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tllMISTEJt.B l'U f'!YELf\PPE?.!E!

~T RUllAL
R[PUBL IQUB DU aAJ.I

Dll\ECTION NATIONALE f'E LA FORMATION


.;E'P DE L'ANIMATIO?l RURALES

DIVISIQ:N DE L•r:rrsr:1c::E?.!ENT TECHNIQUE AGnJCOLH


ET D:C LI.. rOllltA TJO!l PnOFESSIONr;ELLE

VULGARISATION AGRICOLE
(Première partie) J
1

~------------

LES COJIMUNICATIONS
(LES i:1c HES DE COURS J

d r"'at• da c"'"'' ~A/Jpnnliss•g• .4gM;ü·


11 do c,,,tm Spl&ialû/1

Ptfl}d Bt111f"I Altlll/UI Projll CAA


Edwliola Il USÂIDI SECID

1982
REPUBLIQUE DU liALI
f;(111t~ -tf I c
(;YV' '!J 1 67f)

DilŒC~ION NATIONALE
DE LA

FORrrtA.Tiœi ET DE L'AUD4ATION mmALES

DIVISION DE L'ENSEIGN».ŒNf TEC!iNIQUE


AGRICOLE ET DE LA FORr.tATION PROFESSIONNELLE

VULGARISATION AGBICOLE
(PRŒIERE PARTIE)

1 Les COJDmlL"lications 1

à l'us SBe des Cen tres d'A ypre ntis ssae


et
des Cen tres Spé cial isés

Pro jet :Banque Mon dial e


Proj~t CA.A
Edu cati on II
USAID/SECID

1982
COURS DE FORMATION A LA COMMUNICATION

ET A LA VULGARISATION

à l'usage des Ecoles d'Enseigneme nt Technique Agricole

(CAA et CS - PVA) et de l'Ecal~ des înfirmiera V6t~rinairea (EIV)

DE LA REPUBLIQUE DU HALi

PREMIERE PARTIE 1

- LES OUTILS DE LA COMMUNICATION AU SERVICE

DE L'ENSEIGNEHENT ET DE lA VULGARISATION -

l I
DNrAR - AaOt 1982
\{
AVANT-PROPOS

L0s Communications, premi ère partie du cours de Vulga risatio n


8B'l'icole, e& prése ntent soue la forme d'un ·manueJ. divisé en
unité s i elles sont classé es danH un Ordre chron ologiq ue.

Les enseig nants dispo sent d'élém ents pour prépa rer leurs
interv entio ns. Il leur appar tiendr a d'éta blir un plan détai llé et ·
de décid er du conten u de chaque parag raphe .

La premi ère leçon : "Comment prend re des notes " doit Atre
porté e à la conna iasano e de l'EQUIPE ENSEIGNAN~ et doit Atre mise
en oeuvre par 1 'ensem ble des enseig n.snts . En effet , la prise des
notes ne peut s •acqu érir que ai tou1~ les p:rofe sseurs uniss ent
leurs effor ts pour ce mGme objec tif. La DIO~ du coure se doit de
dispa raitre , excep tion faite pour des défin itions impor tantes .

Le plan de ce manuel a été adopt é par les respo nsable s de la


Divis ion de l '»iseig nemen t Agric ole. Les remar ques des équip es
enseig nante s sont attend ues pour parfa ire ce document.

Les exemples cités le sont à titre indic atif ; il est très


souha itable que chaque profe sseur en trouve d'aut res, plue
récen ts, pln.s typiqu es. Un cours n'est pas figé, il doit évolu er.

Ce manuel résul te de la conjo nction des effor ts de la Banque


Mondiale et de l'USAID. L'édi tion a été réalis ée grâce à l'allp ui
matér iel du proje t CA..VUSAID/SECID.

• I

\\ \
TABLE SOMMAIRE DES MATIERES

N• de fiches Th6me trait6 page


..........

1 Savoir prendre des note••• •••••••• •••••••• •••• 1

2 Savoir ~crire••••••••••••••••••••••••••••••••• 12

3 Savoir se do~umenter••••••••••••••e••••••••••• 24

4 Savoir faire une lettre, un compte rendu ••••• o 34

5 Savoir faire un rapport •••••u•• •••••••• ••••••• 41

6 L'espri t intuitif , raisonn6 , et scientif ique •• 48

1 î:héorie de la commun ication •••••••• •••••••• ••• 65

B Le travail de groupe et 1 1 enimatio n •••••••• ••• 82

9 La palabre comme techniqu e de c~mmunication ••• 95 .

10 Travail ler sur des êtudes de cas •••••••• •••••• ' 102

10 bis Le jeu de r8le••• •••••••• •••••••• •••••••• ••••• 110

11 Pourquo i et comment enqu8te r••••••• •••••••• ••• t13

12 L'organ isation de stages pratiqu es...... ...... 134

CONCLUSION GENERALE•••••••••••••o••••••••~·••• 142


[ FICHE N• 1 1

SAVOIR PRENDRE DES NOTES

Savoir prandre des not••• tirer l 1 eaaentiel d~ 1 1 ~cceaaaira,


d'gager lea expreaaian a fo~tea ou lea aot• cl6a au fur et à
•••ure qu'une personne parle ou qu'on lit, n 9 eat paa •vident
ai on a pa• 't6 for•6 à le fairoe Or c'aat an fait bien •ou-
vr.nt le caa. Pour lea 6ltvea da 9 tme ann6e d 1 anaeigne•e nt., fon-
d~~sntal qui entrent dana le• Centre• d 1 App~sntiaeag8 Agricola•
oC. à 1 1 Ecole dea Infirmier • V6t6rinai rea, 11a~triaer c•tt• tech-
ni~u• dàe le d'but de leur formation profeaaio nnelle, c'aat ae
donn~r un ,p1.1iaa1nt •pv1n dt yalp%i11r leyre 6tyda1. C'eet pour

ca~tw raiaon que noua œvan• plac6 c•tte leçon en tlt~ du coura
de •vulgaris ation at com~unication•, et tout partic~liAre•ent
en tlte da la panoplie dta outil• de communic etion. N~u• allona
vo1': pourquoi at comment on prend dea notaa.

1 1 • P~URQUDl PREND-Oii DES NOTES ? 1


On prand des r1otea parce qu'on ne peut pea •• fier l notro ••-
•oire. Elle pyblig et dtfpr11 lea faite. Chacun par un patit
effort dt r•f lexian pourra trouver diver• exemple• de c•• ce-
rances. ~· pppiar 11t donc là Rpur 1oyl1ger 11 16mpir•·

La priae de notea aat aua•i un 1xercicp intellectu el qui clari-


fie, Rtdpnne, hi6r1rchi1 1 111 idê11 tt les concept•• C 1 a~t donc
un 1xercic1 formateyr 1s11ntiel , et tou1 lps prof1111y ;1 dgi-
vent ~ contribue r chacun dana •• ep6cialit l.

La prian de nataa exige un tt1v1il per1onn1l qui prrippre 11 r6-


v i1ion et 1°utili11t~pn 1xt6ri1yr 1. Il •obili•• l'attentio n aur
- 2 -
le 1uje t trait 6 et exig e une bann e co•p r•hen 1ion de la
chaa a
6ti1d i•e .. Bian cond uit, i l cons titue un p11e i9r effo
rt d'
!!.la tion pend ant ),a 1~1ncn d 1 enee iqne •ent ou la c9nf 6ren
•••k
cp.

L1 prisa de note perm et d~ dêveloppe~ l'ept itud e ~ diacmrn@E


1' es,en tiel_ .9e 1 1 acce paoir f, at abou tit à une s.iJJ euu. ..!M
!t;iu
du langa ge ~crit.

Sur le plan p6dagogiquef) la priae de n..at~a ~:at .l!~9..~ufiiJ


?l!Zftnt
natu rel de 1 1 obee~r.fr...jfe _.le ;:6fle><.i.fl.'l-~:t...R~....l..!J,j~b.!D.9~..Ji
l.
l!.VS..l• Elle a 1 inac rit de t:'J ·fe.:i,t dane lu~ perar . ,u:ti
v~œ da 1 1 111n-
1eign ennen t acti f qui vi:::~'i à déveJ,_oen~E. ch!i 1 1 lil~ve
d;oa atiit u=
hp dv.namiquop et un!..RX~~i,~_gy.J.onc.m!l._3t c;ritigy,)!I)

La c1pa c:it6 de pren dre de11 natea emt un DMtil p_xfcieyx


que
1 1 616ve ~,tilietira plus tard dene ,,a vie professionn~lle
pour la
pour suite de aa form etion , son recy clag o, •e•

L 1 6crit ur§ tona titua nt une •§moire fid~le et dufo blp, la


priae
de note • part icipe à cet 6nur •e trav ail coll ecti f qui cons
titue
ce qu'on appe llw le •!!.~moix'e cplle ctivm d'un peup le ou
d'ut! .!
t!.11tion~ •

jz • DU PREND-ON DES NDH:S 1 l


En d'inn omb rable s occaai~ne, quand an d'air e cone erver dea tra-
cae de ce qu'on anten d et voit~

21 - Dans 1e yie prqf eaaio nnpl l1

-Une conf,re~ce
- Un cour a
- Un d~bat
- Una entre vue
- Une comm unica tion t61,p honi que
- Un~ lectu re d'ar ticle ou d 1 ouvr1 ge
Laa id6ee prin cipa lea d'une corra 1pan danc e
- Un voyage d'6tu de1
- Une d6mo r.atra tion.
Jli'• Dent ta vie n1r19n n1ll1
- • Rencontr~a particu li&rea ent int6rae eantea
- D11cu• aion• p•a•1o nnante e
- Voyege• - Vacance•
- R6fl•x ion• à partir d 1 ob•erv •tiona dive=• ••
- ln•pira tiona epontan 6e1
- Note• de apecta cl••
- Evlnau nta faaili• t .\

13 - COlll1ENT PREND-ON DES NOTES 71


La pria• ds note• carrec tea pae•e au 1 •Dllllnt de l'appre ntieaa ga
par la r1ncon tr1 d'une di1pp1 itipp d 11prit et d'un 1puti1n 1c-
tif de l 1 1n11ig n1nt.

1
31 - Dippa1 ition• d 1 1pprit de 1 6ltye

- On apprend que ce que l'an •o•Rrtn d


- On co•pren d que ce que l'on entend
- On •ntend qum •i 1 1 on prlte 1tt1nt1 gn
On prit• attenti on que ai l'an est 1ptiyf , c ect-à• dire ai l'on
1
-
•• plGnge au coeur du !Ujet, ai l'an •aiait le ••cani •aa, le
a•n• dœ c• que l'on 6tudie .

Or l•• ulm•• •ot• n°ont P•• la mB1e aignif ic•tion pour t.out la
aand•• Call ••t fonctio n d• la cultur e et de la paraon n.lit6 da
chaqua individ u. Pour d•pa•• •r c1 har.dic ap, il feut un etfgrt d•
1 1 1n11iq n1nt •t un 1ffprt de 1 1 6ltye pour ae wettr~ en 1ityat ian
d 1 tcout1 , de 1otiv1 tipn, d8 yplont6 de eoepr1 ndr1.

Ea d6fini tive, prendr e des noteœ c•eet ltre capabl e d effectu 1r


1

un certain no•bre d 1 op!rati one mentel •t entran t dane un proc1e 1y1


alobal •t çoh~rent d 1 approp riptlon et dn.tro iteeen t do l'infpg -
1atian t savoir a
- lir~, 6coute r, observ 1r avec di•ce~ne~ant
- d'cela r rapid1m ent 1 1 1p1pn ti1l, d6tect er lea 1ot1-c l61, lea
id611 dir1ct ric11.
- •crire enfin dan• ion p:opr• langag e •t da ••nitr e autonom1,
l• z6eu•• d••infaz•a tia1ta ainai trait•• ••
- 4 -

Ces opêration a mentales exigent un certain •ntr~thement, une


progressio n adeptte à .chaque nive•u•
l'6_ç,ple est le lieu priyil~si6 ppyr r6Ql~1er cet epprenti1=
sage pt il e;t 1 1 affair? do toua lqs inptruct9 ur1.

32 - Le eoutien dp l'enseigna nt
L~initiation à la prise de notaa paaae par le choix de ~ocbni­
guea à caractàre progressi f. Les 6làvea (comme certains adulte•
d'ailleurs ) n~ savent p~s prendre des notes. L1 élàve ne sachant
pr~ndre des notes i l appartien t aux inatructeu ra (tous et paa
aeule•ent le professeu r de français ou le ep6cialia ta en commu-
nication, ce qui implique un travail inter-diu ciplin5ire entre
eux) d 1 eccompagne.r les ~làvee et de les eoutenir dane cet appren-
üaseae.

La priae do notes n•aet possible qus ai le profe•aeu r met en


pratique une p6dagogie de aoutien syst6matiq ue incluant apport
de connaiasa ncea, travaux pratique• et 6change de vuea entze en-
eeign6a et enaeignan t.

te soutien aux 6lèves pourra paas•r par le• •o~ene suivants s


- faire prêaenter verb•le•9 nt par un 6l~ve au par 6crit nu ta-
bleau la m~niàre dont il Rura pris en notes une leçon, une con-
f6rence, un débat, ••• ou encore f~ire circuler parmi l~s 616-
vea de le classe, le cahier d 1 un 6l•ve. Le profeaeeu r e'atta•.
chera ensuite à faire exprimer por 1 1 ~l~ve concern6, CH qui lui
est apparu d'easentie .! 1 les !1!2t1-cl6a , les id,es mattreeae e
qu'il ~ retenu et le .21!.n•

Soumettre ce travail à l 1
epp~~cietion de la classe et co~pl6-
ter l'informa tion.

faire faire ce ·travail liSBez r6guli•rea ent avec d11a 61~vea d6-
aignés au hasard, lp tpmpa que toute la clgspe aache prendgt
correctem ent tous travaux 1'v prjtant pn notele

- Da temps en temps, consacrer de petites a6encea à la prie• de


notes exclusivem ent par ~~s exercice& comMe calui-ci & Lire
- 5 -

pluaieura textes de longueur1 variabl!J (1/2 pmge, 1/4 P•9••


4 ou 5 lignes) à des ~tepaes croiata.!'11 1.•

faire prendre en n~tea par les élêve•. ftife pn);ly1er 111 rt-
pultata de 1 ou 2 élèves par; la cl!@&I• L'enseign ant intar-
viendra ensuite pour commenter la techniaue •t enrichir lt ypca-
buleirp.

~ Consacrer des séances à la comparaiso n des diffêrente s maniêraa


de prendre des notes entre 6làves et également comparer la pro-
greaaion dens le temps (rapidit6 et clarté).

Le aoutien eux dl~ves paasera aue9i par une prise en compte des
possibili tés actuelles des 6lêvea et dea intervent ion• pour les
•ider à lever les difficult6 s qu'ils rencontre nt. Un u119e ppr-
eanent par lnij élèves du langaga ;,crit et oral encour•gê et
guidê par l'instruct eur, em~nera dee progràa dans l'axpreaa ian.

33 - le aou~ien oral avec l 1 6làye

Entre l'acquisit ion des ~onnaissencea ot 1a trace 6crite que


l'hn-•oub8 ita·;en conserver , l'expressi on orale et epontanêp
das élèves représ~nte un moyen important pour faciliter la tl-
cho des élêvea. Elle permet en effet de clarifier la pensée de
cbacyn à lg lu~iêre de la pensée des autres et avec l'aide st
soue le contrele du professeu r.
Elle aide à perfection ner le vocabulai re et la avntaxe c 1 eat
1
un moment favorable à l'exploita tion d'un effort collectif .

Ce soutien oral n6cessite une excellente edaptetion à l'audi-


toire et passe par les phases suivantes , notamment au début 1

- Apr~a un bref apport théorique de connaiasa ncea, demander aux


élàves de rappeler les notions essentiel les, les faits aail•
lants de C8 qui vient d'ltre dit au vu.

- faire mettre en évidence collective ment les mots repêtes, lma


termes fondsment eux.
- 6 -

- faire cgnstruire praloment des phrases pour r6eumer le• ac-


quisitions.

- Sou~ettre les propoaitiona A 1 1 appr6ciation gén6rele et exiger


les corrections 6v,intuelles.

- R6elieer enfin la formulation êcrite en utilisant ai n6cea&air•


le tableau.
,
- Qu~nd 1 1 élêve ~ ~édige:,
il reste à l'instructeur à s'assurer
qu 1 au niyeeu des contenue la transcription est satisfaisante.
Pour celà on pourra faire relire certains élèves et relire aoi
mime leurs nptee.

- Avec les progrès dee 6lèves, le démarche ae simplifiera pro-


gressivement : on demandera seulement par exemple à 1 1 i•aue
d'une séquence un effort de +fdaction eu brouillon, individuel
ou en groupe, conduisent à une rapide mise en commun orale •Vant
de paaser à la r6daction êcrit~ définitive du résumé.

34 - Le Boutien 6crit

341 - Le Plan

L'usage du plan donne à 1 1 6làve l'exemple d'une pensêe ordonnêe.


Il distingue l'essentiel de l'accessoire. C'est donc une jduc1-
tion du raisonnpmen\. Cet entra!nement à raisonner les situa-
tions contribuera à développer les capacitêa d'autonomie des
~l~vee mais aussi, trouvera son plein emploi lorsque, livr6 à

lui m!me, 1 1 êlève devra pr6senter un devoir, un compte-rendu~ un


exposé ou un rapport.

Le premier moyen du professeur d'aider l 1 êl6ve dans aa prise de


notes, est de proposer un Plan suffi1amment d~teill6 pour 6vitar
aux élèves un mauvais classement toujours difficile à faire •U
fur et à mesure du déroulement de l'exposé.

Le plpn du professeur ou dy conf6rpncier sera inscrit au tableeu


au fur et à mesure du déroulement de le stance. 11 faut pr6voir
la place nêc•ssaire au tableau. Ce plen jalonne la pria• ~e no-
tes par des 1epères aO;a et permanenta.
- 1 -

Prê&entat ion d'un plan avec a un titre, des chapitres , dca


11aue-ch11pi trea, des aous-soua ..·chapi trea, •••
Exemple, titre 1 La transpira tion.
1 - D.Sfinitio n
} Chapitu•
2 - Hiae en 6vidence
21 - Descriptio n de 1 1 exp6rienc e1
22 - Soua chapitres
23 -
3 - Mesure
31 - Méthode
32 -
4 - MtScaniame
41 -
42 -
5 - Variation
51 - Causee
511 - facteur• internes Soua-aous chapitre
5111 -
5112 - } Sous-aous -sous chapitre•
5113 -
512 - facteurs externes
5121 -
5122 -
5123 -
5124 ..
5125 -
52 - P6riodici té
521 - Journaliè re
522 -
6 - Applicatio ns
61 -
62 -
63 -
6A -

~~2 - Schêmas, dessins, cro9u!1


La J2présent ation visuel!~ de notion• est un moyen d 1 expresaion
d'une grende précision et un soutien actif de la pensée. Un
ach6ma c'est un réauraé visuel d'un morceau d'expos6. C'est un
aoyen sur de m~moriaation parce qu'il •et en fonctionnement ai-
multan6, deux typas do •!moira a .la mémoire inte~lectuelle et
la mémoire visuelle.

Pe~ ech~mas, dessine, croquia, il faut entendre lee deaaina


illustratifa, lee plana, les t•ble3ux, les graphiquea, l•• or-
g•nigrammes, ··~
Laa dessins ou schém•• trop complexe• pourront Btre polycopi6••
lee autrae eont construits •u t•bleau dqvant les élève~ à l'ap-
pui des explicetiana et à •eaure que progresae la penaêa. La re-
production simultanêe de ce dEeein par l 1 élàve constitue un aup-
port et une part importante dei r6eu1111§.

343 - L 1 ytilipation des ab;fviationm


Il est utile de savoir utilioer dana un di~coura technique et
surtout dans aea notes paraonnellea, un minimum d 1 1br6viatione
et de eigneo. Il f•ut seulemont veiller à ce qua l'enaembla con-
aerve une signification auffieante.

EXEMPLES D'ABREVIATIONS
e • COllUllB p • page
m • m8A1e Il :a palt'alllla

ch • chose ..L ~ perpendicul•ire

qch .. quelque chose i 11 pax·egraphe

1:1 différent

"-
q.q • quelque
+ • plu1s ou muina
id • idem, identique
VS • VOU& ..0 • inf~tni
na noue
s::: w • tra\f ail
da • dans r 11 cellule

pb • pro~làme cf a rêférens:e

av s av1mt ~ 11 an diminution, en bas

ep = apr~s ,,,, 11 1en augmentation

pd~ c pendant ~ -= nntri1ine1


ln• • mais > a plus grand

cpd!
tt
111 cepandant

ILI tout .< s:: plue petit

• égal
te • toua tjra 11 t1lu jours

tte s toute bcp • be1aucc,up


devt ou D • développement nb • nombre
- 9 -

gr•v1 • gravement nbx • nombreux


définit
- • d6finitive ment n•
r'
B numê:ro

a!vidt -
~•pidt • rapidemen t • mile
-
prop1
a 6videmment

• propremen t
i
01

a
femelle
agricultu re
cartaint
- • certainem ent 02 • industrie
contrt
-
c.à .. d
• contrairem ent
• c'est à dire
03
04
a

..
commerce
artisanat
qd • quand e~c •••
344 - Le mat4;iel
Il est des plue classique . Ce peut ltre des feuilles volantee
de format comm~rcial, faciles A claaaer dans un clmseeur au une
chemise. Ce peut être ausai un bloc-nota .

On préfèrera le stylo à bille ou l encre au crayon de papier


dont la trace s'efface avac le te~pa.

345 - L'écriture

Ne pas chercher à 6conomiae r .le papier. On choisira una 6criturs


aux gros caractère s et tràa facilemen t lisible. On espacera les
lignes.

346 - La mise an pag~

Na démarrer la prise de notes qu'au tiers de la page pour laie-


aer l'emplacem ent nécessaire pDur un gros titre.

Laieser une marge de 5 cm à gauche pour les titres et aous ti-


tres et une autre de 5 cm è droite pour ajouter aes compl6men te
a•infcrma tion.

N'écrire que eur le recto aes feuilles.

Revenir fr~que~ment à la ligne et espacer les parties (a6ra-


tion du texte).
- 10 -

Utili aer la nu•6r etion t~6ciaala.

' 11
1
1t
111 111
112 112
12 12
ou •ne.ar e
121 121
122 122
123 123
13 13

2
..

347 • L•ide ntific 1tion du documpnt


Taut dacuN ent doit toujo uza ltre cony! D•blp ment iden tifit. Sana
celà, ce qui est fr6qu amae nt le cao par eille ura, il eat muaai
inapp ropri 6 qu'un e lettr e sana adre&De.

L'ide ntific ation comp~endra au miniMu• s

- Un titre
- Une dat•
- Le nom de l'aut eur (6~rivain, canf6 renci er, p:ofe aaeur
, ••• )
- Le lieu au l'occ asion
- Even tuelle ment 1 1 empla ce•en t de aon cleae emen t.

35 - Que faire des notes 7

351 - Lee clgeae~

Lea notes ne serve nt à rien ei noua ne aavon a les retro uy1r J:I::.
pidBe ent, au eoeen t au noua an avona besoi n.
Pour cela il faudr a les range ; 1
- d'abo rd dana dea ch••i••••
claaa oura, •••
- anau ite range r c~a auppa rta en dea lieux appra pri•• a
6tagà raa, •r•oi rea, baca, •••
.. 1 t -

Chaque 'l'•• nt aara iden tifi' par un titre et un ordre nu-


•'riq ue au/et alpha b,tiq ua.

En r6•um 6, chacu n r6fl6 chira aon prop~•claae emen t qui lui pa-
raitr a le plùa aimpl e et le plu• prati que en fonct ion de ce
qu'il voudr a capi talie •r pour ltre utili •'•

352 - Laa utili ser


I l ne ••rvi rait à rien de prend re SA not•• une multi tude
de
faite de notre vie •i on ne deva it plue J••ai e ravo ir cea notea
.

Les notee aont priae a pour ltre relus • loreq u•on en a be•ci n
pour enric hir notre ••voi r et am6l iorer noa preat etion a intel -
lectu ellee lorsq u'on doit produ ire quelq ue choae . Par con• '-
quen t, na noua privo ns paa d'uti liser cet auxilieir~ pr,ci eux
de notre m6ao ira.

4 - EN RES!JHE

Prend re da& not•• c'eat 1xerc er tnn intpl ligen ce à gsrde r dei
trace s écrit 11, ~itv11 et prdon n411 da ce que noue enten dona et
voyon a d'i•p artan t autou r da soi, pour aou~eger notre p6mp ir1
d6fa illen te et tromp 1ua1.

5 - REFERENCE BJBLIDG.RAPHlQ~
- Co•ment prend re de• natea . Cl~ude Darto ia - L8 Cent urion .
- Manuel de forma tion aux techn ique• d 1 expre saion . D. Parro t.
Hiniat~ra de la Coop ,ratio n.

- Coure de l'aut eur d' •intro ducti on à l'act e p6dag ogiqu e• pour
dee Volo ntaire s du Servi ce Natio nal (VSN) en Algé rie.
- 12 -

[ EJtHE N• 2 1

SAVOIR ECRIRE

Dans cette intervsntion noue ne pr6tendrona paa noue aubeti-


tuer au professeur de français. Sea preatationa demeurent tou-
jours euasi n6ceaaair•••

Cependant, l c8t6 du professeur de français et en coll•bora-


tion avec lui, noua pennona qu'il N a pl•c• et •l•e n6ceaait6
pour l'inetructeur en ~c•munication et d 1 t1ne ••nitre g6n6r•le
pour tous 191 inatruct1J.Lt1,, pour 1ider lea 6lày11 1n p•r•1n1nce
à a•6liarer leur expreaaion 6crite.

Savoir 6crir1 •i1ux rel~va da la •l•e pr6occupation que ••avoir


prandr1 d e11 note•" (cfa fiche 1), qua aavoi1'9r6diger un c011pt•
randu dt r6union ou un rapportm (cfa vair fiches euivant1e).

Il 1at aujourd'hui des çonet1te d 1 1xpreaaion 6crite trà1 •1x-


1nna en derniàre ann6e de f or•aticin p~of eaaionnell• qu 'an peut
f acileaerat 8 1 axpliqutr •aia a.in Pl peut nfen!JDiDI QI! ltiBllE
totalement pn l'ttat chez dee jeune• ~ui auront • ch1rge plu•
tard dana le cadre de leur traveil d 1 6cri%e b•aucoup.

Citona, pour. que noue aai1ieaiona la n~tur• dem difficult6e ren-


contr6ee et le caractàre tràe pratique de notre •ode d'interven-
tion, quelques phraaua d 1 61lvee • .la veilla de peeaer leur CAPA
(Certificat d 1 Aptitudee Profaeeionnellee Agricolea) a

- •Il craind de vendre beaucoup dan• ea production compte tenu du


nambre 6nor•• conetituant ea famillo ••• •
- 13 -

- •S•na quoi J'ai 6t6 vrei•e nt aurpr ie de voir cea trav•u x


champ ltrea parei lles, dana leque l qui que eoit eEra 'tonn6
de voir des femmes ainsi que des hoasaea c.1r1curar à la dœba• .

- "Le co•ma nteire uur mon axplo itetio n ast eena forme prop~a•?t

- •Je n'ai aucun plain tif aur ce pay~&n ••• •

On comprend la sen• des phras as, au moina pour troie d'entr e


elles, mais avec une mutila tion impor tante dea mots et de leur
arrang ement entre au~.

Notre propo sition d'inte rvent ion pour am6li orer 1 1 expraa eion
6crite des 6l•v•• n'aura paa la pr6ten tion bien entend u d•
voulo ir faire dea l1ttr6 1 qui, hormi s le fait qua noue n'~
arrive riona paa,ri aquer aient par ailleu ra d 1 1t~o plua une 9êne
qu'un servic e pour le• egric ulteu ra.

Notre pr6tentio~ •a li•ite ra à la prapo aiticn d'un AQtro !n1-


ppot 1ini•u m r6aul ier dp tr•v1u x pr1tig u11 10 pxpte ssipn
6crite que noua penaon1 appro pri'• ut de aurcr o!t distra yante ,
pour aider lea futura 1onita urs à &•voi r utilia er un langag e
aimple et cepen dant corre cte.

Notre d6•arc he abord era auccintem~nt les points auiva nts 1


- Pourq uoi eat-i l plus diffic ile d 1 6crire que de parle r 7
- Pourq uoi cepen dant devon s-nous 6crire ?
- A qui écrivo ns-no ua ?
• Peut-o n écrire co~ma on parle 7
- Eat-i l possib le de facili ter la trava il du lecteu r 7

Puia nous nous attard erons un pgu plus sur le• aapec te ci-
epràa &

- Une •6thod e tràs pratiq ue pour mieux 6crire .


- Le dictio nnair e comme premi er livre de 1'6cr ivain .
- La cultur e d'esp rit ou le n6cea sit6 de lire beauco up.
- 14 -

1 - POURijUOI N1 ECAIVDNS NOUS PAS AUSSI fAClLEHEN5 ijU~ NOU~


~AHLONS ?

P•rce quw le peesa ga de la lpngu 1 prole à 111 l.fnau 1 6crit 1


poue dea diffi cult6 a. La langu e orale a• prit• ~a••z facil aaen t
à l'•xpr emei on de la apontan~.~ de l 1 6làve , au à la libe~
t• de
pena6 •• A 1 1 oppoa 6, ~tt qu'il feut 6crir p ppt ppn1é11 aur un eu-
jet, Cf! p1n1t 1• 1 1 1ff1d i111n t, dispo roinp ent.R a,tfoi t•

L• raiso n princ ip•l• de cette diffi cult6 de tradu ire ••• p•n•6 ••
per 6crit provi ent de la p1uy retf dp 11 11naup et de l'igno rance
dma a6can iemee d 1 utilia ation d• celle -ci.

Si en plu•, la l•ngu e prati qu•a n'eet P•• ' ,


ea langu e aatar nella
la diffi cult6 d 1 6crir e •'en trouv e d'aut ant eüg•e nt6•• l l ne',
faut paa ignor er en •ffet qu 1 yne langu e couE1mment prati qut1
Dar un qroyp9 e1t un tltma n$ can1 titua nt fondamen,91 dt la cul-
tyre 1t d11 e1nt 1litt1 de c1 groyp 1.

F•ir• •'•xp rime r ca group e en parol e• au par 6crit dan• une lan-
gue diff6 rente entre 1ne obliga~oir•••nt un appa uvri• ••••n t ••••z
conaid~rable da eea poaa ibilit 6a.

C1 eat pourq uoi on Afriq ue et tout particuliàrema~t au Mali, •


c&t6 du fr•n; ai• •• d'vel opp• la r•can naiaa anca et la prati que
dDa l•nvu aa natio nale• l•• plue coura nt•••

Cepen dant, qu• ce eoit dana •• langu • •ater nelle ou dana une
langu • •~prunt•• à l 1 ext6r i•ur, fcrir 1 14 yne nfcta aitt.

[ 2 - POURQUOI ECRIVONS NOUS 7 1

Selon le m6tie r que nouo Gxer; ona, noue aommee cond uit plue ou
•oins eouve nt à r6dig ar une lpttr e, un ~mpte rppdu de r6uni an
ou un rappo rt, ou bien encor e noue pouvona avoir besoi n d 1 6-
crire à notre famil le ou A daa aMi•.
- 15 -

Le nombrtt d 1 acc: aaio na eu le be• oin d 1 ,cri


re •• ·tai t aen tir
est trts gran d. En eff et, 1uc une .voi x ne
peu i rem plac er lea
J!l2.1..'Let l1s phr asa s •ue noue trac ane parc
e que nou s noup don~
none le tem ps dp rê\l éch ir t l 1 org mni 1ati
on de not re p•n 1f1 ,
ce qui lui don na tou te ~• val eur .

EN RESUME, noua 4c~ivona &

• Pou r ccam uniq uer une info rm• tion g'n 6ra le ou per
ean nell e,
• Pou r dem ande r un renaeign~ment à un serv ice,
• Pou r exp rim er un aen tim ent ou une 6111otion,
• Pou r con vain cre que lqu 'un.

HAIS AUSSI a

• Pou r ~ss~yer de met tre de l'or dre dan s


aea id6 ea, pou r voi r
plu s cla ir en eoi ,
• Pou r le aim ple pla isir de coMmuniquer avec
une pers onn e qu'ü n
ai~• au qu'o n esti me s dana ce
c•• on 6cr it un peu dan a l'•• -
poi.% d'av oir une r6po nee ,
• Pou r 6ch app er à le sol itud e, pou r sor tir
de soi ,
• Parc e que l'éc rit rea te,
• Parc e que l 1 6cr it est perç u plus vite qua
l'or al.
l
1J - A QUI ECR IVDNS NOUS 71
- Ecr ire c'e st vou loir ee fair • com pren dra
par que lqu 'un.
- Sav oir écr ire c 1 e5t donc •av oir commen
t fair e pou r com mun ique r.
- Et sav oir communiquer c'e st entr e.r en rela
tion avec que lqu' un
pou r tr~namettre un mea •age qui a une sig
nifi cat ion .

- M1is cp que lqu' un ave c ~ui noua vou lons


communiquer est par ti-
cul ier. En rlg le gén érel e z

• Il eat 6mo tif ava nt d'A tre inte llig ent .


