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INTRODUCTION .................................................................................................................... 3
-1-
6 METHODE DE L’ANALYSE MODALE SPECTRALE ......................................... 24
6.1 MISE EN EQUATION DU SYSTEME ................................................................................... 24
6.1.1 Modèle .................................................................................................................. 24
6.1.2 Principe d'Hamilton ............................................................................................. 24
6.2 RECHERCHES DES MODES .............................................................................................. 25
6.2.1 Détermination des périodes propres .................................................................... 25
6.2.2 Détermination des vecteurs propres associés ...................................................... 26
6.2.3 Normalisation des vecteurs propres ..................................................................... 27
6.2.4 Calcul des facteurs de participation .................................................................... 28
6.3 REPONSE MODALE DE LA STRUCTURE............................................................................ 28
6.3.1 Calculs des réponses modales .............................................................................. 28
6.3.2 Calcul des masses modales .................................................................................. 29
6.3.3 Calcul des accélérations modales ........................................................................ 30
6.3.4 Calcul des efforts modaux .................................................................................... 31
6.4 COMBINAISON DES REPONSES MODALES ....................................................................... 31
6.4.1 Indépendances des modes .................................................................................... 31
6.4.2 Combinaison par somme quadratique ................................................................. 32
6.4.3 Combinaison par somme quadratique complète .................................................. 32
7 EXPLOITATION DES RESULTATS ........................................................................ 34
7.1 COMPARAISON DES RESULTATS OBTENUS POUR CHAQUE METHODE .............................. 34
7.2 VERIFICATION DE LA STRUCTURE .................................................................................. 34
CONCLUSION ....................................................................................................................... 36
-2-
Introduction
Nous présentons dans une première partie la méthodologie à suivre afin de vérifier le
dimensionnement des structures en zone sismique.
Puis dans un deuxième temps, un exemple est traité permettant de présenter toutes les
étapes à suivre et les trois méthodes proposées par le PS 92. Ces trois méthodes sélectionnées
en fonction du critère de régularité du bâtiment, sont la méthode forfaitaire, la méthode
simplifiée et la méthode modale spectrale.
Enfin nous comparons les résultats obtenus par ces trois méthodes.
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1 Présentation générale de résolution de problèmes parasismiques
1.1 Principe
L’action d’un séisme est caractérisée par une accélération de la base du bâtiment étudié
dans une direction bien précise. Ce phénomène peut être modélisé par des forces statiques
équivalentes appliquées à divers points de la structure.
Pour calculer ces forces statiques équivalentes, il existe trois méthodes d’analyse
appelées méthode forfaitaire, méthode simplifiée et méthode modale. La méthode adéquate
est choisie en fonction de la classe de régularité du bâtiment.
Les critères de régularités sont regroupés en deux catégories. Ceux en plan où la forme
géométrique est prise en compte. Puis ceux en élévation où l’on vérifie la répartition des
masses ainsi que la valeur des rigidités sur les différents étages. Ces critères seront énumérés
dans l’exemple traité ci-après.
Si le bâtiment est régulier, on pourra appliquer les trois méthodes. S’il est moyennement
régulier, la méthode forfaitaire ne pourra pas être appliquée. Enfin, si aucun des deux critères
n’est vérifié, seul la méthode modale pourra être employée.
mi
Ki
Modèle brochette
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1.4 Méthode de calcul
La méthodologie de calcul est à peu près la même quelle que soit la méthode utilisée.
Cette explication présente simplement le schéma directeur de base mais les formules ne seront
introduites que dans l’exemple traité par la suite. Deux organigrammes placés en annexe
permettent de suivre le plan général
Tout d’abord, il faut modéliser la structure ( forme, masses, rigidités ) ainsi que
déterminer ses caractéristiques ( type de sol, classe de l’ouvrage, …).
Ensuite, il faut calculer la réponse de la structure sous l’effet de l’action sismique. Pour
cela, on détermine l’accélération spectrale R(T) du séisme grâce, en particulier, à son
accélération nominale aN, au spectre de dimensionnement RD(T), au coefficient de
comportement q de la structure et bien sur à la période du mode considéré.
Pour les méthodes forfaitaire et simplifiée, cette accélération R(T) permet de calculer
directement les forces statiques équivalentes appliquées sur chaque étage. On peut aussi
calculer les déplacements de chaque étage.
