Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Equations de La Physique Mathematique - S. Godounov (1973)
Equations de La Physique Mathematique - S. Godounov (1973)
- - -,·...
- - - ,..;..f~ '
'
'
I
Sergueî Godounov, docteur es
sclences mathematiques, est
le d irecteur du Centre de cal -
cul de la Sectlon Slberienne
de !'Academie des Sclences
de l'U.R.S.S.
ison activitâ sclentiflque em -
urasse la theorie des equations
hyperbollques quasi lineai-
res, la ·resolutlon num6rique
des equations de la physique
mathematique, la , dynam ique
des processu-s a deroulement
rapide en mecanique ,des mi·
I ieux continue I
On lui doit un grarid nombre
tl e publications dont parm i Ies
plus i nteressantes: «Met~ode
aux dl fferences flnles pour
calcu Ier Ies solutions d iscon-
tlnues des equatlons de la
dynamlque des gaz,> , ilSchema
aux d lfferences pour Ies pro-
blemes non statlonnalres bidi-
menslonnels de la dynamlque
des gaz et calcul de l'ec le-
ment autour d' un corps avec une
onde de choc detachee,>, «Ther-
modynam lque des gaz et equa-
tions aux derivees partlellils»,
«Etude de la vlscosite des me-
taux lors de chocs aux grandes
v itesses•> , etc.
Sergueî Oodounov a apporte
une contribution aessentlelle a
l'elaboratlon des equatlons de la
physlque mathematlque qu i ont
une grande lmportance dans leJ
appl 1cat1ons.
C. K. ro,n;YHOB
-YPABHEI-IHH
MATEMATHqECKOH ©H3MKH
H3;D;ATEHhCTBO..«HAYHA »
MOCKBA
EQUATIONS
DE LA PHYSIQUE
MATHEMATIQUE
par
S. GODOUNOV
Traduit du russe
par 8DOUARD GLOUKHIAN
Ha g,pau,lfysc-noJt aaw1'e
0223-258
r 041(01)--73
© Traduction franfaise Editions (11ir-1973
AVANT-PROPOS
PRELIMINAIRES
§ 1. Potentiel newtonien
Quelques remarques preliminaires sur le caractere des equations etudiees
dans ce cours. Remarques historiques sur les travaux de Laplace qui l'ont con
duita l'cquation du potentiel de gravitation. Potentiel de distribution continue
de masses (ou de charges). Le potentiel est continu et continument derivable.
Le potentiel verifie l'equation de Poisson. 11 decroît a l'infini.
Le cours d'equations aux derivees partielles differe essentielle
ment du cours d'equations differentielles du fait qu'il n'embrasse
pas, tant s'en faut, toutes Ies equations qui peuvent s'ecrire en utili-
a a a as
sant Ies symboles ax , ây , ât , •••, ax â2 t , etc. Nous nous bornerons
a quelques exe:mples concrets peu nombreux d'equations et de syste
mes:
.!!!!:_ + âu iJ2 u â2 u âu iJ2u a2u
at ax
= O ' i)x2 + ây 2 = O ' 8t = iJx 2 + iJy2 '
iJu 1 âp -
�-�=O
iJx iJy ' Tt-1-- ToTx- O '
!:
{ {
:; + = 0 , di+ p0c; :: =0.
Nous generaliserons parfois quelque peu ces exemples.
En regle generale, Ies exemples ici traites sont poses dans Ies
problemes de la physique mathematique, le plus souvent en meca
nique des milieux continus. Ceci justifie l'appellation <<Equations
de la physique mathematique>>.
On aurait tort de penser que Ies exemples etudies sont fortuits
au point de vue de la theorie mathematique. L'etude des equations
de la physique mathematique a conduit a une classification des
positions des problemes, en vertu de laquelle Ies equations et syste
mes envisages sont des representants typiques des classes Ies plus
importantes. Des equations qui, de prime abord, presentent entre
elles une difference mineure, correspondent a des problemes tres
differents. Il en est ainsi, par exemple, des equations
fJ2u fJ2u
iJx2 + ây 2 = O et
8 PR�Lil\lINAIRES [CH. 1
Les integrales obtenues par derivation formelle de !'integrale (2) par rapport.
aux parametres x, y eţ z sont aussi uniformement convergentes; donc, en
vertu d 'une regle connue :
a
ou
--
j j j 7ix [p (x+s, Y+fl, z+6)1
- - - - : = : = = = - - d t dT) d1"-
ox - D Vs2+112+?;2 b b-
i)
af [p (x+s, Y+T), z+?;)]
=
JJJ
D
__..;;_-=--;;===:::;::::::::::;---
Vs2+ri2+?;2
dt dn d1".
b ., b
~=
iJx
JJr Jr s·P (x+ 6, Y+Tl, z+{;)
(s2 + 112 + 62) 3 /2
d; dl] d{;. (3)
D
L'integration par parties est legitime, etant donne que !'integrale (3) converge.
Qui plus est, cette integrale converge uniformement par rapport aux parametres
x, y, z, etant donne que la fonction sous le signe d'integration possede la majo-
§ 1J POTENTIEL NEWTONIEN 13
Etant donne que l'element d'aire dSr = r2 dQ, dQ etant !'element d'airc de la
sphere unite Q, ou !'element d'angle solide, on a
a2u a2u a2u
ax2 ay2 + +
i)z2 =
L
= 5 {55 op (x+sor, yat110r, z+,or) dQ} dr=
o !l
L
= J5{5 op (x_+sor, yatrior, z+,or) dr} dQ=
g o
et donc
Or,
â 2v fJ2v a2v a2u a2u a2u M - m { a2 a2 a2 }
{}x2 + (}y2 + f}z2 - (}:,;2 t iJy2 + f}z2 + 2d2 fJx2 + fJy2 + X (}z2
M-m
[ (x - x0) + (y - y 0 ) + (z - zo) ] = O + 2d2 [2 + 2 + 2] > O.
2 2 2
X
sont harmoniques.
2-01038
l8 PR:f:LIMINAIRES [CH. 1
.1,'
:c,,Yt
o
Fig. 1 Fig. 2
soit egale a l'angle entre Ies rayons PA et PB, P etant le point (x, y),
A Ie point (R cos 81, R sin 0 1) et B Ie point (R cos 0 2 , R sin 0 2). En
particulier, au centre du cercle
cp (O, O, 01, 0 ) = Arctg - R R sin 82 }
-
Arctg ( -R
R
sin 81 )
= 02 - 01°
2 ( - cos 02 - cos 0 1
Deplaţons maintenant le point (x, y) dans le cercle. On voit sur la
fig. 2 comment se deforme l'angle <p (x, y, 01 , 0 2 ) lorsque le point
82 8t
P (x, y) se deplace. Sur l'arc AC' B îl vaut , sur l'arc ACB cet
2
angle vaut n + 82 -;- 8.!. Considerons la fonction
_ ""1 (
- ~ f 0i+½}
[..!..n (Aretg x-Rcos0i+t
y-RsinBi+i 81;1 )-
t
1 ( A re t g _Yy- R sin ei
--;i- ___H._c_o_s..,,.0-t ~)]
est une fonction harmonique dans le cercle, constante par morceaux
1)
sur la frontiere. Sur l'arc (0h 0H elle prend la valeur / (0.
1+2 .
1)
L'harmonicite de la somme finie dans le cercle resulte de la limfa-
rite de la fonction de Laplace. Aux points x = R cos St, y =
= R sin ei cette fonction est, certes, discontinue.
Passons formellement a la limite par un decoupage infiniment
dense de la circonference, a savoir, envisageons la fonction
X-
R
COS 0
o
On a
d [Aret y-Rsin0 0]-
g x-Rcos0 2 -
= -R cos 0 (x-R cos 0)-R sin 0 (y-R sin 0) dS- d0 =
(y-R sin 0)2+ (x-R cos 8)2 2
= 2 [R2-xR cos 0-yR sin0]-(x +y )-R +2yR sin0+2xR cos 0 dS =
2 2 2
2 [(y-R sin 8)2+ (x-R cos 8)2]
_ R2-(x2+y2) df)
2 [R2-2R (x cos 0+ y sin 8) +x2+ y2] ·
Notons ici que, lors du calcul de la differentielle, peu importe quel-
les branches de Arctg ont ete choisies, etant donne que les valeurs
de Arctg z sur differentes branches different d'une constante.
Nous avons montre comment on peut imaginer la formule
2tt
u (x
'Y
) = __!_
2n J
r f (0) R2-2R (xcos0+ysm8)+x2+y2
R2-x2-_y2 d0
'
o
dite formule de Poisson.
Ecrivons-la encore sous deux autres formes. Primo, posant x =
= p cos ro, y = p sin oo et notant que
x cos 0 +
y sin 0 = p (cos 0 cos ro +
sin 0 sin oo) = p cos (0 - oo),
on obtient
2n
. 1 f R2-p2
u (p cos oo, p srn oo) = 2n J / (0) R2-2Rp cos (0- ro) +P2 dO.
o
Secundo, on peut decomposer le noyau de notre integrale en ele-
ments simples
R2-x2-y2 Reia Re-ia
1+ ·a +-_,.,·a=----
R 2 -2R (xcos e+ysin0)+x 2 +Y 2 = - Re1 -(x+iy) Re- -(x-iy)
1
et ecrire
u(x, y)= - 2
n
1 Jf (0)d0+2Re- Jf(0)
2tt
1
2n
2n .
. Reia d0 .
Re,,.0 -(x+iy)
=
O O
2n 2n .
= _.;!,_ f f (O) de+ 2 Re__!_ r I (0~ Re,,.0 d0. (1)
2n J 2n J Reia_peiro
o o
l\fontrons encore que le noyau
R2-p2
R 2 -2Rp cos (0-ro)+p2 >O (2)
pour p,<.R, et que son integrale
2n
__!_
2n
5R2-2RpR2-p2
cos (8-ro)+p2
d0-1
- · (3)
o
22 PR~LIMINAIRES [CH. 1
I i 2 I--::::
~ n2- p2 M
n
r do
J R2-U1pcos(0-ro)+p2 '
I 0-a. 1~0
Designons par Q0 le point de coordonnees R cos a, R sin a, et par
P le point de coordonnees R cos 8, R sin 0 pour Ies 0 tels que
I 8 - a I ~ cS. La distance entre les points Q0 et P est superieure a
la constante positive l = 2R sin ~ (cf. fig. 3). Etant donne que le
denominateur de l'expression sous le signe d'integration est egal
a r2 (Q 0 , P) - au carre de la distance entre Ies points Q0 et P - ,
pour tous Ies points Q dont la distance a Q0 est inferieure a l/2 on a
r 2 (P, Q) > (l/2) 2 , si bien que pour ces points
r dA 2n 8n
J R2-2Up cos (0-co)+p2 < -l (
)2 = 12·
10-a.1~6 2
24 PR~LIMIN AIRES [CH. 1
Fig. 3
Par la, nous avons montre qu'on peut construire dans un cercle
une fonction harmonique continue jusqu'a meme la frontiere et
prenant sur la frontiere des valeurs continues donnees. Le probleme
de la reconstitution d' une f onction harmonique continue d' apres ses
valeurs sur la frontiere d'un domaine borne est appele probleme de
Dirichlet.
Demontrons l'unicite de la solution d'un tel probleme. Suppo-
sons qu'on ait deux solutions u 1 (x, y), u 2 (x, y). Alors, leur diffe-
rence sera aussi continue et harmonique et elle s' annulera sur la
frontiere. D'apres Ie principe du maximum
O=minu~u(x, y)~maxu=O.
r r
Par consequent, U (x, y) = U1 - U2 == o. L'unicite est demontree.
Si le domaine est arbitraire, le probleme de Dirichlet peut ne pas
avoir de solution. Nous reviendrons Ionguement par la suite sur
§ 3] ~QUATION DE LA CHALEUR 25
§ 3. Equation de Ia chaleur
Deduction de l'equation de la chaleur. Probleme de Dirichlet en tant que
probleme de la determination de la distribution stationnairc de la temperature
d'apres la temperature de la frontiere du domaine. Position des prob1emes pour
l'equation de la chaleur a une dimension. Principe du maximum pour cetto
equation. Theoremes d'unicite des problemes 1 et 2 pour l'equation de la chaleur
dans differentes hypothescs relatives a la solution et a la fonction initiale.
Nous allons esquisser la deduction de l'equation de la chaleur a
partir de considerations physiques. Le milieu dans lequel nous consi-
dererons Ies processus de transmission de la chaleur doit etre carac-
terise par l'equation d'etat calorifique E = E (T), par la densite
p = p (x, y, z) et par le coefficient de conductivite thermique K =
= K (x, y, z). Ici T est la temperature, E (T) !'energie interne du
corps par unite de masse, si cette masse est portee a la temperature
T. On peut envisager un milieu dont Ies proprietes thermiques varient
d'un point de l'espace a l'autre. Dans ce cas, l'equation d'etat
a la forme plus generale E = E (x, y, z, T). La quantite de chaleur
contenue dans un volume infini tesimal
x 0 - 2 <x<x0 + 2
~X ~X
,
~y Ay
Yo- 2 <Y<Yo-l- 2 ,
~.z ~.z
z0 - 2 <z<zo+ 2
est a l'instant t
P (xo, Yo, zo) E (xo, Yo, Zo, T (t)) Ax Ay Az.
La variation de cette quantite de chaleur au cours du temps At est
p (xo, Yo, zo) âE (xo, !t .zo, T) M Ax Ay Az.
Cette variation est due uniquement uu fait que de la chaleur entre
ou sort par la frontiere du volume distingue, si l'on suppose qu'il
n'y ait pas degagement ou absorption d'energie.
La quantite de chaleur traversant !'element d'aire AS dans le
temps Atest
26 PRELIMINATRES [CH. 1
[
/( ( Xo + tx , Yo, Zo) :~ x=xo+âx/2 -
11=110
Z=ZO
-K (x0-
8
x , y0 , z 0} iJaT ] /).t !).y /).z ~
2 x x=xo-âx/2
1/=Yo
[! (K
Z=ZO
~ vX
~T
vX
) X=XO
] /).x M !).y /).z.
y=110
Z=Zo
Di visan t les deux membres de cette egali te par Ax ily ilz ilt et
notant que le point (x 0 , y 0 , z0 } peut etre pris arbitrairement (si bien
qu'on peut supprimer l'indice zero}, nous sommes conduits a la
forme definitive de l'equation de la chaleur
x
p ( ' y'
z) âE(x, y,
at
z, T)
ax (K !!..._)
=.!!_
ax +!...
ay (K E._)
i}y
+3- (K !I_').
{)z i)z
--l!::===::::::i::========:.L{-
A B :c
Fig. 4
que v (x1, t 1) ~ M, et que sur la frontiere << double >> v (x, t) < M,
le point (x 1, t 1) ne peut se trouYer sur la frontiere << double >>.
Si (x1 , t 1) est un point interieur de maximum, en ce point v 1 = O,
Vx = O, Vxx ~ O, et donc Vt - Vxx ~ O. Mais si (x 1 , t 1) se trouve
sur la frontiere superieure du rectangle, Vt ~ Vx = o, Vx:i: ~ o, o
et de nouveau Vt - Dxx ~ O. Ainsi, nous avons montre que si llf =
= max zt (x, t) > m, il existe un poin t (xi, t1) en lequel v 1 - v.,x ~
~ O. Or, utilisant le fait que :: = ::~ , v (x, t) = u (x, t) +
M - m (x -
+ 2(B-A)2 x 0 )2 , on peut ca 1cu l er sans perne
. L't - Vxx:
il-1-m. <0
Vt-Vxx = (B-A) 2 •
v (x, t) = f; (x + 2t).
2 2
32 PR~LIMIN AIRES [CH. 1
'2M
V(+ L, t) = L2 (L2+ 2t)>2M.
l'on a deux solutions u 1 (x, t), u 2 (x, t) telles que pour x =fo O on ait
ui (x, O) = cp (x), leur difference u (x, t) = u1 (x, t) - u 2 (x, t)
sera une fonction continue partout, sauf peut etre au point x = O,
t = O. Pour x =fo O, on a u (x, O) = O. Nous demontrerons que si
u (x, t) est bornee au voisinage de ce point et si elle ne croît pas
trop vite lorsque I x I -+ oo, alors u (x, t) = O. De faţon plus pre-
cise:
Supposons que la solution u (x, t) de l' equation ~-fJ2u_oi)t ox 2 -
satisfasse, pour O~t~T, d l'inegalite
I u (x, t) I< M*e 0 lxl,
qu' elle soit continue pour tous les x et tous les t ~ O, sau/ peut etre
au point x = O, t = O. Soit u (x, O) = O si x =fo O. Dans ces hypotheses
u (x, t) == O pour O~ t ~ T.
D e m o n str a t i o n. Considerons la fonction
x2
V
' -aL) e2ax +e-2ax 4a2t
(x, t) -- M* (eaL ,-e 2 aL e
+ 2M* -===
e - 4 <t+e) y-
e.
e Vt+e
Elle est constituee par deux termes, dont nous avons deja rencontre
le premier:
e2ax+e-2ax
M* (eaL+e-aL)---,,;.~- e4a2t
e2aL ·
-l -- -- l --
Q fl'
P.1 I½ e P7
Pz :c
Fig. 5
Nous ne ferons pas Ies calculs demontrant ce qui vient d'etre dit.
Considerons le domaine P1P 2P 3 • • • Ps represente sur la fig. 5.·
Partout sur la frontiere << double >> (elle est representee en trait
double) v (x, t). > O. Ceci est evident. Sur [P1, P 2 ],_ [P 7 , P 8 ]
v (±L, t) > M*. Nous avo1fs deja verifie que le premier terme
3•
36 PR~LIMINAIRES [CH. 1
- e·- 4(t+e) 1 1
2M* Ve:---
-Vt+e.
>2M*•--- •--- =
-V2 -V2
M*.
Ju (x, t)
1
I~ 2 Vi J Vi
+r Meal;I
e
- <x-s)2
u d~ ~
-oo
=.!!!._2
2
-
atxl
-V1t
J
+oo aJ;-xf
e 2Vî
2 l/Î - ( ls-XI ) 2
e 2"Vf d(;-x) -
11
2 t
_
-oo
i)m+nu (x, t)
f)xm i)tn
2 Vn
1 +Joo
cp (t)
'= -
am+n
-atn
axm -
rVt 1
e
(x- a)2
4t
"''= =
] ,n:
-co
co (X-~)2
= 2 ~i J q> (s) P (s, X, t) e--u- ds
-co
converge uniformement pour -x 0 ~ x ~ +xo, t 0 ~ t ~ t 1.
D' apres un theoreme connu d' analyse relativement a la deriva-
tion d'integrales impropres par rapport a un parametre, on en deduit
la legitimi te de l' egali te
+co
vn Jcp (s)
~-~
am+nu (x, t) _ _ 1_
axm atn -
am+n
oxm atn
[-1-
Vi e
--,-,-] ~-
2
-co
t
-t V n
+oo . -
X Je-t
-oo
2
<p (x + 261/t) dt. C~tte integrale converge· uuiformemenţ
par rapport a x et t pour Ies valeurs bornees de ces variables.
En effet, pour Ix I< R, O~ t ~ t1, la fonction sous Ie signe d 'inte.-
gration a la majorante integra:ble Me-t 2 +aR+2a lÎttltl. . '
Puis, sur tout segment borne I bI ~ N Ia fonction sous le signe
d'integration te~d, lorsque x-+ x 0 , t-+ O, vers e-t2 <p (x 0 ) unifor-
mement par rapport a ~- Cette propriete resuite de la continuite
de q> (x) au point x 0 •
En vertu· d'un theoreme connu sur le passage a Ja limite sous une
integrale impropre, on .en deduit que ·
+oo
Hm u (x, t) = -V1_ l e-t 2 cp (xo) db = cp (xo).
X➔Xo 1C J
t➔ O -oo
Et, enfin, lim u (x, t) = <p(x 0).si .le point x 0 se trouve dans un cer-
X➔ xo
t➔ O
tain segment de continuit~ de <p (x). La ·formule de u (x, t) donne,
. c'est evident, la ·solution du probleme 1. Le theoreme de continuite
. est ainsi demontre.
· Notons encore une propriete utile de !'integrale (1).
P r o p r i e t e 5. . Supposons que <prn) veri/ie l' inegalite
I <p (s) I< ~IJ!Jeam et, en outre, ·que <p (s) == O pour A < s < B.
A lors, aux points de l' intervalle A < x < B, t = O la f onction
u (x, t) est nulle en meme temps que toutes ses derivees par rapport
a X et t.
§ ~) f!QUATION DE LA CHALEUR (SUITE) 411
t=O
~ig. 6
.
4
t.
-constan ts :
acu
at
=~
âx
(K !!!:...)
âx
•
Pour des u (x, t) suffisamment regulieres, cette egalite equi-
vaut a l'observation, sur tout contour ferme regulier par morceaux,
de l'identite integrale
ţ Cudx+K :: dt=O
qui exprime la loi de conservation de la quantite de chaleur. Si l'on
:se rappelle la deduction, donnee au § 3, de l'equation de la chaleur,
on remarque facilement qu'elle consistait precisement a etablir
la loi de conservation de la chaleur pour un parallelepipede elemen-
taire. A un certain moment, il sera commode d'utiliser l'identite
integrale acrite.
Soit a present u (x, t) une certaine solution de l' equation de la
-chaleur. Choisissant Ies constantes a > O, Â. > O, faisons le chan-
gement de variables
x = az (z = xi a), t = ')..s (s = t/Â.),
,en posant
u (x, t) = u (az, Â.S) = v (z, s).
Voyons quelle est l' equation verifiee par v (z, s). A cet effet,
cealculons Ies derivees
av au âx âu
Tz = ax Tz = a ax ,
â2 v
---a,2 a2_
_ u
âz2 - âx2 '
.!!!__'I~
âs -11, ât •
w(x,O)
Fig. 7
. J.Cw (x, t) d~ ~ Q. .
-oo . .
j Cu (x, t) dx = C j g (s) d;
s1 Vi i,
(L'expression +[! Csg (s) + Kg' rn)] est la vitesse avec laquelle la
chaleur traverse a l'instant t la parabole x = Vt du fait de la s
thermoconduction et du fait que dans son deplacement le point de-
la parabole << embrasse >> quand le temps croît de nouveaux secteurs
de l'axe des x ou la chaleur est distribuee.)
Il est naturel de supposer que pour t > O et pour x = O u (x, t) =
= {e g ( -Vt) est finie et que :: lx=O ! g' (O) =0 (ceci simplement~
t>O
=-
at ax (K !.!!:...)
c!!!:...=~ ax
on obtient pour / rn) une equation differentielle:
-Cw( = (Kl')'.
Cette equation lineaire a coefficients constants s'integre sans diffi-
cultes:
-~s
f(s)=A+Be K '
-~(x-wt)
u(x, t) =A+Be K •
A--------------
o .X
Fig. 9
o :C=Wt. :C
Fig. 10
grale double
.\ J [-
P1ABP,1
0
:et + 8~ ( ur ~:1 } Jdx dt.
L'integrale est prise dans le parallelogramme P 1ABP„ et elle est
nulle, etant donne que U1 (x, t) verifie l'equation (3). On verifie
Fig. 11
j
r ui dx +
IJ ur :u1 dt I ~
vx Jr I Ut ddxt I
:.:=wt-e •·
dt + Jr 1· ur âau.1 I
x x=wt-e
dt =
B t1 ,. h
t2 ..!_ . t2 . ..!.. 1 ..!,__ 1
. j (mwe)m wdt+) mwe(mw)m mem dt=
· t1 h -
. ..!.. ....!...+1 . ..!..
= 2m m W m (ti - t 1) e m -+ O pour e -+ O.
§ 5] tQUATIONS HYPERBOLIQUES 53
Ju dx + u;:a
2
2
~: dt = ) uŢ 2
~: dt = A O B :c
B t1
1 - 1--1 t -t Fig. 12
= (t2 - t 1)
__!!_
em+t - - em+ 1 = - 2- 1
m+1 m+1
+O pour
8--+ o.
Physiquement, la solution envisagee u 2 (x, t) decrit la distribution
des temperatures lorsqu'on·a au point x = O une source negative de
chaleur de debit constant.
Sur ce, nous terminons notre aper~u des faits fondamentaux
lies a l' equation de la chaleur.
§ 5. Equations hyperholiques
Exemples simples d'equations aux derivees partielles hyperboliques:
~~ + :: = O, equations pour Ies ondes sonores et electromagnetiques. Probleme
de Cauchy pour ces equations et sa resolution a l'aide des caracteristiques. Equa-
tion hyperbolique du second ordre. Formule de d'Alembert. Integrale d'energie
pour Ies ondes sonores. Demonstration de l'unicite de la solution en utilisant
!'integrale d'energie. Integrale d'energie pour Ies equations de Maxwell unidi-
mensionnelles. Schema de la deduction des equations de Maxwell.
Dans Ies paragraphes precedents nous avons pris contact avec
quelques exemples types de problemes, que la physique mathemati-
que pose en termes d'equations aux derivees partielles. Nous conti-
nuons ici a envisager des exemples de ce genre.
54 PR~LIMINAIRES [CH. t
Fig. 13
dire que u (x, t) = f (x - t). (La valeur x - t est le << numero >>
de la droite.) 11 est clair que pour que la fonction u (x, t) ait des
derivees :~, :: il faut que la fonction / (s) soit derivable. Alors
!: = -f' (x-t),
:: = /' (x-t).
11 en resulte que toute fonction reguliere / donne une solution de
l'equation
!!!:_+!!!:...=o
iJt iJx •
o
Fig. 14
:c
o
Fig. 15 Fig. lG
:c B o :c
Fig. 17 Fig. 18
t
t
a A B b
Fig. 19 Fig. 20
58 PRELIMINAIRES [CH. 1
~+~=0
ât âx '
{ u Iv= cp (s)
n' aura pas de solution. Mais si l' on a pris cp (s) = q, 0 = const, le
probleme a la solution u = f (x - t), Ia fonction f (~) n' etant sou-
mise qu' a la condition f (O) = q, 0 , et etant arbitraire a cela pres.
Le domaine d'unicite dans ce cas se reduit en quelque sorte a la
droite x - t = O.
0n voit que le choix des courbes y sur lesquelles il est raisonnable
.de donner Ies conditions complementaires ne saurait etre arbitraire.
On doit tenir compte de la disposition de y par rapport aux droites
:c - t = const. Ces droites sont appelees caracteristiques de I' equa-
. au
t10n iJt + ou
ox = O. N ous ne d onnons pas ICI. . a" I'.Import an t e no t·10n
de caracteristique une definition generale quelconque, chose qui
:Sera faite au paragraphe suivant. La description qualitative donnee
nous suffira maintenant.
Par la suite, nous prendrons, en regle generale, pour courbe y
un segment de I' axe des x et nous chercherons la solution de l' equa-
tion :: + !: = O dans la bande caracteristique qui s' appuie sur
,ce segment exclusivement pour Ies t ~ O. 11 est alors naturel d' appe-
ler la condition supplementaire u I.., = q> (s) condition initiale ou
,donnees initiales.
· que tout ce qm· a e't'e d't
II est cl air 1 pour I''equa t·10n âu
at +
au
ax = O
, 't,e presque mo t a" mo t pour I',equa t"10n âu
peu t e"'t re repe at+ âx = o.
a au
Sa solution generale s'ecrit sous la forme u = f (x - at), ce qui
montre que le role des droites x --- t = const est tenu ici par Ies
-droites x - at = const, que nous appellerons caracteristiques de
! , equa
, +
t·10n âu
ât
âu
a ax = O.
Examinons a present !'exemple plus complique qu'est le systeme
aâ~1 + a1 ~:1 = O,
{ au2 + au2 -o
8 t llz-a;--'
§ 5] EQUATIONS HYPERBOLIQUES 59
o A B :c
Fig. 21
des ensembles) des deux bandes caracteristiques qui s'appuient sur
AB; la solution n' est univoqu_ement determinee que dans ce triangle.
11 est naturel d' appeler ·Ies droites x - a 1t = const, x - a 2 t =
= const caracteristiques du systeme envisage, et le triangle ABC
.delimi te par ces caracteristiques, triangle caracteristique.
L'exemple de systeme qui vient d'otre examine peut sembler
malheureux. Aussi allons-nous montrer comment on peut ramener
.au cas qui vient d'etre etudie le systeme suivant, de prime abord
plus complique:
~+-1
at ~=0
p0 ax '
(1)
{ {Jp
m+PoCoifx =0.
,·au
11 vient finalement
iJ ( u + p:co } + iJ ( u + P;o )
at Co ax = Q.
Si au lieu d'ajouter les egalites on les retranche l'une de l'autre,
on obtient l' equation analogue :
a(u--PPoco
) iJ (u--P }
at Co
Poco
ax = O.
II suffit a present de poser
u+-P-=U1, u--p-=U2,
Poco Poco
pour arriver au systeme du type deja etudie
iJu1 + ou1 -O
~ Co a;- - ,
au2 -Co iJu2 =Q
at ax •
On sait que la solution generale d'un tel systeme est
u 1 = f (x - c0 t), u 2 = g (x + c 0 t).
(! -co :X ) ( ! + ~o :x) p = O.
Designant par q l'expression !f + on est conduit au
c0 : : , systeme
du premier ordre gui eguivaut a cette eguation:
:: + Co :~ = q,
{ âq
Tt-c 0 ai"=O.
âq
~- + 2;:câ) dx + pu dt = O.
2
( Po ~
D A A B
B
Dans cette egalite Jp
A
0 ~ dx represente l'energie cinetique du gaz
B
2
contenu dans X1 <X< X2 a l 'instant initial to ; r 2PPoco
J 2dx est
A
l'energie potentielle de compression de ce gaz. L'integrale
D
J (p 0 ~ + 2::cg) dx est l'energie totale a l'instant t 1• La difference
C
D C
Jpu dt - Jpu dt est le travail effectue sur le gaz dans le temps
A B
(to, t1).
Apres ces explications, on comprend pourquoi notre identite
integrale est app9-lee loi de conservation de !'energie (ou integrale
t
t2
.o C
t,
~] I
I
I
Io
I
I
I
Fig. 22
gie:
Q B
A
1[(ro ~ + ::cg) dx-pudt J.
2
J[(Po ; 2
+ 2::cg ) Co dt - pu dt] = p~co j (u- P:Co } dt ~ O.
2
A A
Nous avons demontre que l'inLegrale est non negative sur le segment
t C
Fig. 23
J[_( p0 - u2
2
+~ p2 ) dx-pudt ] = - -
... poco
p c
...
0 0
9-
J(u + -
o
p )
Poco
2
dt<.O.
B B
§ 5] EQUATIONS HYPERBOLIQUES 67
J(Po ~• + i::cd
Q
dx~O,
si bien que les quantites u, p sont elles aussi nulles sur PQ. Par
la, nous avons demontre que des donnees initiales nulles sur la base
du triangle caracteristique entraînent necessairement u = O, p = O
partout dans le triangle. Des lors, il est facile de demontrer le theo-
reme d'unicite proprement dit.
Si u 1 , p 1 , ainsi que u 2 , p 2 sont des solutions de notre systeme
lineaire qui verifient sur le segment AB aux memes donnees initia-
les, leur difference u 1 - u 2 , Pi - p 2 est aussi solution de ce meme
systeme avec des donnees initiales nulles. En vertu de ce qu' on a
demontre plus haut, U1 - U2 == o, Pt - P2 := Q partout dans le
triangle caracteristique. Le theoreme d'unicite est demontre.
Sur ce, nous terminons notre etude preliminaire des equations
de la propagation des ondes sonores et nous passons a un autre
exemple, en l'occurrence aux equations de Maxwell pour Ies ondes
electromagnetiques planes. Nous apporterons a la fin de ce paragra-
phe Ies considerations qui ont conduita la deduction deces equations,
et en attendant, ecrivons ce systeme:
µ âH11 fJEz
c;;iit=ax· (3)
fl iJHz iJEy
"ec;at=-a;-, (4)
e âEu âHz
c;;iit= -ifx, (5)
e oEz DHr,
c;iit=ax· (6)
pas a la loi d' egalite de l' action et de la reaction. Supposons, par exem-
ple, <1s 1 parallele a B1 2 et <ls 2 perpendiculaire a R 21 = -B1 2 , Dans
ce cas, <ls 1 X R 12 = O, et donc 11112 = O, alors que <1s 2 ><. ~ 1 =fo O
et F 21 =fo O. Mais cette violation de la troisieme loi de Newton n'est
qu'apparente et elle est liee a la consideration de la force cl'interac-
tion, artificiellement' introduite, entre elements de conducteurs,
et non entre les conducleurs tont entiers fermes. En effet, soient
d~1) ,111-~t)
<ls1 = ( dSi , R12=
(11a -sa
112-~2 .
,d~s.
Un calcul direct montre que
1
IR 12 .3 <Zs2 X (<ls1 X .R12) =
I
= ___d...;;.~_td_îJ___1_+_d...;;.s2;._d_T1.;....2_+_d__~_dîJ..;...a_~ (
[(l'] 1- s1) 2 + (riz- s2} 2 + (113-~a) 2i3 12
~: =t )
1la-~3
+
2
) =
,dSs
= - { .f, d
'j' V <111 - ~1) 2
1
+ <112 - s2> 2 +
}
<ria- sa) 2 (
d~
d~2
1
) = (O)
O •
, d~ O
Cette egalite montre precisement que la violation de la troisieme
loi de Newton est apparente. Il est interessant de noter que la loi
de Biot et Savart n' est pas le premier enonce chronologique de la
loi d'interaction de courants. Cette loi a ele enoncee pour la pre-
miere fois par Ampere sous une autre forme, qui ne contredisait
pas la loi de Newton. Neanmoins, la forme de Biot et Savart de la
72 PR~LIMINAIRES [CH. 1
loi d'interaction s'est revelee plus commode et c'est elle qui a sur-
vecu.
