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CONVERTISSEURS DC/DC : HACHEURS

4 - HACHEUR PARALLÈLE
4.1. Applications du hacheur parallèle
Les applications des hacheurs sont nombreuses :
• En forte puissance, ils interviennent comme organe de réglage de puissance électrique en continu
généralement dans les systèmes de freinage de vitesse ou de couple de machines à courant continu.
En effet, considérons un moteur à courant continu qui entraîne une forte charge, par exemple, un
train. L'ensemble des parties mobiles, du fait de la masse et de la vitesse de celles-ci possède de
l'énergie mécanique (énergie cinétique). Lors d'une phase de freinage, traditionnellement, cette
énergie est convertie en chaleur pour être dissipée dans l'atmosphère : cette énergie est perdue. Il est
plus intéressant de la convertir en énergie électrique et de envoyer celle-ci sur le réseau qui fournit le
courant continu. On récupère ainsi de l'énergie. La machine à courant continu qui fonctionnait
préalablement en moteur, est alors entraînée par sa charge dont elle convertit l'énergie mécanique en
énergie électrique. Cette machine fonctionne alors en génératrice. Mais la fém E' de cette génératrice,
dont la vitesse décroît puisque le groupe est en phase de freinage, est inférieure à la tension E qui
alimentait le moteur. Pour assurer le transfert d'énergie électrique de la génératrice vers le réseau, il
faut donc un convertisseur DC- DC élévateur de tension. La structure du hacheur parallèle permet
ce transfert.
• Ce type de hacheur peut être associer à d’autre convertisseurs pour contribuer à des conversions
indirectes de type, continu-altrenatif (onduleurs).
• En petite et moyenne puissance les problèmes se posent de manières différentes : Dans les
alimentations de tension par exemple, le cahier des charges impose à la sortie du convertisseur une
tension plus grandes et parfaitement continue avec un taux d’ondulation négligeable), l’entrée étant
une source de courant constante (alimentation à découpage essentiellement utilisés pour alimenter
qui équipent de nombreux appareils des laboratoires de recherches et des équipements électroniques
sensibles).A la structure de hacheur de base viennent s’associer des éléments de filtrage ( une
capacité).

4.2. Structure du hacheur parallèle.


La charge est une source de tension E’ supposée constante. Le problème est comment obtenir une
tension supérieure à celle de la source d’alimentation ?
Dans le cas du hacheur série ; en hachant la tension de la source, on obtient une tension de récepteur
inférieure et un courant supérieur à ceux de la source. Et si on hachait, le courant de la source, obtiendrait-on
un courant inférieur et une tension supérieure (hacheur survolteur). Pour réaliser ce type de hacheur, on
procède par plusieurs étapes :
! Première étape

Transformer la source de tension d’alimentation


E en source de courant Ie. Il suffit d’ajouter une
inductance forte valeur en série avec E comme le
montre la figure 4.1.

Figure 4.1
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! Deuxième étape
Hacher le courant de source : Le principe consiste
à interrompre périodiquement l’alimentation de la
charge par la source du courant. Ce principe est
illustré par le schéma de la figure 4.2.
• entre 0 et α T, court-circuiter la source ; le
courant de sortie Is = 0.
• entre α.T et T, envoyer le courant vers le
récepteur ; Le courant de sortie Is = Ie.
On peut donc déduire la structure de base donnée Figure 4.2
par la figure 4.3
Le courant appliquée à la charge Is comporte :
• une composante utile : la valeur moyenne :
Ismoy = (1 – α) Ie
• une composante parasite à la fréquence F
= 1/T
Remarque :
Pour le filtrage de la composante parasite, voir le
chapitre sur les alimentations à découpage
(montage Boost)

Figur 4.3
! Troisième étape.
• Choisir les interrupteurs H et T :
1. H ne peut être une diode (il ne pourrait jamais s’ouvrir), H doit être déjà un interrupteur commandé
à l’ouverture. Puisque on veut commander le rapport cyclique du montage # H il doit être
commander à la fermeture.
2. T doit se fermer quand H s’ouvre pour ne pas ouvrir la source de courant d’alimentation.
3. T doit s’ouvrir quand H se ferme pour ne pas court-circuiter E’
T doit être commandé spontanément : on déduit que T ne peut être qu’une diode D.
Vérification des conditions de commutation :
Supposant que le courant d’entrée Ie constant :
1. Quand H s’ouvre, la tension aux bornes de la
diode devient VD = E - L dIe/dt > 0 # La
diode D conduit
2. Quand H se ferme, le courant Ie passe
entièrement dans H (chemin de moindre
résistance) et ID s’annule car VD = -E’
Finalement on trouve la structure du schéma du
hacheur parallèle qui est représentée à la figure 4.4.