- 16 -

• ,ll 1pprécie la cpmmynica tion en fonction de 1 1 eetimp ou Rif


qu'il • de l'•utpur •
• Il ne perçoit et ne voit que ce qu'il veut at souhaite vair •
• Il .i.nfl6chit le sens d'un 6crit dans 111 eena qui 1 1 anant••
• Il trie dans 1 1 6crit pour ne garder que les 6lémanttJ': onfor-
mant à sa psycholog i1, à con éducation , à ees tendsnc•••
• Il e3t influenc6 par. son milieu •
• C1 aat avant tout un &tre qui, com•e nous toua, a be1oin d'l-
tre eécuria~.

- La cc~p~6henaion du lecteur se ressent de toutes aes attitu~ea


•entalee at effective •.
- Le but fin•l d'une coa~unication c'est que l 1 eaaenti•l du me•-
eaga reste dans la mémoire du lecteur.

- Pour ce!à, l'auteur avant d'écrire doit •• dire a


• I l faut que mon meeaage soit bien 1ccpuilli •
• Mon langage çp~pria •
• Mes argu~enta ~ et m6moriaéa .
• A cet ef~et je dois tenir compte de la motivatio n de mon des-
tinataire .

[ 4 - ~EUT-ON ECRIRE COMME ON PARLE 1 1

Concrètem ent, quand noua écrivons noue devons faire effort


p~ur nous adapter è notre lecteur. Celà noua amènera è r6-

f l6chir aur les moyen• de la communic ation.

D'une façon g6n6rale, on pr6f~rera a

• Le concret à l'abstrai t
• Le court •u long
• Le simple (eujet, verbe, complémen t), au complexe •
• Le compr~henaible à l 1 inco~pr6hen•ibl••

- A la phrase 1 •La Hiniatr• d~s finance• a d6cid6 quo compte


tenu d~• circonstan ce& actuelle& et dea "retomb6e a" da l'in-
flation •ondiale, chaque habitant devait faira un effort •n
- 17 -

vua d 1 êYite r le gaspi llage d'•ner giu•.

- On or~fêrera cette phrJ!.!le plua courte a •Le Minie tre dee Fi-
nances 8 de~and• que chaque habita nt, ddvan t les diffic ult6•
actue liea, a*mffo~cn d 1 6cono miaer l 9 ~nergia~.

La premi ire phrasa compt~ 31 •ote et '


16 •eulem erit le ~aconde.

- A ce paragrap~p ti~6 d'un rappo rt de stage d'un 6làve a


•La communaut6 rurale eat un frein au d6velo ppeme nt parce que
la ca1n11unaut6 rurale ne croit an person ne •euf à alla et la
encor • pour questi on de coutu •. Ella a une idfa archai~ua,
tr•s a6fi~nte at doute use. Par là, lœs paysan s sont influe nc6a
par les coutum es et lea idêaa archaiquean~

- pn lui prêfèr era 11_.!,o rmul1t jon auiv1D te a


•tnfluenc~e par la• coutu~ea, la communaut6 rurale
de•eu re •r-
cha!qu e et aéfian te à l'innovation~ Elle repr,e ente ~n frein eu
d•velo ppemm nt""

Dans la second e expre ssion, 19 mate auffi• ent pour exprim er


plun claire ment 1 9 id•e de l 1 êliva develo ppde par lui an 48
11ota~

5 - PEUT-ON f ACILITER LE TRAVAIL DU LECTEUR 7

Il •st n4cea aair• paur calà que le message force le lactau r


à ~. à çomp; ondre et à r1ten i;.

D'pu l'i•po rt1nc 1 ;


• du titr11
• da la prê••n tation
• des .illus tretio ''18
• des imagea
• des enc1td r6•
- 18 -

Mait encp re •
• de• margea •
• dea mots on boa de pa9e •

.[.ventuellemen,\ 1
• üe le table dea matitr••~
• deœ queetionnem~nts pour moti ver

Et enfin 1
• trouv er l'ord re logiq ue de le comm unica tion •
• utili aar la Qrudenc._ qui 6vita de bles ser •
• auss i la diac r6tio n qui oblig a à noua restr eind re.

6 - UNE METHODE PRATIQUE POUR HitUX ECRIRE

- I l faut r6fl6 chir aur z

• Cs que noua ~oulona dire


• LG publ ic que nous voulo ns touc her et aes part icul arit6 •
• Nos raioo na à noua d''cr ire.

- Par~i la ~aaae d'id6 ea, de faits , d'im aces ou de phra aea 6par
-
aea, noua trioo t ce qui nuua eat n6ce asair e. I l ne faut
aaa.
vouloi~ tgut dii.I, •

- Pui~ noue s.J...~i.f.S.D.I.• c'eat-~-dira que noua erran g!on a nos id611
et les fait~ dana vn ordr e logiq ue 1 1, 2, 3, 4, ••• et
noua
donn ons dea exemple.J..

- Even tuell emen t, selon la natu re de l 1 6cri t, noua conp


lugn1 1n
ra&a saant bri~vem~nt ce qué noua •~~~• dit dans le corp
a prin -
cipa l.

- Et d'une •~niàra 96n6 rala noua utili aana pour noua aide r, la
dicti .9.0n 1ire et la lectu re (cf& pareg raph ea 6l et 63).
- 19 -

61 - EXE.fiCICES PRATIQUES

- Voici à titra d'exempla a, une a6rie d'exercic e• que noua ccn-


aeillone d 1 &lterner at de pratiquer tout au long des troia
ann'e• de formation profssaio nnelle, à aepaces r6gulin~• at de
~oina an •aine rapproché e en fin d 6tudea.
1

Exemple i une foie par aeaaine en 1 àre et 2 àme ann6e et une


fois toutss les deux aemainee en derniêre ann6e.

- Exercice 1 i
En début dg s6onc• faire travaille r les él~vea aur l 1 anrichia-
eement de l~ur vccabulai re. Exemple 1 lea faire répondre i des
question• aemblable s aux auivantea {l'inetruc teur, donnera la
totalit6 des réponses apr~• que les tlàvea aient r6pondu) 1 ·

1 - Quels aont t~ua las termes que voua connaisse z qui expri-
ment l 1 id6a de peur?
2 - Quela sont ceux qui •xprimant l'admirati on 1

REPONSES s

1 - Crainte, frayeur, trac, appr6hana ion, alarma, angoieaa,


anxiété, paniqua, épouvante , terreur - pilir, bllmir, fré-
~ir, friaonner - ltre figé, p6trifi6, oppressé, hagard,
glac6, interdit, h6bét6, égaré, eecou6, éperdu, d6conte-
nanc6.
2 - Ex8ltatio n, enchantem ent, émerveille ment, fascinatio n, en-
thousiasm e, engouemen t, excitation , transport a.

- Exercice n• 2
En fin de a6ance 1
A partir d'un article ou d'un livre en relation avec lei cen~
trea d'intérlta dee 6l~vee et de préférenc e de port6e p~ofonda
pour donner plue d'accent à l'exercice (exsmple de livre& a
•Le Cri de l'Homme Afric•in• , •1 1 Enfant Noir•, •Hain baaae •~r
l'Afrique ", ••• ) demendpF aux 6làve1 ~0 proçéder aux r61um61
successif s puiyants i

• D'un texte de quelques 300 mots (environ une page), le rtdui:J:e


à BO mot& (environ 10 lignes).
- zo -

• De 80 m~t• le r6aumer à 30 •ot• au 3 ou 4 lignea •


• Enfin de 30 mots à 15 •
• Et de 15 mots à un titre.

Cet exercice à pour but d'aider lee tlêvea à ~etrouver la logi-


pue d'un t~xte, les iJ!.éee principalps et leur classement, la J:1=.
lation des moU-cl~!J et enfin J.e titre le plue expr~seif de l'en-
eemble1 d1,1 texte.

Cet exercice aidera les élèves lorequ'ile euront à rédi~er Uh


docu~ent à identifier les él6mente asaentiel!• lout comme•~n au-

Jet peut 8tre traité en dix minutea ou en une heure •ans qu'au-
cune dea idées essentielles ne soit mutil6m" (cf l techniquaa
d'sxpresaion de D. Parrot), .de mime, un texte de dix lignes doit
pouvoir contenir toutea les idéeœ esasntielles d'un document de
30 ou de 100 lignea, •••

- Exercice 3
Fuir~ travailler l•a •lèves aur un texte court (10 • 20 lignes)
tiré d'un ouvrage quelconque. Exemple, la deuxi~ma partie de
l'evant-propca paga 7 du livre de Jean-Marc Ela •Le Cri de
l 1 Homm• Africain• z "Aueai, pour les payaen• •••" juaqu'on bee
de page i "le coton no nourrit pae•.

A parti~ de textes s•mblablaa, demander aux 6làvea de les com-


menter pour mesurer leur compr,honsion v6ritable du document.
faire proc6der à l• correction par l'anaeable de la cl••••• Ap-
porter les complém•nta utiles.

De mime, demander aux 6làvea d'axpliqu•r lee mota et lea expr••-


•ione un p•u difficiles. Exemples dane le texte cit• 1

• una eource de devi~••o


• une culture de rente •
• soue l'oeil vigil•nt •
• le cycla pêriodique l •coton - iapet - endettement• •
• des pr6dicationa paeudo-p6dagogique e.
- 21 -

faire corr iger p•r 1 1 ense~bl• de la claa ae. Appo rter lea
com-
pl,m ente utile s enau ita.

- 'xpr cice •
Le mime que préc6demment ~•ie •u lieu de donn er le texte
6cri t
aux 6lèv ea, ~e leur dict pr. Puia leur paae r la m8me genr e
de
ques tions que pr6c6demment 1 sign ifica tion du texte st
da dif-
féren to term es.

§2 - LE DICTIONNAIRE COMME PREMIER LIVRE DE L•ECRIVAIN

Sava ne noua que noue échan geon s an utili s&n t un• moyenne
da 20
à 24 000 mots .

Ceci , sur un conte nu du •Gran d Laro uase Enc~clop6dique• da •••


200 000 mots .

C'eu t-à-d ire que nou• pouv ons 6cha nger et nous compzandr
e en
~'utiliaant que 10 ~ du vocP~ulsire diap onib
l•.

Dana le• f~ito, 1000 à 2000 mate alim enten t 85 ~ de noa


conv er-
eatio na et ~crits et repr6 eant ent seule ment 1 ~ du voca
bula ire
diep onib le.

Cel~ veut dire qu'en trav ailla nt avec un dicti onna ire et en
augm entan t d'un tr~a faib le pour centa ge notr11 conn aiaaa
nce dna
mots (1 ~de plue par exem ple) on peut doubl~notre .voc1
bul•i r1
•t le faire pass er de 1000 à 2000 voire de 2000 à ••G 4000
mots .

La dictionnai~u est donc le livre per exce llonc e pciur aoua


•i-
der à em~lioror notre voca bula ire et donc notre cpap cit6
à
nou& expr imer , par oral au p•r •cri t.

Le grand Laro usse avec 50 000 aota peut -Btre auff iaan t
et l•
L•ro uaae de poch e, vraim ent peu enco mbr• nt est un pr6c ieux
auxi lliai re.

63 - LA CULTURE D'ESPRIT OU LA NECESSITE DE LIRE BEAUCOUP

Un 'criv ain a dit •Pou r écrir e vite il f•ut avoi r b••uc


oup lu•.
Noua parophr~a•rona c•t aute ur en affir Man t que •pou r ~ipn
t2rir e
r91-
J.i_f aut 1voi r beoyc ou2 lym. En effs t, 1!6c ritu1 ·1 11t l'exp
-ci.
1ion de ce qu'on pait , de te cultu rp 96n~ralo~ Dr, celle
•'•cq uier t pour beauc oup par l•• lectu res.

l••
Si, comMe il • 6t6 aouv ent dit, nouo voulo ns fo~mar dena
dma
CAA et CSPVA dœa cadr aa d1 baau qui ne eoio nt p~s aauleme~t
di1tL j.but eur1 dp "reco tt11 teçhn i1u1 1a, maie des !!.9!"~·
da d6v• -
le! aitua -
locp1 men1 . c'aa t-à-d ir1 dea gmna capa ble• de ro~aonnar
nouu
$ion1 et lv1_p robl• mep p1rt jculi ars dans un tout coh6 Eent ,
pœra et-
devo ns inci ter et aider . ces jë~nœe à lira bnaucoL1p. C1ci
tra d 1 am6liaro~ lour cultu re g6n6 rule et de ce fait la
capo cit6
et la GJal it6 de lœur~ intor vent iona .

afn6 r1l11 .
Leur s lectu rmo moront V9ri4 em, à la foia t;chn igyn g gt
t'm•t -à-d irm mœ rapp ortan t dirac tomo nt ê dan aapœ~ta de
l~ur •ê-
ou dœ
tièt (tach niqu aa cultu rales du riz, techn ique s de labo ur
tala que
camp tnbil it6, ••• ) aaia auoa i à dea probl~~ms gén6~œux
prob l•-
la polit ique de d6ve lappe mant dsa PVD, 1 hiata irm, le•
1

••• d6mo graph iquae et d aliae ntati on, •te •••


1

riser
C• que noua devo n• faire via à via dea 6l•vm a, c'a1 t favo
et
leur 1ppr ppri1 tion d'une syltu rs qui, ouve rte aur l~ paa16
mouci•u•• ~u .Pr61 ant 1t da l'ave nir, las uide ra à dc•nnar un
1pn1 à leyr yie quot idian na.

pt
Le probl&ma alore aa poaa av•c urgen ce de A'9p oray i1ipn n111
dea Cent res en s1;i t1l dgcy11n.t1irpo

Comme pall iatif proviaoir~ aign alon a•la biblioth~que


natio nal•
• un serv ice d• di•tr ibut ion de livra & dmna tout 11 P"Y•
• kh.a::.
1n-
que Cpmmendant de Le;ç le est reupp nppb le d'un 1toç k dt!cum
io-
t1ire r6gu liire men t reno uvel6 par un 1erv1 ce appe l6 a bibl
à toua .
th&que rural eQ Cea bibii oth6 quea rura le• sont ouve rtes

§4 - fOUR AHELIORE.B. ENCORE NOTRE VOCABULAIRE


tion
L'en seign ant d1 fren çaie ou/e t l'ina truc teur en comm unica
yerb e1,
pour ront 6tab lir pour et avac les 6ltva a une lista des

• QU2
- 23 -

dea D2!!J. ot des adject ifs 101 ply1 cour1mmpnt u\~lis61,accom­


pagn6a de toua leura .1.Ynonympa. Cette liata di~tribuée à cha-
que •ltve pourr• lea aider dan• l 1 anrichi aaemen t quanti tatif
et qualit atif da leur v~cabulairm. Pour l 1 6labor ation da ce
travai l on pourra ae r6f6re r ~til••ent IU livre de n. Parrot
cité ci-apr •a, à la page 61 et auivan t•••

7 - EN RESUME

- On écrit plus diffici lemen t qu'on na parla,


- Ecrire wet copand ent une nécess it6 dana dm nombreux caa pour
commun iquer avoc quelqu 'un, notaam ant par~e que •1•êcr it reat•~
- Ca quelqu 'un a qui on s'adrea ae est diff6re nt da noua, on dit
qu'il est partic ulier. Noue devono on tenir compta .
- Notre messag e doit donc !tre mdapt6 au deotin etaire et pr6aen t6
de telle sorta qu'il doit lui facilit er la lectur e.
- Poyr bien ~çri;e, i l faut lire bepucoup~ ~ev§ill;• 6norm6 91p!
nvpc le diction naire et proc6d gr avac un minimum de m6thqd1 1
l qui j'écri • ? qu'ai- je à dire ? coa•an t doia-je la dire 7

8 - REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

- En p•rtic ulier •savai r bien 'crire• de JP Saidah dans la cal-


lection Savoir Commu niquer.
- •Le manuel d• format ion aux technqu aa d'expra eeionn de D.
Parrot - Hiniat àre de la Coop6 ration.
- •co~ment 6crire pour !tre lu ••• et compri •• da A. Conque t -
La Centur ion - form•t ion.
-•fair& des adult•a • de Paul A. Oaterr iath - Desaor t.
- 24 -

[ f"lCHE N• 3 1

COMMENT SE DOCU~~ENTER ·7

Quel eat le trava illeu r intel lectu el, 1'6tu diant eurta ut, ••i•
•usai l'adu lte en situa tion prof• saion nalle qui, à un ~oment de
•• vie n'a eu l~ d6eir de ae procu rer den infor matio ns sur un
aujet et 1 du 1band aonpr 100 eroip t na sacha nt oQ s'1dr e110 r ?
Du encor e, n• eacha nt ca~mant choia ir les documenta en nombra
et en qu•li t6 appro pri6e , c 1 eet-à -dire 1dapt 6s à 100 bespi n e~
dana tous les cas mu moind re coQt 1

En auppo aant c•tte •tapa _fran chie, non aana diffi cult6 a la plue
aouve nt, quel est celui qui ae trouv •nt devan t daa dacua ent• 1
livre a, revue s, journ aux, broch ures, casse ttes, ••• nft a•eat
eenti J611m par6 devan t apn m1nguo d1 oayp ir explo iter corr1 ct1-
.!!!ltr ces sourc es d'info rm•ti on1 .?

Noua avons toua fait un jour ou l'aut re ou un certa in te•p• cette


doubl e et pêni- le exptr ipnce . Parfo is en ne parve nant pAa à trou-
ver l• document q~i noua aura it êt6 utile . Pa~foia en achm tant
tr•• cher une litt•r atur e peu utile , voire comp l6tem ent inuti le.
Parfa ia en n•aye nt p•• au tirer prof it d'un docum ent, pourt ant
tràe int6r eaaan t et bien aOr on6re ux. Enfin , en dépen aant una
aa•me i•portant~ pour daa docum enta que nou1 aurio ns pu facil e-
ment empr unter à une bibli othêq ue, à un servi ce ou à un ami. Dana
toua lee cae on a'eat leiee 6 avoir .

Trou vtr l'infor~•tiQD d'•ba rd, l'pxp loit1 r 1n1y ite, repr6 •ente
le• daux terme • li6a d'une •lme et ae~le queat ian 1 co••a nt ••
docu11enter 7
- 25 -

Notre propoa dana lea pegea à venir abordera donc cea deux
aapecta a

t • SAVOIR SE PROCURER DE LA DOCUMENTATION

2] • POURQUOI SE DOCUMENTER 7

Parce que nae eoc~6t•a en d•veloppe •ent r•pide et de plua en


plue complex•a , exig•nt un no•bre croiaaant d 1 hpmmea 1t d• fea:
1p1 bien form61 1t bipn infor~••·

Lee infarmatia na diaponibl •a d•n~ l• •onde aug•ent•n t canti-


nuelle~ent, lea cannaiaaanc~a dea individus doiv•nt auivre.

L 1 6cgle np pjyt plup diepen1er une •toreation finit• aux 6l•ve1


qui serait auffiaante p~ur l• restant de leur vie. L'•cola •u-
Jourd'hui est cont~•inte de diapenaar aeul•mant ~et baaea de 11
fpr•ation pt ayrtout forppr lp raiaonnp• pnt dt l'6ltv1 pour qu'
il puiaae s'adapter , ae perfection ner par lui aime, le restant
de aon ~xiatance.

Pou~rester actif et efficace les gena form6a devront entrete-


nir leurs cannaiaaa ncea, lea comp16ter . Ile dev~ant donc I' dg-
cumpnter.

22 - QUELS DOCUMENTS CHOISIR 7

Devant cette n6ce1ait6 de •e docuaente r devant 1'6volutia n ex-


trlmament rapide dea •cienc•• et de• t•chnique a et devant le
nombre considéra ble des connaissa nces diaponibl ea, le prob.à!ral
crucial qui ae poae ppt cpAy; du chpix. Savoir ou trpy,.~ et
c0Mm1nt cbgi•ir •• dccu•ent• tian •ont le• deux gr•ndea diffi•
cult6s de notre premiàre 6t•pa.

Au Mali, le problà•• est aut•nt •inon plu• difficile t rt1oydr1


du f•it non plus da le eureband• nce de docu•enta tion a•i• d 11

f•it dn aga menqu• çrjgnt. Lo tendensp egrojt d•ebendgn per tn11tn


recharcb1 qy •u cgntroiro , ycylpir tput lirp la PDY di1p9nibl 1
- 26 -

aene perc evai r touj oura lea part icul erit 6• qui aing
ular iaen t
les docu ment a entr e mux.

tout comme la mémoire s'ac quie rt per l'ent ra!n eme


nt, la te:
cher che docu men taire elle auss i 1st le feit d 1 yne
prat iqua .

Pour de• raia one da sura bond ance dana cert ain• paye
et de p6-
nuri e dans d'au tres , la néce eait6 de navo i; chg ieir
1p dosï.M:.
m1n tptio n est auss i fond 3men t1lem ent 06ce 1aai rt dent
un c11 .
comme dene l 1 1utr g.

En fonc tion du faib le nive au de ~esaourcea du Mali


et du fait
~ua la ~ajorit' de la docu•an~atian est
un prod uit d'importatia~
noua avan cero na l'id '• que le bpn choi x d 1 1cgu i1iti
pn dp docu -
ment s par des bibl ioth tqua e, dea aerv icae tachni~u
ea ou dea in-
divi du•, est plus impo rtan te ici gu 1 1ill eyr1 . Une
erre ur de a6-
lact ion pr8t e plue à cona êque nce pour •on arge nt
pers onne l ou
pour lea dani ara de l'Et at que dans un paya rich e.

221 - QU'E~j~ND-DN PAR DOCUf1ENTS 1


On ente nd par documenta tout supp ort d'un •asa age,
ou enco re
tout obje t ausc epti ble d'lt re util iad pour cons yltg
tion , 6tud 1
~~ preu v1.

Il pa~t ltre r

- fcri i a livr e•, jour naux , revu e• p'ria diqu es, cour
e, nota e, •••
- viau al z phot os, diep aait ivea , mic rofi ••·
- aud itif : caaa etta s, diaq uaa, band as mag nétiq ues,
- audi o-vi suel z (aon et imag ea) z diap oram as ~onares,
fil~ •
documantaire~, •••

222 - OU TROUVE-T-ON CES DOCUMENTS 7


On trou ve ces dive rs docu~ents en de mul tiple s end
roit s.

- Lea libr 1i;i p1 pour tout ca qui aat de la pres se z


livr ee, jour -
naux , revu ee, cour s. •••
- Lp1 Riblioth~guea et les cent res de docu men tatio
n 1 livr as aur-
tcut .
- 27.

- l.l.n~~biv91, •p6c ifiqu ea par grand e e1rv icea 1 Hini 1ttra a,


Mair iee, Ce~clea, Masqu6ea, Entr •pria aap •••
- Lpa d;~-G,otb~qyea, abot otbtg ups, cintp oihê gulf• yidtp tbtgu
p1.
M•i• ces mat6ri~ls caOt ent reletiv•m~nt cher e.
- L1 radio et 11 télév iaion qui aont dee puia aenta moyen& d'in -
form ation ••i• à bien aava ir utili aer.
- Le cont act dirp ct 1yec autr ui. C'ee t lm moyen le plue
anci en,
l• plus univ er1e l et pout -ltre 1nco r1 lp plus riche d 1 info
r1a-
tion1 , ce qui n'exc lua paa bien enten du 1 1 utili aatio n d~
toua
laa autre s moyena. Il f'aut aaw; ,ir en •ffe t que .E,..haguJ indiy
id'l
e1t d6te nteu r d'yne pxoé rienc e port iculi ète que le rend
riche
d'un se~~.rlr 1pt§c if'iau 1 tràs qren q, plua grand qu'on
ne •• l 1·i-
•~gine an gén6 ral et utile pour d'eutre~.
Il revie nt à cha~ue
indiv idu d'av oir la 1ode 1tif d 1 111r deea nder 1yi1 et info
r11-
tian • à autr ui et la aént ro1i tf ppur f1iE 1.h6 n6fic iar,1 yx
1y-
!~ea 88 prup re expé rienc p.

Dà11 1 1 6cole et ta ut au long des 6tud aa, dea t eripa davr aien
t
ltre r6eerv~• pour dea •ppo rts mutu el• d'inf ar•a tiana qui
••
trad uira ient ~·r de l'aut o-fo rmat ion guid6~, aoit aaua
far• •
d 1 expo a6a indiv idue l• avec priee de note • pmr l'aud itoir
e,
auiv ia de dé~ata, aoit par dea trava ux dt! grou pe• aur daa
thà-
mea varia bles d6cid 6a par les groupa~ eux mlmee an acco
rd •v•c
l 1 inatr ucte ur. Les exp6 rienc aa part iculi àree de11 6làv ea,
dea
faits villa gaoi a, de11 aanif eatat ion& techn iquu a, 6conomi~ue
a,
cult urel le• ou relig ieus es, loca l3e ou r~gionolea, de11
ax.p• -
rienc ea de voya gea, des comp tas rend us de lectu re, •••
four ni-
ront auta nt da 1uie t1 et d'occ 11io n1 de •'inf orme r et de
••
f arma r grBc e eu cpnt ect direc te eyec autr yi.

En Afriq ue et au Mali en part icul ier ou la trana miea ian


oral e
eat un fait cour ant, join t à la fuibl eaae des autre a moya
na
••t6 riela disp onib les, cette fpr•1 tion par l'ent raid e 1yty
1ll1
dcit !tre enco uragé e et ~6yeloopfe~ Elle peut -ltre une
aour ce
cons idéra ble, voire inaau pçon n6e, d'inf orma tions tr•• utile

pour les una et les •utre a et pour le paye parce que dize
ct•-
ment iasue a du terro ir •t donc adapt~•• •ux cont exte .

Calà aupp oee qu'on voit ayet6 Matiq wem ent 1 1 aut;p com••
uni
1our ce cote ntip lle de 11yo ir, y camp ri• et peut -ltra
•l•e
- 28 -

•asan tiellem ent chez le payaan . On vsillo ra a d•velopp~r


catte r•cgnn eiasan ce c~ez toua lea gena eillple a, cap•b lea
d'~pporter beauco up ai an l~u~ en offre l'occ• •ian •

.~3 - CQHMENI tHOISIB UN DOCUH(NT i


Pour bien chois ir un docua ent il ne faut ni 1e pr6ci piter Di
fi!nigu er devan t la diffic ult' qui d 1 ailleu r8 •'eate mpera avec
l'hebi tudeo

En promi•~ lieu pour chqia ir un docym1nt il faut nrtçin a.r


g_qur,..Joi mlmp ln but 9u'211 ..yi11.

Dana le prmtiq ue, deux cam de figure s•• pr,aen tant a

- Sait, on fait une démarche volon t•ira dane une libre iri•, une
biblio thàqu e, ou chez un ••i, ••• pour •• procu rer une infpr•
•atia~de nature bien prfEiJ .! (la cultu~a de l'arac
hide par
exe•p la) 1t ppur un obJet prfcip (eppuy er aon cauro en pr•vi -
aion d'un oxa•e n), au encore 1 rappo rter un film• sur la cul-
ture ettel6 e paur proje ter dans d••
villau ••· Dans cee diver •
caa, on •ait ce qu'on vaut, on y a r•fl6c hi, le baaoin • •t6
•uri et il nst devenu pr6ci• •

- Le aecand cae de figure , c'••t loraqu a noue noua trouva na par


h•eard devan t une mource docum entair e ou la tentat ion nou•
pou•• • à ••pru ntar ou achete r un au pluai• ura docum ents. N•
nous y 6tant pae pr6pa r6, on court le riaqu • de faire un choix
pas tràm heureu x. C'est aurtou t ~ana cette aituat ion qu•ii
faut aoit •• ra•é•o rer 111 centre • d 1 int6r lt1 p1rson JJ1l1 et •••
b11oin a actye la d'infp rm1tio n1 pour choia ir utile• ent a ou alor•
avoir la force da ~••attre • plu• tard une acqui eition qui ••~•
•iaux r6fl6c hie. Il ee trouve auaai , ~ue ••n• tr•p r6fl6c hir•
natre p1vch olpqi1 fait lp trava il pour nou1 et noue •ide à choi-
sir le docum ent qui noua a1tiaf era totale ment lorsqu 'on le lire
au l'écoutera~ Haia an règle 96n6r ale, noua devons noua aontr ar
toujou rs pruda nt••

Dana le premi er c•• de figure , l• biblio th6qu a oO noua naua


pr6aen tona met à notr~ diapo aitian un fichie r de cla11e •on:t d11
- 29 -

puyr aq11 par 11at iàrea ou/e t par aute ura •vec une
1n1l xse pr6-
1lpb l1 dG ch•c un des docu ment s. Parf aia dea con1 1ille
t1 &ont.
l• pour noua guid er. Dena les libr airi aa, en trou ve
p•rf •i• la
•l•e orga nis6 tion , ~n plus aiM plifi 6e teut 1foi a,
du fait ~ue
le viei teur a acc6 a dire ctam ent eux docu ment a, ca
qui n 1 9at peo
le c1s ou pert iell1 •ent aeula Men t dan1 l9e biblioth
~ques ou le•
Cen tre• de docu men tatio n.

A l'aid e du fichi Br par meti àre• ou aute ura, à l'aid


e dsa lia-
tea d'ou vrag es ~tabli•a p1r thê~•• ou par ~•iaon 1
d 6dit ion, •u
enco re tout aimp lema nt en cher chen t dina le• rayo nnag
e• par .
gran des rubr ique s, ••e la viai teur repà re plue iaur
e ouvr age•
•• rapp orta nt à mon auje t.

Pour choi 1ir le~uel au le1q uel1 il va ••po rter , il


••t à nau-
v1eu deva nt deux posa ibili t6a a

- Soit il a à •• diap oeit ion dea •nelv 111 pr,a l1bl


11. Cell ea-c i
lui four ni1e ent an g6n§rml dam indi cati ons auiv ante
• 1

• Un r6aum6 d1 l'ou vrag e en qualquem lign ea •


• Laa id•• • ·arig inal ea qua cont ient l'ou vrag e •
• Le• poin ta de vue de l'au teur •
• De• com men taire s aur la clar t•, le atyl e, lea illu
atra tion a,
las •nne xe•, •••
• Dee r6f6 .renc ee sur le a6ri aux, les cit• tion a,
oe•

• Sait le viai t•ur ne diap aae paa de c•• infa r•at iona
. Jl lui
revi ent alor a de fair e le trav ail s en f•it d'êt ydie
r g1pi d1-
pent les éltm entp en ea poaa eami on. Feu illet ant rapi
de•s nt
l'ena emb le de aon docu •ent , il aura une pre~i~re
impr eaai on
g6n6 rale tr6e i~portan~e aur le cler t6 du text o,
•• diapoai~
tion , aan ••êr atio n•, aea illu atra tion a, aes titr e•
et ~oua
titr e•.

Il ae port era ensu ite à la tabl e dsa •ati àrea puim


à l'in tro-
duct ion et à l• conc lusio n (a'i l y en a), qu'i l lira
en di•-
gan1 l1 (cf a lect ure rapi de) at enfi n il donn ar•
un caup d'oe il
à l'ind ex (lia te de toua laa •ota cl6s ).
- 30 -

D•n• l•s d•ux caa enalya a pr!al• bl• ou, ~naly•e p~r•an­
1
nalle, le r'•ult et fin•l ••t l• ml•• a le yi1it1 ur fini
gor reteni~ de l'ensp mble dea ouyrag ep repéré e celyi oy
ceyx répond ant le mieux à 11e objcc tifl.

AYpnt ainai choi1 i 111 ·;oyti l1, il ne lyi repte plu1 au't
bien les utilia er. C1 aat là que co•ma nc• une second a hiatoi~•
impor tante a commant trava iller mvec rapid it6 et profi t, ••c
livrea 0 mes coure , mea notea , ••• ?

12 - SAVOIR EXPLOITER SA DOCUMENTATION 1


Q~ 1 est-ce que eavoi r exploit•~ •a dacu• entati on ?
C'••t en feit,
ltr• capab le de recoa 1truir 1 ppi-mlme. lp 1quel 1tt1 du t•xt•
que noua lison s, (docu ••nta 6crita ), qua noua entend on• (radio ,
ca•a5 tta, ••• ) ou ent•nd on• at vayon • (fil•• • t6l,vi aion, vi~­
d6o, ••• ) 2our en tr1ya illpr plue partic uliàre ment ilfe 11p1c t1
a6ntra ux ou l•a p1rti1 p 1p6ci fiay11 qui noua int6re aaant .

Ce trav1 il dt recon atruct ipn pui1 d 1 anply ae, v•ri• aplon IOD
obj•c tif de tzava il a Veut-o n arriv •r à compr endre un problà ma ?
ou bien asai• iler le da~u•ent dan• •on aasanc e ? ou trouve r un
renaei gneme nt pr6ci a? ou encore appre ndr• par coeur un ?•••• gai
Il aat impor tant de bien çlarif ier son obje5 tif de tr1v1 il avant
d'enga ger l'exp loitat ion de dacu•ent•~

Cat abjac tSf 'tant po•6, on pourra 'tudia r ~a docum •ntatio n da


l• •ani•r e auivan tm, tout en pren•n t des note• ~ian •Or (cf a fi·
che n• 1) •

• Ca11me noua 1 1 avona fait rapide •ent pour chois ir •on docua ant
'crit, ~n refera 1 1 pp6Ea tiqn maie 1y1c Dly1 d'1pplication~
On •'atta chera antre •utraa a
• A revoi r le table d•• •ati•r ea qui contie nt beauco up da uat•
cl~a. Il faudra laa zelev ar ou tout au maina les eoulig ner
(ai le livre aat à voua) . Lat •ot• cl6• •ont de• •ata farta,
dea •ata porteu r• da 1en1 (cf & Ficha 1). L 1 enaam bla d•• mata
cl•• dan• une tabla des mati• r•• donne nt le aena g6n6r al dy
docu111•nt.
- 31 -

• Ac qu6 rir une con nai ••• nce par agr


aph e par per agr aph e •
l'• ide de• ind ex. L'i nde x 6t• nt le
lis te 'da tou a l•• can -
c1o t1 ou m2 ts-c l6p ea rap por tan t i
cha cun e de• fd6 ea 1•p or-
t1n t11 de l'a ut• ur.

