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~ DE LA
POUR LES SYSTÈMES DYNAMIQUES DISCRETS
Serge Fontaine
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électronique.
Je veux remercier, également, tous ceux et celles qui, à des titres divers, ont rendu cette
expérience possible, agréable et très enrichissante.
Je dédicace tout ce travail à mes parents, dont les sacrifices et l'amour m'ont toujours fourni
l'opportunité d'apprendre. Je tiens, aussi, à souligner les cinquante années de travail que
mon père à récemment terminées au sein de la même entreprise.
Enfin, un merci tout spécial à mon amie Vicky pour son encouragement constant et son
soutien précieux.
TABLE DES MATIÈREs
SOMMAIRE-........................................................................................... 11
..
INTRODUCTION.. ................................................................................... 1
CHAPW z - PRÉLIMINAIRES
1.1 Concepts de topologie générale,. ........................................... 4
1.2 Variétés différentielIes.. ............................................................ 7
2.3 Orbite, pseudo-orbite et propriété de la filature................................. 22
iv
........-...-...................... - .....-................. .........-62
CONCLUSION..-- ....--- ....-.- *
La théorie des systèmes dynamiques est une branche classique des mathématiques
introduite par Newton vers 1665. Elie foumit des modèles mathématiques, pour des
systèmes évoluant dans le temps et suivant des règles, généralement exprimés sous
forme analytique comme un système d'équations différentielles ordinaires. Ces
modèles sont appelés systèmes dynamiques continus ou flots car les points du
système évoluent en "flottant" sur des courbes continues.
Dans les années 1880, Poincarré trouva commode de remplacer dans certains
systèmes dynamiques ces flots par des systèmes dynamiques discrets c'est-à-dire
des systèmes dans lesquels Ie temps évolue par ruptures de séquences régulières.
Ainsi, depuis plus de cent ans, les systèmes dynamiques sont définis en deux
classes: les continus et les discrets. Les systèmes dynamiques discrets ou cascades
sont généralement défmis sous forme d'itérations d'une application d'un espace
métrique dans lui-même. Ce sont ces derniers que nous étudierons.
Nous ne pouvons énoncer, dans cette présente section, toutes les notions
concernant la'topologie générale et les espaces vectoriels normés. Il est donc
important de se référer, si le besoin se fait sentir, à de bons manuels. Nous
suggérons les références suivantes: [4], [20], [19] et 161. Il y a, par contre, des
définitions et théorèmes élémentaires que nous devons rappeler. Ils seront utilisés
dans ies sections et chapitres suivants.
auteurs utilisent a = -b-Ii est important de remarquer qu'une courbe est une appli-
cation et non un ensemble de points.
Définition 1.1.2 - On dit que l'application f est une contraction s'il existe une
Définition 1.1.3 - On dit que l'application f est une exriansion s'il existe une
constante b r 1 teiie que
d(f(y), f(xN 2 b d(x, y) Q x7y E X-
Remarque 1.1.6
Si X est un espace vectoriel de dimension finie alors
o ( f ) ={hcomplexe I d e t ( f - h f ) = O )
c'est-à-dire le spectre est, dans ce cas, l'ensemble des valeurs propres de f. Par
conséquent, f est hyperbolique si ses valeurs propres sont différentes de 1 en valeur
absolue.
(2) il existe des normes II IIi sur Xi pour i = 1,2 telles que
(i) II fi 11 < 1, f2 est un homéomorphisme tel que II f2-l Il2 < 1
(c'est-à-dire fi est une contraction et f2 une expansion)
(ii) la norme II II définit par II x II = II xl III Cl3 II x2 Il2 est équivalente à
la norme originelle de x .
que F( w ) = W.
De tous les espaces étudiés en topoIogie, I'espace euclidien (et ses sousespaces) est
sûrement un des plus importants. Par exemple, les notions de calcul différentiel
élémentaire utilisent l'espace IRncomme modèle topologique. Il serait, donc, naturel
d'étudier des espaces topologiques localement homéomorphes à des ouverts de IRn.
