dans le fond du méat
Figure 9. Fracture transversale du rocher passant par le golfe auditif interne, se poursuivant dans la 1re portion du facial et le
jugulaire, le labyrinthe et s’épuisant au niveau du ganglion géniculé. ganglion géniculé. Schwannome du facial.
Nerf facial : de l’anatomie à la pathologie 1047

s’intègrent alors le plus souvent dans le cadre d’une neuro-


fibromatose de type 2.

POINTS À RETENIR
• L’exploration d’une atteinte périphérique du nerf
facial se fait du tronc cérébral à la parotide.
• Une prise de contraste du facial est pathologique en
dehors du canal du facial, si elle est intense sur les
2e et 3e portions ou si elle s’étend au VIII ou se situe
en dehors du rocher (méat auditif, après le foramen
stylo-mastoïdien).
• La paralysie faciale a frigore est l’étiologie la plus
fréquente. L’IRM, examen de 1ère intention, n’est
cependant pas systématique sauf en cas d’atypies,
de symptômes récurrents ou s’aggravant.

Figure 11. T1 coronal 3 mm après injection de gadolinium et


saturation de graisse, centré sur les parotides. Lésion nodulaire
intraparotidienne avec rehaussement se poursuivant le long du nerf
facial dans sa 3e portion. Lésion nodulaire rehaussée intracérébrale Cas clinique
pariétale gauche. Dissémination métastatique dans le cadre d’un
néoplasme rénal. Homme de 40 ans présentant une paralysie faciale modérée
progressive depuis 2 ans sans autres signes associés, notam-
ment audiovestibulaires. Un scanner des rochers est réalisé
• une augmentation de calibre du nerf avec un rehausse-
dans un premier temps (Fig. 12). Une IRM complémentaire
ment irrégulier, nodulaire ; est réalisée (Fig. 13).
• un élargissement des foramens de la base du crâne ;
• un effacement de la graisse périneurale, à rechercher plus
particulièrement au niveau de la fosse ptérygo-palatine ; Questions
• des signes de dénervation sur les groupes musculaires
1. Quelle anomalie est retrouvée sur cet examen ?
impliqués.
2. Vers quelles étiologies principales vous orientez-vous ?
Cette dissémination est importante à rechercher, ce 3. Quel serait votre protocole minimal ?
d’autant qu’elle peut être asymptomatique, compte tenu de 4. Quelles anomalies sont visualisées sur cette séquence ?
modifications de la prise en charge thérapeutique (passage 5. Quel élément à forte orientation diagnostic aurait pu
du curatif au palliatif dans certains cas). être retrouvé sur le scanner ?

Étiologies pédiatriques [9] Réponses

Nouveau-né 1. Ostéolyse centrée sur le ganglion géniculé.


2. Hémangiome du facial, schwannome, métastase.
Il peut s’agir d’une origine traumatique obstétricale ou
3. T1 axial 2 mm sans et avec gadolinium (± avec saturation
d’une atteinte congénitale. Pour cette dernière, les prin-
de graisse). T1 coronal 2 mm avec injection de gadoli-
cipales étiologies sont l’hypoplasie du facial (identifiée par
un petit canal sur le scanner du rocher), le syndrome de
Moebius (diplégie faciale associée à une atteinte du VI avec
sur l’IRM hypoplasie du tronc et absence de nerf visualisé
dans la citerne) et l’aplasie de l’oreille (plus souvent une
malposition du VII avec rarement une paralysie faciale).

Nourrisson et enfant
Bien que la 1re étiologie reste également la paralysie faciale
a frigore, elle est moins fréquente que chez l’adulte. Les
atteintes postotitiques sont fréquentes compte tenu de la
prévalence de l’otite dans la population pédiatrique. Les
causes virales sont également retrouvées, plus particulière-
ment devant une diplégie faciale, la maladie de Lyme étant
non exceptionnelle comme chez l’adulte.
Les causes tumorales les plus fréquentes en pédiatrie
sont le rhabdomyosarcome du rocher, l’histiocytose, les Figure 12. Scanner des rochers en coupes axiales, passant par le
hémopathies. Les schwannomes sont beaucoup plus rares et ganglion géniculé. Ostéolyse à ce niveau, à bords flous et irréguliers.
1048 F. Toulgoat et al.