- l'in de x 1'6 tud ie par ard re alp hab
6ti qua ,
- cha que con cep t ou id6 1 de l'in de
x ••t sui vi d'u n
n• de pag e,
- l• lis ta des con cep ts per me t de
rel eve r le voc abu -
lai re du tex tn •

• On rev i1n dra au tex te ou on •'a tta


ch era a

- à rep 6re r A'i d6e cen tra le dy


dqcympnt, dae id6 ea
aac ond ea, troimi&•e•~ •••
- on rep~rera l•• lie nt loa iqu ea ent re lœe dif f6r en
t••
id~aa exp ri11 6ea par les
cpn ipn cti onp i •n eff et,
cep end ant , •ai e, n6a nm oin a, don c,
•••

f Par ce tra va il Mé tho diq ue, un


peu faa tid ieu x au d6b ut par
•an que d'h abi tud e, (•a ie n'• t-o n
jam aia obt enu que lqu e cho ae
aan a eff ort ?) on arr ive v~ritable
pro fon die at cri tiq ua des div~r•
mant à une can nai ase nce
•P-
documenta 6tu di6 a.

Su rto ut, cet te •6t hod e de tra v•i l,


aid a, •t pe ut- ltr e eat le
aeu l moyen, dm per cev oir •ve c net
tet~ lea dif f6r anc ea ax
ten tas ent ra ~•• doc u•e nta ee rap po i•-
rta nt l un •lm e au jet . Ell e
per me t.de dif f6r en cia r le• ouv rag
aa ent re aux , de per cev air
leu r• fonde~enta et leu r• ori ent ati
on a.

C1 eat donc une m6 tha de non eeu lem


ent de plu e gr• nde •cq uie i-
tio n da con nai aaa nca e •ai • •u• •i
et •~rtout, c'e at une •6-
thu de d'a nal yae , de dif f6r enc iat ion
, d 1 entratno~ent à la co...
pr6 hen aio n dea 6v• nem ent a lee un•
par rap po rt aux aut rea .
- 32 -

3 • RESUMONS NOUS

- La docu•entaticn c 1 eat 1

• Dei livrea, dea juurnaux, dea fichai, dee cours, daa re-
vuaa, daa polycopi6s, dee filma, daa caaeattea, dea pho-
tos, dee t6moignagee, •••

- Qu'on trouv• 1

• Dana lai bibliothtquea, lea librairiee, lea diacothAqusa.


lea vid6oth~quaa, les cin6aathàquea ou dea photathtquee,
l•• mairie•, le• ainistàr••• l•• op6rationa da d6velop-
pmgent, laa ce~claa, les •o•qu6••• la contact directe
avœc autrui, •••

• Sa documenter est indiapaneable •

• Pour •• tenir infor•ar, actuali••r ••• connaiaaencea, ae


. •
perfectionner

œ Pour choisir aa docuaent~tion il faut 1

• Pr,ciaar ce qu'on veut •


• Rap6rer quelquaa docuaenta aa rapportant à l'objet racher-
ch6,
• Travailler rapidement mmia •6thodiquement ces docuaenta
(table dea m~tiàr••• index, ••• ) pour retenir aeul••ent
lea plue int6r~aaanta.

- Il ne reste plua al~r• qu'à 1

• Savoir exploiter aa docu~entation


e En travaillant de façon approfondie la table dea •ati•r••

paragraphe par paragraphe et l'indsx.


• Bian aOr nn prenant daa notaa
• Poar arriver à reconstruire le aquelatte du document avec
aaa particularit6a eaaentiell•• la diff6rençiant de toua
laa eutrea docu•anta.
- 33 -

[ 4 - REFERENCES BIBLID&RAPHIQUESI

- Caura de l'auteur (déjà cit') d 1 Rinitiatio n p6dagagiq ue\


pour des enaeignan ta VSN à l'lTA d9 MaatnganeM en Alg6rie~
-·Manuel de for~ation aux techniques d'expra•a ion (d6jA cit6J
de D. Parrot.
- 100 fiches d~ pédagogie dee adulte• A l'u•age des formateur •
D. Beau. fichas EO/FP. Lea Editions d'Organia ation.
r flCHE N° 4 1

SAVOIR FAIRE UNE LETTRE OU UN COMPTE RENDU

En traitant les fic~ea pr6c6dent a• 1 aavgir prendre des natea,


••voir 6cri~e et e&voi~ •• documente r, nous avons d6jà entaa6
peur beaucoup le •ujet da netre pr6•ente fiche, da mime que l•
auivante relative à la r6daction de rapporta.

En mffet, pour r6ali••r toua docu•enta , que ce aoit une lettra,


un compte rendu ou un rapp~~t, il fav.t d6jà eavoir 6crire, •a-
voir prendre dsa notes, aavoir •• docu•ante r.

Tout ce travail pr6alable 6tant trait6, il noua reste cependant


quelques informatio ns sp6cifiqu es à voir pour l 1 6laboratio n de•
documents qui noua int6reaaa nt.

1 - LES DIFFERENTES LETTRES ET LEUR REDACTION

On diatingue deux typas de lettrea. Premier type 1 l• 11t\r1


priy6o à laquelle •~ rattache le lettre personnel le •t la let-
tre d'affaire s. Sacond type 1 11 lpttrp 1dministr otiy1.

11 - LA LETTRE PRIVEE

111 - SES CARACTERISTIQUES


- Quelle aoit paraonnel la •u d'affairea , •lle eat toujoura le
fait d'un particuli er qui a 1 adresae à un autre particuli er, à
une autorit6 (adminiat rative, politique , ••• ) ou t un comaer-
;ant.

- On choiaira un papier et une enveloppa da couleur blanche.


- La foraat ae~a 21 x 29,7.
- 35 -

- L• 11.ia poai tion da la lett re aera la •uiv ante a

• Nom et adre eea de l'ex p6d iteu r en hawt et à


gauc he, àd~
faut de pmp iar à en-t 8te.
• En haut et à drci te, le nom de la vill e et la •
date .
• Just e en daaa ouat le no• et 1 1 adre aae ~u dest inat
aire ai
c'•• t u~u lettr~ d'af fair e• •
• Ensu ite l~ for• ule d'ap pel 1 Hon aieu r, M•dame Doc
0 teur , •on
Char Mau rice, Ch~re amie , ••• eaae z d6gag6e des info
raat ione
pr6c 6den taa et du text e à veni r.
• Une pr6a enta tian mêr6e du corp a d~ la latt re avec
1

- une uarg o de 5 c• à gauc he et une de 1 à 2 cm à


droi te,
- un eapa caQe nt muff iaen t entr a laa lign~• et ~nco
re plue
gran d entr e lea pora grap hea.
- commencer las phra ••• an r•tr ait da l• ma~ge dena
l'al i-
gnement du d6bu t de le form ula d'ap pel,
- d6ta char natt e•en t l• 1ign etur e du corp a du taxt
e. En
caa de ••uv aiae liai bili t6, la fair • auiv re de vetr
e
nom en meju •cul ea.

- Le t•xt e aera de pr6f~rancm men uacr it pour una lett


re pera an-
n•ll e et dact ylcg raph i6e p•ur une latt re d 1 affai~••

- La 1tyl e aara aimp le, clai r et dire cte tout en reat


ant tràa
poli bien 6vid emm ent. Qn fyit1 r1 auta nt qua fair e
•• p•ut
lia lpnq s_tty elop cp1p nt1 hi1t oriq up1 opur ille r d&q
it lu but,
et demander QU dire rapid eme nt ce qu'o n veut .

- L•• for• ule• d 1 app• l et de poli teaa e aero nt eoig


n6aa eana ltre
aqph aa6e a. Elle a d6pa ndro nt da la pa1i tion aoci ale
de celw i
qui 6cri t et du d•sti nata i.%e .

D 1 6~al à 6gel •

• Veu illez croi re Hon aieu r (Madame) à ••• aent im•n


ta diat ina
gu6a .
4 Vou lez-v oua acce pter , Hon aieu r, •e• aent imen te cord
i•M• laa
plu• •inc~rea.
- 36 -

A un •up6rieur 1

• Veuillez agr6er, je vaua prie, Mcnaieur le Profes•eur,


1 1 expreseian de mon profond reap•ct. •
• Permettez-Moi, Monaieur le Directeur, da vau• pr,aentar •e•
sentiment• ruapectuoux.

- Reete l'enveloppa dont il faut acigner la pr6amntetion notam-


ment en edoptant une 6crityfe lipi~\I,, un intityl6 çompl1t et
une dispopition au milj,,.eu de l'enyploppq.

111 - RESUMONS NO~S

Correspondre eat un •oy•~ de co•munication. (cf. fiche à venir).


Dr, la communication raquiart~pour ltre ~onne, lp reqDect d'•Y:
......... •
trui

Dana une lettre, ce zeapect paecara par las formulaa d'appel •t


de politeaa•, le atylfll, l 1 orthographa, oe• Daia ;toyt qprticulii:.
rpment par l• ,p;6santatian a60Ar1la. C1 eat-à-dire par l• di•PR:
eition he;monieueo àen1 11 ppae dea diff6renta 61,mento caapo•·
••nta lm lettre 1 no~• de l'expéditeur et du destinataire, da1;a,
formule d'appal, text~, aération. daa paragrephea, margea et un-
fin aignaturœ.

C1 eatu9apect eaaantiel ~u'il faut veiller à respecter et tout


particuliàremant loraqu'en fait faire le trayeil pa; une dac-
i,)lloqraphe.

Il n'est pas adllieeibl~, 1ana heurter le destineteire, de voir


des textes de lettres tout ra•asa61 en haut de page au trop
aerr6~ sur toute la page plutet que de pa•sar aur une autra.
- 37 -

112 - Pl~SENTATIDN D'UNE LETTRE PRIVEE

No11adres se ville et date


de ivaxp .

No11 et adreaa e
du dar:tti natair e

X Formu le d'app el ae
ter~inant par une virgu le

·-------------------------

··-------------------------

·-------------------------

X Signa ture
•ign• qu'on emplob=
... / ... pour una lettr•
dacty log. ~ui doit
L-----------------~--------~------------------ .... ••
l'enve lopp• une pours
autreuivre
P•V••aur

0 limbre

Monsi eur X••• X•••


- 3ti -

12 - LA LETTRE AU~lNlSTHATIVE

lll• aera peu uti!ia 6e par les monit eurs d'agri cultu re ou l••
infirm iers v6t6r inaire a, noua voulon s cepen dant le mantionn•~·

Elle est utilia 6e aeulam ent entre deux person ne• da reng •
•oyen ou sup6r ieur, •ppart anant à deux aervic na public ••

A l'int6 rieur d'une mBme admin istrati on par contre , pour in-
forme r une ou pluaieu~a peraan nea, on utilis e la note de ser-
vice ou la circu l•ire.

Peur une lettre admin istrati ve, la prêae ntatio n doit 8tre en-
core plus soign6 e que dan~ le ca3 d'un~ lettre priv6 e. D'une
manià re génér ale, elle doit ltre parfa ite evec notamment lee
grande s carac térist iques auivan tea a

• papie r blanc et forma t narma lia6,


• en-tS te offic ielle a no• do la R6pub lique, du Hinie tàre, ••• ,
• ident ificat ion du document a d•t•, r6dac teur, ••••
• texte oblig ataire aent dactyl ograp hi6 •
• Entrée direc te en mstiàr a aune formu le d'app el (Hona ieur, ••• )
mais simple ment 1 •J'ai l'honn eur ••• •, et eortie aussi di-
recte sans for~ule do polite~••·
• Un dévelo ppeme nt clair, pr6cia , canci a.

12 - LE CDHPTE RENDU 1

21 - CARACTERISTIQUES

C1eat un document gui ca••e le noM l 8indiqu e J:!Wd comotJt d'un


6vAnement tel qui •'••t produ it.

On dit un compte rendu der6un1o


.
n, da viaite , de voyag e, da con-
f6renc e de pressa , de a6anc e, •••

C1 est un 6crit d'info rmati on. Il do~ne une image abr6g6 e ••ia
exacte d'un 6vànem ent, d'un• n6goc iattion ou d'une eitua tian.

11 eat bref, seulem ent descr iptif •~ie il n'ome t cspen dant
aucun fait impor tant.
L 1 •h-tlt e comprend 1

• le no• de l'aute ur et de eon eervic e •


• des r6f,re ncea 1 lieu, accaa ion, •••
• 19 deatin ataire ,
• l'obje t 1 th~me
• et la date.

Le cpmpte rendu laisse un têmoignaqp durab le d'une phase de


discus sion au d op6~atian en coura .
1

On doit s'atta cher tout partic uliêre ment à reero duirt aygq
•xacti tude l'esse ntiel de ce gui a 6té ait et arr&tê à plu-.
eieura .!'t aoum~ttre le proje t d~ t~ate à l'ense mble dea par-
ticipa nte ou ses représ antan ta d6nign 6a. Ceci évite que la
compte :renau ne soit utilia 6 par une de• pertie au d6pane de
l'autr e, ce qui ~alheureue~~•nt oe produ it parfQ ia.

22 - ELABORATION D1 UN COMPTE RENDU

- Aucune for•ul~ d 1 appal ni de polit ••••· On relate direc te-


••nt un fait.
- Ne garde r que 1 1 eaeen tiel de ce ~ui a 6t6 dit, auppr i••r
tout le euper flu .•
- Align er dans un ordre logiqu e les princi p•ux 616me nta.
- Conat ruire dea phrase • courte a et aimpl ••·
- Utilis er abondamment la ponctuatia~ 1 point, virgu le, deux
point a, point virgu le, le point d'inte rroga tion, d'exc l•-
•ation , les pointe de auape naion, le trait d'unio n, l••
guill~meta, les tirete , les paren thàaes , lee renvo ie
(1)
(2) et l'aat6 riaqu e •·
- Banni r l~• r6p6t itiana .
- Evite r le~ mata in~tilea.

3 - RESUME GENERAL

• On utilia e l• lettre perao nnelle pour 6crir• à un ami ou


un paren t ou encore pour poatu ler un e•pla i •

• Le lettre d'affa ire a'uti li•• chaque foie qu'on a'adre aee
à une autar it6 ou à dea co•me r;ante .
.. - 40 -

• La lettre peracnnel le eat obligatoire~ent 6crite à l• aain


at la lettre adminiatr ative de pr6f6rence dact~lographi6e •

• La lettre administr ative ~•utilise entre deux fonctionn aire•


appartena nt à deux adminiatr ationa diff,rente a. Sa pr6eenta-
tion doit Stre irr6procha ble •

• Le compte rendu diffère âe la lettre par le fait q~'il ne·d'·


valoppe pas des id'•• ma~a rend compte d'un fait en l• r6au-
mant. C'est un document officiel qui peut aervir da p~euve.

i •-BIBLIOGRAPHIE 1

- Manuel de formation aux techniquee d'axpreaa ion da D. Parrot.


- Nouveau wuide de correapond ance - DAPHNE - GAND.
1 FICHE N• 5 1

SAVOIR BIEN REDIGER UN RAPPORT

1 - QUELLES SONT LES CARACTERISTIQUES D'UN BON RAPPORT ?

11 - DEFINITIO~~

Un r•pp art a pour o~jet de roat itue r une r6al it• plu• ou
•oin a comp l••• en vn tout cnbf rent, auaa i conç ia que po1e
i-
blu, •vec dee pn1ly 111 pera anne llee et de• prop o1iti 2n1
de
tell• aorte que ie r1ep ort f in1l toit ·un document utile
1
Mtil e pour aide r les dtcid eyra à d6ci dar.

12 - INTRODUCTION

11 exie te diff6 rante e formes de rapp orta 1 ;app orta de 1t19


1,
tppp orta d'6y 1lu1 tion, r1pp ort1 de mi11 i9pa, etc.

Le rapp ort eat un pyti l de mesure d'un e situa tion dpnn te.
Il
est tr•• cour•mment utili e6 d•na la vie prof eaeio nnel le.
Lee
agen t1 de d6ve lopp e•ent l la base ont l an faire be•uc oup
pour
infa r•er leur • reap onno bl•• hi6r •rch ique a. Exemple 1 un
rap-
port de plan de camp •gne, un rapp ort aur un thtme dm vulg
ari-
aatia n, un rapp ort du milie u.

Il eat danc extrl -eme nt impo rtant pour toua cea ag•n ta de
bien
11vo ir r6di qer un rapp ort.

Bien r•diq er un rapp ort c 1 eat eaae ntiel leme nt prod uire une
aeu-
yr1 aui apra lye (donc egr6 abl• au rega rd d'abo rd) et utile
- 42 -

(qui aura donc du cont enu) 1 Util e pou r aoi at


util e pou r ceux
qui l• liro nt, l'ut ilis ero nt. Il ne a1r t t rien
en effe t de p11-
JU!f dee io.yr e à rec uei llir dee info rma tion s et
dea jour s à lea
alig ner sur le PD? ier, ai le do.u men t fina l 1st
un amalgame ie
f1it v et d'id 6pe h'té ,acl 4te1 , trai tét d'un e
man ià;e inco h6re nte
pt en déf init iye inu tilp .

Une prem iàre poa aibi lit6 d~ r~dactian de rapp


orta est donn6e
aux 'lêv ee ~oniteure agri cole s et infi rmi
era v6t~rinsirea, à
l'oc cma ion de leur s stag ea prat ique s sur le terr
ain . C'ea t là
qu' ils u'en trai nero nt à prod uire des rapp orta
dign es de ce nom,
ce qui est peu t souv ent le car; . Maia ~e cour e
n'a t-il paa jus-
teme nt pour but d'en augm ente l' le nombre ?

13 - COMMENT SE PRESENTE UN RAPPORT ?

Un bon rapp ort doi t d'ab ord ae pr~aenter â'un e mani~re aarf abl•
pu rega rd. La cou vert ure doit sédu ire le lect eur 1 Le a6d uire
per la disp osit ion dei informoti~na dans la aurf ace tota le de l•
page , par la groa aeur dee cera ctàr ea, la natt et6 de la pr•• •nt• -
tion , •••

L'int~rieur du rapp ort doit auss i 8tre agr6 able au


prem ier ca~p
d'o eil qu'o n donne en le feu ille tant rapi dem ent.
Pour celà on
veil lera à une a~paration i.ràs nett e entr e lea
diff 4ren tea par-
ties , a6p arat ion ensu ita antr e les cha pitr ea,
le• sous cha pitr e•
et juaq u'eu aoua -eou s cha pitr es.

A l 1 intâ rieu r de ceu x-ci on sépa rera aue ei des bloc


a de phra se•
qui aa rapp orte ront è une •l•e et seul e id'•· On form era aina i
dea p•ra grep h••·

On fera ree aor tir les titr e• de cha pitr es en


lRs 6cri van t en ••-
juac ulea , les enc adra nt, ou en les aou lign ant
et on aM6nagera
daa •arg ea vari able a, suiv ant lei par tiee du
text e par r~ppart
au bard de la page à gauc he.

En bref , un raop ort bien prés ent§ doit ltre p6r6


l~ergea, eapa -
ce•e nta, ••• ) pt refl êter dy ca~acttrp (tit res
, auu s-ti trea ,
maj uscu les, ence dr6a , •••
- 43 -

1~ - QUELS SONT LES ELEMENTS CONSTITUTIFS D1 UN RAPPORT 1

Un reppqrt complet cogtien t g6n6;1lp 1ent 1

• Une couvertu re qui eet la pi~ce d 1 identit6 du docu•en t. Elle


contien t un minimum s le titre du r•pport (qui doit Atre tr••
explici te, co~plet et cependa nt concia) , le lieu et l• date.
le nom da l'organi eme de tutelle et le nom de l 1 Auteur.
G Une table dea matiàree •

• Le corpa du rapport proprem ent dit que noua 6tudiera n• plu•


loin •
• Une page de r6f6renc ea bibliogr aphique • citant lea ouvrag~a
dont on •'est inapir' pour noua aider dana notre travail.
La loi fait obligati on de citer eea eourcea d 1 infor•at ion.
Il est en effet malhann Ste de• 'inepira r d'id6ea d'autru i
aana le signale r.
• Enfin, une page de garde cartonn6 e ai le rapport aœt impor-
tant, correctem~nt reli6e ou agraf6e .

12 - CON."..f.NT ELABORE T-DN UN BON RAPPORT ? 1


~1 - QUELLE DEMARCHE SUIVRE 1

- Un rapport doit toujours partir dee donn6ee de le eituatio n


qu'nn ae pr6tend •tudier . Exemple 1 dan• une r6vion du "•li,
la producti on de •il a subiteme nt eugme~t6. de fa~on epecta-
culai~e et ae maintie nt ainai depuie pluaieur e ann'8e. Le
rapport ae vaut de connattr e l 1 6tendue g6ograph ique du ph6na-
•àna et ees cauaea.

- Partant de cette situatio n et de l'objec tif arr&t6 qui de-


vront ltre bien pr•aent6 • dane le rapport , an pourra P••••r
• la gecoodp ttepe du trnv•il• Elle conaieta re a recueil lir
toytps les donn~ee utile&, c'est-à- dire enqulte r pour d6ga-
ger les 61,menta qui 6clairez ont ou axplique ront la •itua-
tion. Exemple & pr,parat ion du eol, data• dee travaux cul-
turaux, aemence nouvelle , •••
- 44 -

- La troisitm p pt d~rpièrp ttaoe tr~g import ante. consi1 tpr1 t


d6gege r une conclu 1ion. Il s'agira jci de porter un 1uaempnt
person nel et critiqu e pur les r6pulta t.1_exo oa6s. Puia, de f1ir9
touten propoa itionp ,jugées ytiles ou eouhoi t1bles pn loe 1usti-
fiant, efin d'amen er le destina tairR du rpppor t à p;endrm d..11.
d6ciaio ne (cf. introd uction ), de pr6f6re nce d~ns le senp 1ou-
hait6 par l'auteu r.

22 - COMMENT SE STRUCTURE UN RAPPORT ?

le corps d'un rappor t est co~pos6 de 3 parties distinc te• d'i-


négale importa nce z

- Une int;odu ctiqn, d'une page ou 2, •eximum J.


- Le cprps du rappor t pouvan t aller de quelqu es page1 à;la centain e,
voire plus.
- Une cgnclv sion de 1 à 3, 4, S ••• ou tO pagea •

• L!INTRODUCTION a pour objet d'enno ncpr eu lecteu r ce qui


l'atten d dans le texte, les grpnds pginta gui y eont traitt1 .
l'intro ductio n doit ltre aussi brêve qua possib le ~t cepend ant
pertine nte, accrocheu~:1, C'est elle en effet qui vs mettre (au
pe1 mettre ) le lecteu r en epp6ti t pour le document à proprem ent
parler . L'intro ductio n doit en fait dire pourqu oi on a engag• le
travai l, comment on s'y est pris et se t~rminer en annonç ant les
grendee parties qui vont 8tre traitée • •

• LE CORPS DU RAPPORT, deuxià se partie et de loin la plus


i•porta nte, est le trpitem ent dy suiet, sur exploi tation. C'est
toujou rs par cette partie qu'on commence la 1 àre rédact ion.
Nou• y reviend rons plus loin •

• LA CONCLUSION, c'est un r6sym6 des pointe majeyr a qu'on


a d6mont r6 dans le rmppor t et doa 1ugges tiqns, propps itipnp ou
fecpmm endatio ns qui en d6coul ent. En bref, la conclu sion e•t la
eynth• se de ce qu'on vient de traite r. La conclu sion aueei brève
que possib le ne doit rien omettr e. Elle doit toujou rs faire l'ob-
jet d'un très grand soin.
-é-
23 - COMMENT SE CHAHPENTE LE CORPS...J.klNClPAL uu HA~ruRT 1

On le charp entera de la maniê re suivan te 1 approx imativ ement


.en 3 partie a, quelqu es foie a&ulement 2, ••i• auaai parfo~• 4
et mime S. Ceci est foncti on du degr6 de compl exit6 ou de ~if­
f6ren cietio n du docum ent.

On veille ra à ca que chaque partie occupa un volume pas trop


dissem blable .

Chacune de ces pmrtie a ou chapi tres, aera ensui te aubdiv ia6a


en plusie urs aous chapit re& (de volumes égalem ent proche s) et
6ventu elleme nt en eoue-a oue chapi trea.

On veilla ra à bien nu•~rotar ou codif ier chacun des chapi trea


et sous chapi tre••

Chacune des partie • de rappo rt, tout coaae le rappo rt lui ml•••
doit commencer par une ehEase introd uctive et ae ter~iner po;
une conclu aio.n qui par ailleu ra annonc e la partie •uiva nta, que
ce aoit le chapi tre, le aous chapi tre ou le aoua-a oua chapi tre.

finale Ment, l'ense mble conat ruit d'un rappo rt, peut ae repr6 -
aente r comme suit 1

231 - PRESENTATION D'ENSEMBLE D'UN RAPfORT


page de garde
biblio graph ie
E8.P~iu!~ 0 ~apport
introd uction
table dea ~•ti•rea
couve rture

--.
--
..,..
_..__
- ~ . 1
- 46 -

~32 - CONSTRUCTION DES CHAPITRES ET NUMfROTATIOK

•> 1•r• fe;o n (d6c croc hag• b) 2ê•e faço n (d6c crac h•g• d••
dee chap itre• ) N•)( ct. fich e 2)

l - Intro duct ion •••• •••• •••• • lntro duct ian •••• •••• ••••
II - Cha pitr e••• •••• •••• •••• ••
I
- Cha
21 - eoua chap itre •••• ••
II
21
- pitr •••• •••• •••• •••• •

211
aoua -aou s chapi~e• 211
- ch•p itre •• Q••• •••••
80U8

soua -aou
212 a che pitr •••• •••
212
22 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 22
221 •••• ••• ~··········· 221
-- • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
eeee eee• eeee eeee e•ee eeoe
222 •••• •••• •••• •••• •••
223 •••• •••• •••• •••• •••
222
223
-• •• •• • •• • • • • • ••• • ••• •• • •
• •••• •••• •••• •••• •••• •••
2231 •••• •••• •••• •••
2232.~·············
2231
2232
- • • • •• • •• •• •••• •••••• •• ••
•••••••e•••••••••••~••••
III - e e e e e e e e e e e
III
C• e • e • e e e e e e e e e

31 •••• •••• •••• •••• •••• ••• 31


- ••• • • • • •• •• • ••• • • •• • ••• •
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • e

24 - COMMENT BIEN ECRIRE SON RAPPORT

Voic i quel quea reco •man detio na 1

• Bien malt ri1p r lp 1en1 de cheguo cbr1 1e et le •ena


de tout ••
les phra se•, les unea par rapp ort aux autr es den• l'en
ee•b le
du text e •

• Que l'ens emb le du text e •oit coh6 rent a que •• lect


ur• •cou le•
cam•a un ro•a n. En fait . un rapp ort bien con etru it,
en enle vant
lDa tlte a de chap itres , dait pouv oir •e lire comme
tel.

• N1 util iaer que de• •ota dont an cann ait parf aitem
ent le ••na .
En caa da dout e, reco urir au dict ionn aire . Et ai le
dout • per-
•i•t e, util iaer un autr e •ot dont on ••r• plus aOr
de le per-
tine nce •

• fair e d•a phr• ••• cour tee, qui •por tent • plue s (auj
et, cam-
pl6m ant, verb e).
- 47 -

• Utilise r eu maximum le ponctu ation (cf. fiche précéd ente 1


Elabor ation d'un compte rendu) •

• Traite r moins de choses éventu elleme nt maie les traite r en


profond eur et av~c rigueu r (cf. fiche auiven te : le travai l
scient ifique ) •

• Raison ner les observ ations, faire p~rler les choses . Ne paa
se conten ter de décrire daa situati ons mais de les interp r6-
ter. C1 EEt de ce travai l que le lecteu r jugera la cepacit~ de
produc tion d 1 idé§B nouvel les.

3 - EN CONCLUSION 1

Rédige r un rappor t, c'est soigne r la présen tation, c'est D.!Jz:.


~itre aucun élémen t d'iden tificat ion (couve rture, table
des
matièr es, introdu ction, corps du rappor t, conclu sion, biblio -
graphi e), c'est pharpe nter l~ ~~;ps du rappor t en parties et
sous partie s, c'est 1oi9ne ; le style, c'est enfin enelvs er
clairem ent les fait1 et dégage r des propos ition1. En bref,
c'est faire une oeuvre d 1 art.

14 - BIBLIOGRAPHIE 1
- Par l'auteu r 1 Initiat ion à l'acte pédago gique - Format ion
VSN en Algéri e.
- D. Parrot - ouvrag e déjà cit6.
- 48 -

fll:HE N" 6 1

QU'EST-~UE L'ESPRIT SPONTANE ? L'ESPRIT RATIONNEL ? ET


L1 ESPHIT SCIENTlf lijUE ?

11 - IIHRODUl:TION

Le thème qua nous abordone est tràs important mais aussi déli-
cat. Noua n'ignorona pas qu'il pourra soulever des interroga-
tions, voire des oppositions. C'est un lieu commun d'opooter 11
Jpontanéité et le naturel à la scienc2• Not~e objet n'est paa g
vouloir faire du moniteur agricole ou de l'infirmier v6t6riDeil:
un véritable chercheur. Plua modestement nous voudrions aeneibi
liser les élèveu et partant les futurs agents de terrain è l'in
tér8t et à la nécessité d'adopter danF> leurs ttudes et )eurs
travaux professionne ls plus tard, une démarche rationnelle en
certaines circonatance s, scientifique en d'autres. Ceci, par ra
port à l'approximat if et l'empirisme courants, toYt simplement
pour les am~ner à faire des travaux plus justes, plus rigoureux
plus utiles.

Lorsqu'ils auront à faire une enqu8te, à ~tudier les r~sultats


d'un eaaai de aemence, ou d'une tech~ique culturale ou d'une
campagne de vulgarisation , ou faire un calcul de prix de revien
le fait d'adopter unp démarche scientifique pourra les p;der
b@ouc·oup pour appréhender la féali té un peu plu a telle gu 1 elle
est ot non plys telle au'ila la Froient, le rivant ou la sou-
haitent.

I l faut •dmettre en effet que les aoci6t6s qui ae d6veloppent


le plus aont celles qui favorisant l'action de l'esprit scienti
fique. Ceci 6tant, rien n'exclua è cBté de l'esprit scientifi-
que, l'existence de l'esprit spontané, de l'art, du romantl:.!!œ•
de l' im11Jtinure at du reliciaux.
- 4~ -

D'ailleurs, l'esprit scientifique est tellement peu courant


chez le commun des mortelR et tellement peu à 1 1 oeuvre dans
nos sociétés, fussent-elles des plus avancées, qu'yn énorme
progrès en sciences expérimentales outre qu'il aiderait c9n-
sidérablement au développement de la soci~té, n'entamerait que
.P..,ien peu pour autant la soçi~té du r8ve.

Nous pouvons donc investir dans la démarche scientifique et ex-


périmentale sans grand risque de perturber la société que nous
appelerons par opposition plus humaine et que d'autres appellent
la "Société de Première Vague" (Alvin Toffl~r.). Une foie ancore,
les deux modèles devraient cohabiter, interférer et s'aeporter
mutuellement.

La démarche scientifique, ai nous la présentons et la défendons


d'une certaine manière, c'est qu'elle est une réalité de plus
en plus active, qu'elle est çnnsidérée par un nombre croissant
comme principaleresponsa ble et moteur de la civilisation,

four apprécier cette affirmation, il faut savoir effectivement


celui
que le pombre de chercheurs auiourd 1 hui vivants dépasM~ des sa~
vanta morte depuis le commencement du monde.

Uans le même temps force nous est de constater que notre vie
quotidienne s'inscrit dans un milieu de plus en plus constru;_i
dp façon scientitigue : villes très compliquées avec ~'innom­
brables services en tous genres, nombreux moyens ue transports,
communications électroniques, ordinateurs pour tous les goOts, •••

Ce mouvement irr6versible accule l'homme moyen, de quelque paf-


tie du monde qu'il appa~tienne, à acquérir l'esµrit scientifi-
que.

uuna une philosophie oe plus grande inoéµenuance des ~ay~ en


voie ue u~velop~ement, nous airions meme que cet esprit sci~n­
ti fique devrait gagner les populations et surtout l'élite de
ces pays, plus vite que dans les paya riches, de telle aorte
que c~s peuples soient mi~~x armés et à m81oe de maStriaer leyr
- 50 -

propre dévelop pement face aux formul es sophis tiquées mais pas
forcém ent toujou rs adaptée s venant de 1 1 exterie ur.

Cepend ant, défend re ou pr6ner le dévelop pement de l'expr it scien-


tifique pour les cadres de base ne veut pas dire que les a~1teurs
de ce texte ne jurent que par la scienc e. Dien loin d'eux cette
idée mythiq ue.

D'expé rience, ils s 'avent que la ~cience n'est jamais neutre _tl
gu 1 elle ne suffit pas à elle seule à résoud re les problèm es
cumme par un coup de baguet te magiqu e et comme nombreu x l'ont
cru durant tout un siècle jusqu'a ux ~nnées 197U - 72, qui o~t
corresp ondues avec la crise énergé tique mondia le.

Sinon, s'il en était autrem ent, le monde en &erait -il ou il en


est des problèm es de maladi es, de malnu trition , de déséqu ilibres
de toutes sortes , de famine s et de guerre s, ••• ? Celà prouve
bien que la science ne fait pes tout et qu 1 il y a autre chose
qui préside •ux destiné es du monde i ce sont les option s poli-
tiques des paya dans yn~ interdé pendan ce mondia le et des X'!!~
ports d'influ ence inégaux entre los pays.

