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Internet : Les protocoles

Les utilisations d'Internet que vous connaissez bien sont les pages web que vous voyez dans votre
navigateur et l'envoi et la réception d'e-mails.
L'utilisation des pages web repose sur ce qu'on appelle le protocole http (utilisé par votre
navigateur) qui permet le transport des pages html, des images (jpeg, gif...), musiques
(MP3...), vidéos...
Mais Internet ne se limite pas aux pages web !
Il existe beaucoup d'autres protocoles qui servent à d'autres utilisations.

I. Les protocoles
Un protocole est une méthode standard qui permet la communication entre deux machines :
Ensemble de règles et de procédures à respecter pour émettre et recevoir des données sur le
réseau.

A. Le modèle TCP/IP
Appelé également « Modèle Dod » ou « Darpa », le modèle TCP/IP a été initialement développé
par l’agence ARPA (Advanced Research Projects Agency) sous le nom « Arpanet ». Destiné à une
utilisation militaire, TCP/IP est devenu un standard aussi bien au niveau des réseaux locaux que
des réseaux étendus comme l’Internet. De ce fait, il est très important de comprendre les
mécanismes et les protocoles qui interagissent avec les différentes couches du modèle OSI.
Il existe une différence essentielle entre le modèle et son implémentation. TCP/IP est en fait les
deux à la fois. Il fait référence à 2 notions bien distinctes :

• La notion de modèle basé sur des couches (comme le modèle OSI)


• La notion d’implémentation : TCP/IP est une appellation souvent étendue aux logiciels
basés sur les protocoles TCP/IP. Néanmoins, les applications TCP/IP sont en fait des
logiciels implémentant le modèle TCP/IP
Le modèle TCP/IP s’inspire beaucoup du modèle OSI. Ceci est dû au fait qu’ils ont été mis en
œuvre à peu près au même moment.
Le nom TCP/IP provient des deux protocoles principaux de ce modèle : TCP (Transmission
Control Protocol) et IP (Internet Protocol)
Ce modèle est celui adopté par le réseau mondial Internet.

a) Les couches
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Le modèle TCP/IP est basé sur 4 couches

Application

Transport

Internet

Accès réseau
Figure 1 Les 4 couches de modèle TCP/IP

Il existe une correspondance entre le modèle OSI et TCP/IP

Figure 2 Correspondence OSI, TCP/IP

b) Les rôles des différentes couches


1. La couche Accès réseau
La couche accès réseau est la première couche de la pile TCP/IP, elle offre les capacités à accéder
à un réseau physique quel qu'il soit, c'est-à-dire les moyens à mettre en œuvre afin de transmettre
des données via un réseau.
Ainsi, la couche accès réseau contient toutes les spécifications concernant la transmission de
données sur un réseau physique, qu'il s'agisse de réseau local (Anneau à jeton - token ring,
Ethernet, FDDI), de connexion à une ligne téléphonique ou n'importe quel type de liaison à un
réseau. Elle prend en charge
Les notions suivantes :

⎯ Acheminement des données sur la liaison


⎯ Coordination de la transmission de données (synchronisation)

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⎯ Format des données


⎯ Conversion des signaux (analogique/numérique)
⎯ Contrôle des erreurs à l'arrivée
⎯ ...
Heureusement toutes ces spécifications sont transparentes aux yeux de l'utilisateur, car l'ensemble
de ces tâches est en fait réalisé par le système d'exploitation, ainsi que les pilotes du matériel et le
matériel lui-même, permettant la connexion au réseau (ex : driver de carte réseau).

2. La couche Internet
La couche Internet est la couche "la plus importante" car c'est elle qui définit les datagrammes, et
qui gère les notions d'adressage IP.
Son rôle est de permettre l'injection de paquets dans n'importe quel réseau et l'acheminement des
ces paquets indépendamment les uns des autres jusqu'à destination. Les paquets sont alors
rassemblés par cette couche.
La couche Internet contient 5 protocoles :
1. Le protocole IP (Internet Protocol)
2. Le protocole ARP (Address Resolution Protocol)
3. Le protocole ICMP (Internet Control Message Protocol)
4. Le protocole RARP (Reverse Address Resolution Protocol)
5. Le protocole IGMP (Internet Group Management Protocol

3. La couche Transport
Son rôle est le même que celui de la couche transport du modèle OSI : permettre à des entités
paires de soutenir une conversation.
Officiellement, cette couche n'a que deux implémentations : le protocole TCP (Transmission
Control Protocol) et le protocole UDP (User Datagram Protocol).
Officiellement, cette couche n'a que deux implémentations :

⎯ TCP, un protocole orienté connexion qui assure le contrôle des erreurs


⎯ UDP, un protocole non orienté connexion dont le contrôle d'erreur est peu fiable

4. La couche Application
Contrairement au modèle OSI, c'est la couche immédiatement supérieure à la couche transport,
tout simplement parce que les couches présentation et session sont apparues inutiles.