De façon plus précise, soit X un espace topologique tel que chaque point x possède
un voisinage ouvert U homéomorphe à un ouvert V de IRnpour un n entier positif
fmé.On dit qu'un tel espace est locaiement eudidien de dimension n. Pour rester le
plus près possible des espaces euclidiens, nous allons définir un ensemble
d'espaces localement euclidiens de dimension n que nous appellerons variétés
différentielles de dimension n. La notion de variété différentielle permet de
généraliser de façon élégante les résultats classiques d'application différentiable et
les notions du calcul différentiel élémentaire-
Définition 1.2.2 - Une carte sur un espace topologique X est la donnée d'un
couple ( U, @ ) formé d'un ouvert U de X (le domaine de la carte) et d'un
homéomorphisme @ : U + @(U ) c IRnde U dans un ouvert de IR".
Définition 1.2.5 - Une structure différentielle de classe C" sur X est un atlas
Q qui est maximal; c'est-à-dire toute carte Cw -compatible avec les cartes de l'atlas
appartient elle-même à I'atlas (on trouvera dans la littérature les adjectifs "complet"
et "saturé").
dimension n.
Remaraues 1.2.10:
(1) Nous utiliserons le terme variété pour défuiir une variété différentieilede classe
C* . De même, nous poumons d é f M une variété différentielle de classe Crpour
tout r 2 1.
qu'un espace est Localement euclidien équivaut à dire que chaque point x de X a un
(4) La définition d'une variété nous dit rien sur ce qui se passe sur X globalement.
(5) Soient X et Y deux variétés de classe C", de dimension n et m respectivement,
.
munies respectivement des atlas { ( Ui $i) i i E A } et { ( Vi . ) i E Y } . La
différentielle.
Définition 1.2.11 - Soit X une variété d e dimension n et Y X. On dit qu'une
partie Y est une sous-variété de dimension k, si pour chaque y E Y, il existe une
c a r t e ( U , $ ) d e x t e ~ e q u e y €U , $ ( y ) = O € IRnettelque
@ ( u ~ Y ) = $ ( u ) ~ ( I R ~ x o ) = ${ z( UE ) I Z ~ + ~ = . . . = Z ~ .= ~ }
Remaraues 1.2.12
(1) On peut voir que U n Y est simplement "à difféomorphisme près" IR^ x O.
(2) Dans la littérature, tous les auteurs défrriissent une sous-variété Y d'une variété
X comme étant un sous-ensemble qui est lui-même une variété.
Notons que dans la théorie des espaces topologiques, on considère des applications
continues. De façon analogue, sur une variété de classe C" , on considère des
appiications de cIasse C" .
Ainsi, si on cherche à définir ce qu'est une application C" entre vanétés Cm, il est
naturel d'exiger que les cartes et leurs inverses soient C" et que la composée
d'applications C" soit C" - CeIa impose la définition suivante:
l'application composée
W ~ f o @ - ' : @ ( f - l ( ~ ) n ~ ) + v estdeclassec".
( ~ )
Remaraues 1.2.16
(1) Ii est important de supposer que f est continue pour être sûr que 0 f 0 +-' est
nous avons défini une application sur une variété, nous sommes en mesure de
définir d'autres concepts généralisant les vecteurs tangents, les espaces tangents et
la différentiabilité rencontrés dans IRn.Jusqu'à présent, nous avons défini une
application lisse entre variétés mais pas de Ieur différentielle. Pour définir cette
dernière, il nous faut d'abord défnir l'espace tangent en un point x à une variété X.
Généralisons la notion de vecteur tangent c' ( to ) sur la variété X. Pour une courbe
Définition 1.2.19 - On dit que la courbe c est une courbe lisse si pour chaque
carte ( U, @ ) sur X avec c ( 1) n U # 0 , l'application @ 0 c est lisse.