La loi de Biot et Savart, une fois introduite la notation
H _ J t d.it X R12
12 - co I .R12 1s '
peu t s' ecrire comme suit :
P12=_!_(J2dS2X H12).
Co
Par analogie avec la loi de Coulomb, on appelle H 12 le champ
magnetique crea au point ou est situa l' element ăs 2 par I' element
de courant J1 <ls 1•
II est commode de considerer que le courant qui cree le champ
magnetique n'est pas concentra sur Ies conducteurs, mais qu'il
est distribue dans l'espace avec une certaine densite j (x, y, z).
Cela signifie que dans !'element de volume da db de est concentra
I' element de courant
j (a, b, e) da db de.
Le champ H cree au point (x, y, z) par cet element de courant est
H = .!_ j (a, b, c) X R da db de
co I Rl 3
Enonţant la loi de Biot et Savart, nous avons note que Ies courants
doivent etre fermes. Pour Ies courants distribues, cette condition
est remplacee par la condition div j = O, ou en coordonnees:
ajx
ax
+ ~jy
oy
+ âiz = o.
{)z
H
Y
= _!_
c
(_ aAz
ax
+ âAx
âz
)
'
(8)
0
H = _!_ ( _ oAx + oA 11 ) •
z co oy ax
Ainsi s' obtien t une des equations verifiees par le champ magnetique.
DeriYant la premiere des equations (7) par rapport ax, la seconde
par rapport a y, la troisieme par rapport a z et ajoutant, on obtient
en se servant de l'egalite div j =O:
(
02
i:Jx2
a2
+ {)y2 iJ2 )
+ oz2 ( âAx . âAy
{);r, -ţ- oy
+ aAz
OZ
) = O.
rotH=~j.
Co
_ 1 [ _ ( â Ax
c0 .
2
ây 2
+ aiJz2Ax ) + iJx_a
2
( â~z
iJz
+ iJAfJy 11 ) ] _
Mais cela est impossible, etant donne que Ies trois dernieres equa-
tions du systeme entraînent l'egalite
iJix
fJx
+ iJjy
fJy
+ âjz
oz
= O.
(Pour le verifier, il faut deriver la premiere de ces trois dernieres
equations par rapport a x, la seconde par rapport a y, la troisieme
par rapport a z et ajouter Ies resultats.)
Pour remedier a cet etat de choses, :Maxwell a suggere d'introdui-
re aux seconds membres des trois dernieres equations des termes
nouveaux:
fJHz _ iJlly = ..:!__ ( 4 n. + 8 âEx)
iJy OZ CO ]X i)t '
§ 6. Caracteristiques
Definition des caracteristiques pour un systeme general d'equations du
premier ordre a deux variables independantes. Relations sur Ies caracteristiques.
Caracteristiques complexes des equations de Cauchy-Riemann. Definition des
caracteristiques dans le cas d 'un plus grand nombre de variables independantes.
Definition d'un systeme t-hyperbolique du premier ordre. Systemes t-hyperbo-
liques du premier ordre symetriques. Exemple des equations des ondes sonores.
Invariance de la notion de caracteristiques par rapport aux transformations
non degenerees des fonctions inconnues et par rapport au remplacement des
e9uations par des combinaisons lineaires equivalentes. C6ne des normales carac-
teristiques. Definition des caracteristiques pour une equation du second ordre.
Position du probleme de Cauchy pour une telle equation. Exemples. Definition
du systeme elliptique et de l'equation clliptique.
Les exemples traites au paragraphe precedent nous ont conduits
a la notion de caracteristiques, bien que cette notion n' ait pas ete
definie.
Dans ce paragraphe, consacre aux caracteristiques, nous expo-
serons Ies considerations qui ont conduit a cette notion dans trois
cas types. La notion de caracteristiques pour les equations et syste-
mes de forme plus generale ne differe en fait en rien des exemples
envisages dans la suite.
Suivant les exemples, nous donnerons une forme analytique
differente aux raisonnements conduisant a la definition des caracte-
ristiques, pour faciliter au lecteur l'utilisation des diverses sourccs
qu'il aura a utiliser par la suite.
78 PR-gLil\lINA IRES [CH. 1
i +
A 21 (X, t ) at"°+
âu1
B12 (x, t) a;: = li (x, t),
A 22 (X, t ) at+
âu2 B 21 (X, t ) ax+
âu1
au au
Aat+Bifi"=f, (1)
en posant
{ dt
=
au 2
i)t
+=
dx au 2 = du2.
ax =
Dans ces egalites nous avons souligne Ies differentielles connues
determinant le deplacement le long de y.
Reunissant ces deux egalites et Ies deux equations initiales du
systome, nous sommes conduits ă. quatre equations lineaires avec
. ..
Ies quatre mconnues 8u 1 ou 1 âu 2 au 2 •
Tt, ax,, Tt, ai' .
A 8u 2 B âu2 f
au 1
A 11 ai"""+ 12 T + B u ax+
âu1
12 ax= 1,
A I
A 21 au,
fit -t 22
au2
ift + B au1ax +
21
B
22
âu2
ax = 2,
dt
0
;/ + dx °:; 1
= du1,
dt au2 +d X
âu2
âx = dU2.
at
au au s'ecrivent
Sous forme ma tricielle Ies equations pour Tt, 7fx
comme suit:
A.!!!!:..-LB~=f
i)t I ax '
au au (2)
{ dtE Tt + dxE 7j;" = du.
N ous avons designe par E la matrice unite. Les deri vees cherchees
peuvent etre tirees de ces equations si
A:: +B :: =/.
Soit maintenant 1' une caracteristique. Bien que le determinant
soit nul, le systeme (2) a une solution, puisqu' on suppose qu' ii
existe dans G une solution du systeme (1) prenant sur 1' Ies valeurs
donnees sur cette courbe. C' est dire que le rang de la matrice elargie
. . t d .
d es coe ff1c10n s es mconn ues
au au •
at , ox
Par consequent, le long des caracteristiques le vecteur du ne
saurait etre arbitraire. Il doit verifier la relation
~+~~=0
{)t Po {)x '
{ at+PoCo
op au 2
a:x=O.
§ 6] CARACT~RISTIQ UES 81
Le systeme d' equations (2) s' ecrit dans cet exemple sous la forme~
o o 1 ' au•
1
Po
I
1-
ât
o
âp
o 1 PoC~ o Tt o
dt o dx o au du
"""ax
O dt o dx âp dp
ax
Equation des caracteristiques
1 o o -Po1
o 1 PoC~ o = dx 2
- c~ dt 2 = (dx-c 0 dt) (dx + co dt) = O.
dt o dx o
O dt o dx
De sorte que nous avons obtenu pour caracteristiques Ies lignes
donnees par Ies equations
dx = ±c0dt,
c' est-a-dire Ies droites
x =F c0 t = const.
Ce sont precisement les lignes que nous avons convenu d' appeler
caracteristiques au paragraphe precedent.
Venons-en a la deduction des relations sur Ies caracteristiques
pour le systeme considere. Nous voulons que le rang de la matrice
( it ~ ;:
O dt O
i::)
dx dp
soit egal (le long d'une caracteristique) au rang de la matrice formee
avec ses quatre premieres colonnes. Le determinant de cette der-
niere est nul. Des lors, le determinant de la matrice formee avec
quatre colonnes quelconques doit etre nul. Par exemple, doit etre
6-01038
82 PRELIMINAIRES [CH. 1
nul le determinant
1 O O O
O 1 PoC~ O O
dt O dx du = '
O dt O dp
qui s'obtient de la matrice elargie en biffant sa quatrieme colonne
(l' avant-derniere). Developpons ce determinant:
1 O O O
O 1 PoC~ O
=dxdp+ p0c~ dudt = O.
dt O dx du
O dt O dp
.!!!:...+c!!!:_=
at ax g
En regie generale, nous supposerons d'emblee le systeme donne
sous cette forme. L 'equation des caracteristiques pour un systeme
ecrit sous cette forme se simplifie. En effet, pour un systeme d'or-
dre n
{ du= dp dp
-....,.,....=--, du -~ =.
p -V p'(p) P V p' (p)
Passons a present au cas ou le nombre de variables independantes
est superieur a deux. Nous ferons la description de la notion de
caracteristiques dans le cas type ou l'on a trois variables (x, y, t).
Dans cette description nous ne nous interesserons qu'a l'equation
des caracteristiques, et nous n 'ecrirons pas Ies relations sur elles.
{La description que nous allons donner du cas de trois variables
embrasse le cas deja etudie de deux variables.)
Ainsi donc, envisageons un systeme de n equations a n fonctions
inconnues. Nous l'ecrirons sous forme vectorielle
au
A Tt +B ax
au C ay=-f
au + (x, y, t, u).
Supposons qu'il nous soit connu que ce systeme a une solution regu-
liere dans un domaine G de l'espace (x, y, t). Supposons que l'on
connaisse cette solution sur une surface S situee dans G, et que nous
voulions profiter de cette connaissance pour determiner la solution
en dehors de S, ne serait-ce que dans un certain voisinage de cette
surface, c'est-ă.-dire que nous voulions resoudre le probleme de
Cauchy pour le systeme envisage. Nous allons restreindre encore
plus le probleme pose. Bornons-nous a trouver Ies derivees des
inconnues suivant. la normale a S en un point (x0 , y 0 , z0) de cette
§ 6] CARACT~RISTIQUES 85
surface. (11 suffira pour cela de trouver Ies derivees dans une
direction quelconque non tangente a la surface.)
Soit l'equation de la surface S acrite sous la forme
cp (x, y, t) = O, ou grad cp :fo O.
Considerons, outre cp = cp (x, y, t), encore deux fonctions quelcon-
ques a. = a. (x, y, t), ~ = ~ (x, y, t) soumises seulement a la
condition
Q)x Q)y Q)t
ax ay a, =/=O
~X ~y ~t
dans un certain voisinage du point (x 0 , y 0 , t 0 ) de S. Le systeme
de fonctions
cp = cp (x, y, t),
a. = a. (x, y, t),
~ = ~ (x, y, t)
(~A+~B+~
at ax ay c) ~+
oq, (!:!:..A+~B+!!!:...c)
ot ax {)y ~+
aa.
+ (~A+~
at ay C) !!!:...=f.
ax B+~ â~
( iJp ou iJv }
Tt + PoCo \ ax+ Ty = o,
2 (
! Tt
iJu + p;ax-
1 iJp -O
,
lI ~+-1 !f!___ 0
iJt Po iJy - •
o o
+ o o
( _!_ o
Po
iJcp
•a~)
o .
r;;-ax Tt
1 âcp âcp
p;-ay o Tt
Son determinant est
det ,,~
ât A-L~
I O:&
B...!-.!!P....cjj=-~
I ây ât {(~)·
. ât
2
-c2o [ (~)
âx
2
-1. ( ~ }
I oy
2
J}.
§ 6] CARACT:ERISTIQ UES 87
A~
Ot I
1
B.!!!!:_+c!!=_=f
âx iJy
+ ~B + 11G li = O
det li -rA
a, quels que soient ~' 11 reels rn + 11 =I= O), n racines reelles et distinc-
2 2
(b, o 1 o
b2 1
T*.CBT= T*AT=
\
\O o 1
88 PRJ;!LIMINAIRES [CH. 1
o
Quels que soient ~' 11 reels, elle a exactement n racines reelles
en 't. 11 est vrai qu'on ne sait rien sur leur multiplicite. Malgre
cela, Ies systemes de la forme
A ~+Bou
ot dx
+c !.::_=I
ây
I âu
Pom+ax=O,
âp
l âv op
Po"at+ay=O.
En comparaison avec !'exemple precedent, nous avons divise la
premiere equation par p0 c~, et multiplie Ies deux suivantes par p0 •
§ 6] CARACTJ;'.:RISTIQUES 891
(t
Sous forme matricielle le systeme considere devient:
0
~ ) a ( P) (°1 O) a( P)
o P~ ai~-+~~~ ax +:(~~~î~(!)=(~)--
1 0 O/ V 0
11 resulte de cette ecriture que les matrices
A=
p:go o o)
Po O , B =
(o 1o)
1 OO , C = O OO
(o o1)
( O O Po O OO 1 OO
satisfont a toutes les conditions de la definition qui vient jd'âtre·
donnee, si bien que Ies equations de la propagation du son sous la
forme actuellement utilisee constituent un systeme -symetrique·
t-hyperbolique.
Les systemes symetriques t-hyperboliques permettent, comme·
nous le verrons au chapitre suivant, de construire certaines relations·.
importantes verifiees par leurs solutions. Ces relations, qui gene-
ralisent la loi de conservation de !'energie pour Ies solutions des-
equations de l'acoustique ou des equations de Maxwell, portent le·
nom d 'integrales d' energie.
En fait, toute la theorie des systemes symetriques hyperboliques.
est basee sur ces identites.
Pour le systeme
au iJu C au
A(x, y, t, u) 7n+B(x, y, t, u) a:x+ (x, y, t, u)Ty =I (:c, y, t, u)
(ici A, B, C sont des matrices, u est un vecteur fonction a n dimen-
sions), nous avons defini Ies caracteristiques comme des surfaces S
telles que la normale (-r, ~' ri) a S verifie l'egalite
det li -rA ~B + +
riCII = O.
Notons que cette definition distingue des surfaces invariables dans:
une transformation lineaire non degeneree quelconque de l'ensemble·
des fonctions cherchees et dans le remplacement des equations ini-
tiales par des combinaisons lineaires arbitraires de ces equations.
A savoir, nous poserons u = Tv (T = T (x, y, t) est une matrice,
non degeneree). Alors Ies fonctions v satisferont au systeme
AT .!!!...+B1'.!!!...+cT
ât ax
.!!l...=t-(A
ây
~+B
ât
~+c
âx
âT)
ây
V.
~o PRELIMINAIRES [CH. 1
QAT av
at +QBT!!!_+QCT.!:!...=Qf-Q
âx ây
(A ~+B~+c~)
at ax fJy
v.
+ 2 [A acp aa.
ât at
+B acp aa.
ât ax
+B âcp aa.
ax at
+ C acp aa.]
âx âx
a2u
â<p âa,
+.
+ [ A ( ~~ ) + 2B ( ~~ ) ( !~ )+ C ( !~ ) j ::~ +
2 2
+ 2B ( ~~ ) ( ~: ) + C ( ~: )
2 2
A ( ~; ) =I= O,
fJZu
on peut trouver acp2 • Les courbes cp (x, t) = const (grad cp =I= O) sur
lesquelles
+ 2B ( ~~ )
2 2
A ( ~; ) ( ~: ) + C ( :: ) = O, (4)
sont dites caracteristiques de l' equation
[J2u [J2u o2u
A at2 + 2B at ax +c ax2 =f.
Les caracteristiques jouent pour une seule equation un role aussi
important que pour Ies systemes.
Ainsi que pour Ies systemes consideres plus haut, lors de la
determination des caracteristiques de l'equation du second ordre
on pourra remplacer l'egalite (4) par la relation qui lui est equi-
92 PRELil\UNAIRES [CH. 1
valente
A 't2 + 2B'tS + Cs 2
= O,
(-r, 6) etant la normale a la courbe etudiee.
Si la courbe cp (x, t) = cp 0 est une caracteristique, la solution u
satisfait sur cette courbe a l'egalite
21 A oq, aa.
l at at
+B aq, oa.
at ax
+B aq, aa. . C aq, aa. ] a ( au ) +
ax at -t- ax ax aa. acp
+ Ir A (~)2
at
+2B ~~+ C ( ~a. )2]
at ax · ax
a2u
aa.2
+
.+ [ A a2q,
at2
a2q, a2q,
+ 2B~+C ax2 7icp+ A at2 + 2B at ax+
J au [ a2a. a2a.
+ C il1•a.1 au
axz fu= f(x, t, 11,, Uq>(J)x + UaCXx; Ucp(J)t + UaCXt).
Cette egalite pourra etre consideree comme une relation entre u et
!; le long de la caracteristique.
Le probleme de Cauchy pour l' equation du second ordre se pose
ainsi. On se donne sur une certaine ligne cp = const Ies valeurs de
u et !; ,et on cherche a determiner la solution dans un voisinage
de cette ligne. Si cp = const est une caracteristique, le probleme de
Cauchy ne peut etre pose sur elle. Ayant donne u sur la courbe, on
peut determiner uq, a partir de la relation sur la caracteristique.
La liberte dans le choix des donnees initiales est reduite. II est vrai
qu'il suffit parfois de donner u sur la caracteristique pour determiner
la solution, mais alors il n'est plus natural d'appeler probleme
de Cauchy une telle position du probleme.
1 1.
E x e m p e s. Les caracteristiques de l' equation ~:~ - ::~=O
sont determinees par l'egalite
( acp
ât
)2_ ( acp ) 2 _
ax
( acp _ acp ) ( acp
ât ax ât
+ arp
ax
)_ 0.
§ 7. Methode de Fourier
Schema de la methode de Fourier pour l'equation de Laplace et sa legiti-
mation. Methode de Fourier pour le systeme hyperbolique des equations de
l'acoustique. Representation des solutions par une somme d'ondes stationnaires.
RcScit emprunte au chapitre d'introduction de l'ouvrage de Riemann consacre
a l'histoire de la methode de Fourier. Orthogonalite des vecteurs fonctions
propres et calcul des coefficients de Fourier.
Dans ce paragraphe nous nous proposons de decrire l'idee de
la methode de Fourier. Cette methode tres repandue de resolution
d'equations aux derivees partielles n'est malheureusement pas
universelle. II ne s'applique qu'aux equations lineaires d'un type
particulier, qui permet de construire pour ces equations une reserve
suffisamment riche de solutions particulieres·. Apres quoi, on utilise
Ies combinaisons lineaires de ces solutions particulieres pour appro-
cher plus ou moins une solution quelconque.
Cons1'd,erons, par exempI e, I''equat10n
.
82
de L ap I ace axu2
82
+
ayu2 = O
dans le cercle x 2 + y 2 ~ R 2 • II nous sera commode de passer en
coordonnees polaires r, <p (x = r cos cp, y = r sin <p), ou cette equa-
tion s'ecrit
! :r (r !: )+ } 2 ;;: = O,
puis de chercher ses solutions particulieres sous la forme
u (r, cp) = A (r) B (<p).
Substituant cette formule dans l'equation, il vient
.!..[rA'(r)]' B(cp)+ A~) B"(cp)=O
r r
et puis
r [rA' (r)]' _ _ B" (cp) _ Â
A (r) - B (cp) - •
Etant donne que dans cette egalite  doit dependre, d'une part,
seulement de r et, d'autre part, seulement de cp, on deduit qu'il ne
depend ni de l'un, ni de l'autre, c'est-a-dire que  doit etre cons-
tant. L'equation
B" (cp)
- B (cp) = Â
§ .7] 1\I~THODE DE FOURIER 95
ou
B" + 'J,.,B (<p) = O
a pour solution generale
B (cp) = c1 sin (Yfcp) + c2 cos (Yîcp).
11 est evident que B (cp) doit etre une fonction reguliere periodique
de periode 2n de <p. 11 faut et il suffit pour cela que soit un nom- VI
bre entier n, c'est-a-dire que  = n 2 • (Montrez-le.)
L'equation .
r [rA' (r)l' - n 2 A (r) = O
pour le facteur A (r) est l'equation d'Euler. Sa solution generale
{pour n =I= O) est
A (r) = c 3r11 c4r-11 • +
Ainsi, ii vient pour Ies solutions de l'equation de Laplace
n (r, cp) = A (r) B (cp) = (c 3rn + c r-n) (c
4 1 sin ncp +c 2 cos ncp).
Les solutions particulieres
u = r±n cos ncp, u = r±n sin n<p
s 'obtiennent en particularisant Ies constantes
(ca= c2 = 1, c1 = c4 = O), (ca= c1 = 1, c2 =.c4 = O),
(c4 = c2 = 1, c1 = ca = O), (c4 = c1 = 1, c2 = ca = O).
Les solutions r-n cos ncp, r-n sin ncp presentent une singularite
pour r = O, si bien que nous chercherons a nous en passer. Ajoutons
encore au choix des solutions particulieres rn cos ncp, rn sin ncp la
solution particuliere u = 1, qui est une solution bornee correspondant
a n = O. (En la cherchant sous la forme u (r, cp) = A (r) cos (O •cp) =
= A (r), on remarque que la solution bornee de l'equation
r [rA' (r)]' = O
ne s'obtient de la solution generale A (r) = c3 c4 ln r que pour +
= O.)
C-1
La combinaison lineaire des solutions particulieres construites
,\'
ao ~ rn .
u (r, q,) = 2 + 2..1 Rn (an cos n<p + bn sm ncp)
n=i
_
.u (r, <p) -
~
2
-!- "1 R
.c.J e
rn (cos ncp + i sin
Rn
n(J)) (an -ibn) _
-
n=t
00
-~-L ~ R (x+iy)n ( .b )
- 2 I ..c.J e Rn lln - l, n •
n=1
La serie
00
On sait que Ies coefficients de Fourier ak, bk sont donnes par Ies
formules
2n
ak=_!_
n
J/(cp)coskcpdcp, k=O, 1, 2, ... , n, . .. ,
o
2n
bk= ! ) /(cp)sinkcpdcp,
o
k::=1, 2, ... , n, ...
00 00
=~o+ ~
n=1
;: rncosncp+ ~
n=i
!: rnsin ncp
des solutions particulieres de l'equation de Laplace. Nous avons
demontre que la fonction construite u (r, <p) est, dans le cercle
r:s;;;; R, solution du probleme de Dirichlet pour l'equation de Lapia-
ce avec Ies valeurs anx limites /(q>), si /(cp) est une fonction suffisam-
ment reguliere.
Nous allons montrer maintenant que le procede decrit vaut pour
n'importe quelle fonction /(q>) continue, non forcement derivable.
II existe des exemples montrant que la serie de Fourier d 'une fonc-
tion continue pent ne pas converger uniformement vers cette fonc-
tion. Malgre cela, nous montrerons que la serie obtenue par notre
procede pour la solution du probleme de Dirichlet converge vers
cet.te solution uniformement dans tout ecrele r < Ro < R de rayon
Ro inferieur a B. An § 2, la solution du probleme de Dirichlet dans
i-01038
98 PR~LIMINAIRES [CH. 1
Jr / (a) da +
_!__ ) / (a) Re-ia. da 1
+ -·~
•Jff
o
R e-ia -re -ilJl - 2n
o
2:t . 2n .
1 ) / (a) Re da
+Re- ..
1
°' Re-1 \ [
-T+ 1 Re a.
·a.
1
·,p
]
f(a)da=Rew
n Ria. -- re1'P n " ... Re1 -re1
o o
et developpons l'expression sous le signe d'integration en serie
de Taylor des puissances de ; :
00
-++ 1
. ]/(a)=.;.-/(a)+ ~ (..!._)nein(cp-a)J(a) .
[ .., 1 r
-Re
i ((f)-a) 2 .""-J R
n=1
2:rt 00 2n:
= ~~ .f f (a) da+
o
! j (cos ncp cos na+
~
n=l
(; (
O
00 2:t
+ sin mp sin na)/ (a)da+ i ~ ( ; )" ! J (sin ncp cos na-
n=1 O
00
- sin na cos mp) / (a) da= ;o+ ~ an ;,/bn rn (cos cp + i sin cpyn =
n=t
00
Par la, nous avons demontre que, pour toute fonction continue
f {cp), la formule de la solution du probleme de Dirichlet
00
w=u+iv= ~ +]
n=1
on trouve
00
:: = !; f
au av
{ ay=-ax•
II resuite de ces relations que la fonction v (x, y) est univoque-
ment determinee par la donnee de u (x, y) a. une constante arbitraire-
pres (vx, Vy sont univoquement determinees). Par la, nous avons-
demontre qu 'une fonction w analytique dans le cercle I x iy I< R +
peut âtre reconstituee univoquement d'apres Ies valeurs aux limites-
continues de sa partie reelle a une constante imaginaire arbitraire-
pres iC. II est important pour la suite de noter que si la serie nume-
oo
a0
f (z) = 2 + knz ""
~ akcos-z-+""'
"" A.
,-,k • knz
sm-z-·
k= 1 k=i
lieres de la forme:
u=eMU (x),
p = eAtp (x).
Il est evident que pour U (x) doivent etre satisfaites Ies conditions
aux limites U (O) = U (l) = O. En substituant Ies solutions de la
forme indiquee dans le systeme initial, on obtient pour U et P Ies
equations differentielles
"J..U+-1 dP =O
Po dx '
"J..P+p0c! !~ =0.
La solution generale de ces equations a la forme
1,.:,c 'J..x
U = Aeea+ Be - co
Axl 'J..x
p =- PoCoAeca+ PoCoBe - co
Nous determinerons Ies constantes A, B a. partir des conditions
aux limites U (O) = U (l) = O. Ces conditions conduisent au syste-
me homogene d'equations lineaires
A+ B = O,
Al Al
Aeco +Be-co =0,
dont la solution n 'est non nulle que si
1 1
- 1:!. 1:!_ Âl
D(1'.) = u '-l =e co -eco = -2 sh-=0,
e co e co ~
kn
=- PoCo cos -l- x.
102 PR~LIMINAIRES [CH. 1
ÂP+p0 c~ ~ =0,
U (O)= U (l) = O
a une solution non triviale sont dites valeurs propres, et Ies solu-
tions correspondantes U (x), P (x) forment le vecteur fonction propre.
Nous avons etabli que Ies valeurs propres et Ies fonctions propres
sont donnees par Ies formules
 • k1teo
k=l-l-,
Uh =
. . k1t p k1t
l Slll -l- x, k = -PoCo cos -l- X,
Nous allons approcher le vecteur fonction {<p {x), 'lj, (x)} par des
combinaisons lineaires finies
·cp (x)) (U,i(x))
( 'lj, (x) ~ ~ ah Pk (x) ·
_ ( Uk 1
--;~-k )Uk ţ U_k ) ( Uk
ut,.-u_k t . kn
2i = cos -knco
l- sm -l- x,
{ Pk-P-k . knco kn
2
i - - p0c0 sm - l- t cos -l- x.
lnversement, toute combinaison de ces solutions particulieres reelles
est une combinaison des solutions complexes (uk, Pk). L'utilisation
des solutions complexes est commode pour simplifier Ies calculs.
104 PRELIMINAIRES [CH. 1
, knc - kn )
0 •
COS - l- t Slll -
1
X
+b ( . k:rr.c kn =
-poco Slll -z-0 t cos -l- X
cos /mco (t + T) sin.!!!!.. x )
~---' l l
-V
-
a2 ...i-I b2 \ • b~~+tj
k'TT
-·
- p0c0 srn l cos -l- x
decrivent Ies vibrations propres de la couche de gaz comprise eutre
Ies plans immobiles x = O, x = l, ce qu'on appelle encore parfois
des ondes stationnaires. Les graphiques de la distribution de la vitesse
l/,
o I :c
I
I
I
I
I
p I
I
it
o a:
Fig. 24
f (z) = 2ao + LJ
""' ....
ah
kn
cos -l- z+
""-
LJ ~h sin kn
-l- z,
k=1 k=1
00 00
~
g (z) =2ao
+ LJ ""' kn . krr.
ak cos - l z+ ~ ~h sm - l z.
k=1 k=1
g ()
z = 2a 0 ~
+~ ah cos -l- z +
k;c ""A. kn
~ ph sm -l- z.
k=1 h=i
u == ~ ak 0 0
h=1
00
~ Poco [ -
----:r- . -l- . c t) , , sm
kn ( x + . -l-
kn ( x - c t ) ]
+ ~ ph
R
sm 0 0
k=1
(la permutation des termes effectuee lors de la deduction de cette
representation est legitime en vertu de la convergence uniforme et
absolue des series, qui resuite des inegalites
Iak I< const
k2 '
I Aph I < const )
k2 •
Par la, nous avons obtenu la representation de la solution d'apres
la combinaison des vecteurs fonctions
cos knco
l
(t +-l-}
2c sin}!!!:_
l
x
0
)'
- ( - p0c sm
. knc 0 (
-l- t
1 l ) krr.
cos-l- x
'
0 1
2c0
(, 1- x + c0t + sm -l- x - c0 t
~ ) . -kn(
sm ) . krt( ) )
(
;: = i p0co [ - sin kt (x + c t) + sin kt (x -
0 cot)] =
cos k~co t sin k; x )
=( -p0c0 sm
. -z-t
knc 0 kn
cos-l- x
'
une des fonctions inconnues {par exemple p). Ainsi nous sommes
conduits a l'equation
fJ2u ... iJ2u
i)t'l. -Co i)x2 =0. (3)
Dans notre probleme u (x, t) satisfait aux conditions aux limites
u (O, t) = u (l, t) = O. Ces conditions sont aussi verifiees par
l'elongation d'une corde fixee a ses extremites. (Au § 5 nous avons
obtenu une equation du type (3) en eliminant non pas p, mais u.)
Etudiant l'equation des vibrations d'une corde, cl'Alembert,
en 1747, a montre que sa solution generale avait la forme
u (x, t) = f (x - c0 t) g (x c0 t). + +
En 1748, Euler a exprime/, g d'apres l'elongation initiale de la
corde u 0 (x) et d'apres sa vitesse initiale u 1 (x), ayant cleduit la for-
mule
x+cot
u (x, t) = Uo (x+cot) ~ uo (x-cot) +-21 r U1 (s) ds,
._ Co J
x-cot
gie:
~ [ r p0 u2 (x, t) + p:ci p2 (x, t) ]-
dt J 2 dx -0.
o
o
Pol •
+
mnx
cos --cos--
mr:x] dx = -?- ,
-O s1 m=n,
{
l l , s1. m~n.
-.t..
u (x,
( p (x, t)
t))-= ~ ak/·kt ( UkPh (x)(x)) =ao ( -poco
k
O ) +
oo • lmco l. Slll
. -knx
l- )
""1
~ ~
[
1-t
a~ l
(
+
i k=1 -poco cos k~
- i krcco t 1 - -knx
l• Slll
• l- ) ]
l
,a-he
!
k •
(-PoCo cos ';"
<p)
( li' =
(up (x, O)) (
(x, O) = ao -
O )
PoCo +
oo ism-l-
. . knx ) ( - i. sm-l-
. knx ) ]
+~ ll1t. k + ll-k k •
k =1
[ (
- p0c0 cos ~ - p0c0 cos ~ .
l
~
I
r [ Po U-hU
ll-k J 2 nT
, 2poc8
-1 p J'J 1 d }
-h n_l X
anPol
=-2-·
o
La convergence uniforme de la serie qui represente le vecteur fonc-
tion rp, ,~ entraîne la Jegitimite de notre integration membre a
membre.
112 PReLIMINAIRES [CH. 1
l l
i r ( ) . n:rcxd 1 r () mu:d
= -T J cp x sm-l- x- col J '\f, x. cos-l- x.
o o
Sur ce, nous terminons notre premier aper~u des idees liees a la
methode de Fourier.
Au chap. IV, nous etudierons dans le detail la theorie de cette
rnethode dans le cas des systemes hyperboliques a deux variables
independantes. Alors, nous nous appuierons essentiellement sur le
theoreme d' existence des solutions du chapitre II et sur la technique
dP la transformation de Laplace.
§ 8. Correction
Lien entre les racines de l'equation caracteristique et Ies proprietes des
ondes courtes. Exemple d'Hadamard. Notion de problemes poses correctement
et incorrectement. Probleme incorrect pour l'equation de la chaleur. Remarques
sur l'objet du cours d'equations de la physique mathematique.
La classification des equations aux deri vees partielles, dccrite
au § 6 (equations elliptiques, hyperboliques et paraboliques),
«Hait liee a la structure des caracteristiques, et cela n' est pas le
fait du hasard.
Le fait est que Ies proprietes de l' equation caracteristique sont
intimement lieos avec les parlicularites qualitatives du comporte-
ment des solutions. J e vais essayer de faire la lumiere sur ce point
par des considerations non rigoureuses. Au reste, ces considerations,
frequemment utilisees par Ies specialistes en sciences appliquees,
se transforment en demonstration avec un peu d'effort. Neanmoins,
nons ne ferons pas de telles tentatives.
Envisageons, par exemple, I' equation
a2u a2u a2u au au
A (x, t) ati + 2B (x, t) axat + C (x, t) ax2 + D ax+ E Tt = F (x, t)
en un voisinagc du point (x 0 , t 0 ) choisi de telle fa~on que Ies coeffi-
cients A, B. C, ... puissent etre consideres, avec un degre de pre-
cision raisonnable, comme constants dans ce voisinage. Essayons
dP trouver pour notre equation des solutions de la forme u =
+
= U [p (sx -rt)]. Ici ;, -r sont des constantes choisies une fois
pour toutes, et p un parametre. Si l'on prend p grand, la formule
proposee decrira des ondes tres courtes. Substituant cette formule
§ 81 CORRECTION 113
( o
Poc~
;oo),
8-0 l038
114 PRJ;lLIMINAIRF.S [CH. l
Vn = e- Ynent sin nx
§ 8) CORRECTION H5
a ete construit en son temps (1904) par Hadamard: qui a ete conduit
par son etude a des conclusions tres importantes. · .
Le fait est que la solution (un, Vn} satisfait pour t = O aux don-
nees initiales suivantes:
Un (x, O)= Q)n (x) = e- Vn cos nx,
Vn (x, O)= ,Pn (x) = e- vii sin nx.
Lorsque n -+ oo ces donnees initiales s' annulent. Qui plus est,
leurs derivees cp~> (x}, ,pJk> (x} d'ordres k = 1, 2, ... , p s'annu-
lent lorsque n-+ oo. (Ici p est un nombre naturel arbitraire fixe.)
En effet,
cp~> (x) = ± nhe- vn_cos nx } ,
si k est pair,
,p~> (x) = + nhe-Vn sin nx
cp~> (x) = + nhe-Vn sin nx }
si k est im pair.
,p~> (x) = ± nke- -Vii cos nx '
Par ailleurs, Ies quantites un (x, t), Vn (a:, t) sont illimitees quel
que soit t.