Figure 4.4.
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! Calcul de la tension de sortie E’.


.Le hacheur parallèle est un convertisseur qui conserve l’énergie qui se traduit par l’égalité des puissances
d’entrée Pe et de sortie Ps en négligeant les pertes dans les interrupteurs on a :
1 T
E (t ) Ie(t ) dt = E Ie moy = E Ie
T ∫0
Pe =

1 T
Ps = ∫ E ' (t ) Is(t ) dt = E ' Is moy = E ' (1 − α ) Ie
T 0
E
On déduit donc la valeur de la tension de sortie : E ' =
(1 − α )
Puisque 0 ≤ αα≤ 1, alors E ≤ E’≤∞∞∞∞
.Le hacheur parallèle ne fonctionne que comme élévateur de tension. Il est un hacheur survolteur

4.3. Etude du hacheur parallèle en mode continu.


En pratique la valeur de l’inductance L n’est pas infinie
pour que le courant d’entrée Ie soit constant. Dans ce
paragraphe, on va présenter deux cas réels du
fonctionnement du hacheur parallèle à savoir.
1. Fonctionnement en mode continu.
2. Fonctionnement en mode discontinu.
! Analyse en mode continu (Fig 4.5).
L'interrupteur H est fermé de t = 0 à t = αT, puis ouvert
de αT à T, etc.
• Dans la première phase, le générateur E ne débite
plus dans la charge, c'est la phase de conduction de
l’interrupteur H, La diode est bloquée, car elle est
sous tension inverse. Le courant Is augmente de
façon linéaire.
• Quand H est ouvert, le générateur E alimente la
charge. Le courant Ie ne peut s'arrêter à cause de la
bobine et la diode D permet sa circulation.
L'intensité décroît de façon linéaire.
En régime permanent, l'intensité oscille entre une valeur
Imin et une valeur Imax. Son expression sera calculée plus
loin.
Caractéristiques du hacheur
! La valeur moyenne de la tension de sortie E’
La tension aux bornes de l’inductance L est
dIe
L =E pour 0 ≤ t ≤ αT
dt
dIe
L = E − E ' pour α T ≤ t ≤T Figure 4.5
dt
4 CONVERTISSEURS DC/DC : HACHEURS

En régime permanent, Ie(t) est périodique et la valeur moyenne du terme L.dIe/dt est nulle, on déduit que la
E
valeur moyenne de la tension de sortie E’ est donnée par : E ' =
(1 − α )
! Ondulation de courant d’entrée Ie
Comme on l’a signalé au part avant ; le deuxième paramètre qui caractérise un hacheur est l ‘ondulation
du courant définie par :
∆ Ie = I max − I min
La résolution de l'équation différentielle ci-dessus permet de déterminer les expressions du courant Ie

Ie(t ) = I min +
E
t pour 0 ≤ t ≤ αT
L
Ie(t ) = I ma + (t − α T )
E
pour α T ≤ t ≤T
L
En écrivant que les deux expressions précédentes prennent la même valeur Imax à t = αT et la même valeur
Imin à t = T, on peut déterminer Imax et Imin :
E
Iemax = I min + αT
L
= I ma + (T − α T )
E
IeMin
L
D’ou l’ondulation du courant Is est :
E
∆ Ie = I ma − I min = αT
L
! Choix de l’interrupteur H
Pour le choix du type de l’interrupteur H,il doit être commandé à la fermeture et à l’ouverture. Le choix
donc se porte sur Les transistors.
En pratique, dans le domaine des petites et moyennes puissances (jusqu'à 10kHz), les interrupteurs
électroniques sont réalisés à partir de transistors haute tension permettant des commutations (passage l'état
bloqué à l'état passant et vice versa) à fréquence élevée : quelques kHz pour des transistors bipolaire NPN,
40 à 200kHz pour des transistors MOS.
Pour les fortes puissances et en haute tension (jusqu'à 1kHz), les interrupteurs électroniques sont réalisés à
partir des GTO (thyristor commandé à la fermeture et à l’ouverture) et les thyristors rapides avec un ajout
de circuit d’extinction.