Par contre, pour la méthode modale, il faut tout d’abord sélectionner les modes de vibration
prépondérants par le critère des masses modales par exemple. Ensuite, on calcule séparément
pour chaque mode les forces modales exercées sur chaque étage.
Enfin, il faut vérifier si la structure est dimensionnée pour reprendre ces forces
engendrées par le séisme.
Pour la méthode modale, il faudra au préalable avoir réalisé une combinaison des réponses
modales, c’est-à-dire des sollicitations ou des déplacements, par une méthode quadratique ou
bien quadratique complète.
-5-
2 Présentation du sujet traité
5m 5m 5m
9m
3m
3m
15m
5m 5m 5m
4m
4m
20m
4m
4m
4m
-6-
2.2 Dimensions des éléments constitutifs
2.3.1 Planchers
• Toiture :
Surface : 15 × 20 = 300 m²
Masse : mT = 300 × 7,84 = 2352 kN soit 235,2*103 kg
• Etage 2 :
Surface : 15 × 20 = 300 m²
Masse : me2 = 300 × 9,3 = 2790 kN soit 279*103 kg
• Etage 1 :
Surface : 15 × 20 = 300 m²
Masse : me1 = 300 × 8,77 = 2631 kN soit 263,1*103 kg
2.3.2 Façades
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2.3.3 Poutres
La masse par mètre d'un profilé IPE 360 est de 57,1 kg.
La masse des poutres pour un étage est donc de : 170 × 57,1 = 9707 kg.
2.3.4 Poteaux
2.3.5 Diagonales
La masse par mètre d'une cornière L 160 × 160 × 17 est de 40,68 kg.
La masse des diagonales pour un étage est donc de : 86,65 × 40,68 = 3 524,92 kg.
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2.4 Modélisation
m3
m2
m1
2.5.1 Masse m1
D'où
m1 =
( )
263,1 × 103 + 0,5 × 63 × 103 + 63 × 103 + 9707 + 0,5 × (3772,8 + 3772,8) + 0,5 × (3524,92 + 3524,92 )
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2.5.2 Masse m2
2.5.3 Masse m3
D'où
( )
m3 = 235,2 × 103 + 0,5 × 63 × 103 + 9707 + 0,5 × (3772,8) + 0,5 × (3524,92 )
m3 = 280 × 10 kg.
3
Nous faisons l'hypothèse que les poutres et les poteaux sont infiniment rigide par
rapport à la rigidité des cornières, par conséquent la rigidité prise en compte pour le schéma
dynamique est uniquement liée à la rigidité des cornières.
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m1 m2 m3
K K K
u1 u2 u3
dl
B 5 C
F
α
N2 N3
3
5,831
Y
A D
5.831
D'où N2 = *F
5
N2
dl = ε*l2 = * l2
E * S2
5,831
dlx = cos(α)*dl = *F
E * S2
- 11 -
F E * S 2 2,1 *1011 * 51,82 *10−4
La rigidité est donnée par : k= = =
dlx 5,831 5,831
k = 186,6 MN.m-1
La rigidité totale K, pour un étage, induite par les palets de stabilité est égale à 4*k, donc
2.8 Remarques
Nous avons mené les calculs dans ce rapport suivant les trois méthodes (méthode
forfaitaire, méthode simplifiée et méthode d’analyse modale spectrale) en considérant un
séisme suivant la direction de la largeur du bâtiment.
Il faudrait également réaliser les calculs pour un séisme dans la direction orthogonale à
celle-ci, c’est-à-dire dans la direction de la longueur. Puis combiner les réponses obtenues
dans chaque direction.
Il est à noter que les méthodes simplifiées (méthode forfaitaire et méthode simplifiée)
ne s’appliquent pas dans les cas de bâtiments à risque spécial
3.1 Méthode
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Bâtiment
Vérifie oui
les critères de régularité des Méthode
bâtiments réguliers forfaitaire
non
Vérifie oui
les critères de régularité des Méthode
bâtiments moyennement simplifiée
réguliers
non
Méthode
d’analyse modale
spectrale
a) Le bâtiment étudié est symétrique tant en ce qui concerne les raideurs en flexion, que
la distribution des masses, donc il vérifie le critère a).