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On s'est en effet aperçu avec l'usage que les logiciels réseau n'utilisent que très rarement ces 2
couches, et finalement, le modèle OSI dépouillé de ces 2 couches ressemble fortement au modèle
TCP/IP.
Cette couche contient un nombre très important de protocoles de haut niveau dont le rôle est de
fournir des services réseaux évolués (Comme Netbios de Microsoft).
Voici quelques exemples de protocoles très utilisés :

⎯ SMTP (Simple Mail Transfer Protocol)


⎯ Telnet
⎯ HTTP (HyperText Transfer Protocol)
⎯ FTP (File Transfer Protocol)

B. Les classes d’adresses IP


Il existe 5 classes d’adresses IP, notamment A, B, C, D et E
Voici un tableau récapitulatif des différentes classes d’adresses IP en fonction des 1ers bits du 1er
octet :

Classe A De 1.x.x.x à 127.x.x.x


127 réseaux –
16777216 machines

Classe B De 128.0.x.x à 191.255.x.x


16384 réseaux –
65536 machines

Classe C De 192.0.0x à 223.255.255.x


2097152 réseaux –
256 machines

Classe D De 224.0.0.0 à 239.255.255.255


(Multicast)

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Classe E De 240.0.0.0 à 255.255.255.255


(Expérimentale)

Adresses IP particulières
• Adresse de diffusion : tous les champs sont à « 1 »
o Exemple : 255.255.255.255
o Diffusion sur tout le réseau (tous les sous-réseaux sont concernés)
• Adresse de diffusion dirigée : le champ «hostid» est tout à « 1 » et le champ « netid » est
une adresse réseau spécifique :
o Exemple : 192.20.0.255
➔ La diffusion concerne toutes les machines situées sur le réseau
spécifié : 192.20.0.255
➔ désigne toutes les machines du réseau de classe C 192.20.0
• Adresse de boucle locale :
o L’adresse réseau 127.0.0.1 est réservée pour la désignation de la machine locale,
c'est à dire la communication intra-machine. Une adresse réseau 127 ne doit, en
conséquence, jamais être véhiculée sur un réseau et un routeur ne doit jamais
router un datagramme pour le réseau 127.
• Adresse de BOOTP (« hostid » et « netid » tout à zéro), l'adresse est utilisée au
démarrage du système afin de connaître l'adresse IP (Cf RARP).
o Exemple : 0.0.0.0

C. Les protocoles de la couche Internet


a) Le protocole IP (Internet Protocol)
C'est un des protocoles les plus importants d'Internet car il permet l'élaboration et le transport des
datagrammes IP (les paquets de données), sans toutefois en assurer la « livraison ». En réalité, le
protocole IP traite les datagrammes IP indépendamment les uns des autres en définissant leur
représentation, leur routage et leur expédition.
Le protocole IP détermine le destinataire du message grâce à 3 champs :
• Le champ adresse IP : adresse de la machine
• Le champ masque de sous-réseau : un masque de sous-réseau permet au protocole IP de
déterminer la partie de l'adresse IP qui concerne le réseau
• Le champ passerelle par défaut : Permet au protocole Internet de savoir à quelle
machine remettre le datagramme si jamais la machine de destination n'est pas sur le
réseau local

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b) L’adresse IP
L'adresse IP (Internet Protocol) désigne un numéro unique attribué de manière provisoire ou
durable à un ordinateur connecté à un réseau informatique qui utilise l'internet protocole.
Il s’agit de l’adresse clairement identifiable d’un équipement (par ex. d’un ordinateur, d’un serveur
Web, d’une imprimante) au sein d’un réseau interne ou externe. Une adresse IP peut également se
référer à un ensemble d’appareils, notamment en cas de diffusion broadcast ou multicast. De
même, plusieurs adresses peuvent être attribuées à un même ordinateur. Dans tous les cas, une
chose est immuable : chaque adresse IP ne peut être attribuée qu’une seule fois au même moment
au sein d’un réseau.
Il existe deux versions d’adresses IP de structures bien différentes. Elles ont en commun le fait
d’être composées d’une partie réseau (pour l’acheminement en cas de routage IP) et d’une partie
hôte (pour l’attribution à un ordinateur en particulier).