4.4. Analyse en mode discontinu (Fig 4.1)


il y a 3 phases de fonctionnement.
• Dans la première phase ; l’interrupteur H est fermé de t = 0 à t = αT, le générateur E ne débite plus dans
la charge, c'est la phase de conduction de l’interrupteur H, La diode D est bloquée, car elle est sous tension
inverse. Le courant Is augmente de façon linéaire à partir de 0.
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• Dans seconde phase de t = αT à t = βT, le générateur


E alimente la charge. Le courant Ie ne peut s'arrêter à
cause de la bobine et la diode D permet sa circulation.
L'intensité décroît de façon linéaire jusqu'à 0.
• Dans troisième phase de t= βT à T, le courant Ie
reste nul, ce provoque le blocage de la diode D. La
tension VH aux bornes de l’interrupteur n’est plus
égale à E’ mais, VH devient égale à E.

Caractéristiques du hacheur
! La valeur moyenne de la tension de sortie E’
La tension aux bornes de l’inductance L est :
dIe
L =E pour 0 ≤ t ≤ αT
dt
dIe
L = E − E' pour αT ≤ t ≤β T
dt
dIe
L =0 pour βT ≤ t ≤ T
dt
En régime permanent, Ie(t) est périodique et la valeur
moyenne du terme L.dIe/dt est nulle, on déduit que la
valeur moyenne de la tension de sortie E’ est donnée
E
par : E ' =
 α
1 − 
 β Figure 4.6

! Ondulation de courant d’entrée Ie.


La résolution de l'équation différentielle ci-dessus permet de déterminer les expressions du courant Ie

Ie(t ) =
E
t pour 0 ≤ t ≤αT
L
E (t − α T )
Ie(t ) = I ma + pour α T ≤ t ≤ βT
L (β T − α T )
Ie(t ) = 0 pour βT ≤ t ≤ T

D’ou l’ondulation du courant Is est :


E
∆ Ie = I ma − I min = αT
L
! Choix de l’interrupteur H
Pour le choix du type de l’interrupteur H,il doit être commandé à la fermeture et à l’ouverture. Le choix
donc se porte sur Les transistors.
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Enfin nous pouvons faire les deus remarques concerna nant l’ondulation du courant (problème de filtrage)
pour le hacheur parallèle :
1- Dans les deux cas qu’on vient d’étudier, pour diminuer l’ondulation ∆Ιs , il faut :
• réduire la période T, mais implique la diminution du rendement du hacheur car les pertes par
commutation augmente.
• augmenter L (introduire une inductance de lissage en plus en série) mais implique le problème
d’encombrement.
2- Comme on l’a déjà signalé que le hacheur parallèle n’est utilisé en forte et moyenne puissance pour le
freinage des moteurs à courant continu. Le problème se pose lorsque on désire un freinage à couple constant
donc, à courant constant. En pratique on cherche à éviter le fonctionnement en mode discontinu soit en
augmentant la fréquence de découpage ou soit l’ajout d’une inductance de grande valeur en série avec la
machine qui dans le mode freinage fonctionne en génératrice.

4. 5. Limite conduction continue /conduction discontinue


A la limite entre la conduction continue et discontinue, on a Imin = 0 et I max =∆Is
E
∆Ie = αT
L
On peut montrer que le courant moyen de Is est
Pour le mode discontinu, Imin = 0
I max + I min ∆Is
Iemoy = = I min +
2 2
∆Ie E
Iemoy = == ααT
2 2L
Remarque :
Pour savoir de quel type de fonctionnement du hacheur , il suffit de comparer Iemoy par rapport à Imin.
• Si Iemoy > Imin implique le fonctionnement en mode continu.
• Si Iemoy < Imin implique le fonctionnement en mode discontinu.