- 13 -
b) Le bâtiment ne comprend pas de parties rentrantes ou saillantes, le critère b) est donc
vérifié.
LX 20
c) L'élancement de la section en plan du bâtiment est égal à : η = = = 1,33 .
LY 15
L'élancement n'excède pas 4, le bâtiment répond au critère c).
Le bâtiment est symétrique pour les raideurs de flexion et pour la distribution des
masses, par conséquent, le centre de gravité et le centre de cisaillement sont
confondus, donc l'excentricité structurale est nulle. La première inéquation est donc
vérifiée.
J4y J3y
I4x I3 x
y3 = y4
G
C
X
y1 = y2
I1x I2x
J1y J2y
x1 = x4 x2 = x3
Nous pouvons alors calculer la valeur de r pour les deux directions X et Y; où r est
donné par la formule :
r=
∑ raideur de torsion
∑ raideur de translation
- 14 -
Pour chaque direction on obtient :
Or les inerties des palées de stabilité sont égales et le bâtiment est symétrique d'où :
Les expressions de rx2 et de ry2 deviennent alors : rx2 = ry2 = x12 + y12 = 156,25 m²
- 15 -
3.2.2 Vérification des critères de régularité en configuration verticale
b) Il est possible de réduire la structure à une seule masse à chaque niveau et de manière
rectiligne verticalement; le critère b) est donc vérifié.
Les points e), f) et g) concernent les structures avec des rétrécissements ou des
élargissements graduels. Ils ne s'appliquent donc pas à notre bâtiment.
h) La distribution des raideurs est régulière sur la hauteur de notre bâtiment, puisque l'on
a : Ki = Ki-1. Le bâtiment vérifie le critère h).
i) La distribution des masses dit être sensiblement régulière sur la hauteur de l'ouvrage,
ce qui est vérifié lorsque :
mi m
0,85 ≤ ≤ 1,10 et 0,80 ≤ i ≤ 1,20
mi −1 m
m3 280 × 103
Nous avons : = = 0,78
m2 359 × 103
m2 359 × 103
= = 1,05
m1 343,1 × 103
m3 280 × 103
= = 0,86
m 327,4 × 103
m3
La valeur de n'est pas comprise entre 0,85 et 1,10, le bâtiment ne vérifie donc
m2
pas le critère i). Par conséquent le bâtiment ne peut pas être classé dans la catégorie
bâtiment régulier.
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Puisque le bâtiment est régulier sauf pour le critère de distribution des masses sur la
hauteur, le bâtiment sera moyennement régulier pour l'ensemble des autres critères. Il suffit
donc de vérifier si le bâtiment est moyennement régulier vis-à-vis du critère de distribution
des masses sur la hauteur.
Pour qu'un bâtiment soit moyennement régulier vis-à-vis du critère de distribution des
masses sur la hauteur il faut que l'ouvrage vérifie :
mi m
0,75 ≤ ≤ 1,15 et 0,67 ≤ i ≤ 1,33
mi −1 m
Par conséquent le bâtiment peut être classé dans la catégorie des bâtiments
moyennement réguliers.
4 Méthode forfaitaire
m3
u3
m2
u2
m1
u1
On a considéré les poteaux et les planchers infiniment rigides par rapport aux
diagonales de contreventement. Par conséquent, la forme forfaitaire du mode fondamentale se
rapproche de celle donnée pour une structure contreventée par des portiques proposée dans le
PS92. Le déplacement des masses varie linéairement en fonction de la hauteur relative.
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4.1.1 Calcul des déplacements forfaitaires.
On note ui les déplacements adimensionnelles des masses mi. Elles sont fonction de la
hauteur relative des niveaux et d ‘un coefficient α. On a ui = ziα = (hi/htotale)α.
Dans notre exemple, α = 1.
- u1 = 1
3
- u2 = 2
3
- u3 = 1
Tx = 0,067 s.
o R (T) = aN τ ρ RD (T).