Adresses IPv4 : les adresses du moment


À l’heure actuelle, les adresses les plus courantes sont les adresses IP de version 4 (abrégées en
IPv4). Elles sont composées de 32 bits et sont donc, d’un point de vue technique, un nombre
binaire de 32 chiffres, par ex. 11000000 10101000 10110010 00011111. Afin de pouvoir
dompter cette aberration numérique, on le représente généralement sous la forme d’une
combinaison de quatre nombres décimaux d’une valeur comprise entre 0 et 255 séparés les uns
des autres par des points. Si l’on reprend l’exemple ci-dessus, cela donnerait : 192.168.178.31.
Au total, le système IPv4 permet de créer près de 4,3 milliards d’adresses différentes. Même si
ce nombre est bien sûr inférieur à celui des appareils dans le monde (dont une grande partie est
réservée à un usage spécifique), le fait que tous ces appareils ne soient pas utilisés simultanément
et que certains d’entre eux soient destinés uniquement à des réseaux privés a fait que, jusqu’à
présent, le nombre d’adresses IP était amplement suffisant.

Adresses IPv6 : les adresses de l’avenir


Cette situation est toutefois amenée à changer dans un avenir proche, notamment en raison de
l’Internet des objets (Internet of Things, abrégé en IdO ou IoT). En effet, comme le nombre
d’appareils quotidiens ayant la capacité de se connecter à Internet ne cesse de croître et comme
une majorité de ces appareils nécessite une adresse IP, l’espace d’adressage IPv4 s’amenuise.
Les adresses IPv6 ont été introduites pour succéder directement aux IPv4 et résoudre ce
problème. Ce système permet de constituer près de 340 sextillions (un chiffre avec 37 zéros)
d’adresses – un stock quasi inépuisable permettant de répondre à tous les besoins futurs en
adresses IP.
Les adresses version 6 sont composées de 128 bits et devraient en temps normal s’écrire sous la
forme d’un nombre binaire à 128 chiffres. Mais comme un tel chiffre serait bien trop long et très
peu pratique, on utilise plutôt une méthode d’écriture hexadécimale qui décompose les 128 bits en
huit blocs de 16 bits séparés par des doubles points. On peut par exemple avoir l’adresse IPv6
0000:0000:0000:0000:0000:ffff:c0a8:b21f, dans laquelle les lettres a à f représentent également
des chiffres hexadécimaux. Ce format peut encore être simplifié en supprimant les zéros au début

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de chaque bloc et en remplaçant une série de blocs de 0000 consécutifs par deux doubles points
(::). Dans le cas présent, on obtiendrait la forme abrégée ::ffff:c0a8:b21f.

Partie réseau et partie hôte des adresses IP


Lorsque l’on souhaite envoyer un courrier, il ne suffit pas d’indiquer le pays et la ville du
destinataire. Pour que l’adresse soit complète, nous avons également besoin d’une rue, d’un
numéro de bâtiment et éventuellement de l’étage précis, dans le cas d’un appartement. Il en va de
même pour la transmission des données : pour qu’un paquet de données atteigne sa destination,
l’adresse IP doit permettre de déterminer le réseau concerné, mais aussi l’appareil cible (hôte)
situé dans ce réseau.
C’est pourquoi chaque adresse IPv4 se divise en une partie réseau et une partie hôte à l’aide de
ce que l’on appelle un masque de sous-réseau. Dans le cas du système IPv6, l’adresse est divisée
à l’aide de la longueur du préfixe : les premiers 64 bits sont qualifiés de préfixe (adresse réseau),
les 64 derniers d’identificateur d’interface (adresse de l’hôte).

c) Le protocole ARP (Address Resolution


Protocol)
Le protocole ARP permet de faire le lien entre une adresse IP d'une carte réseau et une adresse
matérielle dite adresse MAC. Il permet de connaître l’adresse physique d’une carte réseau
correspondant à une adresse IP. Pour établir cette correspondance, le protocole ARP interroge les
machines du réseau pour connaître leur adresse physique et créer ainsi une table de correspondance
entre les adresses logiques et les adresses physiques dans une table ARP.
Lorsqu’une machine veut communique avec une autre, elle consulte la table ARP. Au cas ou
l’adresse demandée ne se trouve pas dans la table, le protocole ARP émet une requête ARP,
également appelé broadcast ARP. Chacune des machines de réseau compare cette adresse logique
à la sienne. La machine qui s’identifie à cette adresse, répond en donnant son adresse MAC. La
correspondance adresse IP-Adresse MAC est alors stockée dans la table ARP et la communication
s’établie entre les deux machines.

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