Soit xo E -
X On définit la relation entre les courbes cl et c2 (notée c - c2 ) si les
courbes cl et c2 sont tangentes au sens de la définition 1.2.20. On voit facilement
que la relation'- est une relation d'équivalence sur I'ensemble des courbes CXo.
second membre est bien défini puisqu'il ne dépend que d e la classe d'équivalence
de c. Notons également que, d'après sa définition même, O@ est injective. Enfin,
O0 est surjective car un vecteur v e IRn est l'image par de la classe
d'équivalence de la courbe t + O-'( tv ). Ainsi. l'application €+:TxoX + IRnest
une bijection. Si ( V, ) est une autre carte telle que xo E V et v E IRn, alors
(~e~~')(~)=~(~oy-L)o(y(~O)~~-
On obtient, ainsi, une application linéaire. Cela permet de donner à TxoXune
structure d'espace vectoriel sur IR. En effet, si 5 , q E TxoX et h E IR, on pose
Rernaraues 1.2.23
(1) Quand X = IRn, on dit qu'un vecteur v est tangent en un point xo d'une partie
En 1.2.15, nous avons définit une application Lisse entre variétés. Nous allons voir
qu'une telle application induit une application linéaire entre les espaces tangents
généralisant, ainsi, la notion de différentielle dans IRn.Nous sommes maintenant en
mesure de d é f la~ différentielle d'une application lisse entre deux variétés.
d é f ~ t i o n1.2.2 1.
(4) Si Y est une sous-variété de X = Rnet xg E Y alors TxoY est un sous-espace
l'application
@:(x,5)+(4(x),Dx0(I(x))
un difféomorphismae. O n a donc défini une topologie sur TX qui est en fait une
varÏété topologique munie de l'atlas { ( TUi .ai 1 i
) E A }. Cet atlas étant Lisse, TX
la variété X.
Remaraues 1.2.27
(1) Habituellement, les définitions d'espaces tangents et de fibré tangent sont
utilisées pour des variétés X ou des sous-variétés Y de IRn.
(2) TIRn = { ( p,v ) 0 p E IRn et v est un vecteur tangent au point p }
= IR" x IR".
Dans le chapitre 1, nous avons défini sur un espace normé une structure
hyperbolique sous forme de contraction et d'expansion. De même, nous aimerions
définir l'hyperbolicité sur une variété. Pour ce faire, nous devons introduire une
norme sur la variété X.La nonne sera déterminée par un produit scalaire sur chaque
(3) ( ~ u + p v . w ) x =
O w)xof ~ ( V , W ) X O (bilinéarité de ( , )% )
pour u, v, w E TxOX et a ,P E IR.
Une fois le produit scalaire trouvé, on peut lui associer la norme suivante:
II vil, = ( ( v , v)&
Cette norme est appelée norme riemannienne sur chaque espace tangent.
défmi [161.
(2) Si X = IRn alors Tx0X = IRn pour tout xo E X. ( ,,) = ( , ) est le produit
Définition 1-2.33
Si une variété X admet une métrique riemannienne d alors la paire ( X, d ) est
appelée variété riemannienne-
Tenninons cette section en disant quelques mots très brefs concernant la notion de
transversalité introduite par Thom en 1954 dans son théorème de transversaiité
C221-
Nous aimerions généraliser pour les variétés la définition suivante:
a a
Ainsi, xo c f i < - ou - c f i < xo.
Xo Xo
a
En prenant, pour xl la moyenne de xo et de - c'est-à-dire
"0
1 a
xl =?(xoc- ), xl sera une meilleure approximation de .
xo
Dans les définitions 1.3.1 à 1.3.3, nous avons défini l'orbite, la pseudo-orbite et la
propriété de la filature pour un n entier. Nous pouvons faire de même pour les
entiers n 2 O et les entiers n 5 0. On introduit, ainsi, les trois d é f ~ t i o n suivantes:
s
(respectivement n 10).
Dans cette section, nous démontrerons de deux façons différentes un cas linéaire
du théorème de la filature traité en général dans le chapitre 3. Notre but est de dé-
montrer le théorème suivant:
que f et son inverse f-l sont uniformément continues, alors f possède la propriété
de la mature si et seulement si f-l possède la propriété de la Nature.