On voit que, quelle que soit la norme choisie pour evaluer la
grandeur des donnees initiales, on ne saurait affirmer que si la
norme est petite il en est de meme de la solution (la solution est
ici evaluee d'apres le maximum de son module). Nous prendrons
ici pour normes admissibles pour les donnees initiales celles qui
ont la forme suivante:
li <p (x) IIP = max sup I cp<k> (x) I,
O~k~p X
dyN
dt = N ·YN•
Sa solution Yk = Yn 0 ekt dans tout intervaJle temporel fini O ~ t ~ T
depend continument des donnees initiales Y1 0 , Y2 0 , • • • , YNo· En
effet, si l'on note
li YII = max ( I Yt I, I Y2 I, • • ., I Y NI),
ii vient
li Y (t) ll<eNT li Y (O) li·
Cette inegalite montre precisement la dependance continue des solu-
tions par rapport aux donnees initiales (du fait de la linearite du
systcme et de la finitude de N, qui entraîne, en retour, que eNt
est borne).
11 en va autrement du cas du systeme d'ordre infini
Tdy1 = i .y t,
dy2
cft= 2 ·Y2,
EQUATIONS HYPERBOLIQUES
§ 9. Integrale d 'energie
Reduction a la forme canonique au voisinage d'un point d'un systeme
hyperbolique a deux variables independantes. Invariants de Riemann. Ces
invariants ne sont pas univoquement determines. La· forme canoniquc est un
cas particulier d'un systeme symetrique au sens de Friedrichs. Identite de l'« in-
tegrale d'energie >> pour Ies solutions regulieres des systemes t-hyperboliques
symetriques. Exemple: la loi de conservation de !'energie pour Ies equations
de l'acoustique. Lemme relatif a une inegalite integrale.
Le systeme de n equations
~: +c :: +Du=/
pour n fonctions inconnues u = (u 1 , u 2 , • • • , un) de matrices C =
= li Cui li = li c,k (x, t)JI, D = li duill = li dni (x, t)II est dit hyper-
bolique si toutes les racines de l' equation caracteristique det 11 C - kE 11 =
= O (E est la matrice unite') sont reelles et distinctes.
Nous nous proposons de montrer comment on peut reduire ce
systeme a une certaine forme canonique particuliere. Considerons
le vecteur propre z de la matrice C, correspondant a la yaleur pro-
pre k 1 • Il verifie le systeme d' equations
(C - k 1E) z = O.
Soient les elements c1k (x, t) de C des fonctions regulieres des
coordonnees et k1 une racine simple de I' equation caracteristique.
Le vecteur propre z (x, t) est alors determine a un facteur arbitraire
pres, fonction de x et de t. Montrons qu'il est loisible de supposer
que le vecteur z (x, t) a des composantes regulieres.
Commen~ons par etudier la regularite de la racine k 1 (x, t) du
polynome caracteristique
detll C - kEII = (-1t [kn + P1(X, t)kn- +p (x, t)kn- +...
1
2
2
On peut ecrire de faţon analogue les formules pour Ies derivees d' ordres
superieurs.
Le point (x 0 , t0 ) pouvant etre pris arbitrairement, et k 1 desi-
gnant n'importe quelle racine de l'equation caracteristique, nous.
avons demontre le
Le mm e. Si, dans un certain domaine G du plan x, t, tous les
elements de C sont des fonctions regulieres des coordonnees, et si toutes·
ses racines caracteristiques sont simples dans ce domaine, ces racines
sont des fonctions regulieres de x, t.
A present, nous nous proposons de construire un vecteur propre·
regulier z de la matrice C - kE. Nous ferons sa construction dans
un certain voisinage d'un point arbitraire (x 0 , t 0).
Au poin t (x 0 , t 0) le rang de la matrice C - kE est egal a n - 1.
Par consequent, il existe un mineur de cette matrice, obtcnu en
biffant une ligne (la r-ieme) et une colonne (la q-ieme), tel que son
determinant est non nul au point (x 0 , t 0). Par raison de continuite, ce·
determinant est non nul dans un voisinage de ce point. Ce voisinage·
seul sera considere. Pour determiner le vecteur Z = (z1, Z2, . . . , Zn),.
posons Zq = 1 et envisageons toutes Ies equations du systeme·
(C - kE) z = O, excepte la r-icme. Si le vecteur z verifie ces n - 1
equations, il verifie aussi la r-ieme, qui depend lineairement d'elles.
Pour Ies n - 1 inconnues z1 , z 2 , • • • , Zq-t, Zq+t, ••• , Zn on
a un systeme de n - 1 equations de determinant non nul. Ce systeme·
peut etre resolu au moyen des formules de Cramer. Ces formules
montrent aussitât que toutes Ies composantes z1 (x, t), z2 (x, t), •.. ,.
• • • , Zq-t (x, t), Zq (x, t) = 1, Zq+t (x, t), ... , =-n (x, t)
122 tQUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
Transformons Ies clifferents termes ele l' egali te obtenue (en utili-
sant le fait que A = A*, B = B*, C = C*):
2 ( A ~:
1
, u) = ( A ~': , u) + (A :~ , u) = ( A ~; , u) +
+ ( ~~ , A *u) ~~ (A ~; , u) + ( ~~ , Au) = ( A :~ , u) +
+ (Au, ~; ) == ( :t [Au] , u) -- ( [ ! A] u, u) +
+ (Au, ~;) = l:t (Au, u)- ( [ :t A] u, u).
De meme
Du u )
2 ( B 7ix, a (Bu, u)- ( [ ax
=7ii a B ] u, u ) ,
iJ
2 (C i!u
ây , u) = 7iii (Cu, u)- ( [ 7iy
{)
C ] u, u), .
En outre
2 (Qu, u) = (Qu, u) + (u, Q*u) = ([Q + Q*J u, u).
Une fois toutes ces transformations faites, on peut ecrire
8
-:-(A,,,
(1t
u)+-:-(Bu,
uX
u)+-
8Y
(Cu, u)=(Du, u)-\-2(/, u).
126 :8QUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
Ici
D= :t A+ :.x IB+ ~ C-(Q-t-Q*)=D(x, y, t).
Cette derniere egali te montre quelle doit etre la regulari te de A, B,
C, Q pour que D possede telle regularite determinee.
Considerons un domaine quelconque G interieur au domaine
d'existence de la solution u, ce domaine etant delimita par une
surface S reguliere par morceaux. Integrons notre identite dans le
domaine G
) j j [ :t (Au, u) + :X (Bu, u)+ ~ (Cu, u)] dxdydt=
G
L'identite integrale
JJ S
(['tA+sB+11C]u, u)ds= J_\ j [(Du, u)+2(1, u)Jdxdydt
G
est dite integrale d' energie du systeme symetrique.
Si l'on prend pour exemple le systeme d'equations decrivant
les propagations d'ondes sonores (cf. § 6) de matrices
A=(Pi•B :. ~),
o 1 o) o o 1)
(o o o
B= 1 O O , C= O O O
(1 O O
O O Po
(la matrice Q et le vccteur f sont nuls), on obtient l'identite
s
qui exprime (apres division par 2) la loi de conservation de l' energie
pour Ies ondes sonores. Dans le cas de deux variables x, t nous nous
§ 9~ INTEGRALE D'ENERGIE 127
d~~ 1 YI(t)~:.
-~t
Multiplions les deux membres de la derniere inegalite pflr e 2 :
a[ e- -~ t V I (tJ N - ~t
dt <-2 e •
128 f:QUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
Par consequent
+ Z,
M M
-VI (t)< YI (t 1) e2
A A
f~ (Au, u) dx dy.
·' .
t=const
=const
JJ -Vu, f)V(u, u)dxdy<
.\) 21(1, u)ldxdy<2
t=eonst
~Nv JJ
t =const t=eonst
(Au, u)dxdy=NVI(t).
t=const
II vient en utilisant ces inegalit6s
t2 t2
t
t
t2
t,
o ,'C
o ,X.
Fig. 26 Fig. 27
A !!!:..+B!!!:_+c!!!:...+Qu=f
ot {)x oy
encore trois egalites qui s'en deduisent par derivation par rapport a
t, x, y. Avec le systeme initial, ces egalites forment un systeme elar-
gi gui contient quatre fois plus d 'equations et d 'inconnues que le
9•
132 :8QUATIONS HYPERBOLIQUES [CH, 2
Cette forme montre que le systeme elargi est lui aussi symetri-
que. Ceci permet de lui appliquer le raisonnement suivi plus haut.
-Ce raisonnement fournit Ies evaluations de& derivees de u (x, y, t)
d'apres leurs valeurs initiales pour t = O et d'apres Ies seconds mem-
bres et leurs derivees f t, f x, fu· Les constantes dans ces evaluations
dependent des matrices du systeme elargi. Pour Ies trouver, il faut
exiger une plus grande regularite des coefficients du systeme ini-
tial et de ses seconds membres que lors de l'evaluation du vecteur
fonction u (x, y, t) lui-meme.
Les valeurs initiales des derivees Ux, Uy peuvent etre obtenues
,en derivant Ies donnees initiales, et Ies valeurs initiales de la deri-
vee Ut se calculent d'apres Ies valeurs initiales de u, Ux, Uy a l'aide
du systeme fondamental d'equations
Au 1 = -Bux - Cuy - Qu +
f,
Ut = A-l (/ - Bux - Cuy - Qu).
§• 10) THEOIU!lME D'UNICITE 133
Si l'on doit evaluer non seulement Ies derivees premieres, mais aussi
Ies derivees secondes ou d'ordres superieurs, de la meme fa~on, en
derivant, on elargit le systeme de telle sorte qu'il contienne apres
cela en tant que fonctions inconnues Ies derivees de tous Ies ordres a
evaluer.
11 est clair que plus l'ordre des derivees evaluees est eleve, plus
grande doit etre la regularite des coefficients des equations initiales,
celle des seconds membres et des donnees initiales.
E x e r c i c e. Deduire le systeme elargi au moyen duquel on peut evaluer
Ies derivees secondes des solutions.
Dans certains cas, procedant aux evaluations, il est parfois corn-
mode d 'elargir le ~ysteme en lui associant Ies equations non de tou-
tes Ies derivees, mais celles correspondant a une partie de ces deri-
vees. Alors, Ies autres derivees peuvent etre evaluees a l'aide des
equations elles-memes. Nous allons montrer comment on opere sur
!'exemple d'un systeme a deux variables independantes x, t. On
elargira le systeme en lui associant des equations pour les derivees
par rapport a t.
Supposons que le systeme hyperbolique symetrique etudie a
coefficients reguliers ait ete acrit sous la forme
du au
Aar+B ax +Qu=f.
Nous supposerons la matrice B non degeneree (det 11 B 11 -=fo. O). Des
loi:s, on peut exprimer :: au moyen de ::, u, f et des coefficients du
systeme:
gissement:
âu ou
A ar-+B ax+Qu=f,
8
A 0~t+B 0::+(Q,-BtB-1Q) u+(Q+A,-B,B-1A) Ut=ft-B,B-1/.
s
Primo, notons que le vecteur -r = 1, = O, 1'l = O correspond,
par hypothese, a la forme definie positive -rA + + sB T]C. Notons
de meme que, avec chaque vecteur (-r, s, 1']) correspondant a une
forme definie positive (non negative), n'importe quel vecteur T=
= µ-r, f = µs, ii° = 111'1, pour µ > O, donne egalement une matrice
definie positive (non negative) TA + ÎB + rjC = µ(-rA + sB+1'JC).
Cette assertion peut etre formulee comme suit:
Les vecteurs correspondant a des formes quadratiques de/inies posi-
tives (non negatiz:es) forment un cone.
Montrons que le cone de vecteurs (-r, s, 1'1) correspondant a des
formes definies positives est convexe. En effet, soit
-r1 (Au, u) + +
61 (Bu, u) 1'] 1 (Cu, u) ~ Xt (u, u),
-r 2 (Au, u) + +
62 (Bu, u) 1']2 (Cu, u) ~ X2 (u, u).
Tout vecteur (-r, t 1'1) situe sur le segment reunissant Ies extremites
des vecteurs (-r1, St, 1'] 1), (-r2, S2, 1'12) peut s'ecrire sous la forme
't = (1 - a) T1 + aT2, 6 = (1 - a) St + as2,
+
1'l = (1 - a) 1'11 a1']2,
ou O ~ a ~ 1. II en resuite que
-r (Au, u) + 6 (Bu, u) + 1'] (Cu, u) ~ ((1 - a) x 1 + ax 2] (u, u) >
~ min [x1, x 2 ] (u, u).
Cette inegalite exprime que Ies formes sont definies positives.
Ainsi, on voit que, en meme temps que deux vecteurs correspon-
dant a des formes definies positives, tous Ies vecteurs qui en sont
des combinaisons lineaires avec des coefficients positifs correspon-
dent aussi a de telles formes. Par consequent, le cone de vecteurs
(-r, s, 1'1) correspondant a des formes definies positives est convexe et
contient le vecteur (1, O, O) perpendiculaire aux plans t = const.
Ce cone ne coîncide pas avec l'espace tont entier, puisqu'au vecteur
(-1, O, O) correspond une forme definie negative.
Considerons Ies vecteurs si tues sur la frontiere d 'un cone de
formes definies positives. La forme quadratique -r (Au, u) +
s
+ (Bu, u) + 1'J (Cu, u) etant continue par rapport au vecteur
(-r, s, 1'1), cette forme sera definie non negative sur la frontiere du
cone:
+s
-r (Au, u) +
(Bu, u) 1'] (Cu, u) ~ O.
Par ailleurs, pour le vecteur (-r 0 , So, 1'Jo) situa sur la frontiere du
cone cette forme ne saurait etre definie positive, puisque alors on
a urai t l 'inegali te
+
't'o (Au, u) +
~o (Bu, u) î]o (Cu, u) > x > O,
si
(u, u) = 1,
136 :eQUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
TJI-V s2 + 1') 2 ) la notation H (s, tJ). 11 est clair qu'on a pour a> O
l'egalite
H (as, ct1')) = aH (s, TJ),
qui exprime que H est une fonction homogene du premier degre.
Si H est une fonction derivable, on a d'apres le theoreme d'Eu1er
pour Ies fonctions homogenes
sHF;. + 11nfl = n.
Le cone des vecteurs (-r, s, 11) correspondant aux formes non nega-
tives est donne par l'inegalite
-r + H (s, 11) ~ O.
On peut encore trouver comme suit la fonction H (s, 11). On doit,
pour tout couple fixe rn,
ri), trouver la plus grande racine 't* de l'e-
quation det li 'tA + sB + 1')C li = O et poser H (t 11) = -'t*.
Nous allons maintenant illustrer la construction decrite par deux
exemples.
Le premier exemple sera considere pour le cas de deux variables
x, t seulement, pour bien souligner que Ies raisonnements sont inde-
pendants du nombre de variables d 'espace. 11 est clair que dans ce cas
H = H (6), mais il se peut qu'alors H (-s) =I= -H (s).
Considerons le systeme hyperbolique sous forme canonique :
au au
75t+K 0x+Qu= f,
a::1 = (K + µ) i; '
; µ) :: + ( K - :
ao22=(K-~
~ 3µ )!.'!_+(K+.!
~ 3µ )!!!..
~'
= µ (!!!.+~)
80'12
{}tOZ cJy
•
Dans ce systeme d 'equations Po est la densite du milieu, u, V sont Ies
composantes du vecteur vitesse de deplacement, Ies C1th sont les
Fig. 29
composantes du tenseur des contraintes. Les coefficients positifs
constants K et µ sont ce qu'on appelle module de compression uni-
forme et module de glissement. La deduction des equations de la theo-
rie de l'elasticite est faite dans les cours de mecanique des milieux
continus.
Le systeme ecrit n'est pas mis sous forme symetrique et il est
incommode pour le but poursuivi. Divisons la derniere equation
par µ, et rempla~ons Ies troisieme et quatrieme equations par cer-
taines combinaisons lineaires de ces equations.
§ 11] CONDITION DE NON-NeGATIVITf DE LA FORl\IE QUADRATIQUE 139
Po o o o o
o Po o o o
3K-2µ
o o 4µ3K+4µ(3K+µ) ·- 4µ (3K + ~t)
o
A=
o o 4~t3K-2µ
(3K +µ)
3K+4µ
4µ (3K+µ)
o
1
(O o o o µ'
o -1 o
() oo
-~) tC=( ! oO oO -1o O -1)
B=(-l -1
o oo o '
o oo o
oo o -1
oo o o .
-1 O O O
oo o o
L'equation det 11 'tA + ~B + 11C li= O s'ecrit pour ce systeme
'tPo O -~ O -TJ
O '"'Po O -TJ -s
3K+4µ 3K-2µ
-~ o 't 4µ (3K +µ) -'t
4µ (3K+µ)
o
=0.
3K--2µ 3K+4µ
o -1') - , : 1
•Jt. nK +µ)
't
4µ(3K+µ)
o
-1') -s o o Ţ
-~t
140 !QUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
Notant que
3K+4µ 3K-2µ 1 't
,; 4µ (3K+µ) +-r 4it (3K+µ) =2µ'
et introduisant Ies notations
3K+4µ 3K-2µ
ro = Po't'' a = ,; 4µ (3K + µ) ' b = -r 4µ (3K + µ) '
nous recopierons cette equation sous la forme plus compacte
Ct) o -s
o -11
o O) o -11 -s
-s O a -b O =0,
O -11 -b a O
-11 -s o O 2(a-t-b)
puis nous developperons le determinant:
[a (s 2 + 11 2) - ro (a2 - b2)] [s 2 + 11 2 - 2ro (a + b)] = O. (1)
L 'expression du determinant peut etre obtenue par un calcul direct
(assez fastidieux). Le calcul se simplifie considerablement si l'on
note que le systeme d 'equations est invariant par rotation, si bien
qu'il est naturel de s'attendre a ce que le determinant depende de
faţon simple des variables s
et 11: ii ne depend que de 2 + 112. s
Posant dans le determinant 11 = O et le developpant suivant Ies
deuxieme et quatrieme lignes, on obtient l'egalite
O) -s o
[-s2+2ro(a+b)J -s a -b -
O -b a
= [-s
2+2ro (a+b)l [ro (a 2-b2)-a~2) =0.
Remplaţant a s
presant 2 par 2 s+
11 2 , nous sommes conduits a
l'egalite (1).
On peut a present reprendre Ies notations initiales et acrire
K+_!_µ
3 ]
det 11-rA+ sB +11C li= 4µ2 ( P8 1 ,; ,;2-
x+ 3 µ) [ Po
(s2 -t-11 2) X
/ /
K+-µ,
4
-r-
J Po
3 -Vs2+TJ2 ~o.
La fonction H (s, ri) ici doit etre definie par l 'egalite
Le systeme
~+H
at 'Px ~+H
ax ~-0'
cpy ay -
B<px
8t
+H (J)X
B<px
8X
+H 'Py
Bcpx -1- H
8y ' X
= O'
8<py âq>y âcpy
Tt+H'P:x~. ax+Il'Pu ay+ Hy=O
s'integre facilement par la methode des caracteristiques, etudiee
dans le cours d'equations differentielles.
Posons q1 = x, q2 = y, cpx = Pt, cpy = P2 et recopions le syste-
me encore une fois :
aq,
ar+ H Pt (P1, P2, q1, q2, t ) âq1
aq,
+ H Pz (P1, P2, q1, q2,
ncp - O
t) âqz - ,
H
ap 1
at + +H âp1
âp1
Pt Bq 1
H
âq + qi = '
P2
O
2
o
Fig. 31 Fig. 32
II. Co Vs 2
-l-rJ 2
>'t+Us>O,
11I. O>-r+Us>-coV~2+rJ2,
IV. -Co Vs 2
+rJ 2 >'t+Us.
Le vecteur 't = 1, s
= O, rJ = O appartient de toute evidence au
domaine J: {-r + Us s
> Co V 2 + rJ 2 }. C'est precisement dans ce
domaine que sont situes Ies vecteurs (t, rJ) correspondant aux for- s,
mes energetiques definies positives. .
Si IU I< c0 , on a pour Ies vecteurs de ce domaine
't > Co Vs2 +rJ 2 -Us > (co-I u I) ISI~o.
Tout ce domaine se trouve alors dans le demi-espace t > O. Mais si
IU I> Co, le domaine 't > co-Vs2 + 11 2 - coupe alors le demi- Us
§ 12) ~QUATION D'HAMILTON-JACOBI 147
espace -r < O. Sa disposition est montree dans ce cas sur la- fig. 31
(U > O).
L'equation d'Hamilton-Jacobi correspondant a notre systeme
a la forme
fPt + U<px-Co V q>i + cpt = O,
= dq2 = H = _ c H O
dy
dt dt P2 O V P1P2+ P2
:t 2
1
dpz
cft = - q2 = '
Ces equations montrent que le long de la bicaracteristique p1, p 2
ment ( ~;, :n
sont constants, et donc est aussi constant le vecteur vitesse du mou ve-
le long de la bicaracteristique. Ce vecteur est dirige
suivant la meme droite que (p 1, p 2), mais en sens inverse, et son
module est
J/ (!; ) + ( !; } = Co,
2 2
o ,Z'
Fig. 33
_________ _,
...._ .....
Fig. 34
Fig. 35
est la frontiere du domaine d'unicite (fig. 36). Cette frontiere est une
surface conique de sommet au point x = O, y = O, t = !!.. Pour
Co
t > !! cette surface -Vx 2
+ +
2
y c0 t - R = O cesse d 'exister. Sur
la fr:ntiere d'existence elle a un point singulier - le sommet du
cone.
11 est clair que l'image geometrique ne change pas si le centre du
cercle se trouve non pas a l'origine des coordonnees, mais en un
point quelconque (x0 , y 0 ). Ceci perm~t de dire que la so!uti~~ ~ un
instant t = t 0 au point (x 0 , y0 ) ne depend que des donnees m1tiales
a I 'instant t = O dans le domaine G si le cone caracteristique
§ 12) EQUATION D'HAMILTON-JACOBI f5f
:c
Fig. 37
le cone
cp (x, y, t) = c~ (t - t0 ) 2 - [(x - Ut) -
- (xo - Uto)1 2 - (y - Yo) 2 = O.
11 est facile de s'en convaincre en verifiant par un calcul direct que
la fonction cp (x, y, t) satisfait a l'equation
+
(<pt Ucpx) 2 -c! (cp~ + cp~) = O.
De sorte que pour Ies equations de la propagation du son le cone
des normales caracteristiques est constitue par le plan
-c + Us = O
et le cone
(-r + Us)2 - c~ (s2 + 't'J2) = O,
alors que le cone des caracteristiques se decompose en la droite
X - Ut = Xo - Uto, y = Yo et le cone
c! (t - to) 2
- [(x - Ut) - (xo - Uto)1 2 - (y - Yo) 2 = O.
La disposition du cone des caracteristiques de sommet a !'origine
des coordonnees x 0 = O, y 0 = O, t 0 = O est representee sur la fig. 39
dans le cas subsonique ( IU I< c0 }, et sur la fig. 40 dans le cas super-
sonique ( IU I> c0). Le cone des caracteristiques pour Ies equations
considerees (plus exactement, l'une de ses nappes) est toujours situe
dans le demi-espace superieur et ne contient l'axe des t que dans le
cas subsonique. (Comparez le croquis du cone des caracteristiques
avec celui du ccme des normales caracteristiques, examine au debut
de ce paragraphe: fig. 31, cas supersonique.)
En conclusion, nous donnerons le domaine d 'unicite pour Ies
equations du son dans un gaz en mouvement, lorsque Ies conditions
§ 121 8QUATION D 1HAMILTON-JACOBI 153
t :c-Ut=O
{ y=U
:c-llt=D
{ y=D
o :c
Fig. 39 Fig. 40
,r,
Fig. 41 Fig. 42
o l
Fig. 43
{ ~:=-1,
du 3 =0
et une famille verticale
: =0,
{
du 4 =0.
Pour determiner la fonction u4 il suffit de se borner aux donnees
initiales
u 4 (x, O) = cp 4 (x),
puisque u4 est constante le long des caracteristiques vertfoales. Ces
earacteristiques sont representees sur la fig. 44. Les valeurs de u,
Coroctefisttques
t d:c
/
I
dt =t
o l
Fig. 44 Fig. 45
doivent etre donnees pour t = O sur le segment [O, 11 et sur l'axe des
t pour t > O. Sur la fig. 45 ou sont representees Ies caracteristiques
!: = 1 (le long desquelles u 1 est constante), il est clair que Ies don-
nees ini tiales
u 1 (x, O) = cp 1 (x), O~x~ L,
U1 (O, t) = 'P1 (t), Q ~ t,
determinent la solution partout dans le domaine envisage.
De meme, pour determiner u 2 (x, t) il suffit de se donner
u 2 (x, O) = q>2 (x), u2 (O, t) = ,P2 (t).
La fonction u 3 (x, t) est determinee d'apres ses valeurs sur la base
(t = O, O·~ x ~ L) et sur la frontiere de droite (x = L, t ~ O) du
domaine. Cela est evident sur la figure (fig. 46), ou l'on a represente
Ies droites sur lesquelles u 3 est constante (Ies caracteristiques ~ =
§ 13] POSITION DU PROBL:eME MIXTE 157
= -1). On pose
U3 (x, O) = cp3 (x) (O.~ x~ L), u 3 (L, t) = '1' 3 (t) (t ~ O).
Ainsi, on voit que la solution du systeme dans le domaine choisi
est completement determinee par Ies conditions initiales et aux limi-
tes suivantes.
Conditions initiales
u1 (x, O) = cp1 (x), u 2 (x, O) = <p2 (x),
pour t = O, O ~ x~ L.
ua (x, O) = cp 3 (x), U4 (x, O) = cp4 (x).
Conditions aux limites sur la frontiere de gauche
U1 (0, t) = '1'1 (t),
pour x = O, t ~ O.
(O, t) = '\P2 (t)
U2
Conditions aux limites sur la frontiere de droite
u 3 (L, t) = 'lj, 3 (t) pour x = L, t ~ O.
Nous avons ete obliges de donner differents nombres de condi-
tions sur Ies diverses frontieres. On doit se donner sur la frontiere
de gauche autant de conditions que notre systeme a de caracteristi-
ques de pente positive :. A mesure que t croit, ces caracteristiques
s'eloignent de la frontiere de gauche, emportant de la Ies valeurs
des invariants de Riemann correspondants. Nous dirons que pour la
t d:c =-t
dt
o l te
Fig. 46
o l :c
Fig. 47
T=~=! max
-h-
L
Tt
Pour O ~ t ~ T Ies valeurs de u 3 sur la frontiere gauche sont
exclusivement determinees par Ies conditions initiales, sans qu' Ollt
ait a utiliser des conditions aux limites quelles qu'elles soient. On
le voit clairement si l' on se reporte a la fig. 47, ou sont representees
Ies caracteristiques !:
= -1 le long desquelles u 3 est constante.
Pour determiner u4 partout dans le domaine envisage, y compris
la frontiero de gauche, ainsi que nous l'avons deja dit, Ies donnees=
initiales suffisent. On voit que pour O ~ t ~ T et x = O on peut
trouver u 3 (O, t), u 4 (O, t), et puis calculer leurs combinaisons
a13U3 + a14u4 + 1P1 (t), a 2 aua + a24U4 + 1P2 (t). ·
§ 13] POSITION DU PROBL'j;:ME MIXTE 159
k;>O
dans la bande O~ x ~ L pour O~ t ~ T.
160 gQUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
(Ecrivant << sur Ies i incidents >>, nous-avons en vue que la sommation
porte sur tous Ies i pour lesquels la caracteristique correspondante
11-01638
162 :eQUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2:
i = 1, 2, ... , n 0 ,
i = n0 -!- 1 , . . . . r, .
§ 14] ·rHl!!ORll:1\m D'UNICITt DE LA SOLUTION DU PROBLEME MIXTE 163
i = n 0 --t-1, ... , n,
U; =
,,
110
Le probleme ainsi pose est dit mixte, etant donne qu'il exige que
Ies solutions verifient non seulement des conditions initiales, mais
aussi des eonditions. aux limites. Supposons observees sur Ies deux
frontieres Ies eonditions de dissipation. A savoir, supposons que,
quelles que soient Ies fonctions ui (x, t) verifiant Ies conditions aux
liinites, I' on ait sur chacune des frontieres Ies inegalites
~
sur Ies i
kiuf + sur ~Ies i kiul ~O
tncidents partants
E=C·-.) K=
O -kn
m = li mui 11-
Nous avons montre que les solutions de ce systeme satisfont a l'iden-
tite suivante portant le nom d'integrale d'energie
t
ţ?
A,; AJ
t, A; A2
o l ,'C
Fig. 48
11 u 11 = max
T~t;;:,O
VJ]
O i=i
uî(x, t) dx.
Ici Gest un domaine, S sa frontiere, (-r, ~' ri) la normale unite exte-
rieure.
La matrice symetrique D est determinee d' apres Ies matrices du
systeme initial par la formule
D= :t A+ :X B+ ~ C-(Q+Q*).
§ 14] THt!ORe~E D'UNICIT~ DE LA SOLUTION DU PROBU:ME MIXTE 1691
Ici II (~, 11, x, y, t) est la fonction d' Hamilton-J acobi, construi te·
d' apres Ies matrices A, B, C du systeme etudie a I' aide du procede·
decri t en detail.
Un cas important est encore celui ou sur la << frontiere laterale >>·
l'inegalite d'Hamilton-Jacobi n'est pas observee, mais ou l'on sait
en revanche que sur cette frontiere sont remplies des conditions aux
Jimites dissipatives. Ce cas n'a ete etudie que pour deux variables;
independantes x, t pour un systeme hyperbolique sous forme cano-
nique.
Etudiant Ies solutions du probleme mixte, cas ou Ies solutions.
verifient, outre Ies conditions initiales, certaines conditions aux limi-
tes, on doit imposer aux donnees initiales, outre Ies conditions de·
regularite, des conditions de concordance des donnees initiales avec·
Ies conditions aux limites.
En effet, si l'on sait que la solution du probleme est continue,.
Ies donnees initiales doivent, c'est evident, verifier Ies conditions-
aux limites.
Si 1 on etudie le systeme elargi (pour evaluer Ies derivees) et qu'on
suppose que ce systeme elargi ait une solution continue, cela signi-
fie que Ies donnees initiales de ce systeme verifient ses conditions
aux limites. En visageons, par exemple, le systeme
au au
ATt +Bax+ ... = O,
âUt
A at+ B âUt
âx + ••• = o•
Ses donnees initiales sont u (x, O), Ut (x, O). Celles-ci se calculent
d'apres u (x, O) et ux (x, O) a l'aide du premier groupe d'equations
(Aut + + ...
Bu:-.· = O). Les conditions de concordance consistent
a exiger que Ies donnees initiales ainsi construites verifient Ies con-
ditions aux limites du systeme elargi, sur la deduction desquelles
nous nous sommes longuement arretes plus haut.
Nous allons voir rapidement a present comment notre technique
permet d' obtenir le theoreme de dependance continue des solutions
par rapport aux donnees initiales, aux seconds membres et aux coef-
ficients des equations dans le cas des systemes hyperboliques syme-
triques.
170 EQUATIONS HYPimBOLIQUES [CH. 2
li ui li, li
0
a~i JI, JJ ~:i 11·
11 suffit pour cela de supposer que Ies coefficients et Ies donnees ini-
tiales des deux systemes sont suffisamment reguliers, mais nous
passerons sur la demonstration de ce fait.
Considerons la difference des equations de nos systemes. Cette
difference peut etre recopiee sous la forme de l'equation suivante
pour la difference des solutions u 1 - u 2 :
A
1
a(u 1ot- u2) + B 1 a (u1{}x- u 2) +C 1
a(u1-
i)y
u2) + Q (u _
1 1
u )=
2
0
=/1-/2-(A1-A2) âuat2 -(B1-B2) au 2 2
ax -(C1-C2 ) oy" -
-(Q1-Q2) Uz.
i = 1, 2, ... , n0 ,
n
~
i = n0 + 1, ... , n,
i)u• ou·
--;;f-- ki 0; + ~ milul = li,
l=i
k; > O (O<x<: L)
.avec Ies conditions aux limites
n
Ui = ~ auui pour x = O (i = 1, 2, ... , n0),
i=no+l
no
ui-= ~ ~iiUJ pour x = L (i = n 0 -1- 1, ... , n)
i=i
,et Ies donnees initiales
ui (x, O) = cpi (x)
on peut avoir ă. chercher la solution non pour t ~ O, mais pour t ~
~ O. Dans le cas d'une telle << inversion >> du temps, caracteristi-
ques dirigees vers la frontiere et caracteristiques qui partent de cette
frontiere changent de roles. Le nombre de conditions aux limites doit
etre ă. present egal au nombre de caracteristiques << incidentes >> au
sens primitif. Le probleme ne peut etre simultanement resolu du
cote des t < O et du câte des t > O que si le nombre des caracteristi-
ques de pente positive est egal au nombre des caracleristiques de
pente negative (c'est-ă.-dire si n = 2n 0 ) et si Ies conditions
aux limites peuvent etre resolues aussi bien par rapport aux inva-
172 :eQUATIONS HYPERBOLIQUES
i = 1, 2, ... , n0 ,
i=n0 +1, .. ., n.
Les coefficients ki (x, t) > O, mu (x, t) et Ies seconds membres
li (x, t) sont supposes bornes et suffisamment reguliers. Dans un
premier temps, nous n'aurons pas besoin des conditions aux limites.
Nous construirons le reseau aux differences en divisant le segment
O ~ x ~ L en un certain nombre de parties egales. La longueur h
de chacune d'elles est ce qu'on appelle le pas du reseau suivant les x.