- accélération nominale : région Ib, arrêté du 29 mai 1997 donne an= 1,5 ms-2 ;
- site horizontal : coefficient de site τ = 1 ;
- amortissement ξ =4% pour des aciers boulonnés ;
- nous nous plaçons en site S0 (site rocheux) ,(PS92 5.2.2) ;
- coefficient de comportement q : nous supposons un fonctionnement à
comportement dissipatif. Le bâtiment est contreventé par des croix de Saint-
André. Dans cette hypothèse, q = 4.
- 18 -
Le coefficient majorateur d’amortissement ρ (PS92/5.2.3.4) est appliqué si le
coefficient d’amortissement de la structure est différent de 5%. Sinon, il est fonction de ce
paramètre ξ.
0 ,4
- ρ = 5 =1,093 pour les aciers boulonnés.
ξ
∑mizi R(T ) ;
α
- fr = ρ0 mr zrα
∑mizi2α q
ρ0 est un facteur tenant compte des modes de vibrations négligé. Pour une structure
contreventée par des portiques ( contreventement par croix non données), nous avons :
3 /2
- ρ0 = 1 + 0,005 T avec TC = 0,3s en site S0.
TC
- donc ρ = 1,0053.
- f1 = 155,5 KN.
- f2 = 327,2 KN.
- f3 = 382,8 KN.
Une fois ces efforts calculés, nous pouvons estimer à nouveau les déplacements des
masses mr qui en découlent.
- 19 -
Nous pouvons en déduire pour la direction x , l’effort de cisaillement à la base de la
structure ainsi que le moment de reversement en pied.
F = ∑f r = 865,5 KN.
- Moment de renversement :
MR = ∑f r z r = 5874,9 KN.m.
Remarque : il est à noter que les déplacements ne sont pas divisés par le
coefficient de comportement q car ce sont des déplacements élastiques.
- ( )
dr = ρ0 ur ∆ R(T) T .
2π
2
- d1 = 0,21 mm.
- d2 = 0,41 mm.
- d3 = 0,62 mm.
- 20 -
5 Méthode simplifiée (Rayleigh)
Cette méthode a été introduite dans les règles PS92 avec le souci de donner au
projeteur un moyen de traiter le cas d’ouvrages s’écartant parfois sensiblement des conditions
exigées des structures régulières.
1m/s2 u3
u2
1m/s2
1m/s 2 u1
f3 m3
k
f2 m2
k
f1 m1
Nous avons :
- f1 = 343,1 KN;
- f2 = 359 KN;
- f3 = 280 KN.
- 21 -
Nous pouvons écrire l’état d’équilibre des différentes masses mi en notant ui les
déplacements des masses :
Nous obtenons en écrivant sous forme matricielle : [K ] {v}={f }
2k −k 0 u1 f1
soit − k 2k − k u2 = f 2 .
0 −k k u3 f 3
2k −k 0 u1 f1
k 1
soit 0 0 u 2 = f 2 + f 3 + f 1 .
0 2 2
0 k u 3 3 f 3 + 2 f 2 + f 1
−3
u1 1,315.10 m
{U} = u2 = 2,171.10− 3 m .
u 2,546.10 − 3 m
3
∆= ∑∑ mi u2i = 1,94345
0,00410
= 473,97 m−1
mi ui
d’où :
T = 2π = 0,2886 s soit une fréquence propre fondamentale de 3,456 Hz.
∆
Nous remarquons que cette fréquence est égale à la fréquence fondamentale calculée par
la méthode modale. En effet cette méthode découle de l’analyse modale.
- 22 -
5.2 Calcul des réponses dues à l’action sismique
Les forces statiques équivalentes s’appliquant à chaque niveau à partir du seul mode
fondamental, à condition de majorer les forces statiques par le coefficient ρ0 sont obtenues
par :
R(T )
- fr = * mr * ρ0 * ur *∆
q
avec R(T) = 4,1 m.s-2 défini pour la méthode forfaitaire car on se trouve sur le palier inférieur
à T = 0,3 s pour le site S0 et les autres variables restent les mêmes.
ρ0 est un coefficient pour tenir compte des modes de vibrations négligés :
4 /3
- ρ0 = 1 + 0,003 T avec TC = 0,3s dans notre cas.
TC
- f1 = 225,4 KN ;
- f2 = 389,4 KN;
- f3 = 356,2 KN.
F = ∑f r = 971,0 KN.
- Moment de renversement :
MR = ∑f r z r = 6218,4 KN.m.