DÉMONSTRATION.
( J) Soit E > O et 6' > O. Sachant que f est uniformément
continue, soit 6 r O tel que pour tout x,y E X
d( x,y) < 5 = d( f(x), f(y) ) < 6'.
Soit { x, } une 6 -pseudo-orbite de f-1 c'est-à-dire que d ( f-l( x, ) ,x,+~ ) < 6
V n entier. On veut trouver une orbite w, de f telle que d( x, ,w, ) < E .Or,
y, = ( y1 9
,y2 ,) pour tout n entier. Ici, la norme choisie sur X est notée II.II et
elleestdéfiniepar IIxII=IIxlIII + I I x ~ I ~ ~XoE ÙX. x = x l + x 2 avec x l € X I ,
x2 E X2 et où 11 . II1 et 11 . Il2 sont les normes sur X I et X2respectivement.
Soit E >Otelqued(x,, y,) c e .
Montrons que d( xl ,,, y , ,) < E et que d( x2, n, y2,,) < E . En effet,
1 ,l n 5 d ( ( x l , n . x ~ , n) . ( ~ l , n gY2.n))
= d(x,,y,) CE-
. .
De même, d( x2,, ,yz ,) I d( xn y, ) < E . Donc, fi et f2 possèdent la propn-
été de filature.
métrique D(y,z) = sup (d( y, z, ) pour tout entier n j. Montrons que (E,D) est
complet. Soit { ,Y ,n mz 0.n entier une suite Cauchy d'éIéments de E c'est-à-dire
Ym,n sont des éléments de E alors y, * converge vers x, pour tout n entier. Par
,
conséquent, pour chaque m , il existe Mi> O tel que D( y w , ,x, ) 5 E si M 2 Mi.
Posons Mo = max Mi alors M > Mo entraîne que D( y ~ n ,,Xn ) < E et donc
(E,D) est complet. Pour chaque y E E, on définit une suite F(y) par F( y,) =
f( y, - ) pour tout entier n. Remarquons que pour tout n entier,
d ( f ( ~ n - l ) x,)
, d ( f ( ~ " - l ) ,f(xn-l))td(f(x,-l),xn)
5 a * d ( y n - l , X,-l) +6
la - & + ( l - a ) - ~
= E.
existe
DÉMONSTRATION. Sachant que f est linéaire, continue et hyperbolique, il
(par la proposition 1.1.7) une décomposition de l'espace X = Xi @ X2 et une
décomposition de I'application f = fi 9 f2teHe que les appIÎcations fi : Xi + Xi
sont linéaires continues pour i = 1, 2 et telle que fi est une contraction, f2 est un
hornéornorphisme avec f2-' une contraction. D'après le théorème 2.1.4, f2-' et f,
possèdent la propriété de la filature. Notons que la contraction fi-'est
uniformément continue et que l'application est également uniformément continue
Nous avons, maintenant, tous les outils pour démontrer Ie théorème 2.1.1.
PREMIÈREDÉMONSTRATION
DU THÉoRÈME 2.1.1 :Découle directement du lemme
2.1.5 ci-dessus. [7
d(fnx, x,) 5 - ~ n t 0 .
1- a
D É M O N S ~ T I O NPour
. n = O, d(x, xg ) 5 P< -
1- a
. Pour tout n 2 1, sachant
que X est un espace de Banach et que f 1est une contraction, la série E f ihi-*
i=l
00
1 6 2
1 = n+I
a(i-n))
= 6 - a -( ak )
k=O
- h < a =E < E.
1-a
Sachant que f est une contraction, par la proposition 2.1.9, on a que f I possède Ia
propriété de la filature positive. Donc, il existe 6 1 > O correspondant à E pour f 1.
56, V n 2 0 .