Nous designerons par -r le pas par rapport au temps. Le reseau sera
constitue par des points x = ph, t = q,: avec p, q entiers non nega-
tifs. Le numero p ne doit pas etre trop grand pour que tous les points
appartiennent aux x ~ L. Dans chaque couche temporelle (t =
= qi:) le point le plus a gauche (p = O) a pour coordonnee x = O, et
le point le plus a droite, x = L. La couche temporelle q = O est
constituec par des points situes sur la base t = O de notre rectangle.
Nous supposons connues Ies valeurs des coefficients ki, mu et des.
seconds membres li en tous les points du reseau aux differences choi-
si.
A pres avoir construit la solution approchee du systeme sur un
rescau pour certains ,: , h, nous ferons tendre vers zero les pas du re-
seau. L'important pour nous c'est de trouver pour les soiutions aux
differences approchees des evaluations qui, pour tous Ies pas suffi-
samment petits -r, h, soient independantes de ces pas.
Les valeurs des ui (i = 1, 2, ... ,) en tous les points de la couche
initiale (q = O, t = O) sont supposees donnees. Le schema que nous
allons construire permettra, d' apres ces donnees initiaies (a l' aide
de conditions aux limites qui n'ont meme pasete encore formulees),
·de calculer les vaieurs approchees des fonctions cherchees dans la
premiere couche temporelle q = 1 (t = -r). Puis, considerant la
couche t·= -r comme couche initiale, nous calculerons d'apres ce
meme schema aux differences Ies valeurs de u; dans la couche q = 2.
Prenant a present pour couche initiale q = 2, on calcule la couche
q = 3, etc.
Pour decrire le schema, il suffira de toute evidence qu'on demon-
tre comment se calculent Ies quantites dans la couche t = (q + 1) ,:~
connaissant Ies quantites dans la couche t = q-r. Tant que nous
n'aurons affaire qu'a deux couches (t = q-r, t = (q +1) -r), Ies
quantites dans la couche inferieure (t = q,:) seront notees ll;' ki,
§ 15] :l!!VALUATJON DES SOLUTIONS D'~QUATlONS AUX DIFF~RENCES 175
!!!!._+k.!!!!...=s
<li iJ.r '
u<v>+-h-u<P-1) +Ts<P).
X X
n
OUi
ât
OUi
---k;--=Si=li-
iJx
i muuz (i=n 0 +1, ... , n).
l=1
c~
x. ➔ x, +- x. ➔ x, +-
_J_
1 2-
h
~ kiU{
[- ~ +~
~ kiur] droite +.:.
h k.J
~ k;Uf lj gauche +
kiui- ~
-+ +- -+ +-
+ C0IlSt Ţ ( 2} UÎ + ~ Uî + ~ Uî + ] Ir ) • (1)
I I
X, ➔ X, +- X, i X, i
Les constructions que nous avons donnees permettent de definir le~
quantites ui en tous Ies points du reseau aux differences de la couche
+
t = (q 1) -r, sauf Ies u 1 aux points limites correspondant aux carac-
teristiques partant de la frontiero. Pour determiner ces inconnu~
nous devrons utiliser Ies conditions aux limites.
Les conditions aux limites
ui = h auui (i = 1, 2, ... , n 0) (sur Ja frontiere de gauche),
12*
180 l!:QUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
[~ ktu'f- ~ k;ullgauche<O.
➔ -
➔ +-
~ u1+ ~ Ut,
x. ➔ x, +- x, i
prises dans une meme couche temporelle. Il est evident que
'~ui+ ~'u'f~~uf,
X, ➔ X,- X,i
puisque ici la somme de gauche contient moins de termes que celle
de droite. Par ailleurs, en vertu de la condition de dissipation,
[~ kiullgauchc-[~ ktUf]gauche<O,
➔ +-
kt ] [ ~ 2]
[ ~ 2]gauche ,_, , , [ i~:,xt
Ui ~
_mm ki
.
...... gauche
,_, , , K [ ~' 2J
7, Ui .:::::::,. Ui •
➔ 1. 1 X, t +- X, +-
On, verifie de meme que
ur ].
-
[~ uîldroitc<K ['~
x, ➔
§ 15] :evALUATION DES SOLUTIONS D'~QUATIONS AUX DIFF:eRENCES 18{
D'ou
~ ui = [~ ut]droite+ [h uf ]gauche+ ( ~, ui + '~ ui)<
X, i +- ➔ X, +. X, ➔
(
1 + .NI,; ) t/,: -1
+ (1 + K) 1-MT
2 max
O~t~T
["'"'
~
•
/f ] .
x, i
182 ~QUATIONS HYPERBOLIQUES [CI-I. 2
max Ax ~
O~t~T x,i
ur ~ const,
o?l;!;T ~ [ { Au· ) 2 (
Ax kl A:/ + Au• )
Atz
2] ~const,
-..;: -..;: x, i
On deduit de la que
max
O~t~T U
Ju. 2
(x, t) dx<A, max
O:s;t~T
J(ui +un lt=constdx<B.
U
,1
ui(x, t) dt ...
r I J' 1-dx= (t.-t,)'
t1
1
' l/ J' ft
rii (x, t) dl.
Jv (x)dx<:(t - t Jj u}dxdt<(t - t
2
2 1) 2 1)
2
B.
0 t1 0
En outre,
L T,
) v;;dx<2
O
J{[ux(x, t
O
1)]
2
+[ux(x, t 2)] 2 }dx<2B.
:Si l'on applique a v (x) l'inegalite (2) du lemme precedent (le râle
-0e la constante B est tenu ici par 2B, et le role de la constante A
,par la quantite (t 2 - t 1) 2B), on obtient
B112
I ri (x) 1<2-211''B 112 (t2-t1) 112 + L1~2 (t2-t1) <4B
112
(t2-t1)¼,
~ 1.6J COMPACITt DES SOLUTIONS DES gQUATIONS AUX DIFFgRENCES 187
=I
Xi
j' Ux (x, t) dx J<-VI x,-x. I vr 1
0
ui,dx<B¼ Ix,-x. r•,
()n obtient la derniere des inegalites dans l'affirmation du lemme 2.
Ces evaluations simples mais importantes jouent un role majeur
dans notre demonstration de l'existence des solutions des equations
hyperboliques, ce qui explique l'attention particuliere qui leur a
ete accordee.
Si l'on a toute une famille de fonctions {u} verifiant Ies inega-
lites integrales ecrites, Ies inegalites (4) et (5) ont lieu pour n'im-
porte quelle fonction de cette famille. L'inegalite (4) affirme que
la familie {u} est uniformement bornee. En vertu de l'inegalite (5),
cette famille sera egalement continue *).
Le t h e o r e m e d 'A r z e 1 a sti pule : ţoute f amille de f onctions
{u} uni/ormement bornee et egalement continue dans un rectangle
O ~ x ~ L, O ~ t ~ T est compacte au sens de la convergence uni-
jorme.
En d 'autres termes: on peut tirer de toute suite infinie de fonc-
tions appartenant a une telle famille une sous-suite uniformement
convergente.
C o n s e q u e n c e du theoreme d' Arzela et des egalites dedui-
tes : U ne f amille de f onctions {u (x, t)} donnees dans le rectangle O ~
~ x ~ L, O ~ t ~ T, verif iant dans ce rectangle les inegalites
1, L
max
O~t~T O
Ju 2
dx<. A, max
O~t~T O
J(ui +ui) dx<B
est compacte au sens de la convergence uniforme.
Nous allons donner la demonstration du theoreme d'Arzelă.
Nous nous bornerons au seul cas ou l'egale continuite est donnee
par l 'inegalite
lu(x1, t1)-u(x2, t2)l<aVlx1-x2l +~Vlt1-t2I • (6)
Soit en outre
lu (x, t) I < M. (7)
*) Une familie {u (x, t)} est dite egalement continue s'il existe pour tout
.e > O un 6 > O tel qne l 'inegalite I 6x I + I M I < 6 entraînc pour chaquc
fonction u (x, t) de la famille l'inegalite I L\u I < e.
188 .EQUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
- &~ l :c
Fig. 49
([ 3:1] + 1) ;
-et variant d 'un nreud a un nreud voisin au plus de e/3. On peut inter-
poler lineairement chacune de ces fonctions sur toutes les aretes
horizontales entre Ies nreuds, puis, par interpolation lineaire sur t,
definir partout dans Ies bandes entre les rangees horizontales voisi-
nes d'aretes, c'est-a-dire partout dans le rectangle O ~ x ~ L,
o~t~T.
190 :E':QUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
JAul<a-VAx+~VM<a-,/3::2+~-,f 3:;2=;,
Ies nombres p aux noouds voisins varient au plus de 1, c'est-a-dire
que la condition que nous avons posee est remplie. En prolongeant
t
T o o +1 o -1 o
o -1 +1 +J -1 o -1
-I o -1 o -1 o o
+/ +1 o o o -1 -1
-r-1 o o +1 -r-1 -1 +1
-1 +1 +7 -1 o -1 +J
o /, ,'l,'
Fig. 50
comme nous l'avons decrit dans le rectangle tout entier cette fonc-
tion definie seulement aux noouds, on obtient une certaine fonction
cp (x, t).
Soit (x0 , t 0 ) le nooud le plus proche sui vant Ies x et 5ui vant les t
du point (x, t). Alors
I u (x, t)-cp (x, t) I< I u (x, t)-u (x 0 , to) I+ I u (xo, fo)-q, (xo, to) I+
+ I q> (x0 , t0) - cp (x, t) I< I u (x, t)- u (xo, to) I+ : + ; <:
~a 2+~ vrri
., , -,1-xx 'e e e e
T•o+a<oy2+6y2;-"'if+a<e.
E E I
Nous avons montre que nos fonctions q, (x, t), definies par la
donnee des valeurs discretes seulement aux namds, forment effec-
tivement un e-reseau. Reste a evaluer le nombre de ces fonctions.
§ 16) COMPACITE DES SOLUTIONS DES :tQUATIONS AUX DIFFJl!RENCES 191
Pour cela nous procederons comme suit. Ecrivons sur Ies aretes de
la rangee verticale a !'extreme gauche et sur toutes Ies aretes hori-
zontales Ies nombres ±1, O a raison d 'un seul sur chaque arete, comme
nous l'avons indique sur la fig. 50. On fera correspondre de tels jeux
a chacune de nos fonctions determinees aux nreuds. Nous ecrirons
+1 sur une arete si la fonction croît sur cette arete, -1 si elle de-
croît, O si elle ne varie pas. 11 est clair qu'a chaque fonction nodale
correspond un tel jeu de nombres sur Ies aretes, et cette fonction est
entierement determinee par la valeur a l'angle en bas a gauche et
par ce jeu.
Certes, on peut avoir des jeux a l'aide desquels sont determinees
des fonctions qui varient le long des aretes verticales de plus de e,
c'est-a-dire que le nombre de fonctions nodales determinees par de
tels jeux et de telles valeurs a l'angle en bas a gauche est superieur
au nombre de fonctions nodales admissibles, si bien qu'en calcu-
lant leur nombre nous evaluons superieurement le nombre de fonc-
tions admissibles.
Le nombre d 'aretes affectees de chiffres est
Nous avons deja note que le nombre de fonctions de l' E-reseau, egal
a 2H<e>, n'est pas superieur au nombre de fonctions nodales. D'oii
H (e) < co:st .
8
U(~, t) = Uik ( + 1- !) (k + 1- : ) +
i
Lâ fonction u' (x,t) est lineaire par morceaux suivant Ies x pour cha-
que t fixe, et lineaire par morceaux suivant Ies t pour chaque x.
Supposons que la fonction de reseau verifie Ies inegalites
maxh ~ uîk~A,
i k
maxh ~ (u1+1,k-uu,)2 ~B
. ~ 't' ---:::: h
1 k
L
max Jr Ut
"'2
(x, t) dx~ B1,
t o
L
max)o Ui(x, t)dx~B
t
2•
formule
u(x, i-r) = Uik (k+ 1-:) +ui, R+i ( : -k).
Calculons !'integrale
(k+t)h (k+t)h
j u 2 (x, i-r) dx = j [ Uik ( k+ 1 - : ) + Ui. h+i{ : - k) J2 dx.
M hh
O
2
h 2 2
=3 (uik +uu,u1. k+1 +ui, h+t)<
--:: : 3 Uik
~h (
Ui, k + 1 =
2
2
+ uih2 + ui,2 k+ 1 +
•
2 }
2 2
h uik + ui, k+ 1
2
Demontrant cette inegalite et sommant sur tous Ies k, il vient
l
Ju 2
(x, i-r) dx< h] ufk•
O k
Soit a presant i-r < t < (i + 1)-r. La fonction u(x, t) est lineaire par
rapport a t dans cet intervalle:
.... ( t - i,: ) ..... t - i,: -
u(x, t)= 1--,:- u(x, ii:)+--r-u(x, (i+1)i:),
- ( t-i,:) . .
u2 (x, t) < 1--,:- u 2 (x, i-r) +-,:-
t-i,: - 2
u (x, (i-1-1) ,;).
II est evident qu'on peut ecrire pour i,: < t < (i + 1)-r, c'est-a-dire
t-i,:
pour 0<--<1,
't
(h+t)h
L'evaluation de !'integrale j uf (x, t) dx se fait exactement de la
kh
(k+t)h
meme maniere que celle deja faite pour J
hh
u (x,
2
ii;) dx:
(h+i)h
j ul(x, t) dx =
~r
hh
1[
1
=h Ui+1.~-Uik <1 -~)+ Ui+i.k+~-Ui,k+t ~~
u
<m~xh] (
t h
Nous avons demontre par la que
l
max
t
J;f(x, t)dx~B
o
1•
Notons a present que pour t = ii;, la derivee ux (x, i't) est constante
dans l'intervalle kh < x < (k + 1) h:
D'ou
l
Ju~ (x, i't) dx= h ~ ( Ui, h+!-Uih ) 2.
u k
t96 EQUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
Dans l'intervalle temporal ii·< t < (i +1) -r la derivee ;;x est li-
neaire suivant t:
-
Ux (x, t) = (1 - -t-t,:)
t-
.. Ux (x, i-r) +-,;-
t-i,: -
Ux (x, (i + 1)-r).
D'ou
l l
u
Alors, Ie prolongement (x, t) a tout Ie rectangle de chacune des
fonctions de notre familie verifiera Ies inegali tes
l
max
O~t::;;T
j u (x, t) dx<.A,
2
0
l
max
O~t~T O
I(u}+u~)dx<.B1+B2=B.
Comme on l'a montre au paragraphe precedent, Ies fonctions {u}
forment une famille bornee et egalement continue.· D'apres le theo-
reme d'Arzela, cette famille est compacte par ra.pport a la convergen-
ce uniforme.
§ 17) THJliOREME D'EXISTENCE DE LA SOLUTION DU PROBLEME MIXTE 197
maxh
.
"'1 ( u1, k+1-u1k
~ h
)2 ~B~ 2,
m~ h] ( v1, k+~ -vui ) 2 <. B2 •
i k i k
X2
x2
= Jv(x, t) dx+O(lx2-X1IVh)+O(Vh)+
Xt
11 est clair que cette egalite peut etre derivee par rapport a la borne
superieure. Ce faisant, on obtient precisement la demonstration de
notre assertion :
_ au (x, t)
V (X, t) - ax .
R e mar q u e. Les rapports aux differences a droite et a gauche
Vik = Uih - Ui, h-1
h
tendent, lorsque h, 't -+ O, vers la meme limite ~:, pourvu que Ies
vu, tendent vers cette limite (les conditions imposees aux rapports
aux differences dans la demonstration precedente sont supposees
remplies ici aussi).
La demonstration resulte de l'egalite pour Ies fonctions inter-
polees:
v(x, t)-i(x, t)=v(x, t)-v(x-h, t)=O(Vh).
Supposons en outre encore que Ies rapports
200 ~QUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
'at+
OUi k i (x, t ) ~+ LJ muuz=ftUUi ""' (i= 1, 2, •.. , no),
l
~
âut
~ - k ; (x, t) ax+
au,
LJ milul =fi (l=n0 +1, ... , n)
l
max Ax] [ (
0:S:t:S:T X, i
!:i} 2
+ ( ~i} 2 J~const,
max Ax] [
0:S:t~T
c1
;;; )
2
+ ( !:~~ ) + ( ~t~i )
2 2
J~const.
11 est vrai que Ies differences ~:' etaient prises a droite dans cer-
taines equations, a gauche dans d'autres. Ceci n'affecte pas nos de-
ductions, puisque nous avons deja explique que l'interpolation des
differences a droite et a gauche differe de O (1/h), et que lorsque
h -+- O ces differences tendent vers Ies memes limites.
Etant donne que Ies interpolations des fonctions de reseau u"
Ax , A/' (nous Ies noterons respectivement Ut, v 1, Wt) au point (x, t)
Aut Au· - - -
ki (x, t) > O.
Les coefficients et les seconds membres sont supposes suffisamment regu-
liers.
I I I. Conditions aux limites a la frontiere de gauche
n
Ui = ~ a11u1 (i = 1, 2, ... , n0),
j=no+1
a la frontiere de droite
no
Ui = ~
j=1
~iJUj (i = n0 + 1, •.. , n).
Ici aiJ (t), ~ii (t) sont des fonctions suffisamment regulieres du temps.
Les conditions aux limites sont supposees dissipatives. Cela signijie
que toute f onction verifiant les conditions aux limites verifie egalement
les inegalites
no n
- ~ kiui + ~ k,uf <.O-sur la frontiere de droite,
i=t i=no+1
n no
- ~ k,uf + ~ ktuf <.O-sur la frontiere de gauche.
i=no+1 i=t
IV. Les donnees initiales ui (x, O) = <pi (x) sont supposees suffi-
samment regulieres et accordees avec les conditions aux limites en meme
temps que le urs derivees d' ordre suffisamment eleve.
V. 111oyennant les hypotheses I - IV, il existe une solution unique
du probleme pose dans le rectangle O ~ x ~ L, O ~ t ~ T (l'unicite
a ete demontree au § 14).
§ 171 THEORSME D'EXISTENCE DE LA SOLUTION DU PROBLS:M:E MIXTE 203
Nous avons obtenu pour cette solution des evaluations avec des
constantes s'exprimant au moyen des dimensions du rectangle, des
coefficients des equations et des conditions aux limites, au moyen des
donnees ini tiales et des deri vees d 'ordre suffisamment eleve de ces
fonctions.
Voici ces evaluations :
I ui l<const, I I~const, I I<const,
Ţ
ou· ~
au•
I
8 1
u
8X
I - I
x1, h
8
8ui
x x2, t2
J<const('Vlt1-t2l+Vlx1-x2l),
I I - I
aauti
Xt, t1
âauti
X2, t2
l<const(Vlt1-t2l+VJx1-x2I),
Faisons quelques remarques en ce qui concerne le theoreme demon-
tre et son enonce.
R e m a r q u e 1. Dans l'enonce du point III, on peut renoncer
a l'exigence de dissipation des conditions aux limites. Dans le cas
oii. Ies conditions aux limites ont la meme forme qu'au point III,
une transformation des inconnues ui (x, t) permet de realiser les
conditions de dissipation. Cette transformation entraîne seulement
un certain changement des constantes dans Ies evaluations defini-
tives. Si les coefficients des conditions aux limites et des equations
ne dependent pas du temps t, la transformation des fonctions incon-
nues peut etre aussi rendue independante du temps.
R e m a r q u e 2. Si un systeme a coefficients et aux conditions
aux limites independants de t, ayant ses seconds membres nuls,
f t = O, est donne dans le domaine O ~ t < oo, O ~ x ~ L, la solu-
tion du probleme pose existe pour tous les t > O et satisfait a des
evaluations de la forme
lut(x, t)l<CeKt, j a~i l<CeI<t, ,~,<CeKt,
I I - I l<D
Oi)Ui
X Xt, h
Oi)Ui
X X2, t2
(t1, t2) (VI t2-t1 I+ VI X2-X1 I),
âautt I - ââuti I 1~ D (t1, t2) (VI t2-t1 I+ VI X2-X1 I).
I Xt, t1 X2, t2
n'exige que des donnees il)itiales. 11 n'a pas besoin de conditions aux
limites. La solution est univoquement determinee dans le triangle
caracteristique s'appuyant sur le segment de !'axe des x ou sont
donnees Ies conditions initiales. Ce triangle est decoupe par la carac-
teristique !: = kt (x, t), avec le plus grand ki, passant par la fron-
tiere de gauche du segment, et par la caracteristique !:= k, (x, t),
avec le plus petit ki (x, t), passant par sa frontiere de droite. Les coef-
ficients ki (x, t) du systeme
OUi
fit+ 0x+
k i (x, t ) OUi ""
"-1 muiUk=/,
h
ne sont pas supposes ici strictemeut positifs ou negatifs. 11s peuvent
meme changer de signe.
Nous allons voir maintenant comment on peut deduire de notre
theoreme d 'existence pour le probleme aux limites le theoreme
d'existence de la solution du probleme de Cauchy dans le triangle
caracteristique. Primo, nous montrerons qu'on peut se borner au
cas des pentes strictement positives des caracteristiques ki (x, t).
En effet, la transformation des variables independantes
x' = x - at, t' = t
ramene le systeme a la forme
~
OUi
at'+(a+kt) oz'
OUi
+ "-1 miliUk=ft.
k
11 est clair qu 'en prenant a positif suffisamment grand on aura une
pente positive pour Ies caracteristiques
dz'
cit'= a+ ki.
Considerons un systeme de pente positive des caracteristiques dans
un certain rectangle suffisamment grand contenant le triangle carac-
teristique (fig. 51). Si le systeme n'est pas defini partout dans ce
rectangle, nous le definissons en prolongeant Ies coefficients et Ies
seconds membres de fa~on arbitraire mais suffisamment reguliere.
Nous prolongeons egalement Ies donnees initiales sur toute la base de
ce rectangle. Etant donne que le systeme a ete suppose a k, positifs,
ses conditions aux limites doivent etre donnees seulement sur la
frontiere de gauche. Prenons-les a nouveau arbitraires suffisamment
regulieres et accordees avec Ies donnees initiales. (On peut se donner
pour conditions aux limites Ies valeurs de toutes Ies fonctions incon-
nues ui sur la frontiere de gauche.)
En vertu du theorcme demontre, la solution de ce probleme elar-
gi existe. Notamment, elle existera aussi dans le triangle caracte-
ristique. En vertu du theoreme d 'unici te, la solution dans ce trian-
gle ne depend pas de notre arbitraire dans le prolongement des
§ 181 JsQUATION DES ONDES. FORMULE DE KIRCHHOFF 205
o l :c
Fig. 51
d'un tel prolongement. Nous ne nous arreterons pas sur ces subtili-
tes. Par ces remarques nous terminons notre examen du theoreme
d 'existence.
Dans le cas de deux variables independantes que nous avons trai-
te, il existe des procedes plus elementaires pour demontrer le theo-
reme d'existence que le procede que nous avons choisi. Notre choix de
la methode des integrales d.'energie et des conditions de compacite
Ies plus simples a ete conditionne par le fait que l'idee de cette
methode peut etre transposee pour Ies systemes hyperboliques syme-
triques au cas d 'un plus grand nombre de variables spatiales. Les
conditions de compacite des fonctions Ies plus commodes, et done
Ies plus utilisees, portent le nom de << theoreme d 'injection >>
de S. Sobolev.
a2<D ( a2<D 2
arr=c02 ax2 + aay2<D +7ii,2""
a2<D }
•
Nous commencerons l'etude de l'equation des ondes par le theoreme
d 'unicite, dont la demonstration et la formulation seront donnees
seulement pour le cas de deux variables spatiales x, y.
La repetition de cette demonstration en modifiant de fa~on con-
venable l'enonce pour une ou trois variables spatiales peut servir
d 'exercice utile et simple.
Le probleme de Cauchy pour l' equalion des ondes se pose
comme suit. Dans un certain domaine D du plan t = O on prend
Ies donnees initiales sous la forme
<D lt=O = <Do (x, y),
<Dt I t=O = <D1 (x, y).
Nous voulons savoir quel est le domaine de l'espace x, y, t ou. ces
donnees determinent une solution unique. L'equation de la surface
caracteristique cp (x, y, t) = const pour l'equation des ondes
cpî-c: (cpi+cpi) =0
a exactement la meme forme que l'equation des caracteristiques
pour le systeme decrivant la propagation du son. Ceci etant, nous
pouvons nous attendre avec raison a ce que la frontiere du domaine
d'unicite soit pour l'equation des ondes la meme que pour ce syste-
me. Nous allons etayer ce qui vient d'etre dit par une demonstra-
tion. Nous decrirons le domaine d 'unici te comme l'ensemble de
tous Ies points (x 0 , y 0 , t 0), t 0 ~ O, pour lesquels le cone caract~-
ristique
(x - x 0 ) 2 + (y - y 0 ) 2 - c! (t - to) 2 = O
cou pe le plan t = O sui vant la circonference
(x - Xo) 2 + (y - Yo) 2 = c~t~,
tout entiere contenue, avec le cercle qu 'elle delimite
(x - x0 ) 2 + (y - y0) 2 ~ c:t~,
§ -18] f:QUATION DES ONDES. FORMULE DE KIRCHHOFF 207
1+c
at o
(~+~}
ax
2
ay =0 '
lesquelles coincident avec les equations de la propagation du son
(p 0 = 1). La condition <I> I t=o = O entraîne
u lt=o = - aa11>
X
It=O = O; v lt=o = -
8
011> /
Y t=O
= o.
Quant a la condition cDt I t=o = O, elle se transcrit p I t=o = O.
Nous pouvons a present utiliser le theoreme d'unicite pour le
systeme d'equations de l'acoustique et affirmer qu'on a partout dans
le cone u = V = p = O ou, ce qui revient au meme, cDx = cDy =
= <Pt = O, c'est-a-dire que {}) = const. Etant donne que <ll = O
pour t = O, on a CI>== O partout dans ce cone. La demonstration du
theoreme d 'unici te pour l' equa tion des ondes est terminee.
Avant de passer a la deduction des formules pour la solution de
l'equation des ondes dans l'espace a trois dimensions, nous allons
considerer un probleme aux limites particulier pour l'equation des
ondes a une dimension.
Soit <D (x, t) une fonction deux fois continfiment derivable pour
x ~ O, t ~ O, verifiant dans ce quadrant l'equation
a211> 2 a211>
~=Co iJx2 '
Ies conditions initiales
(}) (x, O) = cp (x),
<Pt (x, O) = "P (x)
et la condition a la limite CI> (O, t) = O. Nous allons essayer de trou-
ver une formule explicite pour CI> (x, t). A cet effet, nous allons
208 ~QUATIONS HYPERBOLIQUES LCH. 2
Ici. Sr est ladite sphere, le point (x0 , y 0 , z0) etant fixe jusqu'a la
deduction complete de la formule.
Si l'on passe de l'integration sur la sphere de rayon r a l'inte-
gration sur la sphere unite S 1, on peut ecrire une autre expression
pour <l> (r, t)
<D (r, t) = 4
~ JJ<D (x + r sin 6 cos cp, y + r sin 0 sin cp,
0 0
o o
z0 + r cos 0, t) sin 0 dcp d0.
Nous aurons dans la suite a nous servir de ces trois formes d 'ecri-
tnre pour <l> (r, t).
Nous deduirons la formule representant <l> (r, t) d 'apres Ies don-
nees initiales <l> (x, y, z, O) = <Po (x, y, z), (!>t (x, y, z, O) =
= <D 1 (x, y, z), en ecrivant l'equation differentielle verifiee par
cp (r, t). Bien entendu, cette equation est aussi une equation aux
derivees partielles, mais nous arriverons a ramener sa resolution a
l'ntilisation de la variante deduite de la formule de d'Alembert.
Integrons l'equation des ondes
i}2<J) 2 ( q2<J) i}2<J) i}2<J) )
ai2=Co ox2 + 8y2 +~
pour <I> (x, y, z, t) dans la boule Dr [(x - x 0) 2 (y - y 0 ) 2 + +
+ (z - z0) ~ r ). Ecrivons !'integrale du premier membre de
2 2
r
= Jp :e: ) J
o
2
[
a2+132+v2=1
© (x 0 + ap, Yo + ~p, zo + î'P, t) dw] dp c=
r 4 at2(p, t)
T
= Jp • n
2
-
{J2(1)
dp.
o
Derivant par rapport ar Ies deux membres de l'egalite
r - -
Jl p2.4 n a2Cll(p, t) d ·- 2 2.4 â<D(r, t)
ât 2 p - Cor lt âr ,
o .
d'ou
a2«D 2
a2iii
~=co âr2 •
Jr Jr +
1
<D (xo, Yo, Zo, t) = - 1d [4-. Cl>o (x, y, z) dsr]
cr _ 1tr r=cot
Sr(xo, Yo, zo)
+[·-4
t
_ nrco Jr J\ Cl>1(X, y, z)ds,J
. r=cot =
Sr(xo, Yo, zo)
= 4:c 0
[ :i L!t J Scof(xo, llo, zo)
Cl>o ds) + c!t j
Scot(xo, Yo, zo)
<l>1 ds J.
Cette formule porte le nom de formule de Kirchhoff. Nous avons indi-
que explicitement ici Ies coordonnees x 0 , y 0 , z0 du centre de la sphe-
re Sr.
Etant donne que (x 0 , y 0 , z0) est un point arbitraire parmi les
points pour lesquels la sphere Scot est tout entiere (avec la boule
qu'elle delimite) contenue dans le domaine ou sont donnees Ies
conditions initiales, nous avons precisement obtenu la formule qui
represente la solution partout dans le domaine ou le theoreme d'uni-
cite peut etre demontre. 11 est vrai que dans notre deduction nous
avons suppose l'existence du probleme pose.
Nous allons verifier maintenant que la formule deduite donne
effectivement la solution de l' equation, et que cette solution veri-
fie bien les conditions initiales posees. On aura demontre par la
l' existence de la solution et acheve de justifier la formule.
Demontrons d' abord le lemme suivant.
Soit U. (x, y, z) une fonction deux fois co-r?,tinâment derivable.
A lors la f onction
V (t) = 4n~gt
8 cot(xo,
J U (x, y, z) ds
Yo, zo)
jouit des proprietes suivantes:
V (O)= O, !~ j,=o = U = U (O, O, O),0 ~~ l,=o = O.
Rappelons que
j U (x, y, z) ds =
8 cot(xo, Yo, zo)
2,i: ,t
J
8 cot(xo, Yo, zo)
+ c:t J
8 c t(xo, Yo, z )
<D1 ds]
0 0
le resultat du lemme, on voit que
<D (xo, Yo, Zo, O)= <Do (xo, Yo, zo),
d
Tt © (xo, Yo, zo, t) lt=O = <D1 (xo, Yo, zo)•
Ces formules demontrent que Ies donnees initiales sont realisees.
Nous avons utilise jusqu'a present une formule ecrite de telle
faţon qu'elle donnait la valeur de la solution en un point fixe a
di vers instants t. Pour qu' elle puisse s' appliquer a differents points,
il faut remplacer la derivee !
au second membre par pour souli- !
gner que la derivation par rapport au temps est faite en un point fixe
de l'espace. Des lors, nous ecrirons la formule de la solution sous
la forme sui van te :
on a aussi
o o
[U6 sin 0 cos cp + U1l sin 0 sin cp + Ur.,, cos 0] c!t 2 sin 0 d8 dcp.
I = JJj
(~-x)2-l-(ri- u)2+(~-z)2~c t2
[U~~ + U + Utd ds dri ~ =
11 T)
6
c 0t 2n n
= ) [j ) (Us~ + U riTl + Utt) sin 0 dO dcpr2 j dr,
o o o
on a
~; ·-= Co j j (U ss + U + U td ds · 1111
8 cot(x, Y, z)
+ c:t j
8 cot(x, y, z)
<D1 ds]
est justifiee. Pour obtenir les formules analogues pour l' equation
bidimensionnelle
a2<1> 2 { a2<1> a2<1> }
~=Co ox2 + i)y2 '
2n :t/2
=2 J JU(x+c tsin0cos<p, 0 y+c0tsin0sin<p)c~t 2 sin0d0dq>.
to o
Notre separation de !'integrale en deux parties egales a le sens sui-
vant. Toute droite parallele a l'axe des z coupe la sphere Scot (x, y, z)
en deux points situes respectivement sur Ies demi-spheres superieure
§ 18) l!:QUATION DES ONDES. FORMULE DE KIRCHHOFF 217
2:t :r./2
r r
=2 J J U(x+pcoscp, y+psmcp)
. cot sin 8cot cos 8
coso d0dcp=
o o
2n c0 t
= 2 \ \ U (x + p cos cp, y + p sin cp) _Vcot:de±E_ =
Jo oJ c0t2-p2
=2 t
Co
Jj
2nc 0 t
-v·--
U(.x+pcos<p, y+psincp)p d d
c2t2-p2 p cp„
o o o
Cette formule, qui donne la solution de l' equation des ondes dans le-
cas bidimensionnel, est dite formule de Poisson. On n'a pas a justi-
fier cette formule en verifiant qu'elle satisfait a l'equation et aux.
donnees initiales, vu qu' elle resulte de la formule de Kirchhoff deja
demontree.
Nous allons tirer maintenant des conclusions qualitatives des
formules obtenues pour la solution de l' equation des ondes dans tous
Ies trois cas, et montrer comment ces formules s' appliquent a la
resolution des equations des ondes sonores.
Ecrivons a titre de documentation le resume des formules.
1. Formule de d' Alembert (espace a une dimension)
x+cot
Cl>(x, t) = <Do (x+cot)t<Do (x-cot) + 2!0 J Cl>1 m~-
X-cot
:218 15QUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
-- (x 1
' Y,
t)=-1-[.!_
2nc0 . iJt
(J J{"
2ncot
<Do(x+pcostp, y+psintp)
yc2t2-p2
d d )
p P cp
+
o o o
2n c0 t
+f f <Ddx+ p cos tp, Y+ p sin tp) p dp dcp].