Les déplacements par rapport à la base à prendre en considération à chaque niveau ont
pour expression :
- dr = R(T) * ρ0 * ur * ∆* T .
2π
2
( )
On en déduit les valeurs de déplacements :
- d1 = 5,54 .10-3 m ;
- d2 = 9,15 .10-3 m ;
- d3 =10,73.10-3 m.
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6 Méthode de l’analyse modale spectrale
6.1.1 Modèle
t2
δ ∫ (C − E ) × dt = 0 ∀δu tel que δu (t1 ) = δu (t2 ) = 0
t
1
avec :
1 1 1
C= m1u&12 + m 2 u& 22 + m 2 u& 22
2 2 2
δC = m1u&1δu&1 + m2u&2δu&2 + m3u&3δu&3
Ku1 + K (u2 − u1 ) + K (u3 − u2 ) − f1u1 − f 2u2 − f 3u3
1 2 1 2 1 2
E=
2 2 2
δE = Ku1δu1 + Ku2δu2 + Ku1δu1 + Ku3δu3 + Ku2δu2 − K (u2δu1 + u1δu2 )
− K (u3δu2 + u2δu3 ) − f1δu1 − f 2δu2 − f 3δu3
Après intégration par rapport au temps, intégration par partie et regroupement par
termes, on obtient :
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t2 t2
δ ∫ (C − E ) × dt = ∫ (δu1 (m1u&&1 + 2 Ku1 − Ku2 − f1 ) + δu2 (m2u&&2 + 2 Ku2 − Ku1 − Ku3 − f 2 ))
t t
1 1
+ δu3 (m3u&&3 + Ku3 − Ku2 − f 3 )dt ) =0
m1 0 0 u&&1 2 K −K 0 u1 f1
0
m2 0 u&&2 + − K 2K − K u 2 = f 2
0 0 m 3 u&&3 0 −K K u 3 f 3
m1 0 0 2K −K 0
[M ]{U&&}+ [K ]{U } = {F } avec : [M] = 0 m2 0 , [K ] = − K
2K − K ,
0 0 m3 0 −K K
u1 f1
{U } = u2 et {F } = f 2
u f
3 3
On cherche une solution de la forme {U(t)} = {Φ}f(t), où {Φ} est la forme propre.
(
L'équation précédente devient : [K ] − ω 2 [M ] {Φ} = {0}.)
C'est un système homogène, qui admet une solution {Φ}i telle que
( )
[K ] − ω i2 [M ] {Φ}i = {0} , si ω i2 est solution de l'équation [K ] − ω 2 [M ] = 0
2 K − ω 2 m1 −K 0
[K ] − ω [M ] = 0 ⇔
2
−K 2 K − ω m2
2
−K =0 (1)
0 −K K − ω m3
2
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Posons ω 2 = λ ; ω ∈ ℜ et λ ∈ ℜ+.
[ ]
(1) ⇔ λ3 [− m1m2 m3 ] + λ2 [2 Km3m1 + Km1m2 + 2 Km2 m3 ] + λ − K 2 m1 − 2 K 2 m2 − 3K 2 m3 + K 3 = 0
ω1 = 21,72
ω2 = 60,10
ω3 = 84,15
Nous pouvons en déduire les valeurs des périodes des trois modes. La période est telle
2π
que T = .
ω
D'où : T1 = 0,29 s
T2 = 0,10 s
T3 = 0,074 s
Soit en fréquence :
f1 = 3,45 Hz
f2 = 10 Hz
f3 = 14,3 Hz
Les vecteurs propres {Φ}i sont obtenus en résolvant les équations matricielles
( )
[K ] − ω i2 [M ] {Φ}i = {0} .
On obtient les trois vecteurs propres suivant associés respectivement aux valeurs
propres λ1= 471,6 , λ2 = 3613 et λ3 =7081 :
1 1 1
{Φ}1 = 1,785 {Φ}2 = 0,340 {Φ}3 = − 1,255
2,169 − 0,956 0,757
- 26 -
Les trois formes modales associées sont les suivantes :
Les vecteurs propres {Φ}i sont connus à un facteur près, que l'on appellera αi.