Ainsi donc, la manière de poser les problèm es au départ est dé-


termin ante de l'évolu tion de la situati on et souven t plus im-
portan te que la manièr e de traiter le problèm e ~nsuite. En d'au-
tres termes , la directi on qu'on donne à une action au départ est
plus import ante que les moyens utilisé s pour la condui re en-
sui te, perce qu'on ne peut plus reveni r sur cette directi on. Si
elle est bonne tant mieux, si celle ne 1 1 eat pas, tant pis.

Ainsi donc, on voit bien deux niveaux,, de trüvai l intellec, t..!.!J!! :


un travai l de nature politig ue et un tr&vai l de nature ecient i-
f igue.

Ce gui est imoort ant de bien savoir . c'pet gye toy§ lps ren-
seignem ents recuei llis pdr la démarc he scient lf igye aiuero ot
à prendre des décisio ns politiq ues plus éclairée~.
--~--~----~------------------------~~~----~~~~-·~·------_.

En d'autre s termes , il y a une refatio n ·~troitç et une évol.u.-


tion gu'on pourra it appele r dialec tique °(c 1 est-àd ire.ae renvoy ant
- 51 -

et s'influençan t de l'un à l'autre), entre l'esprit tcienti-


figue et la décision politique, laquelle, parce qu'elle est
une science humaine et non exact6 comme les mathématique s ou
la physique par exemple, est fortement marquée par l'empirisme,
le subjectif, le conjoncturel ou l'aléatoire.

En définitive comment pouvons nous pour notre part conclure


cette introduction 1 En disant que la science n'est pas tout et
ne fait pes tout et qu'elle n'a pas forcément un visage toujours
très humain ou agréable et qu'à ce titre elle est plus souvent
dfcriée que ~ollicitée. Et dans les pays à dominante rurale plus
encore que ~ulle part ailleurs. Cep~ndant, dans le même temps.
le développemen t des pays passe par les sciences et aucun n'v
échappe. Tous veulent un pP-u plus de routes, de voiture~, d'ins-
truction, de santé, de biens, de confort 1 etc.

Il nous semble donc que la démarche empirique ou intuitive ou


spontanée, peut grandemeot s 1 enrichif sans ritn perdre de son
aspect humain en puisant abondamment dans la démarche expéri-
mentale.

C'est pourquoi nous nous proposons dans les pages qui suivent
de creuser les propositions de Jean foura~ti~ relatives à l'es-
prit scientifique .

Nous verrons successiveme nt 1ea deux formes d'ignorance qui ha-


bite l'homme, les trois formas existantes de pens~~ rt les trois
étapes de l'esprit scientifigue .

Au terme de cette approche de l'esprit scientifique , l'étudiant


n 1 atJra pas ·pour autant nous pPnsnns la maîtrise d'outils pour le
bien pratiquer maie il aura pa~ contre, nous l'espérons, une
pensée sur la question qui le motivera pour candL.;ire 1:>es travaux
avec plus d'application et de méthode, en même temps qu'avec
plus de discernement . Il sera travailleur raiEionnan-t. ·,es actign:>a
plu& que simple exécutanto

wue ce sujet que nous traitons amène les étudiant~ et les instruc-
teurs à d8battre entre eux des ques~ions Tondamun~ales qu'ils &e
- 52 -

posent, ne pourra 8tre qu'une chose salvat~ice, un asµect que


nous encourageons . C'est en effet ou débat démocratique que
sortent "les vérités socialis~es communes à tous parce qu'élo-
borées avec tous'' (cf. le palabre comme technique de cummun1c~­
t1on ; voir plus loin.J

Nous ne devons donc pas nous priver de~e puissant moven de ma-
turation et de formation de l'esprit lqui pourrait se faire
d'ailleurs en travail de groupe. cf. voir fiche plus loin). Le
thème abordé justifie amplement ce débat et partant nous ne
craignons plus de le proposer, non Pa..ê_.comme une v~ité absolue
mais comme un élément de réflexion, de maturutiun et d 1 acguiei-
tion d'un savoir critique.

2 - WU'EST-CE QUE L'ESPHIT SCIENTIFIUUE EXPERIMENlAL ?

L'esprit scientifique ou l'esprit exp~rimental ou encore l'es-


prit scientifique et expérimental est une discipline ; comme la
physique ou !a chimie par exemple.

Son acquisition n'est pas naturelle à 1 1 hümme, elle est diffi-


cile et son applic~tion plus encore.

Elle est une manière d'essayer de voi; la réalité telle qu'elle


est et non plus telle que nous le penHons.

Si la méthode expérimentale ne suffit pas toujours ù apporter la


~titude, son application contribue cependant à r6duire notable·

ment l'arbitraire et 1 1 erreuro

Dans l'état actuel des chases, l'attitude de l'homme moyen est


réservé devant l'esprit scientifique . Celù tient au fait que
l'homme de la rue ne comprend pas que l'Etat gui est capable
d'envoyer des engins dans la lune, construire de~ bombes ato-
migu~, ••• ne puisse pas aussi et d'abord, Jonne~ à tous les
h.Q.~mes un haut niveau de vie, accélérur la µroductlon, stabi-

liser la monn~iP., • • •
- 53 -

13 - SOMMES NOUS DES IGNORANTS 7 J


En fait, ai la science expérimen tale set la principalev~ie .pour
1
la connaissan ce de la réalité, il noua faut redire ici gu ellt
ne répond et ne peut rép~ndre gu 1 à une part r6duite des besoins
des hommes.

L'école insiste trop exclusivem ent eur ce que aait la acience


en taisent ce qu'elle ignore. Or, ce g~ ella ignore est le plus
1

important pour 1 ho~me. Par exe•ple 1 noua ne savons ni vivre


1

heureux, ni bien vieillir, ni mourir. Noue ne savons rien du


carBctère de notre employeur . Noua ne savons pas secourir un•
famille dans la peine, consoler un ami, soigner le cancer, en-
rayer les maladies, la famine et les guerres. Savone nous eeu-
lement choisir notre m'tier ou notre fa••• ou notre mari 1
Mime pas. Comment 6cartar du pouvoir les leaders violenta 1
Qu'est-ce mBme que l'ordre et l• violence ? Comment développe z
un p.,ys ? Que noua enaeignen t lea aavDnte quant à la conduite de
notre vie, aux causes •t aux buta de celle-ci 1 N'ont-ile paP.
1
apportés le doute, le aepticis•e et l 1 inqui6tud e, plut6t qu Yne
morale ?

Sur tous ces aapect1 et a!mea~lcs autres fMits de la vie quo-


tidienne noua 5Qio1ons le plus scuyent R•i intyition et impyl-
sivit6. Réaction ne reposent ni •ur une informatio n valable
parce que v6rifi6e, ni al•e sur la •oind~e tentative s6rieuae
d'informa tion.

Nous sommes donc bien de fieff6a ignorant1i . Une ignorance qui


peut se manifeste r de deux façons diff6r~ntea eux résultats
particulia ra z

31 - L'IGNORANCE BANALE
~------~-------------
De ces li•itea de la acience, l'homme mayen ressent à l'égard
de la science et des savants n~n des sentiment s d'admirat ion
mais des 1ttitudp1 _de refut~ de méfiance, voire de fureyr,ign o-
rant ou réfutant m8me qu'une grande part de beau dena l'his-
toire vient de cette saure.a.
- 54 -

L'ign oranc e banal e est celle qui augme nte 1 1 inqui 6tuda et ie
désar roi dn l'homm e et l'inc ite à la r61ig natio n ou à l 1 agrpa
-
pivit 6 1por1 diqu1 •

Il est en effet !,lonn pnt et irrit ant de.co nstat er que la


scien ce noua donne dea conna issan ces dont l'hom •e ordin aire
se
paase reit (vais ae•ux spaci eux, bomb ea, ••• ) et nu donne pas
cel-
les dont nous avons un besoi n dram atiqu e (alim entüt ign, santé
,
justi ce, trava il, ••• )

Le euc~~s dea aatro logua a, des carto •anci ens, des proph êtes,
des devin s, des f6tic hiate e, qui prenn ent l'~rrationnel pou~
thème attes te da cette défia nce vis à via des scien ces.

32 - L'IGNORANC!.'SAVANTE•

L'ign oranc e savan te est stimu lante . Elle est le •oteu r de la


décou verte . Elln •otiv e la reche rche de solut ion• aux probl
à-
mes ranco ntr6a . Elle recou rs à l'aap rit scien tifiqu e.

C'est grâce à elle que la biolo gie a doubl 6 aes conna issan ces
en 10 an8, que le nombr~ de carpe chiMi ques augme nte de plu-
sieur s dizai nes cha~ue moia, que les calcu lateu rs élect roniq
ues
envah issen t parto ut notre vie profe ssion nelle et mime privé
e, •••

Haie epont an6m ent l'homm e ne reche rche pas le réel et ne se


plaint jamai s de ls mal parçe voir. L'homme se conte nte des ima-
ges confu ses que son aspri t lui donne . Ces vague s ~eflets suf-
fisen t à le satis faire . Lele tient à un trait essen tiel de
la
natur e humai ne : l'hpm me se setisf _J!it par sa propr e pensé e
parce
gu'el le est le produ it de son propr e cerve au, aans êgerd à
ce
qu'es t cette pensé p par rgppo rt à la réali té extér ieure .

La plupa rt du temps , l'esp rit humai n trans pose le r6el ; Au


lieu de le perce voir, de le d6cr ire, il le déform e et l 1 id6a-
liae.

finale ment l'igno rance savan te qui stimu le et eet à le base


de
la métho de exp~rimentale,n'eat pas siMp le. Ell.a est en r6eli
t6
- 55 -

étrangè~e à la pensée spontanée de l'homme ; Cette p~nsée

gu'il faut donc éduquer, dresser à la méthode expérimentele.

4 - LES THUIS fACONS DE PEkCEVOIR LE HEEL

il...:.J:.!ESPAIT SPONTANE

La pensée spontanée de l'homme n'est oas en accord avec le réel


et pas même en recherche du réel. Exemple : la pensée spontanée
affirmera péremptoirement que c'est l'introduction du progrès
technique et la vie plus facile en ville qui est à l'origine du
départ nombreux des jeunes filles de la campagne vers la ville,
alors meme qu'une étude révèlerait par exemple que ce pseudo
départ nombre~1x des jeunas filles est une pure vue de l'esprit,
c'est-à-dire ~rronée. Ou encore en affirmant que la diminution
des rendement~ agricoles cette année est le résultat d'une
moindre pluviométrie, alors qu'une vérification scientifique
nous montrerait éventuellement ni diminution de la pluviométrie
ni mime des rendements, etc. L'esprit spontané affirmera plein
de choses gratuites non vérifiées et donc le plus souvent faus-
ses. Par exemple que la nature a horreur du vide, que la sélec-
tion naturelle donne des peuples plus forte, qu'il ne pleut ja-
mais pendant les biènnales, QUe le coton est plu& léger que le
riz, etc,

En fait, les obstacles que l'homme rencontre pour appréhender


le réel sont de deux ordres : ceux qui résultent des insuffi-
sanceG de son cerveau et ceux qui résultent de la complexcité
et de l'évolution de la nature.

Comment en effet, avec un cerveau unique, limité, localisé,


fOnnaitre un réel immense dans le temps et dans l'espace, in-
définiment varié et mouvant 7 Voilà le grand µroblème de l'homme
pour appréhander le réel.

Un autre problème est l'unicité de l'entendement qui est un


goulot d'étranglement puisqu'il oblige lea pensées à se &uiv~e
le§ unes après les autres au lieu de pouvoir coexister dans la
- 56 -

conscie nce. Et à cette unicit~ de l~ pensée ue l'homme R'op-


pose l'imme nsité àe l'unive rs.

Dans ces condit ions si diffici les on s'expli que mieux les.!.!: .
bertés g.µel'ho mme prend avec le féel pour le décrir e tel qu'il
le sent ou le rêve plutet gue tel au'il est. Le trâvai l à four-
nir est tellem ent import ant et le cerveau à l'oppos é se satis-
fait telleme nt facilem ent de ses produc tions imagin aires qu'il
va la plupar t du temps au plus facile .

42 - L'ESPRIT RATIUNWEL

La discip line ration nelle est une méthod e, une gymnas tique du
cervea u, qui lui permet d'ensen drer des pensée s moins inadap -
tées au réel que la pensée sponta née.

L'espr it rationn el élabore ~es logiqu es et des langage s plus


cohére nts et plus précis que le r&ve.

Par exempl e si l'on consta te que l'état des ani"1aux d'une ré-
gion à tendanc e à se détério rer d'ann~e en année, l'espr it ra-
tionne l va se livrer à des raisonn ements multip les pour essaye r
de trouve r une réponse logiqu e. 11 évoque ra successivem~nt par
exempl e le moins bonne qualité des alimen ts, le manque d'eau,
la séchex esse, •oo pour s 1 arr!ter finalem ent sur un parasi te.
Ou encore , face à un problèm e d'exode rural, après avoir passé
en revue la pénibi lité du travai l des champs , l'isole ment, il
retiend ra essent iellem ent les revenu s plus f3ibles qu'en ville.

Or, pour ces 2 exempl es, il se pourra it qu'une investi gation


plus poussée donc scient ifique , revèle que c'est la combin ai-
son de plusieu rs facteu rs qui est à l'origi ne uu dépéris sement
des animau x et quant à l'exode rural c'est pareil avec en plus
comme facteur décisi f, un point qui n'avai t pas été vu, par
exemple la diminu tion des produc tions d'auto- consom mation dans
les villag es.

En résumé , l'espr it rationn el qui permet de raisonn er son tra-


~. donc de l'organ iser, le program mer, le valoris er
est d'un
- 57 -

très grand bienfait. Les étudiants gagneront pendant leurs


études à rationnaliser le leur, c'est-à-dire à !tre plus ri-
goureux dans leurs méthodes de travail : oryanisation de leurs
études, clas~ernent de leurs dossier, prise de notes, relevés
de données sur le terrain, etc.

Cependant, quant à la connaissance uu réel, l'esprit rationnel


a J in~onvénients qui lui viennent de sa parenté avec l'esprit
spontané et 4ui en limite beaucoup sa pertinence •
....-.--·-··-- ------------ ------------ ----wi
1 - Comme la pensée spontanée, la pensèe rationnelle est le
fruit du cerveau.
~ - La pensee rétionnelle es~ unicitaire et donc pas accordée

O la coM~lexité de l'univers. tlle n'arrive pas ~ prendre


en comp~e en même temps tous les paramètres qui intertè-
sur un même probl~me.
ren~

J - La pensée rationnelle oans ses effortfi de compromis entre


les limites de son cerveau et la diversité et l'immensité
du réel, recourt alors à 1 1 abst~action, c'est-à-dire au
raisonnement. Or nous connaissons maintenant les effets de
simplification, d'approximation et de mutilation de tout
produit de notre cerveau.

[n d~finitive, la pensée rationnelle nous aida à ordoriner notre


pensée et exprimer et communiquer notre connaiss~nce et ce! ..
est i:rès important. Cependant, elle ne nous permet pas ;.jt1 con-
naître véritaulement le réel, de découvrir des réalités nouvel-
le~, cela nous oblige encore à une nouvelle investigation.

4J - L 1 E5f'HlT EXPERil"1ENTAL

La discipline expérimentale est une m~thode de travail, une 11


démarche, qui consiste à soumettre un fait à l'observation et
renouveler l'observation jusqu'à la certitude qu 1 ~ucun fac-
teur igno~é n 1 est 1-1résent, afin de nous conduire à l.1 c:erti-
tud~ scien~ifique.
- 5H -

431 - Les 3 étapes de la méthode expérim entgle

La méthode expérim entale comprend tro~H étapes : ~observation.


l'hypothè ..§J! et l'expéri ence.

Cette progress ion de travail s'organi se de la façon suivante s

1 - Des faits établis pa~ l'observ ation (exemple : recrudes -


cence des cas de bilharzi ose dans le région de Sélingué ,
ou encore chute du prix de l'arachi de au producte ur) ~
vent servir de point de départ à la pensée (à quoi est dO
cette recrudes cence da la bilharzi ose ? A quoi est dû cette
chute du prix de l'arachi de ?)

2 - La pensée doit imagine r un es§ai d'explic ation l'hypoth èse.


Exemple : la bilharzi ose provien drait du barrage d~ Sélingué
par la grande masse d'eau stagnan te. La chute du prix de l'a-
rachide provien drait de la producti on aux U~A d'un oléagine ux
directem ent concure ntiel : le soja.

J - Cette exolicat ion doit être contr6lé e et confirmé e par d'au-


tres fsj.,ts gui n 1 evaient pas été considé rés d'abord (expé-
Eience) . Exemple : non seulemen t il y a plus de cas de bil-
harziose mais l'enquê te révèle plusieur s autres faits nou-
veaux à savoir : une recrudes cence du paludism e et une aug-
mentatio n très sensible des cas de diarrhée ~rovoquée par les
eaux stagnan tes tirées des puisards dans les villages proches
du barr~ge. Enfin, l'appari tion de le mouche tsé-tsé et la
maladie du sommeil . Ou encore 1 1 enqu8te relati~e au prix de
l'arachi de révèle que le soja vient directem ent concurre ncer
l'arachi de non seuleme nt sur le plan quantit atif global
mais, qu'à quantit6 égale de produit brut, le produit a'ex-
traction du soja était plus importa nt, de meilleu requalit é
et pour un prix de transpo rt et d'extrac tion inférieu r. Dans
les 2 cas, les h:t.eath~sea explicatjve~ sont donc Rleinem ent
vérifiée s •
REMAR~UE : Notone ici avec force gue les explicat ions don-

nées, les éléments dits de preuve, sont purement . imggi'l,.~~·


Ils n'ont pour but que d'aider à la compréh ension oe notre
thème.
- 59 -

432- Réflex ipn sur les J 6tepes dp la démarch e expérimen~~~

!!1,.2.1.- L'obse rvation ou l'explt iiratio n du r~e~

La premiàr .e démarch e de l'expr it expérim ental est l'explo ra-


tion du ré~.

Ce réel ne peut Stre découv ert que par ur1e inform ation métho-
dique, c'est-à -dire pür des enqu!te & ; des enquêt es organi sées,
contr6 lées et confro ntées.

~es enqu@t es sont de deux ordres :

- d'obse rvation si l'homm e ne modifie pas la réalité qu'il s'ef-


force d'inve ntorier {exemp le : une courte évalua tion de la mor-
talité enfant ile ou de la fécond ité, une correc te descriµ tion
village oise, sont des actes scient ifique s remarq uables, mime
si ceux qui le~ ont faite n'en tire aucune conclu sion. Les ré-
sultats de ces études pourro nt toujou rs être repris un jour par
quelqu 'un d'•utre ).
- et d'expé riment ation, lorsque l'homm e provoq ue un chanyem ent ou
fait des propos ition& pour un changem ent (exemp le : rempla cer
la culture arechi dière par une autr~ cultur e).

4322 -L'hve othèse

Le démarch e intelle ctuell e consis te à imagin er l'exist ence d'un


lien iusgy'a lors inepprc u entre certain es des réalité s observ ées.
Exemple : le lien qu'il pourra it y avojr ~ntre la r6muné retion de
l'heure de travai l dans les camp6g nes africai nes et l'exode rura~
alors que la pensée spontan ée affirme que la main d oeuvre 6tant
1

réputée abonda nte, doit ae ce fait Dtre consiù~r~e pour négli-


geable dans le calcul du prix de revien t d'un µrodui t.

Mais le diffic ile, le rare, est de choisi r, de dêcele r les faits


qui sont réellem ent li6e et de les contr6 ler ensuite dans le réel.

l l faut savoir en effet que le cerveau humain a une grenue •P-


titude ~ ~chafauder de~ hypoth àses, mais malheu reusem ent bien
- 60 -

peu sont en accord avec le réel. Des savan ts affirm ent que 99 ~
sont même en compl et désac cora. Heure useme nt, ils ne ee décou -
raaen t pas puur autan t l

432J - Le contr6 le de l'exel aitati on dç l'hvpoth~ee

J...a mr=thoae scien tifiqu e est l'art de Lherch er parmi les m:i.!:,
qy~'l!
liards de r8ves que le cervea u humain engen dre, ceux
oes oescr iption s valab les au réel.

Le contr8 le de l'expl oitati on de l'hypo thèse consi ste à élimi-


ner succes sivem ent toutes les pensée s que l homm~ a d'abor d .cru
1

accord ées au réel, mais qu'une patien te et métho dique confro n-


tation avec le réel révèle Btre aberra ntes ou mal accord ées.

Le contrO le consi stera donc à utilis er, à imaqin er et à r6alia er


de nouve lles observa~ions et si possib les de nouve lles expér i-
ences .

5 - LES OBJECTIFS DE LA SCIENCE ET SES CüNTRAIHES

51 - LES OBJECTIFS DE LA SCIENCE

L'obj ectif essen tiel de la démarc he scien tifiqu e est la descr io-
.!i.2.o, l'inve ntaire , l'expl ofatio n uu réel. Ce n'est que la pre-
mière phase du reia.on nemen t expéri menta l compl et, mais juste-
ment, c'est la premi~re, donc celle sans laque lle les autres ne
se font pas.

C'est pourqu oi on recon nait aujou rd'hui le carec tàre de l'es-


prit expéri menta l à tout trava il d'ingé nieur , de techn icien,
d'hiet orlen , d'arch iviste , de statis ticien , de journ aliste mlm~
qui s'effo rce de décrir e un aspec t du réel, une partie de la réa-
lité du mande .. à·i menue so~elle, pourvu qu'il appliq ue avec cons-
cience et compé tence les rêgles do l'obse rvatio n scien tifiqu e.

beauco up d'enqu Btes n'ont pour origin e aucu~e hypoth èse pré-
conçu e. Elles n'ont souve nt pas non plus la finali t6 d'abo utir
- 61 -

à des explic•tiona ou à des th6oriea. Elles n'ont d'autres buta


aue de conne1tre ce gui ne l'était paa ; d'introduire de nou-
velles informations , ai modestes •oient-elles , dan~ le grand
etock de la mêmoire collective, constitu6 par l'homme. Il s'a-
git d'abord d'explorer le réel, écrire aon histoire. Les ~ono­
graphies de villages bien conduites peuvent concourir elles
aussi à grossir ce stoc~.(fiche 11)

52 - LES CONTRAIRES DE LA SCIENCE

Par r~pport à cette science expé;imental e, l'imagination , lp rive,


la po~sie, l'art, conservent leur existence propre gui n'est pas
dp conduite à lp certitudp, mais d'engendrer l'émotion, de satis-
faire le sensibilité.

Les grandes questions que la science l•iaae sens r~ponse, l'i•-


mense domaine que le raisonnement expéri•ental exclut de aes
frontières, continueront d'appeler, com~e par le passê, l'intui-
tion~ l'~magination, le méditation, la spiritualit6 , ~a mMstigue,.

Transmise de g6nération an génEration, la mentalité foncière de


l'homme reste magique et rituelle.

Notre raisonnement courant, •lme l'esprit rationnel, restent lea


h6ritir.ra des cr6dulitéa et des excluaivit~• ancestrales et noua
ilbusiV,-
font f.ccpoter avec aisance 111 confusion, la a'néralisatio n, .!_ap-
.1!&9.~imation outrancière, ••• et refuser avec opiniatreté le r6el,

m8me facilement obeervable, dàs gu'il est contraire aux idées re-

Les oe:Jvres littéraires et philosophiqu es totalement démunies


de pr6occupat,~ns expérimental e•, ne laissent aucun doute aur la
puissance de. ,es activité1 int1llpctyel les, ni sur leur ind6pen-
dance par re~pmxt à le réalit! ext6rieure du monde sensible. Bpeu·
coup d'entre elle& ont consciemment et ouvertement pour but de sa-
tisfaire le§ besoin~ propres du c~rveau. ~t visent ainsi claire-
ment unp ruotyre yolontaire ayec lp r6el. Ellep qnt pour pbjet la
fantaisie, la fabulatign et le rlyp. Elles sont construite• par
l'imaginatian et leur unique objet est la satisfaction cêr6brale
au 1 elles enaendrent.
- 62 -

En défini tive, il faut aaulem ent et il suffit que l'espr it


po~te, l'espr it rationn el et l'espr it expérim ental reconn
ais-
sent leurs limites respec tives et coexis tent tout simplem ent.

b - EN Hf ~UME

Notre monde se caract érise par un grand savoir mais aussi Der
une extrao rdinait e ignoran ce sur bien des points et pas da
moindr e intér8 t pour la vie de l'homm e.

Cette ignoran ce est de È!!.Y.!, types : l'ignor ance banale qui


porte à la résign ation et à la révolte et l'ignor ance savante
qui stimule la recherc he.

Le monde par ailleur s s'eppré hende detrois façons différe ntes


et parfoi s complé mentair es : Par la pensée spontan 6e qui fa-
brique des fabula tions et des rlves, canfond dêairs de l'es-
prit et faits réels, par la J!.!2.016p rationn elle qui s'effor ce
d'intro duire du raisonn ement mais cepend ant ne restitu e pas ri-
goureus emnnt le réei et enfin par la penp6e scient ifiqye qui
explor e le ré~l tel qu'il est grâce à une inform ation m6tho-
dique qui réaulte d 1 enqulte s ; Engylt es d'obse rvatiqn quend on
ne veut rien change r dv le réalit6 , ou au contra ire, engulta
d'exp6 riment otion l~rsqu'on veut introd uire un change ment. Ce-
pendan t la rigueu r acient ifique ne s'isole pas des contex tes
psycho -sociol ogique s, économ iques et politiq ues.

Enfin, dans la méthod e scientifiq~e et e~p6rimentale, on dis-


tingue t;ois étapa,! a l'obser vation dss faits, ou explor ation
du réel, l'~labQ!._ation des hypoth êsea explic atives, enfin, l'ex-
périenc e pour c~nfirMer ou infirme~ l'hypo thèse.

En défini tive, .!!!.1 scienc es expérim entales sont donc le moteur


......-----~---d-e......n_o_t~r.e._civilisation et à ce titre l'homm e est ac-
culé à acquér ir l'espr it scient ifique . Cependan~. dans la yie
quotid ienne, à c5té du pcient iste, coexis tera toujou rs euaai lt
poète. Ils ont chacun leuf domain e, leurs limite s et leurs
- 63 -

!s!!trcs de nobleasp sinon leurs titrfts de gloire. Respectons


les, quelque foie d'ailleurs, ile ee trouvent tous deux dans
le m8me homme.

17 - APPLICATIONS 1

L'esprit scientifique expérimental est une discipline d'obser-


vation méthodique de la r~alit6 gui eermet de changer cette réa-
~. de faire progresser le monde pt les choses. C'est grâce à

l'esprit scientifique pour partie que certaines sociétés se sont


développées plus que d'autres.

Par ailleurs il n'est pas nécessaire d'8tre chercheurs ou sa-


vants pour travailler .avec un esprit scientifique. Tout ingé-
nieur ou technicien, gui s'efforce de décrire un aspect du réel
avec conscience et ~6thode est un scientiste at fait oeuvre
utile pour la connaissance de la réalit6 d'une situation et par
la suite pour son am6lioration.

Si nous nous sommes attard6s quelque peu sur ce paragraphe par-


ticulier relatif aux différents ~eprite de travail c'est que
nous avons pens6 qu'il 6teit très importent pour de futurs .:
techniciens de terrain d'ltrB pr6perés à une démarche d 1 appFé-
heneion des réalités de ce terrain gui soit rigoureuse et non
plus laissée totalement à la fantaisie, à l'imaginaire ou à
l'intuition.

L'esprit de la démarche expérimentale devrait ltre à la bafie


de tous travaux d'enquBtes, da suivi d'une expérience, •••
qui seront conduits par les infirmiers vétérinaires ou lea
moniteurs agricoles po~r mieux conna!tre la r 6ali té et partant
pour la faire ~voluer que ce •oit dans les unités familiales
de production, dans les villages ou dans les régions du Mali.

Tous les rapports de stage devront s'inspirer de cet esprit de


riguaur scientifique qua ce soit dans la manière de charpenter
le rapport, dans le recueil des données ou dans leur exploita-
tion.
- 64 -

Lea méthodes d 1 enqu8tes qua noua 6tudierons dano les partiee


suivantes seront autant d'outils pour appr6hender la réalité
avec un esprit scientifique.

De mime, les moyens de travail que nous 6tudions : prise de


notes, comment 6crire ? ae documenter ? travailler en grou-
pe 7 G••• sont autant de méthodes qui concourent vers ce
m!me objectif : le travail scientifique au servi~e de 1 1 a•6-
lioration de nos conditions de vie.

A c8t6 ou parallèlement à ces travaux, les recherches philoso-


phiques et la défense des valeurs morales et religieuses com-
plèteront tout cet effort de recherche de vérité et d'amélio-
ration da la vie des gena.

1 U- BlBLIOGHAPHIE 1

- Les Conditions de l 1 Esprit Scientifique - Jean Fourastié


~cllection Idées.

- Gaston Bachalardl "Le Nouvel Esprit Scientifique" - PUF -


- 65 -

[ FICHE N" 1 1

LA THEORIE DE tA COMMUNI~ATION

OU : COMME~T COMMUNlUUEH ?

Pour qu'un enseigna nt ou un vulgaris ateur entre en relation


vraie avec un public d 1 6lèves ou d'agriculteu~s, il lui faut
savoir maîtrise r un certain nombre de techniqu es de communi ca-
tion.
Ces techniqu es existen t et il faut les conna1tr e e~ las prati-
quer. C'est pourquo i nous lea étudiero ns. f.lles sont essenti el-
lement au nombre de deux. On distingu e les tpchnigy ps de commyni-
Fatioo proprem ent ditea et les pretigue 3 p6dagog igyes.

Cependa nt, les meilleur es techriqu ea de commun ication, rédui-


raient le d6velopp ement à des recettes aux effets très limit6a
s'il n'était pas pris en consid~ration les multiple s aspects de
la vie réelle villag~oisp (techniq ues, sociaux, 6conomi ques, po-
litiques , psycholo giques, ••• ) qui interfèr ent dans le processu s
de développ ement. Noue abordero ns donc aussi ce problàm e.

Enfin, toute existenc e vise à la satisfac tion d'un certain nom-


bre de besoins fond1me nt1ux. Toute action de dêvelopp ement doit
alors conna1t~• ces beaoins pour aider les populati ons à les at-
teindre au mieux de leurs aspirati ons et le plus rapidem ent pos-
sible. Nous évoquero ns aussi cet aspect de la question .

Quelques soient les Méthodes de com~unicati~n utilisée s, la


prise en compte du contexte local et des besoins de l'homme , l'ac-
tion du vulgaris ateur et de la populati on rurale se situe toujours
dans un contexte institut ionnel. Contexte qui • ses avant9ge a et
ees contrain tes et qu'il faut bien connaitr e pour agir à l 1 int6-·
rieur de =es limites. Nous en parleron s aussi.
"'·
- 66 -

Enfin, il sera importan t de montrer pour terminer la liaison


étroite qui existe entre le choix de telle ou telle techniqu e
de commun ication et telle ou t~lle m6thoda pédagog ique, de m&me
la liaison qui existe entre prlse en compte du contexte ambiant
et besoins fondame ntaux de l'homme, enfin entre les techniqu es
de commu~ication, les méthodes pédagog iques, la prise en compte
du contexte , les besoins de l'homme et la forme de d6velopp ement
retenu. Autreme nt dit, un choix de méthodes ou de comporte ment
candi tienne un choix de développe1~ et invprsem ent.

En conclusi on nous allons donc étudier la "théorie d~ la commu-


nication ", partie la plus importan -te, mais au~ë.i. ai; Li~n que
plus sommair ement, les autres aspects du développ ement qui lui
sont liés.

A - THEORIE DE LA COMMUNICATION

1 - INTRODUCTION z QU'EST-CE QUE COMMUNIQUER 1

Co~muniquer c'est entrer en relation avec un autre. C'est pou-


voir se compren dre. Deux individu s parlant deux langues diffé-
rentes auront beaucoup de difficu ltés è communi quer malgrê leur
meilleur e volonté . Inversem ent, on peut avoir un échange très
profond et une commun ication intense en parlant relative ment peu.
Un couple d'amoure ux par exemple . Cela tient au fait que dana le
commun ication il n'y a pas seuleme nt l~e paroles qu'on échanga ,
il y e aussi la connaiss ance de l'autre, le respect, l'amitié
d'autru i qui passent par des signes divers : des regards, des mi-
miques, des gestes, le sourire, etc.

Certains affirmen t que "l'enseig nement comme la vulgaris ation


sont essentie llement des processu s de commun ication : communi ca-
tion d'idées et de techniqu es entre individu s •••" Nous serions
d'accord avec cette concepti on s'ils ne rajoutai ent hélas aussi-
t6t : ,."_\rensf ert d'une informa tion depuis sa source jusgu 'à l' ~­
lève, l 1 agricult euf ou le villLgeo ip". (Manuel de Vulgari sation.
Agricole - ONU P• 71).
- 67 -

Dana la première p~rtie nous avions cru comprendr• que la com-


municatio11 était un échange entre des peraonnea. Dans la deu-
xième partie une différence de savoir et de ngture est implici-
tement supposée entre 1 1 enseign•n,.t .ou le vulgariaE teur et 1 1 é-
lève ou l'agriculteur, ceci pour établir et pour gardar en défi-
nitive la supériorité de l'un sur l'autre.