Jo Jo -Vc2t2-p2
o
U (X, y, Z, t) = U (X, y, Z, O) - -
1 J
t
iJp (x, y, z, -r)
i):,;
d
T,
Po
0
t
v (x, y, z, t) = v (x, y, z, 0)--
1
Po
Jop (x, y, z, -r) d
ây T,
0
t
up (x, y, z, -r) d
w (x, y, z, t) = w (x, y, z, O)-_!_ f âz T.
Po J
220 . EQUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2:
V=UrJ!....,
r
z
W=Ur r"
Les equations pour p, Ur s'ecrivent:
<Îllr ţ- 1 8p _ Q
ift- Toar- ,
!.L+
8t
Poca
r2
_!!._ (2 )
i)r r Ur
= 0.
Nous nous bornerons a apporter cos equations sans Ies deduire du
systeme tridimeusionnel precedemment ecrit. Nous omettrons par
la suite l'indice r qui affecte la composante radiale Ur de la vitesse
et ecrirons notre systeme comme suit:
~+-1_!!!._=0
ât p0 âr '
_!J!_ + Poc8 {) (r 2
u) _ O
ât r2 âr - •
.arriere aussi bien qu'un front avant, et dans notre cas elle est corn-
prise dans le voisinage h du << cone >> r - c0 t = O, c'est-a-dire dans
le domaine -h < r - c0t < h. Aussi est-ii naturel de supposer
.que, pour Ies t suffisamment grands (en fait pour t > hlc 0 ), la solu-
tion sera decrite par la formule
I (r-cot)
p=--r--
L'equation !: + : 0
!~=O montre que dans Ies zones r - c0 t >
> h, r - c0 t < -h, ou la pression est constante, la vitesse u est
independante du temps, si bien qu' elle peut s' ecrire sous la forme
u (r). 11. resuite de la deuxieme equation du systeme sonore
f (r-cot)
p= r ,
on a
1 op f' (r- cot) I (r-cot)
Po ar= Por Por2
222 EQUATIONS HYPERBOLIQUES [CH. 2
r-cof
- p)0
r2 J /(s) ds-
11
0 - O - -1-
- Pocor Pocor2
-h
J J(t)dt
'= ~,
h
h
ts;")
I
Fig. 52
1
La solution correspondante reguliere pour t <-- devient,
co
a l'ins-
1
tant t=-,
Co
p ( r, _1 ) r5/2
=--=r3/2= (x2+Y2+z2)s1,,
c0 r
c'est-a-dire une fonction sans derivees secondes <Dxx, <1> 1111 , <Dzz au
point x = O, y = O, z = O.
On s' assure sans peine en etudiant la formule de Kirchhoff que
pour que la solution soit deux fois continument derivable il su/fit
que la fonction initiale (]) 0 soit trois fois continument derivable, et que
<D 1 soit deux fois continument derivable. Dans notre exemple (]) 0 n' a
que deux derivees continues, et <D 1 une seule.
L'etude de formules analogues pour l'espace a n dimensions a
etabli qu'il suffit d'exiger des donnees initiales pour l'equation
0 2(1) 02(1)
{)t 2 =Co
2 (
-{)
X1
2
a2<D
+-a2
X2
+ •••+~ a2(1) )
uXn
--
'1 I I j• f (~, 11, ~' t-1/(x-ţ)2+(t~-Tl)2+(z-ţ)2)
0
d~d11d~,
4nco • V(x-;)2+(Y-ll)2+(z--~)2
(X- s)2+(1l-T))2+
+<z-ţ)2~c t2
6
qui donne la solution de l'equation des ondes inhomogene
â2u 2 ( i)2u [)2u [)2u )
at2 -co ax2 + ayz + âz2 = f (x, y, z, t).
iip u
<p ( i)t
0 + !.!!..)
OZ
+'1' ( aL
dt ax
)
c;f + iJp u +
0
a<p aw }
+PoU ( Tt+ ax +P ( c31 at+ax
aw aq> }
=
- a ( PoU(J) + 1[ w) I I a (pq>+PoUlJ>)
- at az
§ 19] SOL UTIONS G:8N:8RALISiES 225
Jf Jf [ PoU ( Tt
iicp
+Tx
iilj, )
+ p ( ci1 Tt
iilj,
+ Tx
acp ) ]
dx dt +
t~O
o .:c
Fig. 53
~,7
Q .:&
Fig. 54
J [I{Po
sulvant vv
:r + P :: ) dn] ds ~ J
sulvant_ v
(PoUSx- ps,) ds =
J
sulvantv
Poudx-pdt.
peut s' ecrire a peu pres sous la forme d' egali te integrale
.ţ ·pou dx-p dt = O
le long de la partie superieure (t > O) du contour y et du segment
AB de l' axe des x· refermant cette partie.
§ 19) SOLUTIONS GgNgRALIS8ES 227
L'egalite
ţ p0u dx- p dt = O
constitue la loi de conservation de la quantite de mouvement
() p0u dx est la quantite de mouvement, 1
p dt l'impulsion de la
force) .
On adopte parfois precisement pour definition de la solution
generalisee l'observation des lois integrales de conservation sous
forme de telles integrales de contour
~ p0 udx-pdt=0,
~ -~ dx-p0udt=0.
La seconde d'entre elles represente la loi de conservation de la
masse, etant donne que p est en fait l'ecart Bp de la pression par
rapport a l'etat de repos, et qu'on a l'egalite Bp = c~6p. On peut a
nouveau la deduire de l'egalite
j j [ PoU ( ~c: + ~:) + p ( ;3 ~~ + :: )] dx dt +
t~O
1~ 4
Co
dx- Pou dt = O
n'est pas tres commode pour construire la theorie mathematique. Le fait est que
Ies integrales da,ns ces egalites sont prises sur des contours de mesure bidimen-
sionnelle nulle. Or, la variation d'une fonction de l'espace L 2 sur un ensemble
de mesure nulle ne change pas cette fonction en tant qu'element de L 2• Si bien
que pour Ies fonctions de L2 (dans le plan) la valeur des integrales sur un contour
n'est pas, en toute rigueur, determinee.
L'identite integrale (1) proposee par S. Sobolev contient Ies lois de conser-
vation sous une forme plus commode pour une manipulation mathematique plus
rigoureuse, etant donne que Ies fonctions inconnues y sont integrees dans un
domaine a deux dimensions. (L 'integrale J{
t=O
p0 ucp+ ~,P)
o
dx ne contient
---+-----~--r
fi, t;, 13, ...
Fig. 55
avec des fonctions fn (s) ayant pour graphiques ceux representes sur
la fig. 55, on note le fait que ces solutions convergent vers u =
= f (x - t) de fonction / non forcement partout derivable. La fonc-
tion limite de la suite /1, / 2 , f 3 , • • • , indiquee sur la fig. 55, a ete
representee sur la fig. 56. Au point s = so la fonction / (s) n' a pas
de derivee. On peut evidemment construire des exemples plus corn-
§ 19) SOLUTIONS GEN8RALISEES 229
o
Fig. 56
-, b
sonnahle de completer l'ensemhle des solutions avec des f regulieres
lj(ţ}
t($
\
f-i{ţ)
f,(ţ}
f"(~)
--- I ....:
. . . -----:',.....
'I --
[ L-/
,... _ --
--
o
Fig. 57
La raison pour le choix d' une telle norme est donnee par Ies conside-
ra tions suivantes liees aux evaluations des solutions au moyen de
!'integrale d' energie. Considerons pour l' equation
~+~=O
ât âx
l' axe des x. Nous nous donnerons Ies conditions initiales sur ce seg-
ment.
La droite t = const coupe cette bande suivant le segment t ~
~ x ~ t +1 (fig. 58). L'integrale d' energie pour cette equation a la
forme
~ u2 dx-u 2 dt=O.
Su
t
2
(x, t) dx = Su
o
2
(x, O) dx = Jo u~ (x) dx,
c' est-a-dire que l'integrale de u 2 sur toute section t = const de la
bande caracteristique est la mâme quel que soit t. Ceci etant, si
l'on prend la suite de solutions Un (x, t) de l'equation
Bun+ Bun =O
at ax
avec Ies conditions initiales
Un (x, O) = Uno (x),
on obtient alors, en vertu de la linearite de l'equation,
*1 1
max
t
J [un (x, t)-um (x, t)]
t
2
dx = S [Uno (x)-Umo (x)]
o
2
dx,
li Un-Um 11 = V T max
t t
[Un (x, t)-Um (x, t)J"dx=
= Vj o
[Uno (x)-Umo (x)J' dx.
En d' autres termes, nous dirons que u (x, t) est une solution gene-
ralisee si on peut l'approcher avec n'importe quelle precision par
des solutions regulieres.
La notion de solution generalisee decrite a ceci d'incommode
qu' elle est difficile a verifier. En effet, pour verifier que u (x, t) est
t
T
o
Fig. 58
Jj (:~ + :: ) cp (x, t)
G
dx dt = O.
(~+~)
ât iJx x=xo
=c>>O.
t=lo
( !.!!:_.
ât
+ ~) ( t) + (~
âx cp x, iJt
+ ±t)
âx u= âcpu
iJt
+ iJcpu
ax '
§ 19] SOLUTIONS GENERALISEES 233-
.
nous a ff irmons ' 1·t'
que l' ega at + au
1 e au ox = O es t eqmva
' . 1en t e, pour une-
fonction u continument derivable, a l'egalite
O) dx = o.
o
D e f i n i t i o n d e s s o 1 u t i o n s g e n e r a 1 i s e e s.
Une fonction u (x, t) *) de deux variables ayant une norme bornee
.. I t+1
11 u li= V max
t
Ju
t
2
(x, t) dx,
)l
O~x-t~i
u (
8
! + :: } dx dt + J<p (x, O) u O
0 (x) dx = O.
t;;::=o
Montrons que de cette definition resulte l'unicite de la solution gene-
ralisee. Pour cela, il suffit evidemment de s' assurer que l' egali te
u 0 (x) = O entraîne I' egali te u (x, t) = O. Prenons un T arbitraire
et montrons que u (x, t) = O pour O~ t ~ T presque partout.
Supposons le contraire. La borne li u li etant finie, il en est de
meme de !'integrale
)r
O~x-t~i
u2 (x, t) dx dt,
T;i:::t~O
Cette derniere propriete n' est pas violee si on Ies prolonge par
l'egalite CVn (x, t) = O pour t > T. On voit aussi que <pn = O pour
x - t = O et pour x - t = 1. 11 resuite de la definition des solu-
tions generalisees que
fI
O~x-t~t
u (
0
ţ+
0
l:t} dxdt=O,
t~O
c'est-a-dire que
1) (x-t} 2 (1-x+t} 2 (T-t} 2 un(x, t)u(x, t)dxdt=O.
O~x-t~i .
T~t~O
Passant dans cette egalite a la limite n~ oo, nous sommes con-
duits a la relation
JÎ
O~x-t~t
(x-t) 2 (1-x+t) 2 (T-t) 2 u 2 (x, t)dxdt=O,
T~t~O
qui demontre le theoreme d'unicite.
Demontrons a present le theoreme d'existence. Supposons que
1
pour u0 (x) !'integrale J u! {x) dx soit finie. Nous allons montrer
o
que u (x, t) = l' equation
u 0 {x - t) est solution generalisee de
:; + :: = O avec Ies donnees initiales u 0 {x) pour t = O, O~
~ x ~ 1, c'est-a-dire que, pour toute fonction <p (x, t) verifiant
toutes Ies restrictions imposees a de telles fonctions, on a l' egalite
1
)f
0~x-t~i
Uo (x-t) ( !; + !! )dxdt+ j O
<p (.x, O) u0 (.x) dx = O.
quelle que soit <p admissible. Nous nous servirons par la suite du
fait que, pour chaque <p, il existe T tel que <p (x, t) = O pour t ~ T,
et que par consequen t
jj
O~x-t~ 1
Un (x-t) ( :r + :: ) dx dt
O
1
+ j cp (x, 0) Un (x) dx = O.
T~t;?;:0
...:y f / 1
cp'(x, O)d.x·Y
/
f
1
(un-u 0 ) 2 d.x<.
r-1=-------
...:.Jn Y r
o
cp 2 (x, O) dx,
2) I j)
O:s;x-t~i
Un(x-t) ( ~r + :: ) dxdt-
T;?;:t;?;:O
- JJ O~x-t=s;t
Uo (x-t) ( :r + :: ) I~ dx dt
T~t~O
IJ
O~x-t~t
Uo(x-t) ( ~~ + :: ) dxdt+ r
1
o
uo(x)rp(x, 0)dx=0,
t;?;:O
EQUATIONS DE LAPLACE
ar ari
ay oy
=1= o.
~ âtJ
11 nous sera commode d'utiliser non pas Ies conditions de Cauchy-
Riemann elles-mâmes, mais Ies trois groupes d' egalites qui en de-
coulent facilement:
âx ay ax iJy
II. ar~+ Tri ari= O,
iJ2x {)2z 02y a2y
III. a;2 + a112 = O, as2 + ari2 = O.
Quelle que soit la fonction suffisamment reguliere u:(x, y), on peut
deduire pour elle Ies egalites suivantes:
au au ax au ay
ar= ar+T,jaf'
ax
au au ox au ay
81) = ax ari + Tg" Trj '
( :; ) 2 + ( :~ )2 = ( :: ) 2 [ ( : ; ) 2 + ( !; )2] -f-
+ 2 âu ou [ ax ay + az ây ] + ( au) 2[ ( ay ) 2+ { ây } 2] =
âx ay - as âs âTj ari ây âs ari
âx âz
ax ax
a2u a2u ( a2u a2u ) ar aif
as2 + aT)2 = az2 + ây2 ay ây '
af âl)
a2u fJ2u
La derniere d'entre elles montre que Ies assertions a62 + atJ 2 =O
iJ2u a2u
et ax 2 + ay 2 = O sont equivalentes.
§ 20] PROPRitT:es DES FONCTIONS HARMONIQUES 239
Integrons l'egalite
+ ( :; ) Jdx dy
2 2 2 2
) ) [ ( :; ) + ( :~ ) ] ds d11 = ~) [ ( :; )
V g
Ainsi donc, nous avons etabli que la solution reguliere u (x, y) pre-
nant sur la circonference les valeurs F (0) doit otre calculee au cen-
tre au moyen de la formule
2n 2n
R ei8-R2
- Re.,, -p. ,
R2-pReiro
·ro
Ret -p
ei8-
- R-peiro..
u
1 r
(p, O)= v (O, O)= 21t J F (0) d0 = 2n J /(ro) doo dw.
1 r de
u u
d0
Remplaţant Tro par l'expression obtenue pour elle, nous sommes
conduits a l 'egalite
2n
1 f R2-p2
u (p, O) =2i"" J f (w) R2-2pR cos oo+p2 dro.
o
u(x0 , Yo)
„
Jrdr= J j u(x +rcoscp, y +rsincp)rdrdcp.
o
2~
o o
0 0
D'ou
SS u(x, y)dxdy
u (xo, Yo) = _K_--=R=2_ __
2 •2n:
Cons eq u e n ce 1. Dans les memes hypotheses
et de l'inegalite de Cauchy-Bouniakovsky:
JJ
K
J u(x, y) I dx dy~, f
VK
JJ u• (x, y)dxdyVSJ 12 dxdy=
K
=VnR• VJJ K
u'(x, y)dxdy.
De meme
i)n
I âxmayn-m
Re-iq,
Re-icp_(x-iy)
I~ nlR
(R-Vx2+y2)n+1.
o o
2:rt .
+-1- r / (cp~ Re-icp dcp
211: J Re-icp_(x-iy)
o
§ 20] PROPRI:mT:mS DES FONCTIONS HARMONIQUES 245
I anu (x, y)
axm ayn-m ~
I~ (R- -V 2n I RM
a;!Lf- y2t+1 •
Nous avons designe par M mflx·I f (cp) I = max I u (R cos cp, k sin cp) I.
Au centre du cercle, c'est-a-dire pour x = y = O,
I
I[
anu (x, y) ] ~ 2n I M
i)xm ayn-m X=O ~ Rn •
Y=O
11 est clair qu'une telle evaluation peut aussi s'ecrire pour un cercle
de centre en un point arbitraire:
P r e m i e r t h e o r e m e d e H a r n a c k. U ne suite de
fonctions harmoniques continues dans G, uniformement convergente
sur la frontiere r de G, est aussi uniformement convergente dans G, et
sa limite est une jonction harmonique. Pour tout sous-domaine interieur
la convergence est uniforme non seulement pour les f onctions elles-memes,
mais aussi pour leurs derivees de n'importe quel ordre fixe.
La convergence uniforme de la suite { U1t (x, y)} dans G resuite
de sa convergence uniforme sur la frontiere. On le verifie en appli-
quant le principe du maximum aux fonctions harmoniques
u,h (x, y) - Uz (x, y).
Demontrons a present la convergence uniforme des derivees d 'un
ordre quelconque fixe
i}nuk(x, y)
iJxmayn-m
I[ t::~';: ] I<:
2
.
aon
x Y x=xo u
:} max
(x-xo)2+
IUk (x, y)-u1 (x, Y) I<
Y=Yo +<Y-Yo)2=62
2n I
~ Tn- max I Uh (x, y)-ui(x, y) j.
r
De l'arbitraire du point (x 0 , y 0 ) E Ge, on deduit que, partout dans G6 ,
l
an(uk-ul)I
axm ayn-m
2n!
~~ m;x I Uh (x, y)-ul(x, y) I•
246 :eQUATIONS DE LAI"LACE [CH. 3
et de la formule de Poisson
u(x0 +pcosa, y0 +psina)=
2n;
=
1 r
J u(x0 +Rcoscp,
R2-p2
Yo+Rsincp) RZ+p'2-ZRpcos(cp-a) dcp.
2n
o
Dr(u)= jJ
x2+112~r2
(ui:+ui)dxdy= JJ(ui+ :
O O
2 u~} pdpda,
x=pcosa, y=psina.
Si u (x, y) est harmonique dans un cercle de rayon R, dans un cercle
de rayon r < R Ies derivees ux et uy sont continues. Par consequent,
Dr (u) est l'integrale d'une fonction continue. Mais pour r = R
cette integrale peut etre impropre. Alors, par DR (u) on entend
lim Dr (u).
r➔ R-
Comme nous l'avons montre dans Ies preliminaires (§ 2), une
fonction u (x, y) continue dans le cercle x2 +
y2 ~ R 2 et harmoni-
que dans ce cercle peut etre representee par une serie de la forme
u (p cos a, p sin a) = ~o
00
+ ~ (;
n=1
r( an cos na+ bn sin na),
2:n:
bn = ; ) f (cp) sin ncp dcp, n = 1, 2, •.•
o
Nous allons nous servir de la serie ecri te pour calculer I 'inte-
grale de Dirichlet. Il est evident qu'on peut deriver terme a terme
la serie u (p cos a, p sin a) par rapport a p et a dans un cercle
O< p ~ r, etant donne que Ies series formellement derivees
00
~ npn-1 .
Up = ~ ~ (an cos na+ bn sm na),
n=1
00
Ua.= ~ (; )"n(-ansinna+bncosna)
n=f
21] PRINCIPE VARIATIONNEL DE DIRICHLET 251
p;:::
00
(!; )2P= ~
m,n=1
mn
1
X
X (an cos na+ bn sin na) (am cos ma+ bm sin ma),
pm+n-1
mn Rm+n X
X (-an sin na+ bn cos na) (-am sin ma,+ bm cos ma).
Notons a present que
2n
j (an cos na+ bn sin na) (am cos ma+ bm sin ma) da=
o
( O, si m =fon,
2n
=l (a~+b~) n, si m = n =fo O,
) (-an sin na+ bn cos na) ( -am sin ma+ bm cos ma) da=
o
f O, si m =fo n,
= l (a~+b~)n, si m = n=fo O.
Ceci permet de conclure que
2n 2n
r(
J ap
{)u ) 2 r ( au )
p da= J 7ki
2 1
P da = n ~
oo
n 2 (a~+ b:i)
p2n-1
n2 n •
o o . 11=1
252 ~QUATIONS DE LAPLACE [CH. 3
D'ou
= 2n ~
~
n 2
(
2 f
an + b;) J
p2n-1
R2n dp = n
00
Sur la frontiere du cercle g (p, <p) prend les valeurs aux limites
/ {cp) = g (R, cp).
' 21] PRINCIPE V ARIATIONNEL DE DIRICHLET 253
u (p, cp) = ~ +~ (t
00
n=1
r (an cos ncp + b11 sin ncp).
ou N
UN= 1+ ~ ( ~ f (an cosncp+bn sinncp).
n=1
2n:
An= J[g {R, cp)-uN (R, <p)] cos n<p dcp = O,
o
n= 1, 2, ... , N.
2,t
Bn = J
o
[g (R, cp)-uN (R, cp)J sin nrp dcp = O.
=R
11=1
=) 'Pt : 2
ds
r
§ 211 PRINCIPE VARIATIONNEL DE DIRICHLET 255
a ('P1 aw2
=a;- ax ) +ay
a ('Pt ay
aw2 ) .
Integrons cette egalite dans Gi:
â\j)2 ) dx dy + r r •h
JJr (
Gi
chj,1 8"'2
OX â:X
+~
Oy OY JJ
Gt
't'i
( a2tl>2
âz2
...L
I
82$2 )
oy2
dx dy =
Gi ri
+ JJ
x2+y2~R2
(g-uN) [ ;;:
0
+ 0;;:] dxdy =
x2+y2=R2
j (g-uN) a:: ds=R
P=R
j (g-uN/;; dqJ=0.
256 tQUATIONS DE LAPLACE [CH. 3
A present l'identite
j î [(!; )2+ ( !! )2] dx dy =
f)~R
= JJ[ ( f + ( }2 Jdx dy +
0
;;
0
;;
P!::R
r
+ J.\ {[ iJ(g~uN) + [iJ(g;uN)r} dxdy+
p~R
T
, 2 f r r UUN
J J I. Dx
D (g-uN)
ax
+ OUN
ay
a (g-uN)] dx d
ây y'
p~R
D (u) = JJ[(:: f + ( :; )
G
2
] dx dy.
,· \
fonctions Ue, (r, cp) (O < 6 < 1) par l'egalite
(«S<r).
Calculons Dr (uo):
Jo Jo [(a;, }2 + ~ ( ~u: (J
2n 1
0
Dr(uo)= rdrdcp=
=--
21t jr, (d-ln- -~ )2 r dr- - -21t- Jf __!_2r r dr=~.
1
1 dr '} 1 .11. ln -
In2 ao2 1n-Ţu 2 B
= r
JaJ{ ! [(:: + ( :; f J+ ! [(:: + ( ;; f J- r
- ! [ r- ! [
a(ua~v) ]2} dxdy=a(~~v)
Fig. 59
Y = Y <s, 11>
definissent une representation conforme du cercle K {s2 + 11 2 ~ 1}
sur G. Alors u [x (s, 11), y rn, 11)1 est une fonction harmonique de s,
11, u l,2+ 112 =1 = f [x (s, 11), y (s, 11)1. 11 est evident que la fonc-
tion '\' (s, 11) = g [x (s, 11), y (s, 11)] prend sur la circonference
+
s2 112 = 1 les memes valeurs aux limites que u [x (s, 11), y (s, 11)).
En vertu de l'invariance de !'integrale de Dirichlet,
Da (u) = DK {u [x (s, 11), Y {s, 11)1},
DG (g) = DK {g [x (s, 11), Y (s, 11)] },
et en vertu du principe de Dirichlet pour le cercle,
Dx {g [x (s, 11), Y {s, 11))} ~ DK {u [x (6, 11), Y (s, 11)) }.
De ce fait, Da (g) ~ Da (u).
Notre demonstration de l'unicite de la fonction extremale vaut
pour des domaines quelconques, en particulier pour Ies domaines
ici en visages.
Sur ce, nous terminons la demonstration du principe de Dirichlet
et de la resolubilite du probleme de Dirichlet pour tous Ies domaines
pouvant etre representes sur le cercle continument (avec la fron-
tiere) au moyen de transformations elementaires conformes. Notam-
262 Jl:QUATIONS DE LAPLACE CH. 3
Fig. 60
lf
Un (x, y) dansG _1_U_o_U_y_;
a la solution du probleme de Dirichlet dans
Vn (x, y) = G2, s avec Ies conditions aux limites
Vn la U O=/ (s) = Un (x, y) la U 0'
Vn 113 = Un (x, Y) 113·
11 est evident que, par construction, chacune des fonctions
Un (x, y), Vn (x, y) est continue dans G et qu' elle prend sur la fron-
tiere Ies valeurs / (s). Nous allons montrer que la suite
Uo, Vo, Ut, Vt, U2, ••• , Vh-1, u,u vk, Uk+h • • •
converge uniformement. 11 en resultera que sa limite est une fonction
continue prenant sur a U 6 U cr Ies valeurs donnees f (s).
11 est facile de demontrer que cette limite est une fonction harmo-
nique dans G. En effet, prenons dans G un point interieur quelconque
(x 0 , y 0). Ce point sera un point interieur au moins pour l'un des
domaines G1 , 2 , G2 , 3 • Envisageons, pour fixer les idees, le cas (x 0 , y 0) E
E G1, 2 , La suite u 0 (x, y), u 1 (x, y), ... , Un (x, y}, ... de fonctions
harmoniques dans G1, 2 converge aussi uniformement dans G1, 2 vers
la meme limite en tant que sous-suite d'une suite convergente. En
vertu du premier theoreme de Harnaclc, sa limite est une fonction
harmonique dans G1, 2 -
Si (x 0 , y 0) E G2 , 3 , on distinguerait de meme une sous-suite
v0 , v1 , v 2 , • • • et on etablirait l'harmonicite de sa limite.
On voit que pour prouver la condition de resolubilite du probleme
de Dirichlet dans G il suffit de montrer que la suite
Uo, Vo, U1, Vt, U2, V2, • • •
est uniformement convergente.
§ 22] MtTHODE DE SCHWARZ 265
D'oii
an~ 02an-1 ~ 92cn-2>a2,
bn ~ 82n-sa2 (n > 2).
De toute evidence, du principe du maximum pour la solution du
probleme de Dirichlet resultent Ies inegalites suivantes:
IUn (x, y)-un_i(x, y) I<. bn-t ~ const 82n,
IVn (x, y) -Vn-1 (x, y) I~ an~ const 02n ;
(x, y) EiJ., n = 2, 3, 4,
La convergence uniforme des suites
le principe du maximum,
I Vn (x, y) - Un (x, y) I ~ m~x I Vn - Un I = ~ax I Vn - Pn-t I=
y V
= bn ~ const 02 n.
·Ceci montre aussitot que la suite composee
Da 3 (un)< Da 3 (vn-1)•
Eu egard a cesdeux dernieres affirmations, il vient:
Da(un) ~ D dvn-t), n = 1, 2, 3, ...
·ne meme, supposant le principe de Dirichlet realise pour G2 , 3 ,
-0n etablit sans peine l'inegalite
Da(vn) ~ Da(un), n = O, 1, 2, 3, ...
Comme u 0 (x, y) = g, nous noug sommes assures que l'integrale
de Dirichlet de n'importe laquelle des fonctions de la suite
n'est pas superieure a D0 (g). Nous savons que cette suite converge
uniformement vers une fonction u (x, y) harmonique dans G, qui
.coincide avec g (x, y) sur la frontiere de ce domaine. Demontrons
que Da(u) ~ Da(g).
§ 22] M~THODE DE SCHWARZ 267
:C=-Z o X=.1/4
Fig. 61
Par ailleurs,
268 gQUATIONS DE LAPLACE [CH. 3
Fig. 62
tf
Fig. 63
sur l' arc de circonference delimitant la lunule a droite (cf. fig. 63).
Si l'on arrive a montrer que la valeur absolue de cette fonction n'est
pas superieure a un certain 0 (0 < 1) sur l'arc de gauche delimitant
la lunule, on deduira alors sans peine du principe du maximum qu'une
o
a
Fig. 64
telle inegalite est aussi verifiee sur~- II suffit de construire une fonc-
tion harmonique w (x, y) egale a 1 sur l'arc de droite et non nega-
tive sur le restant de la frontiere du domaine G1 U G~u U G~2> pour
deduire du principe du maximum l'inegalite
I u (x, y) I ~ w (x, y), (x, y) E G1-
Si I' on a alors w ~ e sur I' arc de gauche delimitant la lunule,
l' affirmation requise sera demontree. Nous construirons la fonction
harmonique - la majorante w (x, y) - de telle fa4ton qu' elle soit
uniforme dans le plan coupe suivant I' arc delimitant notre lunule
a droite, egale a 1 sur cet arc a gauche de la coupure et nulle a sa
droite. On reussit a construire cette fonction qui sera constante le
long de chacun des arcs de telle ou telle circonference passant par
Ies points A, B. II suffit pour cela d'utiliser l'harmonicite de la fonc-
tion
w(x, y) = a (Arctg Y-YA Arctg Y-Yn ) +b
X-XA x-:cn
et de prendre Ies constantes a, b et Ies branches de l'arc tangente de
faţon a verifier Ies conditions posees. Nous nous sommes deja servis
de l'harmonicite de cette fonction dans le chapitre des preliminaires
lors de la deduction de la formule de Poisson qui resout le probleme
de Dirichlet dans le cercle. Sur la frontiere gauche de la lunule notre
fonction w prend, c'est evident, une certaine valeur positive 0
inferieure a 1.
11 est vrai qu' on ne saurait utiliser la fonction w (x, y) en tan t
que majorante en partant du principe du maximum sous sa forme
la plus simple, car cette fonction est discontinue aux points A, B
situes sur la frontiere G. Neanmoins, elle est bornee, ce qui permet
d'utiliser le lemme relatif a la majorante discontinue (§ 20). Sur
ce, nous terminons Ies raisonnements montrant que l'egalite u (x, y)=
272 ~QUATIONS DE LAPLACE [CH. 3
Fig. 65
Fig. 66
Fig. 67
Fig. 68
.,; : VJ
'P1
u;i,(r, 1j,)d,p,Vlcp,-cpl.,;;:-V2,q/ J
u~(r, cpldcp.
L'integrale sur l'angle cp sans indication explicite des bornes d'inte-
gration est ici et par la suite !'integrale sur toutes Ies valeurs de cp
pour lesquelles (r, cp) E Qh. Etant donne que le point (r, cp 1) est
situe sur la frontiere et que sa distance a Q n' est pas plus grande
que h, on a
I u (r, (J)1) - / (Q) I ~ a (h).
18*
276 :elQUATIONS DE LAPLACE [CH. 3
Par consequent,
Iu (r, cp) - f (Q) I~ -V 2:rt - ( Ju; (r, cp) dcp + a (h),
d'ou l'on deduit
[u (r, cp)- / (Q)J 2 ~4:rt Ju~ (r, cp) dcp + 2CG (h).2
JJ[u-f(Q)]
gh
2
dxdy = J(J[u(r, cp)-/(Q)] dcp) rdr<.
O
2
G G
Avant d'aborder la demonstration, faisons la remarque suivante.
Si l'on prolonge la fonction w (x, y.), definie dans Get nulle sur la
frontiere, par des valeurs nulles en dehors de G dans tout le carre
contenant G, dans ce carre K
1) K·
JJw dx dy,
w
2
dx dy =
G
2
jw(x, y) I< JI
o
Wx(6, y) Ids< VJ v' Î o
1 ds·
o
widx<
tence d' un polygone doue des proprietes enumerees dans l' enonce
du lemme geometrique est demontree.
C o n s t r u c t i o n. Soit par definition un (x, y) une fonction
coîncidant avec Un (x, y) en dehors du polygone Mn, Dans Mn nous
definirons u 11 (x, y) comme une fonction harmonique coincidant
avec Un (x, y) aux points de la frontiere du polygone M 11 • L'existence
d'une telle fonction resulte de la resolubilite du probleme de Diri-
chlet, demontree au § 22, pour Ies polygones, la fonction aux limites
etant continue arbitraire. Il resulte du principe de Dirichlet pour
Ies polygones, principe que nous avons egalement etabli, que
DMn (~n) ~DMn (un),
1 ..,.
d+-~Da(un)~Da
n (un)-
11 est evident que Un verifie Ies conditions aux limites, qu'elle
a une integrale de Dirichlet finie, si bien que, etant fonction de ID1,
elle verifie l'inegalite
DG(un) ~ d.
Il resulte de toute evidence de
d+_!_>Da(un)~d
n
l'egalite lim Da(u 11 ) = d, qui signifie que la suite construite u 17
n-+-00
u 2 , u 3 , • • • est aussi minimisante. Nous aurons precisement affaire
a cette suite minimisante dans la suite. Il importera que tous les
termes de cette suite soient harmoniques a partir d'un n suffisamment
ţfrand, au voisinage de tout point interieur de G.
Nous abordons la seconde etape, ou l'on etudiera les proprietes
de la suite construite u1, u 2 , u 3 , • • •
P r o p r i e t e ·1. Les egalites suivantes
Da (uk-uz) ~2 (1/k + 1/l),
) ) (uk-u1) 2 dxdy~L 2 (1/k+1!l)
G
sont vraies, L etant le câte du carre dans lequel le domaine G peut iHre
inscrit.
D e m o n s t r a t i o n. Demontrant au § 21 l'unicite de la
fonction extremale du principe de Dirichlet, nous avons obt.enu
chemin faisant l' egali te
Da (uţv} =!Da (u) +!Da (v)- ! Da (u-v)
que nous allons utiliser maintenant sous la forme suivante:
Da (uh ; uz) = ! Da (uk) + ! Da (u1)- ! Da (uk-uz).
280 :8QUATIONS DE LAPLACE [CH. 3
entraîne
d'ou
l'. inegalite,
I Un (P) -./ (Q) I < B
pour tous les n a partir d' un numero N ne dependant
que de e et h.