On cherche les vecteurs propres normés {D}i tels que : {D}i [M ]{D}i = 1 (t.m²), avec
T
{D}i = α i {Φ}i
Déterminons {D}1 :
343,1 0 0 1
{D} [M ]{D}1 = 1
T
1 ⇔ α {1 1,785 2,169} 0
2
1 359 0 1,785 = 1
0 0 280 2,169
1 18,87
On obtient α1 = 18,87 × 10 −3 , d'où {D}1 = 18,87 × 10−3 × 1,785 = 10− 3 × 33,73 .
2,169 40,94
On procède de la même manière pour obtenir les deux autres vecteurs propres normés.
Nous trouvons donc :
- 27 -
6.2.4 Calcul des facteurs de participation
Les facteurs de participation correspondant à chaque mode sont donnés par la formule
suivante :
pi =
{D}{i M}
{D}i [M ]{D}i
T
Nous savons déjà d'après la normalisation des vecteurs propres que le produit de
matrice {D}i [M ]{D}i est égal à une tonne mètres carrés. Donc le calcul des facteurs de
T
pi = {D}{
i M } , où la matrice des masses est donnée en tonnes.
18,87 343,1
−3
p1 = 10 33,73 359 = 30 m-1
40,94 280
39,51 343,1
−3
p2 = 10 13,45 359 = 7,8 m-1
− 37,76 280
30,57 343,1
p3 = 10− 3 − 38,38 359 = 3,2 m-1
23,18 280
- 28 -
Les réponses modales pour chaque mode sont obtenues par la formule : {Ø}i = pi {D}i
Nous obtenons :
18,87 0,566
{Ø}1 = 30,0 × 10 × 33,73 = 1,012
−3
40,94 1,228
39,51 0,308
{Ø}2 = 7,8 × 10 × 13,45 = 0,105
−3
− 37,76 − 0,295
30 , 57 0 , 098
{Ø }3 = 3 , 2 × 10 −3
× − 38 , 38 = − 0 ,123
23 ,18 0 , 074
Les masses modales correspondent au carré des facteurs de participation multipliés par
une tonne mètres carrés.
m1 = p12 × 1 = 900 t
m2 = p22 × 1 = 60,996 t
m3 = p32 × 1 = 10,240 t
La somme des masses modales nous donne une valeur de 900 + 60,996 + 10,240 =
971,236 tonnes. Or la masse totale du bâtiment est égale à 343,1 + 359 + 280, soit 282,1
tonnes. La somme des masses modales représente donc un pourcentage de
971,236
× 100 = 99% . Ce pourcentage est supérieur à 90% donc la sélection des trois modes
982,1
que nous avons trouvé est suffisante.
- 29 -
Ce résultat était prévisible dans la mesure où la structure comprend trois masses, donc
nous ne pouvions trouver au mieux que trois modes. De plus nous avons trouvé trois modes
distincts, il était donc prévisible que ces trois modes étaient les trois modes à considérer pour
la suite de l'analyse modale.
De plus puisque nous avions exactement trois modes, la somme des masses modales
devrait être égale à la masse totale. L'erreur commise de 1% vient des arrondis successifs liés
aux calculs des valeurs propres, des vecteurs propres, des vecteurs propres normés et des
facteurs de participation.
Les accélérations modales sont données pour chaque mode, par la formule suivante :
Ri (Ti ) × {Ø}i
{γ }i =
q
Les périodes des trois modes sont toutes inférieures à la période critique Tc = 0,3 s,
par conséquent la valeur RD(T) qui intervient dans la valeur de Ri(Ti) est égale à la valeur du
plateau, soit 2,5.
Donc Ri(Ti) est toujours égal à 4,1 m.s-2. L'obtention de cette valeur a été explicitée
précédemment, dans la méthode forfaitaire.
Nous obtenons les valeurs suivantes des accélérations pour chaque mode :
0,566 0,570
4,1
{γ }1 = × 1,012 = 1,037
4
1,228 1,259
0,308 0,316
4,1
{γ }2 = × 0,105 = 0,108
4
− 0,295 − 0,302
0,098 0,100
4,1
{γ }3 = × − 0,123 = − 0,126
4
0,074 0,076
- 30 -
6.3.4 Calcul des efforts modaux
Les efforts modaux pour chaque mode sont obtenus en multipliant la matrice des
masses par les accélérations modales de chaque mode.