Ce modsle sous entand qu'il y a &'un c8té celui gui 1ait i le


maître ou l'ingénieur et de l'autre celui gui ne sait pas i l'~­
lève ou 1 1 egriculteur ; Et que la formation da1 dprni1r1 n'pst
qu'une question de transfert de savoir des une vers les autres,
de celui qui sait v~rs celui qui ne sait paa, du plus vers le
w.oins.

Nou• r~pétnns ici et le ferons inlassable•ent, qu 1 6duguer n'est


pas remplir un récipient vide, c'est eu contraire échanger, .!!:l!::.
citer des réactions,provoquer des remaniements • .QI., "il n'v a de
chance de réorganisation comportementale de l'individu que s'il
est impliqué dans la situation gui le concerne " (" Faire des
Adultes " de Paul A. Osterrieth - Dessert).

Si la conception de la formation par le transfert a 6té long-


temps à l'honneur, elle a f~it tellement de ravage• en fabri-
quant de toytes pièces des responsables beaucoup plue souvent
autoritaires gue compétents et par ce fait craint des élèves,
des populations rurales ou de leurs subalternes gu'estimés, qu'au-
jourd'hui cette conception est de plus en plus reléguée au muste
de l'histoire ancienne.

Conception pas totalement disparue cependant t•nt les mauvaises


habitudes avantageuses pour certains ont la vie dure.

Or, tout ce gui est contrainte ne contribue pas au changement


des attitudes et des comportp,ments.

Aussitôt l'autorité partie ou simplement rel~chêe, ceux qui l'ont


subit reviennent à leurs ancienne• habitudes et slcra il n'y •
aucun progrlla.
- 66 -

Et dano ce cas, les responsables de cette •ituation ne sont


pas ceux qu'on croit le plus souvent et qu'on accuse toujours.

En matière de formation comme de· vulgarisation, cela nous mon-


tre l'impérieuse n6cessité de considérer autrui non plus comme
J:!.!l._terrain vierge, un ignorent, yci~~- m8me un retardê, mais bien
plutat comme un personnage social, d6tenteur d 1 yn__eavoir déjà
important (tràa important chez un agriculteur) par son vécu, ses
expériences, sa culture, aon histoire peraonnelle, ••• bref, par
tout ce dont il est porteur.

Lee ne sont-ils pas ceux qui ont assur6 la survie


~griculteurs

de l'espèce depuis la nuit des temps, mime sans techniciens


pour les guider par la main ?

plût8t
Considérant autrui sous cet angle c'eet-à-diraYtc•mme un !gel
qu'on respecte ~ue co•me un inf6rieur, le modàle de relation pé-
dagogique, le typ~ de communication entre l'un et l'autre s'en
trouve totalement modifi6. Au ~adèle descandant, autoritaire
ou/et condescendant, gn aubstituere le modàle de va et vient,
d'échanges. de dialctaue, de respect et d'enrichissement mutyel.

Noue allons étudier ces différents modàlaa.

2 - LES DIFFERENTES TECHNIQUES DE COMMUNICATION

21 - QU'EST-CE QU'UN MESSAGE ?

Un message est une idée, une opinion, un sentiment, ••• qu ' un


individu veut transmettre à un autre individu.

L'objet du message en matière de vulgarisation est d'aider l'a-


griculteur à franchir quatre étapes qui aboutiront au changement
de comportement que le vulgarisateur recherche i~es quatre éta-
pes sont les auivantes i

1 Remarquer quelque choae • prise de conscience


2 - Désirer quelque chose • besoin
- 69 -

3 - Faire quelque chose s action


4 - Obtenir " " s satisfac tion
D'autres les formulen t ainsi • j!,Q!fi, J;tl!GER, ~' RECOLTER.

Sauvant le vulg&ri sateur est sa~isfait dès lors que l'agri-


culteur atteint la phase 3, c'est-à- dire fait quelque chose,
ou plus exactem ent, réalise le conseil techniqu e pr8né par le
vulgaris ateur. Ce dernier trop centent de ce résultat qui est
le plus importan t poyr lui, mn oubli d'attend re la 4~me phase
ou le résulta t gui seul intêreSs e l'agricu ltpwr, à aavoir le
bénéfice ou pas de cette nouvelle techniqu e ou expérien ce.

Or, très souvent J.'expêri ence justeme nt ne satisfa it pas l'a-


griculte ur parce que l'invest issemen t travail, matérie l, en-
grais ou insectic ides, etc ••• est trop grand pour le surplus
de rendeme nt ou la producti on du nouveau produit par rapport à
son prix de vente, ••G et alors l'agricu lteur abandonn e l'expér~
rience et revient à aa pratique antérieu reG

Dans ce caA, fr6quen t, le message avait 6tê mal 6laborê parce


qu ''il n 1 avait pas pris en comp·te les multiple s facteurs inter-
férents dans la d6cision de l'agricu lteur. Et pour ce dernier,
essaver ne vou~ait pas dire adooier .

22 - COMMENT EVOLUE UN MESSAGE ?

Un message (M) e•t une informa tion 6crite ou orale qui 6volue
d'une personne qu'on appeller a émetteu r (E) vers une autre per-
sonne qu'on appeller a récepteu r (R).

Noue appeller ons cet ensemble une chaîne de commun ication. Hais
cette chaine va Atre exploité e de façons différen tes et subir
des pertes et des déforma tions en cours de route, da telle aort1
qu'elle va donner des résultat s finaux quantita tivemen t et qua-
litativem ent variable s.

221 - LES DEPERDITIONS POUR L'ELABORATION ET LA TRANSMISSION D,UN


MESSAGE
Un des objets da l'action de vulgaris ation sera de bien faire
.
le diagnos tic d'une situatio n pour en 6labore r un mpssage juste
- 70 -

et cgmplet à communiquer aux agriculteurs. Ensuit~, il fau-


dra veiller à transmettre (émetteur) complètement et claire-
ment le message. tnfin, il faudra aio~r et veiller è ~e que
les agriculteurs (récepteurs) retiennent le plus de choses
possible.

Dans la réalité, l'élaboration et l'évolution du me~sage don-


nent les résultats finaux suivants :

1 - Le que l'émetteur devrait


prendre en considération
pour élaborer son message
2 - Ce que l'émetteur con~1idere
pour élaborer
ré~llement
son message
J - Le que l 1 émetteur dit
seulement ••
u1Jblis
4 - C.e que le récepteur entend pertes
5 -
6 -
Le que le récepteur écoute
Le que Il Il
comprem
·-:._
• ois~orsion

- Ce Il Il . retient .
b - •pable
Il
" répercuter
de
Il
est ca-

Ce schéma nous montre clairement !es innombrables obstacles


au dialogue et à la compréhension ~ntre les personn~s.

Les déperditions peuvent @tre considérablement réduites sui-


vant la chaine de communication que nous utilisons. C'est ce
que nous allons étudier maintenant.

23 - LES DIFFERENTS TYPES DE CHAINE DE C..Q!111MLlNICAT lUN

2J1 - QU 1 E5T-CE QU'UNE CHAINE OUVERTE ?

Elle se présente de la manière suivante

Emetteur ) message _ __,.) codé ----t émis ~ par des canaux


--? reçu ~ décodé ---.) par le Hécepteur.

Nous appelons cett~ chaine ouverte parc~ que l'émetteur se sa-


tisfait d'émettre sans s'assurer de l'effet réel (la recepti-.
vité) produit sur le récepteur.
- 71 -

c•est comme ça que fonctio nne une émissio n radio, télé, un


cours magist ral ou une confére nce.

On dit que le messag e est unilat éral.

C'est le type de commu nication ou la déperd ition entre émis-


sion et récepti on est la plus grandeo C 0 est la méthod e de trans-
fert à sens unique que nous dénonc ions plus haut.

232 - yu 1 EST-CE QU 1 Ul~E CHA !NE FERMEE OU FEED - BACK . SI.~ ?

On admett ra que le récepte ur (le paysan par e~emple) n'est pas


un terrain vierge , un récipie nt vide, mais au contra ire qu'il
est détente ur d'un sayoir person nel déjà très import ant.

Dès lors, il revien t à l'émet teur d'un certain messag e vis à vis
de ce récepte ur d'intég rer dans son messag e le déjà su ou connu,
person nalisé du récepte ur (étudia nt ou agricu lteur).

Cette chatno de commu nication est alors la suivan te :

E ~ messag e ~ codé --7 émis ~ reçu ~ décodé --?

Le questio nnemen t pourra être le suivan t ~

• Comment m'enten dez vous 7


• Me compre nez vous ?
• ~ue vous ai-je dit ?
• wue devez vous faire 7
• Etc •••

Ce questio nnemen t renseig nera l'émet teur sur :

• Les obstac les de la commu nication ,


• La person nalité et la capaci té du rêcept eur,
~ Le degré d'adap tation du messag e.

De ces renseig nement s, l'émet teur en retirer a un accrois sement


de l'effic acité de son m~~RAn~ l~nrma_ ri~.~~ ~-~~-~~·~
dXemples, présentation , ••• ) une sécurité par rapport à l'au-
ditoire, une incitation à communiquer davantage, une amélio-
ration ce sa relation pédagogique.

Cependant, dans cette chaine, il est faut o~ croire que l'é-


metteur aura réellement intégré le déjà su et connu du récep-
teur.

233 - yU'EST-CE 4U'UNE UüUBLE CHAINE FERMEE OU LE FEED-BACK A DOU~LE


SENS OU ENCORE LA FEDERATION DES SAVOIRS ?

La technique de communicatio n précédente est très insuffisante


pour aboutir à une mise en commun, à une authentique fédération
des savoirs par un ajustement réciprogue et permanent des sa-
m,rs respectifs de l'émetteur (E) et du récepteur (n).

La technique de communicatio n la plus enrichissante pour tous


se présentera de la manière suivante ~

et de
ce qui entraine les échanges continuels
suivants :

L'émetteur (prof~sseur au vulgarisateu r) interr9gera le récep-


teur (élève ou agriculteur) pour enrichir son intervention dans
son contenu et son adaptation à la situation traitée.

Le récepteur (élève ou agriculteur) interrogera en retour l'é-


metteur sur :

• Le contenu ~~ son intervention : les choses pas comprises, pas


claires, réfutées •
• L'objectif de cette intervention par rapport à ses besoins de
vie (en quoi celà va m'apporter quelque chose 7) •
• La relation entre cette intervention et toutes les autres, du
même émetteur ou d'autres. (Est-ce bien complémentai re avec
telle autre matière ou tel autre conseil ?, ••• ).
- 73 -

Cette métho de de comm unica tion entre le vulga risate ur et le


rural est la seule qui perm ette o•év iter les erreu rs d'ana -
lyse, d'int erpré tatio n et de conse ils et par voie de consé -
quenc e, elle est ia seule garan tie é 1 un succè s durab le des
ex-
p~riences que tente ront les agric ulteu rs, parce qu'il s auron t
pu déba ttre, quest ionne r, propo ser, en bref matur er leur pro-
jet entre eux et aveclP . vulga risate ur. En d'aut res terme s,
ils
auron t trava illés ensem ble, ils auron t feder és leurs effor
ts.
(cf. fiche à venir : "le palab re comme techn ique de comm unica-
tion" ).

Es DIFFERENTS MODELES DE REL~TION PEDAGOGIQUE 1


Dans le chap itre précé dent nous avons étudi é ~différents
circu its qui pouv aient exist er entre l 1 émetteu~ et le réc~p
­
teur.

Dans le prése nt chap itre nous allon s étudi er le comp ortem ent
ou l'évo lutio n des trois pôles qui cons titue nt toujo urs une
relat ion pédag ogiqu e, à savoi r l'inte rven ant (I) (qui peut-
être le vulga risate ur), la Popu lation (P) (les agric ulteu rs)
et 1 1 0bjet (0) (conn aissa nce ou messa ge ou conte nu).

Nous allon s repré sente r ces 3 p6les de la maniè re suiva nte


~

'< .,
..
l'inte rven ant (I).•.._--~~~~~~~7---- la Popu lation (PJ

~:~
En théor ie, il exist e 7 modà les d'inte rvent ion en prena nt
comme critè re de class ifica tion, l'élém ent sur leque l l'in-
terve nant s'app uie le plus.

Nous auron s alors :

- Un modèl e s'app uyan t sur l'inte rven ant (vulg arisa teur)
2 - " " n l'Obj et (le messa ge)
- 74 -

3 - Un modèle s'appuya nt aur la Populati on (les agricult eurs)


4 - • • • ~ 1 1 1 et 1 1 0 (vulgar isateur et message)
5 - • a • " l~I et la P (vulgar isateur et
agricult euni
6 - " • " n 1 0 et la P {message et agricult eurs)
1

7 - a a • • 1 1 1 (vulgar isateur) , 1 1 0 (message )


et P (agricu lteurs)

Noua n'étudie rons que les J premiers mod~les et le 7ème, les


autres pouvent se réduire à un des préc6de nts.

31 - MODELE 5 1 APPUYANT SUR L'INTERVENANT (Vulgar isateur)

La vulgaris ateur s 1 int,rass e tout particul ièremen t à sa per-


sonne, à l'effet qu'il produit, au respect ou à la crainte
qu'il inspire, ••• Ceci, en s'appuya nt sur ses pouvoirs par-
ticulier s et l'autori té conférée par· le poste qu'il gccuoe. Il
agit essentie llement en fonction de ses propres id6es. Il peut
8tre autorita ire ou charism atique (entra1n aur) peu importe, le
résulta t est le mime, c'est lui qui domine le groupe et 1 1 00
riante. I l est convainc u de aa aupério rit6 par rapport aux pay-
sans et ces dernier& le ressenta nt comme tel : "Le confére ncier
sait sur noua, ••• alors on se fait petit".

32 - MODELE S'APPUYANT SUR L· 1 0BJET DE LA RELATION (Message )

Le vulgaris ateur au l'enseig nant, ••• pense qua l'effica cit6


de son interven tion est due surtout au contenu de la communi-
cation. Il centrera donc toute aon int~rvention sur le contenu .
A la limite, seul l'aspec t techniqu e prédomi ne. L'o~jet pédago-
gique consiste ra à obtenir de l 1 6làve ou du paysan la .î.!P.rodu c-
tion stricte du discour• ou des di~ectives de l'interv enant.

33 - MODELE S'APPUïANT SUR LA POPULATION (Agricu lteurs)

Ca modèle ae fonde ~uz le postula t que l'interv ention du vul•


garisate ur n'est efficace qua dan& la mesure ou elle eat •d•p-
t6e aux caract6 riatique s de la populati on rurale concern ,e.
Taute interven tion •'appuie ra aur une connaiss ance sérieuse
de la dite populati on, mais ayec le risque de la figer une fpip
pour toute.
- 75 -

HEMARijUES

.
A ces 3 modèles pédago~iques correspo nd la chaine de commu-
nication dite ouverte ou unilatér ale, à la limite le feed-bac k
simple.

La critiq~e de ce modèle pédegog ique est l'oubli de l'élémen t


indispen sable qu'est la relation gui doit s'établ ir entre l'in-
tervenan t lle vulgaris ateur) et le populati on lles paysans} .
C'est-à- dire tout l'aspec t dynamiq ue, mutuelie ment enrichis sant,
l'aspec t vécu "ici et mainten ant".

Ll nous reste alors ie 4ème moaële'

34 - MUU~Lt ~'AP~UYANI ~Utt L 1 1NIEttVtNANT, Ll ~ONltNU tT LA PUPULAllU~

Ce modèle est centrê aur les 3 4léments qui compose nt la rela-


tion pédagog ique et en inter-re lation les uns les autres.

Il s'agit ici d'un modèle dynamiqu e et relation nel, C'est une


démarche vivante qui implique la prise en compte des facteurs
les plus efficace s pour une bonne commun ication, à savoir le
double feed-bac k et la fédérati on des savoirs. (cf. paragrap he
précéde nt),

Cette démarche implique que le vulgaris ateur et les agricult eurs


(ou l'enseig nant et les élèves) travaill ent selon les moments
au niveau des tâches (réunion s, apports d'inform ations, enqu&-
tes, démonst rations, voyages , études, ••• ) et à d'autres mo-
ments, au niv~au de la relation : Qui sommes nous respecti ve-
ment ? Ou voulons noua aller 1 Pour faire quoi ? Pourquo i ?
Comment ? •••

La démarche liée à ce modèle se réalise essentie llement en tra-


vail de groupe ; Ce sera l'objet de notre prochain e fiche.
- 76 -

B - LES AUTRES ASPE~TS A CONSIDERER

1 - LA COMMUNICATION AU SERVICE DE UUEL DEVELOPPEMENT ?

On ne communique pas pour rien ; On communique pour faire pas-


ser une idée, pour convaincre, pour orienter, pour faire avan-
cer les choses dans une certaine direction.

Les techniques de communication à elles seules ne sauraient' ga-


rantir un développement satisfaisant.
Elles sont une condition nécessaire mais non suffiaante.

Ce qu'il importe de savoir d c8té des techniques de communica-


tion c'est ce que véhiculent ces techniques, le modèle de dé-
veloppement qu'elles prooosent.

lei, nous voulions simplement souligner mais ceci est impor-


tant, qu'il ne faut paP réduire le d6veloppement à une simple
capacité à communiquer.

ll est vrai que la technique du double f~ed-back ou la fédé-


ratiun des savoirs limite considérablement les possibilités
d'orientati~n par une minorité.

11 n 1 emp8che que depuis vingt ans on a surtout vu pr8ner en


Afrique des modèles de développement sectoriel (opération riz,
opération coton, opération mil, opération arachide, opération
élevage, reboisement, santé, ••• ) appuvés toujoues par une pa-
noplie de recettes strictement techniques et le résultat est
quB "malgré les milliards engloutis, la situation de la pay-
sannerie c'est guère améliorée" (cf. enqu!tea en milieu ru-
ral Sahélien R. üillaz et Y. lliawara. Techniques Vivantes).
[ t nous pourrions rajouter : ••• celle des Etats non plus.
- 77 -

Voilà pourquoi noya ne devons pas confondre le dévelopoemen t


avec des techniques de communicatio n aussi excellentes soient-
elles.

Les deux Rspects sont liés mais cependant ils sont bien parti-
culiers et doivent s'étudier tous deux avec le m@me sérieux.

Après les techniques de communicatio n, c•est dans la deuxième


parti~ de notre document que nou~ approfondiron s tout parti-

culièrement ce deuxième point : Quelle approche de vulgarisa-


tion pour quel développemen t ?

2 - LA PRISE EN COMPTE DES MOTIVATIONS DES AGRICULTEURS

Après avoir souligné que pour Btre utiles au milieu les tecb-
n igues de communication dpivent se mettrent au service, d'un
certain modèle de développemen t, ici nous voulons insister sur
la nécessité de faire partir le modèle de développemen t des mg,~
tivations des populations, c'est-à-dire de leurs besoins fonda-
mentaux.

Or, toute population vise à satisfaire cinq grands groupes de


besoins fondamentaux . C'est de la satisfaction plus ou moins
qrande de ces besoins qu'une action de développemen t pourra
!tre appréciée.

Ces besoins sont les suivants :

La SUkVIE qui est à concidérer comme le premier besoin fonda-


mental de l'homme. En effet, la nourriture, le logement, la pro-
tecti~n contre les dangers sont indispensable s à la vie elle-

m8me.

- Le deuxième besoin est la SECUHITE. L'homme µourra t-il se nour-


.
rir demain, la semaine prochaine, l'année prochaine 1 Sera t-il
protégé en cas de temp!te ou de sé~heress~ 1 ~ura t-il la possi-
bilité de continuer à produire 1 ~te. La sécurité ~le l'emploi,
l'~pargne, l'avance de récoltes, les ·assurances, ••• ·permettent
ue satisfaire ce deuxième oesoin.
- L 1 ACC(PJAT ION PAR LE. GHJUPE est le troisième besoin fonùemen-
tal. Non seulement l'être humain éprouve le besoin "d'apparte-
nir" è son groupe, à son ethnie, à sa tribu, à sa religion, à
son organisation culturelle, syndicule ou politique, ••• mais
le fait d'~tre accepté pa~ le groupe contribue à a~surer sa
propre sécurit~, voire m~me sa survieb Le famille prend soin de
ses membres malades. La communauté agit collectivement lorsqu'il
y a pénurie alimentaire •

. 1A RECONNAISSANCf par autrui est le quatrième besoin de l'homme.


L'individu qui est membre d'un groupe désire que ses succès et
sa contribution au bien être du groupe soient reconnus. Il tient
aussi à prendre part aux décisions du groupe et à être consulté
en ce qui concerne son domaine de compétence.

- Enfin, lorsque ces quatre besoins sont satisfaits, il en


raste encore u11 de très important à satia~aire ; Une personne
a besoin de savoir qu'elle a réussie. C'est alors qu'elle a réa-
lisé la plus grande partie de ses possibilités dans ses activi-
tés d'agriculteur, de père de famille ou de citoyen.
Ce cinquième besoin, c'est L'ACCOMPLISSEMENT.

Un vulgarisateur soucieux de servir le milieu cherchera toujours


à appuyer son action sur les besoins fondamentaux très concr~ts
que lui exprimeront les populations concernées.

Cependant il faut savoir aussi que ces motivations se détermi-


nent pour une bonne part et se renforcent selon la qualité des
apports de connaissances par le vulgarisateur.
·-·-·----------------- -------·-·-·----
Une fois encore, on voit ici toute l'importance de la nG~essaire
.f.§_~ation des savoirs entre l'intervenant (ici, le vulgarisa-

teur) et ld population (ici, la population rurale).

J - f AUT-IL CONSIDEHER LE COl~TEXTE INSTITUTiüNM::L ?

On appelle cadre institutionnel, les orientations gouvernemen-


tales de politique générale et, à l'intérieur de ce grand cadre,
- l::t -

les a&pects concrets de sa mise en application au niveau


d'une administration, d 1 un oervice, d'une opération, etc.
C'est-à-dire, tout 1 1 araenal de lois d'orientation et de
décrets d'application qui fait une politique pour chacun
des secteurs d'activité d'un pays.

Partant de ces considérants, un vulgarisateur n'est pas un


individu isolé gui pourrait faire ou inover ce su 1 il vou-
drait.

Il a à aider les gens certes~ au mieux de aes possibilités~


ruais à l'intérieur d'un cadre qu'il doit conna!tre et respec-
ter,

La position du vulgarisateur est délicateo En effet, il tra-


vaille à la fois pour les populations rurales et pour l'Etat
Or, les intér@ts des deux groupes ne sont pas toujours ou obli-
gatoirement ou au mime moment convergents.

Chacun des deux groupes cherchera donc plus ou moins à "utili-


ser" le vulgarisateur à son profit. Celui-ci se trouvera divisé.

Il devra donc savoir et intégrer que sa volonté de communiquer


et de servir un milieu s~ncère dans un contexte construit gui
le dépasse et gui oriente son action.

Cependant, il devra savoir aussi que, quelque soit la forme


que revêtira le contexte institutionnel et ses contraintes, .Q.ll
aura toujours à faire sur le terrain à la mise en scène et à
une relation privilégiée entre deux personnages complémentaires:
le vulgarisateur et l'agriculteur.

D~ la qualité de cette r.eletion dépendra pour beaucoup les ré-


sultats de l'action de vulgarisation à l'intérie11r même d 1 un
cadre déterminé.
- BO -

4 - EN GUISE DE CUNCLUSION : LES NECESSAlHES LlAlSUNS

La conclusion de notre note sur la théorie de le communica-


tion, sera de souligner dans tout ce que nous avons dit deux
séries de logigues. Une qui nous semble favorable à un authen-
tique développemen t et l'autre qui nous semble le desserviro

Dans la première logique noua ~ettrons en liaison : la techni-


que de communication di te de double feed-b~·~la fédération
des savoirs avec la pratique pédsgogique s'appuyant sur les
trois p8les de la relation pédagogiques : l'intervenan t, le
contenu et la populationa
Cette démarche sera à mettre à son tour en liaison avec le ma-
dèle de développemen t qu'on veut promouvoir~ lequel doit être
en liaison avec les besoins fondamentaux de~ indiv~ et en-
fin, ~n situant l'action à l'intérieur du contexte institu-
tionnel construit.

Dans la seconde logique nous verrons plutôt le choix de techni-


ques de-.communica tion à sens unique, pr8nant un déuelo1.:rnement
sectorf~\, au moyen de recettes, inculquées par le modèle pêda-
.
gogigu~axé · 11 emen t sur l es connaissance
~ssen t ie · s.

Wuant aux motivations des poµulations, dans ce modèle elles


n'ont relativement guère la possibilité de s'exprimer.

En référence aux résultats d 1 enqu8te auprès des paysans qui


f~jsa~ntrcssortir un fort taux de critiqu~ u l'encontre du vul-

garibu~eur, sur son comportement et ses inHp~itudes à compren-

dre le paysan, nous pensons que c'est du choix de la logique


~intervention qu'il fera gu'il sera ou non üccepté. La pre-

mière logique lui offre les meilleurs chances de réussir.

Cependant, il faut que soit pris en compte la difficulté et la


valeur du travail du vulgaribateu r, ses propres motivations et
ses propres besoins.
- H1 -

Pour celà, sa classifica tion dans l 1 êchelle hiérarchiq ue,


son rele social et son salaire, ne seront pas parmi les plus
bas d'entre tous, mais valorisés en conséquenc e et graduelle -
ment, en fonction du niveau d'intégrat ion au milieu et de ser-
vices rendus.
- 82 -

LE THAVAIL DE GROUPE ET LA CùNDUITE DE REUNION

1 - POURQUOI SE MET-ON EN GROUPE ?

11 - PAR NECESSITE

• Un groûpe c'est un rassemblement d'individus poyr réalisef


une tâche commune : pour jouer au football, pour monter un
orchestr.e, pour militer syndicalement, pour construire une
maisun, ••• pour constituer une classe ou un ton, etc •
• Or, dans un groupe, les individus ne sont pas tous sembla-
blea, il y a des différence& important~s qui se traduisent
souvent par des tenaion& sinon des conflits •
• Poyrquoi donc, en certaines circonstances, les gens se met-
tent-ils cependant en groupe ? éprouvent le besoin de se re-
grouper 1 Exemples : les syndicats, les fronts ùe libération
pend~nt les indépendances, les tons villageois, etc.

La réponse est la suivante : C'est en vertu du principe que


"l'union fait la force". C'est lorsque les gens ne peuvent pas
atteindre seuls un but rechercher : faire la biènnale de Bamako,
jouer au foot, •••
En d'autr~s termes, o~ se met en groupe en vertu du constat s
.".J •ai besoin de toi et tu ac; besoin de moi 11 •

12- UN GROUPE SE CONS!lTUK COMMENT 1

lorsqu'il rempli trois conditions :


- 83 -

• D'ab ord, la perc eotiq n d'un but coemun (r6~ig•r


un rapp ort
coll ecti f de etag e, joue r au foot , mon t•z une coop
,rati ve
d'ep prov ieio nne• •nt, ••• ).
• Secu ndo, la porc potig n de le d6o•nd1nn1 rtcip rggu
• pour at-
~•indre l'ob ject if commun : •j 1 1i b••k
in de toi 1t tU ge bo-
1oin de •g.,iœ.
•. b1 r6el iast ion p!f1 ctiM • d 1 1cti ono dan• un ongageme
nt coll ec-
tif ;

- Que fait- on •nae mble ?


- Ca~ment noue y pren d-on ?
- Qui fait quei ?

13 - TRADUISONS NOS CONCEPTS PAR UN EXEMPl~EXTREME MAIS


TRES REVELA-
TEUR DE CE QUI SE PASSE DANS TQUT GRQUPE

131 - LES DONNEES pu PROBLEME


Un orag e vi•n t d''c lat• r âan• un vill •g• t~ev•~•6
p1r un• ri-
viàr •. L• niva au de l'•au eant e. L•• pont • aont arra
ch6a . L••
gena ne peuv •nt plua trav •r•• r da part •t d 1 1utr e
po~r alle r à
leur t cha• pa au rent r•r A l•ur doe icila . Cb:, il1 aont
plya i1u1 1
à voul oir -.b1o lu11 nt· t1[1V tra1r eaia , pour allp
r à dia 1nd r9it1
dj.ff 6ren t1.

132 - SCHEMATISONS LEUR SITUATION

but• pera anr ·!•


A B t E

A' è
poin te.in -
divi duel a de
d6pa rt •
Soul eyaa ne
b c d

Maeadou s.yd ou Soli a Ilia •
- 84 -

133 - INTERPRETATION

1) Les gens constatan t qu'il leur faut un pont a c'est laper-


ception du but commun.

2) Les gens constaten t qu'ieol6m ent ile ne peuvent pas y arriver


et qu'ils doivent s'unir (l'union fait le force) : c'est la
perception de la dépendance réciproqu e.

J) Mais pour faire le pont où ? (engageme nt collectif) c'est là,


la grosse question. C'est là que commence la véritable his-
toire. En fait, chacun veut faire le pont là où ça l 1 arra~ge
pour aller là où il veut z a veut aller à ~ et faire le pont
à A', b veut all~r à B et faire le pont à B' etc. Et chaque
fois l~s autres refusent.

Résultat : le but commyn disparait au Profit des intérlta


personnel s, laissant apparaitre toutes les di-
vergences , tous les conflits entre les membres.

En fait, n'est-ce pas ~omme cela que les choses se présen-


tent dans notrA vie quotidienn e dans un grand nombre de cas ?

14 - LES UlffEktNJ tS SOLUTiüNS POUH EN SORTIH

141 - LA HAl~ÜN uU ~LUS fuRl

L'un des membras du groupe, Souleyman e par exemple, a un tel


poids économiqu e, social ou politique dans le village, qu'il va
en fait contraind re las autres par la force (menaces, chantage, •• )
à contruire le pont là où ça l'arrange .

Les autres s'exécute ront pr6férant •e protéger des actes de ven-


geance et avoir un pont qu•lque part que pas de pont du tout.

Mais, ils vont cependant consacrer une part importante de leur


énergie à fe.ire défaillir Souleyman e pour s'emparer de son pou-
voir (sa force). Et tout sera à recommenc er euivant 1 des 3 pro-
cessus gue nous étudions.
- 65 -

142 - LA RAISON DU PLUS RUSE

Toua l:~ Ae•bres du groupe sont à peu pràa de force~ 6galea,


c 1 eat-à-di re de mA~e statut êconamiq ue, aacial et politiqu e.
Haia l'un d'entre eux est plus rua' que les autres. Il va ••-
aayer par dee discours déma;og iques da perau8d er les autrea da
faire le pont à tel sndroit plutet qu'aille urs, c'est-à- dire
en fait, là ou ça l'arrang e. Si laa autres me~brea sont faibl•••
na savent pas trop ou aller, à coup aur le d6magogue l'empor tera
sur eux.

143 - LA RAISON DEMOCRATIQUE

Tauo la• membres sont da force à peu prêa égala et c~vent où


ila v•ulent aller.

Ils vont alors aaaayer de ee perauade r •utuellG ment et à tour


de r&le que le Meilleu r endroit c'est en face de ch•z aoi.

Maie personne n'6t•nt dur• et ne ae lai•••n t duper, toue lea


aeabre• vont.pre ndre conacian ce de l'oblige tign de n6apci1r d11
concp1ai on1 •'ile v•ulent avoir un pont coamun.

S'il• accepten t le n6goci1 tion, le pont va donc •• conatru ire ~


sur la base de la plua Qi@Ddl a1tiaf1c tion et de le plus grantM
Justice.

Ce~aadaot, ot ceci est trta i•porten t, 1olutipn ne ooyrrp


Ji ~·
El pa~eil~e1~nt i9Mitgb le eoyr tou1, puiaqua lea gBna •ont
tu6a à des endroits diff6ran t••
•i-
Et noua aurons 1
A B c D E

a b c d e
- 86 -

15 - EN BESUME DE CETTE PREMIERE PARTIE ; PùUHQUOI SE MET-ON EN GROUPE 1

• On se met en groupe pour faire une activité qu 1 on ne peut pas


faire &eulo

• A l'avanta ge d'un ou de quelquee privilég iés (les plus forts)


ou au contrair e de tous, lorsque les forces s'équili bres et
fonction nent alors démocratiquement~

• ~ana ce dernier cas, le groupe, fonction ne par la négocia tion •

• Dans tout travail de groupe, que ce soit celui d'étudia nts de-
vant réaliser une tlche commune : un stage, un rapport de stage,
une équipe sportive ou de travaux sur la ferme, ••• ou que ce
soit celui d'une équipe d'agricu lteurs : creuser un puits, cons-
truire une materni té, monter une coopéra tive, réparer une piste
agricole , ••• les personne s impliqué es se trouvero nt toujours
placées devant le dilemae 1 force, E!:!.!!.!!• (ou action psycholo -
gique), ou négocia tion. Ou encore, le plus souvent : un pey des
trois.

La civilité voudrai t que ce soit le dernier moyen saul qui·;~~t 1


le plus pratiqué . La r6alit6 est bien souvent différen te.

Sur la basa d'un groupe démocra tique, nous allons vc~r comment
il fonction ne.

En tant qu'étudi ent& ou futurs vulgaris ateurs agricole s, les


élèves de CAA et CSPVA, seront fr6quemm ent en situP.tio n de tra~
vail de groupe.

Il importe donc de conna!tr e les difficu ltés i1uxquel les ils au-
ront à faire face et •~n minimum de techniqu es ou ue moyens pour
les surmont er.

16 - COMMENT FONCTIONNE UN GROUPE 1

Un travail en commun va 8tre réalisé. D'accord . Reste le ques-


tion : Comment vont s'organ iser les membres de l'équipe pour
f. •
- 67 -

réaliser ce travail 1

Ce peut-Btr e de facon spontané e, voire anarchiq ue, eu bi8n or-


ganisée en se posant les question s 1

• ~uelles sont les tOches à exécuter ?