Demonstrat ion. Soit K un cercle de rayon h/2 de cen-
tre en P. II est evident que ce cercle est contenu dans le cercle de
centre en Q et de rayon 2h (fig. 69). De ce fait, en vertu du lemme 1„
Fig. 69
n
(2)
\ • JJ(un (x, y)-f (Q)l dx dy~ c (De,,. (un) +a• (2h)],
K
2
0
Par ailleurs, pour Ies numeros superieurs a 2/h, Ies lln sont, par·
construction, harmoniques dans le cercle K, etant donne que tous-
les points de ce cercle sont distants de r de h/2 au moins.
En vertu de la consequence 1 du theoreme de la moyenne (§ 20),.
le carre lun (P) - f (Q)] 2 au centre du cercle K de la fonction harmo-
nique un (x, y) - f (Q) dans le cercle K n'est pas superieur a la
moyenne du carre de cette fonction dans le cercle K. On deduit de,
la et de l'inegalite (1)
jun(P)-f(Q)l<e pour n>max(N1, 2/h).
La propriete 3 est demontree.
282 EQUATIONS DE LAPLACE [CH. 3
N=t N=-1
a a
Fig. 70 Fig. 71
lJ
oN=O
·o a
Fig. 72
a
a
Fig. 73 Fig. 74
2-86 EQUATIONS DE LAPLACE [CII. 3"
a.2+p2 r
I
a.u+Pv =Re u(x, y)+iv(x, y)
a.(x,y)+iP(x,y) r
=U(x )I I
,y r
p(s)/(s)
a.2(s)+P2(s)
•
a sa partie reelle qui prend sur la frontiere Ies memes valeurs que
la partie reelle de la partie principale. Aussi la fonction
h=-1
Cl> ~ [(Sk + iTJk) (x + iyt-(~k -
+ i'I' = k=-N iî)rt) (x + iyr 111
19-61038
290 EQUATIONS DE LAPLACE [CH. :l
Par ailleurs, Ies constantes ~k, lJk peuvent etre choisies arbitraires.
La fonction U +
iV est alors analytique, sa partie reelle est nulle
sur. la circonference et elle a un pole d 'ordre non su perieur a N au
centre. Cette solution depend de 2N + 1 constantes
6-1, 6-2, • • •, ~-N,
La difference des dimensions des espaces des solutions des systemes (6), (5) est
appelee indice du systeme (4). Demontrez que cet indice vaut K -I.
·K
Par consequent, I An I~ sh n •
11 resuite de cette evaluation que la serie (1) peut etre derivee
terme a terme autant de fois qu'on le voudra pour O~ y < 1. Notam-
ment,
00
fJau I
y y=O
= cp {x) = ,-'J
""
ta=i
nAn sin nx,
de cp (x).
Nous avons par la meme obtenu (sous Ies hypotheses imposees
plus haut) la solution du probleme de Cauchy pour l'equation de
Laplace avec Ies conditions:
u (x, O) = O,
00
fJu I
f) y y=O c:::i cp (x) = ~
"" an sin nx.
n=t
et
n
I an I < const sh n • (3)
il est facile de verifier que chaque terme de la serie est une fonction
harmonique et, en vertu de l 'inegalite (3), la serie peut etre derivee
autant de fois qu'on le voudra pour I y I< 1. Par consequent, la
fonction u (x, y) est aussi harmonique et verifie Ies conditions ini-
tiales.
L'exemple d'Hadamard montre que le probleme de la reconsti-
tution de u (x, y) d'apres u (x, O), auiJ(x,y)J n'est pas correct.
Y Y=O
Toutefois, si I' on sait que la solution existe et qu 'elle verifie certai-
nes inegalites, il peut etre approximativement resolu, meme si l'on
se sert de donnees initiales non tout a fait exactes.
Nous allons faire le recit du probleme de la reconstitution de
00
u (x, y) = ~ a: sh ny-sin nx
n=i
(cp(x)=uy(x, O)),
on a alors
1t
Ju (x, y) dx-<y m
2 2 2 <1-Y)Af2Y.
o
~ 25) PROBU:MES INCORRECTS 297
on a alors
:rt
:2 )
o
n
uk (x, y) dx~ [
n
Jo uk(x, 1) dxY[)o cpk (x) dx
n
r- 11
•
o
n
ju 2
(x, y) dx~ y
o
j[ Ju
2
o
n
2
(x, 1) dx r [J n
cp 2 (x) dx r-u.
La demonstration du theoreme est achevee.
Soit a present {u<k> (x, y)} une suite de fonctions harmoniques
00
a(k)
u<k> (x, y) = i ~ sh ny sin nx,
n=1
U=
~
n
-".J an Sh ny•SIIlllX,
.
n=1
2n 2n n
-< J
o
[u<"> (x, 1)12 dx +2 J Jo u<k> (x, 1) u (x, 1) dx I+ Jo u (x, 1) dx<
2
metrique
N
'PN(x) = ~ a~V> sin nx.
n=t
Soit
n N oo
J['PN(x)-cp(x)] 2
dx= ~ ~ (aW>-an)2 +;] a~-<BN-
o ~1 ~1
En outre, supposons que
n=1
; ~ Mt'>-aW>) 2 •
n=1
n ·,, :! . /
C) 2"'"' an~BN.
N+i
;t
Juî,(x, 1)dx~M 2
•
li
302 ~QUATIONS DE LAPLACE [CH. ~
~
1-
J
O
uk (x, 1) dx = 2
n
-'"'
n=1
----r sh n.
(a(N))2
2
2n ~
""' [a~N>-aW>J2=0,
-
n=1
et cette expression ne saurait prendre de valeurs moindres.
Dans le cas I I), il est clair que le minimum de
N
; ~ [a~N)_a~N)j2
n=1
est atteint lorsque Ies af) se trouvent sur la surface de l'ellipsoîde
aN dimensions
n ~ [a(N)]2
2 ~ ----rsh2 n=M2 •
n=i
Pour determiner l'extremum lie, servons-nous du multiplicateur
ele Lagrange "AN et, ayant forme l'expression
n=1
N
11 est clair qu'il existe une solution positive et une seule, etant donne
que le premier membre est une fonction monotone decroissante de
N
ÂN et qu'il varie de 2 LJ
31 ""
T
[a(N)]2
sh2 n > M 2 a zero lorsque ÂN
n=i
varie de zero a plus l'infini.
Le minimum cherche est atteint pour la racine positive.
Ceci resuite du fait que Ies seconds rnembres des egalites
N N 2
~ [-(N)_ (N)] 2 _ ~ ÂN [ (N)] 2 sh
4
n
~ an an - ~ ( sh2 n) 2 an n4 '
n=i n=i 1+'J..'N--;i2
N -(N) N (N)
~ [ ann212 sh2 n = M2 = ~ 1 • ~ sh2 n
sh2 n) 2 n2
312 312
~ ~ (
n=1 n=1 1 + ÂN n2
decroissent si l'on change designe lorsque ÂN est negatif.
Nous avons montre qu'on peut en principe resoudre un probleme
incorrect., sachant que la solution qui nous interesse existe effective-
ment et appartient a un certain ensemble de solutions pour lequel
la << correction conventionnelle >> est verifiee.
Nous ne ferons pas l'expose du processus de resolution de proble-
mes incorrects. Indiquons seulement que, d'ordinaire, ce processus
consiste a remplacer le probleme initial par un probleme voisin
correct. La solution de ce probleme voisin (regularise) differe ordi-
nairement peu de la solution cherchee appartenant a une certaine-
classe de << correction conventionnelle ».
• CHAPITRE IV
TRANSFORMATION DE LAPLACE
ET METHODE DE FOURIER POUR
...<J,'-~im~.~ES SYSTEMES HYPERBOLIQUES
-~
{;L1J\ltiWI':· -
=- Ju
t
('t) e-1':c dr:= Ju (r:) e-J..1: dr: --i::,-;;:- Ju (t) e-i.t dt = v (Â.),
o u
c 'est-a-dire que la derniere integrale converge.
(Prob Ie m e. Demontrez la convergence de !'integrale sous la meme
hypothese Re '1. > max Re ki lorsque parmi Ies racines ki îl en est des multiples.)
i
On dit dans ce cas que la<< force perturbatrice >> eMcp met le systeme
en branle a vec la << frequence >> pro pre a cette << force >>. Nous a vons
designe par v (Â.) l'amplitude des oscillations qui s'etablit lorsque
t -+ CX). Nous avons ecrit « frequence >> entre guillemets parce
§ 26] SYST~MR D EQUATIONS DIFFERENTIELLF.S 307
V (im)=
Jr u (t) e-irot dt = Jr <pekte-i©t dt = ~
o o
zro-k
.
20•
308 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET M~THODE DE FOURJER [cu. ,
u (t) = 2
~ Jv (iro) eirotdro+O ( i).
-b
o o
oo t=oo
Je-i(l)t :: dt = [u (t) e-i(i)t];i- j u (t) de-i(j)t =
O f=O
00
""~k 'l'i•
v(iw)= .LJ uo- i
;
Servons-nous a present du theoreme d'inversion de la transfor-
mation de Laplace (O < t 0 ~ t ~ T):
+h
u(t)= 2~ Jv(iw)ei(i) dw+O ( !)=
1
-b
+b . l
f et(i)
=]
;
1 )
( 2n J iro-k· dw $, -;-O
-b J
(1
1d ·
3i0 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET M~'l'HODE DE FOURIER [CH. 4
+ib
Â, =d+illJ
1
-to
Fig. 75
-1
2ni
~ --dÂ.=-
e'>·'
'Ji.-k
1 +Jb eiwt
- d r o +1-
2n iro-k 2ni
J e'A.t
--dÂ.
Î.-k
-b I Â l=b
Re'-<0
§ 26] SYSTtME D'lilQUATIONS DIFFBR&~TIELLES 3H
I J
2~ 1 ~~k dÂI < ~ 5e-btslnq,dq,
lll=b o
ne).<0
'I( 'll/2
et reste ă. montrer que j e-c sin <J> dcp = 2
e-c st n <P dcp = O ( ou j !) ,
o o
l'on a pose c = bt. Ecrivons cette integrale positive sous la forme
~2 'I(~ •
e- c sm cp cos q>
......._ dq:, + j e-c sin
'I(~
io
e-c sin <p dcp =
J
o
____
cos q>
~
cp dcp ~
~
~4
e-c sin cpd (sin m)
--~-..:...;..,, + j e- c - dcp=
~2 l~
~
J
-..;;::: o -V212 'll/4
2
-Vi
=-c-(1-e
__
Y2)+:
c __
c
e V 2 =0
(1)
c =0 (1) (1)
bt =0 b ,
etant donne que, par hypothese, t ~ t 0 > O. Cette evaluation est
souvent appelee en Lheorie des fonctions d'une variable complexe
lemme do Jordan.
Nous avons etudie en detail le cas ou l'equation caracteristique
n' a pas de racines multiples. Le probleme suivant est consacre
au cas des raci nes multi ples.
Pro b 1 e m e. Sila racine caracteristique k1 de la matrice A a pour multi-
plicite ri, la fonction v (iro) peut s'ecrire sous la forme
rJ
on a la formule
+b
u- (t) = u (t) e-a , = 2n
1 Jr-v (iro) eiwt
. do> +o (1)
b =
-b
a+ib
e-at
=--.
2m
j "'v(iro)e<a+iru)td(a+iro)+O (-b1 } .
a-ib
[ ~>t t
t t
+ +J 00
t
1<p' (s> 1as]-
(N ous supposerons que cp(s) a une derivee continue cp' (s) et un second membre fini
dans l' inegalite ecrite.)
Pour demontrer le lemme, transformons en integrant par parties l' integrale
suivante (B > t):
B s=B
sinbs -1
-6-cp(s)ds= - T J
r m
cp
St s=l
-6-dcosb;=
B
_ _!_ [ cp (t) cos bt
- b t
cp (B) cos bB r cpm
J cos bs ~ ds +
B
t
t
puis evaluons Ies termes de la somme obtenue :
B
r -r
00
sin bs
J q> (~) ds.
t
.
a la limite en faisant B - oo dans Ies
Ainsi, cette integrale converge. Passant
B
deux membres de l'inegalite pour) sin b; q> (s) ds, nous sommes conduits a la
i s
~onfirmation du lemme.
Premiere consequence du lemme 1:
+t
I) -t
si; bs ds-n I< !.~ .
Jr
+00
sint b;
On sait du COUl'S d 'analyse matbematique que --,-!:,- ds = n, et on
-00
deduit du lemme '1, en posant q> (s) = 1 :
IJt
si~sbs d§ I= I J
-oo
sinsbs ds
t t
A pres.ent la consequence fc.rmulee est evidente.
D e u x i em e c o n s eq u e n c e d u 1 e m m e L Si pour t > O
I u (t) 1-<.Me-Pt,
I u' (t) 1-<.Me-Pt,
on a pour t> t 0 > O
00
IrJ sms.
t
bt
'6 u(t+s)ds <Ţ
1
1 [ M
\
-2pt
+Me-pt
r
J Ţds+
t
-p~
+-t- M e-Pt
00
J
Jl e-Psds <b1 [ -t-+M
M M r
Jr l2+-t-
ds . ]=
J e-Psds
00 00
t t t
=_!_ [ 2M
b t
-1- M e-pt]
· pt
<ib M [2
t0 .
+_1
p
] =O (-1
b
).
La consequence est justifiee.
Le mm e 2. Supposons verifiees, pour - t -< s-<. t, les inegalites I Im I< iH
I/' (s) I < VM ; alors
s
I I
+t
IJ
-t
sin bs/ (s) ds I< 2
M +t'1 -Vî
Demonstration:
+t ;=t
Jr .
sm bs/(s) ds= -b
1
Jr f (s) dcos bs=
cos bt
- - b - (/ (t)-/ (-t)]+
-t 6=-t
++ J +t
-t
cos bs-1' mas:
11
I
-t
f
J -vd~s =
o
2
M+1M-Vt .
Le mm e 3. Supposons verif iees, pour I I s < t, les inegalites: J rp (s) < M,
lcp'(s)l<M,
1<ri' <s1)-cp' <s2) 1-< M v, s1-s2 I .
Alors,
-1-t
r ~in b; I 2M +4M -v-t -ţ--t-
, 4M
IJ - 6-
-t
cp (~) ds- mp (O) < b .
D'ou
I f mI= I cp' (O;) I< M.
Puis:
/' (s)= s<p' (s)-[12(s)-cp (O)] cp' (s)-cp' (Os)
6
Si bicn que
'(t)=l lcp'(s)-rp'(es>I Mlf<t-O>lsl ,,,.,_!!_
1/
<:, lsl ·< lsl ~-vm·
Appliquons a prcsent Io lemme 2:
-
IJ ~
-t
sin bs/(s) ds I= J
J
~
-t
sins bs q> md5-cp (O)
~
J
-l
sinsbs ds I< 2i~/ +~w -Vt .
Reste a present a noter que, d'aprcs la premiere consequcnce du lomme -1,
+t
I J
cp(O)
-t
·si;bs ds-n•cp(O)I <i· 4t1.
La demonstration du lcmme 3 est achevee.
C o n s e q u e n c c d u I e m m e 3.
Supposons, pour t ~ O, remplies les inegalites
I u (t) I <Me-Pt <M, I u' (t) I <Me-Pt <M,
et, pour O< t 1 < t 2 < 2T, l'evaluation de continuite de u'(t):
I u' (t 2)- u' (t1) I< M -VI t 2 -t1 I•
On a alors pour O <to< t < T l'egalite :
+t
~ sin bs u(t+s)d5-nu(t)=O (
5
!)
-t
4111
2M+4M 1/T+
IO ( ! )I< b to •
1° (-¼-) I<+
31.8 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET METHODE DE FOURIER [CH. t
u(t)=lim - -
1 \ u(t+s) si~b; d;.
b➔:,o 1t J <o
-t
Imposant ă u(t) des conditions plus rigides, nous avons pu montrer que pour
b ~ co !'integrale au second membre differe de u(t) d'une quantite de l'ordre
{[(~}
Fig. 76
de 1/b, uniformement pour toutes Ies fonctions u(t) satisfaisant a ces conditions
et pour tous Ies t d 'un certain segment fixe O < to -< t < T.
La restriction t 0 > O doit etre imposee en raison du fait suivant. La fonction
g (s) a son graphiquc du type de celui gui est reprPsente sur la fig. 76. Pour
s = -t elle est, en regie generale, discontinue. 11 est clair que la convergence
§· 27] TH~O~ME D'INVERSION DE LA 'fRANSFORMATION DE LAPLACE 319
2
~ v (iro) iwt dro= ~
2
j eiwt ( j u (Ţ) e-iroT d't) dro=
-b -b o
+b oo +b oo
= 2
~ j Ju (Ţ) iro<t-i:) dT dro= 2~ j J u (t+ 6) e-fo>s ds dro.
-b O -b -t
La derniere integrale converge uniformement, si bien qu'on peut changer l'ordre
d'integration:
+b +b oo
2
~ J v(iro)eiwtdro= ~
2
JJ u(t+s)e-i(l)sdsdro=
-b -b -t
oo +b
= 2~ ) u (t + s) ( je -i roi dro) d6.
-t -b
I/integrale inlcrieuro peut etre calcu1ee:
+jb e -icu6 dro=- [ -e-iro~
--
](l)=b =-----
eib~-e-ib;; sin bţ
2 -6-.
-b
- is ro=-b i5
l"inalement:
+b oo
1
231
Î
J v (iro) e · t
1
(J) dro=rr:
1
Jr u (t + s) -6-
sin b;
d5.
-b -t
La demonstration du theoreme est terminee. La regle d'inversion de la transfor-
ma tion de Laplace est justifiee.
320 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET M:ETI-IODE DE FOURIER [CH. ~
I
aui ~/ t1) aui ~' t2) l<V t1 t2 C (I t1 I, It2 I).
Dans ces inegali tes C = C ( 1·t 1 I, I t 2 I) est une constante qui de pen d
de l'intervalle de temps contenant t1 et t 2 • Considerons la solution
dans la demi-bande t > O, O< x < l et construisons sa transfor-
mee de Laplace
vdx, Â) =
o
L'integrale dans cette formule convergeant, la transformation de
Laplace est definie si Re  > K. Au moyen des regles de derivation
des integrales impropres par rapport a un parametre, on peut s' assurer
aisement qu' en tout point du demi-plan Re  > K existe la derivee
âvi ~i
l) representee par !'integrale convergente:
00
avi (x,
i)')..
Â.) -- - Jr Ut (X, t) t• e-'-tdt •
o
11 en resulte que Ies vi (x, Â) sont dans le demi-plan Re  > K
des fonctions analytiques de Â, qui dependent du parametre reel x.
Determinons encore Ies transformees de Laplace des derivees
oui(x, t) aui(x, t) C · f ormees
, peuven t auss1·,.etre cons1'd''
ax , at . es trans erees
comme etant determinees pour Re  > K, et point n'est difficile
de verifier que
00 00
J
r' au, (x,
az
t) e-'>.t dt = _!_
OX
r U· (x
J l '
t) e-Ât dt =
..
OVi (x, Â.)
ax '
o o
oo
1a~i
t=00
Ju,
00
O= Je-
o
1
t ( :
1 1
+k1 ~: +muut +m121½) dt=
= -cp 1 (x) +Âv1 (x, Â)+k1dvt ~:, 1'.) +m11V1 (x, Â)+m12V2 (x, Â).
Nous u t 1·1·1sons pour 1a d'er1· vee
' (x, Â)
ovi iJx 1e s1gne
· d e d.'er1· vat·10n ord"1-
O= J
o
e-M ( 8~
8 2
- ~ ~; + mi1u1 +mii?½} dt,
on obtient la seconda equation
-cp2 (x) + ÂV2 (x, Â)-ki dv2 ~ ' 1'.) + mi1v1 (x, Â) + m22V2 (x, Â) = O.
Le systeme d'equations ordinaires
ÂV1 +k1 ~ +muV1 +m12V2= 'P1,
Âv2-k2 C::: +m21v1+m22v2=(J)2
jouera dans nos etudes ulterieures un role important. Il n' est pas
difficile de voir que Vt (x, Â) et v2 (x, Â) verifient pour x = O et
x = l les conditions aux limites
a 1v1 (O, Â) a 2v2 (O, Â) = O, +
(l, Â) = o.
~1V1 Â) + ~2V2 (l,
On verifie ce point comme suit (on se bornera a verifier une seule
condition):
00 00
r
00
const
~const~ eKt.e-K 1dt= K*-K •
•
De meme
(x, t) -.U dt
e
I~-..::: const
K*-K ·
o
On deduit des equations ordinaires verifiees par Ies v, (x, Â) :
vi(x, Â)= ~ [ cps(x}-k1_ ':: -muv1-m12V2],
o o
= -(f)i (x, O) +Âvt (x, Â).
· La convergence deces integrales et la legitimite des transformations
effectuees s'etablissent facilement pour Re  < -K.
A l' aide des evaluations
jut(x, t)J<const•eKlfl, I~:i l<const•eKltl, j :Ztl<const-eKltl 0
Iv; (x, Â) I=
o
dt
o
e-K* 1t I/< 1t I dt I=;~~~,
I ax ]-I- Jr e ax I"'"': :-
-oo
f)~ (x, A) -M aui dt ,C const
K*- K .
o
Ecrivant Ies equations pour Ies Vi sous la forme
Vt = i [(J)1-k1 : -muv1-m12V2 ],
~1V1 (l, Â) +
~2V2 (l, Â) = o,
 variant dans la bande -2K* ::::;;; Re  ::::;;; 2K*. On verra au cours
de cette etude que la solution du systeme est unique pour presque
tous Ies  de cette bande. Qui plus est, tous Ies points en lesquels
l'unicite est violee se situent discretement dans la bande Re I Â I< K
(rappelons que K < K*). Du fait que cet ensemble de points est dis-
cret on deduira l'existence d'une bande I Im  - a I< ~ dans
laquelle l'unicite est partout observee. On montrera de meme qu' au
voisinage de n'importe quel point d'unicite Ies vi (x, Â) sont des
f onctions analytiques de Â.
On sait de la theorie des fonctions d'une variable complexe qu'une
fonction analytique est determinee de fa~on unique par ses valeurs
dans un domaine arbitrairement petit. On montrera par la suite que
326 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET MtTHODE DE FOURIER [CH. t,
6'=-~0
p9 't -(2p+1)7t-Imv
-------- X
P1 i7:=-!f1_+_1z
X
Fig. 77
le long desquelles Ivi (x, Â) I< const/p, I eAt I= Ie0 t I< e«*T. D'ou
I
2~i r
P4
P3
e'-tvi (x, Â) dÂ. I< co;st '
P9
I
2~i j eAtvi (x, Â) dÂ.
Ps
I< co;st.
328 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET M~THODE. DE FOURIER (CH. 4
j 2~i )
P5PoP1
e'-tvi (x, Â) d'A, ~ c;:;t J P5PoP7
I eM 11 d'A I-
1E
=2p
-- +n
1
•2
K
Je---
2 2P+1
x
nt sin 8 do
u,
o
n
1
ni
•
~ e'-tvi (x, Â) dÂ
I
~const J
f e_< 2
P-H):ttsin8
x d0 = O
( 1
-;r}.
12
P5PoP7 O
I2~ Î
P1P2PaP4P5PaP1PeP9P1
eMvi(x, Â) dÂ. I= !).
O(
Par ailleurs,
P2
1
Uî (x, t) = -. f eMv1 (x, Â) dÂ.+ 0
2m J
(_!_).
P,
P1
Donc,
Ui (x, t)= 2~i ~
P1P2P3P4P5PsP7PsP9P1
eUvi (x, Â)dÂ.+0 ( !).
On sait de la theorie des fonctions d'une variable complexe que la
valeur de !'integrale d'une fonction analytique sur un contour
ferme ne change pas si l'on deforme le contour sans qu'il passe
par les points singuliers de la fonction. Utilisant le fait que la fonc-
tion vi (x, Â) e'>.t ne peut avoir de poles que dans la bande I Re  I ~
~ K*, on conclut que notre contour complique peut etre reduit,;
sans que la valeur de !'integrale change, a la frontiere du rectangle
P 9 P 3 P,PsPo, note Ilp
ITp: { IRe1'-l-<:K*; -(2p+~n-Imv-<ImÂ.-<:(2p+1):-Imv}.
Ainsi, postulant certaines proprietes asymptotiques de vi (x, Â.)
dans la bande I Re Â. I < const et utilisant Ies faits deja demontres
relativement a vi (x, Â.) (a vi
(x, Â)) en dehors de cette bande, nous
avons obtenu !'importante representation suivante
u, (x, t) = 2~t ~ eMv1 (x, Â) dÂ. + O (
Ilp
!)
avec l' evaluation O ( !)
pour le reste, uniforme pour O ~ x ~ l,
O< t 0 ~ t ~ T.
Avant d'utiliser cette formule pour legitimer la methode de
Fourier, nous comblerons aux deux paragraphes suivants une lacune
dans notre demonstration. A savoir, nous etudierons Ies fonctions
vi (x, Â) dans la bande I Re  I < const.
ii
11,V2- k 2cfx
dv2 + ~1V1,m22V2=<p2
'
1
~ 1 1 [~ax I cp, (x) I+
11 X
~ax I cpi (x) I+ m_ax l v, (O) 11,
11 X i
-<. 1
I
1
[ ~ax I cp, (x) I
i, X
+ r_nax I(J)i (x) I+m~ Ivi (O) I1,
11 X 1
fli (x) = I
o
:ii\W ~-
=1 !J li
[q (y)-q (0) e-"-Y]- e-Mu-1'1>q 1 (ri)·dri.
o
En supposant I y I< Y, Î.=a+i-r, I O' I <K*, et donc
I e-').y I= I e-cru--i-ry I=e-ay < eK*Y,
I e-').(y-1}) I< eK*Y,
et utilisant Ies formules pour la solution, on peut obtenir Ies inegalites
I u (y) J <const-max I q (y) I,
const
I u (y) I <"l"IŢ [max I q (y) I +max I q' (y) I).
Ces inegalites entraînent la legitimite du
Le mm e 1. La solution de l'equation
7'.u+~=q(y)+ q* (y) , u {0)=0
dy 11.
admet, sous l'hypothese IReÂl<K*, IYl<Y, l'ev_aluation
La substitution
X
Y=
r ds
J -,;rn-'
z = e- µ.(x>u,
o
q*(x)=eµ<x>t•, µ(x)=
X
J
o
~m d~,
qui entraîne
d =eµ(x) [ k (x) -d/+ m {x) / ].
_q
dy dx '
max I q (y) I < const-max I/ (x) I,
max I q* (y) I <. const-max I/* (x) I,
max I q' (y} I <. const [max I/ (x) I + max I/' (x) I],
ramene l'equation pour za l'equation pour u examinee au lemme 1. Nous avons
demontre le
Le mm e 2. Si pour O <. x <. lk (x) =I= O, les quantites k (x) et m (x)
sont bornees et continues, et si I Re  I <. K*, alors la solution z {x) de l' equation
dz f* (x)
Âz+k (x)dx+m (x} z=/ (x)+-Â-,
z (O)= O
est evaluee par l' inegalite
const
Iz (x) I< 7T! [max I/* (x) !+max I/ (x) !+max I/' {x) I].
La solution de l'equation homogene
dz
iz+k(x)dx+m(x) z=O
est donnee par la formule
z {x) = z (O) e-).y(x)-µ(x),
X X
r ds
y (x) = J 7iîF ' µ (x) = Jr 7iîF
m(s) ..
d;.
o o
Representant la solution de l' equation inhomogime par la somme de la solution
a donnees initiales nulles et de la solution de l'equation homogene,on deduit
aisement que
Iz (x)- z (O) e-Ây(x)-µ(x) I< const [max I/* (x) I+
I i1
+max I/ (x) l+max I f' (x) I l•
§ 291 COl\lPORTEMENT ASYMPTOTIQUE DES SOLUTIONS 333
Demontrant le lemme 2, nous nous sommes servis du fait que k (x) ne s'annule
pas pour O< <x l, mais nulle part nous ne nous sommes servis de la positivite
de k (x). Des lors, on peut considerer comme demontre le
L e mm e 3. Si pour O x < <
l les coe/ficients ki (x) > O, ki (x) et mu (x)
etant bornes et continus, et si I Re ii. I <
K*, alors la solution du systeme
dz1 Ir (x)
Î,z1+k1 (x) dx+mu (x) z1=-')..-+/1 (x),
dz2 ff (x)
'A.z2-k2 (x) dx +m22 {x) z2=-Â.-+f2 (x)
.verif ie les inegalites
F = max ( I / 1 I +
I / i I+ I / 2 I+ I / ~ I ),
F*=max ( I tr 1+1 tt I),
X
Les coefficients « d'enchaînement >> nu, (x, Î.) seront supposes continus en x et
bornes. Considerant une certaine solution w 1 (x), w 2 (x) de ce systeme, posons
max I Wi (x) J=ro,
i, X
verifiee pour Ies Î. situes dans notre bande. Soit I Â. I> 2N L. Alors
. N 1
co< M rool'Xî F+ 2 co,
334 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET M:eTHODE DE FOURIER [CH. ~
2NL 2NL
F* ~ Lro < 1X! F +2MLro0 <
2
N L F +2MLro0 = F +2MLro0•
Appliquant de nouveau le lemme 3, on obtient l 'evaluation
I Wt (x)-w1 (O) e-ÂYi(x)-µt(x) I<_!!__ [F+F*] <_!!_ [2F+2MLroo]
li• I IÂI '
I w2 ( x)- w2 (O) eÂY2(x)+~2(x) I< 1
1 1
[2F + 2MLroo].
Ainsi, nous avons demontre le
Le mm e 4. Si pour O< x ,< l les coefficients ki (x) > O, kiz, mu (x)
et nu (z) sont continus et donc bornes, et si I Re A I ,< K*, pour les ). suffisamment
grands en module situes dans la bande indiquee, la solution du systeme
dw1 1
Âw1+k1 dz +muw1+-r[nuw1+n1 2w2]=ti>1(z),
~-- dw2 1
11.W2-k2~ +~2w2+1;[n21~1+n22W2]=,P2 (x)
verifie les inegalites
-:i..u.(x)-µ 1(x) Q
I Wt (z)-w1 (O) e I <'.Ţrî [F+max ( I w1 (O) I, I w2 (O) I)],,
f W2 (z)-w2 (O) e
Ây(x)+µ 2(x)
I< rn
Q
fF+max ( I Wf (O) I, I W2 (O) I)];
ict la constante Q ne depend que des frontieres des coeffictents k1, mu, niJ, et F est
defini comme suit:
F=max l I '1'1 l+l,P2 l+I 'i>i l+l 'l>a I J.
X
Notons que jusqu'a presant nulle part nous ne nous sommes servis de la regulari-
te des coefficients, si bien que Ies frontieres des derivees des coefficients ne figu-
rent pas dans nos evaluations.
Voila une forme a peine plus generale de systemes faiblement enchaînes :
dw1 1 [ dw1 dw2 ] 1
Aw1+k1 dx +-xz- PH dx +P12 <ix +m11w1+T[n11w1+n12w2]=,P2,
dw 2 1 [ dw1 dw2 ] 1
MD2-k2 dx +-xz P21 dx +P22 cfx' + m22W2+x[n21w1+n22W2]=tl>2•
Comme pour Ies niJ, on suppose Ies coefficients PiJ continus et bornes.
11 est clair que si l'on resout ce systeme par rapport a dd:l, chose evidemment
possible pour Ies ). suffisamment grands en module, on obtient des egalites du
type suivant:
~:1 = Â.[A11W1 + A12w2] + B 11,P1 + B12,P2,
2
: =Â [A21Wt +A22W2]+B21ti>1 +B2211'2
§ 29) COMPORTEMENT ASYMPTOTIQUE DES SOLUTIONS 335
avec des coefficients Ai1,. = Au,. (x, Â), Bt11. = Bi1, (x, Â) bornes (lorsque Â-+ oo)
continus par rapport a x. Substituant ces expressions pour Ies derivees dans Ies
expressions ~[ [Pu d;: + Pi d;:],
1
2 on se debarrasse des termes d'un tel type en
modifiant quelque peu Ies expressions de ni1, (x, '1.) et de 'l>t· Apres quoi on peut
appliquer le lemme 4 et s'assurer que sa formulation peut âtre textuellement
transposee aux systemes ayant un enchaînement de l'ordre de 1/).,2 dans Ies coeffi-
cients des derivees. II est vrai qu'on devra maintenant exiger des coefficients
que leurs derivees, soient bornees, etant donne que Ies derivees Bkl figureron,t
dans Ies expressions des derivees des seconds membres du systeme transforme.
On J>eut aussi obtenir des evaluations semblables pour Ies systemes a enchaî-
nement de l'ordre de 1/Â dans Ies coefficients des derivees. II nous suffira ici
de nous borner aux systemes de la forme
dv1 p dv2 1
Âv1+k1 ---ax+x dx +muv1+r[nuv1+n12V2]=,j,1,
dv 2 q dv1 1
Âv2-k2 dx +-r dx +m22V2 +-r [n21v2+n22V2]=,j,z.
Ici, toutefois, dans Ies constantes de l'evaluation figureront aussi encore Ies
derivees de certaines combinaisons des coefficients.
Ecrivons notre systeme sous la forme matricielle
et faisons la substitutiqn
avec des coefficients a (x, 1'.), b (x, Â) suffisamment reguliers en x, qui seront
supposes, en mâme temps que Ies derivees par rapport a x, bornes lorsque
"--+ oo.
11 est evident que
et notons que
I v 1 (x )- v1 (o) e
-).y1(x)-µ1(x) I~
.,,..- -Â-
const
-
[ma~ I ,1, ( ) l+
'l'i x
I 1 x, i
V2
1 [ 'P2 + k2
= T. dv2
dx - m21 v1 - m22V2
J ,
 V2 - k 2_ dz
dv2 ,
T ~1 V 1
+ m22V2 = (p2
(O~ x ~ l, ki > O, ki, mih sont bornes en meme temps que leurs
derivees premieres continues, Q)i, cpi sont continues) verifie Ies ine-
galites
I V1 (x)-v1 (O) e-'-Y1 (x)-µ1 (x) I~
~ l~I [max I Q)1 (x) I+ max I cpi (x) I+ mfx I Vi (O) 11;
I v2 (x)- v2 (O) eÂl/2 (x)+µ2 (x) I~
1
~ 1 1 [max I cp; (x) I+ max I cpi (x) I+ m:x I vi (O) IJ.