[3] Leblanc A. Imagerie anatomique des nerfs crâniens. In:


Méthodes d’investigation par imagerie par résonance magné-
tique et scanner. Berlin: Springer Verlag; 1989. p. 1—277.
[4] Harnsberger HR. Handbook of head and neck imaging. 2e ed
Mosby; 1995.
[5] Mercier P, Brassier G, Fournier HD, Delion M, Papon X, Lasjau-
nias P. Anatomie morphologique des nerfs crâniens dans leur
portion cisternale. Neurochirurgie 2009;55(2):78—86.
[6] Martin-Duverneuil N, Sola-Martínez MT, Miaux Y, Cognard C,
Weil A, Mompoint D, et al. Contrast enhancement of the
facial nerve on MRI: normal or pathological. Neuroradiology
1997;39(3):207—12.
[7] Hong HS, Yi BH, Cha JG, Park SJ, Kim DH, Lee HK, et al. Enhan-
cement pattern of the normal facial nerve at 3.0 T temporal
MRI. Br J Radiol 2010;83(986):118—21.
[8] Lim HK, Lee JH, Hyun D, Park JW, Kim JL, Lee Hy,
Figure 13. IRM en pondération T1 après injection de gadolinium et al. MR diagnosis of facial neuritis: diagnostic perfor-
en coupes axiales. Prise de contraste intense et homogène corres- mance of contrast-enhanced 3D-FLAIR technique compared
pondant à la zone d’ostéolyse visualisée sur le scanner. with contrast-enhanced 3D-T1-fast-field echo with fat suppres-
sion. AJNR Am J Neuroradiol 2012;33(4):779—83.
[9] Elmaleh-berges M, Van Den Abbeele T. Nerf facial. In: Doyon
nium (± avec saturation de graisse). T2 axial 2 mm haute D, editor. Nerfs crâniens : anatomie, clinique, imagerie. 2e ed
résolution. Paris: Masson; 2006. p. 137—60.
4. Prise de contraste intense et homogène au niveau de [10] Girard N, Poncet M, Caces F, Tallon Y, Chays A, Martin-Bouyer P,
la zone d’ostéolyse. Le diagnostic retenu est celui et al. Three-dimensional MRI of hemifacial spasm with surgical
d’hémangiome du nerf facial (confirmé au décours de la correlation. Neuroradiology 1997;39(1):46—51.
chirurgie). [11] Kress B, Griesbeck F, Stippich C, Bähren W, Sartor K. Bell palsy:
5. Aspect de la trame osseuse au niveau du ganglion géni- quantitative analysis of MR imaging data as a method of pre-
culé en matrice type nid d’abeille dicting outcome. Radiology 2004;230(2):504—9.
[12] Makeham TP, Croxson GR, Coulson S. Infective causes of facial
nerve paralysis. Otol Neurotol 2007;28(1):100—3.
[13] Zayas JO, Feliciano YZ, Hadley CR, Gomez AA, Vidal JA. Tem-
Déclaration d’intérêts poral bone trauma and the role of multidetector CT in the
emergency department. Radiographics 2011;31(6):1741—55.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en [14] Wiggins 3rd RH, Harnsberger HR, Salzman KL, Shelton C, Ker-
relation avec cet article. tesz TR, Glastonbury CM. The many faces of facial nerve
schwannoma. AJNR Am J Neuroradiol 2006;27(3):694—9.
[15] Lo WW, Shelton C, Waluch V, Solti-Bohman LG, Carberry JN,
Brackmann DE, et al. Intratemporal vascular tumors: detection
Références with CT and MR imaging. Radiology 1989;171(2):445—8.
[16] Veillon F, Ramos-Taboada L, Abu-Eid M, Charpiot A, Riehm S.
[1] Binder DK, Sonne DC, Fischbein NJ. Facial nerve. In: Cranial Imaging of facial nerve. Eur J Radiol 2010;74(2):341—8.
nerves: anatomy, pathology imaging. Thieme edition; 2010. p. [17] Chang PC, Fischbein NJ, McCalmont TH, Kashani-Sabet M,
82—110. Zettersten EM, Liu AY, et al. Perineural spread of malignant
[2] Lacombe H. Anatomie fonctionnelle du nerf facial. Neurochi- melanoma of the head and neck: clinical and imaging features.
rurgie 2009;55(2):113—9. AJNR Am J Neuroradiol 2004;25(1):5—11.

Vous aimerez peut-être aussi