• Quel classem ent leur donner î
• ~ue savent faire les una et les autres 1
• Comment ajust~r les tâches à exécuter et les compéte nces de
chacun ?

Ensuite, on tient compte des particu larités de chacun i âge,·


sexe, forcB, (physiqu e ou intellec tuelle), compéte nces réci-
proques, aptitude s particu lières (esprit de synthèse , capacité
d'anima tion, art de prendre des photos ou de conduire un inter-
view, ou taper à la machine , ~~.)

En fonction de tous ces renseign ements recenaéa .. et écrits, en


procède aux aiuatem ents et à la répartii ion des tichee de cha-
cun en les programm ant dans le temps.

Reste alors at surtout à voir un aspect crucial pour que fonc-


tionne et produise correctem œn; un groupe, c'est la fonction
d'anima tion que doit remplir un n;~mbre parmi tous.

~ - LA CONDUITE DE REUNION ou uE THAVAIL DE GHUu~E

21 - LES DIFFERENTS TYPES DE REUNIONS

l11 - LA HtUNlON - PHODUCTJ.Q!i

tlle rassemb le de J à 15 personne s mais peut aller jusqu'à~


ou JO personn es.
Jus~u'à 12 - 1~ personne s on rangera le travail oe groupe.

Avec le même nombre et au delà, on rangera le ;travail de com-


mission, les conseils d'admin istration .
L'anima teur a pour r8le d'appuye r la démaxche du groupe, pour
un fonction nement product if : oryanise r le débat~ veiller à la
- 88 -

r6p•rtition des priaes de p•role, des fiynthàaea pêriodiquee


•u cour• de l• r6union, r6exprimer ce ~1i a 6t6 dit par quel-
qu'un pour s'•saurar que le group~ à compria, ••• En bref, son
r8le eat de faciliter le d6b1t collectif en vue d 1 arrivpr à des
dêciaions.

4:: Animateur

" .,.. ~ ~ partici-


..\"~
.{- panta
+ +
':,__~=--~V.'
Animateur égocentrique Animateur effir.ient etimùl•nt
ramenant toua lea dia- les interactions et donc la
logues à lui. participation ontre les •embres
du groupe.

212 - LA REUNION D'INFORMATION

- On range lea (i:6unione d'apport diinformation e.1


L'•ni•ateur donne des informationa en 0
veillant à utiliaar un langage com-
pr6henaible et en •' •id•nt d 'auxili·.. 0 (J
!
0 0
aires simple• (tableau da papier ou
~ 0 0
0 "
de feutre, affichoa, diapos, ••• )
Son E8le est eelativement di;ectif m!me s'il répond à des questions.
- Vient également le• r6uniane de rechercha d'informatio ns.
L'animateur veut conns1tre la posi- 0
tion du groupe sur une queation, il
inte~~oge le groupe et recueille lea

r6ponues. Son r8le eat de fecilitpr


Il\
0 0
l'expression des ~1y11n1 et de ae met- 0 ~ . il
0 0
tre dan• une •ttitude d 1 6cpute.

La rjunion d'•pport d 1 inf9r11tion1 peut aller effectivemen t


jusqu'à une trentaine de pe~aonnpa, voire plue, moine pour
une réunion de recherche d'info;mation a.
- 89 -

213 - L 1 AS~EM~LEE

Peut concerner 30, 100, ou 500 personnes qui ae retrouvent au-


tour d'un intérêt commun, un thème professionnel (conférence ,
assemblée générale, ••• ).

L'animateur donne surtout des informations, son rOle est le


même que pour une réunion d'apport d'informations à la diffe-
rence peut-être que les apporte sont assurés principülement
pAr les conférenciers, invités spécialement pour ça.

?~ - LE~ ~UNLllON~ tf LE~ TtCHNtyut~ Ul L 1 k~lHAltUA

~~1 - LA Ut~lb~AÎ!ÜN U[ L 1 AN!MttTtUR

On choisira celui parmi tous qui aura le plus le sens des re-
lations humaines, des capacités de régulation, de coording-
~· de synthèse surtout, des capacités d'écoute et le souci
de faire participer t~ui le monde. Celui aussi qui aura l'au-
torité suffisante pour faire respecter les règles du jeu.

222 - SON ROLE D'ORGANISATEUR DE REUNION

2221 - AVANT LA REUNION

• Organjsation rnatérie):~ z prévoir une salle suffisamment


grande, bien éclairée, avec une bonne acoustique. Veiller
à l'équipement nécessaire tables, chaises, tableaux, cen-
driers, ••• , veiller à la disposition des tables et des chai-
ses en carcle, en ovale, ou en U, de telle sorte que ·les par-
ticipants puissent se voir entre eux et voir l'animateur •

• Pr~parer les participants : en leur envoyant à l'avance l'or-


dre du jour, en leur indiquant la date, le lieu, l'heure, •••
et en demandant de réfléchir aux questions qu'ils voudront
mettre au débat.
- ~o -

2222 - PENDANT LA REUNION

• ~ue l'animat eur soit dans la salle légèreme nt avant l'heure


prévue d'ouvert ure

• Veiller à créer une ambiance de tranqui lité : confort suffi-


sant, âbsence de perturba tions venant des couluir5 , d'autres
salles ou de l'extéri eur •••

• Limiter à 1 h 2 à 2 heures la dur6e des séances .

l223 - APRES LA REUNION

• f le compte rendu de réunion qui peut prendre trois for-


~ire

mes différen tes :

~ le procès verbal de séance, qui permet d 1 évaluer les inter-


ventions des personn es, leur nombre et leur contenu . I l con-
sidère les personne s prises individu ellemen t et non le groupe
• le compte rendu de la dynamiqu e de grouBe, qui permet de tra-
duire les processu s psycholo giques du ~éroulernent de la réu-
nion.
• le com_pte rendu de svnthèse (le plus courëmt) l'illi pP.rmet dt!
mettre par écrit le résultat de la prouuc.t:i .un du groupe et
dans lequel le groupe doit s'y reconna ître totalem ent.

2~3 - SDN HOLE DE f ACILITATEUH

2i31 - L'OUVERTUHE DE SEANCE

• Il est néce::;sa ire d 1 accueil lir les participant~ par 1Jn mot
aimable, une poignée de mains, une plaisuri terie, ••• en leur
distribu ant aussi des imprimé s, des con~.! :nes, •••

1
• .Introdu ire le sui et en début de réunion r.n rapµe lant 1 obj ec-
tif, le programm e, le mode de travail, l~s huruirP.s à r~spec­
ter, •••

22J2 - LE DERUULEMENT UE LA UlSCUSSlüN

• L 1 animateu r n 1 j ntervien dra j amois sur le fond 1.. ais seyleme nt


sur la forme qur ~oit p1·enure l~ débët.
- 91 -

Il ne doit surtout pas profiter de sa situation µrivilégiée


de président (ou animateur). pour monopolise~ le temµs de pa-
role, imposer ses iùées, faire pres:::.ion !;Ur lr. ~iroupP. • flmpl!-
c.her 1 1 e>:pression d'une partie du groupe, o . .
---·-·----·----------·---- --------- -..... -- - ... _ __ .. _.

• 11 a la resµonsabilité au contraire :

• Ue la production du_9.!:,_0upe. A partir dU ..!.!!.Q.!!!.!!.!!."t..-2.U l~ réu-


nion est lan~, tout doit venir des participém.~s en ce gui
E.Q_~erne le contenu.

lt lie la fücili tation de la participation Uf! chm. uf!.• L'anima-


teur veillera à ce que tous ceux qui veulent t~'~xprimer le
puissent. Il veillera ~galement à faire J.rnrle1· un partici-
pünt silencieux, ou celui qui par ces mimiqueH manj f etite son
dé:si.L· d'intervenir. 11 fera taire les bnvard~;.
• Ue la régulation de 19 progression.
L'animateur évitera les 11 bloca,ges" dans 1 a discussion, ainsi
que les déviations or sujet. Il recentrera alors le débat
sur le sujet. Il rappellera au groupe l object~f commun :
1

nous sommes là pour ••n •

• 11 y a trois opérationa à suivre constamment

• De reformulation des opinions individuelles. Cette opéra-


tion démontre que l'animateur a bien ~ompris et accepte
l'idée émise ; Elle oblige les autres pürticipunts à con-
sidGrer cette opiniono Elle stimule l'expression et les
:interactions.

• l.Je S'lnthès..!:_. Opération très importantt: qu.i se fait tout le


long de la réunion et à divers niveaux : reformulation et
synthèse d 1 une intervention un peu lonc]11u ou r:onfuse, syn-
thèLJe entre plusieurs opinions, syntht:sus pdr ~ ielloo, syn-
thèse finale, •••
• De décision. L'animateur fera noter lt!s puints ac4uis par
un secr~tDire. A défaut il le fera lui m@me. 11 fera pren-
dre des dé~iaions : que décidons nous ••• , l~s peints ac-
quis qu'en faisons nous ••• , qui v~ fuire le compte rendu
- 92 -

de réunion, qui va le tirer, le distribuer, quand la pro-


chaine réunion, d'ici là quel travail avons nous à faire,
comment se le repartir, ou 1 •••••

• Il utilisera un procédé d'animation par questionneme nt f

• La question-tes t : Elle a pour but de faire préciser un mot


ou un concept que les participants n'interprêten t pas toua
de la m6me manière.
• L'appel direct à la participation i Utilisé pour faire par-
ler un silencieux.
•Le question-écho : Une question posée à l'animateur par un·
participant est renvoy6e par l'animateur à ce participant
sous la même forme en lui demandant de donner sa propre ré-
panse.
• La question-rela ie : L'animateur renvoie la question posée
mais à un autre participant.
• La guestion-mi~oir z L'animateur renvoie la question posée,
mais a l'ensemble des participants .
• La relance, ou le rappel d'une gyestion po~ée ant~_eurement,
è laquelle le groupe n'a toujour~ pas reponou •

• Il ~ la responsabili té de 1 1 6veluation z

• Sur le champ, en fin de réunion.


• Après un certain temps (une semaine) en y consacrant une réu-
nion spéciale.
• Par questionnaire à remplir sur place et à rendre immédiate-
ment ou à retourner ujtérieureme nt avec des réponses plus ré-
fléchies.

223 - LES yUALITE5 D'UN BON ANIMATEUR

Un bon animateur est celui qui a manifesté toujours de l'intérlt


pour chacun des membx~s du groupe.
- 93 -

Le rele principa l de l'animat eur c'est permettr e et faci-


liter la double commun ication, la fédérati on des savoirs,
l'expres sion de toutes les personn es.

La qualité fondame ntale de 1 1 animate ur, c 1 est 1 1 honn@te té ir1-


tellectu elle, de sorte que d 1 un travail de groupe, il n'y ait
ni dupeurs, ni dupés, ni gagnante , ni perdante , mais un AE:,
guis collect if.

Le bon animateu r est celui qui sait nouer et renouer consta~­


ment les fils invisibl es de la commun ication. fils qui se per-
çoivent à peine mais existen t cependa nt, dans la parole, les
regards, les mimique s, les gestes, les attitude s, •••

L'unique souci de l'animat eur est de .f:pir~ pr~gresser le groupe


et non de l'utilis er à son profit en lui ~mposant ses id6es.

Le bon animateu r est celui qui est conatamm ent pour la démo-
~:lA dans les groupes et contre l'autori tarisme ou la diri-

gism!tl.

[ 3 - EN RESUME

Un grol;pe c'est un rassembl ement de plusieur s personne s qui


ont•alle s un but coemun (rédiger un rapport, constru ire une
materni té, ••• ), qui perçoive nt leur dépendan ce mutuelle
(tu as besoin de moi et j'ai besoin de toi), et élaboren t ef-
fectivem ent une tiche communp (la rédactio n du rapport, la
constru ction effectiv e de la mate~nité, •••

Un groupe est ,Siltorit aire lorsque l'un de ses membres impose


ses vues à partir d'une position de force ou de ruse, et .Ri:.
moc;atig ue lorsque toue ses membres accepten t de négocie r dans
le respect mutuel de toua les membres du groupe.

If entre
Dans le cas d'une réunion de type démocratique , une tAche
importante est de· désigner celui qui aura les meilleures
qualités d'organisateu r et de facilitateur de l'expression
de tous, pour animer le groupe. Ce r&le d'animateur, est
difficile et s'apprend avec l'expérience .

Sous le responsabili té de l'animateur, le gxoupe évblu;a. et


produira collectiveme ht pour att~indre les objectifs défini~
eu départ ; Il les atteindra d'autant plus facilement, qu 1 ila
eurent été voulus, àiscut6s et arr&tés eu départ par tout un
chacun.

4 - BIBLIOGRAPHIE 1

- Muckhielli - La Conduite de Réunion - Paris Ed. Sociales


Françaises.
- Document pédagogique de l'auteur déjà cit6.
- Programmation e1 pédagogie des Interventions - IRAH - Guide
d'Action n• 4.
- Manuel de Formation aux techniques d'expression - D. Parrot.
- Cours de vulgarisation du BIT - (DNf AR) -
Conquet : Comment diriger une r~union - ED. du Centurion.
- 95 -

_____
1....._FICHE N• 9 _,

LE PALABRE COMME TECHNïQUE DE COMMUNICATION

Nous avons dit dans notre fiche n• 7 que communiquer c'était


entrer en relation avec une autre personne ; C'êtait se com~
prendre.

Fonder le développement rur~l sur les réalités communautaires


dans le respect des mécanismes de décision propres au milieu
africain, ne serait ce pas co~muniquer, rent~er en relation,
se comprendre 7

La société rurale africaine traditionnelle se fonde générale-


ment sur ~~ois caractéristiques essentielles : le respect mu-
~uel (chacun reconnait le statut et les droits des autres mem-
bres de la famille et du groupe), le partage (d~ l'ensemble des
biens dt= production et de cDnsommatian, en particulier au cours
des périodes difficiles), l'obligation de chacun au travail
(y compris des h6tea).

Cette même sociét6 africaine intègre deux aspects négatifs :


l'inégalité humaine (qu'elle ne dénonce pas spécialement et
qui est caractérisée en particu!~er par la situation de la
femme que nous étudi:ron& dans no'\.re seconde partie), et 1 1 ége-
li té au plue bas niveau économique {le plus petit dénominateur
commun).

Le renf crcement des trois premiers aspects et la réduction des


deux derniers pourraient constituer la philosophie des actions
de développement rural en Afrique.
- 96 -

Or, soue l'ef fet de l'ai de exté rieu re, avec


l'ac qui siti on
d'ou tils imp orts nta et sop hist iqué s et l'em bauc
he d'un e main
d'oe uvre pour cult iver la tota lité de la terr
e, le mili ey so-
cia l se dégr ade.

La communauté perd le con tr6l e de son évo luti


on.

Res pect er les ryth mes d'un e orga nisa tion dém
ocra tiqu e de la
vie dev rait Stre une con diti on du déve lopp Eme
nt agra ire car
on ne forc a pas les men talit és con tre le gré
des hommes (cf.
fich a n• 7 : la thêo rie de la com mun icati on
; et fich e n• B ;
les dive rs grou pes : auto rita ires , man ipul atoi
res, dém ocra ti-
que s).

Dans la pers pec tive d'un fonc tion nem ent dém
ocra tiqu e d'un grou pe
et le réso luti on dau prob lème s afri cain s par
le dial ogu e, ne
pou rrai t-on étud ier ~ne autr e form e de nég ocia
tion que cell e de
le théo rie de la com mun icati on, de la réun ion-
diec üssi on, du
doub le feed -bac k, de l~ f6d6 ratio n des aavoir~,
••• ?

Ne pou rrai t-on voir s 1 il.~ 1 j~i•te déjà en Afri


que et peu t-ltr e
dep uis long temp s, une t~chnique app ropr iée eu
mili eu qu'i l se-
rait plue util e d 1 appr en,J re à util ioe r et à
éten dre à d'au tres
obje ts (la péda gogi e par exem ple, ••• ) que de
vou loir abso lu-
men t imp oser des tech niqu es êtra ngà rea ?

Et quand bien m8me ces techn~quas étra ngè res


sera ient util es,
elle s ne just ifie nt pas pour •uta nt l'ou bli
ou la supp ress ion
des tech niqu es afri cain es qui pou rrai ent se
rév~ler mieu x adap -
tées , qui sera ient cour amm ent prat iqué es et
qui aura ient fait
leur preu ve.

Dans ce sens , "la méth ode du "pal abre " est


un élém ent esse n-
tiel qui dev rait Btre l'un e des clés de l'or
gan isat ion péda go-
giqu es des syst ème s édu cati fs• (cfo Pays ans
d'A friq ue, H. Dup riez
l 1 Har mat tan) .
- 91 -

1 - QU'ESf-CE QUE LA NEtHODE DU PALABRE ?

11 est certain que tout~


méthode pédagogi qu2 peut-etr e uti-
lisée à des fins antisoc iales ou antidém ocratiqu es (cf. fiche
précéden te : les différen ts groupes de travail ).

Il est donc vain de faire l'apolog ie de cette techniqu e du pa-


labre propee au milieu africgin qui peut•&tr e utilisée ell~
aussi à des fins partisan~& ou perebnn ellea. •eloh les memes
déviatio ns que dans les traYaux de groupe.

Cependa ht et malgré ces rlsqUea propres à tous les groupes, le


palabre reste bel at bien une techniqu e de commun ication. Et
plus est, spécifiq ue ~ l'Afriqu e.

Pour répondre à la qu~5tion i qu'est-c e que le palabre ? 11 est,


dans sa réalité le plus positive , la .;,;ch;rch e l;nt~ et d§mocre -
tigue de la yérité.

Il permet à chacun de s'excrim er longuem ent, de se répéter, de


faire évolwer sa pens6e en fonction de son intuitio n et des ap-
ports d'autru i, de recherch er les causes et les conséque nces de
toute chose avec une informa tion disponib le au niveau des di-
vers particip ante.

l,..._2___L_E_R_O_L_E_D_U_C_H_E~DE P_A_L_A-BR_E__

Son rele est semblab le à celui de 1 1 enimEte ur.

Le rBla du chef de palabre conscien t de sa fonction démocr1 -


tigue est de traduire en fin de compte, dans des termes ad6-
ql1ates, dea "vérités socielia éeo" communes à tous parce qu!6-
laborées avec tous.

Son rele est aussi de formuler une décision sous une forme que
chacun compren dra et admettl:la de respecte r dans la mesure m@me
ou il y retrouve ra, au delà de la conscien ce collecti ve, une
- ~tl -

partie de sa conscie nce person nelle.

La techniq ue du palabre aupposn une assemb lée de gens, non


disposé e obligat oireme nt en cercle en se fixant attenti ve-
ment du xegard comme dans un travai l de groupe , mais le plue
souven t regroup és d'une façon désordo nnée, ne se faisan t paa
face le plus souven t et ne se regard~nt m8me pas. Cepend ant,
des gens toujou rs très concen trés et attent ifs à tout ce qui
se dit par les uns et par les autres à tour de r6le et repris
par le griot ou appuyé par des sons pour donner plus de poids
aux propos .

Dans ce process us de social isation de l'infor mation et des dé-


cision s, le caractè re inform atif et édutat if dépend de la qua-
lité mP.~e de l'infor mation dispon ible chez les partici pants.

Si elle est abonda nte et de qualité le palabre aera efficie nt.

Si l'infor metion est manipu lée, le palabre peut évidemm ent


servir des intérê ts partic uliers ou des forces abscur es.

11 importe donc que les paysan s soient de plus en plus et de


mi~ux en mieuY. formés pour ne pas se laisser abuser
.

Après les apports d'infor mation s et leur discuti on par tous,


leur reform ulation par le chef de palabre , celui- ci fait la
synthè se et propose une décisio n qu'il soumet à l'assem blée.

S'il a suivi le proces sus de réflexi on et de matura tion de


tous les membre s, la synthè se qu'il dégage ra et la décisio n
qu'il propos era, recevro nt assez facilem ent l'agrém ent de tous.

13 - FONCTIONNEMENT DU PALABRE 1

Le proces sus du palabre est lent. 11 est sans doute la condi-


tion même de son effica cité démocr atique.
- 99 -

L'esp rit humain évolu e de façon lente et sous contr ainte de


l'env ironn emen t.
Pour accep ter ce qu'il ne conn ait pas encor e, il doit dis-
poser d~ son terr~ et si, par hasar d, l'un ou l'aut re tente
d 1 entra~ner le group e dans une direc tion
ou à des rythm es de
chang ement qui ne sont accep t69, le g~oupa peut se cabre r.

Ce bloca ge n'est pas néces sairem ent dO au refus d 1 ur•a info~­


~ation, mais peut- ltre simpl em9n t un rêf lexe sur
le plan de
la démo cratie .

On a pré~enté le palab re comme le moyen suran n6 de régle r des


litig es résul tant de coutu maa encea trales sans intér lt pour
le
dével oppem ent de la vie.

Cette conce ption est un ieit de la domin ation cultur~~le 9ui·1


refus é de rpcon nattre leurs guali t6e à c~rtaines forme s d'or.:
,
gania ation 1ocie lee et cultu relle s exist ant!! ,•

Le palab re, qui est essen tielle ment une m6thode de comm unica-
tion socia le, n'exc lut nulle ment la discu ssion d'idé e! nouv el-
.!J!.!, d'inn ovati ong 1 d'oxe 6;ipn cee. Ce qui impo rte, c'est le
sens que lui donne les parti cipan ts.

En cours d'ann ée, on a vu des réuni ons très posée s, très cal-
mes et cepen dant très prorl uctiv es sous l'arb re à palab~e dana
diver s patit g villa g!a·d e l'arro ndiss emen t de Djidj an.

Au Centr e Spéc ialisé de Kita, ~n • voulu 'aire prati quer par


les élève s des trava ux de group e avec des rappo rteur s, en par-
tant de leur stage dans les villa ges.

Il n'a paa fallu expli quer et théor iser longte mps les techn i-
ques et les moyens de la comm unica tion. Chagua élève e~ant
vécu depui s sa plus jeune enfan ce la pratiq ue du palab re, c'est
retro uvé natur~llement et super beme nt en sitya tion de ;:o~
- 100 -

magist raleme nt bien condui t 1 Notamment pour les rappor teura


qui savaie nt tour à tour interp eller, insiste r, plaiaa nter,
déclam er pour varier la gamme des effets oratoi res, appuye r
les propos de gestes amples ou brefs, lente ou seca. Et l'au-
ditoire de suivre avec passion penden t trois jours conséc u-
tifs pleins s~ns se lassex , le défil~ des 19 élèves de la
promot ion.

Le surpren ant dans cette exp6rie ncd, c 1 est que les élèves n'a-
vaient jamais été convi~a jusqu'à ce jour, c'est-à -dire pen-
dant leurs 2 années d'étude s en CAA, à pratiqu er du tra-·
vail en groupe .

4 - EN RESUME

Le palabre est un exempl e parmi d'autre s, des syatêm es 6duca-


tifs d'Afriq ue Noire.

L 1 anulys e des réalit 's psycho -sociol ogique s qui l'expli quent
et l'alime ntent devru~t !txe le point de départ de la prépar a-
tion de chaque programme éducat if.

Outre ~es caract éristiq ues positiv es sur le plan pédago gique,
il compor te en lui mBme ia possib ilité d'intég rer 6guiteb lement
dans un m8me procps sus de commu nication , les cadets et lea a1-
.!l!it les femmes et les hommes, les pavean s et les cadres .

~n fait, il ne devrai t pas y avoir à cherch er les moyens de la


commu nication sociale en dehors du contex te atrica in.

Les moyens existe nt. Il &uffit pour les utilise r et lea valo-
riser, que l'on souhai te réellem ent la commu nication dans un
sens qui aille au bénéfic e de tous.

Tout autant que de permet tre une meille ure produc tion, le dê-
veloppe ment doit recherc her une meille ure commu nicatio n.
- 101 -

Cette communica tion passe entre autres par une reconnais -


sance des codes du langage, leur significa tion, leur contenu
technique , social, économiqu e, •••

Ce travail peut déboucher aur une r~mise en cause de certai-


nes notions d'üsage courant pour les t~~hniciens maiR ~aa
pour ceux à qui elles a~nt imposée~r telles qua l'axploit a-
tion agricole, la rotat.î:m, 1 1 füU':olement, le rendement , etc ••.

Autant de termes qui ont un sena px~cis en Occident, beaucoup


moins en Afrique ou chaque agent économiqu e organise 3es te~~
res, les variétés ~u'il cultiYag non travail, etc ••• en fo~c­
tion de sa raison d 1 !tre ~t du ~0n propre mod~le de p~oductian~
consommat ion et pas pour eutr~ ~hose.

Tenir compte de ces f&ita pluttt que considér~r le paysan comme


rétrograd e, c'est oeuvrer pour une meilleure et authentiqu e corn
munication respectueu se de6 r~alit6s vécues de gén~rationa an
génération s et des peraonnel itês individue lles ou callective e
construit es à long terme.

San& chercher à développe r ces ~~pects, il est important da


souligner que la langue, le .Ç,,gDJU.:.A~e des hqmm!'s et de1:1 fp"l:,
mes d'une communauté paysanne., .!tJJ:U:....w2rson.!!§.li tg proore, cons-
tituent des éléments import•nta du ayntème da vie payaans

Savoir communiquer c 1 est d 0 abord vcm.lr.d.x puis savoir intégrer


ces évidences avant de parler de t~chniqu~s 6trang~rea.

15 - BIBLIOGRAPHIE l
- 8Peyaans d'Afrique Noire• H. Dupriez - TBrres et Vie.
Librairie de l'Harmatta n - Paris -
- 102 -

1 FICHE N° ~D 1

TRAVAILLER SUR DES ETUDES DE CAS

1 - IJU'ESl- CE QU'UNE ETUDE DE CAS ? 1

Un cas concre t est la dese~iption d~taillée d 1 une situati on


réelle que l'on veut faire analys er par un groupe .

L'obje ctif de ce travai l est de permet tre aux partici pants du


groupe de mettre leurs connai ssance s et leurs compét ences au
service :

a) soit d'une analvae critiqu e et collec tive d 1 YJ1e situati on


donnée .
b) soit de la Fésplu tion de problèm es spécifi ques.

C'est donc un excell ent ex~rcice d 1 entratn ement à l'analy se de


situati ons et à la résolu tion de problèm es tels que les rencon -
trent journe llemen t les agricu lteurs et les vulgar isateur s. Pour
les étudia nte c'est une excell ent; méthod e pour les prépar er à
leur travai l concre t dans leur future vie profes sionne lle.

Voici quelqu es exempl es de ·Cas pouvan t se prlter au travai l d'a-


nalyse et de résolu tion de problèm es & tels que les élèves peu-
vent les rencon trer :

a) au Centre mime 1

- analyse du fonctio nnemen t de la ferme.d e l'école


- 103 -

- analyse du fonctionne ment de l'atelier de l'école.


a
" du systême de formation au Centre.
a • " des stages pratiques •
- "
• de • de la maintenan ce à l'école •
de la relation de l'école avec l'extérieu r.
- résolution d'un problème de relation conflictu elle entre 1 1 6-
cole et l&s ,aysana proches du Centr~.
- résolution d'un problème de nourriture des élèves.
- • • • de disciplin e.
• • " de documentat~on.
- etc

b) dane les villages avec les paysans.

- analyse du mode de production d'une unité domestiqu e (concep-


tion plus larg~ et mieux adaptée que le terme "exploita tion• 1
cf. 2ème partie).
- analyse du mode relationn el entre les div~rs groupes dana un
village z hommes - femmes, vieux - jeunes, •••
- analyse des conséquen ces économiqu es et sociales de l'intro-
duction de la cul~ure attelée dans le village.
- analyse des conséquen ces de la fumur~ pho3phaté e annuelle (dite
fumure économiqu e) sur l'équilibr e minéral du sol.
- analyse du système de ramassage et de comme~cialisation de la
production agricole.
- ~ésolution d'un probl!me d'approvis ionnement en engrais.
" " " d'accessi bilité à un village en p~-
riode de pluie.
- résolution d'un problème de dessoucha ge mécanique des cham~s.
- résolution d'un problème d'assainis sement de l'eau de consom-
mation humainec
- résolution d'un problème de soins. aux animau~.
- etc.

2 - COMMENT SE TRAVAILLE LE CA~ A ETUDIER ?

21 - LA PREPARATION DU CAS

Il s'agit de décrire clairemen t et complêtem ent la situatipn


- 104 -

q~•on e d6cidé d 1 6tudier.

Le cas doit présenter la eituation à étudier; le problàme à


'E~soydre, les acteurs de le sitygtioa, l'évènem~nt gui est à

.l.'prigine du erbblème la'il y a lieu • Exemple a elterc~tion


étudiants et cuisinières au sujet de la nourriture 3u Centre,
dévastation d'un champ de pastèques per les animaux du voiai-
na~e, altercation entre un groupe de paysans et le responsable

~e l'opération chargé de la collecta de le récolte, etc).

Le cas implique toujours 1

- l'analyse oe la situation
- une décisic~ (eu minimumJè prendre
- un plan d'action è réaliser.

Le cas constitue la pièce maitresse d'un at peut Btre vécu


plusieurs jours consécutifa suivant l'importance de la situation.
Mais il exiate aussi des cas très courts, que l'on pourrait ap-
peler des cas d 1 amorçBge parce qu'ils ont pour but d 1 emener lep
participants à évoque; les situations gu 1 ils ccnnaispent at gye
ce cas leur rappelle. Ce peut·Stre par exemple uns simple dia-
positive représentant un agriculteur en train de labourer son
champ plein de souches avec une charrue et une traction animale.
Ce peut Btre une petite fille transportant de 1 1 eeu, eu bien une
femme en train de piler· sen mil. Etc. Autant de photos qui per-
mettront de travailler eur les causes de la brisure du matériel,
sur l'impureté de 1 1 eau et ses conséquences sur la aant~, su~ la
pénibilité et le temps da travail pour piler le mil ~n.!:lhsence
de moulin, etc.

?2 - COMMENT S'ETUDIE LE CAS

221 - EN PETITS GROUPES a

Le cas se présente soue la ferme d'un texte plus ou moins long;


ou d'un film, ou des deux à la fois. Il peut ltre accornpagn6
d'annexes plue ou moins nombreuses (chiffres, tableaux, inter-
views, ••• )
- 1U5 -

Il doit !tre complété par la descriptio n de~ cbjectife à at-


teindre. Exemple pour un cas de conflit 1 les participan ts
identifier ont les causes profondoe du conflitJ Ile feront la
liste des facteurs qui ont fait dégénérer une altercetio n ba-
nale en conflit ouvert.

Le cas ainsi pr~t à l'avance est distribué à chaque partici-


pant (él~ve ou paysan) plusieurs jours avant la séance de tra-
vail, pour qu'il en prenne connaissan ce et y réfléchiss e.

Le jour de l'étude de cas (qui peut demander une demi journée


ou plusieurs jours) lea participan ts se con9titue nt en petits
groupes de 3 ~ 5 membres. Ces petits groupes aideront chaque
stagiaire à reprendre connaissan ce du cas i à échanger leurs
!U!ll ; à évoquer _les problèmes gu 1 ils vivent habituelle ment et
que ce cas évogue_P.o ur eux ; Lco.llec ter le matériau de travail
des étapes suivuntes (s'il doit y en avoir d'autres) .

222 - LE THAVAlL UE L'ANIMATEUk

En sé8nce pleinière , il animerd la discussion , au besoin en po-


sant des qu~stions comme pilr exemple :

- -~pelles ~ont v_~s


réactions 1 (lais~er réagir les participan tG
librement et proposer pêle-m8le ):

• les éléments de diaynostic


• les élérnentB de solution
• les opinions p~rsonnelles
• etc.

yuels J10nt lc8 faits 7 faire revenir le yroupe à un travail


plus systéffiatlq ue : chacun s'étant exprimé, tuut le matériau
"ain~i rnssembl~ "ressortir a" en son temps. faire iustifier
!_outeB les dffirmat.i~•

- ~uels sont ~~s acteurs ? faire analyser les ctututs, les r8les,
les intéractio na de personnag es, etco

- 4uel est le µroblèJ!!.ê. 7 Derrière le$ difficulté s qui se voient,


se cachent ~cuvent des problèmes plus prufondu, plus perm~nent5,
- 106 -

bien que peut-!tr e moins 6vident s. Les particip ants doivent


les identifi er.

- Quelles solution s sont possible s ? Avec quelles conséque nces 1

Quellns solution s choisir ? Entre toutes celles qui ont étê


énoncée s.

- Comment s'y prend-on pour conduire les actions décidêes ?

J - AVANTAGES DE LA METHODE " D'ETUDE DE CAS •

- Le cas concret recrée une situatio n dans laquelle 1 1 êtudian t


se retrouve souvent .

- La méthode permet à l'étudia nt ou au paysan, de trouver la .


solution la meilleur e à un problème donné.

- La ces concret donne aux particip ants l'occasi on de se criti-


quer mutuelle ment et ceci sans offenser personn e.

- La méthode permet aux étudian ts de compren dre et d'appliq uer


les liens qui existen t entre divers sujets étudi6s dans le
cours.

- Les particip ants sont fortemen t engagés dans le sujet, car


non seuleme nt chacun doit exprime r son opinion, mais il doit
aussi défendre son point de vue devant le groupe. Il arrive
souvent que les particip ants continue nt à discute r un cas
longtemp s après la séance.

["4 - COM,,ENT CONSTRUIRE UN CAS 1 l


41 - LA DEMARCHE

C'est un travail assez long que le professe ur fera aeul ou en


ee faisant aider d'un aide ou avec un autre professe ur.
Dans un premier temps il décidera dtia ~bjectifs pédagogiq ues
qu'il veut atteindre 1 comprendr e 1 1 6conamie familiale d'une
unité domestiqu e, étudier les problàmes de reltion entre la
génération des vieux et celle des jeunes, la place de la femme
dans la sociêt~ rurale africaine , etc.