Les efforts modaux pour chaque mode sont donc calculés par la formule :
{ f }i = [M ]{γ }i
10
ρ≤
10 + (ζ i +ζ j)
Dans notre cas, les amortissements relatifs sont égaux pour les trois modes. Nous
avons un amortissement relatif égale à 4 %.
- 31 -
Les périodes pour les trois modes différents sont respectivement : T1 = 0,29 s,
T2 = 0,10 s et T3 = 0,074 s.
10 10
= 0,714 .
(ζ +ζ j)
Le rapport est égal à
10 + i
10 + 4
T3 0,074 T 0,1
Nous avons = = 0,74 et 2 = = 0,34 .
T2 0,1 T1 0,29
Par conséquent le mode 1 est indépendant des modes 2 et 3, par contre les modes 2 et
3 ne sont pas indépendants entre eux.
La combinaison des modes à adoptée est donc la somme quadratique complète. Nous
allons tout de même faire une combinaison par somme quadratique pour pouvoir comparer le
résultat avec celui obtenu avec une combinaison par somme quadratique complète.
226,2
Avec une combinaison par somme quadratique nous obtenons : F j = {F } = 377,0
363,1
La combinaison par somme quadratique complète est obtenue par la formule suivante :
Fj = ∑∑ β
i k
ik Fij Fkj .
Lorsque les amortissements relatifs sont égaux pour chaque mode, le facteur β ik
3
8ζ 2 (1 + ρ )ρ 2
correspondant aux modes i et k, est égal à β ik = .
( )
104 1 − ρ 2 + 4ζ 2 ρ (1 + ρ ) 2
2
- 32 -
T2 0,1
Pour les modes 1 et 2, nous avons ρ = = = 0,345 , d'où β12 = 0,0045
T1 0,29
T3 0,074
Pour les modes 1 et 3, nous avons ρ = = = 0,255 , d'où β13 = 0,0024
T1 0,29
T3 0,074
Pour les modes 2 et 3, nous avons ρ = = = 0,74 , d'où β 23 = 0,0647
T2 0,10
Nous pouvons constater que les valeurs obtenues avec la combinaison par somme
quadratique sont très peu différentes des valeurs obtenues avec la combinaison par somme
quadratique complète. Ceci peut s'expliquer par le fait que le mode 1 était indépendant des
modes 2 et 3, et que les modes 2 et 3 étaient très peu dépendants, puisque la valeur ρ était de
0,74 et la limite de la dépendance est à 0,714.
- 33 -
7 Exploitation des résultats
Les valeurs des efforts appliqués sur les différents étages pour chaque méthode sont
répertoriées dans le tableau ci-dessous :
On remarque que ces valeurs sont relativement proches. Pour avoir une idée plus clair
des écarts, on peut calculer les écarts relatifs des deux premières méthodes par rapport à la
méthode modale qui est beaucoup plus précise.
On s’aperçoit que la méthode forfaitaire donne des résultats peu précis ( entre 13 et 32
% d’écart avec la méthode modale ). En effet, Le bâtiment a une régularité moyenne, par
conséquent cette méthode ne convient pas à la résolution de ce problème.
Par contre, la méthode simplifiée peut être employée dans cet exemple. En effet, Ces
résultats ne sont pas très éloignés de ceux de la méthode modale (moins de 9 % d’écart ).
L’effort dans les cornières peut être déterminé de la même façon que l’on a déterminé la
rigidité K de la structure. En effet, par équilibre du nœud C, on en déduit que l’effort normal
F
N dans les quatre cornières est égale à N = avec un angle α de 31°.
cos (α )
- 34 -
dl
B 5 C
F
α
N2 N3
3
5,831
Y
A D
Pour connaître les contrainte dans chaque cornière, on divise donc l’effort normal N par
la section S des quatre cornières L 160 × 160 × 17 .
On obtient :
S = 4*51,82 = 207,28 cm²
Voici donc les résultats que l’on obtient pour les cornières des différents étages :
Les sollicitations des cornières sont très inférieures à leur limite d’élasticité qui est de
250 Mpa.
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Conclusion
- 36 -
ANNEXES
- 37 -
- 38 -