Ainsi, ( z, } , est une 6 1 -peudo-orbite positive de f l. Soit ( wn } une
Dans le cas où X est de dimension finie et que f est Linéaire, nous aimerions savoir
d'où vient le terme hyperbolique. Soient X = R ~ le
, plan cartésien, et f une appli-
cation linéaire f :X X définie de la manière suivante:
Remarquons que dans R ~ le, spectre de l'application f (voir remarque 1.1.6 ) est
I'ensemble des valeurs propres de cette application. Or, dans cet exemple, les
valeurs propres sont les éléments sur Ia diagonale principale, c'est-à-dire les
valeurs hl = $ < 1 et h2 = 2 > 1. Définissons H = {( x,y ) :xy = c } où c est une
L'exemple que nous allons développer, dans cette section, est un exemple intéres-
sant d'une application possédant la propriété de la filature mais qui ne satisfait pas
nécessairement les hypothèses du théorème 2-1.1.
DÉMONSTRATION. Sans perte de généralité, supposons que f(x) < x pour tout
x E (0,1), que f(O) = O et f(1) = 1. Soit E > O. Définissons U,= [O, E ),
V , = ( l - & , I l et y = min { 1 x - f(x) I ) .Nous remarquons que y > O et
E / ~ S X 1S- &
-
No tons qu'ici le N cherché est N > . En effet, nous voulons trouver un
2Y
N > O tel que p ( x ) l x - N y < & 12 c'est-à-dire N >
-y / . Or, sachant que
x 5 1- E , nous avons X - Y
€/2 $ (1-&)-&/2- 2 - 3 & . Donc, si N >
Y - 2~
Étant donné que f est uniformément continue, les applications fJ le sont également
pour tout O Ij I N . Par définition de continuité uniforme, V >O
obtenons
j-1
~ & w ~ - w= oi ~ f j - k ( w ~ ) - f j - k - l ( w ~ + ~ ) ~
kP
5 j--2N s &/2 V l ~ j 5 ~ -
dans [O, 11. Notons que { x, } est égaiement une z et une o pseudo-orbite
positive de f. Prenons xo E [OJ] . Si xo E [O, 1- E], nous distinguerons les
XI S & / 2 + 6 c ~ / 2 +--
-3Ê - 112 - E c 1- E c'est-à-dire x l E [O, 1- E ] .
2
2 4 sixo E [ ~ / 2 1, - E I alorsxi = i ( x o ) + ( x l - f ( x o ) )
I(x0 -Y)+ 6
= xo - (Y - 6 )
I xo E [ d 2 , 1 - E ] c'est-à-dire xl E [O, 1 - E ] .
tel que fkO (y) = xko é V, . De plus, y E f k (Cl- E ,1]) pour tout O 5 k 5 kg et
donc que P( (y) E [l- E ,1] = VE. Par conséquent, & (y), xk E VE pour tout O
I k <kg e t d o n c ~ $ ( ~ ) - x S~ lE pourtout0 S k <kg. Pourj = 1,2, ...,N,
Dans l'exemple de la section 2.3, il est très important que les seuls points fixes
soient les extrémités de l'intervalle. Si l'hypothèse que les seuls points fixes sont
les extrémités n'est pas respectée alors le théorème 2.3.1 n'est pas valide, c'est-à-
dire que l'on peut trouver une application continue f: [O, 11 + CO,11 qui ne possède
En effet, soit l'application continue f: [O, 11 + [O, 11 définie par f(x) = x. Soit
l'orbite positive {yn} = {f"(x)} pour tout n 2 O c'est-à-dire {f?(x) ) est la suite
constante {x,x,x,x,.... } et donc y, = y0 = x pour tout n 2 O. Nous allons
démontrer que la propriété de la fdature ne peut pas être appliquée c'est-à-dire qu'il
existe E > O tel que pour tout 6 > O une 6 -pseudo-orbite positive { x n )-r n de f
n'est E -filable par aucune orbite positive {yn} de f dans [O, 11.
Soient > O avec E < 1/2 et 6 > O. Choisissons un entier positif k tel que
E
l/k< 6 . Définissons les (2k) premiers termes de la pseudo-orbite positive {xnIDO
-
Défuissons les termes x, avec n > 2k de la pseudo-orbite positive {x,},~ de la
façon suivante:
x, =,x si et seulement si n est congru à m modulo (2k) pour O Im I 2 k .