Ces objectifs arr8tés, il choisira le village typa au l'unitê


domestiqu e tyµe, c 1 ast-i~dire assez repr,sent ative pour cons-
1

truire son cas.

Là, il s'agira pour le professeu r de décrire pour lui m!ma la


situation telle qu'elle 88 pr6aente en &'aidant d'entrètie nà
divers. Il est en effet difficile •d'invente r" de toutes piè-
ces une situation vraisembl able dans laquelle les stagi~irea
puissent se reconna1t re. Il est encore plus invraisem blable
d'invente r de toutes pièces un village au fonctionne ment co-
hérent et réaliste. Donc, il faut aller sur place l'étudie~.

La situation sera décrite en la maquillan t, c'est-à-d ire en mo-


difiant les noms, les lieux, ••• Par contre, il faudra bien d6-
crire les acteurs, les circonstan ces, 1 1environneM ent, lb= faits,
les intéractio ns, etc. Il faudra aussi recopier certaines cita-
tions ext~aites des interview s pour construire le texte.

Le texte de la construct ion du cas sera plus ou moins long sui-


vant le problême étudié i de 3 à 10 voire 20 pages.

42 - UN EXEMPLE D'ETUDE UE CAS

Pour illustrer notre propos, voici la charpente d'une étude de


cas concernan t :

LE BA~~lN ARACH!Dllk StNlGkLAl~.

4l1 - THülS UOLUMENT~ U!~TttlHUlS AUX ~AHllCl~kNI~

1 - Bilan de la politique agricole dans le bassin arachidie r


sénégalai s - (13 pages).
2 - Tableau de la production agricole arachidiê re 1959-1974 (1p).
J - Propositio ns agronomiq ues dans le cadre du projet "Ensei-
gnement Moyen Pratique" au Sénégal (7 pages).
- 1ü0 •

Soit un doE•sier de 21 pages pour l'étude de cas.

422 - OBJECTIFS ASSIGNES AUX PAR!ICIPANTS (responsab les d'organism es


de développem ent de l'agricult ure Sénégalai se).

1 - Les résultats du programme agricole sénégalai s amènent les


responsab les du Ministère de !'Agricul ture à envisager le dé-
finition d'un nouveau projet de développem ent agricole. Votre
avis eet sollicité (document s 1 et 2).
2 - Intér!ts que vous voyez dans les propositio ns du Projet En-
seignemen t Moyen Pratique par rapport à la situation du bas-
sin arachidie r (doc. 1 et J).

~23 - A TITRE D'INFORMATION : PLAN


.
DES pOCUhENTS PkESENTES

DOCUMENT 1

BILAN DE LA POLIT!QUE AGRICOLE DANS LE BASSIN ARACHIDIER AU SENEGAL

1 - Présentati on générale

1 - Localisati on
2 - Climat
J - Topograph ie
4 - Les sols
5 - L'eau

11- Historiqu e

1 - Partage éthnique
2 - La colonisati on

III- Lee structures socio-écon omiques

1 - Le "carré"
2 - L'aménagem ent du terroir
- 109 -

IV - Les interv~~tiona de l'Etat

1 - La réorganisation des marchêa


2 - L 1 ani~ation rurale
3 - L'opération productivité arachide
J1 - La vulgarisation des thèmas lêgers
32 - " • • • lourds.
4 - Le recherche agro-6conomique

V - Migrations et exode rural

DOCUMENT 2

Tableau de l'évolution des productions

DOCUMENT 3

Propositions agronomiques dans le cadre du Projet Enseigne-


ment Moyen Pratique eu Sénégal.
(note de 7 pages non structurée).
FICHE N• 1D bia 1

COMMENT JOUER UN JEU DE ROLE ?

1 - DEf lNITION ET CONSTRUCTION D'UN JEU DE ~OLE ?

Un jeu de r8l~ est la représ entati on en classe d'une situa-


tian dans laque lle les étudia nts prenn ent la place des per-
sonna ges de la aituat ion étudié e et la joue.

le jeu de r8le se prépa re comme une étude de cas~ En d'autr es


terme s, il s'agit de décrir e une situat ion. Maia dans ce cas,
il faut éviter les détai ls non utiles à l'étud e du problà me.
l'abse nce de détai ls en effet perme t à cha®e acteu r de pro:.
j,r-ter sa vision perso nnelle de la situat ion. Cette projec tion est
elle même intére ssante pour tout le group e.

[ 2 - LE JEU

Le texte est remis à chaque partic ipants .11J.!.f. aux acteu rs du


jeu.

Aux acteu rs, il faut leur re~ettre par contre des consig nea
(écrit es) pour leur préci ser dans le r8le qJel sera leur ata-
tut, leur r6le, leur situat ion exacte au moment du jeu, atc.

Avent de passer au jeu, il faudra :

a) défin ir l'Liti liaati on du zCBB• Quelle s condi tions ? Quelle s


précau tions ? ~uela acteu rs ? Quelle agence ment de la salle ?
Quel matér iel ? •••
- 111 -

b) dêfini r les prpcéd ures d'expl pitatio n du jeu quand il


sera termin ' : Quelle s questio ns poser aux acteur s ?
Aux observ ateurs ?

J - tONDITIONS POUR UNE UTILISATION EfflCACE DE LA .M~îHODE

- La 3ituati on choisi9 doit·! tre proche des intér8 te du groupe ,


ou des problêm es que le groupe a essayé de résoud re.

- Elle doit 8tre liée au degré d'expé rience et de maturi té des


membre s.

- Les rBles doiven t 8tre courts et ~irectement en relatio n avec


le sujet.

Un r8le éventu elleme nt déplai sant sera confié à un membre qui


occupe dans le groupo un rang élev~.

- Le nombre de r6les ne dépass era jamais 20 (grand maximum).

4 - AVANTAGES DE LA METHOUE DU JEU DE ROLE

Elle permet d'éleve r l'intér êt des élèves quand elle est in-
tégrée auk sût~eà.m6thodes d'ensei gneme nt.

- Elle permet de dévelo pper l'habi leté des l~Jations humain ee •


...
Elle enseign e à l'étud iant àpe mettre à le plece d'un autre
.
et de compre ndre pourqu oi ce dernie r agit comme il le fait
dans une situati on donnée .

- La méthod e permet eux étudia nte d'oba~~~er et d'anal~..!!r ob-


jective ment .t.~.ur compor tement. Les critiqu ea sont toujou rs di-
rigées contr~ les r8lea de la scène et non contre les acteur s.

- Le jeu permet à l'instr ucteur d'obse rver le compor tement dea


.6tudia nta dans une situati on sembla ble à le r6alitE .
- 112 -

- L'instructeur peut donner des conseils personnels aux 6tu-


dianta sur la ac6ne.

' 15- CONCLUSIONS DES f ICHES 10 ET ID bis 1

Les études de cas et les jeux de r5les qui leur sont compl6men-
tairea •ont des moyens très puissants pou~ faciliter l'assimi-
lation et la liaison entre formation théorique et pratique et
pour analyser, comprendre, et trouver des solutions à dea situa-
tions concrètes de terrain. Ce sont donc d'excellents moyens
pour prépare~ les étudiants à la comprêhension du milieu et à
leur future vie active.

La pr6paration des 6tudes de cas est assez longue et délicate


mais elle est partic~lièrement •pa~ante" ; d'autant plua qu'il
n'en faut pas une grande quantité de ces cas , maie plut8t quel-
ques uns ga bien chpisi? parmi des situetions différentes et de
longueurs variées.

Enfin, les études de cas et les jeux ae r6les créent en plus de


leur efticacité, une aynamique distrayante non négligeable dans
le processus de formation •

••

- 1UU fiches ae pédagogie aes adultes. u. Heau. tiches ~O/fP PAHIS.


- Cours de vulgarisation du BIT.
- Diverses notes IRAM non publiées.
- 113 -

f I !: HE f~ • 11

L 1 EN~UETE COMME OUTIL DE CON~AISSANCE u·u~ MILIEU

1 - POUR~UOI ENUUETER ?

En milieu rural nous devons mettre au premi er plan des préocc u-


pation s, le besoin humain fondam ental que l'Inst itut Panaf ri-
cain pour le Dévelo ppeme nt (IPD) appel le : "~.s.nger par son tra-
vail" .

Vans la plupa rt des zones ru~ales d'Afri que, la popul ation ru-
rale s'acc roit rapide ment et dans certai nes d'entr e elles, ce.
besoin fondam ental n'est plus assuré que de façon préca ire. Le
Mali est une de ces région s.

Réfl~chir à la maniê re dont ce besoin alime ntaire peyt- etre 1a-


tisfa i t dans le présen t et le proche avenir est la premi ère tl-
~ à laque lle il faut s'atte ler lorsqu 'on veut
aider au déve-
loppem ent d'une région . .•

Entre les anci~ns qui viv~nt encore du travü il de leurs bras et


les moder nes qui sont pDrven us à s'insê rer dans la classe aisée ,
il y a la masse de plus en plus gran~~ de ceux guj ne maitr isent
plus aucune ment leur deven ir, ne dispo sant plus suffisa mmen t de
terres , cultur ellem ent dépol arisée de l'acti vité agrico le, non
intégr ésdan s les nouvea ux circu its des économ ies indus triell es et
ma.1:chendes.

Cette bipol arisat ion de le soci~té africa ine engen dre des etti-
tudes contr adicto ires.
- 114 -

D'une pext, les respon sables traditi onnels peuven t 8tre réti-
cente au progrê s car ils sente~t que la traditi on, appuyé e par
un tràa long empiris me, leur a légué ce ~u'il y a de plus aOr
par rappor t à la survie de leur communaut~.

D'autre part, les di;igee ints des _Etpts ~ pén~tr!11 non sana in-
terroga tions ria Rtêcep ts dite 11 modu:n es" ~ pourp1J ivent des vpiea
~conom_igues de plys pn plU§JL Ogbiat iguéep, rencon trent
ae moins
en moins l 1 aaeiee cultur elle dea communaut6s rural~d, mais con-·
centre nt dans leurs meine la maximum de pouvoi r ~concmique.·

Dans cetto situuti on dichoto mique, AY.!• finalem ent, est réelle -
ment :tespon sat.le d'u lo produc tion alimen taire ? ~. peut pro-
poser des mcd~l~s de aoci&t6 fiables aux ~eux deG m~ssea? .!.Uli•
est capabl e d'assu rer l'effic acité des investi ssemen ts sociaux
et autres~ ~. peut décide r du modêle de d~veloppement ?

Voilà autant de questio ns qu'il faut bien ee poser à un ~amant


ou à un autre lorsqu 'on ê la préten tion ou la respon sabilit 6 de
contrib uer au dévelop pement de l'agric ulture et donc à aetia-
feire la couver ture des besoin s alimentaire~ de son paya.

Pour des hommes et des femmes d'actio n, agir evpc efficie ncp euo-
pose qya l'on op pprte pas d 1 id6ps toutes fo!t;g_ sur le milieu
Buquel on n affaire , mai•·~u 1 on cherch a à la coffiprendre auasi e6-
rieuaem ent que posdib le av•nt de préten dre y agir.

Pour paraph raser un proverb e afric~in, nous dirons •qu 1 avan.t d 1 en-
gager une transfo rmatio n d 1 un milieu , il faut conne! tra ce milieuw .

Ce faisan t, loragy 'gn o comeri a à partir d'un travai l d'inve sti-


gation mené dans une r6gion , ).ee donnée s et faits p;incip pux aui
influen t sur le vie de cette r~gion, on peut cherch er à abouti r
~ un diegno stic. Celui- ci permet tra peut-! tre avec la
poeula tipn
concer née, de ieter lce bases de quelqu es programmes d'actio n.
- 115 -

De ces cons idér atio ns nous conv iend rons qu~ ai les
écol es de
form ation d'an imat eurs agri cole s et d'in firm iers
vêté rina ir"s ,
veul ent réel leme nt se mett re au serv ice du déve lopp
emen t harm o-
nisé du mili eu rura l, elle s doiv ent se fixe r comm
e prem ier ob-
ject if d'ai der les élèv es è comp rend re ce mili eu
afin d 1 8tre en 1
mesu re è leur sort ie de le tran sfor mer utile men t.

1
Ce trav ail de déco uver te et de com préh ensio n devr
a pass er par
des enqu !tes . ~ous cops idèr oron s dana le trev ail
gui noua gccue~,
les engu Etes è cond uire uniq ueme nt dans un but util
itai re pour le
trav ail quot idie n du vulg aris ateu r de bqLe .
'
Par exem ple, nous excl uero ns de noa moye ns, les
engu~tes géné -
rale s réalisé~s ~ la demande d'un e adm inist ratio
n (rece nsem ent
du chep tel bovi n, rece nsem ent géné ral de l'ag ricu
ltur e, ••• ) ou
enco re les !ngu &tes três spéc ialis ées (eth nolo giqu
es, soci olo-
giqu es, hist oriq ues, ••• ) qui relè vent plus de la
comp étenc e de
soci olog ues que de cell e de vulg aris ateu rs de base
.

Notr e obje ctif étan t de tend re vers une meil leur


e conn aissa nce
du mili eu pour le tran sfor mer , nous avon s rete nu
le méth ode
d 1 enqu !te qui perm et le mieu x d'ap préh ende r ce
mili eu dans sa
glob~lité, à savo ir la mon ogra phie
. Cell e-ci n'ex clua nt pas des
étud eo plus Ppéc ifiqu ea sur des 6Uje ta rest rein ts
' com merc iali-
satio n d'un prod uit, exp~~~mentatj.on d'un élev age,
intro duct ion
d'un e seme nce nouv elle, etc. le prin cipe dem eura
nt de pose x les
ques tion s pert inen tes poui situ er le part icul ier
dans le génê -
ral et de raiso nner les élém ents et les situ atio
ns.

L'ex emp le de mon ogra phie que nous prop oson s est
asse z d~teillé.
C'es t une mon ogra phie non seul eme nt desc ripti ve
(obs erva tion ),
meie eu~ai anal ytiq ue (réf lexi on).

~our mieu x sais ir tout ce qu'o n peut prod uire d'intêreas~


avec une mon ogra phie si on alli e somme d'ob serv atio
ns et somme 1
- 116 -

de réflexions, noua l'avons faite syivre du résultat d'une ex-


périence de différenciation entre une connaissanse intuitive
et une conneise~nce scientifique de la réalit6, à partir d'une
situation concrète.

Une bonne monogr~phie constitue un élément important de la con-


naissance exacte d'une situation.

Cepondant, melgrê le développement de notre questionnai~e de ba~e


pour élaborer une telle monographie sérieuse susei bien d'une
unit6 domestique, gu~ d'un village ou d'une petite région, la
place nous a manqué pour commenter tout ce qui aurait été sou-
haitable sur le sujet.

------------
Nous étant inspir~ pour construire ce travail de deyx excel-

'
1 lents_-!.jvres-guides, nous les citons en fin de fiche. Nous in-
1
vitons les équipes de professeurs avec leurs 6lèves à s 1 y réfé-
rer autant qu'il sera nécessaire pour perfectionner leur mé-
thode d'appréhension du milieu avent de partir en stage à le
découverte d 1 un espace géographique et humain donné.

Le sujet que nous étudions présentement trouvera sa pleine ~p­


plication dans le cadre de la deuxièm~ partie de ce document
concernant le vul9arisation proprem~nt dite •
. .
Si nous avons inséré les méthodes Je compréhension du milieu
dans cette première partie alors qu'elles auraient mieux conve-
nues en fin de seconde partie, c'est simpl~ment pour une ques-
tion txés pratique : pour permettre à des élèves gui partirai..!U:!.1
en stage sur le terrain avant la fin du cours de communication et
vulgarisation, d~Atre cepe~pant déjà formés à l~ découverte du
milieu (exemple : les élèves infirmi.ers vétliriri.:Jixes qui font un
premier stage pratique d~s l~ur Jeuxi~me enn~e d'études)o

Moyens maintenant un moclàle de gui~e d'enqu!te clunt on peut s'ins-


pirer pour réaliser une monographie de village.
- 117 -

2 - GUIDE PRATl~UE PGUR LA CONDUITE D'UNE MONOGRAPHIE DE VILLAGE

Le guide que nous présenton s ci-dessou s est à considére r comme


une aide pédagogiqu e destinée à facilite~ le travail prépara-
toire des enseignan ts.

Les questions posées le sont à titre indicatif et doivent 8tre


revues et corrig~es, avec des rajoutq et des suppressio ns en
fonction de chaque zone et aussi en fonction de chaque équipe
pédagogiqu e selo~ ce qu'elle veut conne!tre dans sa région •

En définitive c'est à chaque équipe de se forger son proorp


outil:..

Enfin, l'école pourra d'annéB en année, avec chaque promotion


nouvelle, faire la connaissan ce de village en v~llege, allant
du connu à l'inconnu , du simple au compliqué , du plus proche eu
plus lointain.

A - QU'EST-CE QU'UNE MONOGRAP~

Une monograph ie est une "~iude complète et détaillée qui se pro-


pose d'épuiser un sujet précis~

Elle est effectuée à partir d'une recherche de documents , d'ob-


servation s personnel les et de ~nseignements recueillis par in-
terview ..

Une bonne monograph ie est :

- EXACTE : • c'est-à-d ire contrelée , vérifiée, recoupée, • • •


surtout à base d'observa tions directes.
• attention à bien poser les questions .
• attention à la déf ience des intéressés ~raintes
- 118 -

- COMPLETE a • elle étudie tous les aspec~s du problèm e.


• et chaque aspect complè tement.

- EXPLICITE 1 • Indiqu ant les source s de renseig nemen ts, les


mêthod es employ ées.

B - EXEMPLE D'UNE MONOGRAPHIE D'UN VILLAGE

1 - CONNAISSANCE DU ~ILIEU

11 - IDENTIEICATICN

- Nom.
Positio n par rappor t aux points gêogra phique s import ants (points
cardina ux, villes , rivière s, colline s, etc).
- Croqui s avec puits, mares, roosquée, arbre à palabr e, places prin-
cipale s, rues, case du chef, école, disp~nsaire,
• • • parcs à ani-
maux, champs cultivé s à la périph érie, •••
- Les cases groupé es en carrés .
- Les cases individ uelles•
- Utilise r des couleu rs et mettre une légend e.
- Commenter tout ce que suggère l'empla cement du village , son or-
ganisa tion, la distrib ution de ses hameau x, etc.

12 - HISTOIRE

Date de créatio n, ~sr qui, comment ?


- Les premie rs puits, profon deur.
- Origine des habita nts.
- Parenté , ethnie s, les princip aux groupe s ,.milie ux par lignag e.
- Caract ères spêcieu x des groupe s de famille s, d'habi tation, d~
produc tion, de consom mation, •••
- Proces sus de son dévelop pement passé et présen t.
- 119 -

- faito marquan te avec leurs conséque nces z guerre, épidémi e,


acciden t cli~atique, •••
- Di:e tout ce que l'histoi re du villilge vous suggère pour ex-
pliquer son présent .

13 - LE ~·.tLIEU fliYSiyUE

- Shéma général de la distribu tion des terres cultivab les int6-


ressant le village (cultivé es et en jachère ), par rapport aux
terres impropre s à la culture, en dissocia nt zones arides, f o-
r!ts, collines , •••
- Surfaces cultivée s sur le village par les habitan ts.

" • " " " " " autres.


n par les habitan ts chez les autres.
"
- Comment ae reprodu isent les terres cultivée s ?
- Nature des sols.
- Le climat.
- Commen taire sur la nature de la terre et son utilisat ion.

2 - CON~AISSANCE DU MILIEU HUMAIN

21 - LA POPULATJ.!!lï

ans
Nombre d'habita nts homruco actifs (16-60), y compris ceux qui
sont en voyage et doivent revenir sOremen t.
- Femmes actives (16-60 ans).
- Enfants, vieillar ds, infirme s.
- Etrange rs.
- Pyramide des âges, hommes et femmes, par tranches de S ans •

- Evolutio n de la populati on ces 10 d~rnières années.
- S'il y a eu des départs : combien ? qui ? où eont-ils allés ?
- Compr6b ension et complémenta~ité entre les générati ons ou con-
flits ? lesquels ? pourquo i 7
- Comment se font les communications et les n~gociations (ou ?
qui ? quand ? comment· ?) l l '1nt4ri eur des groupe s et entre lee
groupe s et 8Uivant les sujets (creusement d'un puits, cr.Satio n
d •une ooopéra.ti ve ou traota tions pour un :mari&Be, o • . )
- Les relatio ns sont-e lles de type démocr atique ou autori taire ?
- Quelle s sortes de confli ts naisse nt le plus souven t ?
- Comment se règlen t-ile ?
- Lee menta lités du villag e : les habita nts sont-i ls r.SservtSe,
méfian ts, ferm~s, • •.• ou au contra ire, libres , oonf'ia nte, .
t; ~néreu.x.

- Leur philos ophie, les valeur s qu'ils déf&ndent, comment ils


voient l'aven ir du villag e ?
- Commenter les cara.ot th-istiq ues de cette popula tion villag eoise.

22 - LES STRUCTURES SOOIAL.ES


- Qui et comment s'exer cent les différe nts pouvoi rs dans le vil-
lage : économique, politiq ue, spiritu el, •••
·-Lee pouvoi rs se superp osent- ils ? se confo rtent-i ls ? ou s'op-
posent ··ile ?
-· Sont-i le des moteur s ou des freins au d~veloppement ou un pou
des deux suivan ts les moments et les objets ?
- Schémasde diff~rentes structu res famili ales avec les cases d'ha-
bitatio n {group~es ou disper sées), les grenie rs, le hangar , la
1
cour, le puits utilis~, le jardin cultiv~, •••
- t)ccupa tions des cliff~rents groupe s : riches , aisée, pauvre s,
e~n~s, jeune1s, hommes, femmes, groupe s de produc tion, de con-
servat ion, de consommation, •••
- Y a -11 des associ ations villag eoises ? combien ? qui s'occu -
pent de·quo i ?
- Obteni r et releve r les documente de quelqu es unes pou't" les
dier en classe plue tard (livre de caisse , compte d'expl oita-
'tu-
tion, utilisa tion des bén~fices, ••• )
- S'il y a une cooptll-ative scolai re, quelle s ressem blance s ou/et
quelle s différe nces y a t-il entre el1e et les associ ations du
'villag e ?
- 121 -

- Etudie~ pour chaque association l 1 utili$ation des bénéfices


lorsqu'il y en a 1 dép~ns~s économiques, éducatives, sanitairea 1
cultuxelles, • • •
- ln quoi c~l~ ~ontribue t-il au dévBloppement du village ? ~eut­

on imaginer d'autres d épenses ?


Comment fonctionne les loisirs, la vie religieuse ?
- Commentaire sur la solidité et l'adaptation dao structures so-
ciaies villageoises face au progrès techni~ue.

23 - L'ALIMENTATION

- Nombre de repas journaliers.


- Horaire et importance des repas selon les moments.
- Composition précise de ch~que repas : quantité de chaque denrée:
origine de chacune d'elles, prix ùe revient moyen de l'alimen-
tation journalière pour une famille de combien de personnes.
- Pr~paration, uptensiles, temps de prépar~tion et de cuisson.
- ~ianquet-il certains aliments ? toute l'année ? ou à certaines
périodes oeulement ? chez toutes les familles ou certaines d'en·
tre ~lles seulement 1
- Les gens du village sont-ile bien, moyennement ou mal nourris 1
- Toutes les familles ou variable selon les familles ?
- Qui souffrent le plus : les adultes ou les enfants ? les hommes
ou les femmes 7 les jeunes ou les vieux ?

24 - L'EAU

- Condition d'approvisionnement en eau z combien de puits 1 à


quelle profondeur le puits et ensuite la surface de l'eau ?
épaisseur-de la nappe d'eau? les puits tarissent-ils? toua
ou seulement certains ? lesquels ? selon vous pour quelle rai-
son ? a quelle période tarissent-ils 7 sont-ils busés ? proté-
gés ? y a t-il des forages ? depuis quand 7 profondeur ? quel
type de pompe ? y a t-il des.puicards (créanes) 1 è quels en-
. drüits des mares ?'comment est abreuvé le b~tail 7
- 122 -

REMARQU~ : Cette enqu!te pourrait-8tre faite par les jeunes du


village, de mime que c~rtaines autres, telle que la
suivante su~ la santé.

25 - LA SANTE

- Liste de toutes les maladiss connues au village avec leurs noms


dans les langues française et nationales (bambara, malinké,
bobo, ••• )
- La façon dont les maladies sont identifiées ou diagnostiqué es
(les symptBmes).
- Les causes supposées des maladies (comment on les attrape).
- La façon de les combattre.
Interroger le& adultes, les vieux.
- Classer ces maladies par ordre d'importance , par exemple les 5
plus fréquentes et/ou Graves pour les hommes, les femmes, les
enfants.
Y a t-il des actions de soins de santé primaire ? (formation
d'agents sanitaires de village, formation d'accoucheus es tra-
ditionnelles , ••• )
- Ou se trouvent !o dispensaire et ls maternit6 les plus proches ?
~ combien de kilomètres ?

- Faire la carte de le région d'influence de ces petits centres


sanitaires (nombre de villages touchés et quelle population ?).
- Y a t-il des villages non•encore touchés par l'action médicale ?
- Vos commentaires sur les problèmes de santé.

26 - L'HABITAT

- Surface ? nombre de pièces pour une unité domestique ?


Matériaux utiliséa ?
- Comment s'obti~nt la meilleure isolation ?
- Où touve t-on les matériaux ?'
- Comment sont construits les bâtiments ? entraide ? main-d'oeuvr e?
- 123 -

- Quel mob ilier ?


- D'où vien t-il ? qui le fabr ique ? prix ?
-.Commentaire~

21 - RELAT7DNSAVEC L'EXTERIEUR

- Avec qui les gens du villa ge écha ngen t-ils le


plus : comman-
dant de cerc le ? chef d 1 erro ndis aem ent ? vulg aris
ateu rs ? res-
pons able s poli tiqu es ? adm inis trati fs ? d 1 0DR ?
four niss eurs , ·
coop érat ives , serv ices de sant é, écol es, man ifest
atio ns cult u-
rell es ou relig ieus es ? etc ••• ?

- Où ont lieu ces renc ontr es ? préc iser .
- Nombre de visi tes rend ues dans l'ann ée

}
pren dre fam illes
" " " reçu es n repr ésen tativ es dea
"
- Moyens de dive rs grou pes ac-
déplac~~ents
ciau x du villa ge.

28 - L'ALPHABE!ISAlION FONCTIONNELLE

- Y a t-il des cent res d'alp habé tisat ion dans la


zone ?
wui sont les audi teur s ? hommes ? femmes ? quel
AgF. ? anci ens
scol aris és ou non ?
t - Qui sont les anim ateu rs ?
- Comment évol uent les effe ctif s pend ant une camp
agne (aud iteu rs

insc rits ré~uliers ou irré guli ers ?).
Y a t-il des test s de conn aissa nce ? comment son
t-ils pass és ?
- ~uels sont les livr ets util isés ?
Prés ente nt-i ls quel que inté rSt pour les p~ysans
? pQur quoi ?
- Y a t-il des broc hure s de post -alp habé tisat ion
?
A quoi les alph abét isés util isen t-ils leur s nouv
elles conn ais-
sanc es ?
Que lle form ation com plém enta ire souh aite raie nt-i
ls enco re avoi r ?
ou selo n vous il sera it souh aitab le de leur donn
er ?
- Com ment aire.
3 - LA VIE ECONOHiuuE

~1 • LA TERRE

- Relav6 dea .paxc ellee et de• champs du villa ge en idll!l


ntifia nt
leur appertenanc~ aux diff6 rente a unit6 a dome stiqu e• et aui-
.
vent dea coul eurs diff6r~htes~ ceux eppa rtEne nt aux chef s
de
fami lles, aux fem• ••· eux jeun~• ••••
- Fonc tionn emen t du aystê me de cultur~ 1 aaao leme nt.
- Conc urren ce au compl~mentaritaa dea cultu res.
- Cale ndrie r agric ole.
- Temps de trava ux pour et chaqu~ cultu re.
- Vari ation des surfa ce culti v6aa dans le villa ge depu is
10 ana
pour les diff, rent ea cultu rea indu atrie llea et vivr i6re a.
- ijuel lea aant les raiso ns de cette '9'ttl ution 7
. - tvolu tion da la f•rt ilit6 dea terre • ?
- ~omment ee repr odui aent -elle a 1
- ijuel lea sont les surfa ces en jach6 re ?
- t.vcl ution des surfa ces et 4ea te•pa de jach{ 1re ?
- 11npact des arrières~ effe ts des ensr ail' pou l: cul tura
indu •-
trie lle aur lft céré ale qui auit 7

32 - LES PRODUIJS AGRICOLE§

- Tota le des réco lte• par prod uctio n pour chaq ue unit6 'dome
sti-
que et pour l'enaa~ble du villa ge.
- Evol ution des prod uctio ns et de l,'J prod ucti ·.·i t.S de chaq
ue r6-
ool te depu is 10 ans.
- Calc ul des rendernenta et ~xplications des d~ff,rencea entre
fami lle.
- Util isati on des prod uctio ns 1 part consomm6L., part atack
de,
part cammercialie.Se 7 (priv 6a, coop.Srative, ••• ?).
-Moy ens de tran spor t.
- Moyens de con• erva tian.
- 125 -

'
- Différenc~ entre production et besoins alimentaires (para-
graphe 23).
- Qui assure la seation des produits stockés, échangés, commer•
cialisés.

33 - LE MATERIEL AGRICOLk

- Inventaire des petits matériels ~ daba, •••


- Lee machines a degré d'équipement de chaque famille pour cha-.
cun des t~ipes de matériel disponible z charrueR, cultivateurs,
semoirs, pulv~~isateurs, animaux de trait, • • •
- Etablir pour chnqJ~ famill~.le ratio a
nombra d'actif&

nombre de paires de boaufe,


pour mesur~r les différents niveaux d'équipement selon les fa-
milles et plus tard, selon les villages.
- Idem avec certaines machines agricoles.
- Evolution des équipements depuis 10 ana.
• Pourquoi ?
~ Question à se poser 1 pourquoi certein~s familles d6veloppent
leur êquipement agricole et d'autres toujours pas ?

34 - ~~ELEVAGE

- Comment a ~volué le troupeau bovift ee& 10 ou 20 derni~res années



~ ,eut-on calculer le nombre de bl"tas dans le village 1 bovins,
'•
ovins, caprins, volailles, •••
- ~uelle utili&ation des animaux s pour le fu~ier (parc à fumier),
pi>ur la viande (embouche), paur le travail, pour le lait ? •••
- CQmment nourrit-on .les animaux ?
- ~uels problèmes pose l'êleva~a 1 abreuvement, entretien de•
anitaaux, melndies du bétail, commercialisation, etc.
- La p~oduction de lait a t-elle augmenté ces 10 dernière années I
f ait~an tr•vailler les vaches 1
- 1 ~D '-"

--(Zk (
35 - EAUX ET fOBETS

- Comment se présentent les surfacea fo~eetières ? distribution


par rapport au village.
- ijuels sont les arbres ·protégés ?
- Y e t-il beaucoup d'amendes et de procès verbaux des Eaux et
f or8ts ?

- Pour quelles raisons ?


- ~u 1 en pensent les populations ? comment réagissent-e lles ?

36 - LES AUTRES ACTIVITES AGHICOLES

- Y a t-il d'autres activités agricoles 1 vergers, jardinage, cul-


tures secondairBs, ••e ?
- Que repréeentent -elles en quantité ou/et en revenu ? utilisation ·
- Y e t-il des activités de cueillette 1 karité, néré, etc.
Quantité ? utilisation ?
- La chasse ou la plche sont-elles pratiqu~es ?
- ~uelle importance alimentair~··conomique représenten t-elles?

37 - L' ARTI SAt~A!

- ~uelles activités artisanales trouvent-onta u villege ?


- Conduites par des homm~s.ou des femmes ?
- ~uelles techniques utilisent-ils 1
- Ces techniques ont-elles évolué ces 20, ces 10 dernières années ?
- Existe t-il un "foryeron perfectionn6 " ? que fabrique t-il ?
Uuelles tcchni~ues utilise t-il ?
Est-il poasible ù'établir le prix ùr. revient ciu mat6riel qu'il
fah:t:ique ?

- Pourrait-on "~odernis~r" l~s puisat!nrs, l~s tisserands, les


teinturières , les fabricantes de savon, etr..
- Lomment ~, riuels eventegen ., quels inconvP.nifmt s ·1
- 1iu•est-ce qu'il y A comme petits co~me~ce$, buutiques, gergott~~.
- 127 -

- Peut-on c~lculer la part monétaire de l•artiaanat et du corn-


..
merce d11n1l le village par rappo1't à la part des produits agri-
coles ?
- Nombre de pa~sans artiaana ou de paysan~ commerçants 7
- Se situent-ils dans la cét6gorie de~ plus pauvres, des gens ais~s
ou des plus riches du village ?