22-01038
338 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET M~THODE DE FOURIER LCH . .&
On suppose que le parametre 'A varie dans une certaine bande arbitrai-
re mais fixee I Re 'A I< K*.
Nous allons etudier au moyen des inegalites demontrees certaines
solutions particulieres de systemes du type etudie
v* = (v:, v:), vtl> = (vlu, v~u), v' 2 > = ( vt, v~2>).
Les solutions v*, v<l>, v< 2 > sont determinees par leurs donnees ini-
tiales et par Ies seconds membres du systeme comme suit:
1) v:(x, 1'.), v: (x, Â) verifient les donnees initiales vf (O, Â) = O,
v: (O, Â) = O et le systeme homogene
ÂV1+ k1 ';; + mu V1 + m12Vz = cp1,
I\ k dv2 ,
"'v2- 2t1x-rm21V1
+ m22Vz=cpz.
·
Pour des  suffisamment grands en module dans notre bande, on
a l'evaluation
lvf (x, 'A)I< Ir!,
I v2* (x, .
'A) I<Tfi.
N
D ("-)=I
p,v:" ~'. Â)+ P2v~" (l, Â) P,v\2' ~ ' "-}+ P,v~" (l, ,._J
nous sommes conduits aux formules pour A1, A2 :
A _ a2 IP1vf(l, 1'.)+P2vf (l, Â)] _ a 2a (1'-)
1- D (Â) - D (i.) '
A _ -adP1vr(l, Â)+P2vf (l, Â)] _ -a1a (Â)
2- D (A) - D (Â) •
11 :est evident que a (Â), D (Â) sont des fonctions analytiques entieres
de Â. Dans la bande I Re  I < const on a l'evaluation
N
I a (Â) I< lTT (I ~1 I+ I ~z I).
11 est evident de meme que I D (Â) I < const
dans notre bande.
Ceci permet d' acrire que la solution du probleme aux limites peut
etre mise sous la forme
Vt = V 1* + A 1V1m + A zV <2> 1 ... ( '\)
1 = D (Â) V1 X, r., ,
ÂoV1+ k 1 dv1
dx + muv1 + m12V2 = O,
dv
Â0v2 - lc dx + m21 v1 + =O
2
2 m 22 v 2
V2 = A1v~u + A 2v~2•.
Si l'on sait que cette solution verifie des conditions aux limites
homogenes, les egalites suivantes seront alors verifiees pour A 1 et A 2
a.1A1 + rtaA2 = O,
iP1v~u (l, Âo) + P2v~u (l, Âo)J A1 + [P1v~2• (l, Âo) + P2v~2, (l, Âo)J A2 = O.
Etant donne que le determinant de ce systeme D{Â. 0 )-=/=, O, il en
resulte que A1 = A 2 = O. Par consequent, v1 == v2 == O, et Âo n'est
pas valeur propre.
Ainsi donc, nous avons montre que les valeurs propres (et seulement
elles) sont les zeros d'une fonction analytique entiere D(Â). Montrons
encore que pour I Re  I > K, et donc a f ortiori pour I Re  I ~
~ K* ~ K, il n'existe pas de zeros de D(Â}, c'est-a-dire de valeurs
propres. Cette deduction sera faite par le raisonnement suivant, qui
peut etre rendu tout a fait rigoureux. 11 ne sera pas mene avec rigueur
ici jusqu'a la fin, et nous dirons plus tard en quoi consiste le manque
de rigueur.
Soit  = Â0 un zero de D(Â). Comme on l'a montre, il resuite
de la l'existence d'un vecteur fonction (v1 (x), v 2 (x)) verifiant les
equations
"' + k 1 cix
"'0V1 dv1
+ muv1 + m12V2 = O,
ÂoV2-k2 : + m21V1 + m22V2 = O
342 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET M~THODE DE FOURIER CH. 4
On peut s' assurer par une verification directe que Ies fonctions
ui (x, t) = e'J..otvi (x)
verifient le systeme initial d'equations et ses conditions aux limites.
Cette solution croît lorsque t--+ oo comme et Re 1'-o, chose impossible
pour Re Â. 0 > K. On deduit precisement de la que Re 'A 0 ~ K.
Le manque de rigueur de cette deduction, auquel on peut d' ailleurs
remedier, est que l' evaluation de la croissance des solutions comme
eKt a ete deduite seulement pour les donnees initiales suffisamment
regulieres, reguliorement accordees avec les conditions aux limites.
Pour la solution participant a notre raisonnement on doit prendre
pour donnees initiales
cpi(x) = vi(x, 'A 0).
L' etude de la regularite des fonctions propres et de l' accord de cette
regularite avec Ies conditions aux limites n'a pasete faite ici.
On demontre exactement de la meme fa~on que Re 'A 0 > -K
si l' on observe que la solution
eÂo'v 1 (x, Âo)
ne croit pas plus vite que eK I ti = e-Kt quand t--+ -oo.
De la sorte, ·nous avons demontre que tous les zeros de D(Â)
se trouvent dans la bande I Re 'A I< K*.
Nous verrons par la suite que D('A) n'est pas identiquement nul.
On pourra deduire deja de la que Ies zeros de D('A) sont discretement ·
distribues dans le plan des 'A, sans points limites a distance finie,
et chacun de ces zeros a une multiplicite finie. S'il n'en etait pas
ainsi, en vertu du theoreme d'unicite des fonctions analytiques
D ('A) serait identiquement nul. Ainsi, dans chaque domaine fini
de la bande des 'A on a un nombre fini de zeros de D('A). (Chaque zero
est compte avec sa multi plicite.) Le fait que D ('A) =fe O resulte de la
formule asymptotique deduite pour les 'A grands en module situes
dans la bande IRe 'A I< const. On deduira aussi de cette formule
Ia loi asymptotique de distribution des valeurs propres situees
dans cette bande.
La formule asymptotique pour D('A) a ete obtenue sous la forme:
D ('A)= a1~2eÂY2 U>+µ2 <L>-a2P1e-ÂY1 CZ)-µi(l) + O (Ii I}
( a1 =I= O, ~2 =I= O, az =/= O, ~t =I= O).
§ 30]. FONCTIONS PROPRES DU PROBL'BME AUX LIMITES 343
f
Posant a. 1 2 = ev (vest reel ou complexe suivant le signe de la frac-
a.2p1
tion), on peut acrire
D (Â) = a.2p1e-"-u1 (l)-µ1 (l) {e'i.[u1(l)+u2 (l)]+(µ2(l)+µ1 (l)]+v -1} + .
Vi ( X,
11 )
11,
I<~•
const -
Sur ce, nous terminons l' etude des fonctions vi (x, 111) deterrumees
dans la bande I Re  I~ K* a l'aide du systeme d'equations diffe-
rentielles dependant du parametre Â
1
Âv 1 +k1 ~: +muv1+m12V2=(f)1,
O~x~l,
C'l.1V1 (O, Â) + ~V2 (O, Â) = o,
P1v1 (l, Â) + P2v2 (l, Â) = O.
Rappelons-nous maintenant qu' au § 28, considerant la solution
du systeme hyperbolique reversible
0 1 1
: +k 1 (x)
8
8: + m11 (x) u1 + m12 (x) u2 = O,
a;t -k2 (x) ~: 2
+ m2dx) u1 + mz2 (x) Uz= O,
u; (x, O)= Cf>i (x),
CG1U1(O, t) + ~U2 (O, t) = o,
~1u, (l, t) + P2u2 (l, t) = O,
346 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET MgTHODE DE FOURIER [CH. ~
croissant, avec ses derivees, non plus vite que eKt, et ses transformees
de Laplace
vt(x, A)= i
00
nous avons etabli que ces transformees vi(x, Â) sont des fonctions
analytiques de  dans Ies demi-plans indiques et qu' elles y verifient
Ies equations que nous avons etudiees pour I Re  I < K*. Rappe-
lons que K* a ete choisi plus grand que K. Il en resulte que la bande
I Re  I < K* coupe chacun des demi-plans (Re  > K), (Re  <
< -K). Dans ces intersections la solution du probleme aux limites
pour Ies equations differentielles ordinaires est unique, si bien
qu'elle coincide avec la transformee de Laplace correspondante.
Etant donne que Ies transformees de Laplace et la solution des
equations differentielles ordinaires sont des fonctions analytiques
de Â, et que Ies fonctions analytiques sont determinees de fa~on
unique par leurs valeurs sur n' importe quel enseinble ayant au
moins un point d' accumulation a distance finie, la solution desequa-
tions differentielles ordinaires et la transformee de Laplace pour
Re  < -K peuvent etre considerees comme le prolongement ana-
lytique de la transformee de Laplace pour Re  > K.
Nous avons a present etudie minutieusement Ies proprietes
de ce prolongement analytique. Nous avons etabli que pour Re  <
< -K* ce prolongement Vt(x, Â) satisfait al'evaluation I vi(x, Â) I<
< cl~~t ,
et avons deduit pour vi(x, Â) dans la bande I Re  I ~ K*
des formules asymptotiques suffisamment precises. A partir de
ces formules, nous avons notamment montre que pour
IRe Âj <K*, lmÂ= (2p+1)n-Imv
X
!
Ies fonctions Vt (x, Â) = O ( 1) . Comme on l' a demontre ante-
1
rieurement, ces faits entraînent la legitimite de la formule suivante
d'inversion de la transformee de Laplace, acrite sous forme d'inte-
grale de con tour
;i
ui (x, t) = 2 ~ eAtvi (x, Â) dÂ.+O ( !).
Ilp
Ici le contour fip est la frontiere du rectangle
f Re l~K*,
-(2p+1) n-Im v ~Im Â, ~{2p+1)n-Imv
X ""'-:::: ~ ,c ,
f! 311 COMPL~TUDE DU SYSTBME DE FONCTIONS PROPRES 347
:i
8 2
•· k 2 (x) !:2
+ m21 (x) u1 + m22 (x) U2 =O.
ki(x) >0, O~x<Z
Ce probleme est determine par Ies conditions aux limites
a1u1 (O, t) + a2u2 (O, t) = O, a1 =/= O, a 2 =I= O,
~1U1 (Z, t) + ~2U2 (l, t) = o, ~i =/:= o, ~2 =/:= Q
et Ies donnees initiales
ui (x, O) = q>i (x),
supposees suffisamment regulieres et regulierement accordees avec
Ies conditions aux limites.
Nous avons montre qu'il existe un K tel que, pour Re')..,> K,
est determinee la transformee de Laplace vi(x, ')..,) de la solution
Ui (x, t):
00
dv2 „
ÂV2 -k2 tiz+ ~1V1 + ~V2 = D (Â) <i'?.•
A A
§ 31) COMPL~TUDE DU SYSTtME DE FONOTIONS PROPRES
v
Ceci montre que si D('Ak) = O, le couple 1 (x, 'A), 2 (x, 'A) verifie v
le systenie homogene et Ies conditions aux limites.
On a montre aussi au paragraphe precedent que sous la condi-
tion D('Ak) = O il existe un vecteur fonction propre - solution
non nulle du systeme homogene verifiant Ies conditions aux limites
homogenes. Comme, par hypothese, 'Ak est racine simple, on a,
a un facteur pres, un seul vecteur fonction propre (ce qu'on observe
aussitot a partir des considerations du paragraphe precedent). Nous
le designerons, en le normalisant par un procede quelconque, par
(vik> (x), v~k> (x)). Ainsi,
Vt (x, Â1t) = chqk) (x).
A presant, il n'est guere difficile de calculer !'integrale le long
de rk:
k âu O
7 f t - 2 7ix + m21u1 + m22U2 =
8u 2 2
« ondes stationnaires >>. Cette appellation est due a ce que la.<< forme
de l' onde >> vt·\x) ne depend pas du temps, alors que son << ampli-
tude >> est determinee par le facteur i·1,' qui ne depend que du temps.
On dit laconiquement que la solution peut etre approchee par
une somme finie d'ondes stationnaires. Sur !'exemple simple des
equations de l' acoustique, la representation de la solution par une
serie de fonctions propres a ete demontree dans Ies preliminaires
(chap. I, § 7).
Nous ne preciserons pas jusqu'au bout l'enonce dans le cas ou
D 0\,) a des zeros multiples. Bornons-nous a un exemple de racine
double D('J...k) = O, D'('A.k) = O, D" ('A.k) =I= O. On a alors
D ('A.) D"tk) (Â-Â1t)2+ D"'tk' (Â-Âk)s+ ... ;
1 2 1 2D"' (Âk) 1 . .
D ('J..) D" (A1t) (1'.-1'.1t)2 + fonct1on analyt1que;
3 [D" (Âk)]2 Â-Âk
"'. (
X v, x,
'I
/1,Jt
)
e
).kt+ 2
D'' (Â.11)
O~i (x, Âk)
OÂ.k e
Â7tf} Â-Âh,
1 +
. . fonction de x, t
+ fonct1on analyt1que de 'A.= (1.-1.1t.) + 2
P!";;pi>+ P2',;~k) = o, }
.,. .... pour z = l.
~1'vlk> + P2 W0 =o
Les fonctions vt> sont ă nouveau des fonctions propres, et Ies vik) sont appelees
fonctions propres associees.
Prob 1 e m e 2. Si 1'- 0 est racine double de l'equation caracteristique
D (Â) = lau-i\. a22-,
a21
12
a ..I
'\ = O, n'importe quelle solution du systeme differentiel
du
dt1 = au u1 + a12u2,
du 2
Ţ = a21 u1 + a22U2
peut se mettre sous la formo
dans le cas ouD(Â.) a des racines simples, ont la forme ui =vik> (x)-e'-kt,
constitue le resultat fondamental de ce chapitre.
La methode de recherche de la solution du probleme aux limites
sous forme de superposition de telles solutions speciales porte le
nom de methode de Fourier. De cette fa,;on, nous avons demontre
la methode de Fourier pour un systeme hyperbolique reversible dans
le cas de deux variables independantes, des restrictions determinees
ayant ete imposees aux coefficients et aux conditions aux limites.
C' est pour cela que nous avons developpe la theorie de la transfor-
mee de Laplace dans Ies paragraphes de ce chapitre.
La methode de Fourier a ete etudiee en detail pour le systeme
de I' acoustique dans les preliminaires. Pour ce systeme, nous avons
non seulement demontre qu'une vibration arbitraire peut etre repre-
sentee par la superposition d' ondes stationnaires, mais nous avons
montre encore comment on peut calculer a partir des donnees initia-
les les coefficients de la decomposition.
Nous referons la meme chose au paragraphe suivant pour des
systemes speciaux de forme plus generale. Ici meme nous ferons
plusieurs remarques au sujet du theoreme de decomposition demon-
tre.
Rappelons que le probleme etudie est suppose reversible, et que Ies
donnees initiales ul (x, O) = cpi (x) doivent etre suffisamment regu-
lieres et accordees avec Ies conditions aux limites.
Le systeme pour lequel la demonstration a ete menee etait ecrit
sous forme canonique. En fait, une telle affirmation subsiste pour
l' approximation des solutions par des ondes stationnaires pour
un systeme non reduit a la forme canonique, pourvu que ses coeffi-
eients ne dependent que de x, et que sa reduction a la forme canoni-
que (avec toutes les restrictions imposees a k 1(x), k 2(x) et aux condi-
tions aux limites} soit possible. Notons encore que si Ies coeffi-
cients du systeme ne dependent que de x, Ies elements de la matrice
de transformation des fonctions cherchees, ramenant ce systeme
a la forme canonique, peuvent eux aussi etre choisis de maniere a
ne dependre que de x. On peut s'en assllrer si l'on se rappelle le
processus de reduction deja envisage au second chapitre. Ici nous
ne nous arrâterons pas plus en detail sur cette question.
Nous allons a presant deduire du theoreme d'approximation des
solutions une consequence tres importante, denommee habituelle-
ment theorem,e de completude de l' ensemble des f onctions propres (et
des f onctions pro pres associees).
_Su pposons que le systeme
OUt
at + 1îdX
1 ) âu1
~ + m,11 tx );,u1 + m ( x ) Uz= Q,
12
0 2
; -kz (x) ~:
2
+ 17½ 1 (x) u1 + m22 (x) Uz= O
§ 31] COMPLt'l'UDE DU SYST:E:ME DE FONCTIONS PROPRES 353
~+~=0
at ax '
consideree pour O ~ x ~ 1, t > O, avec les conditions aux limites
u (O, t) = O. Nous nous donnerons les conditions initiales pour
t = O par la formule u (x, O) = x3 • Considerant Ies caracteristiques
x - t = const de ce systeme, on verrait facilement que si l'on
voulait resoudre le probleme avec les memes conditions initiales
pour t < O, on devrait se donner les conditions aux limites non
plus pour x = O, mais pour x = 1. En outre, il est clair que, la
solution ayant la forme n = j (x - t), pour t > x la fonction cherchee
sera nulle (u (x, t) = O pour t > x).
Les fonctions propres d'un tel probleme doivent verifier l'equa-
tion
av
ÂV-f--=0
ax
et la condition aux limites v (O, Â) = O.
La solution generale de l'equat.ion a la forme
v (x, Â) = ce-'M:.
On deduit de la condition aux limites c = O. Ainsi, nous avons
montre que notre equation n'a pas de fonctions propres non triviales.
Supposons un instant qu'on ait trouve un telle fonction propre
et qu'elle corresponde a la valeur propre Â0 • Alors l'equation aux
derivees partielles aurait une solution de la forme
u (x, t) = e'J..otv (x, Â0),
correspondant a !'instant t = O a la condition initiale u (x, O) =
= v (x, Âo) ~ O. Le comportement des caracteristiques montre
que pour t > x u (x, t) = O (en tout cas u (x, t) == O pour t > '1).
Or, ceci contredit la representation u (x, t) = ei.ot v (x, Â0).
Dans le cas de prohlemes irreversibles plus generaux, pour
les equations hyperboliques le systeme peut avoir des valeurs propres,
mais on ne peut approcher n'importe quelle solution par une combi-
naison lineaire d'<< ondes stationnaires >> liees a ces valeurs propres.
Cette impossibilite est due en particulier a l'absence de l'eva-
§ 32] SERIE DE FOURIER POUR UN SYSTtME CONSERVATIF 355
luation
const
lvi(x, Â)l<7TI pour ReÂ<-K.
Nous allons montrer, toujours sur cet exemple, que cette evalua-
tion fait effectivement defaut. La fonction v (x, Â) correspondant
aux donnees initiales u (x, O) = x3 est solution de l'equation
Â.v..L..!!:!:...=x3
• dx '
VlO, Â)=O
et s'ecrit
au (X
ou 1
) at+a12(X ) ou 2
a t + buax+
âu1 b12ax+
âu2 O•Ud-c (X) U2= O,
ou 1
ll21 ( X ) ~ + ll22 (
X at + b21 "ax°
) ou 2 âu1
-1- b22 7Jx
ou2
-
( )
C X U1 + O•U2 =· O
de matrices symetriques li a;h (x) li, li bu, li (li au, (x) li est definie
positive, li bik'II est independante de x et est constante). La matrice
0 C (x)) , . , .
li cik (x ) II = ( -c (x) est supposee ant1symetr1que.
0
23*
356 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET M~THODE DE FOURIER [CH. 4
iJt + âx O.
Integrant cette egalite dans le rectangle
o ~ X ~ l, o ~ t ~ -r,
on obtient la relation suivante
I
= ! j (ao
11 ui+2a12u1u2+a22u!)t=odx-
't'
S*BS
k1
= ( O k21.
O)
Comme la signature des formes quadratiques est conservee dans
un changement de base, les racines k1 = k 1 (x), k 2 = k 2 (x} ont
des signes differents. Par consequent, si Ies coefficients sont suffi-
samment reguliers, le systeme conservatif peut etre reduit a la forme
canonique utilisee pour justifier la methode de Fourier. On peut
de meme montrer que Ies conditions aux limites du probleme con-
servatif verifient Ies conditions requises pour l'application de la
theorie developpee dans Ies conferences precedentes. Nous ne nous
arreterons pas sur ce point.
Considerons l'espace lineaire vectoriel tendu sur N vecteurs fonc-
tions propres de notre systeme conservatif. Chaque element {<pi, cp 2 }
de cet espace peut se mettre sous la forme
N
<p 1 = ~ c1iv1k> (x),
k=1
N
{p2 = ~ CkV~k) (x).
k=i
Ici {z1k> {x), ~k> (x)} est le vecteur fonction propre correspondant
a la valeur propre Âk. Nous supposerons pour simplifier le systeme
sans valeurs propres multiples, bien que la multiplicite ne saurait
ici gener en rien.
Faisons correspondre a I 'element {cpi, cp 2 } I 'element {'1>1, '1> 2 }
d 'apres la formule
N
'1'1 = 2,j c1ie'-1i-rvfh> (x),
k=1
N
'1'2 = 2,j che"-1& -rv~~> (x).
k=1
Cette correspondance peut s'interpreter comme suit. Construisons
d 'apres les donnees initiales (pour t = O) cp 1 , cp 2 la solution du
systeme etudie, puis considerons la valeur de cette solution pour
§ 32] StRIE DE FOURIER POUR UN SYST:i!:ME OONSERVATIF 359
Ck = (v<k)' v<h)).
Nous pou vons a presant retourner a la question de la determination
des coefficients dans le developpement de la solution en serie de
Fourier, laquelle serie a ete obtenue au paragraphe precedent. Nous
y avons montre qu'on a pour la solution la formule
N
u (x, t) = ~ dkv(k~ (x) e'·kt + o ( ~ ) t
1 .
Ies v<k>(x) = {vl"> (x}, v!k> (x) }} etant Ies fonctions propres et. les
Âk Ies valeurs propres de notre probleme. Le reste, il est vrai, n'a
ete evalue que pour O< t 0 ~ t ~ T. Mais si l'on tient compte de
la reversibilite du probleme, on peut prendre pour origine des temps
t = - i avec Ies donnees initiales u (x, --r), de sorte qu'on peut
-considerer que l'evaluation est uniforme pour O ~ t ~ T. Notam-
ment,
N
u:(x, O)= cp (x) = ~ dkv<k> (x) +o ( ! ).
f
U (X, t) -- "'1
..iC.J
(cp, V )
(k) (h) V
(k) (
X
)
e).kt + 0 (_!_)
N •
k=1 (v ' V )
§ 33] SYST.i!:ME AUTO•ADJOINT DU SECOND ORDRE 363
Ch = -+) {i sin kt u (x, O)+ p:co cos k7x p (x, O)} dx.
o
i = 1, 2, •.. , n.
364 TRANSFORMATION DE LAPLACE ET METHODE DE FOURIER [CH. ~
Les matrices II atk (x) li, li bui (x) li sont supposees ici symetriques
et (toutes deux) definies positives.
Nous supposerons Ies conditions aux limites pour x = O et
x = l donnees sous la forme sui vante :
i, k i, k
pour ainsi dire, a l'energie <<cinetique>>, et la forme
!]i, k
CikWiW1t= !] i
Wt ( ~ CirWr)
r
= !~ i
W; ~:i=
= _!_ "" b · OUi.
2 ~ zk i)x
auh
ox
i, h
a l'energie << potentielle >>. Nous avons ecrit « cinetique >> et << poten-
tielle >> entre guillemets pour souligner qu'il s'agit d'equations
d 'une certaine clas~e generale pour laquelle Ies notions d 'energies
cinetique et potentielle ne peuvent avoir qu'un sens conventionnel.
11 resuite des conditions aux limites pour x = O que
"'1
~
h
bik (O) aauh
X
I x=O
= Wi Ix=O
=~
LJ
CJthUk
k
I ,
x=O
D'ou
t2
!~i, k
GikUiUh lx=O +
t=t2
i j (~
O i, k
au„vivh + ~ Ci1iWiWk) t=t dx +
i, k
2
+
+ ~ BikUiU.k
i, h
lx=l = ! ~
t=t2 i, k
<1uiUiUk rx=O +
t=h
!~i, k
BikUiUk lx=l
t=t1
+
l
~ Cu.1.Wh =dx,
 ""' dvi
k
ÂUk = Vh
sont, pour nos conditions aux limites, purement imaginaires, le
systeme des fonctions propres etant orthonorme au sens de la metri-
que donnee par la formule hermitienne
l
T~i, k
CJ;1tUi Uk lx=O + ! ) (~ a11tVi1ik + ~
O i, k i, h
cu„WtWk} dx +
+ ! ~ 8;kUtUk lx=l ·
i, k
~ bik (l)
h
~:h = - ~ k
Bihuh (pour x= l)
peuvent s'ecrire pour nos fonctions propres, compte tenu des egali-
tes Âuk = v 11 , comme suit:
~ bm (O)~:=~ GuiVh (pour x = O),
k k
O i, h
Ecrivons pour cela Ies equations verifiees par v<o, v< 2>:
d [ "'1 dvjl>] ~ m
dx ~ bm dx _ + µ1 ~ au,vh = O,
h h
d [~
dx
"'1
bui dvjt]
dx + µ2 ~
"'1 <">
aihVh~ = O.
k h
Multiplions la i-eme equation pour v< 1> par v?> et la i-eme equation
pour v< 2> par v? , retranchons-les I une de I' autre et faisons la somma-
tion sur tous Ies i :
[
.
d (
v?>-
dx ~
dv<u
""bih_h )-v~u -
h
dx
d
dx 1
(
"'1 bi11.
~
h
_,i
dv< 2 >
dx
}] =
= d [
dx
<2> "1
Vi LJ bih
dvJf->
dx -
"'1
vi > ~ bui dx
0 dvk
2
>] -
k k
c:foltU dv~ 2 > dv' 2 > av<.u
- ~ bih - _i_--1-"" hi _h _i •
L.J dx d:r ~ d:r 1
dx
k k
(µ 1 - ~t 2)
r
J ~ au,v\I>vJt dx + ~ bn, v?>
[ ( a! )Jo= O.
a: - viu dv(2)
dv'U l
O i, h . i, k
§ 33] SYST:tME AUTO-ADJOINT DU SECOND ORDRE 369
i, k i k i k i, k
dv< 2>
] buivlu a! = ~ <1 ikvtvj!> = ~ CJ ikvtv}t,
i, k i, k i, k
dv< 2 >
[ ~ bil, ( vf
i, k
21
d: -viu a: ) x=o = O.
dvm ]
Li,"" b·
21
..- ( dv'U dv' ]
L.J ih.
v(2>_k
1
dz
-v~u_h_)
1 dz x=l
=0.
k
Par consequent,
l
I] aih.vP>vi
O i, k
21
dx = O.
Nous avons deja note que Ies fonctions propres de notre probleme
sont aussi orthogonales au sens de la metrique donnee par la forme
l
~= !~i, h
crmuiu,, lx=O ++) (~ amViVh + ~ Ci1,WiWh) dx+
U i, h i, h
+ 21 "'-'
~
BntUiUk x=l = 2 "'-' cr ihUiUh lx=O + 2 "'-' BikUiUh x=l +
-, 1~ -, 1~ -1
i, h i, h
l -
+ 21 Jr ("-.I
~ - ~ au· âuk
a;hViVh + -"'-' bu, a: ax dx.
)
O i, h i, h
F = ! J~O i, h
auiViVti dx + µ-1 [ !~ i, h
CTihViVh lx=O +
--½- 1] ! (~
O i
Vi
h
bm ~: ) dx =
l
½J-~ O i, k
a,kViVk dx +-½- J ~
O i, k
atkViVk dx.
µ-l ( !~i, h.
<1ikVtVk lx=O + ! j ~ bik ~~ d: dx+ ! ~
O i, k i, k
BihViVk lx=l)
est egale a la forme quadratique (<Cinetique>)
l
!j~ O i, h
aikViVk dx.
i,k
l
Soient v< 1>, v< 2>, ••• , v<"> les vecteurs fonctions propres correspon-
dant aux valeurs propres µ 1 ~ µ 2 ~ • • • ~ µr, et soit
V= s1v<1> + ~v< 2 + •••+
> SrV(T)
1
II(v, v)= Jr b(x)· (&dv) 2
dx+v 2 (1).
o
§ 33] SYST~ME A UTO-ADJOINT DU. SECOND OR:PRE 373
ment serre dans le domaine d'apres les valeurs aux limites cp. Nous
donnerons aussi l'evaluation de l'erreur de ce procede.
Decoupons le rectangle en des petites cellules rectangulaires de
cotes IJ.x = a/N, IJ.y = b/M (fig. 78). Nous allons chercher les va-
leurs de la solution aux sommets de ces cellules rectangulaires.
Ces sommets ont ete mis en evidence sur la figure par des points
gras. Les points aux limites ont ete specifies a part. En ces points,
Ies valeurs u = cp sont connues. Nous n' avons pas distingue les
sommets du rectangle initial ((O, O), (a, O), (a, b), (O, b)), etant don-
ne qu'ils n'interviennent pas dans nos raisonnements ulterieurs.
Nous allons approcher sur le reseau construit l'equation de
La p1ace âx
2
+
a u2 02
âyu2 = O. Ayan t en vue que 1es der1 ' · vees
' qua t riemes
·'
de u (x, y) sont bornees, nous nous servirons de la formule de Taylor:
l\.x2
u (x+ IJ.x, y) = u (x, y) -1- IJ.x•ux (x, y) +-2-uxx (x, y) +
l\z3 l\z4
+7ruxxx (x, y) +24 uxxxx (~i, y),
__,,_,
o a .r
Fig. 78
V (x, y) =
(x-; )2 y-: )2
+ (
4
a2+b2
16
veri/ie les equations:
V(x+Ax, y)-2V(x, y)+V(x-Ax, y)+
Ax2
+ V (x, y +Ay)-2V (x, y) + V (x, y-Ay) = i
Ay2
et les inegalites
O~ V (x, y)~
(O~x~a, O~y~b).
D e monstra t ion. Les inegalites resultent avec evidence de
la formule pour V (x, y), et Ies equations resultent du fait que,
d' apres ce qui a ete demontre,
V (x+Ax, y)-2V (x, y)+ V(x-Ax, y) +
Ax2
+ V(x, y+Ay)-2V(x, y) + V (x, y-Ay) =
Ay2
a2v a2v Ax2
= ax2 + ay2 + 24 [Vxxxx (;1, y) + V xxxx (~, y)] +
+ Ay224 [Vyyyy (x, rt + Vyyyy (x, 112)).
1)
u(x,y+Ay)-2u(x,y)+u(x,y-Ay) ( )
+ Ay2 = a x, y'
u (x, y) Ir = cp (x, y)
ne peut avoir de solutions u (x, y) telles qu' en un point au moins du
reseau u (x, y) > O, si ses seconds membres cp, a veri/ient les inegalites
a (x, y) ~ O, cp (x, y) ~ O.
D e m o n s t r a t i o n. Considerons la fonction sur le reseau
U (x, y) = U (x, y) +
BV (x, y), ou 8 > o, et V (x, y) ayant ete decri-
te au lemme precedent. 11 est evident que u(x, y) verifie Ies equa-
tions
u(x+ăx, y)-2; (x, y)+; (x-Ax, y)+u(x, y+Ay)-2u(x, y)+u(x, y-Ay)_
Ax 2 Ay2 -
=--= a (x, y) + e = â (x, y) > O,
u(x, Y)lr=~(x, y)=cp(x,y)+ev(x, y)~O.
Ainsi donc, u (x, y) verifie toutes les conditions du theoreme.
Seulement, l'inegalite a(x, y) ~ O pour Ies seconds membres a ete
renforcee et elle est devenue stricte
a(x, y) ~ e
O. >
Si a present, partant des conditions deduites, on etablit que
u{X, y),<O,
on aura par la meme:
u(x, y)+ev(x, y)~O,
a2+b2
u (x, y) ~ - ev (x, y) ~ e 16
•
u(x, y) Ir= <p (x, y) lr-B +A•v (x, y) Ir~ <p (x, y) lr-B ~O.
On a pris pour V(x, y) la fonction construite dans le lemme.
D'apres ce lemme,
Pour chaque point (x, t) du reseau non situe sur Ies frontieres de
droite ou de gauche (x =I= O, x =I= l), on peut ecrire une telle equation.
t
z :c l :c
Fig. 79 Fig. 80
.• .• •. .• • • }'&'
o -
71 l 31
Fig. 81
(I ~i I< const),
Ui (x-h, t) = ui (x, t)-h aui ~=' t) + h yi (x, t, h)
2
si ki (x, t 0) > O, ou
ui (x, t 0 +-r~-ui (x. t 0) +ki:(x, to) ui (x+h, t~....:...ui (x, t 0) +
+ ~ muui (x, t = li (x, t
0) 0),
i
si ki(x, t0)-< O.
De ces equations on tire
Ut (x, to+ -r) = ( 1- ,; l:i I ) Ui (x, t0 ) +
+ -r l:il ui(x + h, t 0)-'t L mijUj (x, t + 't/i (x, t
j
0) 0).
d' autant plus que nous avons maintenant besoin des evaluations
sous une autre forme, beaucoup plus grossiere.
Supposons que les quantites ui (O, t), ui (l, t) prises pour valeurs
aux limites, les donnees initiales ui (x, O) et les seconds membres
li (x, t) soient evalues par une constante F:
I ui (O, t) I< F, si ki (O, t) > O,
I ui (l, t) I < F, si ki (l, t) < O,
On verra plus loin a quel point cette restriction sur les pas est ne-
cessaire.