4.6. Exemple de la commande d’un hacheur utilisant un transistor MOS.


Dans ce paragraphe on va présenter un exemple de commande en boucle ouverte utilisant un circuit intégré
spécialisé pour la commande en PWM le TL 0494 présenté aux paragraphes précédents
La figure 4.7 représente le schéma de commande du transistor Mos commandé par le circuit PWM
TL494. Comme on l’a précisé, Le courant de sortie de l’AOP étant très faible (10 à 20 mA), insuffisant pour
saturer un transistor bipolaire. Mais dans le cas d’utilisation du transistor MOS, il est largement suffisant
pour saturer ce dernier type de transistor.
Remarques :
! Dans le cas d’utilisation d’un transistor MOS , il n’est pas nécessaire d’ajouter le circuit
d’amplification (le montage classe A ou le Push-pull.
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! Comme on peut le constater, on a pas besoin d’aussi, des isolateurs ( opto-coupleurs) car, on a pas
de problème de masse.
! Le circuit comporte une référence de 5 V, grâce à cette tension fixe et à l’aide d’un
potentiomètre on peut faire varier le rapport cyclique donc la faire varier la tension de sortie
E’.
! Ce circuit comporte aussi un générateur d’impulsions à fréquence de hachage réglable par
une RT ou CT, un comparateur.

Figure 4.7 : schéma de commande d’un hacheur parallèle


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4.7. Réversibilité en puissance


.Les hacheurs série et parallèle sont irréversibles en puissance. L’un peut transmettre une puissance d’une
source de tension E vers un récepteur de tension Vs (Vs < E). L’autre peut transmettre une puissance d’une
source de tension E vers un récepteur de tension Vs (VS = E’ > E).
.Idée :
Associer des hacheurs séries et des hacheurs parallèles pour obtenir un hacheur réversibles en
puissance.

4.7.1. Réversibilité en courant.


Le principe est d’associer un hacheur série et un hacheur parallèle pour obtenir un hacheur réversible en
courant comme le montre la figure 4.8.

Figure 4.8.
! principe du Fonctionnement :
On part du principe que les tensions E et E’ sont réversibles ( fonctionnement récepteurs et générateurs
comme le cas des batteries), et la tension E < E’ :
! Quand Ie > 0, la puissance va de la source vers le récepteur : seul le hacheur dévolteur fonctionne
! Quand Ie < 0, la puissance va du récepteur vers la source : seul le hacheur survolteur fonctionne.
Les tensions aux bornes de la source E et récepteur E’ sont toujours positives. Seuls les courants sans le
récepteur IR et dans la source IS peuvent changer de sens ; on parle donc d’un hacheur réversible en courant
c’est-à-dire :
! Quand on veut alimenter E’ (charger ) ; on garde l’interrupteur Ts ouvert et on commande
l’interrupteur TD ( utilisation du hacheur série) pour transférer le courant de E vers E’.
! Quand on veut alimenter E (charger ) ; on garde l’interrupteur TD ouvert et on commande
l’interrupteur TS ( utilisation du hacheur parallèle) pour transférer le courant de E’ vers E.
EXEMPLES :
1. Charge et décharge d’une batterie de force électromotrice E ; lors de sa charge on utilise un
hacheur série (dévolteur de tension). Lors de sa décharge on utilise un hacheur parallèle
(survolteur de tension).
2. Variation de vitesse d’un moteur à courant continu et freinage ; la variation de vitesse se fait
par le hacheur série par contre le freinage se fait part le hacheur parallèle.
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4.7.2. Le hacheur réversible en tension et en courant.