JB - àSPEêts EtoNOMiyuEs GENERAUX

- Quantités de biens produits dans le village1i•origine ~gricole,


artisanale, autrea ?
· - Les parts conaomm~es de chaque production.
- Las parts stockées.
- Laa part& commercialis6es.
- A.quels prix ?
- Soit quel revenu mon6taire total par unit6 domestique ei possible,
sinon pour le village.
Biens achetêa 1 nature? quantit€e? prix?
- Où ?
- Quels sont les marchés traditionnels existante dans la rêgion ?
- A quelles distances du village enqu8t~ ?
- Y aller de temps en.temps pour observer: ce qu'on y vend, de
quelle façon, à quel•.prix ? y a t-il des produite import6a ?
\

Les prix êvoluent-ila d 1 ann6e en année ~ au cours d'une mime


année~? pour quelles raisons 7

- M6caniarne d'échange 1 • denr6e contre argent


• denrée contre denré~
• denr6e contre travail
• travail contre argent
- ~omment se font le cr6dit et l'usure ?
- Y a t-il des commerçants fixes eu village ? des •tabliers• 7
Quels produits vendent-ils ? sous quelle forme ? à quela prix ?
Y a t-il des ruptures de etocke ?
.. Part d 1 impet ?
- Quelles d6penaea 1 habita, condiments, biens divers, ••• ?
- 128 -

CONCLUSION

Bilan de la vie du villag e du point de vue organ isatio n so-


ciale, organ isatio n de le produ ction, rep~oduction des rnoy~ns
de produ ction {terr~s, matér iel, anim~ux, ••• ), popul ation,
techn icité, couve rture alime ntaire , autreg besoin n, revenu s •••

Aopec ts évolu tifs marqu ants ces 10 ou 20 derniè rea année s.

- Persp ective s d'ave nir.

.
Comment agir : propo sition s d'orie ntatio ns par rappo rt à quel-
ques idées forces nées de l'obee ivatio n Ju milieu et de la ,Lé..:.
flexio n : inten sifica tion de l'agri cultu re vivriè re, liaiso n
élevag e et agricu lture, améli oratio n de la fertil ité des sols,
petite s expér iment ations divers es : plante s nouve lles, semen ces
sélect ionné es, meille ur équili bre alime ntaire , dévelo ppeme nt
d 1 octiv ités artisa nales , dévelo ppeme nt de la comp tabilit é fam~­
lialc, activ ités d'entr aide, etc.
,· /'J'1 /
3 - L'APPROCHE SCIENTIFIQUE DES PROBLEMES DE DEVELOPPEMENT D'UNE
UNITE GEAGRAPHIQUE 1 Unit~ domestiq ue, village ou petite r6gio~.

31 - LE TRI DES IDEES RECUES

Sur une rêgion donnée, et en pa%ticu lier sur la zone d'influe nce
ou d~ stage d'une école, il semble tr&s utile qu 1 enseigna nta et
6lêves aient une opinion juste de la réalitê de cette zone.

Dr, cette opinion juste ne peut venir d'une connoiss encu intui-
tive bien trop souvent inexacte . Il fsut alora proc6de r à une
approche plus rigoureu se, plus,reisonn6~, plus scientif ique des
problêm es.

A titre d'exemp le, voici le passage d'une connaiss ance intuitiv e


à une connaiss ance raiaonn6 a, issue d'un travail de groupe à l'oc-
casion d'un e~minaire de professe urs partant aur le th&me de la
•découv erte du milieu• dans la région de Koutiala en 1980. Pour
une présenta tion d6teillê e da le d6march e, on pourra ae reporte r
à l'ouvrag e 1 •Le chemin des villages • de G. Bellonc la, l'H•r~et­
tan, Parie.

Un des probl~mea soulev6a per l'ensemb le des aous-gro tipea 6tait


celui de la prédomin ance de la culture cotonni~re dans la r•gion.
Un groupe affirma it que le coton avait •envahi• la r'gion·e t que
cette minvaaio n• de la culture cotonni tre !tait en train •d 1 affa-
aier" les gens.

De le diacuaai on avec leu technici ens de la CMDT il r~saortait


que le auperfic ie de la r!gion de Koutiela est de 2.400 000 hec-
tares sur lesquels 500.000 hectaree aont cultivab lee et sur ces
.
500.000 hectare s, 55.0CO aeuleme nt sont consacr6 a au coton contre
100.000 pour les c'r6ales (•il, sorgho, riz, maïa, ••• ). Ainsi,
les superfic ies réaerv!e a au coton ne représen tent qu'un tiere des
eu'rfaces cultivée s et 1/10 dea aurfa11e cultivables.~. ;..,:

De plue, en raison des ar~i~re-effete da la fumure completn ap-


portée au coton, loin d•e·1cir conduit à une diminuti on des quan-
tit'a de c6r6ale s, aurait permis eu contrair e l'appara tion d'ex-
cédents commer cielieab lee.
- 1JD -

Parm i le& aut res "idé es reçu esu , on trou


vai t en bon ne plac e le
con vict ion qu' il ne res tait plus rien ~u
pay san lor squ 'il ava it
rem bou rsé ses pr~ts et payê ses imp ôts.
Or, là encox•~o les chi f-
fres fou rnis par les tech nici ens obli~ea1
ent é reco nsid érer une
tell es affi rma tion .

~er exem ple, pou r la campagne qui s'ac hev ait,


62.UOO T de coto n
ava it ét6 ach etée s dan e la ré9 ion , peu :
u~e vale ur de 6 mil liar ds
700 mil lion s de fM, ce qui aprè s rem bou
rsem ent de~ prA ts (2 mil -
lia~ds) et paie men t d~s imp 5ts
(700 mil lion s) lais sai t tou t de
mame enc ore 4 ruil liar ds de fran cs mal iens
ent re les mai ns des pay -
san se

Tou t cec i mon tre la n§c ess ité de Eas ser


à yne con nuis san ce scientifigu~.
. d'un e con nais san ce intu i-

Voi ci enc ore deux aut res exem ples d 1 "idé


es reçu es" a
De nombreux pui ts dan s la régi on de Kou
tala tari sse nt en fin de
sais on sèch e. Une exp lica tion tou te trou
v~e i la séc her esse . Les
tech nici ens par con tre exp liqu aien t qu' il
exi sta it une cou che de
gré sup erfi cie lle - ent re 10 et 20 màt res
- sur laq uel le ae form e
en fin d'hi ver nag e une fau sse napp e phr éati
que , ce qui exp liqu e
que les pui ts tari sse nt quand cet te napp
e est épuis~e. Pou r que
les pui ts ne tari sse nt plu s, il fau dra it
trav erse r la cou che gr6 -
seu se pou r atte ind re la vra ie napp e phr éati
que - par fora g' ou dy-
nam itag e.

Dernie~ exem ple d'"i dée reçu ", le prob lèm e de la


san té au Mal i ou,
"l'E tat gas pill e tou t" mai s la pr~sentation
de chi ffre s r6v èlai ent
que le bud get de l'E tat pou r' !'Ed uca tion
éta it de 1B mil liàr da de
fran cs mal iens don t 90 ~pou~ les &al aire
s des ens eign ants con tre •••
900 mil lion s aeu lem ent pou r la ean t6, soi
t 26 fran cs mal iens par
pers onn e et par an. Am élio rer la sant~ eu
Mal i sug gêre qu'o n aug -
men te le par t du bud get de la San té ce qui
sup pos e ••• qu'o n ·di• i-
nue celu i de i 1 Edu cati on (l)a

Bre f, de ces div ers exe mpl ea, rete non s qu'e
ntre la con nais san ce
intu itiv e et la con nais san ce scie ntif iqu
e il y a une énoxme dif fé-
ren ce, seco nde , qu'a u term e de ce sém inai
re, les par tici pan ts a'ac
cor daie nt à reco nna 1tre l 1 int6 rBt de le
mét hod e péd ago giqu e trAa
- 131 -

pratiq~••qui p•rt•it du pr6auppo•6 que les enaeignanta ne pour-


ront aattze en pratiqua avec·· leur• 6l~va1 la d6m•rche propoa6a
que dana la aeeura ou l•• auteur• l'auront d'•bard pratiqu6a
avec eux, ce qui uuppoae que naum •l•e an faisions autant. En-
auita, la n'ceaeit6 pour tou1 laa cnaeignanta.et leurm ~l&vaa
de proc6de~ dan& leur r6gion raepectiv•, ~illage par village aux
meaura1 a•ces1airee pour •ituer leur zonm.

L'approche ainsi conduit• avait parmi• da traiter lei deux pre-


mitra1' 6tapee d'une d6œarcha qui •n .contient trai• at qui'•ont a.

- i•obpery.tign du •ili•u ••••••••:••••••••• 1 VOIR


·• 1 1 explic•tian dea facteurs obaarver •••••• 1 JUGER
- l• tran1fo;~ation du milieu •••••••••••••• 1 AGIR~

Concernant la troiaiê~e 4tape, lee participa~ta a ca •6•inaira


convenaient qu'il ~ aurait ~na chaqu~ r6gion •yne apyrc1 ·inf-
puioablp de crobl~9p1 fonctionnpl1 t 1oumettr1 eux flty11• et
• 1
qu'il• aereient b6n6fiqu•a.paur c•ux-ci et pour le •iliau, no-
tamment en mati&ra de tpny1 dp1 docu!fnt1 cpmpt1bl11 par axampl~.

32 - L'ETUDE DU "IlIEU:

Pour élaborer un tel progr•'!'A'• de formation qui aide à expliquer.


lea problêma1 du milieu et' à campreodre lei transfor~ationa pos-
aiblee, faut-il que ce progr•••e •parte dti milipy pour retourn~t
".
au milieu• et pour ce f•ire, ~l.••rait aouhaitable qu'il'axiate
dans chaque êcola une 6quipe p4degogique qui 6tudie le contexte
""
avec les élàvea.

Le ech6ma des opérations intellectuelles à conduire .Pour 6tudier


une Unit! Do•aatiqua, un village ou une petite r~gion, pourrait
ltre le suivant 1
\

1/ OBSERVER (ou VOIR) ••• 1 • Enum~rer, ~êcrire


• Diatinguar, cl•aaer
• Mesurar, quantifier.
- 132 -

2/ EXPLIQUER (ou JUGER) ••• 1 • Rechercher les pauses


• Dégager les coos~gyenceg.

3/ TRANSFORMER (ou AGIR) •••• i • Faire l'inventaire des actions


possibles
• Observer des actions en cours
• Identifier des actions possibles
• Evoluer les ac.tians entreprises
(à l 1 êcole ou à 1 1 extêrieur)
• Réflêchir aux conditions d'ex•
tension de telles actions·.

14 - CONCLUSION GENERALE 1

Le modèle d'enqu!te et de raisonnement des problèmes de d6velop-


pement que nous avons proposé pr6sente plusieurs avantagea. Il
permet aux élèves de ~ster sur le tereain leurs conn8iesancp1
théprigyes acquises dana leurs 6coles. Il leur permet ensuite
une connaissance très concrète et appronfondie de la rêelitf
d'une ynité géographique ~t humainp, en faisant travaille~ leur•
capacités d'observatio n, de féflexion et de proposition (voir, ju-
ger, agir). Mais pour atteindre cea pleins r6sul tate faudr·a t-il
que chaque stege soit tràs bien prAoar6, syiyi, puis jyalyt, par
des êquipes enseignantes motivées, qui pourront adapter et per-
fectionner l'approche que nous proposons en puisant dans la bi-
bliographie que nous avons.sélecti onnée •
.
En retour de cette d6marche qui va vers le terrain, ce derni•r
permettra à travers les diverses monographies ramenées et travai1-
lêes dans les écoles, d'introduire dans les programmes de forma-
tion, d'innombrabl es donn6es pratiques. Chaque enseignant pourra
pour se faire diepoa~r en permanence de quelques monographies
avec lui.

Pour terminer, noua signalons que noua reprendrons ce travail


d 1 enqu8te dans la deuxième partie de notre document lorsque noua
traiterons des méthodes de vulgarisation et de !'interventip n -
conseil en milieu rural. La monographie bien conduite pouvant
- 133 -

grandement aider à 4teblir 1 1 analyae - diagnostic d'une situa-


tion pour décider des hypoth~sea d'actions telles que nou~ les
verrona dans cette partie l venir.

15 - BIBLIOGRAPHIE 1

51 - LIVRES DIRECTEMENT UTILES POUR L'ENQUETE MONOGRAPHIQUE

1 - Le chemin des villages - Guy Belloncle - L 1 Harmattan -

2 - Comprendre une 6conomie rurale - guide pratique de reche~che -


IPD - L1 Harmatten - •

52 - LIVRES VIVEMENT RECOMMANDES POUR UNE "CULTURE D'ESPRl]WAVANl


D'EFFECTUER UNE ENQUETE OU UN STAGE OU LES DEUX A LA FOIS DANS
pNE ZONE RURALE

1 - Paysans d'Afrique Noire -· H. Dupriez - L 1 Harmattan -


2 - Enqu!tes en milieu rural sahêlien - R. Billaz et Y, Diaware -
Techniques Vivantes - PUf -
- 134 -

1 FICHE N° 12 1

LES STAGES PRATIQUES

Ils sont três importante dans l~ ~roceaaus de formation dane ia


mesure ou ils permettent dn v'ri~ier le pertinence de la form•tion

~h6orique reçue pour comprendre et transforme~ un milieu. En re-
tour, la connaiaosnce pratique de la r6alit• complête et concr6-
tise le formation th6orique.

Hais pour qu'un stage aoit b6n6fique faut-il qu'il remplia•• plu-
sieurs condition• a la première c'est qu'il aoit ~rêa bien'pr6p9r6
par une équipe d'~nseigncntn avec lea 6lêvea, des paysans et de•
responsables locaux, la seconde c'est qu'il sait iràs 16rieu1ement
auivi, la troiaiême, qu'il soit correctement ~velu6 9 et le qu•-
triême. c'est que les contppu1 dep rapporta de atgge pui1aent ltre
réinfectés dons l'enseignement en classe pour 1 1 améliorer·conti-
nuellement.

1 - LA PREPARATION D'UN STAGE

éducative pr6voit à l'avance dans •on progra~~• de


l 1 institutie~
formation en CAA, CS ou EIV, le nombre, les p6riadae et laa dur6ea
de chacun des différents stages. Le nombre et leur dur6e ea~t
fonction du programm1! gEnEral de formation, du cycle v6g6tatif et
dee moyens matériels dont disposent les 6coles pour aasur~r les
déplacements des 6lèves et das enseignants, les fournitures aca-
laires et le suivi régulier des stagieiraa.

Ces êl6ments 6tant arr8t6a, il reste à d!cider des lieux · dea


stages et des modelit6s de r~partition des stagiaires chez le•
pa,y•ana.
- 135 -

De nomb~eusea exp6z iencea s'acco rdent pour consid érer que le


placem ent ~ 1 6quipea de 4 à 6 ou 8 !leva • aneximua par villag e est
le meille ure formu le •. Elle t•cili te l 1 int6g ration des 6tudia nta
dans la communauté villag eoiae et augmente le b6néf ice de leur
séjou r par la mise en commun de leurs d6cou vertes et le trava il
colle ctif, notamment pour r~aliser les enqul tea et les rappo rta.

Le choix des vill•g ea et dea payean a che~ qui aeron t placés les
stagia ires se fera à partir de crit~rea claire ment débat tus à l'a-
vance entre enseig nants, êl~vee, repr~sentanta des paysan s et re-
prése ntants d'orga nisati ons profe asiann ellea.

On pourr ait consid érer pour que le ~axi•um de villag es puiaa~nt


.
bénéf icier de l'aide des élèves d'une 6cole région ale et en re-
tour pour que l'écol e puisse mieux conna itre aa r6gion d'imp lan-
tation , que les stages se dérou lent dana des villag es diff6r enta
à chaque nouve lle enn6e jusqu 'à ce que toua les villag e• d'une
région consid érée aient été viait6 a.

Cela suppo se que les travau x in~dllectuela demandé• aux 6llves


soien t très bien prépa ré• pour recue illir le maximum de renam i-
gneme nts utiles dans chaque villag e pour arrive r progreaaive~ent
à une conna issanc e fine de la région .

12 - POUR LE BON DEROULEMENT D 1 UN STAGE 1


Une des premi~rea condi tioha pour qu'un atage soit appr6 ci6 et
bénéfi que pour l'élèv e et aon •loge ur•, c 1 eat que les modal it6a
du déroul ement du stage &oien t clllirem ent expaa6 es et d6cid6 ea
entre les en~eignants respon sables du stage et les payaan e chez
qui iront l~s él~vea.

Ce qui devra !tre tout particulil~ement bien arr8t6 , c'est l•.


répar tition des temps de travau x dea 6làvea en deux porti1 1 dit-
tincte s 1 un temps de trava il mpnuel pvec le pavaen pour toua
-les travau x agrico les qu'il lui deman dera d'exE cuter. Un temps
de traya il intell ectue l pour condu ire des enqu! tea, des entre-
tiens, dépou iller des docum enta et enfin rédig er dea rappo rts.
- 136 -

Il sera bon d'ex pliq uer à l'ens emb le des villa geoË 1
l inté rlt de
ce trav ail pour la form ation des élèv es et pour
eux- mêm es. Par
resp ect des gen• qui auro nt four ni quan tité d'in
form atio na, il
est recommandé de s'en gage r à leur rest itue r les
résu ltata des
trav aux eprè e exp loita tion , corr ecti on et synth~se
à l'éc ole
avec le corp s prof esso ral. Les disc usai ona gui suiv
ront .de tel-
les prés enta tion s de résu ltats d'eng u@te ne pour
ront que con tri-
buer à enri chir ls conn aissa nce de tous et cont ribu
er peut -Otr .e
auss i à des ·déc iaion s nova trice s dans lee villa ges.

Pour cond uire les enqu 8tes , il est cons eillé d'y
asso cier les
habi tant s et surt out pour terta ines part ies d'en
tre ellB s, les
fair e exéc uter par les jeun es du v~llage, et m@me
cert ains as-
pect s par les enfa nts.

Mais tout cela doit -!tre cl&i reme nt dit au dépa rt


entr e les dif-
fére ntas Part ies.

Cons 6cut ivem ent à la répa rtiti on des temp s de trav


aux cons acré s
par l'étu dian t resp ectiv eme nt pour lui-mBme et pour
le pays an,
il faud ra égal emen t déci der des cond ition s mat érie
lles de séjo ur,
en part icul ier l'héb erge men t et la nou rritu re, eu
pair e ou paya nt.
De m!me, que la pos sibi lité d'ut ilis er (com bien
de fois dans une
sema ine et à quel les cond ition s) les vélo s des gens
du villa g•
pour dive rses cour ses et notam ment pour ee retro
uver entr e étu-
dian ts de plus ieur s villa ges vois ins ou à l'oc casi
on de regr oupe -
ment avec les resp onsa bles de l'éc ole.

Enfi n, on ne saur ait trop ~nsister sur la néce ssai


re inté grat ion
des élêv ea -dans la vie villa geo ise sous tout es ses
form esz trav ail
manu el cert es (trav aux dans les cham ps, élev age,
entr etie n du ma-
téri el, ••• ) mais auss i serv ices dive rs (app rovi
sion nem ent ~n eau,
en bois , ••• pour déch arge r quel que peu le dure
labe ur des femmes,
peti te com ptab ilité des fam illes ou de la coop érat
ive, du.d ispe n-
sair e ••• ) et enfi n part icip atio n à la vie spor
tive , cult urel le,
folk loriq ue, ou relig ieus e ou autr e, en resp ecta
nt cepe ndan t les
u9 .. et cout umes des habi tant s de chaq ue villa ge. Lo prob
l~me des
rela tion s hommes-femmes est un de ces poin te qui
peuv ent aoul~ver
des ques tion s mais géné ralem ent il est déba ttu et
d6ci dé de man ière
- 137 -

assez souple par les chef• d$& villages d&a lee premiàree ren-
contres pour pr6parer le stage et à leur initiative .

Quant aux types de documents à exécuter pendant les stages. ceux-


ci varieront avec le nombre et la dur~e dee stages pendant toute
la acolaritê .

L'objecti f de ces études 6tant de ~arvenir à une connaissan ce


toujours plus fine et plus exacte du milieu rural et dans ce mi-
lieu d'une zone conaid6r6 e. nous suggérona la pratique suivante 1

L'org~nisation en cours di6tudea de deux ataqes· minimum de ply-


sieurs semaines chacuh dans des villages agricoles (Au-delà d~
deux. il peut y avoir des stages déne des OUR, des laboratoi res,
des usines de transform ation des produits agricoles , ~ •• ).

Au cours de ces deux stages agricoles 1 1 6tudiant reviendfa lea


deux fois dans le m!me yillage mais pourra changer de logeur py
de famille d'accueil .

Pour l'étude du milieu, noue proposerio ns qu'à l'occasion du pre-


mier stage, 1/ chaque 6l~ve r6eliee la monograph ie de l'unit6 do-
mestique dane laquelle il se trouvera, 2/ que l'ensembl e de8 6là-
ves dans un m!me village réalisent collective ment la monograph ie
du village.

Pour ces travaux qu'ils se rapporten t à le fiche N' 5 relative


à la rêdaction de rapporta.
. .
De retour au Centre et apraa correction des rapports de stage,
l'ensembl e de la promotion pourrait se livrer à une monograph ie
récapitul ative de la petite r6gion, en allant quelquefo is sur
place vérifier ou chercher des informatio ns manquante s.

A l'occasion du eacond stage agricole, en souhaitan t qu'il vianne


epr~s .les cours de sciences humaines : êconomi~, gestion et vul-

garisation , les étudiants pourront i

1/ Conduire chacun une étude propre aijr un.sujet particuli er.


Exemple z 1 1 alphab6ti sation, le problàme des femmes, les pro-
blàme• de .•ent6 ou de acolarit6 , de commerci alisation ou
d'ep prov iaion nem ent, les cera ct6r iatiq ues agro nom
ique s de la
régi on, ~'élevage ovin ou de vola illes , etc. L'ob
jet étan t d'en -
tra! ner l'élè ve à l'étu de d'un ~oint bien préc is
avec le max i-
mum d'in form atio ns et de rigu eur. La logi que du ques
tionn eme nt ou
de la déma rche pour réal iser ur1e mon ogra phie (Voi
r, Juge :, Agii:)
dev rait aide r l'étu dian t de même ~ue les tech niqu
es ~tudiêes pr~-
c~demment pour le réda ctio n de rapp oita

2/ Dans des disc ussi ons indi vidu elle s et surt out
de grou pes avec
les villa geo ie, len étud iant • ~iri fipr ont le pert
inen cl! dp
leur mon ogra phie régi onal e. Au beso in ils l'am ende
ront et la .
com plète ront .

La prom otion suiv ante pou rrait recommencer le mBme


trav ail dana dos
villa ges diff 6ren ts d'un e nouv elle peti te régi on.

L 1 6col e et par là égal emen t la régi on se con stitu


erai ent ains i
un ense mble de peti tes ~tudea préc ises et de mon
ogra phie s nom-
breu ses qui sera ient auta nt de conn aissa nces préc
ieus es pour l'en -
richi~~ement du patr imoi ne cult urel
de la zone d 'infl uenc e de 1 1 6-
cole cont ribu ant à fair e recu ler •on reta rd de déve
lopp egen t en
vert u d'un adag e qui veut qu•• un paya uoua-dévelap
p~ est d'ab ord
un paye sous -ene lyeé ". On veut donc croi re que l'inv
erse est auee i
vrai .

13 - L'EV ALUA TION DES STAGES 1

Cett e 6vel uati on, abso lume nt indi spen sabl e pour valo
riae r pleine~
ment ce temp s de form ation sur le terr ain se fera
scus deux for-
mes diff éren tes.

D'ab ord et auaa itet les 6lêv es de reto ur nu Cen tre, par dea
trav aux de grou pe pend ant le nombre de jour s n6ce
ssai rea (2 ou 3
ou S) perm ettan t à chaq ue élèv e ~'!tre au moins une
fois rapp orte ur
de son grou pe (cf. le trav ail de grou pe, fich e n•
B).

Ces trav aux de group~a et les disc usai ons qui s'en
suiv ront ae
rapp orte ront d'un e p~rt aux cond ition s prat ique s
du déro ulem ent
- 139 -

du stage : travai l, logeme nt, nourri ture, d6placa menta, rela-


tion dans le village , etc, et d'autre part et surtou t aux con-
naissan ces acquis es.

Les thàmes à étudie r an groupe pour ltre discuté s ensuite an as-


sembl6 e pleiniè re devron t ltre clairem ent décid~s à l'avanc e et
notés nu tableau .

Exemple s

Comment vous est apparu e la vie des paysan s chez qui voua avez
effectu é vos stages 7 au plan .techni que, 6conom ique et social ?
- Comment vous est apparu .la percep•tion de le vulgar isation par
les produc teurs ?
- Quels rem~des propos eriez-v ous aux problèm es identi fiés 7
- ~ue vous a apportê le stage 7
- Etc.

Nécess ité de détail ler plus qu'ici chacune des questio ns.

Lee orgcni eateurs de ce genre de sémina ire (enseig nant• et certain s


élèves ) récapi tuleron t per écrit eu tableau , par village et par
thèmes domina nts, le liste de5 inform ations signif icative 1.

I~ a
8 X y z •••

Techni ques
agrico les
.
'
Approv isionne ment
et
comme rcialisa tion
·I
Rappor ts sociaux
à l'intér ieur da
la paysan nerie
.
------- -- - - -
- 140 -

Un aut ra tab lea u dev ra fai re res sor


tir lee sim ilit ude s en irt
tou s et uus ei les dif fêr enc es pur cha
cyn des tbê me s.

·~ s
Sim ilit ude s ent re
les vil lag es Dif fêr enc ea

Tec hni que s


agr ico les

Ap pro visi onn em ent


et
com me rcia lisa tion 1
• -

•• •• ••

Ces trav aux de gro upe at ces dia cus aio


na ent rti tou a les •lê v••
de ret our de ata ge von t per me ttr• une
•ia e en commun des axp 6-
r ien ces de cha cun , un br~ssege bén éfiq
ue d'id ées , l'6m erg enc e
des sim ilit ude s et des dif f6r enc es ent
re pay san s et ent re vil -
lag es sur des poi nta par tic uli ers , l'ém
erg enc e aus si de s~tua­
tio ns don née s et de que atio na pre ssa
nte s, etc . Toua élé me nt• qui
von t con cou rir sran dem ent à ins tru ire
enc ore les él~vea.

La deuxi~me .'év alu atio n des sta ges


se fer a par la cor rec tio n des
rap por ts de sta ge par les ens eig nan
ts. Il est a con sei lle r que
che que rap por t pui ase ltr e cor rig é auc
ces aiv em ent par deux ana ei-
gaa nta .

Lee cor rec tio ns por ter ont 1ur la form


e (pr 6se nta tio n, exp rea aio n,
ort hog rap he, ••• ) et sur le fon d (m
a!t ria e du suj et, con ten u, ex-
plo ita tio n, cap aci t6 de rais onn em ent
des situ ati on s, ••• ) cf. •in
r6d act ion de rap por ta" , fic ha N• S.

•u- del à de ces cor~actions il fau dra


pré voi r des.a~ancea auf fi-
eamment nc~breuaes de ~estitution des
rés ult ats . Lee rap por ts se-
ron t re~i• que lqu ea jou rs à l\av anc
e aux étu dia nts pou r qu 'ils
pui sae nt les r6e xam ine r et r~lever les
aa•ot~•i~'• des cor rec teu
rs.
Puis en·aa lle, les corre cteur s feron t part de toute s leurs re-
marqu es de forme et d~ fond pouva nt intér esser l'ense mble .. ~
des 6l~ves. Ori large débat devra suivr e. les ramar ques indiv i-
.
duell es devro nt Btre faite s à part. Les inter venti ono des ensei
-
gnant s qu'el les soien t colle ctive s ou indiv iduel les devro nt Btre
. .
faite e dans le sens de conse ils pour ~i~er l'êlê ve à faire mi~ux
encor e et non dans le sens des limit es ou des reppr ochea . Ulté-
rieur emen t, les 6l~ves pourr ont anime r des débet s aur ces rappo
rta
dans les villa ges où ile auron t fait leur etege .

4 - L'UTILISATION DES RAPPORTS DE STAGE DANS LA FORMATION

Les diver s cours d'agr icult ura, d~êconomie, de machi nisme ou


de
vulga risati on, etc, ensei gnée en class e, pourr ont parti r de situa
-
tion· concr ètes puisé es dans les rappo rta de stage ou encor e,
cer-
taine s démo nstra tions th6or iquea pourr ont se servi r d'exe mple

puisé s dans les rappo rts.

En fait, pour conc rétise r l'inte ntion p6dag ogiqu e de lier tou-
jours théor ie et prati que, les conte nus des rappo rts de etaga
de-
vraie nt en perma nence alime nter les conte nus de la format~on
th6-
oriqu e. C'est ce que nous appel ons "réin jecte rn les éléme nts
du·
terra in dans la forma tion en ealle .

CONCLUSION

Les stage s prati ques sont des temps três forte de la forma tion
s'ils sont bien pr6pa r6s, suivi e, et eu retou r en class e, ~~elu
6s
et explo ités. Dans le cas inver se, ils ne sont qu'el ibi et temps
perdu .

Mais pour qu'un stage soit bénéf ique il exiGe de groa effor ts
et
des temps impo rtants à lui consa crer, de le part des ensei gnan
ts
autan t que des élève s.

L'inv estiss emen t cepen dant, peu coOte ux par aille urs, en vaut
grand emen t le peine .
- 14 2 -

CONCLUSION GENERALE

Dans ce tte pre mi ère pa rti e de


no tre co ure de "co mm un ica tio
vu lga ris ati on " re l•t iv e aux n et
ou til s de la co mm un ica tio n,
av on s pu ex am ine r les pri nc ipa no us
ux d'e nt re ce s de rn ier s.

Ce pe nd an t, qu~tre rem arq ue s s'i mp os en t z

- La pre mi ère , c'e st que l'im


po rta nc e ~e cha cun de s thè me
fa isa nt l'o bj et d'u ne vo lum s ~rait6a
ine use lit té ra tu re , noua a ob
po ur ch acu n de s su jet s à ne lig 6
pr 6a en ter que l 1 es ae nt iel , ce
do it re ste r en mé m, ire quand qu i
on a ou bli 6 l~ re ste . Ce la sig
fie que les an sei gp an ta ga gn ni -
ero nt po ur 1e pe rfe cti on ne r
tiê re d'o uti l& de trp va il, in en ma-
tel lec tu el et de co mm un ica tio
co mp lét er leu rs co nn eis san cé n.t
e en py isa nt da ns de s oe uy res
im po rta nte s. oly g

Pe ur les y eid er po ur cha cun


de s su jet s tra ité s, noua lea
fa it s~ivre d'u ne bib lio gr ap ·av on e
hie ep 6c ifi qu e. En fin de do
une bib lio gr ap hie rê ce pi tu lat cument
iv e ser~ pr és en tée .

- La sec on de rem arq ue c'e st


que noue n'a vo ns pa s tre it6
su jet s se rap po rta nt à la. ' co~ tou a les
municetion. Noue av '
c8 té pa r exemple les moyen• on s lai aa 6 de
au dio -v isu els , comment fa ire
po sé ou eri·core les tec hn iqu ee un ex -
de commandement, etc . &se t1m
la pla ce no us on t manqué po ur o1 et
tra ite r tou s les su jet s qu 'il
RJ?S&ible d 1 in ve nt pr ier . Ce pe ttp it
nd an t, l'im po rta nc e de ce tte
ne do it pe e etr e ex ag êr! e. Ce làc un e
qu 'il fau t re ten ir de s th~mea
t6 s, c'e st une ce rta ine ph ilo tra i-
sp ph ie m6 tho do lga igu e. Si ce
ph ilo so ph ie es t ret en ue , ell tte
e •'a pp liq ue ra d'e lle mime au
tre s au jet a. Pa r ai lle ur s, il x au -
ne manque pa s d'o uv rag es au
di ts au jet s so nt 'tu di 6s ; En les
tre au tre s da ns les rêf êre nc
. bli og rap hiq ue a ci t,e a. es bi -
- 143 ~

- La tro isiê me rem arq ue que noua


dev ons fai re, c'es~ que cet
ens eig nem ent des ou tils de com mu
nic atio n ne pe ut- ltr a vê rit a-
ble me nt bén éfi que qua •'i l donne
lie u pou r son app ren tiss age
à des ent ra1 nem ent e pra tiq ues .
Tous les thè me s sen s exc ept ion
s'y prl ten t trè s fac ile me nt. Il fau
dra donc leu r con sac rer les
tem ps néc ess air es an cla sse , en tra
vau x de gro upe ou sur le
ter rai n (re che rch e doc um ent aire par
exe mp le, ••• ) pou r fai re
les tra vau x pra tiq ues ou les exe
rci ces néc ess air es.

- No tre qua triè me et der niê re rem


arq ue c'e st que nou s nou s ex- ·
cys ons de n'a vg i; py xap por ter dan
s not re dpcument tou e les ex-
em ple s con cre ts tel s que noua l'a
uri on s so~haité, et qui au rai t
fac ili té le tra va il de l'e nse ign1ant
. Il lui res ter a donc cs tra -
va il à fai re lor sq u'i l pré par era
son cou rs, ce qui , soi dit en
pas san tle ne ma nqu era pas de l'a ide
r à mieux l 1 aee im ila r et par -
ten t, à mieux ma ttri eer pou r sa dif
fus ion aux élè ves .

Ha lgr ê ces lim ite s , nou s sou hai ton


s que ce mémento des ou tile de
la com mu nic atio n, pui sse aid er les
él! vea dan s leu rs étu des et
ens uit e tou t au lon g de leu r vie
pro fes sio nn ell e à tra va ill er plu s
effica~ement en dép ens
ant moins d'e ffo rts .

Nous all on s abo rde r ma int ena nt le


deu xiè me vo let de notr~ pro -
gramme, à sav oir : la vu lga ris ati
on pro pre me nt dit e.

Marc REVOL
Ex per t IRAM

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