Soit t 0 une certaine couche temporelle du reseau. Posons U (t0) =
= [maxi ui (x, t 0 ) I, F]. De notre formule explicite pour les quanti-
x, i
tes dans la couche t 0 + ,; et des conditions aux limites donnees
resultent les inegalites
I u, + -r) I < F ~ U (to), si ki (O, to + -r) > O,
(O, t 0
I ui (l, t0 + 't) I < F ~ U (t 0 ), si ki (l, t 0 + -r) < O,
jui(x, to+i;)1<[(1- -rl,~il} U(t )-I- -rl,:il U(to)+ 0
+i:MU (t0) +i;F] = U (t0) +-rMU (to)+ r:F ~ (1 -J-i:M +i:) U (t0),
t t
IUi (x, t) I~ [1 +i; (M + 1)(' U (O)~ [1 +-r (M + 1)]":r F ~
T
~[1 +-r(M + 1)]":r F <M*F
T
(on a O~ t ~ T, l'expression [1 +
-r (M 1)f':t pour -r-+ O tend +
vers la limite finie e<M + OT, si bien qu' elle est bornee). A l' aide de
l' evaluation obtenue, il est facile de demontrer que, si les seconds
membres des equations aux differences varient d'une quantite de
l'ordre deh, la solution varie d'une quantite du meme ordre.
§ 35] SCHtMA AUX DIFFtRENCES POUR UN SYSTtME HYPERBOLIQUE 389
En effet, soit
u,(x, t+i:) = (1- 'tl:il ) ui(x, t) +
+ -rlk· I ~
h' ui (x+h, t)-,; ~ muu1 (x, t)+-rh (x, t),
l 'evaluation
max I u (x, t) I< const max [I/ (x, t) I, I/o (x) I, I /1 (t) Il
x, t
avec une constante independante de h.
En effet, posons
t (x, t) = o,
/1 (t) = o,
x = { h (-f)xfh, si Z-~x>O,
8
/o ( ) O, si x = O.
Pour calculer la solution dans la couche t + -r d' apres la couche
connue t, on trouve la formule
u(x, t+i-)= (t- ~;) u(x, t) + ~; u(x-h, t),
qui montre que Ies valeurs de u (x, t) aux points situes a droite de
la droite x - hth: = O s' obtiennent seulement en utilisant Ies don-
nees initiales / 0 (x), et qu' elles ne dependent d' aucune maniere des
/
/:c-lLt=O
'&
..ţ.
u /
/
/
o o l'/ o
0 /3~0 O
;/~o_Jo-l
u_j.J.J
o l
Fig. 82
Ainsi donc, nous nous sommes assures que pour x > hth: la solu-
tion de notre probleme aux differences est donnee par la formule
X t t
z1, (x, t) = (- f)ll - T [ 2 ,:: -1 ]'":r h 8
•
Fixons a present le rapport -r:/h de telle fa~on que -r:k/h soit superieur
a l'unite (-r:k/h > 1). Alors 2-r:k/h - 1 > 1 et
rI. 2 T,:k - 1].!,: h -+ oo quand h -+ O
8
bien que
max [I/ (x, t) I, I/o (x) I, lf t(t) 11 = max I/0 (x) I= h 8 -+ O.
X
est ainsi demontree. On convient de dire que notre schema aux diffe-
rences pour -r:k/h > 1 est instable. On entend par la que, par exemple,
une petite variation des donnees initiales peut entraîner une varia-
tion catastrophiquement forte de la solution.
Nous allons maintenant apporter une consideration simple et
intuitive montrant que les solutions des equations aux differences ne
convergent pas vers la solution des equations aux deri vees partielles
lorsque -r:k/h > 1. Par la meme, nous aurons montre une fois encore
l'importance de l'inegalite -r:klh~ 1 pour l' applicabilite du schema
aux differences decrit.
En effet, la fig. 83 montre que la valeur u(x 0 , t 0) de la solution
aux differences s' exprime d' apres Ies valeurs u(x, O) aux points de
la couche initiale t = O situes sur la base du triangle rectangle de
c6tes paralleles aux axes x, t et d'hypotenuse dont la pente par rap-
port a l' axe des x vaut -r:lh. (Si une partie des points de la base de
ee triangle se trouvent a gauche de la frontiere x = O, il faudra
prendre a leur place Ies points frontieres pour x = O situes dans ce
triangle.) Le triangle que nous avons decrit constitue le domaine
aux differences d'influence sur le point (x 0 , t 0).
La solution de l'equation aux derivees partielles
ou ou
7 +ka;-=0
392 MtTHODES A UX DIFFERENCES [CU. 5
t
t0 - - - - - - ·- - - - - - - - (.z'o, to)
}r
o :Co :c
Caroctirlstirjlle
:C-Kf=:Co-Ktg
Fig. 88
t
~ --------------- ~o,~)
Caractiristtr;ue
:c -Kt =:Co -Kto
•
• •
o
Fig. 84
ne saurait etre utilise pour aucun r = -r;/h fixe dans le cas des h
suffisamment petits pour calculer la solution approchee. 11 apparaît
qu' on peut construire pour ce schema une suite de donnees initiales
rapidement decroissantes (quand h-+ O) telles que Ies solutions
calculees d' apres elles croissent tres rapidemont lorsque h-+ O. Le
domaine aux differences d'influence pour ce schema contient une
caracteristique si -r;/h ~ 1. (Verifiez-le!)
Prenons pour donnees initiales de ce genre
u {X, t) =-= ( 1- i h
T )T h ei.:!'..,..=..11 ,
8 2
Re [ ( 1-i : ) Ţ h s/ 2 • T] ,
qui prend pour t = O Ies valeurs initiales donnees. De l'egalitc
J=[J/1+ ::J
t --~ t t
1(1-i ~ ) 7
h$/~·~
7 8
7
h =(l'1+r2) h'
5
on deduit sans peine que ces solutions ne sont pas bornees au voisi-
nage de n'importe quel point fixe (x, t) pour h-+ O.
394 M~THODES AUX DIFF:i;:RENCES [CH. 5
tion ~~ + !:
= f (x, t) d' apres Ies donnees initiales prises sur le
segment O~ x ~ 1 pour t = O. Ces donnees initiales determinent
(pour t > O) la solution dans la demi-bande O ~ x - t < 1, t > O.
D'apres notre schema aux differences, nous pouvons esperer l'obte-
nir seulement dans le triangle t ~ O, t ~ xlr, t ~ (1 - x)lr, situe,
pour r ~ 1, dans ladite demi-bande. Sur la fig. 85 ou ce triangle
O X o
o )(
x----o---x---o--x---o--x--o--x--o---
0 T
Fig. 85
t
maxju(x, t)l-<(1-r-i-)7 max[maxlu(x, 0)1, maxl/(x, t)I~
X X, t
-<const max [max I u (x, O) I, max I/ (x, t) I J•.
X X, t
En reunissant cette inegalite, evaluant la solution des equations aux
differences d' a pres Ies donnees ini tiales et Ies seconds membres ,.
avec l' evaluation du reste U = O (h)), on est conduit precisement a
la demonstration de la convergence. J e ne m' arreterai pas plus.
longuement sur ce point, mais je pense qu'il sera utile au lecteur-
de faire la demonstration en toute rigueur.
est evidente. S'il n'en est pas ainsi, est maximum l'un des modules
I U1 I,
I u2 I, ... , I uN-t I- Supposons le maximum atteint par I Us 1-
Alors,
\.
398 M:ETHODES AUX DIFFERENCES [CH. S.
/
§ 36] SCHtMAS AUX. DIFFtRENCES IMPLICITES 399
~,\
400 1\11!:THODES A UX DIFF:ERENCES [CH. 5
,F
., ;'
§ 36] SCHEMAS AUX DIFFERENCES IMPLICITES 401
si k (x, t) ~o,
u(x, t+-r~-u(x, t) +k(x, t) u(x+h, t+1-u(x, t+'t) +
+ m (x, t) u (x, t) = f (x, t),
si k (x, t) < O,
u (N h, t + ,;) = 'ljJ
peuvent se recopier sous la forme
Uo = <p,
anUn-1 + bnUn + CnUn+1 == Cn,
UN='lj),
ou
k (x, t) 't
h
. k (
, Sl X,
t) .~
. . _ O,
an= { O, si k (x, t) < O,
_ i
bn- + I k (x,h t) I 't '
O, si /c (x, t) ~O,
Cn= { k(x~t)'t, si k(x, t)<O,
Cn=[1-,;m(x, t)]u(x, t}+i;f(x, t).
Alors, sont manifestement remplies Ies conditions
Ibn I= 1 +Jan I+ ICn I,
ICn I-< (1-t-i;M) max Iu (x; t) I+i- max If (x,
x x,t
t) I-
+ 't max
x, t
I/ (x, t) I ] .
Posant
F = !max [max I cp (t) I, max I'\j, (t), max I ro (x) I, max If (x, t) I 1,
t t X X, t
on peut «forire:
U (t+-c)< max [F, (1 +i;M) U (t) +-cF]-< (1 +-rM +-c) U (t),
U (t)< [1 +i-(M + 1)]t/-r U (O)~ [1 +-c (M + 1)t1-r F ~M*F.
26-01038
402 METHODl•:S AUX DIFFtRENCES [CH. 5
et l'implicite
u (x, t+-r)-u (x, t)
't
l. si x=Nh,
§ 36) SCHEMA$ AUX DIFI~:f:RENCES IMPLICJTES 403
II est clair que Ies valeurs de cet operateur peuvent etre calculees
en tous les points du reseau, sauf aux points appartenant aux fron-
tieres de gauche (x = O) et de droite (x = 1), et sauf aux points de
la couche aux differences superieure ( t = [ ~]) .
Pour etudier l'approximation, nous nous servirons, comme d 'or-
dinaire, de la formule de Taylor:
u (x +h, t) = u (x, t) + hux + 2h2 Uxx + 6h3 Uxxx ~X+ 82h, t),
§ 37] APPROXIMATION ET STABILITE 409
approche l'equation Ut +
Ux = O au second ordre. Par la suite,
nous n'envisagerons exclusivement que ce cas particulier /==O.
Resolvons notre equation aux differences par rapport a
u (x, t + -r):
u (.x+h, t)~ u (.x-h, t)
u (x, t +-r) = u (x, t)-'t' -"-------,,u-,------- +
,:2 u(.x+h, t)-2u(.x, t)+u(.x-h, tJ
+2• h2 •
On voit que quand h -+0, -r/h = r etant fixe avec r =/:= 1 (-r =/:= h),
cette relation aux differences aux limites est verifiee sur Ies solu-
tions seulement au premier ordre d 'erreur O(h). A premiere vue il
peut sembler que cela doive aussi conduire a une erreur dans la solu-
tion de l'ordre de O(h). Nous allons montrer qu'il n'en est rien.
L'erreur de la solution aux differences sera d~ l'ordre de O(h2 ).
Nous commencerons l'etude par plusieurs constructions auxiliai-
res. Designons par S(t) le reste de la condition aux limites aux diffe-
rences
37] APPROXIMATION ET STABILITt 411
-et observons que pour Ies fonctions u(x, t) ayant des deri vees troi ·
.siemes bornees,
S (t + -r) - S (t) = O (i-2) = O (h2) (-r = rh), S (t) = O (h).
Construisons maintenant la fonction de reseau
1 1-x
p
I
I
I
I\ I
/ \ 1-h /
o ', . / 1-2h, ,' 1
\ I
:c
\I
o
Fig. 86
Ainsi donc, l'etude tout entiere faite par nous peut etre consideree
,comme la verification de l'approximation, et la deduction de l'eva-
luation W h (x, t) = O (h2) a partir des equations aux differencee
pour W h, comme la demonstration de la stabilite du schema. (Cette
demonstration sera faite plus bas pour r ~ 1. Pour r > 1, le schema
est instable, comme cela resulte de considerations sur Ies domaines
d 'influence examinees au § 35.)
La verification de l'approximation a laquelle nous avons procede
est tres instructive. Primo, elle montre qu'il est parfois plus commo-
de de considerer que le schema aux differences approche non pas
l'equation initiale Lu = f, mais quelque autre equation qui en est
une consequence. Ainsi, dans notre exemple, on a eu interet a envi-
sager 1, approx1mat10n
. . non pas de l' equat1on
,. . au ax
Tt au = f , ma1s
. de +
celle qui en resuite
Ut + Ux + 't' (utt - Uxx) =f + 't Ut - f.i:).
414 Mf:THODES AUX DIFFERENCES [CH. 5-
verifie l 'evaluation:
max li w (t) ll~const [ li w (O) li -ţ-max li F (t) li+ maxi$ (t) I].
t t t
Nous avons adopte ici Ies notations condensees :
d'ou
.L
li w (t) 11--< (1 +2·6l,f) • max (li w (O) li, max li F (t) li, max I ljJ (t) I
t t
et clonc
max li w (t) li< const [ li w (O) li+ max li F (t) li+ max f tj, (t) I].
O~t:.c..T t t
Si w (x, O) = O (h2), F (x, t) = O (h2), ,~ (t) = O (h2), alors w (x, t) sera aussi
vh
de l'ordre de h2 au sens de la norme
+ 2,:2h 2
[w(x+h, t)-2w(x, t)+w(x-h, t)]+,:F (x, t)
ou
w (x, t T) = z (x, t +
i:) -r:F (x, t), + +
z (O, t + T) = o,
't
z(;r, t+'t)=w(x. t)- h[w(x+h, t)-w(x-h, t)]+
2
+2h ,;2
2
[w(x+h, t)-2w(x, t)+w(x-h, t)] (x=h, 2h, , .. , 1-h),
< l/htj,2 (t)+-,/ h-2~ F2 (x, t)= Vii I tp (t) I+ 1I2 li F (t) li•
416 MSTHODES AUX DIFF~RENCES [CH. 5
l'inegalite (r < 1)
N-1 N-1
~ Zn2+ 2ZN-<.::::,.
LJ
1 2 ./ ~ 2+ 1 .,
~ Wn 2 W'jq•
n=1 n=i
Pour 1 < n ,< N -1 (O < r ,< 1)
2
Zn = ( ; + ; ) + (- ; + r; ) Wn+ii
Wn-1 + (1- r2) Wn
2 (1-r) .,
+r 2
Wfi+1-r(1-r2)(wnWn+1-Wn-1wn)·
Faisons la somme des inegalites pour Zft, tout en notant que w0=O:
N-1
""'1
~ Zn
2 .,,...
-<.::::,. -
r2 ( 1- r)
2
2
W1 -
r2 (1
2
+ r) WN -1 +2
n=l
N-1
r2(1-r) r 2 (1+r)] '1
+ [ +{1-r2)+
2
LJ w;i-r(1-r 2)(wN-tWN-0•w1)=
2
n=1
§ 38] MgTHODE DU DOUBLE PARCOURS 417
r 2 (1-r)
-----,-_..;.w2
- 2 1
'Puis,
N-1
-r (1-r2 ) WN-fWN+; wk+ ] wi.
n=1
II suffi t de demon trer que
z'J..,-w'J..,
2
On doit alors utiliser l 'egalite
ZN=(i-r)wN+rwN-1•
Transfonnons le premier membre de l'inegalite a demontrer:
z1-w'J.v r2(t+r>wN2 1-r(i-r2)wN-fWN=
2 2 -
((1-r) w,v+rwN_iJ 2 -wiv
2
1-(1-r)i r3
w'jy-r2 (1-r)wNwN-1-
2 2 wţ,_ 1 =
1-(1+r)(1-r)2 r
=- wÂr- [(1-r)w.v+rwN_t]2,<0.
2 2
Ceci termine la demonstration de la stabilite du schema poui· r 1. <
§ 38. Methocle du clouhle parcours
Systemes d'equations bien conditionnes resultant de schemas aux diffe-
rences. Resolubilite et bon conditionnement de systemes a coefficients voisins.
Deduction des evaluations pour Ies coefficients de parcours pour Ies systemes
bien conditionnes. Ces evaluations sont verifiees pour le systeme initial, ainsi
que pour tous Ies systemes voisins. Le denominateur dans Ies formules de par-
cours est non nul. Schema du processus de calcul reel. Sa reduction a la solution
exacte d 'un systeme voisin. L 'erreur du resultat depend du maximum des erreurs
sur chacun des pas des calculs, mais elle ne depend pas du nombre de pas.
Nous avons decrit la methode du parcours pour resoudre Ies
equations aux differences
llnUn-t -1- bnUn + CnUn+f = gn (n = 1, 2,· ... , N - 1),
Uo = <p, UN = '\P•
27-01038
418 MeTHODES AUX DIFF~RENCES [CH. 5
et tous Ies systemes possihles qui s'en deduisent par << troncatures >>:
- = cp,
Up
- 1
lbn-bnl<e< 6M,
I-Cn - Cn
1
I < 8 < 6A1 ,
alors le systeme perturbe, ainsi que ses « troncatures >> sont:
1° Resolubles quels que soient Ies seconds membres.
2° Bien conditionnes au sens de l'inegalite (1) (seulement, ii
faudra remplacer la constante M par 2M).
3° A coefficients bornes:
- 1
Ian I < M + L6M ,
- 1
lbnl<M + 6M,
- 1
lcnl<M+w•
4° Les solutions Un et Un different peu l'une de l'autre :
I Un -Un I~ e-6M2 max (I cp I, 11" I, I Kh 1)-
La propriete 3° est evidente. Demontrons la proprietc 2°, et
dcduisons-en 1°. Supposons que le systeme
- = cp,
Up
UN ='\j,.
422 M~THODES AUX DIFF~RENCES [CH. 5
Mais une reserve est a faire ici. Le fait est que, deduisant ces for-
mules, nous avons suppose qu'aucun denominateur n'etait nul.
Nous allons justifier ce fait. On a pour L 312 la formule
- gz-at(Kz-112-"t-1)
K1+112= L +b
az l-1/2 l
+x1+112+Vz=
g, + azvz_1 + (azLz-1;2 +b1) (x1+112 + v1)-- a1K,_ 1/2
a,L1-1;2+b1
b,=b1,
Cz = c1-(a1L1-112 + b,) Â.1+112 (L1;2 = O),
Pour l=1
I~-c1 I= Ia1L112 +b1}Âa12 I= I (a1 ·0+b1) Âa;2 l<M6 < M (2M + 1) 6.
Su pposons que pour k = 1, 2, ... , l-1 I' inegalite
ICk-Ck l~M (2M + 1) 6
soit demontree. Pour calculer Ies coefficients L 1; 2, L3;2, ••. , L 1-112:
nous n'utilisons que Ies coefficients ah bi, eh avec i = 1, 2, ...
. . . , l -1. Si bien que, si M (2M + 1) 6 < 6~, on peut affirmer
que I L z-112 I ~ 2M, et que, par consequent,
Iez-czl = l-(azL1-112+ b,) Â.1+112 I< (M-2M +M) 6=M (2M + 1) 6.
Ceci acheve notre calcul par recurrence.
De la sorte, on a montre que si 6 < 6M 2 ( 2~ + i) , on a alors.
Ic 1 -c 1 1~ M (2M + 1) 6 pour tous Ies l, et pour tous Ies coeffi-
cients de parcours sont verifiees Ies inegali tes
1
ILz-112 l~2M, J a1L1-112+ bzl:?:, 2M •
On voit que, tout au long de notre processus de calcul, on n 'a jamais
a diviserpar zero.
426 METHODES AUX DIFFERENCES [CH. 5
lei Ies symbo]es fl.xxu, fl.yyU designent pour abreger Ies analogues
aux differences des derivees secondes:
A u (x+hx, y)-2u (x, y)+u (x-hx, y)
UxxU= h2 '
X
A u(x, y+hy)-2u(x, y)+u(x, y-hy)
Llyylt = ht
§ 39] PROCESSUS ITli:RATIFS POUR LE PROBLtME DE DIRICHLET 427
Ici u< 0>, u< 1>, ••• , u<m>, ••• sont les approximations successives
de la solution, les Pm sont certains operateurs lineaires. Nous avons
affecte ces operateurs de !'indice m pour souligner que ces opera-
teurs peuvent eventuellement dependre du numero de l'iteration.
Pour que le processus soit facilement realisable, il faut que ces ope-
rateurs lineaires puissent s'appliquer aux fonctions de reseau ucm-1 >
moyennant un nombre non trop grand d'operations arithmetiques.
Supposons que Ies Pm verifient les exigences suivantes:
1) p mU'm- 1> prend aux points du reseau sur la frontiere du carre
les memes valeurs que ucm-1 >.
2) Si la fonction de reseau u (x, y) verifie les equations
u=Pmu,
on obtient [u<m>-u] = Pm [u<m-1 >-u].
La fonction de reseau v<m> = u<m>_ u s'annule sur la frontiere
et represente l'erreur de la solution approchee u<m>.
Des lors, pour etudier la vitesse de convergence de nos processus
iteratifs il suffira d'evaluer la vitesse de decroissance, quand m croît,
de telle ou telle norme des fonctions v<m> liees par Ies egalites
v<m> Ir= O, v<m> = Pmv<m-l>.
II sera montre par la meme que ces fonctions forment une base ortho-
normale. Par consequent~ toute fonction de reseau v (x, y) s'annulant
sur la frontiere peu t etre mise de faţon unique sous la forme
N-1
V (x, y) = ~ Cp, qu(P, q),
P, q=l
et on a
N-1
li v 11 2 = 4hxhy ~ V
2
(x, y) = ~ c1, q•
x, y P, q=i
~ cos n 2
N-1 N-1 i . 2;tp Pn •N
;P = Re ( ~ ein-W-} = Re e i ~ -
1
= Re ii
2
2p1t
Pn_
1
n=O n=O e N -1 e N -1
430 M~THODES AUX DIFFtRENCES
N-1
Si p est entier, ei 2Pn = 1, et donc ~ cos n
2;P = O. Si p est demi-
n=o
entier, ei 2Pn = -1,
- i 2pn
i2pn_1 -2 -2 (e N -1)
i 2np - i-~,~ - -i--=2,.....p_n_____i...,2-pn-- -
e N --1 e N -1 (e N -1)(e N -1)
? ( 2pn . . 2pn t} i-cos 2pn . 2px
- - - cos(-y-i:;n-)N - -----2-:-n-+i sm ~pn -
2 1 - cos """"Jr"" 1- cos "7iT 1 - cos -N-
. 2pn
srn ---y-
= 1+ i 2 •
1 - cos _!!!!:_
N
Dans ce cas
. 7"
2pn )
~
N-1 2np ei2pn_ 1 ( sm
cosn-N =Re-~--=Re
. 2pn 1+i ?
pn =1 .
n =O i-N 1-cos _..._
e -1 N
Le lemme est completement demontre.
Le mm e 2. Soient I,, l n'importe lesquels des nombres 1, 2, 3,
... , N - 1. Alors,
f N, si k=l,
N-t ( k-l
2
O, si k=i= l, k et l etant de meme
~ cos n - 2
- , _;) = parite ((k-l)/2 est entier),
n=0 1, si k =I= l, k et l etant de parites
diff erentes ((k-l)/2 est demi-entier);
N-1
~ cos ( nk+l 2n )
2 ---N =
-
{ O si k et l sont de meme parlte,
1 ', 8 .,; ,..,1.,. et l sont de parites differentes.
n=O
N-1
"" . kn . ln
kJsmnNsmn7r=
n=O
N-1 N-1
= 1 ~ ( k- l 2n ) 1 "" ( k l 2n ) .
2 L.J cos n -2- N - 2 LJ cos n-2- 7
+
n=O n=O
(u<Pi' q1>, u<Pz, q2>) = 4hxhy ~ sin p 1xn sin q1yn sin p 2xn sin q2yn =
x,u
= (2hx ~ sin p 1nx sin p 2nx) (2hy "5; sin q1ny sin q2ny) =
X y
_ { 1, si P1 = P2, q1 = q2,
- O dans le cas contraire.
Decrivons maintenant Ies operateurs P m qui vont participer a
nos processus iteratifs. Les processus dont je vais parler ont ete
inventes a l'aide de !'analogie physique elementaire suivante.
Imaginons que l' on veuille construire la solu tion de l' equation
iJ2u fJ2u
+
7ix2 ây 2 = O dans un certain domaine G, telle que u Ir = cp.
11 est loisible de supposer que la fonction u (x, y) est, comme on le
sait, la distribution stationnaire de la temperature qui s' etablit
dans un corps cylindrique si l'on entretient pendant un temps pro-
longe sur la surface frontiere la temperaturo cp. Cette interpretation
de la solution induit la pensee suivante. Considerons I' equation de
. . au a2y . azu d I ,. d .
I a ch aIeur non s t a t 10nna1re -ât = - X-'., +-a
y-" ans e memo omame
8
G, avec la memo condition aux limites u Ir = cp (cp est independante
de t). Il est naturel de supposer que, quelle que soit la distribution
initiale de la temperature u (x, y, O) = u 0 (x, y), la solution du
probleme non stationnaire tend, lorsque t -+ oo, vers la distribu-
axu2 + ayiu = O.
02
. d'ecri·te par l' equat10n
t.10n st a t.10nnaire , · d e L ap l ace 82
Des lors, on a naturellement l'idee d'utiliser Ies approximations aux
differences de l' equation de la chaleur pour construire des processus
aux differences qui tendent a s' etablir vers la solution de l' equation
aux differences de Laplace.
Le processus le plus simple s'obtient si l'on approche l'equation
-ât -- fJ2u
au i)2u ,
ax2 + oy2 a l'aide du schema suivant
u(t+'f,x,y)-u(t,x,y)_(A _1_A) (t )
't - Uxx T Uyy u 'x, y .
'
Â.<P, q) = 1-4-rN2 lsin~
.
np_
\ ~ . . . 2N,
+ s_in 2, ·xq ·) •
I • 2N .
:·
( \ . . .'
= .,'
1
1
'
112 28-01038
434 M:8THODES AUX DIFF:8RENCES [CH. 5
Alors,
li v<m) li= -V~ [Â(P, q)l 2 c;, q~maxj ,,,<P, q) IV~ c;,
P, q
q=
·
.
u<mHx, Y) = I 1
4 [u<m-1) (x-hx, Y) +u<m-1) (x, y-hy)] +
·I + 4
1
[u<m-1) {x
. ..
+ hx, y) + u<m-ţ) (x, y + hy)]
'.
A(i')
. . :..8/lr) .
1-!Sitr(liiJ - - - - - - - -
o '(- 1
-.4N2 ··
Fig. 87
u<m- 1>. L'.introduction de u(m-,-i/ 2> n'est necessaire que pour ramener
la resoluti on des equations aux differences aux equations de parco urs
unidimensionnelles.
Tiro~s u<m- 112> du second systeme:
u<m-1/2) = u<m>--rAyy (u<m>-u<m-1))
et substituons cette expression dans le premier. On obtient l'ega-
lite
u<m) _ u<m-1)
Axxu(m) + 8yyu<m) = -----+-rA:u8yy (uCm) -u<m- O).
't.
Ceci aux points interieurs. Sur la frontiere, u<m> = u<m- 1>. 11 est
assez clair que pour Ies -r; petits ces equations peuvent a nouveau etre
eonsiderees comme une certaine approximation de l' equation de la
chaleur. C'est ainsi qu'elles· ont et~ con~ues. Un fait tres important
pour la realisation du processus est que ces equations a de:ux dimen-
sions .se « stratifient » en equ~tions unidimensionnelles independan-
. tes. Actuellement, de tels schemas stratifiables sont construits p9u:r
·toutes Ies equations fori.damentales pluridimensionnelles de la phy-
sique mathematiqµe. ·
Lors de l' etude du processus iteratif determine par le systeme
ecrit, nous ferons abstra:ctio~ de __l'analogie, physique avec l'equa-
tion de la chaleur et nous n exigerons nullement que le param~tre
-c soit petit. Cette analogie n'etait necessaire que pour suggerer· ce
processus. . ' . . .
Nous allons construire une suite d'operateurs P1, P 2 , • ·•• ·,
d' apres la mâme regle dec.rite _plus haut, avec la se_u}e difference qu'a
chaque valeur m.· correspondra· hne ·ceriaine valeur bfen determinee
4u parameţre -r = 'tm qui figura dans la description de l'operateur P:
1)' A~. ·points de la frontiere Ies valeurs de la fonction w = Pu
coincident avec les valeurs de u.
2) Aux points interieurs on trouve Ies valeurs de w = Pii en
tant_ que solutions ~e l' equatioii aux differe,nces 1
Axxw+AyyW= w 'tu +-rAxxAyy{w-u).
Montrons que l'operateur P_ est determin~ par ces conditions et qu'il
verifie Ies conditions 1), 2) formulees au debut du:paragraphe. 11 est
evident que l'exigence 1), qui est la coincidence des valeurs aux
limites, est satisfaite. Nous allons maintenant verifier que l'exi-
gence 2) est satisfaite, c'est-a-dire la coincidence de w et u dans le
câs ou AxxU +AyyU = O, en mâme temps que nous demontrerons la
resolubilite des equations pour w et l'unicite de la solution.
Designons par z la ·difference w - u. Cette difference s' annule
sur la frontiere et satisfait aux equations
Axxz+AyyZ- :--rAxxAyyZ= -(Axxu+Aur,u) =/(x, y).
438 M2THODES AUX DIFFtRENCES CH. 5
que
( Âxx + Âyy- !-'tÂxxÂyy} u(P, q) =
= -(4N2 sin 2 ~+4N
2N
2
sin2 ~+_!_+
2N ,;
+-r-16N4 sin 2 np
2N
sin 2 nNq ) u<P,
2 ·
v>.
Cette egalite montre que u<P, q) est vecteur propre avec une valeur
propre non nulle ·(quel que soit 't' fini).
Toutes Ies proprietes requises de I' operateur P sont verifiees.
Calculons a present toutes ses valeurs propres dans l'espace des fonc-
tions nulles sur la frontiere. Les fonctions propres sont a nouveau
u<i>. q>(x, y). Soit v Ir = O, alors v
= Pv est determinee par Ies
egalites suivantes:
- - - v-v .... )
r=O,
V 1 Âxxv+ÂyyV=-,;-+'tÂxxÂyy(v-v.
'î2Sp, ••• , 'tkSp est situe a l'interieur· du segment (1/4, 4J. Ainsi~
nous avons demontrer que, pour tout p, on tr~:mve 1 ~ s~ k tel que
1/4~-rssp~4. Montrons que O<
Â<P, P) (N, -rs)~0,68·. Pour cela, con-
siderons la formule ;
'J...<P, P> (N. )- 1+'t;•~; - 1+z2 - F ( ) .
, 'ts - (1+'tsSp12 --(H-z)2 - .z, ..
ou 1/4~z='t's•Sp~4. Primo, notons que
2
1 +z f-l--1-
O< Â(p, p) (N, 't's-1) < 1, O< Î.<P, p) (N, Ţh) < 1,
on deduit de la l 'inegalite
o< Â(p, p) (N, Ţ1) Â(p, p) (N, T2) ••• Â(p, 7J) (N, T11) < 0,68.
La partie la plus difficile de notre etude est terminee. On deduit
de l 'inegalite 2Sp~-< ~ que s; +
+
( 1 + Ţ2~pSq)2 = (1 ,:4;~~) + 2T2~P~./ <
-< (1 + T 4s~~;) + T 2 (s~ + ~;> = (1 + Ţ s1> o+ t 2s;), 2
X V J~(q, q) (N, t1) ... Â(q, q) (N, 'tk) < V0,68--V0,68 = 0,68.
La demonstration promise de l'inegalite pour Ies valeurs propres
est faite, et ainsi est justifie le processus iteratif cyclique propose
par Douglas et Rackford dans un travail de 1956.
29-01038
INDEX
Avant-propos .......... . 5
Chapitre premier. PRtLIMINAIRES . . . . . . . 7
§ 1. Potentiel newtonien . . . . . . . . . . . • • . . . . . . . 7
Quelques remarques preliminaires sur le caractere des equations
etudiees dans ce cours. Remarques historiques sur Ies travaux de
Laplace qui l'ont conduit a l'equation du potentiel de gravitation.
Potentiel de distribution continue de masses (ou de charges). Le
potentiel est continu et continiîment derivable. Le potentiel verifie
l'equation de Poisson. 11 decroît a l'infini.
§ 2. Probleme do Dirichlet pour l'eguation de Laplace dans le cercle 15
Principe du maximum pour Ies fonctions harmoniques et theoreme
d'unicite pour le potentiel newtonien decroissant a l'infini. Notion
de potentiel logarithmique dans le plan. Fonctions analytiques et
harmoniques de deux variables. Quelques solutions particulieres
de l'equation de Laplace et deduction heuristique de la formule
de Poisson qui determine une fonction harmonique dans un carele
d'apres ses valeurs aux limites. Differentes ecritures de cette for-
mule et quelques proprietes du noyau. Demonstration de la formule
de Poisson donnant la solution de l'equation do Laplace. Position
du _probleme de Dirichlet. Theoreme d'unicite de la solution du
probleme de Dirichlet. L'existence de la solution decoule de la
demonstration de la formule de Poisson.
§ 3. Equation de la chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
De.duction de l'equation de la chaleur. Probleme de Dirichlet en
tant que probleme de la determ.ination de la distribution station-
naire de la temperature d' apres la temperature de la frontiere du do-
maine. Position des problemes pour 1 equation de la chaleur a une
dimension. Principe du maximum pour cette equation. Theoremes
d'unicite des prol:ilemes 1 et 2 pour l'equation de la chaleur dans
differentes hypotbeses relatives a la solution et a la fonction ini-
tiale.
§ 4. Equation de la chaleur (suite) . . . . . . . . . . . . . . . 37
Formule de Poisson pour l'equation de la chaleur et sa justifica-
tion. Resolution a 1 aide de l' integrale de Poisson du probleme
le plus simple pour l'equation de la chaleur sur un segment fini.
Deduction non rigoureuse heuristique de la formule integrale pour
la solution de l'equation de la chaleur. Exemples de solutions
particulieres des equations de la chaleur lineaire et non lineaire.
§ 5. Equations hyperboliques . • • . . . . . . . . . . . . . . . 53
Exemples simples d'equations aux derivees partielles hyperboliques:
446 TABLE DES MATI:tRES