Réversibilité
le cas d'une machine à courant continu dont le
flux est constant. Sur deux axes x et y de la
figure 4.9, portons d'une part sur l’axe X, la
vitesse angulaire Ω de la machine (ou sa fém E
puisque E=K Ω , K désignant une constante) et
d'autre part l'intensité I du courant qui la
traverse (remarque : le moment du couple
Tem=K I est moteur quand I est positif).
Si la machine est un moteur de traction
fonctionnant normalement dans le quadrant 1,

Figure 4.9
On doit pouvoir freiner celui-ci : au lieu d'utiliser pour cela des moyens mécaniques, on peut utiliser des
moyens électriques qui économisent de l'énergie. Il suffit en effet de faire fonctionner la machine en
génératrice, et, tant qu'elle tourne (E>0), de lui faire renvoyer de l'énergie dans sa source d'alimentation. La
figure XII
4.9 montre alors que le courant change de signe et on passe dans le quadrant 2. Pour réaliser cette
fonction, il suffit d’utiliser le hacheur précédant réversible en courant.
Après la phase de freinage, on peut demander à la machine de reprendre son fonctionnement en moteur,
mais avec un sens de rotation différent du premier : fonctionnement dans le cadrant 3 ( Ω < 0 et Tem < 0).
Donc, on doit alimenter le moteur par une tension négative, il faut donc un convertisseur capable de fournir
à la machine une tension négative à partir d’une tension d’alimentation positive. Et si on veut freiner à
nouveau le moteur, il suffit en effet de faire fonctionner la machine en génératrice, et, tant qu'elle tourne
(E < 0), de lui faire renvoyer de l'énergie dans sa source d'alimentation. La figure ci-dessus montre alors que
le courant change de signe et on passe dans le quadrant 4.
Pour faire fonctionner le moteur dans les quatre quadrants, il faut un convertisseur réversible en courant
(mode freinage) et en tension (changement du sens de rotation). La figure 4.10 donne le schéma d’un
hacheur capable de réaliser cette fonction.

4.7.3. Hacheur réversible (quatre quadrants)


Il s'agit d'un hacheur abaisseur dans lequel le transfert de puissance peut se faire dans les deux sens (la
charge peut aussi fonctionner en génératrice) et qui permet de fournir une tension positive ou négative. La
tension Vs et l'intensité Is peuvent avoir un signe quelconque, le point de fonctionnement peut se trouver
n'importe où dans le diagramme (Vs, Is), d'où la dénomination quatre hacheur quadrants.
Cela permet, lorsqu'on alimente un moteur à courant continu, de le faire tourner dans les deux sens et
également de le faire fonctionner en génératrice et, par exemple, de récupérer de l'énergie électrique pendant
les freinages.
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Schéma du montage

Figure 4.10.
Le montage est composé de deux hacheurs dévolteurs et deux survolteurs. Il s'agit d'un montage en pont, à
quatre interrupteurs commandés en parallèles avec quatre diodes. S'il s'agit de thyristors, ceux-ci doivent
être munis d'un système d'extinction, c'est ce qui est symbolisé sur le schéma par le deuxième trait à côté de
la gâchette.
Remarque :
La charge est flottante, elle n'a aucune liaison directe avec un pôle du générateur.
! Principe de fonctionnement
Pour un fonctionnement dans un cadrant donné, deux des quatre interrupteurs restent toujours bloqués
(même si on leur envoie des commandes d’amorçage), les deux autres fonctionnent simultanément et sont
ouverts et fermés ensemble et périodiquement.
Comme on va le montrer ; pour pouvoir fonctionner de la machine à courant continu dans les 4 quadrants, il
suffit de faire varier le rapport cyclique α des interrupteurs.
Remarque : en pratique et pour la facilité de
réalisation du circuit de réglage, on commande
simultanément T1 et T4, et à l’ouverture de ces
derniers, on ferme les autres interrupteurs T3 et
T4 pour ne pas court-circuiter la source
d’alimentation E. Par contre la continuité du
courant inductif Is ( ne pas ouvrir une source de
courant) est assurée par les 4 diodes (D1,D2, D3
et D4). Ce principe de commande et illustré par
les figure 4.10-a et 4.10-b dans lesquelles tm
désigne le temps mort qui est négligeable devant
la période de découpage T du hacheur (tm<< T).

Figure 4.10-a : cas ou α >0.5 ; Vs moyenne > 0


La figure 4.10-b ci-dessous : représente le cas
ou α < 0.5 ; Vs moyenne < 0.