Nous remarquons que I xn+l - f(xn ) 1 = l/k < 6. Sachant que y, = y0 = x pour
tout n 2 O, nous avons que
I y n - x n 1 2 m a x ( l y 0 - O l , I y o - I l } > 1/2> E.
Ainsi, ii existe une 6 -pseudo-orbite pour laquelle il n'existe aucune orbite qui 1' E-
Dans cette section, nous introduisons une propriété (la propriété générique) que
possèdent les opérateurs hyperboliques de L(IRn). L'ensemble des opérateurs pos-
sédant cette propriété contient un sous-ensemble dense et ouvert dans L(IRn). Dans
ce qui suit, nous défmirons P comme étant une propnété des opérateurs de IRn.
Définition 2.5.1 - On dit que P est une promiété eénériaue si l'ensemble des
opérateurs possédant la propnété P contient un ensemble ouvert et dense dans
L(IRn).
Intuitivement, une propriété est générique si "presque tous" les opérateurs de L(IRn)
possèdent cette propriété et qu'une petite perturbation d'un opérateur ayant la
propriété P a aussi la propriété P.
est ouvert et dense dans L(IRn) c'est-à-dire S est générique dans L(IRn).
DÉMONSTRATION. CI O].
Le théorème précédent affimie que si une application f est représentée par la matrice
hyperbolique A, alors pour une autre application g représentée par la matrice B
"près" de A ,la matrice B sera également hyperbolique. Par contre si l'application f
est représentée par une matrice A qui n'est pas hyperbolique alors il existera une
autre matrice B "près" de A l'approximant et qui est hyperbolique. En effet, si A
admet une valeur propre  telle que I h I = 1, on peut changer légèrement les
coefficients de la matrice A pour avoir I 1 1 # 1. Ainsi, si nous sommes incertains
des entrées d'une matrice A avec aucune raison d'assumer le contraire, alors on
peut assumer que la matrice A est hyperbolique. Par exemple, si Ia matrice A est un
ensemble de données observées par des phénomènes physiques alors nous
pourrons, si elle n'est pas hyperbolique, l'approximer par une matrice B qui sera
plus facile à analyser et à en étudier Ie comportement à long terme.
lXXÉ0RÈME DE LA FILATURE
POUR LES DIFFÉOMORPHISMES D'ANOSOV
SUR DES VARIÉTÉS DIFFÉRENTIELLESLISSES
ET COMPACTES
Remaraues 3.1.2
(1) La condition (i) est équivalente à dire que la somme directe est invariante si on
applique la différentielle.
(2) La norme utilisée en (ii) est la norme riemannienne (norme usuelle dans IRn si
M = IR").
(3) Les ensembles ES= u EX et EU= u EX sont des sous-fibrés vectoriels
XEA XEA
défirlltion d'hyperbolicité,
IIDfn(v) I l 5 chnllvll si v e EX n 2 O
et
I I D f "(v)ll$ chnllvll si v c Ei n T O a v e c c > O e t l é ]0,1[.
Soit q un entier positif pour lequel c hq < 1 - Définissons une nouvelle norme
E II ~f "(v) H2
or, III D~(V)III~= n=l
l l l v ! Ocoo<l
~ ~ ~ ~ f ~ ( v ) I l l l u ~ ~avec ll et VEE!,!} on obtient
petit, définissons
WS(x,f) = { y M tel que d(fnx,fny)-+O quand n + = } ,
-
E
-
n10 '
transversalité est stable c'est-à-dire préservée pour des petites perturbations [l].
Nous avons également que [x,y] E M. O
Figure 2.
Afin de posséder une idée géométrique d'un cas simple du lemme 3.1.10
d'existence de coordonnées canoniques ci-dessus, nous aimerions fournir cet
exemple:
avec 6 < E telle que AI 6, = O et { y, ) , ,une suite de points dans IR^ telle que
d(yn,O) 5 6 , V n 2 1.