Figure 4.10-a : cas ou α < 0.5 ; Vs moyenne > 0


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Figure 4.10-b : cas ou α < 0.5 ; Vs moyenne < 0

! Cas 1 : fonctionnement de la machine à courant continu en moteur ( sens de rotation droite).


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Fonctionnement dans le cadrant 1 (fig 4.11-a).


Etudions le cas où ce sont T1 et T4 qui fonctionnent
et où E’ est positif et inférieur à E. Nous faisons
l’hypothèse d’un courant ininterrompu
(fonctionnement en mode continu , la résistance de
l’induit R est négligeable ).

de t = 0 à t = αT, les deux interrupteurs T1 et T4


sont fermés. La tension aux bornes de la charge Vs
= E et le courant de sortie Is augmente. Le courant
d’entrée Ie >0 et augmente aussi à partir de Imin.

Remarque : Dans cette phase le moteur fonctionne


dans le quadrant 1, (sens de rotation droite)

de t = αT à t = T, les quatre interrupteurs sont


ouverts. Le courant Is dans la charge reste positive à
cause de la bobine de lissage, et le courant passe par
les diodes D2, D3 et par le générateur. Dans cette
phase, la charge restitue de la puissance au
générateur, c’est une phase de récupération (les
diodes sont appelées diodes de récupération). Dans
cette phase de fonctionnement, le courant Is reste
positif, mais diminue. Par contre Le courant
d’alimentation change de sens Ie = - Is.

Remarque : Dans cette phase le moteur fonctionne


toujours dans le quadrant 1 , mais c’est la phase de
transition du passage du fonctionnement dans le
quadrant 1 au quadrant 2 de la figure 4.9.

Figure 4.11-a
! Cas 2 : fonctionnement de la machine à courant continu en moteur ( sens de rotation gauche).
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Fonctionnement dans le cadrant 3 (fig 4.11-b).

Etudions le cas où ce sont T2 et T4 qui fonctionnent et


où E’ est positif et inférieur à E. Nous faisons
l’hypothèse d’un courant ininterrompu (fonctionnement
en mode continu , la résistance de l’induit R est
négligeable ).

de t = 0 à t = αT, les deux interrupteurs T1 et T3 sont


commandés mais c’est les diodes D1 et D3 qui
conduisent. La tension aux bornes de la charge Vs = E
et le courant de sortie Is augmente. Le courant d’entrée
Ie <0 et augmente aussi à partir de - Imin. Dans cette
phase, la charge restitue de la puissance au générateur,
c’est une phase de récupération (les diodes sont
appelées diodes de récupération).

Remarque : Dans cette phase le moteur fonctionne


toujours dans le quadrant 3 , mais c’est la phase de
transition du passage du fonctionnement dans le
quadrant 3 au quadrant 4 de la figure 4.9.

de t = αT à t = T, les 2 interrupteurs T2 et T3 sont


fermés. Le courant Is dans la charge reste négative à
cause de la bobine de lissage, et le courant passe par les
interrupteurs T2, T3 et par le générateur.
Figure 4.11-b

Remarque : Dans cette phase le moteur fonctionne dans le quadrant 3, (sens de rotation gauche)
Les figures 4.12-a 4.12-b représente respectivement les formes d’ondes du hacheur pour le cas du
fonctionnement de la machine en génératrice dans les quadrants 2 et 4.
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Figure 4.12-a Figure 4.12-b


! La figures 4.13 représente les formes d’ondes du hacheur pour le cas du passage du
cadrant 1# 2#3 avec un freinage et changement du sens de rotation.
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Figure 4.13 : changement du sens de rotation avec un freinage avec récupération.

4.7.4. Caractéristique du hacheur.


! Les valeurs moyennes de la tension de sortie Vs et du courant de sortie Is.
La valeur moyenne de la tension de sortie Vs aux bornes de la machine est :
T
1
Vsmoy = ∫ Vs(t ) dt = E (2α − 1)
T 0
Puisque en régime permanant, la valeur moyenne de la tension aux bornes de l’inductance L est nulle, on
déduit donc :
Vsmoy − E E (2α − 1) − E '
Ismoy = '=
R R

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