Supposons que ( u n , v, } G Wg( x ) nWg( y, ) avec un ;t v, et où
wi(yn)~
r-6,. 6, I X I - E - ~ ~ , EI + ~ V
~ n 2 1. Remarquons que
d(W,U(y,),W,U(O) ) < a n + O , d ( u n , y n )< 2 6 , e t q u e d ( v n , y n )<25,-
Soit C , un chemin reliant un et v, entièrement contenu dans
[- 6,. 6, ] x [ - E - 6 , E + 6, ] . Par le théorème de Rolle, il existe un
pointw,de C , d a n ~ [ - 6 ~ , 6 , ] ~ [ - & - 6 , , & + 6 ~ tel
] que T w n W t ( y n )=
dans [ - an, 6 , ] x [ - E - & + 6,] alors il existe un m > n tel que les
DÉMONSTRATION.
Soient E >O petit à déterminer plus tard et 6 E ( 0, E ) définis
u N
car (i - t O et GEw,(f ( ~ ( , - ~ ) ~ ) ) n W ; ( x ~Sachant
~). que
yN
E Wz( X,N ) pour tout O Is Ir - 1 , nous avons que
d(fi-"( G), fi-"( x,~))-<E.
6 . Donc, par
Nous avons également, par le choix de a, d( fi -SN( xSN), xi ) l T
pseudo-orbite { xi =
:) O de M se prolonge en une a -pudo-orbite { Xi );z O où
rN 2 n en posant xi = fiAn(x,) p u r i c ( n, rN 1
Eneffet, d ( f ( ~ ~ ) , x ~=+d(f(fi-"(x,)),fiC'
~) -Yx, 1)
= Oc 6 pourtoutie ( n , rN].
Si x E M E -file la a -pseudo-orbite ( X i dors ce même x E M E -fde la la -
d ( f i ( y ) , x ) ~pourtout
~ a I i I b o ù y = f a(x).Ainsi,lelemmedelafdature
est vrai pour une a -pseudo-orbite finie de M. Par contre, si { xi }:=O_, est une
Or, les applications f , f 1et la métrique d sont continues ce qui nous permet
d'écrire d( fi( x ), xi ) = d( fi( iim { x ( mk }), xi )
k+-
- lim {d(fi({x (mi,))), x i ) ) S E
k+-
pour tout i E {-mk
O
, ..., mko}. Ainsi, le point x E -file la a -pseudo-orbite
( xi } Donc, on obtient que le point x E M E -file la a -pseudo-orbite
S p + p = 2 P pourtout -=Si<-.
Par le lemme d'expulsion, nous avons fn ( X ) = X . Nous avons, également,
Remaraue 3.1.15 - Nous avons démontré Ie théorème de la filature pour les dif-
féomorphismes hyperboliques sur des variétés compactes lisses. Dans [2] et [3], le
théorème 3.1.13 a été démontr6 sur l'ensembles des points permanents R ( f ) d'un
voisinage U de x}.
CONCLUSION
Nous avons présenté dans ce mémoire, la propriété de la filature sur une variété
riemannieme lisse et compacte. À cette fin, nous avons tout d'abord fait un rappel
de l'étude de certains concepts sur les variétés généralisant ainsi les notions de
vecteurs tangents, d'espaces tangents et de différentiabilité rencontrées dans IRn.
Les deux objectifs de ce mémoire étaient, premièrement, de démontrer le théorème
de la filature dans le cas linéaire, c'est-à-dire pour un homéomorphisme linéaire et
hyperbolique défini sur un espace de Banach et de donner des exemples
d'applications de la propriété de la fiiature. La deuxième partie consistait à donner
un aperçu général du théorème de la filature pour des difféomorphismes d'Anosov
entre variétés différentielles riemanniemes lisses et compactes- Il est également
[5] Curtis (W.D.), Miller (F.R.-), Differentid manifolds and theoreticai uhvsics,
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[6] Dugundji (J.), Topolom N M y n and Bacon, 1966).
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